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 Ainsi Naquit la Prophétie.

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AuteurMessage
.A.
Invité




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MessageSujet: Ainsi Naquit la Prophétie.   Ainsi Naquit la Prophétie. EmptyMer 21 Mar 2007 - 21:06

[HRP]Ce Rôle Play explique mon personnage et les raisons de ma venue. Si ce n'est pas le bon endroit, je serais heureux d'être reconduit là où il faut et je me porte à votre entière disposition du reste. Cordialement.[/HRP]

La Sainte Folie,

Quand le soir, le ciel et l’orage frapperont nos cœurs,
Et que ni les roses, ni les enfants ne nous protégerons,
Quand notre religion s’agenouillera au sol
Alors il descendra, et formera les Frères,
Et les Chevaliers qui jamais ne tomberont
Se dresseront enfin contre ce Monde.




Le vent qui soufflait dans la plaine donnait aux rares herbes et quelques silhouettes de rochers un semblant de vie. Des touffes d’arbustes dansaient sur ces pierres noires aux angles affûtés, se prenant sûrement pour des cheveux d’êtres inanimés. Une sensation de cruauté se dégageait de ces éléments naturels disposés là par le souhait d’un hasard, inhérent à la fonction même de la nature. Qui aurait pu trouver une logique quelconque à ce chaos de pierres et de plantes plus mortes que vives ?

Le vent partait du fond de la plaine pour aller buter sur la rangée de falaises blanches, qui brillaient au loin là bas, sous les rayons rases du soleil couchant. On aurait dit que la journée était constamment à l’heure du soleil couchant. Une sorte de malédiction pesait sur cette plaine rocailleuse, et même les nuages s’étaient arrêtés là pour noircir le ciel et rendre le paysage encore plus malsain.

Pourtant, c’était ici qu’avait choisi notre histoire de commencer, au cœur même de cette plaine, à l’insu d’une courageuse caravane qui traversait le dit endroit d’est en ouest. Qu’avait pris alors le marchand de vouloir faire ce trajet ? Quelques millions de bénéfice, ni plus, ni moins. Il allait pouvoir marier sa fille si cette transaction marchait. On lui avait bien sûr déconseillé de passer par ici et certains même l’avaient menacé s’il tentait le passage, au risque de tuer les bêtes et de perdre les marchandises. Il n’en avait cure.

Au marché de GaÏgan, un étrange homme l’avait interpellé et lui avait proposé d’être son mercenaire. Le vieux marchand aurait rit si l’homme n’avait pas demandé comme paiement que la nourriture relative au voyage. N’importe quel Capitaine aurait exigé un minimum de vingt-cinq pour cent sur le bénéfice pour accepter de prendre le risque, même accompagné de ses hommes. Or cet étranger ne demandait pas plus qu’une simple aumône. Il avait accepté, même s’il ne fondait pas beaucoup d’espoir sur la valeur de protection que l’être lui apporterait.

Recouvert d’une cape bleue des plus communes qui cachait complètement sa physionomie, le mercenaire ne payait pas de mine. De taille plus ou moins haute et de carrure moyenne, il n’arborait ni bâton de mage ni arme lourde qui compenserait son faible physique. Ce qui avait convaincu le vieux marchand (appelons le Eliott, homme des terres du nord), c’était la voix grave et mélodieuse du guerrier. Une voix douce et voluptueuse qui éteignait à elle seule la peur et l’angoisse. Eliott s’imagina qu’à défaut de les protéger, il pourrait les distraire en chantant des ballades, le soir.

Car le marchand avait son propre contingent de soldats, qui le servaient depuis plus de quarante ans, maintenant. Mais traverser la Plaine Noire nécessitait plus. Ainsi, il sortit ses vieilles armes qu’il arborait du temps où lui-même courait les montagnes pour escorter les Grandes Caravanes de l’Ouest.

La caravane était pour l’instant arrêtée en rond, les voiles et les pieux avaient été dressés pour les protéger de manière relative contre le vent et des agressions trop soudaines. C’étaient plus des habitudes que de réelles protections, mais Eliott y tenait et il ne tolérait pas qu’on enfreigne la tradition qu’il avait voulu pour sa caravane. Et ses hommes le faisaient, non pas par peur de leur marchand, ni même par peur des bandits ou des pillards, mais tout simplement par affection pour le vieux. Comme on raconte une histoire à un enfant le soir pour partager avec lui un moment de complicité au travers des héros du livre, ils jouissaient de monter avec lui les installations qu’ils auraient pu monter dans le noir et sans les mains.

Au centre de son cercle, un feu avait été allumé et de joyeuses bourrasques de vent s’amusaient à en faire tourbillonner les langues, faisant jaillir ça et là quelques étincelles. Sur la demi douzaine de soldats d’Eliott, la moitié faisait des rondes à l’intérieur de la zone tandis que l’autre moitié dépeçait un daim acheté sur le marché de GaÏgan. Le vieux regardait le feu danser, le menton dans la main et les genoux repliés vers lui tandis que sa fille regardait fixement l’étranger. Lequel n’avait toujours pas ajouté un mot ni enlevé son habit bleu qui le cachait de tout.

Les falaises blanches, au loin, brillaient une dernière fois des rayons brûlants d’un soleil trop vite oublié.

L’étranger ne bougeait pas, et Eliott n’avait pas le cœur à l’interroger sur quoique ce soit. Une sourde angoisse montait en son ventre. Où qu’il portât son regard, pierres en lames et arbustes fous rendaient le paysage écoeurant. Fou et misérable. D’autres auraient dit sauvage et indomptable. Mais le marchand n’était plus de ces aventuriers qui couraient vers le danger une main sur le cœur et un sourire de loup aux lèvres. Il voulait réussir cette ultime caravane et payer à sa fille de quoi vivre comme une Dame. Et s’il pouvait, aussi, se payer de quoi ouvrir une agence de montures pour caravanes…

Le daim était prêt, le soleil rendit son dernier souffle et la falaise s’éteignit.

La fille, qui portait le nom original d’Edelweiss, se leva pour commencer à installer la broche avec les soldats. Le vent oublia de faire tournoyer les flammes et la Plaine se tut. Tous ressentirent un malaise. La Plaine Noire semblait avoir arrêté de respirer. L’étranger se leva et tous le regardèrent, comme hypnotisés. De l’ombre de sa cape sortit sa voix si douce et si calme. On aurait dit qu’il complimentait ceux qui l’observaient :


Partez. C’est un conseil. Je vous rejoindrais.

Un sentiment d’horreur profond naquit en chacun et la fille se mit à pleurer, lâchant de gros hoquets hasardeux. Une peur panique s’empara de quelques soldats et ils commencèrent à rompre le cercle des animaux avec des gestes frénétiques et saccadés. Eliott sentait son ventre l’appeler, sentait la terre qui voulait qu’il la rejoigne, sentait que quelque chose de sordide et de malsain l’appelait. Il sentait qu’une chose qui n’aurait pas du être était. Il ne voulut pas savoir quoi. Un des soldats disparut dans un gargouillement terrorisé et surpris à la fois. L’étrangé réitéra son précédant conseil, sans en changer l’intonation ni la vitesse, comme s’il était normal qu’il dise ça, de la même manière qu’on remercie quelqu’un après avoir fait un bon repas :

pourriez vous, s’il vous plaît, partir devant ? Faites route sans repos jusqu’au rebord sud de la Plaine Noire. Je vous y rejoins. S’il vous plait, bien sûr.

Il n’y avait nulle insolence en ces mots et ils obéirent, plus par les sentiments qui les pressaient que par les conseils un peu fous de l’étranger.

***


Quand ils arrivèrent sur les collines qui surmontaient de par le sud, l’enfer noir, après avoir poursuivi une course frénétique et chaotique, ils se retournèrent pour voir. Et ils virent au loin, les foudres des nuages frapper le sol, de gigantesques gerbes bleues choquer des ombres, ils virent l’horreur et ne la virent pas. Ils virent aussi, ce que cette terre attendait depuis toujours : le combat du sang. Ils dressèrent le camp, pleurant la mort de leur camarade engloutit par la terre. Et tandis qu’Eliott se demandait si l’étranger était l’agresseur ou celui qui les défendait, il leva le nez du feu qu'il venait de réussir à allumer et le vit. Il était assis, silencieux, toujours drapé de sa cape. Perdu, le marchand se releva et regarda de l’autre côté.

Le combat faisait toujours rage. Que se passait-il alors ?
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Mikomi Tenshi
Maraudeuse tyrannique.
Directrice de Serpentard.
Mikomi Tenshi


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Date d'inscription : 25/04/2006

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Facultés Spéciales: Animagus chat noir

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MessageSujet: Re: Ainsi Naquit la Prophétie.   Ainsi Naquit la Prophétie. EmptyJeu 22 Mar 2007 - 17:15

[HJ : comme tu peux le voir, tu arrives dans un forum à l'abandon, ce qui explique pourquoi personne ne répond. Ton RP est très beau et sa signification est sans doute trop implicite pour moi puisque je ne comprends pas pourquoi tu as posté dans une zone HRP, sans même t'être présenté (ce n'est pas un reproche). Effectivement le RP n'est pas censé avoir sa place ici mais j'attends tu nous expliques la raison de ça présence dans cette section avant de décider de son déplacement ou non.]
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MessageSujet: Re: Ainsi Naquit la Prophétie.   Ainsi Naquit la Prophétie. EmptyDim 1 Avr 2007 - 23:39

Je mets dans Partie RPG, si y en a besoin, je remets ici.
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MessageSujet: Re: Ainsi Naquit la Prophétie.   Ainsi Naquit la Prophétie. Empty

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