-Positive la vie, et la vie sera positive- (( Avec Topaze))

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{ Titre qui n'a pas trop de rapport avec le texte mais je ne savais pas trop quoi mettre ^^'}

Huit heures. Voilà l’heure exact à laquelle chaque matin de chaque jour, un tintement monotone se faisait entendre dans la petite pièce qui servait de chambre à Maleina. Et comme chaque matin, les mêmes gestes se répétait, elle se levait, se préparait, et déjeunait. Et la dernière tache de la matinée. Cette tache qu’elle aimait le moins. Toc. Toc. Toc. Trois coups. Elle poussa la porte et elle était arrivée dans leur chambre. Et le mot que chaque matin, elle devait entendre, c’était le nom de son frère, Jared. Et comme chaque matin, Maleina disait que son frère était parti, et que elle son prénom était Maleina, leur troisième enfant. Ces mots qu’elle devait répéter chaque jour, devenaient de plus en plus durs à dire. Et chaque matin, elle laissait échapper quelques lames devant la porte de la chambre de ses parents devenus bien vieux. Elle avait essayé mainte et mainte fois de contacter son frère pour qu’il aille voir ses parents au moins une fois… Avant leur fin. Aucune réponse. Sa lettre avait-elle aboutie ? Ou l’avait-il ignoré ? Elle espérait que la première supposition soit la bonne. Si ce n’était pas le cas, la colère qu’elle avait déjà envers son frère serait encore plus intense. Chaque jour, elle s’occupait d’eux, alors que lui a toujours eu leur reconnaissance et Maleina… Rien.

Sur les coups de neuf heures trente, elle sortie de chez elle le morale déjà bien bas. Nan elle ne travaillera pas aujourd’hui, mais bien qu’elle ne travaille pas, elle préférait le faire croire, et elle allait comme chaque fois déambuler dans les rues de Londres sans but bien précis. Bien qu’elle ne savait pas où elle se dirigeait, elle marchait la tête haute, pour donner l’illusion qu’elle savait parfaitement se qu’elle faisait. C’était seulement pour faire illusion. A vrai dire Maleina était étrangement perdue ces derniers temps, entre amour et haine, passion et raison. Cette passe dans la vie d’une jeune femme était-elle normale ? Etait-ce normal que le monde dans lequel elle vivait, son caractère soit remis en question ? Pour la jeune Morohtar, cette passe était loin de normale, une preuve de faiblesse… Sans doute, il fallait que la jeune femme se reprenne.

Sans même sans rendre compte, Maleina arriva au Chaudron Baveur. Elle se reposa quelques instants à une table tapis dans l’ombre, le brouhaha était intense, les sorciers faisaient de nombreux va et viens entre le monde moldus et le monde magique, se changeant d’un coup de baguette en plein milieu du bar. Leurs vêtements étaient très anciens et malgré leurs efforts ils ne devaient pas passer inaperçue dans la rue. Cela faisait beaucoup sourire la jeune femme. Il fallait partir maintenant. Mais partir où ? Après avoir passé sa journée dans ce bar, l’odeur de l’alcool typiquement sorcier était à présent incrusté dans les vêtements de la jeune femme. Avec douceur, elle se leva et passa par le très célèbre chemin de Traverse, ne marchant pas tellement droit sur la chaussé, parfois, elle tournait sur elle-même faisant voler ses cheveux dans le vent et sa robe se soulevant légèrement. « Quel étrange personnage ! » Ces quelques mots pouvaient se lire sur le visage de certains passants, elle pouvait être exprimé d’un air amusé, d’étonnement, sur un air outré ou encore sur un air de méfiance. Dans tous les cas, la jeune femme n’y prêtait aucune attention. Au bout d’un moment, elle ferma les yeux et elle laissa ses pas la guider, elle était folle, plusieurs fois elle rentra dans des personnes, en général, ils le prenaient assez mal. Elle rentra dans une autre personne, elle aurait pu faire comme avec toutes les autres, c'est-à-dire, ricaner et s’escuser sans prendre la peine d’ouvrir les yeux. Mais elle ne le fit pas, elle ouvrit ses yeux en reculant. L’homme était robuste et à l’allure plutôt méchante. Maleina s’excusa et quand il eut comprit – il ne parlait pas très bien l’anglais – la jeune sorcière remarqua qu’elle n’était plus sur le chemin de Traverse, mais dans l’allée des Embrumes. Elle se tapissa dans un coin, dans l’ombre et elle fit le même jeu qu’un peu plus tôt, elle observait. Les gens étaient plutôt marrant, ils avaient des allures assez piteuse.

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[HJ : Tu as fait un très bon RP ! Au contraire, le mien n'est pas brillant mais j'espère en faire un meilleur pour la suite. Wink

]

Eveil. Topaze cligna des yeux une, puis deux fois. Avec un long baîllement, elle se redressa dans son lit à baldaquin, repoussa les couvertures d'un geste lent et mesuré, puis se leva, titubant quelque peu. Les yeux entrouverts, elle dégagea ses rideaux pour que la lumière du jour vînt éclairer la chambre, puis elle disparut dans son armoire, d'où elle sortit avec quelques cintres et autres sur les bras. Une fois être passée par la salle de bains, elle s'observa une seconde dans un miroir, avec une moue amusée : un jean, des tennis grises, et un haut en cachemire noir. Satisfaite, elle se fit un clin d'oeil puis fila au-dehors, de manière à aller se promener en ville - une fois le parc traversé, elle put enfin sortir de l'enceinte du château et transplaner. Pouf ! En rouvrant les yeux, Topaze vit qu'elle était arrivée sur le Chemin de Traverse - décidément, elle adorait transplaner, c'était si pratique ! Sourire. Lentement, elle se dirigea vers quelques boutiques, le regard brillant, mais rien ne lui sauta aux yeux de manière très violente ; aussi, elle préféra mouvementer un peu sa matinée. Silence. Elle haussa un sourcil puis décida qu'elle irait dans l'Allée des Embrumes ; elle aimait observer l'ambiance, et faisait parfois des rencontres passionnantes là-bas, avec des personnes absolument pas pour la Magie Noire, qui s'étaient trouvé là par hasard ou par erreur. Inspirer. Expirer. D'un pas déjà plus rapide, elle s'en allait donc vers l'Allée mal-famée, et à peine arrivait-elle par là qu'une odeur putride la frappa. Dégoût. Elle ne cessa pourtant d'avancer, car elle savait lutter sans difficultés contre ce genre de désagréments ; levant les yeux au ciel, elle regarda avec étonnement des sorciers assez particuliers, avant de se placer plutôt sur la gauche de l'Allée. Tandis qu'elle marchait, sans regarder devant elle, bien entendu, elle surprenait des visages déjà croisés, et puis observait avec méfiance les vitrines des magasins.

Délivrance ~ Ces objets ont un aspect si étrange, pensa-t-elle. A quoi peuvent-ils bien servir?

Haussant les épaules, elle aperçut une jeune femme. Aussitôt, son visage lui sauta aux yeux et elle resta quelques instants immobile de frayeur. Une grande envie d'aller lui parler la prit, mais elle n'osa pas - silencieuse, immobile, elle restait stupéfaite. C'était une Morohtar. Cela se lisait sur son visage, sur son expression, dans son attitude et...
Topaze s'aperçut qu'elle avait bue. L'odeur remonta jusqu'à elle tel un serpent dans la jungle, et elle sursauta alors, s'approchant cette fois de Maleina.

Délivrance ~ Qu'est-ce qui peut obliger une jeune fille comme vous à boire si tôt et seule? demanda-t-elle sans regarder Maleina.

Mystère. Elle ne comprenait pas. Et elle n'osait pas dire qu'elle connaissait Jared parce que la dernière fois qu'elle l'avait fait devant une Morohtar, la jeune femme l'avait regardé avec colère, peut-être même haine. Une expérience inoubliable et douloureuse. Pourquoi détestaient-elles Jared? Mal à l'aise, Topaze jetait des regards en coin à Maleina. Silence.

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Toujours tapis dans l’ombre, Maleina observait les sorciers plutôt âgés passer devant la jeune fille, certains ne la remarquaient pas, d’autres la regardaient en coin et partaient à toute vitesse croyant qu’elle les espionnait. Quelques minutes plus tard, une odeur monta au nez de Maleina, comme dans le reste de l’allée, ce n’était pas une odeur forte et désagréable, mais douce. Une odeur de parfum. Elle se releva et elle vit une jeune femme à l’allure chic. Elle était jeune, sans doute légèrement plus âgé que Maleina. Elle ne put s’empêcher de sourire, elle pratiquait de la magie blanche, comment le savait-elle ? Cela se voyait, sur son visage, son allure. Soit elle travaillait au ministère, ou à Poudlard. Pendant quelques instants, des regards s’échangèrent. La jeune femme avait l’air effaré, Maleina l’avait-elle déjà rencontré ? Peut-être que la jeune femme connaissait déjà Maleina. Elle fit un sourire. La jeune femme émit un son, non elle parlait, Maleina écouta sa voie si douce mais pourtant si distante. Elle sourie. Y avait-il un lien entre les deux jeunes femmes ? Maleina sortie de l’ombre et s’approcha de la jeune femme.

-Maleina- Perspicace. Puis-je savoir qui vous êtes ? Car vu votre regard, je ne vous suis pas inconnue, mais votre visage ne me revient pas.

Elle pencha la tête comme si elle regardait une chose qui lui était inconnue. Maleina devait lui paraître étrange. Et elle regarda le sol, dénue de toute expression et elle dit d’une voie morne et rythme monotone.

-Maleina- A votre avis pourquoi dois-je plonger dans l’alcool ? Pour oublier, oublier la douleur, la colère, la haine… Tant de rancœur, de sentiments, réunis sur une seul personne. Sur cet homme qui ma brisé le cœur tellement de fois. Quand on dit que les hommes ne sont que des lâches, j’en ai eu la preuve. Mon propre frère.

Dire ces mots à une parfaite étrangère pouvait paraître étrange, mais parler. Voila de quoi avait besoin Maleina, de pouvoir s’exprimer sans avoir peur des préjugés. Et parler à une parfaite étrangère, voila la meilleur solution. Elle sourie et tendit une main amicale vers la jeune femme. Plutôt étrange de faire des rencontres dans cette endroit si peu approprié !

-Maleina- Je me présente, Maleina Morohtar. Puis-je savoir à qui j’ai à faire ?

Maleina eut alors une envie très soudaine,la rue était ornée de petit pilier. Un pied, puis l'autre. Lentement la jeune fille à l'âme enfantin et plutôt rieur avait grimpé sur un des piliers, et telle une enfant, elle sautait de pilliers en pilliers, se retrappant de justesse à certains endroit, quand elle glissa et fut à nouveau sur le sol. Elle se tourna une nouvelle fois vers la jeune femme en souriant. « Quel étrange personnage ! » devait penser la jeune femme. Mais après tout, ce gêne était dans notre famille, nous avions tous une particularité plutôt étrange, à notre manière. Ladira, légèrement folle et pleine de vie, Domaris, plutôt réservé et plutôt étrange, Jared était... Pour tout vous dires, Maleina ne savait pas vraiment comment était son frère, le seul mot qu'elle pourrait dire sur lui serait tout simplement étrange. Et peut-être aussi retiré du monde et de la société, ou du moins il l'était au sein de notre famille.

{Ton Rp est parfait!}

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Sourire. Ses lèvres s'étiraient lentement vers le haut, tandis que ses yeux se mettaient à briller, comme deux flammes. Satisfaite d'avoir fait la rencontre de Maleina, même si ce n'étaient que les prémices d'une conversation, elle était dispos et de bonne humeur. Attentive aux gestes de son interlocutrice, elle remarqua son air étonné puis amusé, et perçut dans sa voix le sourire empli d'une certaine malice. Voir une Morohtar sourire. C'était rare : Jared souriait très peu, et une de ses soeurs qu'elle avait rencontré encore moins, ou alors elle était de mauvaise humeur. Quoiqu'il en soit, Topaze s'enivrait de cette sympathie, peut-être créée par l'alcool, qui rendait la jeune fille aimable et ouverte.

-Maleina- Perspicace. Puis-je savoir qui vous êtes ? Car vu votre regard, je ne vous suis pas inconnue, mais votre visage ne me revient pas.

Que dire? Allait-elle tout simplement lui avouer la vérité. Oui, puisqu'apparemment, si ses souvenirs ne la trompaient pas, Jared ne gardait aucun contact avec sa famille. Donc Maleina ne saurait absolument pas la relation qu'il y avait entre eux ; en effet, Topaze voulait l'omettre pour garder une chance de discuter avec la jeune fille. Elle ne voulait pas risquer de la perdre si tôt alors qu'elle avait l'air d'une compagnie irrésistible. Levant les yeux au ciel, elle maudit cette empathie qu'elle avait envers tout le monde, puis retrouva bien vite son sourire pour répondre.

Délivrance ~ Topaze Shakespeare. Professeur de Sortilèges à Poudlard.

Silence. Venaient les explications. Topaze les sentait poindre, elle voyait que Maleina réfléchissait, et qu'elles n'allaient pas tarder. Sourire. Son interlocutrice avait commencé à parler. En quelque sorte, à se justifier, mais pas complètement. Elle expliquait son geste avec un recul impressionnant, que l'on rencontrait rarement et encore moins quand on a effectivement bu jusqu'à presque atteindre l'ébriété. Quoiqu'il en soit, Maleina le pouvait. Etre distante, comprendre et savoir expliquer ses actes. Topaze en était heureuse, jusqu'à entendre le mot Jared ; elle releva la tête nonchalamment mais écouta très attentivement - ce n'était évidemment pas perceptible pour Maleina qui la connaissait trop peu pour le moment...

-Maleina- Je me présente, Maleina Morohtar. Puis-je savoir à qui j’ai à faire ?

Maleina Morohtar. Topaze avait envie de rire, envie de pleurer. Envie de tout envoyer en l'air, mais pas de rester calmement là à la regarder avec tranquillité tandis qu'elle étudiait tous les traits de son visage afin de les rapprocher d'un frère haï. Besoin de fuir. Besoin d'oublier. Besoin de ne pas croire à cette colère et à cette haine que toute sa famille semblait éprouver pour lui. Besoin d'oxygène.

Délivrance ~ Maleina, que dirais-tu d'aller boire quelque chose? Je connais quelque part dans l'Allée des Embrumes, dit-elle en tendant les doigts vers le côté le plus rapproche du Chemin de Traverse, là d'où elles venaient.

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-Maleina- Ravie Mademoiselle Shakespeare. Vous êtes nouvelle cette année à Poudlard, je me trompes? Car j'étais moi même l'année précédente à Poudlard, j'étais une étudiante.

Maleina parlait de manière assez clair, mais à certain moment, elle rigolait légèrement sans trop de raison. Topaze lui proposa d'aller boire un verre. Maleina se stoppa regardant d'un air avec méfiance la jeune femme. La dernière fois qu'on lui avait cette proposition c'était pour parler de son frère, cette rencontre lui avait laissé des marques, des cicatrices qui allaient très dure à effacer, malgré son mépris pour lui, elle ressentait quelque chose. Le contraire de l'amour n'est pas la haine... C'est l'indifférence. Comme machinalement, plongé dans ses pensées, Maleina remit une mèche de ses cheveux en place. Cette proposition lui avait fait comme un électrochoc. Connaissait-elle Jared? Maleina était, d'un coup redevenue sobre, comme quoi, une douche froide pouvait vraiment aider à redevenir sobre.

Après tout, c'était fort possible, Jared avait quatre années de plus que Maleina, enfin environ, Topaze ne devait pas être bien plus âgé. Maleina était quelques peu troublé, le silence avait prit place entre les deux jeunes femmes. Pourquoi en ce moment, le monde tournait-il autour de son frère? Celui qu'elle aurait tant voulut oublier! Comparé à ses soeurs, Maleina a un peu plus connue son frère, est ce pour cela qu'elle a plus de difficulté à s'en séparer? Fort possible. Entre l'envie de savoir et l'envie d'oublier, la jeune femme était perdue. Elle avait envie de lui sauter dans les bras, et par la suite de lui hurler dessus, de lui cracher toute la rancoeur qu'elle avait accumulé depuis si longtemps.

-Maleina- Allons-y.

Elle avait prononcé ces quelques mots très lentement et d'une manière à peine audible. Pourquoi être si méfiante? L'alcool l'avait rendue quelque peu enjoué, souriante et pendent quelque heure, ces problèmes, ses soucis, les petits tracas quotidien et surtout le souvenir douloureux de son frère avaient disparus. Elle ne pouvait en aucun cas accuser la jeune Topaze, quoi qu'elle fasse, Maleina était attaché à son frère, et un rien pouvait lui faire penser à lui. N'allait-elle donc jamais y arriver? N'allait-elle jamais arriver à avoir tant d'admiration envers son frère? Oui de l'admiration... Elle l'a toujours admiré, il a toujours su se détacher du mal et ne pas écouter cette famille attirée par le mal et Maleina... Maleina elle n'y ai jamais arrivé, elle n'a jamais réussit à se détacher de ce monde, à coupé tout contacte, à n'être attaché à personne et vivre sa vie.

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Méfiance. Topaze sentit aussitôt dans le regard de Maleina puis dans le ton de sa voix qu'elle était mal à l'aise, qu'elle hésitait ; c'était très facilement perceptible, et la jeune femme ne manque pas de le ressentir avec justesse. Oxygène. Respirant plus vivement, elle se demandait ce que pensait son interlocutrice, à quoi son regard faisait allusion, puis abandonna cette quête inutile et silencieuse - elle ne poserait pas de questions, c'était comme un accord tacite avec Maleina. Silence. Pour le moins gênée, Topaze jeta un regard au ciel avant d'être prise d'une quinte de toux mal imitée. Grimaçant presque, elle en venait à se demander pourquoi elle venait toujours parler aux Morohtar : était-ce le destin ou bien simplement le hasard qui faisait qu'elle les croisaient et qu'aussitôt... D'ailleurs, cette fois-ci avait été particulière puisqu'elle avait perçu la présence et le chagrin de cette jeune fille si loin, dans son coeur. N'était-ce pas étrange? Pourquoi ne s'était-elle pas posée cette question avant? Muette, elle réfléchissait, tentant de rester calme : ressentait-elle maintenant les émotions des Morohtar, simplement parce qu'elle en aimait un? Elle ne voulait plus y réfléchir, plus y pense. Elle ne le devait pas.

-Maleina- Allons-y.

Topaze releva le regard vers Maleina, indécise, n'étant plus sûre de vouloir partager quoi que ce soit avec cette jeune femme, puis finalement hocha de la tête et invita d'un signe de la main son interlocutrice à la suivre. Un sourire partagé se dessina sur ses lèvres et elle commença à marcher, en supposant que l'autre la suivrait. Elle tentait simplement de tenter de profiter du moment, et l'effet commençait à marcher sur elle : peu à peu, son sourire devenait plus vrai, et enfin elle s'arrêta, avc un véritable air satifait. Au coin de l'Allée des Embrumes et du Chemin de Traverse se tenait un café qui servait à déjeuner. Avec un sourire, elle ouvrit la porte, se mettant de côté pour laisser passer Maleina. Silence. Elle embrassa d'un coup d'oeil les tables, puis se dirigea vers un des serveurs.

Délivrance ~ Table Shakespeare, s'il-vous-plaît.

Le ton était ferme mais sa voix était douce, soyeuse. Son regard bleu était posé sur le jeune homme, apparemment intimidé, qui hocha frénétiquement de la tête, avant de les mener par un couloir vers une autre salle, à l'arrière. Il y avait là deux ou trois tables seulement, et une ambiance plus paisible. Des lumières feutrées éclairaient les tables, chacun réservées à des familles ou à des personnes aux moyens suffisants. Sourire. Les yeux entrouverts, Topaze prit une grande bouffée d'air. Douceur. C'était son milieu. Son univers. Elle s'y sentait à l'aise.

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Confusion. Voilà ce qui ce lisait sur le visage de Topaze. Plus très sur, après ce comportement plus qu'étrange c'était parfaitement compréhensible. Elle s'avança et sans attendre Maleina la suivit. Une légère brise se faisait sentir, à l'angle entre l'Allée des Embrumes et le chemin de Traverse, un très jolie petit café/restaurant. Il y avait beaucoup plus de sorciers propre et apparemment du chemin de Traverse, c'était compréhensible, les sorciers pratiquant la magie noire préféré les petites auberge pour pouvoir comploter sans être vue. Topaze pénétra dans le restaurant. Discrètement, à l'aide d'un tour de nature basique, Maleina nettoya ses vêtements et enleva l'odeur nauséabonde de l'alcool pour la troquer contre une odeur douce et fruité.

Merveille. Ce restaurant, aux décorations plutôt baroques était splendide. Etant d'une famille nombreuse et à revenue modeste, jamais Maleina n'était allé dans des restaurants de cette envergure. Mais pour Topaze, tout cela devait lui paraître plutôt familier. Maleina essaya de ne pas paraître tellement émerveillé. Avait-elle réussit? Elle n'en savait pas grand chose, c'était comme si elle venait de retomber en enfance, regardant les yeux pétillants autour d'elle. Topaze était si impressionnante. De l'admiration? Sans doute, voilà le sentiment qui naissait sans doute dans l'esprit de la jeune femme envers son aînée, elle était si douce mais pourtant, elle imposait d'un regard le respect. Maleina ne put s'empêcher de sourire quand le serveur s'empressa de trouver une table convenable.

Elles traversèrent un couloir et arrivèrent dans une salle à l'arrière du restaurant, de notre place, nous avions une vue merveilleuse sur un petit magasin très charmant. Maleina posa son regard sur Topaze et sa voie était hésitante, gêné de demandé un chose qui pouvait sans doute paraître mal placée.

-Maleina- Topaze... Je suppose que vous ne m'avez pas offert à boire par pure sympathie...

{Désolé pour le retard ^^'}

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Sourire. Le lieu plaisait à Maleina. Topaze était comblée par ce simple air enchanté qu'arborait la jeune femme : elle avait secrètement espéré que ce restaurant lui conviendrait, et d'après l'expression joyeuse du visage de Maleina, elle pouvait en déduire que tout était pour le mieux. Le serveur, sitôt qu'il les avait placé, était parti, soulagé de ne pas avoir à faire à des remarques parfois cinglantes de clients désagréables. Peut-être était-il charmé par l'air doux des deux jeunes femmes qui venaient de s'installer à la table Shakespeare. Topaze, elle, était finalement ravie d'avoir rencontré Maleina : c'était une femme expressive et réfléchie, caractéristiques souvent paradoxales. Silence. Elle s'éclaira la voix d'une toux succinte et dévisagea un instant son interlocutrice avant de prendre le menu d'un geste nonchalant. Les boissons étaient variées ; elle optait pour quelque chose de chaud. Les yeux plissés, elle se décida pour un chocolat chaud, mousseux et crémeux - on en faisait de délicieux ici ! Satisfaction. Elle reporta son regard azur vers la belle compagnie qu'elle avait ce jour-là en entendant le son de sa voix. Un timbre calme et pourtant terriblement sensible, encore une fois assez expressif.

Maleina ~ Topaze... Je suppose que vous ne m'avez pas offert à boire par pure sympathie...

Topaze ouvrit de grands yeux : l'expression qui se dessinait sur son visage était celle d'une surprise aucunement contenue. La bouche entrouverte, les sourcils haussés, et le regard étonné, elle était comique, ainsi figée, une caricature de la Topaze habituelle. Soit. Maleina pensait donc qu'elle lui voulait quelque chose et que c'était pour cela qu'elle l'avait amené jusque dans ce restaurant, dans cette salle à l'arrière, tranquille et feutrée. Silence. Imaginant ce que pouvait ainsi ressentir son interlocutrice, Topaze se rendit compte qu'elle n'avait pas pu percevoir ses émotions : elle commençait donc à pouvoir nuancer sa légimencie, inconsciemment pour le moment. Elle ne comprenait pas tout ce que sentait Maleina. Devant cette découverte, elle ne put s'empêcher de sourire.

Délivrance ~ Je relève le compliment, puisqu'au contraire je vous ai invité ici par sympathie, comme vous dites, et puis j'ai vraiment envie que l'on fasse connaissance. Vous me semblez être une personne qui en vaut la peine.

Le ton doux de Topaze correspondait au regard tendre qu'elle jetait sur Maleina. Le sourire toujours posé sur ses lèvres, elle accueillit le serveur qui revenait d'un hochement de la tête. Il demanda à prendre leur commande, et elle n'hésita pas un instant, choisissant ainsi le chocolat chaud. Avec une expression emplie d'une malice puérile, elle souffla à Maleina qu'il était délicieux, et qu'elle le lui conseillait. Silence. Le serveur attendait la commande de la jeune Morohtar.

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Maleina fut légèrement surprise de la voir si surprise. Elle n'avait pas l'habitude de côtoyer des personnes... "Naturellement constitué sentimentalement", pour elle, sa famille avait toujours été très distante, et dénué de tout sentiment. Cette réaction fit sourire la jeune Morohtar, elle hocha la tête en signe de reconnaissance. Une jeune femme magnifique en tout point, voilà. Voilà comment, à ce moment précis Maleina aurait décrit Topaze, effectivement, ce n'est pas tous les jours qu'un jeune professeur de sortilège, invite un simple employé au ministère. D'autant plus que ça famille, Shakespeare, est une famille qui n'est inconnue à personne, notre ministère, Amy Shakespeare. Tendre. Douce. Un professeur exceptionnel.
Elle fut sortie de ses rêveries quand le serveur vint passer commande, Topaze lui recommanda un chocolat chaud, délicieux d'après elle. Elle émit un léger son, elle venait de demander au jeune serveur la même chose. Il sourie et partit. Maleina regarda Topaze et d'une voie douce, à peine plus forte qu'un murmure, elle brisa le silence qui venait de s'installer en quelque instant.

-Maleina- Je voulais vous remercier de votre compliment. J'ai... Maleina rigola légèrement ce qu'elle s'apprêtait à dire lui paraissait quelque peu stupide. J'ai l'impression que vous me comprenez, que vous trouvez les mots justes, qui je vous avoues me font tellement de bien...

Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas entendue des paroles si touchante, de la bouche de ses propres parents, elle n'avait jamais entendue des mots si réchauffant. Mais, Maleina ne se livrait d'habitude pas si facilement... Elle c'était dénue de sa carapace, elle se livrait à Topaze. Pourquoi si vite? Pourquoi à cette jeune femme? Pourquoi? Toujours autant de question sans réponse. Elle sentit ses pommettes rougir légèrement, elle était si gêné, les mains sur ses genoux et ses yeux rivé sur ses mains.

-Maleina- Je dois vous parraître quelque peu... Ambigu... N'est ce pas

Souvent, ses parents l'avaient insulté de tous les noms possible, du plus vulgaire, au plus étrange, forgé par la vie, voilà comment était Maleina... Forgé à la douleur, à la souffrance et à l'indifférence de la vie.

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Tendresse. Topaze sentait un instant protecteur s'infiltrer à travers ses pensées et son coeur, mais elle se contint, car il le fallait pour une relation saine. Elle aurait voulu prendre Maleina dans ses bras et lui susurrer que tout se passerait bien maintenant, qu'elle prendrait soin d'elle, mais elle ne le pouvait pas, elle ne le devait pas. Les yeux entrouverts, elle prenait le temps de tranquiliser son pouls et sa respiration : pas de mouvements brusques, pas de questions précipitées. Plus que ressentir de la tendresse ou de l'affection pour Maleina, ce qu'il fallait c'était montrer à quel point on la respectait, on la laissait se livrer d'elle-même, ne pas se sentir dans l'obligation ou un sentiment de ce genre-là. Sourire. Topaze était certaine maintenant que son interlocutrice était particulière, comme tous ceux qu'elle aimait à dénicher au fil des ruelles, des balcons ou des couloirs. Dans des lieux banals et pourtant insolites, elle savait reconnaître les personnes qui en valaient la peine, comme Maleina. C'était comme un casting pour du mannequinat ou du cinéma : il fallait avoir l'oeil. Grâce. Topaze passa une main dans ses longs cheveux avant de poser ses yeux emplis d'un sérieux imperturbable vers Maleina. Ce que lui dit la jeune femme la rassura : plus de méfiance, d'arrières-pensées. Son interlocutrice lui faisait maintenant plus ou moins confiance, et la remerciait avec sincérité, bien que quelque peu gênée. Attendrie, Topaze sourit avec vigueur, en hochant doucement de la tête.

Délivrance ~ J'aime à dire les compliments que je ressens comme vrais. Ils font souvent très plaisirs, et je suis ravie que vous vous sentiez bien, à l'aise. Ce n'est pas toujours évident pour tous de s'habituer à un tel rapprochement, qui intervient toujours avec une vivacité surprenante.

Topaze parlait comme si toute sa vie, elle avait ainsi récupéré des personnes au coin des rues et leur avait redonné le sourire. Soupir. Elle avait l'impression de renaître dès qu'elle voyait le chagrin s'évanouir pour voir une joie paisible éclore sur des lèvres. Air. Elle dévisageait Maleina, cherchant à comprendre pourquoi cette rougeur, pourquoi cet air embarrassé ; elle cherchait à la déchiffrer, en pensant à l'histoire, à l'enfance peut-être. Etaient-ce des problèmes familiaux ou des complexes développés individuellement? Avait-elle toujours été comme cela ou des proches l'avait-elle plongée dans un état de retenue? Sourire.

Délivrance ~ L'ambiguïté n'est pas toujours un défaut : elle peut donner du mystère à quelqu'un, bien que quand elle est trop poussée, on l'appelle alors un caractère lunatique. Les êtres humains sont de nature paradoxale... Cesse de t'inquiéter, dit-elle en la tutoyant enfin. Tant que tu es à l'aise, je me sens bien aussi. Parle si tu en ressens le besoin, l'envie. Je ne suis pas de celles qui jugent à la légère.

Le regard lourd d'émotions, elle respirait calmement et se sentait pourtant enivrée du plaisir toujours intense de faire une rencontre incroyable. Maleina était une jeune femme, encore si jeune, si retenue, qui semblait entre deux univers. Comment passer à celui où elle se sentirait à l'aise? Il suffisait de parler à quelqu'un. Sourire.

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{Désolé du gros retard! Embarassed

}

Maleina laissa échapper un léger souffle et elle baissa les yeux. Elle avait tellement de chose à dire, tellement de chose à décrire, à évacuer de son esprit. Elle devait essayer de libérer les fantômes qui la hantaient depuis tant de temps. Topaze la tutoya enfin. Un pas de plus vers une amitié? Sans doute. Cette jeune femme paraissait si tendre et affectueuse. Elle devait être un professeur aimé de ses élèves. Le serveur, vint déposer délicatement les deux commandes en face de nous. Maleina sourie. Une légère fumée s'élevait du chocolat chaud qui avait une légère couche de crème, les lèvres délicates de Maleina plongèrent dedans... Délicieux. Une douce chaleur se répandit dans le corps de la jeune Morohtar. Ses mains se réchauffant en tenant la tasse bien chaude, elle regarda Topaze et elle dit doucement.

-Maleina- J’aurait tellement voulus avoir une soeur comme toi. Je me suis toujours sentit seule et à part, je suis pourtant issue d'une famille nombreuse, trois soeurs et deux frères, un perdue au fond du manoir de ma grand-mère et l'autre a toujours reçu toute l'attention de mes parents, pourtant, il n'a jamais rien fait! J'ai toujours fait plus, mais jamais ils n'ont... Jamais ils n'ont jamais déposé sur moi un regard tendre, et rempli d'amour. Ils ne m'ont jamais regardé comme mon frère.

Une larme coula sur la joue nacrée de la jeune femme. Pourquoi à chaque fois que ce sujet était abordé elle devait craquer? Pourquoi à chaque fois, c'était comme si une noeud venait lui sérer le coeur et le déchirer en petit morceau comme un brouillon complètement inutile? Pourquoi? Mais si tout cela lui faisait tant de mal... Pourquoi était-ce vital pour elle d'en parler? Sans doute pour ne pas oublier, pour ne pas les oublier et que malgré tout, malgré sa haine, elle serait à jamais raccroché à eux et qu'elle devait rester fidèle à sa famille et à son sang. Elle essuya cette larme rapidement et essaya d'oublier au plus vite ce petit moment de faiblesse. Elle fit un sourire avec peu de conviction à Topaze.

-Maleina- Désolé. Je... Je ne voie pas pourquoi je t'en parle, je parle un peu trop à mon goût.

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