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| Sujet: Come what may (Abords de Piccadilly - Londres) {PV} Jeu 21 Sep 2006 - 20:16 | |
| Oo° Flasback °oO Tous deux étaient sortis librement de l’hôpital, il avait suffit d’un regard froid et dissuasif de Peter, plutôt haut placé, pour que les guérisseurs les laissent aisément sortir de cet endroit, alors même que l’alerte sécurité était au maximum. Le Docteur Dewett n’avait même pas bronché lors du départ des deux jeunes gens, ce qui avait étonné Satine par ailleurs. Sans doute leur avait-il jeté un regard noir, sans un mot, alors qu’ils lui tournaient le dos, mais Satine n’en avait cure. Elle s’était laissée bercée par la douce étreinte de Peter, qui la tenait à présent par la hanche, ce qui était loin d’être désagréable. Pour que la jeune femme ne réagisse pas froidement face au directeur d’Azkaban et se laisse faire ainsi, c’était que vraiment celui-ci lui plaisait.
Enfin à l’air libre, dans les rues de Londres. Cette ville avait toujours été magnifique aux yeux de Satine, qui se laissait guidée par Peter. Il y avait beau avoir des passants autour d’eux, elle ne voyait qu’eux deux. Le jeune homme n’était pas en lui-même très bavard, mais Satine avait remarqué avec joie que son regard froid se radoucissait lorsqu’il le posait sur elle. Il lui plaisait, alors qu’attendait-elle? Satine avait toujours été, surtout durant son adolescence et même encore aujourd‘hui, de ces jeunes filles qui n’hésitaient pas à avouer à son élu qu’il lui plaisait. Mais pour Peter, c’était différent. Ce n’était pas du flirt léger, ou une passade, la jeune femme ne voulait pas qu’il voit en elle une personne vaporeuse et volage. Alors Satine ne tenta rien, preuve inespérée que pour Peter, ses sentiments étaient différents, était-ce cela que l’on appelait le coup de foudre?
Les deux jeunes gens passèrent un marché au coin d’une ruelle, tandis que les beautés de Piccadilly Circus narguaient leurs sens. Satine aimait particulièrement passer dans cette rue, elle lui rappelait tellement de souvenirs. Inconsciemment elle prenait la route menant à chez elle, sans doute par habitude, d’ailleurs elle devait s’y rendre dès à présent. Peut être y trouverait-elle son père, à l’entrée, déjà averti par Jesse de la nouvelle. Peu importait, elle ne s’était jamais sentie aussi bien qu‘aux côtés de Peter. Mais les paroles du docteur lui revinrent en tête. Si son père avait toujours su pour Alarig, lui aussi irait croire à sa culpabilité. L’espace d’un instant, Satine se persuada que Jesse aurait finalement gardé le silence, en souvenir à leur passé commun, tandis que quelques bribes de phrases lui revinrent en mémoire. " Satine a toujours eu le don d'avoir les bonnes relations, il faut dire que ... " Il faut dire que… Elle n’avait pas voulu qu’il finisse sa phrase, car Satine savait pertinemment où il avait voulu en venir. Jesse et elle-même avaient été amants à une époque, par affinités d’abord puis ensuite pour question pratique. Pourtant elle n’avait jamais été manipulatrice, mais connaître les bonnes personnes constituaient un atout majeur. Probablement aurait-il rajouté " Il faut dire qu’elle n’a pas voulu de moi par hasard " , ou une broutille de ce genre, mais le simple fait d’entendre de la bouche de cet homme " Satine et moi " dans la même phrase la faisait frissonner d‘horreur. Car c’était bien connu, garder son ancien " amour " le plus loin de soit était une véritable salvation de l’âme, la preuve en était que Jesse en voulait tellement à Satine qu’il avait osé demander à Peter de la mettre en prison sans autre forme de procès.-Jesse et moi étions ensemble il fut un temps. Je suppose que mon départ rapide et injustifié a soulevé chez lui une envie de vengeance. Ce qui est assez amusant en vérité, je dois l’avouer, finit-elle par dire dans un sourire.Oui cela l’amusait. Satine avait toujours aimé ces histoires de règlements de compte lorsqu’ils s’appliquaient à elle. Soit, qu’il se venge, mais seul le vainqueur en sortirait indemne. Une sorte de jeu dangereux qui impliquait beaucoup de hasard, la preuve en était que si elle n’avait pas rencontré Peter, elle serait sans doute encore dans cette salle, encerclée d’Aurors. Le rapport conflictuel avec le docteur s’envenimait chaque fois qu’elle le voyait, voilà pourquoi Satine l’avait d’abord nommé Docteur Dewett avant d’employer son prénom. D’un coup elle se rendit compte de ce qu’elle venait de faire : Satine était tout juste en train d’affirmer à Peter qu’elle était une personne froide et incapable d’aimer. Car après tout, elle venait bien d’employer deux mots qui prêtaient souvent à dispute : " départ injustifié " . Cependant elle n’alla pas pour s’expliquer, Peter après tout ne s’en souciait guère probablement. Elle décida alors d’orienter la conversation sur un sujet qu’elle affectait particulièrement et qui attisait sa curiosité.-Étrange, tout de même, que l’on se rencontre dans cet hôpital après tout ce temps, le hasard fait bien les choses. Jamais je n’aurais pensé te revoir un jour Peter. A vrai dire je n’ai jamais pu quitter Poudlard, cette école a toujours été ma maison. Les Tenshi m’ont permis d’y rester, je leur dois beaucoup…Satine s’arrêta de parler aussitôt, elle avait l’impression que plus elle s’exprimait, plus elle s’enfonçait, que Peter allait finir par penser qu’elle était loin d’être une personne fréquentable. Pourtant, malgré le contexte actuel, Satine avait gardé son amitié pour Mikomi, sans adhérer pour autant à ses idéaux noirs. Finalement mieux valait éviter de parler de tout ça, quoiqu’elle fasse ou qu’elle dise, elle se sentait idiote. Satine stoppa soudain sa marche, et se posta face au directeur d’Azkaban. Elle jeta un bref regard derrière lui, observant brièvement les passants qui ne se souciaient guère d’eux, ce qui était un avantage pour parler de ce qu’elle souhaitait évoquer. Puis elle reposa ses yeux sur Peter, son souffle sembla se couper net dès lors qu’elle le regarda. Pensant que sa gêne se lisait sur son visage, Satine baissa la tête dans un sourire, laissant ses longs cheveux blonds couvrir ses joues rosées par l’embarras. -Au fait Peter, je dois te remercier. Tu n’avais aucune raison de faire ça. Couvrir une criminelle…Alors que la dernière fois que l’on s’est vus, ou disons plutôt adressé la parole…Elle esquissa un sourire gêné, tournant la tête et posant ses yeux au loin. Ce qu’elle venait de dire était de nouveau absurde, la jeune blonde prit enfin compte que Peter et elle, bien qu’ils avaient été camarades de classe à Gryffondor, n’avaient jamais été véritablement proches. Satine poussa un léger soupir trahissant son embarras, puis baissa la tête de nouveau, plaçant une main sur sa nuque, chose qu’elle faisait lorsqu’elle sentait la gêne l’envahir. Dans ses souvenirs pourtant elle se revoyait parler à Peter durant les cours de potions, mais en dehors des salutations polies au détour des couloirs et des paroles échangées en cours, elle ne se souvenait pas avoir eu de véritables conversations avec lui. Pourtant Satine était de ces personnes toujours extrêmement entourées, qui allaient vers les autres, mais à vrai dire la froideur de Peter lui donnait l’impression qu’elle le dérangeait plus qu’autre chose lorsqu’elle tentait une approche.-Écoute, je sais que nous n’avons jamais été très proches. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant.Satine releva les yeux vers lui, les yeux pétillants de malice. Une note de taquinerie pour détendre un peu l’atmosphère, ou plutôt la détendre elle, qui demeurait quelque peu angoissée. L’angoisse de ne pas être assez bien pour lui plaire, et de surcroît, le stress de la situation. A vrai dire elle avait toujours été celle qui contrôlait ce genre de situation, mais depuis qu’elle avait reconnu Peter, c’était l’inverse qui se produisait. Que se serait-il passé si Satine s’était évertuée à penser qu’elle avait en face d’elle un parfait inconnu? Elle aurait sans doute continué son jeu de charme et aurait gardé son assurance, à croire que des sentiments enfouis s’étaient éveillés en elle depuis qu’elle avait reconnu son ancien camarade de classe. Néanmoins elle sentait toujours le poids de ses paroles un peu trop déplacés, aussi elle tenta de continuer.-Vraiment je ne sais pas comment te remercier. Et pour clouer le bec à Jesse il fallait vraiment une personne de ta trempe, tu as toujours su trouver les bons arguments, même quand la professeur de divination te reprochait de ne pas avoir rendu ton devoir. Tu étais souvent…solitaire, mais entouré tout de même, un peu paradoxal à vrai dire. Toujours calme, dans un coin de la salle.Elle lui sourit de nouveau, se remémorer les souvenirs d’enfance l’apaisait. Par la même occasion, et sans s’en rendre compte, elle prouvait à Peter que durant sa scolarité à Poudlard, la jeune fille qu’elle était n’avait cessé de l’observer discrètement, qu’elle était même loin de l’ignorer. A vrai dire Satine avait toujours eu l’impression que cela avait été le contraire, le jeune garçon avait toujours été d’un naturel froid, la décevant quelque peu. Pour une personne sociable et appréciée de ses camarades, être amie avec tous excepté avec celui que l’on désirait était loin d’être agréable. Pensant qu’elle le dérangeait plus qu’autre chose et ne voulant pas lui attirer d’avantage d’ennuis, Satine songea qu’il était préférable de retourner chez elle seule, bien qu’elle aurait souhaité rester aux côtés du jeune homme. A contre cœur et après hésitation, ses yeux se posant sur la ruelle qui menait vers chez elle, elle finit par lui dire d’une voix douce :-C’est préférable que j’y aille à présent, je t’ai déjà assez attiré d’ennuis comme ça. Promet moi de venir me voir à Poudlard. J’ai été….très heureuse de te revoir. Ne perdons plus contact, enfin si tu le veux bien.Pourquoi n’avait-elle tout simplement pas le cran de l’inviter à continuer la promenade…Au moins elle pouvait rester à ses côtés. Satine ressentait en elle l’impression d’être un poids pour Peter, il était une personne occupée, avec des obligations et de fortes responsabilités. Il avait autre chose à faire que de la protéger ou la couvrir, peut-être restait-il à ses côtés pour ne pas qu’elle ne se sente trop seule ou apeurée après ce qui venait de se passer. Satine posa de nouveau ses yeux sur lui, combien de fois avait-elle détourné son regard du jeune garçon pour mieux le dévorer des yeux ensuite? A croire qu’elle n’arrivait pas à le lâcher des yeux ne serait-ce une seconde. La jeune fille oublia soudain sa gêne et posa la paume de sa main pâle sur la joue de Peter, avant de la passer dans ses cheveux. Elle ne souriait plus, plongeant son regard dans le sien, ce jeune homme l’envoûtait et elle n’avait déjà plus que lui dans ses pensées. Juste lui, elle, eux, personne d’autre. Satine se rapprocha doucement jusqu’à sentir le souffle de Peter sur sa peau, mais se stoppa net et plaça son front sur son épaule, sa main descendant à mi hauteur de son dos pour l’enlacer en guise d’au revoir. Elle n’avait pas voulu l’embrasser, par respect pour lui, parce que pour Peter c’était différent. Parce qu’elle ressentait véritablement quelque chose pour lui, Satine n’avait pas voulu employer le jeu facile des baisers volés qu’elle aimait faire avec ceux qui lui plaisaient. Avec eux, ce n’était qu’un jeu, tant pis si elle perdait. Quoi que dans ses souvenirs une seule de ses victimes avait su lui résister. Avec Peter, c’était des sentiments, et pour la première fois Satine ne voulait pas plaire pour son ego, elle voulait plaire pour lui, pour que Peter vienne à elle et non l’inverse. Et s’il ne venait pas, alors Satine l’attendrait patiemment. Finalement elle ne put s’empêcher de lui déposer un délicat baiser dans le cou, avant de reculer quelque peu, gênée,et de lâcher quelques mots avec difficulté. -Bien… Je dois rentrer. Je suppose que tu as autre chose à faire, et puis…demain je dois repartir à Poudlard, la rentrée approche. Si jamais… tu as des ennuis par ma faute, n’hésite pas à venir me chercher, je ne t’en voudrais pas. Satine se sentait l’effet de chercher à tout prix des arguments pour elle-même de partir : Peter qui avait son travail prenant, et elle qui devait repartir pour Poudlard le lendemain. C’était plus une manière de s’auto persuader que de partir dès maintenant était une bonne chose, plutôt que de dire au jeune garçon qu’elle était pressée de quitter les lieux, ce qui à vrai dire était loin d’être le cas. Mais encore une fois, la jeune femme ne voulait pas être un poids pour le jeune garçon, la peur de se montrer envahissante la prit soudain. Intérieurement, une lueur d’espoir brillait avec force : celle qui faisait que Peter allait la retenir, lui demander de rester ou peu importe pourvu qu’elle puisse rester près de lui. Si en ce moment même il y avait eu une attaque de mangemorts, cela lui aurait tout aussi bien convenu, au moins Satine aurait pu rester dans la chaleur rassurante de ses bras. * Il ne va pas te rattraper, il va te laisser sagement partir, ce n’est pas un roman mais la réalité. Invite le plutôt à passer chez toi. *La conscience. Quel horrible…don du ciel. Cette petite voix que chacun avait en lui et qui nous rappelait constamment à l’ordre, susurrant que faire ou pire encore, nous ramenant à la réalité comme en ce moment même. Satine ne l’écouta pas cependant, son impression d’être encombrante pour le beau Peter était la plus forte. Et puis un jeune garçon comme lui, avec un charisme certain, une position haut placé et reconnue, ne pouvait être qu’accompagné par une jolie demoiselle. Satine se peignait déjà le tableau intérieurement : sa compagne devait sans aucun doute être une personne du beau monde sorcier, travaillant pourquoi pas au Ministère, ayant des relations largement estimées, et pourquoi pas menant une sorte de vie tranquille et routinière. Certes Peter lui avait laissé suggéré qu’un baiser aurait été le bienvenu, mais cela pouvait tout aussi bien ne rien signifier. La jeune professeur lança un regard rapide sur la main gauche de Peter, cherchant une alliance potentielle qu’elle ne trouva pas. Peut être n’était-il pas marié après tout…-Je ne te dérange pas plus longtemps. Encore merci pour tout, à bientôt j’espère.Satine prit la façade de l’assurance, celle qui donnait l’impression qu’elle le quittait normalement, tentant d’effacer la pointe de regrets qu’elle ressentait déjà, et malgré le sourire triste qu’elle esquissait. Il avait toujours été difficile de lire en Peter, la jeune femme ignorait si sa compagnie lui était agréable ou dérangeante. Optant pour la deuxième solution, et ayant peur que Peter ne se fasse attraper par sa faute, Satine hocha doucement la tête en guise de salutation dans un sourire confiant, puis tourna les talons, prenant lentement la ruelle qui menait jusqu’à chez elle. Les yeux baissés à terre, et sentant son cœur battre à tout rompre, encore sous l’emprise de ses sentiments qu’elle tentait de cacher, Satine regrettait déjà son départ précipité. Pourquoi avait-elle réagit ainsi? La réponse était pourtant si simple…Saisie par le coup de foudre, elle était tout simplement amoureuse, et de ce fait elle ne se sentait ni assez bien pour lui, ni assez sûre d’elle pour tenter le baiser qu’elle souhaitait lui donner. Ses étreintes et la douceur qu’elle aurait voulu lui offrir étaient restés dans ses yeux, et pour la première fois Satine n’avait rien tenté vers lui, de peur qu’il ne la repousse. Elle, la jeune fille d’habitude sûre d’elle, hautaine, et charmeuse, perdait tous ses moyens face à Peter. Il ne lui restait plus que la gêne et l’angoisse de passer pour une fille facile.
Dernière édition par le Dim 19 Nov 2006 - 23:34, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Come what may (Abords de Piccadilly - Londres) {PV} Jeu 21 Sep 2006 - 20:16 | |
| * Il ne va pas te rattraper… Dommage. Et toi qui regrette déjà d’être partie, tu n’as plus qu’à attendre tranquillement sa visite à Poudlard, si toutefois il accepte de te revoir. *C’était vrai malheureusement, Satine était partie bien trop vite, elle ne lui avait même pas demandé ce que lui était venu faire à Ste Mangouste, elle ne lui avait même pas demandé comment était sa vie à présent. Inconsciemment elle ne voulait peut être pas savoir après tout…Satine n’était pas prête à affronter une réponse du genre "J’ai deux enfants, j’ai une vie remplie ", sans doute aurait-elle répondu par un sourire avant de repartir comme une voleuse. Sur cette pensée plus que désagréable Satine sentit sa gorge se nouer, et frissonna légèrement, ramenant ses mains sur ses bras. Elle avait si froid d’un coup, et son moral était déjà tombé au plus bas. La jeune fille leva les yeux, cherchant un éventuel détraqueur, mais il demeurait évident qu’il n’y en avait pas. C’était elle tout simplement, qui commençait déjà à souffrir des affres de l’amour. Elle n’avait pas osé se rapprocher de lui, il ne viendrait pas la rattraper, elle avait tout simplement commis une erreur en partant ainsi. Edit : bon on se marie quand? Oo° Fin du flasback °oO
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