Je ne vivrai pas sans toi (PV mon amour)

Le réveil affichait alors 11 heures du matin. Abigaëlle était en vacances et elle avait jugé qu'elle pouvait sans trop avoir de remords se lever un peu plus tard qu'à son habitude. La jeune sorcière sauta de son lit, étira ses bras tout engourdis-certainement avait-elle dormi dans une mauvaise position-puis s'empressa enfin de faire son lit. Il avait fait chaud en cette nuit d'Aout, Abbi n'avait pour ainsi dire qu'une envie, aller se dégourdir les membres au lac, car elle savait que c'était l'endroit de Poudlard qui était le plus frais grâce à l'humidité due à l'eau en cette période de l'année. La Serdaigle s'habilla rapidement avec ses vêtements de la veille, sortit du dortoir vide, dévala les escaliers rapidement et se rendit jusqu'au reflet de l'Azur sans même prendre de petit déjeuner.
Elle arriva rapidement au bord, elle s'assit et retira délicatement ses chaussures. Cette eau si claire lui avait donné une démangeante envie d'y baigner ses pieds. Elle leva lentement les yeux et constata de nouveau à quel point le temps était radieux. Le soleil était à présent au plus haut et reflétait son disque d'or au milieu de l'eau. Malgré la beauté et l'harmonie du décor, Abigaëlle n'éprouvait qu'un immense sentiment de profonde mélancolie et de manque. Cette sensation de vide, c'était Arias qui en était la cause...Cela faisait maintenant des semaines que les deux jeunes gens ne s'étaient pas vus...Et bien qu'Abbi avait tenté par tous les moyens de prouver la véracité du proverbe "loin des yeux loin du coeur"-sûrement qu'inconsciemment la sorcière refusait la souffrance dûe à cette séparation- elle devait bien avouer que sans lui elle se sentait seule au monde, complètement abandonnée... Quand elle y repensait, c'était avec lui qu'elle avait passé les plus beaux moments de sa courte existence, quand elle se souvenait de lui, un sourire s'affichait immédiatement sur son visage. Mais dans un même temps, elle avait envie de pleurer...Elle avait seulement besoin de le sentir à ses côtés, et quand elle tournait les yeux, elle ne voyait que son ombre...Rien n'était plus frustrant pour Abbi que de savoir qu'il y avait entre ces deux êtres un amour réciproque et sincère, mais qu'ils n'étaient pas physiquement réunis.

"Je t'aime..." murmura-t-elle au léger vent.

Prononçant ces trois mots, elle ne put retenir ses pleurs plus longtemps...Elle le laissa donc aller à sa tristesse et pleura à chaudes larmes. Qu'importe ce que les gens autour d'elle pourraient bien penser...Elle ne pouvait plus endurer tous ces sentiments qui s'étaient accumulés depuis quelques semaines.

*Le vase déborde...*

Ses longs cheveux bruns vinrent cacher ses yeux humides, elle ne prit pas même la peine de les retirer...Elle avait envie de disparaitre, de se cacher du regard de tous...

HJ désolée pour ce court RP mon amour, mais je pense que tu n'as pas besoin que je t'écrive un pavé pour que tu ressentes tout ce que j'ai voulu faire passer dans ce RP... Titre d'une chanson de Cali que j'aime beaucoup...

Abigaëlle n'en revint pas quand elle sentit la main de l'homme de sa vie sur son épaule. C'était une sensation tellement agréable! Elle n'avait pas encore tourné la tête, elle n'avait pas encore entendu sa voix, qu'elle savait que cette chaleur était celle d'Arias. Les larmes ne s'arrêtèrent pas...Au contraire, elles redoublèrent...Abbi se sentit à la fois envahie de tristesse, de soulagement, de joie, et de délivrance...Tout était mélangé et compliqué dans la tête de la jeune sorcière. La sorcière se leva d'un bond et enlaça le cou tant chéri d'Arias. Elle venait de rentrer à Poudlard après avoir passé 4 semaines dans sa famille. Le Gryffondor lui avait énormément manqué, cette nuque, ce visage, ses mains, elle n'avait jamais cessé de les rêver. Abbi était tout simplement heureuse maintenant de pouvoir les toucher et les admirer autrement que dans ses songes.

"Toi aussi mon coeur tu m'as manqué!" lui glissa-t-elle à l'oreille entre deux hoquets.

Elle serra le jeune homme aussi fort qu'elle le put, puis se recula d'un pas pour pouvoir l'admirer encore et encore. Il était exactement comme dans ses pensées, elle aurait même dit qu'il était encore plus beau qu'à l'ordinaire.

"Arias, tous ces jours loin de toi ont été longs, moi même je n'imaginais pas que tu puisses me manquer à ce point!" La jeune fille rougit un peu et poursuivit "Je crois que le verbe aimer à vraiment pris tout son sens avec cette distance... Mon amour, quand tu n'étais pas là, j'avais l'impression qu'il me manquait une partie de moi même...Je n'avais jamais ressenti ceci auparavant..."

La sorcière avait tout de même un peu honte de tous les sentiments qu'elle venait de dévoiler à Arias...Elle n'avait jamais vraiment aimé montrer ce genre de chose et cet emportement la mit quelque peu mal à l'aise.

"Je suis désolée...Tu dois penser que je ne suis qu'une pauvre fille un peu trop fleur bleue et timide...mais..."

Elle ne dit pas un mot de plus...Abigaëlle avait honte...Elle enfouit discrètement son visage dans la veste d'Arias et huma l'odeur si délicate et reconnaissable du jeune sorcier.

Arias proposa à la sorcière une petite promenade, elle allait accepter un large sourire aux lèvres quand, surprise au plus haut point, elle vit le jeune sorcier se jeter sur elle puis la seconde suivante l'allonger dans l'herbe. Il ne lui laissa pas le temps de comprendre vraiment la situation, ni même de réagir car il embrassait déjà successivement chaque partie de la peau du cou et du visage d'Abi. Cette dernière tenta tant bien que mal de se débattre dans l'espoir de faire rager un peu Arias,mais l'étreinte était bien trop serrée et elle fut contrainte de se résigner à pleurer de rire.

"Arias! Arrete! Tu sais que je crains beaucoup!!!! Arias Non! S'il te plait! Arreeeeete! Stooooooop!" parvint-elle à dire entre deux crises de fou rire.

Les deux jeunes gens roulèrent un peu sur le coté, puis enfin Abigaëlle put respirer tranquillement pour se remettre de toutes ces émotions. Elle se redressa et regarda avec bienveillance Arias se lever puis se mettre à genoux. Pour la deuxième fois de suite Abigaëlle fut étonnée par le jeune homme qu'elle regardait toujours avec un grand sourire. C'était ça qui plaisait à la sorcière, il s'avait la faire rire et la surprendre...

"Abigaëlle Magali Bluelak, me feriez-vous l'immense Honneur de m'accorder votre main, et par là votre coeur? Je vous aime. Soyez mienne pour toujours, et je serais votre esclave jusqu'à la fin des temps!"

Abigaëlle prit délicatement le bijou végétal dans sa main et le mit à son doigt tout prenant l'air d'une femme découvrant un diamant.

"Oh tu as dû dépenser ça une fortune, quoique je le vaux bien!" s'exclama-t-elle tout en riant aux éclats.

Elle reprit son sérieux et s'approcha au plus d'Arias.

"C'est très mignon comme attantion! Et je serais ravie d'être avec toi jusqu'à la fin des temps" lui dit-elle tout en rougissant.

Elle lui colla un petit baiser sur la joue et lui glissa à l'oreille :

"Ca peut toutjours servir un esclave!"