<<I hate a world>>

Invité

Il était une fois,dans un appartement très luxueux de Londres un jeune homme du nom de Leland.Sa vie avait été jusque là une vraie pourriture,et aujourd'hui allait commencer sa réelle intégration au monde sorcier,à une reconnaissance de son nouvel état de vie.Leland venait de se lever,et ses cheveux noirs en bataille lui donnait cet air rebelle et charmeur,un peu taré aussi.Ses yeux étaient encore plus noirs que la nuit,et si les gens restaient trop longtemps plongés dans ceux ci,un profond mal de tête pouvait alors les atteindre.Hypnotisme.Le jeune homme avait un jour apprit à hypnotiser les gens par un grand magicien moldu de renommée mondiale,ami de sa famille de riches et de bourges.La clef se trouvait être une question de chance.Il fallait seulement naître avec des yeux envoûtants,sombres à l'impossible et un charisme infini.Maintenant,le plus grand record de Leland avait été d'assomé quelqu'un qui le fixait trop sérieusement.Celui lui avait pris 10 minutes,et il s'était évanouit pour avoir poussé son mental à bout.Mais maintenant,il maîtrisait parfaitement ceci.Et voilà,tant de choses à dire sur des yeux,détail si important d'un être humain,qui ne serait rien sans ça...

Il mesurait 1m87 et pesait 66 kilos,ce qui le rendait assez impressionant à regarder.Ses muscles ressortaient lorsqu'il portait des habits qui lui allaient près du corps,la preuve de sa passion pour les sports asiatiques lointains.Le combat à mains nues,avec une arme blanche était un jeu d'enfant pour lui.Mais le combat à armes à feu lui était bien inconnu,et il se serait perdu si un jour il devait se servir d'un pistolet.Pas infaillible le garçon.Le duel de sorcier était sa passion,et il s'entraînait de temps en temps,pas encore très prêt pour cela.Voilà tout pour le physique du jeune homme que nous suivrons pendant sa quête perdue.Se levant,il allat prendre une douche rapide,et allat ensuite prendre son petit déjeuner en short et torse nu.Ses biceps ressortaient et montraient sa puissance au corps à corps...Après tout cela,il décida de transplaner directement à Pré au Lard pour mener à bien sa mission.Il se vêtit d'une robe de sorcier complètement noire,un peu noir clair,et gris très foncé.Une cape noire comme ses yeux s'accrocha derrière sa tenue,frolant le sol de quelques centimètres.Il allait pouvoir y aller,presque...

Juste avant de partir,il rabattit son capuchon noir qui était accroché à la cape sur sa tête,et il eu alors l'aspect d'un mangemort très mal déguisé en civil,et cela le mettait en rogne que de savoir qu'on le rabbaissait au titre de simple mangemort.Il saisit sa baguette magique et la glissa dans une poche de sa robe de sorcier.Il femra les yeux et pensa à Pré au Lard et à s'y rendre.Il se sentit s'envoler et tourbilloner quelques secondes,et se retrouva debout au milieu de la plus grande allée du village.La terre tourbillonait autour de lui,à cause du vent,et tous les passants s'arrêtèrent pour le regarder.Il releva la tête,et leur lança chacun un regard glacé comme jamais ils n'avaient dût en voir.Chacun de ceux ci continuèrent alors leur route.Rabaissant son capuchon un peu plus,il marcha tranquillement et d'un pas rapide vers la Tête de Sanglier,où il boirait un petit coup avant de partir à l'aventure,à la recherche de nouveaux sorts qu'il pourrait tester et faire breveter.Il en garderait bien sûr pour lui,les meilleurs pour que jamais personne ne l'xcelle en duel.Il entra dans le bar et s'assit au comptoir.Le serveur le regarda d'une façon qui lui demandait ce qu'il voulait.Il répondit d'une voix terriblement froide.

Un Wyshky pur Feu,vite...

Le serveur trembla et se dépêcha de faire ce que demandait son client si bizarre et intriguant.Lorsque celui ci lui posa le verre devant,Leland se contenta de lui lancer un regard noir,relevant la tête.Lorsque le barman vit ses yeux noirs comme l'âme du Seigneur des Ténèbres,celui ci poussa un cri et hurla de toutes ses forces.

C'es l'incarnation du Démon,tuez le !!

Les trois client qui se trouvaient là croisèrent son regard et sortirent chacun leurs baguettes en les fixant vers Leland.Sur son visage blanc se dessina un sourire d'amusement,un sourire glacé qui les fit trembler de terreur.En un éclair,Leland attrapa d'ne main le tabouret sur lequel il était assis et le projeta sur ses adversaires.Deux furent assomés.Le dernier fut absorbé par ses deux amis par terre et eu un instant d'inattention.Le jeune homme fit un bond rapide et souple et lui mit un coup en plein dans la gorge,avec deux doigts.Une technique purement asiatique.Les trois hommes étaient morts,et le barman s'était enfuit.Leland ne les aurait jamais tué,si seulement il aurait loupé leur marque des Ténèbres,une sur chaque bras des hommes.Il sortit sa baguette et la pointa sur le mur.Une gerbe de flamme en jaillit,suite à sa pensée au sort "Flambio",et sur le mur s'écrivit alors les mots "Prince Noir".Il est vrai que le jeune homme était un vantard,et qu'il était très attentionné de sa personne.Il se prenait pour un héros,et il y croyait vraiment.Il fallait juste qu'il tombe sur quelqu'un de plus fort que lui.Sur ce geste,il rangea sa baguette et transplana...

Quelques secondes plus tard,il se retrouva debout sur un rocher,tout près de la Cabane Hurlante.Il commença à descendre la grande rue toujours aussi calmement et sombrement,son capuchon cachant ses yeux plein de haine et de déséspoir.Il vit des aurors déjà sur le terrain entrain d'examiner le meurtre.Ils en étaient tous satisfaits,car ils pouvaient maintenant dire qu'ils avaient faire un duel contre des mangemorts et qu'ils les avaient anéantis.Ils pourraient faire les malins.Mais si des journalistes venaient,ils se demanderaient cette inscription..."Prince Noir"...Quelle étrange inscription.L'home de 34 ans se dirigea vers un banc très loin de l'endroit,à la sortie du village,et s'assit tranquillement, ses yeux fermés et écoutant le moindre bruit.Il sortit sa baguette et fit apparaître un calpin et un stylo,et commença à écrire la suite de son livre intitulé "Humanité Médiocre".Il ne se sentait pas à sa place sur cette terre et se disait qu'après tout,des gens le comprendraient peut être.Il se sentait supérieur aux autres,d'où leurs comparaisons stupides en tout genre.Pensant à cela,il continua son livre avec tranquillité...

HJ:A ceux qui veulent RP,je ne pense pas faire aussi long au prochani post,mais toujours 30 lignes Wink

Invité

Pré-au-Lard... Quelques centaines d'habitants tout au plus et pourtant, les rues étaient toujours fréquentées par un nombre incalculable de sorciers. Premier village de Grande-Bretagne... Parfois, lorsqu'on regardait de plus près les rues sinueuses les façades délavées, les bancs branlants et les toits bancals, on était en droit de se demander ce que les sorciers pouvaient trouver d'attractif à cet endroit. Les cours étaient terminés et la présence des élèves de Poudlard se faisait plus insistante, comme les abeilles autour d'une fleur sucrée. Khâlina les croisait, les saluait parfois, mais elle ne s'arrêtait jamais ou du moins elle essayait, ce qui n'était pas toujours évident lorsque de jeunes Serdaigles lui couraient après pour avoir à l'avance les programmes de l'année suivante. A peine les cours finis, les voilà qui voulaint déjà travailler ceux de l'année prochaine : de vrais boulimiques de travail, des machines...

Sa longue cape noire posée sur ses frêles épaules, la jeune femme avançait d'un pas lent, comme si elle hésitait sur la direction à prendre, comme si elle ignorait où elle se rendait par cette journée ensoleillée. Cependant, il n'en était rien. Un rendez-vous... Elle devait rejoindre quelqu'un à la Taverne de la Tête de Sanglier, quelqu'un de meilleur que Lloyd et de plus qualifié aussi : quelqu'un qui pourrait la débarasser de son père sans pour autant la trahir à la promesse d'un prix plus attractif. Et quoi de mieux qu'un Mangemort...? Bien sûr tout cela devait se faire très discrètement pour ne pas éveiller les soupçons. Elle avisa un petit panneau de bois décrépi, indiquant la direction du bar et elle le suivit, se trouvant bien vite devant l'établissement assez fréquenté par des sorciers de toutes sortes. Elle poussa la porte grinçante, regarda autour d'elle d'un mouvement circulaire et se dirigea vers le comptoir où elle commanda une Bièrraubeurre. Après avoir payé, elle prit la chope qu'on lui tendait et alla s'asseoir dans un des coins les moins éclairés du bar, attendant son interlocuteur, dont le visage lui était inconnu.

C'est alors qu'un homme entra, tandis qu'elle trempait ses lèvres dans son verre : il avait l'apparence d'un Mangemort, en tous cas par ses vêtements, mais il n'en avait pas les manières, et son attention se porta sur d'autres gens. Un groupe de trois hommes la regardait avec insistance et, l'un des trois, dans un mouvement rapide, lui dévoila la marque des Ténèbres qu'il portait au bras. Khâlina lui fit un mouvement de tête affirmatif, lui signifiant qu'elle avait compris.

"C'est l'incarnation du Démon, tuez-le !"

Elle sursauta et tourna le visage vers l'endroit où provenait le cri : le barman semblait bouleversé et parlait vraisemblablement de l'homme qu'elle avait vu entrer quelques instatns plus tôt. Aussitôt les trois hommes avec qui elle devait prendre contact se levèrent et un combat entre eux et l'inconnu s'engagea. Sans la moindre hésitation quant à l'issue de cette bagarre, elle replongea le nez dans son verre. Cependant, à sa grande surprise, ce ne fut pas les trois hommes qui l'emportèrent, mais l'autre... Il les tua, sans la moindre hésitation, signant son crime des mots "Prince Noir" puis disparaissant de la Taverne en transplanant. Sans savoir comment, Khalina sut tout de suite où il était allé : quelque part de suffisamment loin pour ne pas être embêté mais suffisamment près pour pouvoir admirer l'agitation produite par ses actes. La Cabane Hurlante semblait l'endroit idéal... Préférant ne pas transplaner vu sa difficulté à assimiler ce moyen de locomotion, elle s'y rendit à pied, passant par la forêt, et elle le vit de loin, écrivant. Pourquoi l'avait-elle suivi ? Elle n'auriat su l'expliquer vraiment mais le fait qu'il ait tué ceux qu'elle voulait engager lui semblait une raison suffisante. Elle contourna l'endroit où il s'était assis, faisant le moins de bruit possible, afin de le surprendre... Lorsqu'elle fut assez près, elle s'appuya nonchalemment contre un arbre, croisa les bras sur sa poitrine et lança d'une voix forte :

"On va parler de votre petit exploit pendant des semaines... Cependant, si je puis me permettre, "Prince Noir" n'est pas très originale comme signature..."
** Et c'est d'une prétetention sans égale... **

Invité

Plongé dans son livre qu'il prenait tant de plaisir à écrire,avec lequel il prenait tant de précautions,il ne surprit pas les bruits qui retentissaient très légèrement derrière lui.Et puis,peu importait pour lui,il se sentait fort et puissant.Peut être était-il d'ailleur un peu vantard envers lui même d'ailleurs...Sûrement.Pendant ce temps,il écrivait sa façon de penser envers les humains autres que lui.Leur façon de penser,et surtout les convergences de leurs pensées si joyeuses et pleines de bonheur futures,dont la moitié seront gâchées.Lui prenait toujours le temps de réfléchir avant de faire quelque chose.Et surtout,avant de penser à la réussite,il pensait à l'échec.Si selon son jugement le jeu en valait la chandelle,il serait partant,quelles qu'en soit les conséquences.Tuer pour rien était un acte immonde selon lui,mais tuer des mangemorts,ou des personnes agissant en ordure devaient mourir comme preuve de l'humanité si imparfaite.Mais pas tout le monde n'agissait comme lui,et heureusemen.Il s'était donné une tâche,celle de purifier ce qui pouvait l'être sans contrarier ses plans.Méditant sur tout cela,il ne fit pas attention à la jeune personne qui rôdait derrière lui,depuis trop longtemps...

Plongé et baignant dans son propre monde,il eu la surprise d'entendre une voix féminine provenir de derrière lui.Une voix assez forte et qui se voulait apparemment dérangeante.Sous sa capuche se dessina un sourire narquois en entendant la phrase de la jeune dame avec un certain petit plaisir,aucune peur ne l'animant.Alors comme ça elle se trouvait dans le bar au moment de la scène "fatidique".Quel heureux évènement que de fêter ça entre personnes louches allant dans un bar mal famé,chacun ayant ses sombres pensées,dans le but de faire le mal.Pas sa pensée sne tout cas.Rangeant son livre dans une poche,il se leva,son capuchon sur la tête,ses yeux cachés.Il vit que la jeune femme était assez frêle,mais une aura noire se dégageait d'elle.Elle semblait pratiquer la magie noire,et cela lui faisait assez peur,sans bien sûr rien laisser paraître.Elle était brune,et physiquement,elle ressemblait au genre de femme qui irait bien avec un homme noir comme lui.Préparant précautionnesement ses mots pour une réponse toujours aussi explicite et énigmatique,il laissa apparaître un petit sourire narquois,et parla d'une voix mielleuse avec un fond de froideur,qui était toujours présent,même sans qu'il le veuille.

Merci,je prendrai ça comme un comlpiment de vôtre part.Et puis permettez vous ce que vous voulez,ce ne sont pas mes pensées,mes bien les vôtres.Chacun à sa vision du monde...Et puis,je me fiche de l'avis des autres,je n'ai pas honte d'exprimer ce que je suis.

Le jeune homme releva sa tête,avec un petit sourire narquois,dévoilant alors ses yeux.Ils étaient noirs,comme la jeune dame n'en avaient sûrement jamais vu.Aucune lueur ne brillait dans ses yeux,où la seule place qui s'y trouvait démontrait sa froideur et sa profonde tristesse qu'il ne pouvait malheureusement combler.La fixant toujours,il se retourna lentement pour se rasseoir sur le banc et fixer l'horizon sans sourire ni émotion traversant ses yeux.Le soleil brillant au dessus de tout et reflétant la tristesse du monde était une vision des plus émotionnelles dans son esprit.Cela montrait à ses yeux que le monde n'était pas celui que tout le monde pensait malheureusement.Une autre vision se trouvait être le coucher de soleil.Une image qui montrait le monde en train de verser son sang pour tous les méfaits et tous les défauts qu'il avait donné aux hommes.Les bras croisés,les yeux fermés pour savourer ce doux instant,le garçon ne fit pas attention à la jeune dame derrière lui.Si elle le voulait vraiment,elle l'aurait déjà tué depuis longtemps.Une question soudaine,qui lui traversa l'esprit,sortit d'un ton lointain que seul les poètes et écrivains adoptaient,celui de leur propre monde.

Croyez-vous en Dieu madame ?

Question certainement stupide mais très indicative sur la personnalité et sur la façon de penser de la personne selon la construction de la réponse, et la réponse en elle même jouant un peu sur le tout.Une question qui avait fait découvrir à son maître d'art martiaux la totalité de son caractère sombre et qui lui avait ouvert les yeux sur le monde.Ses façonsd 'agir et sa façon de pensées avaient étées percées,il se sentait nu devant son maître et ne pouvait rien y faire.Selon sa réponse,la jeune femme serait une personne assez intéressante et avec qui il aimerait bien discuté.Ce ne serait pas de sa faute bien sûr,juste la faute de l'Univers entier de l'avoir conçue si imparfaite.Attendant une réponse à sa question,ses yeux s'ouvrirent d'unc oup sec.La lumière qui baignait dedans avec une telle puissance ne montrait rien.Le noir absolu persistait toujours dans ses yeux.Il était bien munit d'une personnalité totalement différente du reste du monde,et ne pouvait être qualifié d'être humain.Un humain est une personne heureuse de vivre et qui profite pleinement de sa vie en pensant que c'est une chance d'être là.Très peu de gens étaient comme lui,3 ou 4 maximum dans le monde.Un tel état négatif envers la vie serait qualifié de folie par des médecins moldus sûrement.Ils n'auraient jamais sortit la phrase qu'ils étaient fier d'avoir inventé,"Nous sommes tous différents,et heureusement".Lui était beaucoup trop différent pour pouvoir exister.Quel enfant il avait été comme les autres.Comme quoi la vie pouvait tout faire basculer d'un jour à l'autre...

HJ:En espérant que tu t'ennuies pas en lisant^^.

Invité

Un léger sourire ironique apparut sur les lèvres de la jeune femme : de quelle suffisance il pouvait faire preuve ! Le fait d'être si imbu de lui-même allait vraiment finir par le rendre désagréable à ses yeux. Déjà qu'il venait de tuer de sang-froid les trois hommes qu'elle voulait engager et que ce n'était pas un bon point pour lui... Si en plus, il lui donnait des raisons de le détester... Elle haussa les épaules à sa réponse et elle répliqua, sans s'approcher davantage du jeune homme :

"Ce n'était pas un compliment, simplement une remarque sur le fait que ce que vous venez de faire vous vaudra un aller simple pour Azkaban si l'on vous retrouve... Assassiner des Mangemorts reste un crime aux yeux de notre belle justice... Assassiner des hommes dont j'avais besoin en est également un aux miens..."

Son expression amusée disparut pour laisser la place à un visage plus serein mais aussi plus froid, dénué de la moindre trace d'émotions. Quelqu'un lui avait dit un jour qu'elle avait un visage "surnaturellement calme" et elle n'avait pu s'empêcher de sourire à cette réflexion : Maître Arisugawa serait content de voir qu'elle avait si bien retenu ses leçons. C'est alors qu'elle fut sortie de ses pensées nostalgiques par les yeux du jeune homme : d'un noir de cobalt, ils semblaient dénués de vie... Pas la moindre étincelle ne brillait à l'intérieur, comme si tout espoir s'en était allé et qu'il n'étaient restés que la froideur et le chagrin. Encore une âme tourmentée, une de plus dans la masse compacte des âmes humaines. Il se rassit et contempla le coucher de soleil, adoptant une autre expression, celle d'un visionnaire qui ne voit pas la même chose que les autres. Observant à so tour l'astre de Lumière disparaitre derrière l'horizon, elle se demanda quelle étrange vision il pouvait, lui, en avoir.

"Croyez-vous en Dieu, Madame ?"

La question, totalement incongrue et posée sur un drôle de ton, la fit sursauter, réveillant en elle des souvenirs qu'elle s'efforçait de cacher. En Dieu ? Longtemps, Khâlina n'avait cru en rien d'autre qu'en ses parents, longtemps elle n'avait cru en rien... Et maintenant, croyait-elle en Dieu ? Quand elle évoquait mentalement cette entitée supérieure, c'était toujours le visage ridé et souriant de Sorata Arisugawa qui lui apparaissait. Sans répondre immédiatement, voulant la peine de réfléchir, elle ferma doucement les paupières et fit un bon dans ses souvenirs...

A l'époque, elle n'était encore qu'une adolescente paumée : sa mère venait de mourir et son père, ultime preuve de lâcheté, avait fui ses responsabilités en l'abandonnant à son propre sort. Khâlina s'était donc retrouvée seule et comme beaucoup de gens dans le même cas, elle s'était tournée vers des choses et des gens peu recommandables : drogues, divers méfaits, tout y était passé ou presque... Jusqu'au jour où elle LE rencontra... Sorata Arisugawa, maître bouddhiste du Temple Toga-Kushi... Celui qui allait devenir son mentor... Sans rien lui devoir pourtant, il la prit sous son elle et lui enseigna l'art du sabre ainsi que les principes fondamentaux du Bûshido, la Voie des Sages. Petit à petit, il fit d'elle ce qu'elle était devenue aujourd'hui : une jeune femme sereine et cruelle, dénuée de toutes émotions, d'une neutralité absolue, remettant sa vie et chacun de ses gestes entre les mains de Bouddha. Elle se souvint qu'il l'avait même rebaptisée, se refusant à l'appeler Khâlina, ce prénom impie et même pas japonais qui, selon lui, n'était pas digne d'être porté. Arashi... C'était ainsi qu'il l'appellait...

"Si je crois en Dieu ? Etrange question de la part d'un homme qui vient d'en assassiner froidement trois autres, vous ne trouvez pas ?"

Elle rouvrit lentement les yeux et se redressa légèrement, cessant de s'appuyer contre le tronc d'arbre, mais gradant toujours cette attitude désinvolte. Malgré tous ses efforts, Sorata n'avait pu changer ce qu'elle était au fond d'elle-même et parfois, devant des situations particulières, l'enfant qu'elle était restée refaisait surface sans crier gare. Pas cette fois, pourtant... Etait-ce le fait de savoir que l'homme avec qui elle conversait était un assassin ? Elle n'aurait su le dire. Les bras toujours croisés sur sa poitrine et la baguette à portée de main, elle s'approcha à pas lents du banc sur lequel le jeune homme s'était assis. Sans lui accorder un regard, se contentant de fixer le soleil rougeâtre qui disparaissait, embrasant le ciel bleu de reflets orangés, elle répondit finalement :

"Je crois en Dieu... Pas celui que l'on trouve dans les Ecritures cependant... Je crois en un Dieu qui m'appartient et que j'ai moi-même façonné..."

Réponse énigmatique mais cependant lourde de sens. Le Dieu de Khal' était unique, de ceux que personne ne connaît... Elle baissa les yeux sur son interlocuteur, toujours assis sur le banc, et observa avec minutie les parties de son visage que son capuchon dévoilait à peine.

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