Origines et Souvenirs (PV Yoshino Nakatomi)

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Kida passait de plus en plus de temps à Poudlard. Sa bibliothèque révélait une source d’information inépuisable qu’il n’hésitait pas à utiliser dans ses recherches. Ce travail, en tant que chercheur, lui convenait plutôt bien. Cela lui permettait de se concentrer sur quelque chose sans pour autant y être totalement absorbé.

Mardi matin, comme à ses habitudes, il entra à Poudlard dans les environs de 7 heures du matin, heure à laquelle peu d’élèves sont levés. Son arrivée serait ainsi discrète et sans grabuge. Montant les escaliers, saluant les tableaux, admirant les plafonds, il avait plutôt la tête dans les nuages. Mais toute cette magie, révélée au grand jour, cela lui rappelait les Kyudens du Japon, mémorial de tant de souvenirs, mais aussi de tant de souffrance.

Dans la bibliothèque, rien ne laissait transparaître la moindre présence hormis le bibliothécaire qui ne le releva pas. Il avait l’habitude et d’un signe de la main, il lui souhaita la bienvenue.
Un petit sourire aux lèvres, Kida fit un petit détour pour entreprendre de nouvelles recherches sur des sortilèges alternatifs au transplanage, chose très peu entrepris mais au combien utile.

Plusieurs dizaines de livres en lévitation autour de lui, il se dirigea sur un grande table, près d’une fenêtre. Il commença à lire, à lire, sans arrêt, pour tenter d’élucider un quelconque secret. Mais au final, son attention s’en détourna, vagabondant vers les quelques étudiants mais surtout en dehors de la fenêtre où il laissa son esprit s’envoler vers son pays natal. Rien ne laissait présager qu’à cet instant, se serait lui qui viendrait à lui …

Invité

Poudlard était baigné en plein mois de février, période glaciale et sans pitié pour les gens les plus frileurs. Il y avait des conséquences inévitables quand l'hiver s'installait sur la terre. La première qui était sans doute la plus énervante était que on ne pouvait point sortir sans mettre de manteau d'hiver boursouflant qui vous donnait l'air d'un bonhomme de neige, ou encore des bottes immenses qui vous faisaient trébucher pour que la neige rentre dedans. Mais n'oublions pas nous plus qu'il y avait des points favorables à cette saison nordique. Tout d'abord il y avait la luge, les batailles de boules de neige, le ski, Noël, la St Valentin... Ou encore plein d'autres joyeusetés de cette fameuse saison blanche.

Mais la jeune fille qui était addosée contre un immense arbre près du lac gelé ou elle observait quelques rares élèves qui étaient venus l'occuper pour l'avoir à eux tout seuls sans être dérangés ne semblait point aimer tous ces bienfaits de l'hiver. En manteau noir et bottes de la même couleur, son pantalon se mouillait de plus en plus quand elle s'enfonçait dans la neige. Mais cela ne la gênait pas car de toutes façons, elle pourrait nettoyer cela avec un simple coup de baguette magique une fois rentrée. Elle souleva la manche de son gros manteau et réalisa que ses cours ne commençaient qu'à 1o:3o. Hors il n'était que sept heures du matin et la jeune femme n'avait dormi que très peu la nuit. Certes, mais elle n'était pas fatiguée. Quand elle s'était levée à six heures de la Salle Commune des Serpentards elle avait décidé qu'aller dehors serait quelque chose de nouveau mais apparemment, malgré tous les efforts qu'elle avait fait pour l'apprécier, c'était officiel, elle détestait l'hiver. Pourquoi même essayer de l'apprécier? Ça ne servait à rien.

Yoshino Nakatomi traversa le parc, son manteau recouvrant son jean noir mouillé. Elle courrut finalement jusqu'aux immenses portes de chêne et reprit son souffle juste avant de les passer car elles étaient tout de même assez lourdes. Puis, prenant sa force, elle poussa les deux ouvertures pour pénétrer dans la chaleur acceuillante de son école de sorcellerie. Elle respira pour une dernière fois la bonne odeur du hall avant de sourire fièrement. Pour finir elle se demanda où aller car il n'était que 7: 3o. Se mordant la lèvre, elle finit par essayer de se rendre à la bibliothèque. Après tout, elle n'y allait que très rarement et ce serait une occasion pour regarder toutes sortes de livres différents. Mais avant tout, elle fila vite à la Salle Commune en effaçant les traces de pas au fur et à mesure pour ne pas se faire attraper par le concierge. Elle murmura d'une voix empressée le mot de passe au Serpent et fila dans sa chambre ou elle revint sans ses bottes mais avec des chaussures hautes à lacets, son pantalon sec et un haut de couleur rose.

Se passant la main dans ses cheveux blonds, elle regarda un peu partout, profitant de la chaleur qui provenait du feu nouvellement allumé par les elfes de maisons, et franchit de nouveau la porte- blason de Serpentard. Elle emprunta ensuite le couloir de gauche qu'elle connaissait comme raccourci vers les escaliers. Et puis alors, pendant environ cinq ou sept lasses minutes elle monta les escaliers jusqu'au quatrième étage et remonta le couloir de l'aile droite pour filer jusqu'à la bibliothèque de l'école. Elle ouvrit la porte vitrée par un vitrail réprésentant un bossu lançant un sort à un lapin et sur l'autre fenêtre un sorcier entrain de lire, et pénétra dans une atmosphère de la même température que les autres pièces, mais il fallait le dire, moins acceuillante et plus froide non pas physiquement mais psychologiquement. C'était le silence total. Total sauf le bruit des pages qui provenaient d'un livre que feuilletait un homme de grande taille, adulte sans doute, dans les vingt ans. Yoshino arqua un sourcil: Que faisait-il là? Elle ne l'avait jamais aperçu auparavant. Mais elle se préoccupa peu du jeune homme et fit sa description personnelle de la bibliothèque. Ses yeux perçants et son cerveau pratiquants se mirent en marche.

Au centre, il y avait une grande table ronde avec un centre vide qui servait de bureau au bibliothécaire qui n'avait d'ailleurs même pas levé la tête quand l'asiatique était rentrée et elle se demanda un instant si il ne s'était pas endormi. Derrière, de droite à gauche car c'était une pièce rectangulaire, s'alignaient des centaines de rangées, et il y avait une porte tout au fond avec indiqué: RÉSERVE. C'est bien cela qui fit sourire la jeune Serpentard dans ses observations pratiques. Pour finir, à droite et à gauche du bureau du travailleur se trouvaient plusieurs tables et ce même jeune homme blond revint dans son champ de vision quand elle voulut les décrire. Finalement, n'ayant pas trop de choix vu qu'il n'y avait personne d'autre apart lui, elle se dirigea vers la quatrième étagère, marchant d'un pas gracieux pour se faire remarquer et cherchea un livre au hasard. Elle regarda un peu partout et finit par trouver un ouvrage sur les dragons de Normandie. Ennui total. Mais c'était la tactique qu'il fallait avoir... Et dans cette dernière il fallait faire des sacrifices.

« Bonjour... Que faites vous de bon matin ici? Je ne vous ai jamais vu auparavant. »

La jeune japonaise s'était à présent assise à côté du nouveau venu sur une chaise en bois assez inconfortable et l'avait abordé un peu après d'avoir fait semblant de lire son livre sur les dragons. Puis, levant la tête vers les fenêtres vitraillées des mêmes motifs bizzares elle lui avait posé cette question assez indiscrète comme première approche. De plus elle l'avait interrogé sur un ton glacial et sans vie, mais c'était la voix de Yoshino Nakatomi, celle qu'elle utilisait toujours même si elle voulait la changer et elle ne pouvait la contrôler.

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Il leva les yeux et indistinctement, il haussa les sourcils, remarquant une jeune japonaise à ses côtés. Même si sa présence n’avait pas été discrète, il fut étonné de voir une jeune fille asiatique à ses côtés. S’il l’avait reconnu, se devait certainement être par ce petit accent presque inaudible qui rendait son vocabulaire un petit peu saccadé, tout du moins plus tonique. Il ne releva pas le ton. Il savait que beaucoup d’élève à cette école n’était pas forcément bien dans leur peau et même si ce n’était pas le cas, les Serpentards étaient de ceux qui n’avait pas beaucoup d’égard aux présentations.

Cependant, voulant être courtois, il cessa de plonger son regard dans son livre poussiéreux et le dirigea droit dans les yeux de la jeune fille. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de croiser des yeux en amandes et cela le replongea dans une foule de souvenirs.

*** Les dragons de Normandie … plutôt étrange comme lecture. Se doit être d’un ennui … peut être un devoir en classe, elle ne paraît pas avoir au-delà de 18 ans ***

- Non, commença-t-il d’un ton plus enjôleur que celui de la jeune fille, j’essaie de me faire discret dans l’école car je n’y appartiens pas. Je suis chercheur de sortilège au ministère de la défense. La bibliothèque de Poudlard recèle des ouvrages uniques en ce monde et c’est un régal pour moi de pouvoir les découvrir. J’ai été durant toute ma vie pratiquement dans un monde très oriental et très traditionaliste et par conséquent, la méfiance de l’occident était quelque chose qui planait tout le temps au-dessus de ma tête, répété par mes tuteurs et mes parents. A présent, libre que je suis, je me permets de rattraper ce que je considère comme temps perdu. Il est peu courant de croiser des personnes asiatiques à Poudlard. Et donc je m’étonne de votre présence ici. En général, les Japonais vont à Hayaku et les Coréens à Nilsan. Cependant, par votre vocabulaire et votre prononciation aiguisée, il semblerait que vous soyez ici, en tout cas dans le monde européen depuis un certain temps.

La jeune fille paraissait espiègle mais avait une présence agréable. Kida était content en fin de compte de trouver un peu de compagnie, chose qu’il n’avait pas l’occasion d’avoir beaucoup depuis son arrivée en Europe. Cependant, il réservait son jugement, attendant le comportement plus manifeste de la jeune fille

Hj : un peu court mais je me rattraperais, je n’ai pas trop le temps en ce moment. ^^

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Ce jeune homme faisait sans doute partie de la catégorie des anciens Gryffondors qui voulaient se croire impressionnants en se mettant en valeur et qui, bien qu'ils aient maintenant quitté leur école, Poudlard, ils continuaient à accentuer ce langage soutenu et si désagréable que la jeune asiatique qui avait maintenant tourné son regard vers le jeune homme ne comprit que quelques mots de ses phrases. Comme elle se voulait courtoise bien qu'elle soit très arrogante, elle fit semblant de l'écouter très attentivement en hochant la tête légèrement et se recacha derrière son livre pendant quelques secondes pour ne pas éclater de rire. Si il voulait paraître noble avec ses manières exagérées, eh bien c'était raté. Mais maintenant elle avait un autre léger petit problème. Qu'allait-elle lui répondre? Peut-être qu'un petit et stupide " Oh " serait à la hauteur, mais en conséquence non, car ce maniaque du vocabulaire semblait la défier avec son regard hautain de parler mieux que lui. Elle leva de nouveau la tête et dit finalement:

« Je ne suis arrivée ici qu'il ya environ six mois. En effet avant je me rendais à Hayaku, d'ailleurs c'était ma maison pendant quinze ans car mes parents ont été tués par d'autres fabricants de baguette magique car eux même en étaient. Les meilleurs du Japon d'après ce qu'on m'avait dit. Alors la directrice m'as récupérée dans le fleuve où on m'avait jetée et m'as ramenée à son école. Donc, jusqu'à mes cinq ans je ne savais rien de mes parents jusqu'à ce que le directeur me l'apprenne. Et finalement jusqu'à mes onze ans je suis restée vivre à Hayaku, avec ma tutrice. Sans faire d'études. Et quand je fût en âge je les commençais. Mais finalement mon directeur décida de m'envoyer à Poudlard. Et me voilà. »

C'était tout de même mieux qu'un simple " Oh ". Mais maintenant le problème c'est qu'elle avait déballé toute l'histoire de sa famille ainsi que la sienne, ou plus probablement la sienne et la seule personne à qui elle avait confié cela était Soanala Yuna Tenshi, la directrice adjointe de Poudlard qui était comme le paradis même, s'habillant toujours en blanc sans quitter son magnifique bureau. C'était comme le seigneur et son paradis. Bref avec son visage angélique elle lui avait tout relâché. Mais ce chercheur de Sortilèges soit disant était bien mystérieux et Yoshino l'examina pendant quelques secondes pour essayer de déceler le petit plus qu'il l'avait amenée à lui dévoiler son histoire. Très difficile...

~ SOUVENIR ~

Laureline fixa la jeune asiatique, sûrement déçu par ce qu’elle venait de vivre, et un poil honteuse.. Mais elle avait su tout de même avoir le respect des autres Serpentards vu que ceux-ci n’avait pas osé rire.. Elle prit donc place a nouveau a ses coté, Laureline la regarda a nouveau..

~ « Cinquième année ? Pourtant tu viens d’être répartie ce soir, non ? » ~

La jeune anglaise se posait de drôles questions, alors cela était-il bien vrai qu’elle avait passé sa scolarité dans une autre école de magie et que c’était ni Beaux-Batons, ni Durmstrang.. ? C’était la deuxième Japonaise qu’avait croisé Laureline a Poudlard, elle ne se souvient pas du nom de la première, mais celle-ci semblait bien provocante.. Pas pour rien qu’elle était chez la vermine a Gryffondor..

Yoshino coinça quelques mèches noires qui lui tombaient devant les yeux et sursauta quand Laureline prit à nouveau la parole, la questionnant sur sa répartition, voulant savoir pourquoi elle avait étée répartie en cinquième année. L'Asiatique ouvrit la bouche pendant une ou deux secondes puis la referma, se ravisant. Elle regarda sa camarade droit dans ses yeux bruns qui soutinrent avec fierté son regard perçant, et finit par baisser la tête. Elle se demandait si il fallait raconter à Laureline toute son histoire, si elle pourrait devenir amies, si elles avaient la même personnalité et le dégoût pour les Gryffondors, Serdaigles et Poufsouffle. Quoique certains auraient dû être à Serpentard, il était tout de même dûr de les reconnaître et, avant de se lancer dans un récit sur son histoire, ce qui ajouterais ses parents, Mme. Pang et tout le reste, elle releva finalement la tête vers la jeune brune et ignora totalement sa question, en posant une autre qui révèlerait plus ses traits de caractère:

« Supporte-tu les Gryffondors, toi? »

~ FIN DU SOUVENIR ~

Elle ne lui avait rien dit... Elle ne lui avait rien dit à Laureline, cette jeune anglaise Serpentard qui lui ressemblait tant mais qui en même temps était si différente. Non, la prochaine personne à qui elle allait parler de son histoire allait être Keiko, Keiko qui était partie en voyage scolaire pendant trois semaines. Qu'est ce qu'elle ferait sans elle? Laureline serait toujours là, mais Laureline était autre chose... Il fallait qu'elle lui écrive. Yoshino Nakatomi resta dans ses songes un instant, se promettant d'envoyer un hibou à son amie.

Puis elle regarda du coin de l'oeuil le bibliothécaire avant de sourire et de déclarer à son interlocuteur:

« Oh. »

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Tes confidences à mon égard sont quelques peu … étranges, tu en conviendras si je ne me trompe. Peut être cette similitude d’origine … j’en suis honoré … si cette notion peut te parler…
Tu es de la famille des Nakatomi ? C’est plutôt bizarre que de voir une personne de cette famille en ces lieux. Cela pourrait donner en effet … quelque chose de surprenant… Tu es issue d’une famille bien célèbre en Asie même si je ne peux que regretter la perte de tes chers.

Kida était bien embêté et ne savait pas quoi dire… Elle était jeune, sombre et mystérieuse et le ton qu’elle avait pris était en paradoxe avec ce qu’elle lui avait déballé, sa vie pour ainsi dire … Il lui sourit, ne sachant quoi penser. Il n’y avait personne dans la bibliothèque hormis eux deux et il fallait bien faire quelque chose à ce froid intense qui s’était installé. Avait-elle eu des soupçons à son égard ? Il ne comprenait pas exactement sa venue ni ce ton au bord du sarcasme.

Deux sorciers entrèrent dans la bibliothèque, faisant un bruit d’enfer avec leurs pas résonnants et leur discussion totalement juvénile, moqueries sur un autre sorcier qui ferait sans doute esclandre. Le lieu était raffiné, avec des sculptures à même le bois somptueux et des rayons à perdre de vue, autant de long qu’en large. Les ouvrages présents étaient de vraies mines d’or qu’il s’empressait chaque jour de dévorer pour accroître sa connaissance pour les travaux qu’il avait à effectuer. Mais cela n’enlevait pas toutes les questions qu’il se posait à l’égard de la jeune fille. Quitte à se prendre un vent ou à ce qu’elle s’offusque, il devait briser tout cela.

Pourquoi … pourquoi es-tu venue près de moi pour m’enseigner ton histoire, tes déboires et tes souffrances. Non que je ne veuille pas en discuter ou les comprendre … mais tout cela me dépasse un peu. Je ne sais pas quoi penser et ce silence entre nous deux me rends mal à l’aise, certainement autant que toi.
Je m’appelle Kida Tsuke, de la famille Tsuke du Japon. Je ne suis pas à Poudlard depuis très longtemps mais j’apprécie cet endroit, cet univers aussi étrange qu’époustouflant. Cela me change du traditionalisme japonais. J’ai été à Hayaku pendant quelques années, à titre d’externe, suivant les cours mais demeurant en formation au sein même de ma famille. Cette dernière est issue de la garde rapprochée des empereurs et par conséquent, j’ai été formé à ce titre, autant en magie qu’en combat. Si j’ai pu faire des choses mauvaises par le passé, si j’ai pu tuer, je cherche à présent une sorte de rédemption, pour mettre un terme à cette vie d’errance que j’ai pu avoir par le passé.

A présent, nous sommes quittes. Tu connais l’essence de mon être …

Il sombra de nouveau dans le silence. Se confier à une jeune fille aussi jeune … cela le déconcertait également. Pourquoi avait-il eu tant de facilité pour dévoiler tout cela ? Il ne le savait pas mais inconsciemment, il en était heureux, tant d’années à garder ces sombres secrets, tant de temps à cacher ce passé de meurtrier…. Cela lui avait fait du bien… Il espérait une réponse, bonne ou mauvaise cela revenait au même, il était à présent soulagé d’avoir pu briser la glace …

Invité

[ Désolée du retard. Mon RP ne sera pas long parce que maintenant j'ai décidé de les faire de la même longueur que ceux qui me répondent ... ]

Un vrai Serpentard l'aurait traité de bougre philosophique. Son ton de voix était rêveur, lunatique et intelligent, et donc il parlait comme ces gens qui croivent tout savoir sur la vie et l'humanité, ou aller quand on mourra ou encore comment la terre tourne. Mais Yoshino était-elle une vrai Serpentard? Méritais-elle cette maison? Les évènements qui avaient suivi à Poudlard l'avaient chamboulée mais elle n'avait toujours pas perdu un peu de son caractère arrogant. Elle se rendait compte maintenant que tout ce côté " obscur " n'avait jamais fait parti d'elle et que maintenant elle devait trouver un moyen de découvrir sa vraie personnalité. Mais depuis la disparition de Keiko, elle se demandait si elle y arriverait. Bref tout cela revenait à une question pour l'instant: Écouter cet homme ou pas? Continuer à lui parler ou non? Après tout, elle venait de lui déballer toute son histoire alors qu'elle ne l'avait même pas confié à Laureline qui avait son âge. C'était étrange mais peut-être que finalement, ce jeune homme avait un pouvoir qui forcait les gens à tout lui dire. Il était peut-être dangereux...

De plus, elle ne comprenait que la moitié de ce qu'il disait. Ses phrases, si on les écrivait, étaient comme quelques mots avec des miliers de points de suspension entre eux. Elle ne savait pas à quoi il jouait et à la fin de sa phrase, lui jeta un regard bizzare en haussant les sourcils et essaya de décoder ses mots. Il avait tout d'abord dit que il regrettait que ses parents soient morts. Les avaient-ils connus? Peut-être que ce genre de philosophe en connaissait plus sur ses parents qu'elle. Ensuite il avait été surpris de la voir ici car une fois qu'elle lui aie dit de quelle famille elle était, contrairement à tous les autres, il reconnut son nom et de même haussa les sourcils, mais pas de la même façon. D'une façon claire, et gracieuse. On aurait pû croire que ces derniers étaient des balerines faisant leur dernier sauts.

* Bizzare ce bonhomme... Il me dit rien. Pourtant il dit connaître mes parents et son visage ne m'est pas familié. De plus il parle avec une voix de chouette. *

Enfin un silence s'installa dans cette pièce remplie de bouquin et Yoshino replongea ses yeux noirs dans le livre sur les dragons, qu'elle essaya du moins de lire. C'était affreusement ennuyant et pourtant il y avaient des gens qui lisaient ça par pûr plaisir. Quelle honte. Jamais elle n'aurais crû que ça puisse amuser quelqu'n. Du moins sûrement pas elle. Enfin, la jeune asiatique remarqua que son interlocuteur semblait gêné devant ce silence. Elle, s'en fichait et n'avait pas tellement d'envie de reprendre la conversation avec ce monsieur un peu dans son monde. Puis, au moment ou elle allait pousser sur sa chaise, lui dire " Ciao " qui était sa manière de dire bonne journée sans être trop polie, et partir, ce dernier reprit la parole et la préfète fût forcée de rester sur sa chaise... et referma son livre.

Elle ne saisit quelques bribes de ce qu'il racontait sauf la première phrase qu'elle retint. Le pire, c'est qu'il avait raison. Pourquoi oui pourquoi avait-elle étée aussi stupide pour se confier à un inconnu, surtout quelqu'n de son genre? Sans doute était-il aussi un ancien Gryffondor, pour couronner le tout? Ou quelqu'n qui travaille pour le Ministère? Oui, elle détestait le ministère car elle trouvait qu'il gérait mal. Le ministre, par contre, elle l'avait vue, dans un endroit imprévu, au cimetière près de l'école. Amy Shakespeare lui avait parlé d'une voix douce et aussi lunatique que ce bonhomme mais d'une voix qui l'avait sédui. Enfin elle avait rencontré quelqu'n, un Yin. Elle rencontra deux autres Yin. Dont une disparut. Elle, éternel Yang, était à la recherche de blanc. De quelque chose qui l'aiderait à trouver sa place entre les deux couleurs. Elle pouvait être le gris. Elle le voulait surtout.

Oh merde. Il avait fini sa phrase et n'avait rien compris. Rien saisi, rien entendu. Pourtant il fallait qu'elle dise quelque chose, et quelque chose d'intelligent au plus vite. Enfin, une idée lui vint, d'une BD qu'elle avait lue à Hayaku quand elle n'avait rien à faire. Cela l'avait fait sourire bien que ce fût stupide et elle n'avait que six ans mais cette idée était restée coincée dans sa tête et elle voulait l'utiliser une bonne fois pour toutes. Aujourd'hui était l'idéal. Alors, Yoshino Nakatomi se leva, alla poser son livre sur le chariot et posa les mains sur sa chaise avant de dire d'une voix à la fois inquiète et pressée, tout en regardant sa montre qui était arrêtée depuis un certain temps, depuis qu'elle s'était baignée:

« Oh. Ciao, je dois filer. »

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