Un soir de février. [ ouvert à tous ]

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Julia s'était installée, ce soir d'hiver, sur un fauteuil de la salle commune des serdaigles, face à la cheminée.
Elle avait passé l'après-midi dans le parc avec des amies, et après être allé manger un peu, elle était rentrée se réchauffer ici.

Il y avait encore pas mal de monde dans la salle commune et elle regarda un instant les gens rire et parler, il y avait du mouvement autour d’elle, mais elle restait la spectatrice.
Au bout d'un moment, les flemmes de la cheminée commençaient à lui tenir vraiment trop chaud, elle se leva alors de son fauteuil et s'éloigna d'un pas assuré vers une table, en enlevant son pull.
Elle se trouvait alors avec un joli haut noir moulant un peu décolleté, qui lui mettait sa taille et sa poitrine en valeur.
Elle s'assit alors à la table, sortit des parchemins, une plume, de l'encre et plusieurs livres de son sac, afin de travailler un peu.

Au bout d'un long moment de concentration intense sur son travail elle commençait à décrocher et à s'endormir petit à petit.
Alors que la salle commune se vidait, elle s'écroulait de sommeil sur la table.
Un bruit parvint alors à ses oreilles.
"TOC TOC "
Elle resta cependant à moitié endormit, persuadé que ce bruit sourd était un effet de son imagination.
"TOC TOC TOC"
Il se fit de plus en plus insistant, elle releva alors la tête en baillant et regarda autour d'elle, il n'y avait plus qu'une poignée d'élèves dans la salle.
"TOC TOC TOC TOC"
Elle posa alors son regard sur une fenêtre proche d'elle, d'où il lui semblait que le bruit venait.
Elle aperçut une chouette grise qui la regardait avec de grands yeux jaunes.

Elle se leva soudain et s'exclama
"Ho désolé kimbie, je t'avais pas entendu"
Elle lui ouvrit la fenêtre pour la faire entrer. Celle-ci se posa sur l'épaule de Julia et secoua ses plumes enneigées.
Julia rit un petit instant et lui caressa le bec avant de prendre la lettre de son père.
Elle l'ouvrit et la parcourut vite des yeux, pendant que Kimbie, la chouette de son père,s’était envolé à côté de la cheminée pour s'endormir au chaud.

Julia alla s'asseoir à nouveau dans un fauteuil près de la cheminée, laissant son travail fini étalé sur la table, et lut plus attentivement la lettre.
Son père demandait de ses nouvelles, tout simplement, et voulait aussi savoir où elle en était de la recherche de son cousin.
Elle soupira alors en posant la lettre sur ses genoux.
Elle n'avait pas encore aperçu son cousin.Elle sortit alors la photo qu'elle avait de lui dans sa poche et le regarda.
*Il ne doit pourtant pas être très dur à trouver...Il faut vraiment que je regarde les gens plus attentivement...*

Elle reposa alors la photo usée de son cousin sur la lettre de son père,sur ses genoux, elle connaissait à présent ce visage presque par coeur, il ne restait plus qu’à le trouver et lui parler.

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En sortant de la Bibliothèque, Valenna sentit qu'elle avait bien travaillé, en cette fin d'après-midi hivernale, et qu'elle pouvait prendre un repos maintenant mérité ; alors, avec un sourire satisfait dessiné sur ses longues lèvres rouges, elle avançait d'un pas assuré dans le Couloir qui l'amènerait vers les Escaliers. Elle monta donc les trois étages qui la séparait de la Salle Commune des Serdaigles, prononça le mot de passe, et rentra aussitôt, avec un sourire radieux dans le lieu, où un feu de cheminée crépitait, calmement. Il devait être six heures et demi du soir, et elle était lassa ; passant sa main dans ses cheveux bruns, qui lui tombaient en une cascade grâcieuse et brillante sur les épaules recouvertes d'un simple pull noir en coton. Elle s'installa aux côtés du feu de cheminée - car il faisait un grand froid dans la Bibliothèque - et profita de la nouvelle chaleur, les yeux entrouverts, tout en écoutant d'un air distrait tous les bruits autour d'elle. Cependant, à cause de la fatigue, de la longue concentration qu'elle avait exercé durant plus de trois heures cet après-midi, et cet effet amplifié par la douce torpeur qui prenait part de ses membres, elle s'endormit. Sa tête se mit à dodeliner vers son épaule, puis elle plongea dans un court sommeil sans rêves.

"Toc. Toc."

Tiens donc. Qu'est-ce qu'était ce bruit? Inconsciente encore, endormie, elle se rendait cependant compte qu'un bruit avait retenti, inhabituel, dans la Salle Commune.

"Toc. Toc. Toc."

Elle gémit silencieusement, puis s'étira longuement en un bâillement, avant de cligner distraitement des paupières, le monde étant empli d'un brouillard flou.

"Toc. Toc. Toc. Toc."

Elle toussa malgré elle, et ouvrit cette fois les yeux, la douce lumière de la cheminée jetant des ombres agréables autour d'elle. Elle observa donc, et vit qu'une autre Serdaigle, beaucoup plus jeune qu'elle, venait de s'éveiller, elle aussi, et prenait un hibou à l'intérieur. Elle hocha silencieusement de la tête, mais ses yeux restaient posés sur cette Compagne de Maison qu'elle ne connaissait absolument pas ; elle devait être en troisième ou quatrième année, d'après les traits de son visage et de sa silhouette. Elle tenait à la main une lettre, et une photo, et Valenna hésita, avant d'aller s'asseoir en face d'elle, de l'autre côté de la petite table.

"Bonsoir, dit-elle d'un ton posé. J'espère que je ne te dérange pas, mais je me disais que l'on pourrait faire connaissance."

Elle était d'un naturel doux et calme, malgré tout ce qu'elle avait vécu au fil des années, ce qui s'était enchaîné à une vitesse folle autour d'elle, sans qu'elle ait vraiment eu le temps de choisir elle-même d'un chemin. Maintenant, au contraire, elle était libre. Et elle en profitait.

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Julia qui regardait rêveusement la photo usée de son cousin, sur ses genoux, releva la tête lorsqu'une fille, plus âgée qu'elle, vint s'asseoir sur un fauteuil, en face d'elle, de l'autre coté de la table.
Son visage esquissa un petit sourire pour cette fille, alors qu’elle fit un léger mouvement négatif de la tête.
« Non tu ne me déranges pas du tous »
Il ne lui semblait pas avoir déjà remarquer cette serdaigle, pourtant elle n’avait pas un physique qui passait inaperçu, elle était vraiment ce qu’on appelle une ‘belle fille’.

Elle regarda la photo de son cousin une dernière fois, la replia en huit et la remit dans sa poche avec la lettre de son père.
Elle replaça ensuite une mèche brune derrière son oreille et regarda la jeune fille.
Elle devait être en sixième ou septième année, elle ne savait pas trop, elle se présenta alors pour entamer la conversation.
« Je m’appelle Julia Tyler, je suis en troisième année, et toi ? »

Elle repensa alors à Kimbie et regarda une nouvelle fois la jeune fille, il lui semblait qu’elle n’était pas très réveillée, peut-être dormait elle, elle aussi, avant l’apparition de la chouette.
Elle ne demanda cependant pas à la serdaigle si elle l’avait réveillée, se disant que cela n’avait peut-être pas d’importance et que de toute façon elle n’aurait pas put éviter que la chouette tape à la fenêtre.

Julia avait déjà des amies mais elle ne cracherait pas sur la possibilité de rencontrer une nouvelles personnes.
Elle aimait bien se faire des ami(e)s et des connaissances, surtous lorsque c'était des rencontres simpatiques.

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Valenna était plongée dans ses pensées, tout en scrutant le beau visage de Julia, qui avait de grands yeux bruns, qui brillaient fortement, de longs cheveux scintillants, qui lui tombaient sur les épaules, et un teint délicatement bronzé, qui lui donnait un charme fou. Tout en passant toujours la main dans ses cheveux, Valenna parvint jusqu'à sa tache de naissance, dans la nuque : un pentacle, héritage de famille, comme elle l'avait découvert la veille. Elle était d'ailleurs épuisée, venant d'apprendre que tout n'avait été que secret et mensonge pendant sa vie, comme l'aurait appris tout orphelin moldu, mais la différence était qu'elle allait peut-être rencontrer son vrai père, et que dorénavant, elle connaissait déjà ses demi-frères et soeurs. Ses pensées vagabondant librement, elle laissa aussi son regard se promener sur la table brune, vernie par les Elfes toutes les semaines (elle les avait déjà vu à l'oeuvre au milieu de la nuit). Puis, elle vit que Julia rangeait la lettre, et la photo pliée en huit, où elle perçut tout le même le beau regard d'un adolescent, peut-être le frère, ou bien le cousin, de la Serdaigle en face d'elle. Ou un amoureux perdu, qui sait.

"Bien, répondit-elle seulement face à la réponse de Julia."

Elle hocha de la tête, et cessa d'observer ainsi Julia car elle n'aimait pas gêner, ou blesser les gens autour d'elle ; Valenna était gentille, et pourtant le mal régnait autour d'elle si fortement qu'elle en avait été retrouvée à...
Cessant aussitôt de penser à cela, car son coeur battait maintenant à tout rompre, et ses poings se serraient sous la table, elle se força à réagir normalement, face à la demande de Julia. Avec un sourire amical, donc, elle reprit :

"Moi, c'est Valenna Pemal, en dernière année, dit-elle d'un ton doux. Tu as de la chance de n'en être qu'au début de tes études ! Ca va m'être dur de quitter le chateau dans lequel je n'ai pu passer que quatre ans..."

Devant le regard interrogateur de Julia, elle expliqua :

"Avant, j'étudiais à la maison. Ma grand-mère avait peur que je m'adapte mal, pour être franche, ajouta-t-elle en hochant de la tête."

Puis elle pensa à ce qu'on lui avait dit par rapport à la troisième année, au programme, et aux options qu'elle pouvait prendre, et Valenna releva les yeux de nouveau vers Julia.

"Et quelle option as-tu prise? demanda-t-elle alors."

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Julia remarqua, non sans problème que Valenna était pensive, mais avait le regard posé sur elle. Elle n’en fut pas le moins du monde troublé, et un petit sourire naquit sur son visage, il était étrange d’être ainsi observé, pourtant elle-même en avait de même quelque instant plus tôt.
Elle fit alors comme si elle n’avait rien remarqué, et elle regarda distraitement les flammes dans la cheminée qui s’agitaient et menaçaient de bientôt s’éteindre, baignant les deux serdaigles d’une petite lumière chaude et chaleureuse.

Elle reporta son regard vers sa camarade et écouta ses paroles, en silence.
Julia lança un regard interrogateur à Valenna lorsque celle-ci lui dit qu’elle n’avait passé que quatre ans à Poudlard alors que c’était sa dernière année.
Elle était cependant perplexe, elle ne pensait pas qu’elle-même serait triste de quitter le château, et que rentrer dans la vie active de sorcier, lui tardait vraiment.

Aux explications de Valenna elle sourit d’un air entendu, se demandant bien pourquoi sa grande mère pensait une telle chose, tout le monde est capable de s’adapter…
A moins qu’elle ai cacher une autre raison, un problème de famille ou autre, s’était malheureusement courant les secrets de famille, elle connaissait bien cela pour l’avoir vécu et n’avoir toujours pas élucidé tous les mystères de son histoire.

Comme Valenna changea de sujet Julia supposa qu’elle ne souhaitait pas parler plus amplement de ça.
Elle répondit alors simplement
« J’ai pris magie noire et cours de soins aux créatures magiques. »
Elle espérait alors que Valenna n’avait rien contre la magie noire, et puis de toute manière, cela lui était égal. Elle retourna alors la question
« Et toi tu avais pris quoi ? »

Elle reporta son regard sur la cheminée, les flammes étaient prêtes à s’éteindre à présent et la salle commune était dans une demi-pénombre, elle pouvait cependant encore voir le visage doux de sa compagne.
Puis deux elfes de maisons apparurent dans un claquement sec, l’un d’eux raviva le feu, éblouissant un peu Julia, l’autre les regarda d’un air stupéfait, puis tous d’eux repartirent dans un même claquement.
Julia avait pris l’habitude de voir surgir des elfes de maison, mais la première fois elle avait vraiment été très stupéfaite.

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La lumière douce que diffusait le feu de cheminée s'étendait dans toute la Salle Commune, mais, pourtant, des torches étaient installées à hauteur moyenne sur le mur, répandant ainsi plus de chaleur et de clarté ; cependant, elles étaient éteintes, car les Elfes ne les allumaient que la nuit, et n'étaient pas encore passés. Julia semblait pensive, elle aussi, et aussi rêveuse, sinon plus, que Valenna qui observait silencieusement la Salle Commune avec approbation. Souvent, oui, souvent, elle s'y était installée, simplement, que ce soit dans les nombreux fauteuils près de la cheminée, ou dans le large canapé noir et bleu, ou autour de cette table, qui servait de buffet pendant les fêtes de la Maison. Elle y avait fait de très nombreuses rencontres, amicales, et amoureuses, avait découvert des personnalités que jamais plus elle n'oublierait, avait aussi sympathisé avec des Serdaigles qu'elle avait déjà croisé dans les couloirs. Elle y avait lu, des pages et des pages, des livres et des livres, et y avait travaillé aussi - on entendant alors le fourmillement de la plume qui s'activait grâcieusement sur le parchemin, en une écriture soyeuse. Sans oublier tout ce qu'elle avait écrit, car elle aimait les poèmes, les contes, les histoires, et espérait un jour pouvoir faire publier ses écrits. Elle souffla dans ses mains rejointes, pour y retrouver de la chaleur, et ses bracelets cliquetèrent en tombant le long de son avant-bras ; elle les remit donc, les installant juste derrière sa main, de manière à les mettre en valeur, puis releva les yeux. Des mèches brunes tombaient sur les côtés de son visage, dont la forme était fine, et belle. Chacun de ses traits bien dessinés avaient des angles doux ; son menton était fin, mais pas brusqué, son nez un peu long, mais retombait joliment. Avec un geste délicat de la main, elle ramena ses cheveux en arrière, en une demi-queue, laissant ainsi la part de devant attachée, et les cheveux à l'arrière toujours aussi libres. Le chouchou était de couleur argentée, et se liait cependant très bien avec sa couleur brune naturelle.

Enfin, elle releva les yeux, toujours très pensive, malgré tout, vers Julia, tout en se demandant à quoi pensait la Jeune Fille, qui, finalement, répondit à sa question. Ainsi, elle avait choisi la Magie Noire, mais était pourtant à Serdaigle ; dès que cette option avait été lancé, énormément de monde s'y était inscrit, même s'ils se dirigeaient apparemment vers la Magie Blanche. Il était vrai que de toute manière, connaître un peu les pinceaux, et outils de son ennemi, n'était pas mauvais, et au contraire très avantageux, pour pouvoir préparer une "stratégie" (cela concernant simplement Aurors et Membres de l'Ordre du Phénix). Les Maraudeuses jetaient un univers très obscur de la magie sur Poudlard, mais, cependant, l'AMB avait vite été créé pour permettre de favoriser les Sorciers qui préféraient la Magie Blanche. Valenna sortit finalement de ses pensées, pour répondre à la question de Julia.

"Exactement les mêmes options que toi, avoua-t-elle d'une voix douce, avec un sourire. C'est une drôle de coïncidence, à vrai dire. Mais les cours de Magie Noire n'ont pas encore commencé ; je suis déçue, mais à vrai dire, je m'y intéresse, car je ne sais pas vers quelle voie de la magie me diriger encore. Je peux tout faire, mais je devrai choisir dès la fin de l'année, et cela est plus qu'inquiétant à mes yeux..."

Elle prit un ton grave, mais une expression impassible, de manière à ne pas se laisser déchiffrer par les autres élèves qui les regardaient de temps en temps, dont un qui écoutait leur conversation. Elle le regarda un instant, l'invitant à se joindre à elles, mais il secoua de la tête, sûrement timide, et fila dans son Dortoir, à l'étonnement contenu cependant de Valenna. Des Elfes de Maison arrivèrent alors pour raviver le Feu, et repartirent aussitôt.

*Tiens, se dit Valenna, surprise, ils n'allument pas les torches !*

Cependant, elle ne fit pas de commentaires à haute voix, et examina la Salle Commune : un élève de Première Année tentait un sort sur le feu de cheminée. D'abord, c'était interdit. Et en plus, il avait mis le feu au tapis, et les flammes allaient bientôt se répandre. Valenna se leva aussitôt, et attrapa le Serdaigle pour le sortir de l'espace dangeureux.

"Aguamenti ! déclara-t-elle en articuluant soigneusement, sa baguette brandie vers les flammes."

Un long filet d'eau apparut de nulle part, et commença à couler sur le tapis, finement tissé, et, bientôt, le feu s'éteint. Dans la cheminée, il était toujours aussi vif, mais, maintenant une partie du tapis était brûlée, et le reste trempé.

"Recurvite, dit-elle alors."

Tout redevint normal, et, avec un hochement de tête approbateur, elle se retourna pour aller rassurer le Serdaigle terrorrisé, qui tenait sa baguette d'une main moite. Elle lui expliqua que lancer des sorts au sein du chateau était interdit, et qu'il devrait plus attention la prochaine fois. Cependant, elle lui fit un compliment, car il avait réussi à lancer un sort de niveau moyen, alors qu'il n'était qu'en Première Année. Finalement, elle le laissa s'asseoir sur le canapé, toujours interloqué, et retourna à la table.

"Désolée, dit-elle avec un sourire, pour l'interruption. Alors, toi, pourquoi as-tu choisi la Magie Noire?"

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Après l’interruption des elfes de maisons, Julia reposa son attention sur Valenna, pour écouter sa réponse.
Ainsi la jeune fille avait elle aussi prit la magie noire et le soins aux créatures magiques… Elle trouva cela intéressant, elle ne se serait pas douté un seul instant en la regardant qu’elle pouvait s’intéresser à la magie noire.
Elle l’observait donc avec plus d’intérêt essayant de comprendre son choix, avant de lui exposer le sien. En effet on pouvait ne pas savoir vers quel coté de la magie se tourner, et Julia elle-même n’en avait aucune idée, il lui semblait au fond d’elle qu’elle préférait la magie blanche, mais elle ne voulait pas négliger l’autre coté de la magie, la magie noire, qui pour elle était tout aussi intéressante et importante.
Mais la raison principale pour laquelle elle aimait la magie noire et qu’elle voulait pouvoir se défendre en cas de besoin, elle considérait un peu la magie noire comme plus puissante que la magie blanche. Elle ne comptait pas cependant informer Valenna de ce point de vue-là.

Après ces derniers mots laissés en suspend, Valenna fit signe à quelqu’un, Julia se tourna lentement pour voir la personne, c’était un élève entouré d’autre, qui apparemment semblait les écouter.Julia sourit à la réaction de Valenna qu’elle approuvait intérieurement.
Inviter à se joindre à la conversation les élèves qui écoutaient était une bonne idée, car en plus de leur montrer qu’on voyait très bien qu’ils écoutaient, on les mettait mal à l’aise et ils évitaient ensuite de recommencer.
Elle nota alors cette astuce dans un coin de la tête afin de l’utiliser si elle en avait besoin.

Julia remarqua que Valenna était distraite et regardait partout autour, dans la salle commune, observant les gens.
Julia elle, entendait une fille derrière elle qui parlait des cours de métamorphose, se plaignant du professeur qui ne faisait que la reprendre sur son inattention.
Julia esquissa alors un petit sourire, la métamorphose était son cour préféré et elle y montrait de très bonne aptitudes.
Avant de pouvoir entendre la suite de la conversation elle regarda avec stupéfaction Valenna se lever.Elle fronça les sourcils mais comprit assez vite la cause de cette agitation, un élève de première année avait mis le feu au tapis devant la cheminée, Julia se tendit un instant avant de voir Valenna réagir à temps.
Elle se détendit alors et sourit de la voir sermonner puis féliciter cet élève, cette fille était décidément étonnante.

Lorsque tout redevint normal, Valenna vint se rasseoir en face d’elle pour lui demander pour quelles raisons elle avait choisi la magie noire.
Julia lui sourit tous en réfléchissant un instant à sa réponse, mais pas trop longtemps non plus pour ne pas alerter la jeune fille.

« Ben je l’ai choisi parce que je ne sais pas non plus de quel coté de la magie me tourner, mais aussi parce que je pense qu’il ne faut pas négliger l’un des deux coté de cette magie, tous deux sont assez importants, selon moi. »

Elle ajouta ses deux derniers mots avec une toute petite once de fierté qu’elle laissa paraître sans s’en rendre compte.

Elle repoussa une nouvelle fois des mèches de cheveux derrière ses oreilles, gestes qui devenait un peu automatique.
Elle regarda Valenna dans les yeux et lui sourit avant de lui demander

« Tu ne sais pas ce que tu veux faire l’an prochain, après Poudlard ? »

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Valenna ne pouvait s'empêcher d'observer, malgré elle, Julia, qui n'était pas n'importe quelle Troisième Année dénichée au coin d'un couloir ; elle était, d'après son point de vue, une Serdaigle à part entière : intelligente, et avenante, pour ainsi dire. Elle paraissait en effet brillante, d'après cette lueur qui brillait dans ses yeux et indiquait que ses préocupations dans la vie étaient loin de ne se poser que sur les vêtements - image très cliché, mais pourtant si vraie. Cependant, tout le monde savait bien qu'il ne fallait pas juger selon l'apparence, mais ce regard... Valenna ne pouvait imaginer que les yeux mentaient ; c'était toujours eux qui disaient la vérité, par exemple quand quelqu'un souffrait, mais avec un visage impassible, les yeux brillaient des lueurs de larmes qui voulaient couler. C'était ainsi le signe quasi infaillible qui permettait d'un peu mieux cerner et connaître les gens, au fur et à mesure d'une discussion.

Valenna restait longuement silencieuse, espérant furtivement que Julia ne penserait pas qu'elle n'était pas assez intelligente pour ne pas savoir placer plus de mots dans une discussion ; elle était juste tellement rêveuse ces derniers temps. Elle pensait que ça guérirait avec l'âge, mais en fait, ça s'aggravait, pour ainsi dire ; elle pouvait rester des heures, allongée sur son lit, regardant le plafond, laissant ses pensées vagabonder sur la vie. En ce moment, Mark avait une petite part dans ses pensées. Mark Julien était le Professeur d'Arithmancie, qu'elle avait rencontré à la Fête de Malicia, et avec qui elle était sortie, l'histoire d'un soir, avant de le laisser, lorsqu'il lui avait dit que leur histoire n'était pas importante à ses yeux. Au Bal, il avait embrassé la Prof de Botanique, après l'avoir franchement regardé, et cela avait blessé Valenna, qui, pourtant, savait, d'après le regard de Mark, qu'il avait souffert de son départ, l'autre soir. Mais que pouvait-elle faire d'autre?

Haussant les épaules, Valenna chassa ces pensées pour ne pas que la discussion devienne morose, et se reprit à écouter Julia ; cette rencontre était importante à ses yeux, malgré que son interlocutrice eût quatre ans de moins qu'elle.

"Je suis d'accord avec toi, affirma-t-elle donc en hochant de la tête. La Magie Blanche et la Magie Noire sont deux branches toutes aussi intéressantes de la magie, et c'est pour cela que j'ai pris cette option ; pour ne pas délaisser mes choix. Mais, dans le passé, j'ai eu une mauvaise vision de la Magie Noire à cause de mon père, qui était un Mangemort plutôt... agressif. Enfin... Mon père?"

Elle leva les yeux vers le plafond, s'attardant sur les nombreux motifs peints, ses pensées vagabondant maintenant sur l'image de son pseudo-père, Mangemort. Elle avait appris récemment qu'il ne l'était pas.

"Bref, dit-elle enfin avec un sourire entendu. Tu m'as comprise."

Puis elle écouta la question de Julia avec un intérêt renouvelé, et resta cette fois-ci beaucoup plus silencieuse, car c'était une question qu'elle se posait souvent en ce moment ; elle révisait sérieusement les Aspic, dans toutes les matières, de manière à être préparée pour le métier qu'elle voudrait faire, dans quelque branche qu'il se situât, mais n'avait pas d'idée précise encore. Tout était trop flou, et pourtant si proche maintenant ; un frisson lui parcourut l'échine. Un jour, elle devrait bien choisir.

"Non, avoua-t-elle avec un soupir. Mes pensées sont encore très indécises à ce sujet, car je sais que ce choix me compromettra pour un certain nombre d'années, et j'ai toujours été réticente à ce genre de voies : tu prends quelque chose, et on t'enlève le reste. Pourtant, c'est la vie, n'est-ce pas?"

Ses yeux se baladèrent vers le Centre de la Salle Commune, où l'élève qui avait mis le feu ne regardait plus la cheminée d'un air hébété ; il avait sorti un carnet, et griffonait avec attention ses aventures, la langue sortant un peu de sa bouche sous l'effet de la concentration. Valenna voulut pouffer de rire mais ne fit pas de commentaire, et, en voyant la plume, elle se tourna de nouveau vers Julia.

"Mais la voie artistique me plairait, dit-elle enfin en hochant de la tête. Ecrire. Et peut-être pourrais-je être à la Gazette du Sorcier, qui sait."

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( holala si tu pouvait écrire moins bien ça m’arrangerai…Je me sens un peu pitoyable mais bon…lol ^^)

Julia remarquait que Valenna était pensive, tous au long de leur discussion elle ne cessait de regarder un peu partout, le regard dans le vague.
Mais Julia avait comprit que ce n’était pas à cause de la fatigue, mais plutôt que la jeune fille avait des millions d’autres choses en tête, elle devait sûrement penser à une multitudes de choses, et se demandait bien quoi, mais cela ne la regardait pas, d’autant plus que Valenna était plus âgée qu’elle.
Julia ne se sentait pas le moins du monde intimidé ou gêné par cette différence d’age, mais elle savait que Valenna avait sans doute vécu plus de choses qu’elle.

Elle écoutait sa réponse concernant son avenir avec beaucoup d’intérêt, travailler à la gazette du sorcier cela devait être très intéressant. De cette manière, on se trouvait informé de tous ce qu’il se passait dans le monde et l’on pouvait aussi transmettre tout ce que l’on voulait au lecteur par des phrases bien tournées et formulé de manière bien appliqué.
Julia savait que les journaux pouvaient facilement manipuler les lecteurs, et connaître des gens qui travaillaient pour la gazette du sorcier lui serait sûrement d’une grande utilité.
Elle redoubla alors d’attention, si c’était possible, pour Valenna, elle commençait à croire que cette serdaigle ne cesserait de l’épater.

Elle répondit alors posant son regard sur sa camarade de maison,
« Oui, la gazette du sorcier, ce doit êtres très intéressants de travailler avec eux. On a au moins l’avantage d’avoir une vision globale du monde… »

Voyant que Valenna était toujours pensive, elle regarda distraitement par la fenêtre, la nuit était sombre, et la neige s’était entassé sur les rebords de fenêtre.
Elle eu alors un petit frisson et attrapa le pull noir qu’elle avait posé derrière elle, sur le dossier du fauteuil.
Elle l’enfila alors de manière assez sensuelle, bien qu’en ne s’en rendant pas vraiment compte, puis reposa son attention sur Valenna, repensant à ses paroles concernant la magie noire.

Elle avait été très étonné d’apprendre que le père de celle-ci était un mangemort, ce n’était pas des choses que l’on confiait facilement à des inconnues.
Cependant elle n’avait pas montré son étonnement et son visage était resté neutre pendant cette discussion.
Mais elle comprit après que son père devait être son père adoptif, elle ne savait pas vraiment comment réagir à cette révélation car elle ne connaissait pas encore assez bien Valenna pour oser lui donner son avis et encore moins ses conseils.
Elle avait alors simplement hoché la tête et répondu d’une voix douce
« Oui je comprends… »

Il était de plus en plus courant que les gens ai des problèmes de familles inextricables, les secrets, les trahisons, les amours… Et tous cela pouvait très vite vous gâchez la vie et empiéter sur votre liberté, c’était toujours très délicat.

Se rappelant alors de ses paroles sur les deux cotés de la magie, mais aussi sur les choix dans la vie , Julia reprit la discussion là-dessus.

« C’est vrai qu’il faut toujours faire des choix, et je trouve que c’est cela qui restreint les capacités de l’Homme. Seulement la société actuelle nous oblige à ses choix…Comment pourrions-nous faire autrement… ? »

Elle posa son regard un cours instant sur Kimbie qui dormait, la tête sous l’aile, près de la cheminée, elle regarda à nouveau Valenna et tenta une question peut-être un peu trop indiscrète

« Tu as toujours su que ton père était un mangemort ? »

La question était peut-être un peu directe, mais Julia ne voulait pas faire de ‘chichi’, si Valenna en avait parlé c’était que cela ne la dérangeait pas, et elle savait que celle-ci était suffisamment grande pour dire franchement si elle n’avait pas envie de répondre.

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(HJ : Mon Dieu ! Désolée du retard...)

Valenna et Julia parlaient maintenant de la Gazette du Sorcier, un journal dans lequel tous ceux qui travaillaient semblaient plutôt satisfaits du fonctionnement, et écrivaient librement ; pourtant, en ce moment, la presse devenait difficile, car le Ministère bridait tous les rédacteurs ou correspondants, en leur demandant de tenir secrètes les informations les plus importantes. En Angleterre, il se passait beaucoup de choses qui devraient être contées à la population, et que presque personne ne savait, par exemple la transformation de Poudlard, seuls les élèves, enseignants, et le Ministère, étaient au courant ; mais les parents d'élèves eux-mêmes n'avaient pas le droit d'être informés. Ainsi, beaucoup d'actions illicites ou illégales continuaient leur cours sans que personne ne les entravent, ou même ne s'en doute ; Valenna espérait que bientôt elle pourrait changer cela, ou prendre des mesures, même difficiles pour elle, où la population serait au courant de ces éléments-là. C'était tout de même scandaleux d'être tenu à l'écart de tels mouvements, qu'ils soient de magie noire ou pas ! Elle se passa la main dans les cheveux pour se calmer au contact de la soyeuse chevelure brune, puis respira profondément avant de reposer les yeux sur Julia.

"Oui et non, dit-elle avec sérieux. Car la vision globale du monde peut être prise seulement si le journal dit l'entière vérité, or la Gazette du Sorcier est contrôlée par le Ministère, ce qui pose de graves problèmes par rapport à la liberté de presse !"

Elle secoua la tête, lassée de ce combat intérieur qu'elle menait, en se demandant, à cause de ces informations, si elle allait devenir journaliste ou pas, ce serait tout de même inutile de l'être si c'était pour mentir à tous ses lecteurs, non?

Cependant, elle releva la tête, en entendant le "Oui, je comprends", dit si doucement par Julia, qu'elle avait l'impression d'une confidence, et son regard parut briller d'une gratitude sans limites, c'était, étrange, car son visage souriait, sans que pourtant ses lèvres esquissassent un seul mouvement. Seuls ses yeux riaient, en quelque sorte. Elle balança ses pensées d'un endroit à l'autre, cherchant de quoi parler, ou comment faire la transition vers un autre sujet mais bientôt le commentaire de Julia sur les choix dans la vie d'un homme la firent sourire, et hocher de la tête : elle pensait donc comme elle.

"Je trouve injuste que la société elle-même, créée pourtant par l'homme, ne laisse que certaines opportunités aux gens, et leur ferme tant de portes. Les vagabonds par exemple, sont méprisés, alors que les ministres, ou autres, aussi vils et égoistes soient-ils, sont applaudis et adulés... Ca me dégoûte parfois, tu sais, et pourtant, je m'adapte, pour ne pas vivre trop mal, ou être regardée de travers... Tu penses que c'est de la lâcheté?"

Elle resta silencieuse quelques instants, et sa question restait suspendue dans l'air, comme écrite devant ses yeux, tandis qu'elle-même réfléchissait à une réponse objective qui conviendrait ; mais rien ne venait, alors elle scruta le regard de Julia, sans rien y pouvoir lire. La vie était bien étrange, quand on en étudiait le système, tout était réglementé, même les choix : quelqu'un de riche a tous les avantages matériels, et ça lui suffit. Quelqu'un de pauvre a tous les autres avantages, et cela, aussi, parfois, ça lui suffit. Mais tous ceux qui attendent un peu d'avantages d'un côté, un peu d'avantages de l'autre, les rêveurs, qui pensent à un monde utopique? ... Ils sont traîtés de marginaux, et on les oublie bien vite. Valenna sentit un pincement au coeur mais cessa de penser à cela pour un court instant en entendant la question de Julia.

"Ce n'est pas mon père, ai-je découvert il y a quelque temps, commença-t-elle, mais j'ai en effet su dès ma naissance qu'il était Mangemort. Pourtant, au départ, ma mère l'empêchait de m'initer, car j'étais si petite, disait-elle, mais quand il l'a fait fuir, après avoir tenté de la tuer, il m'a montré des horreurs, si tu savais... Pendant trois ans, depuis mes quatre ans, jusqu'à mes sept ans, j'ai du subir cela, mais finalement, voyant ma nature profondément bonne, il s'est lassé de mes larmes et de mes cris, et m'a envoyé chez ses parents qui sont dans la magie blanche. Pourtant, il leur avait ordonné de m'envoyer à Durmstrang, et... J'ai été mise à Poudlard. Ce qui a valu la mort de ma grand-mère."

Elle baissa la tête, comme voyant le visage de cette belle vieille femme gravée sur la table de bois, se rappelant de ses sourires généreux, de ses mots, de tout ce qu'elle savait effectuer pour rendre Valenna heureuse : venir la voir le soir, lors de ses brutales insomnies, la border, l'écouter, et sécher ses larmes ; lui conter des histoires, sur le monde de l'extérieur, que parfois elle apprécierait, et qui parfois la décevrait. Et ainsi, elle lui avait appris la vie, dans sa beauté et ses douleurs. Valenna lui était reconnaissante à jamais.

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