soirée enneigée[pv]

Invité

James avait quelques heures devant lui avant de remonter vers le château pour la nuit. Il espérait pouvoir rester un peu plus après le couvre-feu mais il n’avait aucun motif valable, malheureusement . Il se trouvait au quatrième étage, sortant de son cours habituel qui n’appréciait guère. Il marcha dans le couloir encombré d’élèves qui lui lançaient des injures parce qu’il les poussait peut être un peu fort. Il entendit un « Dégage ! Sale serpentard… ». Il se retourna et croisa un jeune serdaigle, apparemment non habitué à la loi de Serpentard . Sa voix était semblable à celle que James avait put entendre. James s’approcha son visage à quelques centimètres du sien et lui répondit à l’oreille, lui seul pouvait l’entendre.
« Tu prononce un mot de plus et je t’envoie à l’autre bout du couloir, mon cher serdaigle. Et ne t’avise jamais de m’adresser la parole une nouvelle fois, tu ne serais plus là pour témoigner de ma violence… »
Il laissa sa voix en suspend, le serdaigle en plan et repartit en direction des escaliers. Les autres élèves lui jetaient des regards interrogateurs, le jeune serdaigle n’avait pas bouger d’un pas. James marchait la tête haute, en regardant les élèves et en leur lançant des sourires ravis. Il adorait dire des menaces aux personnes qui l’insultaient. La maison des Serpentard était assez avantagés dans cette école, la directrice y étant elle-même allée. Il devait montrer les qualités des Serpentards en tant que préfet.
Il arriva enfin sur le palier du quatrième étage. Il leva les bras et s’étira. Il s’approcha de la grande fenêtre qui se trouvait à proximité. Les nuages étaient bas, il neigeait beaucoup, le sol était recouvert de son blanc manteau.
James descendit rapidement les escaliers, voulant aller chercher dans sa salle commune quelques vêtements pour pouvoir sortir un peu dans la neige.
Il passa dans le hall plein de monde, un bruit infernal régnait. James réussit à se faufiler dans la foule et à accéder aux sous-sols. Il passa par le tableau qui couvrait l’entrée. Il passa à travers après qu’il est pivoté et entra dans la salle commune. Il la traversa et monta les escaliers qui montaient au dortoir. Il poussa la porte, salua ses amis, et chercha dans son armoire de bois. Il enleva sa robe de sorcier qu’il mettait pour les cours, prit un long pull, plus épais qui lui arrivait exactement au même niveau. Il sentit un poids plus important sur ses épaules. Le textile était assez agréable au toucher. James attrapa ensuite une longue veste noire, plus longue que le pull. Il ferma tout les boutons, les uns après les autres. Il enfila des gants d’un rouge sang qui lui couvraient une partie de l’avant-bras. Il posa son sac sur un fauteuil et sortit du dortoir. Il repassa dans la salle commune et remonta les quelques marches qui menaient dans le hall. Il passa entre les portes de bois et descendit les marches de pierre. Il sauta dans la neige. La poudre blanche recouvrait ses lourdes bottes noires, du moins la semelle. Il se dirigea vers le parc en traînant des pieds.
James ne pouvait deviner l’heure grâce au ciel, il se servait de sa montre pour une fois. Il avançait doucement car il devait marcher dans cette neige poudreuse. Ses doigts commençait à devenir gelés et il appréciait cette sensation intense. Il ne craignait pas le froid, plus la chaleur et c’était un phénomène plus rare.
Il arriva enfin dans l’enceinte du parc. Il regarda autour de lui. Il y avait quelques élèves s’aventurant dans le froid intense, et quelques couples aussi, pas que des élèves, des adultes aussi.
James ne fit pas attention aux regards qui s’attardaient sur lui. Il riait tout seul en se remémorant des souvenirs drôles. Il n’avait pas envie de rester où il y avait du monde, il décida d’aller voir près du lac. Le lac était assez vaste, noir et gelé. Très peu de personnes s’aventuraient au début de la plaque gelée. L’envie manquait à James aussi. Peu de monde était présent, le lac était assez étendu de toute façon.
Il avait mal aux jambes à présent, de devoir marcher avec ses lourdes bottes. Il se laissa tomber et s’assit dans la neige, à terre. Il souriait puis s’allongea doucement. Cette magnifique poudre blanche s’immisçait quelques peu dans les mèches noires de ses cheveux. Il adorait la sensation de la neige sur sa peau. Il enleva ses gants à l’aide de ses dents. Il mit la paire rouge dans la poche de son manteau. Le froid assaillit immédiatement ses doigts à l’instants où ils furent découverts. Il les enfouit dans la couche gelée. Il fit un sourire satisfait. Il resta allongé une demi-heure par terre, il somnolait légèrement à cause du froid qui l’engourdissait.
Il rassembla ses forces et trouva le courage de se lever. Il s’étira de nouveau pour se réveiller.
Il marcha ensuite vers la partie la plus éloigné du château dont disposé le lac. Il remarqua une jeune femme assise sur un banc. Sa silhouette lui était familière. Il chercha quelques instants, debout et en arrière pour pas qu’elle ne le remarque.
Il savait maintenant qu’il s’en rappelait, il s’approcha de la jeune professeur et lui fit un sourire radieux. Il s’assit à coté d’elle sur le banc.

- Magnifique journée mademoiselle Liimatainen.

Il avais hâte de la rencontrer enfin.
Il la fixa un instant. James aimait surprendre mais il ne savait pas l’effet produit cette fois-ci.

Invité

Depuis combien de temps était-elle assise sur ce banc ? Elle n'aurait pas su le dire... Plusieurs heures sans doute... Plusieurs heures à rester quasiment immobile dans le froid de l'hiver déjà bien commencé, à regarder passer les élèves, seuls ou en couple, de ses yeux sans expression, sans vraiment les voir et sans qu'ils ne fassent attention à elle non plus d'ailleurs. Elle baissa les yeux, juste pour apercevoir ses mains rougies et engourdies par le froid, mais elle trouva ce spectacle tellement désolant qu'elle releva aussitôt fièrement la tête et se perdit dans la contemplation du lac gelé. Un flocon de neige tomba sur le bout de son nez et elle regarda autour d'elle, presque effarée : il avait neigé ? Il avait neigé et elle ne s'en était pas rendue compte... Elle soupira de désespoir ou d'agacement...

Elle était venue là en début d'après-midi, alors que la plupart des élèves étaient encore en cours. Elle venait elle-même d'en terminer un dans la serre et elle était remontée dans la tour qui abritait ses appartements. D'habitude, elle se sentait bien dans cette petite pièce, chaleureuse parce qu'elle lui ressemblait tant : austère, sombre, mystérieuse... Mais ce jour-là, sa chambre la dégoûtait : elle ne pouvait supporter ces murs, ces tentures passées de mode et surtout la sensation de noirceur qui s'en dégageait. Elle avait retiré du mur un de ses dessins auquel elle tenait pourtant beaucoup et elle l'avait angé dans un tiroir, ne supportant plus non plus sa présence, qui lui rappellait des souvenirs qui la répugnaient. Alors, elle avait enfilé une robe blanche, par dessus laquelle elle avait passé son éternelle cape de velours noire et ses longues bottes de cuir : une tenue habituelle en somme.

Arrivée près du lac, elle était restée assise quelques secondes au bord de l'eau gelée déjà, mais sur un sol qui n'était pas encore enneigé. Sa première soirée à Poudlard, elle l'avait passée ici, à prier, elle s'en souvenait comme si c'était hier. A ce moment-là, encore douce et fidèle à ses idéaux, elle était venue pour transmettre son savoir aux jeune sorciers. Mais Khal' avait bien vite appris à quel point on se laisse rapidement griser par son entourage et elle s'était prise aux jeux : les élèves n'étaient plus seulement des élèves,c'étaient aussi des êtres humains que l'on pouvait manipuler et faire souffrir, sur lesquels on pouvait déchaîner toutes ses colères sans craindre le risque qu'ils puissent se plaindre à qui que ce soit. Souvent, lorsqu'elle se rendait compte de ce qu'elle était devenue, elle se dégoûtait elle-même. Mais aussitôt, à peine quelques secondes plus tard, ses démons chimériques reprenaient le dessus et elle prenait à nouveau du plaisir à maltraiter ses élèves. Elle était prise dans une sorte de cercle vicieux duquel elle ne pouvait s'échapper... Mais d'ailleurs, le voulait-elle vraiment ? Rien n'était moins sûr...

Elle en était là de ses pensées, toujours immobile et complètement gelée. La seule chose qu'elle parvenait encore à sentir était sa baguette magique qu'elle avait glissé dans sa botte gauche et qui faisait à présent comme une douce chaleur le long de sa jambe. Elle entendit alors une voix et, bien qu'elle reconnut son nom dans la phrase, ce qui signifiait donc qu'on s'adressait à elle, elle n'eut une réaction que lorsqu'elle vit, du coin de l'oeil, un jeune garçon s'asseoir à ses côtés. Elle sursauta alors, sentant une présence à ses côtés. Intriguée, elle tourna la tête, se demandant qui pouvait bien se permettre de telles familiarités avec un professeur et elle se trouva nez-à-nez avec un jeune homme qu'elle ne connaissait pas. Elle avait une assez bonne mémoire visuelle et elle oubliait rarement un visage, c'est pourquoi elle pouvait dire avec une quasi-certitude que ce jeune homme là n'était jamais entré dans une serre de botanique pour suivre ses cours. Ou alors sa mémoire commençait vraiment à défaillir.

Elle le détailla quelques secondes : un visage fin, des cheveux noirs en batailles, un grand pull et des gants, de lourdes bottes... Allez savoir pourquoi, elle ne put s'empecher de lui sourire, presque gentiment, en voyant son sourire radieux. Mais presque immédiatement sa sadicité reprit le dessus et elle le voyait déjà comme une future victime. Elle serra ses mains l'une contre l'autre avec nervosité, comme pour se contenir, mais elle ne put empecher la leur maligne qui s'était allumée dans ses yeux. La soirée était déjà bie avancée, plusieurs groupes d'élèves se dirigeaient déjà vers le chateau : l'heure du couvre-feu ne devrait sans doute plus tarder. Elle se redressa et s'appuya contre le dossier du banc avant de croiser ses jambes engourdies, qui entreprirent un lent processus de réveil, initié par cet anodin mouvement.

Ses yeux se posèrent à nouveau sur le jeune homme, après qu'ils aient divagué quelques secondes sur la surface miroitante et gelée du lac et elle lui lança un regard interrogateur. Que faisait-il là ? C'est ce que ses yeux semblaient vouloir dire. Elle s'éclaircit la voix et elle répondit simplement :

En effet, belle journée...

En réalité, elle n'avait rien vu de cette journée et elle n'aurait su dire si elle avait été belle ou pas. Une attaque d'Aurors aurait pu se dérouler à côté d'elle sans qu'elle ne se rende compte. Quoique, il était sans doute bon de nuancer cela : une attaque d'Aurors aurait forcément impliqué Tatsuya et elle n'était plus si sûre qu'elle serait restée totalement amorphe en entendant sa voix. En attendant, le jeune homme à côté d'elle n'était pas Tatsuya et elle avait du mal à le considérer autrement que comme un jouet, cette impression étant renforcée par le contact de sa baguette sur sa jambe.

** Maîtrise-toi, Khal'... Maîtrise-toi... **

Elle gardait sur le visage un sourire crispé tandis que son esprit se battait contre lui-même. Elle baissa le volume de sa voix d'un ton et demanda :

Pardonnez ma curiosité mais... Que faites-vous dans le parc à une heure pareille...? C'est bientôt l'heure du couvre-feu pour les élèves...

Phrase lourde de sous entendus : couvre-feu signifiait qu'il n'y aurait plus personne dans le parc hormis eux. Cela pouvait donc se prendre comme une menace de punition mais pire encore, c'était la menace implicite que s'il demeurait seul avec elle, il risquerait de le regretter... C'était un moyen comme un autre pourelle de se donner bonne conscience, en ce sens qu'elle avait l'impression de lui laisser le choix de la suite des événements.

Invité

James regarda, ou plutôt, fixa la jeune femme. Son visage était crispé, comme si elle réfléchissait à deux possibilités probables dans son esprit. Elle répondit à la parole de James mais paraissait ne pas s’en rendre compte. James n’arrêtait pas de fixer la jeune femme, il ne voulait pas la mettre mal à l’aise mais il n’arrivait pas à détacher son regard. Quelque chose attirait son regard. Il ne savait pas quoi. Ce n’était pas son métissage euro-asiatique, non, c’était tout autre chose. Le visage fin de la jeune femme, sa peau pâle… James détaillait chaque partie du visage de la jeune femme. Puis il plongea de nouveau ses pupilles noires dans celles de la jeune femme.
Il aimait provoquer le monde, malgré sa discrétion parfois. Il essayait de ne pas se faire remarquer pour mieux agir, telle était sa devise. Mais parfois il était remarqué sans le vouloir. C’était peut être à cause de ses vêtements trop larges pour lui qui le grossissaient. James s’habillait ainsi pour le pas se montrer, se cacher, se protéger. C’était sûrement stupide de sa part mais il était comme ça maintenant. La couleur était assez rare sur lui, hormis le rouge foncé.
Il cessa de divaguer en coupant net ses pensées. Il se concentra sur la jeune femme qui paraissait toujours perturbée. Puis elle parla enfin, brisant le silence apaisant qui s’était installé entre eux.
James réfléchissait comment répondre à la question de la jeune professeur. Le ton de sa voix laissait penser que James avait le choix : rester et subire les attitudes de la jeune femme ou retourner gentiment au château avant le couvre-feu. Il avait appris à détecter les sous-entendus, en partie avec sa grand-mère ou quand il se faisait persécuter à l’orphelinat. Il n’avait aucune envie de partir, la soirée allait être magnifique et il ne voulait pas manquer ça, seulement il n’avait aucune raison valable de rester après ce couvre-feu qu’il était obligé de subire.
Il répondit à la jeune femme d’une voix calme et mélodieuse.

- J’aimerai rester ici en votre compagnie mais malheureusement, je n’ai aucune raison valable, je souhaiterai vraiment rester mais je suis obligé de rentrer…

Il laissa sa voix en suspend. Il avait envie de se donner une bonne claque dans la figure. Ce ne serait pas la première fois qui ferait une entorse au règlement mais il était préfet, et il avait déjà eut une punition pour cela. Puis il dit d’une voix presque inaudible, plus à lui même qu’autre chose.

- A moins que vous ne m’obligiez à rester…

James se tut. Il était trop stupide, il serait contraint de rentrer, il en était certain. Une chanson lui vint en tête, douce et mélodieuse. Il savait la jouait à la guitare, il suffisait juste d’une guitare acoustique et d’une voix. Mais il n’avait pas de guitare, juste sa voix. Il ne cssait de répéter la chanson dans sa tête, puis sans qu’il s’en rende compte, il la murmura, la fredonna puis la chanta de sa voix douce et claire, une voix mélodieuse. Cette chanson parlait de la perfection, de l’âme. Il chanta au début timidement, d’une voix légère puis il chanta plus fort encore. Il n’était plus seul à s’entendre.

I tried to be perfect
but nothing was worth it.
I don't believe it makes me real.
I thought it'd be easy
but no one believes me.
I meant all the things I said.
If you'd believe it's in my soul,
I'd say all the words that I know
just to see if it would show.
Now I'm trying to let you know
that I'm better off on my own.

This place is so empty.
My thoughts are so tempting.
I don't know how it got so bad.
Sometimes it's so crazy
but nothing can save me
but it's the only thing that I have.
If you'd believe it's in my soul,
I'd say all the words that I know
just to see if it would show.
Now I'm trying to let you know
that I'm better off on my own.

I tried to be perfect,
it just wasn't worth it.
Nothing could ever be so wrong.
It's hard to believe me.
It never gets easy.
I guess I knew that all along.
If you'd believe it's in my soul,
I'd say all the words that I know
just to see if it would show.
Now I'm trying to let you know
that I'm better off on my own…

Il fit un sourire à Khâlina, soucieux de savoir si elle était gênée. Il avait peut être trop osé. Il sentit quelque chose sur sa main, de nouveaux flocons tombés avec la nuit. Le ciel changeait mais on ne voyait rien à cause des nuages, juste la lumière qui déclinait. James murmura.

- Excusez-moi…

Puis il se leva du banc, s’étira un peu et s’approcha de l’eau gelée. Il aurait voulu noyer sa bêtise. Il s’avança sur la plaque de glace, d’abord un pied, puis il posa l’autre, marchant à pas légers sur la glace fragile. Ses bottes lui permettaient de ne pas trop glissés.

Invité

Elle le sentait assis à ses côtés, tout comme elle sentait ses yeux sombres posés sur elle et son regard la détailler alors qu'elle s'efforcer de ne pas le lui rendre, préférant se perdre dans la contemplation du lac. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait, non pas que sa présence la dérangeât, mais elle l'intriguait. Chacune de ses pensées étaient tournées vers le jeune homme et elle se posait des questions à propos des raisons qui pouvaient l'avoir incité à venir lui parler. Elle s'interrogeait certes, mais aucune réponse satisfaisante et plausible ne lui vint à l'esprit. Peut-etre était-il là sans arrière-pensées après tout ? Elle en doutait mais elle était bien obligée d'admettre cette possibilité.

De nouveau, elle entendit sa voix, douce et mélodieuse, mais qui lui semblait si lointaine alors qu'elle était toute proche. Elle l'écouta, souriant avec tolérance tandis qu'il lui soumettait comme une supplique. Il voulait rester ? Khal' ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil circulaire autour d'elle : les premiers élèves regagnaient déjà le château à pas lents, bientôt le parc dans lequel se trouvait le lac serait désert et... Elle chassa ces pensées d'un mouvement de tête et passa une main anxieuse dans ses longs cheveux. Faire du mal à un élève ici serait trop dangereux et puis... pourquoi lui faire du mal ? Il avait l'air si doux, si gentil... Khal' ne prenait du plaisir qu'en torturant des arrogants, ce qui était loin d'être le cas de son interlocuteur, du moins en apparence...

Elle lui lança un regard étonné lorsqu'il murmura la fin de sa phrase. L'obliger à rester ? Bien sûr elle pourrait le faire mais se rendait-il compte de ce qu'il lui demandait et de la tentation qu'il lui donnait ? L'obliger à rester... La phrase avait été à peine murmurée mais elle provoquait déjà un raz-de-marée dans l'esprit de Khal'. Elle serra les dents de façon imperceptible et détourna le regard avec humilité pour que le jeune homme ne voit pas le trouble qui venait de naître dans ses yeux.

** L'obliger à rester ? Oui, je le pourrais, ce serait sans doute même très amusant... Mais... je ne peux pas faire ça... Il semble si innocent... trop innocent... **

Elle avait reporté son regard sur le jeune homme, ce qui avait confirmé ce qu'elle pensait : il était bien trop poli et sage pour qu'elle ne "s'amuse" avec lui. Par contre, s'il se mettait à devenir arrogant, elle pouvait toujours changer d'avis. Dans l'immédiat, ses manières affables le protégeaient. Elle sursauta lorsqu'elle l'entendit chanter. Apparemment il ne venait pas de commencer mais elle ne l'avait peut-etre pas entendu ou peut-etre avait-il chanté de façon inaudible... Sa voix était belle et il chantait bien, une chanson tout aussi jolie qui fit frémir Khal'... Elle l'écouta sans mot dire et lorsque la dernière note s'envola dans le vent et qu'il s'excusa, elle murmura simplement :

"Je vous en prie..."

Elle l'observa tandis qu'il se levait, s'étirait et se dirigeait vers le lac gelé pour y poser les pieds. Son dernier sourire rendit Khal' joyeuse : si pur... Il voulait rester et elle voulait qu'il reste aussi, sa présence la réconfortait et la rendait gaie, sans qu'elle ne sache pourquoi... C'est pourquoi, elle ajouta, en réponse à ses premières paroles :

"Je ne vous obligerais pas à rester, mais si vous le voulez vraiment, demeurez ici avec moi... Nous trouverons toujours une excuse à raconter au cas où vous vous feriez prendre..."

Elle sourit et se leva à son tour, s'approchant elle aussi du lac gelé, sans pour autant y mettre les pieds.

"Quel est votre nom...?"

Invité

Quand James s’excusa, il entendit un « Je vous en prie » derrière lui. Il afficha un sourire que la jeune femme ne pouvait pas apercevoir encore. Il était heureux d’être en sa présence par une magnifique soirée enneigée. James adorait la pluie et la neige. Il aimait la pluie car elle le cachait, l’entourait d’un liquide protecteur. Il aimait la neige car c’était pur et froid. Il regarda avec une dureté étrange le paysage autour de lui cherchant un indice dont il pourrait déduire le fait qu’il rêvait. Mais non rien, tout était calme et réel, il se sentait léger et aussi apaisé.
La compagnie de Khâlina lui était plus qu’agréable, il l’appréciait même si il ne la connaissait que depuis peu.
Il entendit des crissements de pas dans la neige derrière lui et il se retourna. La jeune professeur s’approchait vers lui. Il fit un sourire radieux et attendit qu’elle arrive à son niveau. Mais elle n’avança pas sur la plaque verglacée. James répondit à la dernière phrase qu’elle avait prononcé. James fit un sourire radieux à Khâlina et répondit d’un souffle.

- J’en serai ravi…On trouvera toujours quelque chose à dire…

Une légère fumée blanche sortit de sa bouche à cause du froid qui régnait. Plus la nuit tombait, plus la température baissait. Il se sentait à l’aise avec la jeune femme dans la nuit. Puis il avanca légèrement le pied sur la glace, pour faire un nouveau pas vers l’intérieur du lac. Le lac paraissait toujours sombre même avec la fine couche de neige et la glace. James crut percevoir un mouvement sous l’eau mais il n’était certain de rien. Il laissa les étranges créatures du lac pour regarder de nouveau la jeune femme. Il ne se lassait pas de la regarder, mais aussi de sa compagnie. Elle lui posa une nouvelle question. Son nom. Devait-il lui répondre, lui dévoiler qu’il n’était qu’un serpentard ? James hésitait véritablement, il ne savait pas comment elle allait réagir.
Mais il se rendit compte que son nom, ce n’était rien qu’un mot nous appartenant spécifiquement, il ne voulait pas lui mentir pour une chose si stupide à ses yeux. Il avait une couche blanche sur les cheveux qui lui donnait un air angélique, un peu plus, malgré qu’il ne soit pas un ange, loin de là . Il passa la main sur sa veste. La neige gelée était en contact avec sa peau et il aimait cette sensation quand le froid l’assaillait. il grelotta un peu, mais par pur plaisir. Il se baissa et rassembla un petit tas de neige sur la plaque du lac et l’attrapa dans ses mains. Il se releva et souffla sur ses mains. La neige se dirigea sur la jeune femme, puis si déposa. Il y avait un étonnant contraste entre les cheveux foncés de Khâlina et les quelques flocons posés dessus.
James aurait voulu immortalisé ce moment, la jeune professeur était magnifique. Il ria, amusé de ce passage, puis il dit en riant puis en souriant.

- Je me nomme James Van Darfen…

James s’approcha de la jeune femme et s’accroupit à ses pieds. Il aurait bien fait un feu, alors il fouilla dans ses poches et trouva un briquet en métal. Il enclencha le mécanisme et une flamme timide apparut, projetant des ombres sur les environs, la nuit avait maintenant englouti le jour. Puis il leva la tête vers la jeune femme et lui fit un sourire joyeux. Il n’avait qu’une seule envie : faire que ce moment dure le plus longtemps possible.
Il attrapa sa baguette dans la poche de son manteau et prononça un sortilège. La flamme de son briquet se changea en feu qui atterrit au sol. James regarda autour de lui et mit quelques brindilles dans les flammes. Il adorait le feu, cette lumière, il avait une impression étrange, qu’il pourrait y être aspirer à tout moment. Il se posa enfin par terre, ne tenant plus en équilibre. Ou plutôt, il s'écrasa en riant au sol. Il était ridicule avec les pieds en l’air et i ria de lui même puis il jeta un sourire complice à la jeune femme. Il passa ses mains au dessus du feu. Ses doigts se réveillaient, sortant de l’engourdissement. Personne ne pouvait voir le feu du château, à moins d’avoir un instrument. Puis James jeta un regard au ciel, on ne pouvait rien voir des étoiles, lui qui les appréciait tant. Il regarda Khâlina et murmura.

- Je vous apprécie beaucoup, comme cette soirée…

Il était sincère. Sa voix se perdit dans la nuit. Il voulait passer toute la nuit avec la jeune femme près du lac si il le pouvait. Il l’avait maintenant, il ne la lâcherait plus.

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[Désolée du retard...]

Les yeux perdus dans le brouillard qui recouvrait progressivement le lac gelé au fur et à mesure qu'arrivait la nuit, Khal' écoutait le jeune homme sans réagir... Il avait dit vouloir rester et elle en était contente, inutile dès lors de se répandre en explosions de joies et autres futilités du genre. Elle l'observa du coin de l'oeil s'avancer un peu plus vers le milieu du lac et elle esquissa un geste pour le retenir, craignant que la glace ne cède sous son poids. Finalement, elle laissa retomber son bras, sans énergie, décidant d'aviser par la suite si le jeune homme venait à tomber à l'eau. Tandis qu'il observait ce qui se passait sous la surface gelée, elle se risqua à contempler les étoiles... Ses yeux se mouillèrent de larmes furtivement, larmes qu'elle essaya de maîtriser, trop fière qu'elle était, trop digne...

** Rien n'est plus triste qu'une nuit sans étoiles... **

Elle baissa les yeux, contemplant à ses pieds, les flocons qui venaient blanchir ses bottes noires et alourdir sa longue cape. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus vu de neige, depuis la mort de sa mère en fait... Elle était morte par une belle nuit d'hiver, la neige tourbillonnant dans le vent avait semblé danser une dernière fois pour saluer le départ de sa génitrice. Elle s'en souvenait comme si c'était hier : aucune nuit ne lui avait jamais semblé si belle...

** C'est ma faute si l'on est si loin l'une de l'autre ? **

Ses yeux se posèrent à nouveau sur le jeune homme, juste à temps pour le voir se baisser et ramasser de la neige, fine poudre blanche et glacée, aussi brillante qu'un diamant mais aussi fragile que le verre. Elle ferma les yeux par pure réflexe lorsqu'il la lui souffla dessus et elle les rouvrit presque aussitôt, sans répondre, seulement en souriant avec amusement. Quel étrange jeune homme... Elle l'appréciait, sa façon d'être lui plaisait, elle le trouvait charmant... Elle épousseta la neige qui avait recouvert sa cape mais elle ne prit pas la peine de retirer celle qui constellait ses cheveux sombres. Avec lenteur, elle se laissa tomber sur le sol enneigé et replia ses jambes sous elle, en position assise.

Elle l'entendit se présenter et elle lui sourit sans s'en rendre compte, avec toujours cet air absent qu'ont les gens rêveurs. James Van Darfen... Elle connaissait ce nom, elle l'avait déjà entendu même si elle ne se souvenait plus des circonstances exactes. Cherchant dans sa mémoire, elle se souvint l'avoir entendu citer lors d'une réunion entre professeurs... Quelque chose d'important à son sujet... En le détaillant, elle se souvint de ce qu'on en avait dit : c'était un préfet, voilà pourquoi elle se souvenait de son nom. Par contre elle ignorait la maison du jeune homme, n'ayant pas beaucoup de préfets qui assistaient à ses cours et la discussion entre professeurs n'ayant pas suivi cette voie. Après un signe de tête distrait, elle répondit d'une voix calme :

" Enchantée, Monsieur Van Darfen... Dites-moi... De quelle maison êtes-vous le préfet déjà ? "

Sa phrase laissait entendre qu'elle avait su un jour quelle était sa maison alors qu'il n'en était rien. Khal' ne connaissait que les élèves qui suivaient ses cours et ceux qu'elle punissait et, à vrai dire, elle ne s'était jamais vraiment occupé de la hiérarchie interne à Poudlard : préfets, préfets en chef, tout cela ne l'intéressait guère. Elle le regarda allumer un feu non loin d'elle et, bien qu'attirée par la lumière orangée et la douceur chaleur qu'il dégageait, elle ne s'en approcha pas davantage que ce qu'elle était. Elle regarda James tomber dans la neige en souriant et faillit lui proposer sa main pour l'aider à se relever, mais il avait été plus rapide et était déjà assis non loin d'elle. Elle le fixa dans les yeux en entendant sa phrase, essayant de capter son regard pour mieux comprendre la raison pour laquelle il avait dit cela. Détournant finalement les yeux, elle répliqua :

" Je vous retourne le compliment si c'en est un... Même si je ne comprends pas la raison pour laquelle vous le faites...

Aussi étrange que celà puisse paraitre, elle faisait des fois tout pour se faire apprécier mais elle n'y croyait pas vraiment et elle ne comprenait pas ce qui avait pu pousser James à dire cela...

Invité

James regretta de ne pas être aller aux cours de la jeune femme, il aimait la nature mais pas tellement les plantes en pots. Il s'approcha un peu plus du feu, glissant ses pieds sous ses cuisses. Il passa ses mains par dessus le feu, une chaleur agréable se répandant le long de ses ongles propres, puis s'infiltra dans ses mains blanches et gelés, puis parcourut la longueur de ses bras, parvit à ses épaules et s'évanouit, laissant un doux frisson parcourir sa colonne vertébrale. Khâlina restait à une certaine distance du feu. Il entendit ses paroles, mais il ne préférait pas y répondre pour le moment. Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à prononcer ses mots. C'était comme ci il n'avait rien contrôler. Il souria malgré qu'il soit perturber intérieurement.
Il ne savait pas quoi faire, tout se bousculait dans sa tête, des souvenirs douloureux remontaient doucement à la surface, en le faisant souffrir. Il avait finit par croire que son destin était de souffrir, la douleur, il la contrôlait à présent, il savait maîtriser ses émotions, il l'avait appris, seul.
Ses pensés divaguaient, il hésitait, il ne savait plus quoi faire, et la chaleur des flammes se transformait peu à peu en douleur.
James regarda ses doigts, cessant de penser. Il se rendit compte que es doigts n'étaient plus au dessus, mais dans les flammes. Il retira immédiatement ses mains, ses doigts avaient prient une couleur rouge et le brûlait. Il ne put s'empêcher de lâcher un cri de douleur.
-Aïe!
Il plongea ses doigts dans la neige, ne sachant que faire d'autre et ne voulant pas affoler Khâlina. Ce n'était qu'une brûlure minime. Il jeta un regard à la jeune femme, un petit sourire pour savoir si elle ne s'était aperçue de rien. Puis il répondit enfin aux questions qu'elle lui avait posées plus tôt.
- Je suis dans le nid des vipères, je suis le préfet des Serpentard.
Il souffla un peu, encore cet air blanchâtre sortant de sa bouche, puis il reprit.
- Oui, c'était un compliment. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela, parce vous m'intriguez, j'aime beaucoup être en votre présence, j’ai l’impression que je vous connais déjà, je sais, c’est étrange, mais ne suis-je pas intriguant ?
Il eut un rire ironique.
Silence, juste le souffle du vent… Puis le jeune homme répondit d’une voix chantonnante.
-Je regrette de ne pas être aller a vos cours...
Il laissa encore sa voix en suspends, enfouissant plus profondément ses mains dans la neige en espérant calmer la douleur qui s’emparait de lui.
Il jouait avec le feu, autant avec celui devant lui que celui de son professeur. Il sentait la brûlure, cette chaleur qui ne s’estompait pas aux bouts de ses doigts, mais il se sentait aussi en sécurité en cette présence féminine, cette jeune femme intrigante et calme, si différente des autres femmes qu’il avait rencontrer avant, quand il avait passé des nuits avec ses femmes sans scrupules, mais elle était différente, bien différente.
Il se sentait bien. C’est tout ce dont il avait besoin, la sérénité, il ne l’avait pas eut depuis longtemps, trop longtemps.
Il enleva ses mains de sous ses cuisses, il voulait voir les dégâts, la douleur étant très forte, il avait les doigts d’un rouge sang, un peu ouvert, il saignait abondamment quand même, le sang se répandant dans la neige d’une pureté éclatante. Le sang formait des taches rouges, mais James préféra faire un sourire à la jeune femme plutôt que de s’inquiéter pour ses doigts, il s’était déjà blesser, son sang n’était pas précieux pour tout le monde. Certaines personnes auraient même voulu le voir crever comme un chien, c’était dire que James n’avait pas que des amis, même parmis les Serpentard, sa maison, sa famille, sa vie pour le moment.

hj: désolé de l'énorme retard et du court rp j'réponds vite fait a près au lard

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» LONGUE SOIREE { Libre }