Vérification / Prétexte pour Rencontre - PV

Invité

Cinq heures du matin. Sean s'étira longuement puis cligna des paupières pendant quelques instants sans comprendre ce qui lui arrivait : enfin il perçut un vibrement qui ne s'arrêtait plus ; c'était donc son portable qui l'avait éveillé ainsi. Sans se précipiter, il tourna les yeux vers le petit écran allumé et tendit la main ; trop tard : l'écran s'éteignit et l'appel était manqué. Il soupira, se frotta les yeux rapidement, puis s'assit dans son lit, avant d'enclencher, à partir de quelques touches rapides, la boîte vocale. Très rapidement, la voix habituelle de l'opératrice SFR retentit.

"Un nouveau message à 05:03 :

Allô Sean? C'est Malicia... Je m'ennuie un peu, et je voulais simplement discuter. Je sais qu'il est tard mais je suis de plus en plus insomniaque en ce moment... Bon, c'est pas grave. Bisous."

Il marmonna quelque chose, avant d'éteindre son téléphone et de se recoucher, pour ne se lever que quatre heures plus tard, beaucoup plus en forme. Il alla aussitôt prendre un douche, ainsi qu'un petit-déjeuner suffisamment consistant pour les longues journées de travail qu'il enchaînait, puis transplana au Ministère, vêtu d'un jean, mais d'une chemise noire avec un haut de costume. Passant la main dans ses cheveux blonds, il traversa le Couloir du Deuxième Niveau pour parvenir dans son Bureau. Il s'installa donc, et commença à regarder ses dossiers.

Dix heures. Quelqu'un frappa à sa porte et une Jolie Femme pénétra à l'intérieur.

Bonjour Monsieur, dit-elle d'une voix légère. Je suis l'Assistante de la Ministre, depuis très peu longtemps et je me suis perdue : vous pourriez m'y amener?

Sean ouvrit de grands yeux étonnés, c'était tout de même étrange que l'Assistante de la Première Ministre ne sache même pas où se trouvait le bureau de celle-ci, même si elle était employée depuis très peu. Il haussa donc un sourcil avec méfiance, tout en dévisageant l'air parfaitement innocent de la Jeune Femme.

Désolé d'être soupçonneux, répondit-il d'un ton très sérieux, mais je ne peux amener n'importe qui au Bureau de la Ministre... Et puis c'est ridicule, enfin...

La Femme paraissait si désolée, avec un regard si suppliant, que Sean leva les yeux au Ciel, avant de contourner son bureau, pour sortir en compagnie de la Jeune Inconnue. Il passa par le Bureau d'Adam, qui était son Supérieur, et qui affirma ne pas connaître l'Assistante. Celle-ci annonça qu'en fait c'était la Remplaçante de l'Assistante - sa soeur - pour une journée. Sean eut une prompte envie de s'énerver mais après tout la Remplaçante de l'Assistante de la Première Ministre avait un air si gentil qu'il ne voulait pas le rompre avec une petite crise. Et puis il aimait être serviable. C'était agréable. Il poussa donc un infime soupir, devant le refus catégorique d'Adam quand il lui demanda de l'accompagner, et prit l'Ascenceur avec la Jeune Femme, jusqu'au Couloirs de la Ministre. Il l'amena donc juste en Face du Bureau, dans la Pièce où elle-même travaillerait. La Porte de la Ministre était entrouverte, et il ressentit soudain le besoin de vérifier que la Femme qu'il avait amené, malgré les papiers qu'elle portait, et le petit badge, ne mentait pas sur sa fonction. Il frappa donc très légèrement à la porte et entra, laissant la Jeune Femme au-dehors.

Bonjour Madame la Ministre, dit-il en regardant avec un très mince sourire Mme Shakespeare derrière son bureau. Je suis désolée de vous importuner, mais une Jeune Femme qui prétend être la Remplaçante de votre Assistante pour une journée s'est perdue jusqu'à mon bureau. Je voulais simplement vérifier que ses dires étaient vérité, pour ne pas vous amener n'importe qui derrière votre Porte.

Il resta ensuite silencieux, tout en guettant une réaction chez la Ministre. Malgré cela, son regard se promena sur le Bureau, propre au mobilier élégant et raffiné. Il n'était jamais venu ici, et aurait bien voulu discuter plus longuement avec la Ministre, mais il ne la connaissait point et savait qu'elle avait un emploi du temps très chargé.

Invité

Ses grands yeux. Ils grignotaient chaque recoin des papiers qu’elle avait entre les mains, ses longs cheveux raides et bruns lui tombaient sur les épaules avec une extrême élégance, une petite frange cachant son front. Elle croisa les jambes. Elle avait une sainte horreur des jupes et des talons, mais pour être présentable il fallait tout de même porter des vêtements dignes de son emploi. Amy Shakespeare. Jeune Ministre de la magie, était toujours et encore occupée à son bureau (qu’elle ne quittait presque jamais). Un soupir. La jeune femme ne pue s’empêcher de soupiré doucement, tout en se levant de son fauteuil. Le bruit de ses pas. Le bruit délicat de ses talons sur le sol en bois. L’ancienne Serdaigle s’approcha de sa fenêtre, et regarda, comme tout les jours cette vue sublime qui la captivée tant. Ses yeux d’enfants, ses beaux yeux de gamines refirent surface, cette lueur azur, captivante, magique … Amy resta ainsi pendant quelques minutes puis, avec une certaine tristesse, elle se chassa du paradis terrestre elle même. L’ancienne Serdaigle se reposa sur sa chaise, croisant une nouvelle fois ses jambes sous son bureau et parcourant des tonnes de paperasses incalculables …

Toc toc. La porte. Amy Shakespeare fronça un sourcil, puis d’une voix claire et apaisante elle incita le visiteur a entré dans la pièce. C’était un bonhomme qu’elle connaissait bien, celui qui venait la prévenir de chaque visite dans son bureau.

~ Madame the Prime Minister ! Mr. Rawlings demande à vous voir accompagnée d’une jeune fille prétendant être votre assistante.

La jeune femme sourit, tout en fronçant un sourcil tout de même …

* Sonatine *~ Bien, dites leur d’entrer.

~ Bien Madame, bonne journée.

Les conversations avec ce petit homme étaient toujours pareilles « Bonjour, bien, aurevoir » puis une petite révérence. Amy laissa un petit rire s’échapper de ses lèvres, m’enfin bon. Encore la porte. Amy ordonna d’entrer toujours d’une voix claire et douce. Un beau jeune homme, et une jeune fille semblant porté les badges officiels pour le poste d’assistante au premier ministre firent irruption dans la pièce. Un grand sourire se dessina sur les lèvres, et la jeune Ministre se leva avec finesse de son bureau.

* Sonatine *~ Bonjour Mr. Rawlings, enchantée de faire votre connaissance. Oui sa sœur m’avait prévenue ne vous en faites pas.

La jeune femme regarda son assistante puis poursuivit toujours d’une voix adorable :

* Sonatine * ~ Allez donc à votre poste Mademoiselle.

La jeune fille s’abaissa pour saluer les deux personnes, les joues rouges, puis sortit du bureau. Amy et Sean restèrent là, sur le tapis près de la porte. L’ancienne Serdaigle se retourna avec élégance et partit dans le fond de la pièce où elle prit deux verres d’hydromel. Elle en tendit un à son visiteur puis retourna s’asseoir tout en buvant le liquide.

* Sonatine * ~ Asseyez vous Monsieur ! Ne restez pas debout ! … Qu’elle belle journée n’est-ce pas ?

Invité

Sean attendait une réaction chez Mme Shakespeare tout en scrutant un brin anxieusement son visage, cependant qu'il avait un air plutôt négligé, nonchalant, qu'il aimait toujours porter pour ne pas qu'on le jugeât plus vulnérable qu'un autre - car les vulnérables sont les cibles favorites des bourreaux. Il passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant sans vraiment sans rendre compte, tout en observant pertinamment la Jeune Premier Ministre de la Magie, avec une once d'admiration : elle devait avoir une vingtaine d'années, sûrement un peu plus, et était déjà au Poste le plus haut concernant les Sorciers. Elle était d'ailleurs plutôt belle, avec beaucoup de charme, et de douceur sur son visage, aux traits fins et bien dessinés ; ses cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules, soyeux et longs, et brillaient presque aux quelques lumières qui éclairaient le Bureau. Elle s'était levée, et portait une jupe ainsi que des talons, très classe, ou chic selon l'expression plus usitée des Moldus, et les regardait avec une délicatesse et une élégance dont très peu de femmes étaient capables. Il resta quelques instants sans souffle, puis parut revenir à la surface, se tournant très légèrement vers celle qui l'accompagnait, comme pour montrer que c'était d'elle qu'il fallait parler - ainsi il détournait son attention de la Première Ministre.

Il fut rassuré d'apprendre que ce n'était pas une Mangemort infiltrée, ou quelque chose de ce goût là, et qu'en effet, la Ministre avait tout à fait été prévenue par la Soeur de la Jeune Demoiselle, qui s'inclina, et s'en fut, avec un petit sourire pour Sean, un brin triomphant. Cela fit sourire le beau blond, qui se tourna aussitôt vers Amy en se demandant s'il devait lui aussi s'incliner et partir, lorsqu'elle reprit la parole, pour l'inviter à s'asseoir, ce qui dessina sur ses lèvres un sourire radieux. Il prit le verre d'hydromel qu'elle lui tendait puis releva les yeux vers elle.

"Merci, répondit-il en s'asseyant avec élégance sur un beau siège en face du bureau, un sourire charmant aux lèvres, c'est un honneur pour moi de vous rencontrer enfin..."

Il resta quelques instants silencieux, comme cherchant ses mots, mais n'ajoutant rien, regardant par la fenêtre pour répondre à la question - plutôt rhétorique mais tout de même - de la Ministre.

"En effet, reprit-il en passant - encore une fois ! - sa main dans ses cheveux, il fait beau, malgré l'avancée dans la saison. C'est agréable, avoua-t-il en hochant de la tête."

Il regarda alors distraitement le bureau, sur lequel de très nombreux papiers et documents étaient mis, certains ordonnés, d'autres encore à traîter, des plumes, de l'encre, tout cela posé intelligemment par Mme Shakespeare, qu'il regarda de nouveau. Tentant de ne pas la dévisager, il tournait de temps en temps ses yeux vers le Bureau d'une élégance discrète, mais revenait toujours au visage doux.

"Ne vous dérangeais-je pas? demanda-t-il avec un brin d'inquiétude. Je n'aimerais vous empêtrer un jour où vous avez beaucoup à faire."

Cependant, en réfléchissant, il sourit car il était évident qu'elle avait toujours beaucoup à faire, mais c'était comme une formule, et il espérait qu'elle comprendrait. Ses yeux bleus la scrutaient simplement.

Invité

{ Désolée pour le retard >.< }

Ses yeux. Aujourd’hui elle était d’une gaieté très agréable. C’était rare de sa part, d’avoir autant le sourire aux lèvres et d’avoir même invité quelqu’un à boire un verre dans son propre bureau. Quoi ? Boire un verre ? Ici ? Dans cet espace où la jeune femme avait tant travaillé ? Ne pouvait-elle pas le quitté de temps à autre … ? Son bureau..Qu’importe, la Ministre se sentait bien en ce moment, elle se baladait de plus en plus entre ses rêves, ses songes et ses pensées. Le bleu de ses iris ne se détachait pas du regard du jeune homme qu’elle avait invité. Un sourire. Un sourire se dessina sur ses lèvres rougies par son maquillage – qu’elle détestait lui aussi après ses robes et ses talons - le garçon avait un charme particulier qui retenait l’attention de l’ancienne Serdaigle. Elle se leva. Elle se leva avec élégance et fit quelques pas vers la fenêtre tout en prenant sa coupe d’hydromel entre ses longs doigts de pianiste. La vue. La vue admirable que voyait Amy de son bureau lui faisait pétillée ses yeux de rêveuse.Une voix. Celle de Sean sans doute. Amy secoua la tête un instant et se retourna, un sourire radieux aux lèvres. La jeune femme ne répondit pas de suite, elle écouta simplement et fit de nouveaux quelques pas à travers la pièce. Amy l’entendait tout les jours le fameux « je suis heureux de vous rencontrez », elle n’avait jamais vraiment répondu à ces paroles. Pourquoi ? Non pas qu’elle soit embarrassée d’entendre des mots aussi flatteurs… Mais ... Hum ? Quoi que …

* Sonatine * ~ C’est un plaisir pour moi aussi Monsieur Rawlings.

Silence. De nouveau. L’ancienne Serdaigle ouvrit cette fois si la fenêtre, malgré cette température glaciale … Ce soleil. Ce magnifique rêve. Bien que la Lune corresponde plutôt bien a la jeune femme, elle aimait souvent rencontrée cette lumière vive les jours de froids, à travers les nombreux nuages.

* Sonatine * ~ Dite le si vous avez froid, je fermerais immédiatement.

Lança Amy d’une voix douce et claire avant de se rasseoir sur la chaise son bureau en fouillis. Ses yeux se jetèrent sur Sean – encore une fois – qui rouvrit la bouche après les paroles de la Ministre. Encore un sourire. Mais ma parole … C’est une invasion ! L’ancienne Serdaigle passa une main dans ses cheveux, doucement, délicatement.

* Sonatine * ~ Non, vous ne me dérangez pas du tout, j’ai beaucoup de travail mais il est bon de faire une pause de temps à autre…

Sourire ? Oui, encore.

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Charmé. Voilà ce qu'il était, par chaque ton de la voix d'Amy, chaque geste qu'elle faisait, dont la grâce ressortait, amplifiée peut-être par le regard de Sean, mais aussi par ses yeux, surtout, ses yeux qui brillaient fortement ; elle était imperturbable, et en même temps, si facilement lisible. Paradoxe qui plut particulièrement à Sean tandis qu'il étudiait sans vraiment s'en rendre compte les traits fins de Mme Shakespeare, qui souriait. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela le fit frissonner un instant car cette rencontre était improbable et allait décidément, si elle continuait comme cela, être très réussie ; de toute manière, elle en valait la peine. Sean avait prononcé une formule de politesse, mais il ne s'en voulait pas, car, bien que son but était de faire plus ample connaissance avec la Ministre, il lui devait cependant un respect parfaitement évident. Mais peut-être qu'un jour... Il cessa de penser, car, idéaliste comme il était, il craignait de se faire des idées, de faux espoirs, des désillusions cruelles qui n'arriveraient jamais. Etre ami avec la Première Ministre était une idée presque surréaliste, et il cessa finalement d'y penser.

La formule de politesse qu'elle lui renvoya le fit aussi sourire, et il hocha de la tête, ne rajoutant rien, car tout était dit ; il regarda d'un air rêveur Amy s'approcher de la fenêtre, et y rester quelques instants, profitant sûrement de la vie, et de la douce lumière blafarde que diffusaient les rayons multiples du soleil. Quant à la remarque de la Première Ministre, il ne trouva rien à y redire, secouant simplement la tête, car il n'était pas d'un naturel frileux, et était d'ailleurs plutôt bien couvert.

"Non, répondit-il donc, la température me convient parfaitement."

Il caressa, ailleurs, son menton, comme réfléchissant, tandis que ses pensées vagabondaient librement, car il aimait à les laisser se balader, tant qu'elles ne nuisaient pas à sa philosophie personnelle du monde, et des choses. Le Soleil dehors était étrange, car, certes il brillait, mais ne donnait pas de chaleur à la Planète ; tout était comme gelé, mais éclairé. C'était une drôle de sensation, et surtout lorsque l'on savait que dans d'autres parties du monde, il répandait une chaleur bienfaisante, quand il était présent. L'obscurité ne gênait pas particulièrement Sean, mais il adorait écrire, et réfléchir, à la seule lumière de la Lune et des Etoiles, près d'un ruisseau, au-dehors. C'était magique.

"Une pause? demanda-t-il avec un sourire. Pour moi? C'est flatteur..."

Son ton était quelque peu amusé, mais non pas sarcastique ; c'était comme une marque d'amitié envers Amy, bien qu'il ne quittât pas le respect qu'il éprouvait pour elle. Cependant, il examina quelques instants sa montre, rêveusement, puis but une autre gorgée d'hydromel, avant de reposer le verre sur la table. Il était déjà onze heures, et Sean pensa qu'ils pourraient peut-être aller déjeuner, un peu plus tard, avant de se dire que peut-être elle avait déjà un rendez-vous avec - qui sait ! - l'ambassadeur japonais, qui lui parlerait de l'exportation des baguettes magiques. Avec un sourire empli d'un amusement malin, il chassa finalement ces pensées.

"Jouez-vous du piano? demanda-t-il subitement en voyant les longs doigts, fins, de Mme Shakespeare."

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