Appart' A New York

Invité

Valenna commença à battre le rythme de la musique du pied, la musique qui ronronnait dans l'avion depuis plus de onze heures, et elle jetait de temps en temps des regards nerveux à sa montre, car l'heure d'atterrisage à New York approchait. Cette fois-ci, elle n'avait pas cherché à transplaner car elle voulait avoir l'impression d'être une vraie adulte, comme si le voyage en avion l'endurcirait. Maintenant, elle était plus angoissée que jamais, car, une fois arrivée dans la Métropole, elle devrait se retrouver pour arriver jusqu'au point de rendez-vous avec la propriétaire de l'appartement qu'elle allait probablement - très certainement d'ailleurs - acheter. Elle se força à poser les yeux sur le film qui passait, mais très vite, elle bâilla, et ses paupières clignèrent quelques instants, lentement, puis se fermèrent complètement. En une minute, Valenna s'endormit, et sa tête partit légèrement sur le côté, pendant qu'elle plongeait dans des rêves agréables. Pourtant, alors qu'elle allait mettre la main sur la poignée de son nouvel appartement, une main se posa sur son épaule, et elle s'éveilla en un sursaut.

"Excuse-moi, dit l'hôtesse de l'air qui la regardait, gênée, mais nous avons atterri dans de très bonnes circonstances à New York. Vous devriez vous préparer à sortir..."

Elle avait l'air très embarrassée, et Valenna se sentit un instant mal à l'aise, avant d'acquiescer d'un signe de tête ; elle ne répondit pourtant rien, et mit plutôt ses chaussures - tennis pour être à l'aise - ainsi que son sac à main. Puis, elle regarda autour d'elle et vit qu'il ne restait plus que deux ou trois personnes - des enfants non accompgnés - dans l'avion. Elle se sentit d'autant plus mal à l'aise et se hâta de traverser le couloir avant de sortir à l'air frais : il devait être trois heures de l'après-midi, et un grand soleil éclairait New York, qui, déjà, étendait les ombres de ses tours fantasmagoriques un peu partout. Valenna se dirigea donc vers l'aéroport, où elle dut faire une longue file d'attente, pour passer la douane, et pour récupérer ses bagages. Enfin, elle se dirigea vers la sortie, où un groupe d'enfants, qui étaient sûrement là en foule pour visiter, s'agitait avec des cris et des rires joyeux. Cependant, l'un d'eux la poussa sans faire exprès et elle se retrouva sur le dos, par terre, ses valises en fracas. L'accompagnatrice des enfants vint aussitôt en courant, bafouillant des excuses incompréhensibles - en français - puis lui tendit une main pour la relever. Dans un accent anglais terrible, elle tenta de se justifier.

"Pardon, dit-elle en rougissant. Les enfants sont parfois... difficiles à... contenir."

Valenna se retint de pousser un soupir, car son interlocutrice avait l'air très embêtée, et elle hocha juste de la tête, relevant ses valises, et sortant de l'aéroport bondé, où des odeurs de sueur se répandaient en même temps que des centaines de touristes. Elle alla jusqu'à la file pour les taxis, et en attrapa un rapidement, à son grand soulagement. Elle laissa la femme - chauffeur - ranger ses valises et se réinstaller dans le taxi, puis regarda un petit papier qu'elle avait mis dans sa poche.

"... A côté de Central Park, s'il-vous-plaît, énonça-t-elle."

Donnant après l'adresse complète, elle vit avec soulagement la femme devant hocher de la tête d'un air entendu, comme si c'était un endroit très connu. Il y avait l'air conditionné et Valenna sentait une douce brise la rafraîchir avec douceur, alors que tous ses membres étaient échauffé et elle-même épuisée après treize heures de voyage. Elle poussa un soupir de soulagement, et regarda dans son sac à main, avant de poser la tête sur le siège en cuir noir.
Vingt minutes après, elles étaient arrivées, et Valenna paya ce qu'elle lui devait à la femme, avant de récupérer ses bagages, et de sortir. Elle avait rendez-vous avec la propriétaire une demi-heure après, et pensa un instant à aller se balader à Central Perk. Quand son corps hurla, elle se refusa cette proposition, pourtant alléchante, étant donné la météo, et s'installa plutôt. Dès que six heures sonnèrent, les talons d'une femme retentirent dans la rue et celle-ci apparut au coin d'un virage, avec assurance. Vêtue de manière exentrique, elle portait un attaché-case rose fluo, et Valenna grimaça seulement un instant en craignant le reste de l'appartement. Peut-être aurait-elle du mieux se renseigner avant de venir à New York? Tout Moldu l'aurait fait, mais pas elle...Ainsi, elle resta un instant à la regarder, puis, finalement la femme vint la rejoindre, et, avec un sourire officiel, la fit monter, et visiter l'appartement.

Il était grand, beau, et la vue était plutôt superbe. A six heures, le Crépuscule s'étendait magnifiquement, et la baie vitrée laissait voir le rouge et le violet des Cieux. Valenna remercia la propriétaire, tout de suite convaincue, la paya, et récupéra deux trousseaux de clé, qui servaient chacun à quelque chose de bien défini. Il était étrange qu'elle soit tombée juste sur l'appartement qui lui convenait mais parfois ainsi allait la vie... Elle s'installa alors sur son canapé et s'endormit gaiement.

Quand elle se leva, beaucoup plus tard, elle pensa que peut-être vivre avec quelqu'un lui ferait du bien. Une ou un colocataire. Pourquoi pas, d'ailleurs? Elle pensa qu'elle demanderait à quelqu'un de tout particulier, et se mit à cuisiner. Ainsi, elle dina, seule, mais joyeuse. A dix heures trente cinq, le soir, elle regarda par la baie vitrée, et prit une photo Moldue de la vue.

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Satisfaite, elle retourna se coucher, mais cette fois déplia le canapé lit et ne s'éveilla que le matin en se demandant ce qu'elle allait faire maintenant. Déballer les cartons lui semblait une idée fade. Il fallait qu'elle trouve quelqu'un qui accepterait d'emménager avec elle. C'était la seule solution. Alors elle attendit. Comme si le Destin lui apporterait une réponse. Elle attendit.

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