Habitudes [PV ma chérie]

Les souvenirs se bousculaient dans la tête du jeune garçon et Key était au centre de ceux-ci. La mort de Nolan l'avait bouleversé mais il s'en était voulu d'en faire payé la jeune Serpentarde. Plusieurs fois, il avait voulu lui écrire de France mais le courage lui en avait manqué. A ce moment de sa scolarité, il s'était demandé pourquoi le vieux choixpeau l'avait envoyé dans cette maison vu qu'il n'en avait, selon lui, pas les caractéristiques. Mais c'était un coup de déprime passager, comme s'était passé pratiquement tout l'année dernière.

Un bruit. Il sentit son coeur se serrer mais, comme pour prouver au chapeau de Godric qu'il ne s'était pas trompé, il se releva d'un bond, prêt à avoir une discussion avec Key. Bien sûr, avant même de la voir, il savait que c'était elle, ce ne pouvait être qu'elle. Elle n'avait pas oublié. Si elle était venue ici, c'était pour le voir, il en était sûr. Il fallait maintenant se montrer à la hauteur de ses espérances.

Sourire. Avec la lueur des étoiles, le jeune homme pouvait distinguer tout les traits de son amour passé et sa bonne humeur était revenue, comme par enchantement mais il sentait bien que la jeune fille n'était pas aussi heureuse de le voir. Deception. Tant pis, c'était de sa faute, si elle n'était plus comme avant et il comptait bien la reconquérir
"Je savais que tu viendrais"

Les yeux fixés sur Key, Loris ne la lâchait pas une seconde et pourtant, il se sentait fautil. Fautif de l'avoir abandonné, fautif de n'avoir pensé qu'à lui. Pourtant, il ne cilla pas, bien décidé à mettre les choses au clair et à faire en sorte que le passé, reste le passé. Sourire. Il avait beau savoir que rien n'était joué avec elle, il ne pouvait s'empêcher de sourire, comme pour tenter de lui transmettre sa joie. Il le voyait bien qu'elle avait souffert de son absence et cela lui fit chaud au coeur. Mais le fait qu'elle baisse les yeux devant lui le surpris. Ce n'était pas du tout dans le caractère de la jeune fille de faire tête basse et avait plutôt pour habitude de jouer franc jeu et de pas se laisser faire.

~ Key : Parce que tu m'attendais ?

Quelle question ? Bien sûr qu'il l'attendais. S'il était revenue c'était pour elle. En dehors de sa soeur, c'était la dernière personne qui lui restait ici et il avait vraiment envie que leur relation redevienne normal. Comme avant ? Il n'en savait rien. Il l'avait aimé mais l'aimait-il toujours ? Il avait besoin de temps pour faire le point sur ses réels sentiments mais ne voulait en aucun cas perdre son respect et sa confiance et comptait bien les retrouver. Il savait que la jeune fille n'attendait aucune réponse et il prit bien le soin de garder le silence, se contentant de la détailler.

Elle était toujours la même, en plus belle, en plus mature mais avec toujours cette manie de sartir sa cigarette lorsqu'elle était angoissé. Il aurait eu envie de la jeter comme lorsqu'il était ensemble mais ce temps était révolu. Il se contenta de soupirer indistinctement.

L'entendre parler de cette façon de lui le révoltait. Il avait envie de crier. Pas sur Key, sur lui même. Il avait envie de se mettre une claque pour se réveiller. Mais putain, regarde ce que tu as fait. Pourtant, lorsqu'il était parti, il pensait que c'était la meilleure solution et qu'il ne pourrait pas être heureux avec elle et surtout qu'elle ne parviendrait pas à lui redonner le sourire étant donné que Key détestait Nolan.

Le jeune Gryffondor se rapprocha d'elle. Il ne disait rien, comme souvent, il aimait prendre le temps de la reflexion. Finalement, d'une voix douce, presque fautive, il commença par s'excuser avant de s'expliquer.
"Je sais que tu m'en veux et je te comprend. Je n'ai pas été réglo avec toi, j'ai agis comme un lâche et je le regrette aujourd'hui. Il faut dire que je pensais que c'était la meilleure solution, pour toi, comme pour moi. Mais je me suis rendu compte de mon erreur et c'est pour cela que je suis ici. Je t'en voudrais pas si tu disais que tu ne veux plus entendre parler de moi mais avant cela, j'aimerais m'expliquer, parler avec toi et peut être te faire changer d'avis"

Loris - "Je sais que tu m'en veux et je te comprend. Je n'ai pas été réglo avec toi, j'ai agis comme un lâche et je le regrette aujourd'hui. Il faut dire que je pensais que c'était la meilleure solution, pour toi, comme pour moi. Mais je me suis rendu compte de mon erreur et c'est pour cela que je suis ici. Je t'en voudrais pas si tu disais que tu ne veux plus entendre parler de moi mais avant cela, j'aimerais m'expliquer, parler avec toi et peut être te faire changer d'avis"


Que je t’en veux ? Key éclata de rire. Qu’il était drôle. Cette soirée allait être très amusante. Elle le sentait. Loris ne s’arrêta pas pour autant, il continuait. Le cœur battant Key l’écoutait. Elle leva les yeux. A quoi bon les baissés ? A rien. Elle le savait, elle était beaucoup plus forte que Loris. Et quoi qu’il puisse arriver, elle avait beaucoup plus de répondant que lui. Dommage. Le souffle coupé. Poche arrière, paquet, briquet. Clope au bec. Inspire. La troisième ? Non réfléchis. La quatrième déjà. Sourire. Sans faire plus attention à ce que disait Loris, elle s’allongea sur le tronc. Elle mélangea son regard avec les étoiles. Silence. Elle n’avait pas l’intention de répondre maintenant. Il n’avait qu’à attendre. Comme Key, elle avait du le faire. Loris se rapprocha, Key se releva automatiquement. Comme-ci il l’a dégoûtait. C’était bien le cas. Fini, elle en avait marre de le voir tourner comme un lion en cage. Elle inspira une dernière fois sur sa cigarette et coupa ce silence :

Key – « Ne m’en veux pas alors. Je ne veux plus entendre parler de toi. Tu m’as abandonnée. Que tu es mal pris la perte de ton frère est une chose. Mais moi dans cette histoire. Que suis-je ? »

Elle se stoppa. Elle bouillonnait de l’intérieur. Elle sentait cette colère arrivée. Key était une fille qui savait cacher ses émotions, mais là s’en était de trop. Il devait cesser. Elle passa lentement sa main froide sur son front chaud, et attacha ses longs cheveux bruns. Une colère. Elle arrivait. Elle avait envie de crier. Elle pouvait crier, elle était seule avec lui. Elle avait le droit. Elle allait prendre ce droit. Loris voulu intercaler une phrase d’excuse. Elle le coupa sèchement et reprit :

Key – « TU DIS N’IMPORTE QUOI. JE NE TE COMPRENDS PLUS. SOIS LOGIQUE. TU N’ES PAS REVENU POUR MOI. TU ES REVENU DANS TON PROPRE INTERRET A TOI. AVOUE-LE. REGARDE TOI LORIS, REGARDE CE QUE TU ES DEVENU. TU N’ES RIEN ! »

Pause. Si la touche stop existait Key n’aurait pas appuyée dessus. C’était loin d’être terminée. Cette colère ne passait pas. Elle venait juste d’arriver. Et elle n’avait pas l’intention de la stopper. Elle inspira, écrasa sa cigarette au sol. Elle se leva, et se plaça face à Loris. Une pulsion. Elle avait envie de lui mettre une gifle. Oui, une grosse gifle. Pour qu’il se réveille. Qu’il voit ce mal qui lui avait fait. Des larmes coulèrent sur le visage pale de Key. Rien de grave. Rien de triste. Des larmes de colère. Loris ne savait plus où se mettre. Il ne savait plus si oui ou non il devait la regarder. Key approcha sa main près de son menton. Elle fit pression dessus afin de le réveiller. Elle reprit :

Key - « BORDEL LORIS ! JE NE SAIS PAS PAR OÙ COMMENCER AVEC TOI. TU M’AS PERDUE À TOUT JAMAIS. QUOI QUE TU FASSES QUOI QUE TU DISES, ENTRE NOUS C’EST MORT. C’EST FINI. OUBLIE. »

Sa main toujours posée sur le menton. Elle reprit :

Key – « MAINTENANT, JE T’ECOUTE. BALANCE TES EXPLICATIONS ! »

Elle retira sa main, la frotta contre son pantalon. Et marcha jusqu’au tronc d’arbre. Cette belle colère n’était toujours pas passée. Mais à quoi bon ? Il ne comprenait comme même pas. La bouche pâteuse, le corps inerte et la gorge nouée. C’était à lui de jouer.

Fini. Il venait d'entendre ce qu'il redoutait plus que tout. Key, la seule personne qui lui restait à Poudlard venait de l'envoyer promener et connaissant l'orgueil de la jeune fille, il savait que c'était terminée, que leur histoire s'achèverait ici, sur le lieu de leurs multiples rencontres. NON. Il ne voulait pas, il voulait tout tenter, au moins une dernière fois. Comme lui faire comprendre qu'il s'en voulait, qu'il regrettait ce qu'il avait fait et qu'il aurait dû lui faire un peu plus confiance. En fait, ce n'était pas de la Serpentarde qu'il doutait mais de lui même. Avant de partir en France, il s'était dit que cela valait mieux pour Key, qu'il ne lui gâcherait pas sa vie en partant. Mais il n'avait pas imaginé la gâcher en partant puis en revenant un an plus tard comme si de rien n'était.

Idiot. Il ferma les yeux. Les paroles les plus blessantes sont souvent les plus véridiques et il savait que ce que Key venait de dire était aussi ce qu'il pensait mais il l'avait compris et aurait espéré que la jeune fille lui pardonne. Soupir. Il aurait voulu dire quelques chose mais il savait que cela ne servirait à rien. Il la connaissait bien, très bien même et savait que de toute façon, quoiqu'il dise, rien ne changerait. Lorsqu'elle attacha ses cheveux, il comprit qu'une déferlante de reproches allait rompre la douceur de cette nuit étoilée.

Aucune colère chez le jeune homme. Simplement de la deception. Il comprenait qu'il aurait mieux fait de rester en France et d'oublier cette école à tout jamais. Mais c'était trop tard, il avait pensé que ... Il aurait mieux fait de pas penser et d'aller rejoindre son frère. Lacheté. Jamais il n'aurait pu se suicider. Il devait penser à son père, à sa belle-mère, à sa soeur. Que penserait Lauren si après Nolan, Loris venait à mourir.

Explications. Pourquoi ?
"Tu veux des explications mais de toute façon, rien n'y changera. Je t'ai deçu et quoique je dise, tu ne changera pas d'avis sur moi. Tu veux quoi ? Que je continue de m'excuser, à quoi bon. Que je m'enerve, cela ne servirait à rien, tu es meilleure que moi dans ce domaine. Que je m'en aille, c'est tout ce qu'il me reste à faire. Tu veux que je me traîne à tes pieds. Hors de question. Je t'aime, tu le sais au fond de toi, mais si tu ne veux plus croire en nous, alors nous n'existe plus. "

Il tourna les talons pour partir, la peur au ventre de perdre Key pour toujours.

Loris – « Tu veux des explications mais de toute façon, rien n'y changera. Je t'ai déçu et quoique je dise, tu ne changeras pas d'avis sur moi. Tu veux quoi ? Que je continue de m'excuser, à quoi bon. Que je m'énerve, cela ne servirait à rien, tu es meilleure que moi dans ce domaine. Que je m'en aille, c'est tout ce qu'il me reste à faire. Tu veux que je me traîne à tes pieds. Hors de question. Je t'aime, tu le sais au fond de toi, mais si tu ne veux plus croire en nous, alors nous n'existe plus. »

Couchée sur un vieux chêne. Key regardait les étoiles. Elle ne prêtait aucune attention à Loris jusqu'à ce qu’il se mette à parler plus fort qu’elle. Elle leva la tête et l’écouta. Jill n’avait pas l’intention de le couper dans son élan. Dès qu’il eut fini de dire tout ce qu’il avait sur le cœur, elle fut surprise de le voir tourner les talons. Elle se redressa et cria :

Equilibruim {Key – Jill} : « TU VOIS QUAND TU VEUX ! ELLES SONT LÁ MES EXPLICATIONS.

Sourire, d’un bon elle sauta et se retrouva sur le sol. Elle marcha rapidement jusqu'à Loris. Il était toujours en train de marcher, et il n’avait sûrement prêté aucune attention à ce qu’elle venait de dire. Elle passa devant lui et croisa les bras.

Equilibrium {Key – Jill} : « Je.. J’ai besoin de toi Loris ! Ne me laisse pas. Même si je suis ignoble avec toi. Ne me laisse pas. J’ai fais des erreurs. J’en suis consciente. Mais ne me laisse pas.

Elle lui prit la main et elle l’entraîna près du chêne ou quelques minutes plus tôt elle s’était couchée. Key fut la première à s’assoire. Loris resta inerte devant-elle. Il devait s’expliquer. Car dans le fond. La flamme « j’aime Loris » n’était pas éteinte. Il devait juste la rallumer. Elle devait juste lui parler. Lui expliquer. Ils devaient s’expliquer. Sourire. Loris vint à son tour s’asseoir. Key déposa lentement sa tête sur son épaule. Une voix intérieure lui répétait sans cesse « A toi, à ton tour. Vas-y. » Jill passa sa main autour du corps de Loris. Elle coupa ce silence.

Equilibruim {Key – Jill} : « Je trouve pas mes mots. D’habitude, j’ouvre toujours ma gueule. Mais là j’ai du mal. Tu veux que je te dise quoi ? »

Elle marqua une pause, et reprit :

Equilibrium {Key – Jill} : « Nous allons recommencer à zéro. »

Key inspira une bouffée d’air frais. Ferma les yeux. Elle ne sera jamais assez loin.

Loris n'était pas en colère. Il était simplement malheureux et s'en voulait d'avoir cru que leur histoire n'était pas morte et qu'il lui suffirait de revenir pour que tout rentre dans l'ordre. Il était trop idéaliste et tombait souvent de haut. Une fois de plus, il était déçu. Déçu d'elle, déçu de lui, de leur histoire, déçu de sa vie. La seule chose qui le faisait tenir était sa famille mais il sentait qu'il était sur le point de fléchir.

Pourtant, le Gryffondor ne pleurait pas. Il avait beau être sensible, il n'aimait pas se dévoiler et gardait tout au fond de lui, comme depuis plusieurs mois déjà, et pourtant il bouillonnait. Mais à quoi bon, il n'avait personne à qui se confier et préférait continuer d'apparaître comme le gentil garçon. Il continuait de marcher, accélérant le pas pour montrer à Key qu'il n'en avait que faire et que si elle ne le retenait pas, il s'en irait pour toujours. Ses oreilles bourdonnaient et il n'entendait pas, ou ne voulait pas entendre ce que Key lui disait.

Enfin. Il n'osait plus le croire, plus l'espéré. Voir Key s'excuser était rare mais pouvoir lire autant de sincérité dans ses yeux l'était encore plus. Il sentait bien que leur histoire n'était pas terminé et pourtant, il ne savait pas s'il pourrait leur donner une seconde chance. Elle l'avait trahi, humilié même et il ne savait pas si son coeur pouvait tenter une nouvelle fois l'expérience.

Il avait mal, il avait eu mal et plusieurs fois, il avait eu l'envie de tuer Seth et Dakota en particulier pour avoir oser poser leurs mains sur son seul amour, mais il n'aurait pu le faire. Seul dans son dortoir, il imaginait ses mains se posés sur le cou des Serpentards mais jamais il n'aurait eu le courage de le faire. Un comble pour un Gryffondor.

Il la laissa se guider. Après tout, il avait fait des erreurs, elle aussi alors il n'allait pas gâcher leur dernière chance de vivre une histoire merveilleuse. Mais avant de la commencer, il avait besoin d'explications et pas seulement d'excuse. Il voulait être certain qu'elle ne recommencerait pas et que la salope qui s'était emparé d'elle avait disparu à jamais.

Il s'assit à côté d'elle et sentit un frisson le parcourir lorsqu'elle posa sa tête sur son épaule. Il eut envie de passer son bras autour de sa taille mais hors de question de lui faire croire que tout était effacé, qu'il avait oublié. Oh non, ma petite Key, la vie n'est pas aussi simple. Il faut assumé ses erreurs et surtout convaincre, pour l'instant, il en était loin. Rien que de l'imaginer dans les bras de Seth le faisait bouilloner de colère et il ne pourra jamais effacé cette image tant qu'il n'aura pas de meilleures explications que celles-ci.

"Je t'ai donné mes explications. A toi maintenant. Je sais que je t'ai fait souffrir mais je doute que ce soit pire que l'affront que tu m'a fait subir. Je suis devenu l'ex d'une pute, l'une de tes victimes et aucun ne se privaient de me le faire remarquer. Tu crois que je vais oublier aussi facilement ? Tu pense que je peux pardonner comme cela, sans rien d'autre que "on recommence à zéro. Oh non Key. Tu m'a fait souffrir et j'ai besoin de savoir que tu m'aime vraiment et que cette Key a disparu à jamais et que je vais retrouvé la jeune fille adorable, amoureuse et tendre avec qui je suis sorti."

Loris : « Je t'ai donné mes explications. A toi maintenant. Je sais que je t'ai fait souffrir mais je doute que ce soit pire que l'affront que tu m’as fait subir. Je suis devenu l'ex d'une pute, l'une de tes victimes et aucun ne se privaient de me le faire remarquer. Tu crois que je vais oublier aussi facilement ? Tu penses que je peux pardonner comme cela, sans rien d'autre que « on recommence à zéro. » Oh non Key. Tu m’as fait souffrir et j'ai besoin de savoir que tu m’aimes vraiment et que cette Key a disparu à jamais et que je vais retrouver la jeune fille adorable, amoureuse et tendre avec qui je suis sorti. »

Ces phrases. Ces putains de phrases résonnaient dans sa tête. Une pute. Elle en était arrivée là. Jill se repassait le film de ses conneries. Silence. Elle pensait. Elle était perdue. Elle n’avait plus aucun point de repère. « Je suis devenue l’ex d’une pute » TA GUEULE ! MERDE ! Key baissa les yeux. C’était bien la première fois. « L’une de tes victimes ! » TA GUEULE J’AI DIS ! Jill remonta aussi vite ses mains. A l’aide d’elles, elle se boucha les oreilles, comme-ci cette voix allait cesser de résonner. Essaie encore. « Tu penses que je peux pardonner comme cela ! » MERDE ! DEGAGE. Loris l’a regardait. Que devait-il penser ? Rien ? Faux ! Il devait la prendre pour une folle. Une folle qui l’aime. Où … Qu’il aimait. Elle n’en savait rien, elle n’arrivait plus à penser, à le regarder. Elle était dégoûtée. D’elle. De lui. De tout ces mecs. Les mains posées sur ses oreilles, le regard fixé au sol, elle inspira et reprit :

EQUILIBRIUM – {Key – Jill} : « Tu ne comprendras donc jamais. Je suis une pute ! Je suis ce que j’ai voulu être. Si j’ai cette réputation. C’est à cause de toutes mes conneries. Si j’ai fais ces conneries là c’était pour t’oublier. »

Elle n’avait même pas cherché à articuler. Elle mâchait ses mots. A lui de comprendre après tout. Elle était morte. Détruite. Salie. Elle aurait voulu crever sur place. Crever sur le coup. Crever d’une mort douloureuse. Sois forte. Oui, facile à dire. On trouve t’on la force quand on ne l’a plus en sois ? Nul part. Fatigué, elle laissa tomber ses deux bras le long du corps. Il l’a rejetait. Elle était rejetée. Seth, Dakota, Peter … La liste est longue. Tous ces mecs. Toutes ces conneries. Elle inspira une bouffée d’air frais et continua :

EQUILIBRIUM – {Key – Jill} : « Sois logique. Tu es un Gryffondor, je suis une Serpentarde. Rien que pour ça les autres ne se priveront pas. Sur le faite de sortir avec une pute. Sois content, j’ai la réputation d’être la meilleure au pieuds ! »

BANG. Ces mots n’étaient pas mâchés. Elle en avait assez. Il ne comprenait donc pas ? C’était trop dur pour lui de réaliser qu’elle n’était plus elle-même. Que toutes ces conneries n’étaient que le manque d’affection, le manque d’amour. Le manque de quelque chose. Si lui, si lui seul n’était pas parti elle n’en serait pas la à l’heure d’aujourd’hui. Pour le bal, elle avait fait ce qu’elle pouvait pour accepter les remarques des autres. Remarque, ce n’était pas ça qui l’a dérangeait le plus. Elle n’arrivait pas à trouver à qui était la faute. Lui ou elle. Ou les deux ? Cherche.

EQUILIBRIUM – {Key – Jill} : « A qui la faute Loris ? A qui …Si tu me trouves cette réponse, tu es fort. Les torts sont partagés. Il y a deux ans j’aurai pu faire n’importe quoi pour toi. J’aurais même pu crever pour toi. Ce que les autres disaient sur notre couple me faisait rire. Encore une fois, reste logique. Je ne pourrais JAMAIS faire revenir l’ancienne Key. »

Elle avait accentuer le jamais. Après tout. L’autre Key était morte. Elle était à six pieds sous terre. Et elle n’avait aucune envie de la déterrer. Cette Key qu’elle s’était forgée était bien mieux. Sa gorge était nouée. Ce qu’elle allait dire, allait peut être, être le coup fatidique.

EQUILIBRIUM – {Key – Jill} : « PROZIUM & EQUILIBRIUM ! BORDEL, C’EST NOUS CA ! COMMENT TU AS PU OUBLIER. TU ME TUES DE JOURS EN JOURS LORIS. » Silence. Elle se calma et reprit « Je commence à te haïr ! Mais, mon cœur ne bas que pour toi. »

Comment imaginer une seule seconde l'effet terrible que ces phrases avaient eu sur Loris ? Lui qui depuis le début semblait maître de ses gestes, maître des ses émotions, il ne contrôlait plus rien à ce moment précis. Il se sentait vraiment mal, il avait l'impression que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Pour la première fois depuis qu'il avait quitté Poudlard, il comprenait que tout était de tout était de sa faute et que Key avait beaucoup souffert de son absence, plus qu'il ne se l'était imaginé pendant son année en France. Comment avait-il pu penser que la Serpentarde souffrait moins que lui et qu'elle avait pu se remettre de ce départ et de sa lettre d'adieu ? Parce que Key était forte, contrairement à lui, elle était capable de surmonter n'importe quel évênement et de toujours être la même. Il l'avait surestimer. Elle aussi avait un coeur qui battait que pour lui et il l'avait briser. Il se sentait idiot, totalement idiot et s'en voulait de ne pas avoir réussi à la comprendre.

Durant toutes ses paroles, il ne disait rien, mais elles le touchaient en plein coeur. Chaque mot prononcer était comme un coup de poignard lui faisant comprendre qu'il était fautif, le seul fautif. Il avait peur maintenant. Avoir parler de cette façon sans réfléchir avait peut être définitivement tué leur couple.

Non. Il ne voulait pas. Il l'aimait plus que tout au monde et il ferait tout son possible, à commencer par des excuses.
"Excuse moi Key, je suis désolé."

Son ton faible, tremblotant même contrastait avec le ton colérique que la Serpentarde venait d'employer. Il n'en pouvait plus. Il ne voulait pas s'engueuler avec elle, il voulait simplement que tout redevienne comme avant. Il voulait être heureux. Bordel, lui aussi avait le droit au bonheur. C'est pas parce qu'on ne sait pas d'où on vient qu'on doit être malheureux toute sa vie. Il lui faisait face mais sans la regarder dans les yeux. Il avait honte de ne pas avoir réussi à la comprendre et se demandait s'il la méritait toujours. Il passa une main tremblotante sur son visage et approcha son visage de celui de Key.
"Je t'aime"

Un peu hésitant, il déposa un baiser tendre sur les lèvres de la jeune fille. Il savait que de simples excuses ne suffirait pas et d'ailleurs, il avait besoin de lui dire ce qu'il avait sur le coeur en ce moment. Il se passa la main dans les cheveux, signe de stress et commença un petit monologue
"Je m'en veux Key. Je ne pensais pas que, je ne sais pas à quoi je pensais à vrai dire. J'ai été égoïste en partant d'ici, mais je pensais que tu serais plus heureuse sans moi et que tu ne parviendrais combler le manque de Nolan. Je ne suis trompé. Tu est capable de m'aider, tu est même la seule à pouvoir m'aider, à me faire revivre et j'en ai besoin. J'ai besoin de toi. Mais est ce que tu parviendra à me pardonner de t'avoir abandonné de la sorte ? "

Il n'avait jamais imaginé que les sentiments de Key étaient aussi forts que ceux là et il savait maintenant que si elle acceptait son pardon, leur histoire durerait longtemps et que tout deux sortiraient grandi de cette séparation. Lui aurait plus confiance en elle et il a appris que sa carapace cache une grande sensibilité et un grand amour pour lui

Loris : « Excuse moi Key, je suis désolé. »

Morte … De rire. Des excuses si plates. Qu’elles ne voulaient rien dire. A quoi bon se fatiguer. Tout tournait en rond ce soir. Elle se sentait seule et perdue. Loris passa un bras mal assuré et tremblant autour de sa taille. Il reprit :

Loris : « Je t'aime »

La goutte de trop. Était-ce vraiment le moment ? Elle n’en savait rien. Elle ne savait plus rien. Si elle devait se taire, pleurer ou crier. Souffle. Inspire. Une clope ? Le paquet est vide. Loris approcha son visage. Ses lèvres. Elles touchèrent calmement celle de Key. Toujours aussi fines. Toujours aussi douces. Déclique. Pourquoi une griffe au milieu de visage ? Il s’était battu ? Impossible. Il n’était pas du genre. Key recula. En temps normal, elle aurai voulu passer sa main pour essuyer ses lèvres. Chose qu’elle ne fit pas. Elle inspira, et continua :

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Je ... Aussi! »

C’était trop dur. Ce mot, elle ne l’avait plus jamais prononcé depuis son départ. Elle l’avait bien sur. Mais pas avec de la sincérité. Un je t’aime. Comme on dit bonjour. Cette griffe. Elle voulait en savoir plus.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Je sais ce que tu penses. Mais toi, tu ne sais pas ce que moi, je pense ! Cette griffe sur ton visage. Comment ? »

Elle voulait des explications. Des choses à dire et à redire. Soupir. Garde espoir. Les histoires d’amour finissent mal en général. Elle aurait pu courir sans se retourner, lui dire que tout était fini. Mais elle ne le fit. Elle était là. Elle allait rester là. Elle tenait à lui. Mes les pendules devaient être remises à l’heure. Loris inspira, et poursuivit :

Loris : « Je m'en veux Key. Je ne pensais pas que, je ne sais pas à quoi je pensais à vrai dire. J'ai été égoïste en partant d'ici, mais je pensais que tu serais plus heureuse sans moi et que tu ne parviendrais combler le manque de Nolan. Je ne suis trompé. Tu est capable de m'aider, tu est même la seule à pouvoir m'aider, à me faire revivre et j'en ai besoin. J'ai besoin de toi. Mais est ce que tu parviendra à me pardonner de t'avoir abandonné de la sorte ? »

Elle ferma les yeux. Chaque mot, chaque phrase était une claque qui arriverait à deux cent kilomètres à l’heure sur son visage. Ce mot. « Aider ». Seth, lui aussi à besoin d’aide. PAUSE. Ce n’est pas le moment de penser à lui. Dakota, lui aussi à besoin d’aide. STOP. MERDE ! Pourquoi eux. Pourquoi maintenant ? Elle n’avait plus de force. Plus pour continuer. Son cœur éclataient en mille morceaux. Soupir. Key à dit, Key reprend :

EQUILIBRUM & PROZIUM : « Je n’ai plus la force Loris. Comprend-le. A l’heure d’aujourd’hui. J’accepterais n’importe quoi. Même tes excuses les plus plates. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je t’embrasse ? Que je fasse semblant d’être la fille qui meurt d’envie que tu lui fasses l’amour ? C’est ça que tu veux ? Très bien. »

Un sourire. Un vicieux. Elle se leva. S’approcha de lui. Prit ses deux mains et les posa sur sa poitrine. Inspire.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « T’en meurs d’envie. Tu meurs d’envie de jouir en moi ! »

Les explications, c'est fait, les excuses c'est fait. D'un côté comme de l'autre, les deux élèves sont passés par ce moment difficile qui est de reconnaître ses erreurs et de les avouer. Mais ce n'est pas le plus difficile. Pour Key et pour Loris, s'ils voulaient continuer à écrire main dans la main leur histoire, ils leur faudrait pardonner et oublier ou du moins mettre ces histoires de côtés. Plus facile à dire qu'à faire.

Du côté du Gryffondor, cela était déjà fait. Même s'il ne pensait pas pouvoir garder son calme si un vert se vantait d'avoir couché avec Key, il pouvait excuser la jeune fille. Il l'aimait tellement, sa vie n'aurait aucun sens sans elle mais il doutait qu'elle puisse tout effacer aussi facilement. Son caractère franc, froid parfois l'empêchait de se dévoiler totalement et de laisser ses sentiments prendre le dessus.

Merde. Il passa une main sur son visage. Non, c'était pas possible, pas maintenant, elle ne pouvait pas. Ils étaient en passe de se réconcilier. Yuki était d'ailleurs entièrement sorti des pensées du jeune garçon alors pourquoi remettre cela sur le tapis ? S'il lui disait la vérité, il la perdrait pour toujours. Dilemme. On voyait bien que Loris était gêné, il fuyait le regard de Key.
"Ce n'est rien, c'est que je ... euh ... c'est le chat de Chad qui m'a griffé."

Excuse bidon. Key le connaissait par coeur et elle ne se laisserait pas berner par de si pitoyables explications. Merde. Il ne pouvait pas lui parler de se rendez vous. Il se sentait honteux de ce qu'il avait fait. Il se sentait mal dans sa peau. Il ne dit rien, attendant que Key réagisse. Il s'attendait à voir sa colère s'abattre sur lui s'il lui disait ce qu'il se passait. Il ne voulait pas. Pourquoi avait-il fait cela ? Pourquoi avait-il donner rendez-vous à Yuki ce soir là ? Mystère. Il savait juste qu'il était désemparé.

Pourtant la réaction de Key ne correpondait pas à ce qu'il aurait aimer. Loris le romantique ne pensait pas seulement à faire l'amour avec Key. Il la désirait mais ce qu'il voulait qu'elle ait les mêmes sentiments que lui. Pas gagner. Il retira rapidement les mains de sa poitrine. Il attendrait. Pour toujours s'il le fallait mais jamais il ne lui ferait l'amour si elle ne le désirait pas autant que lui.

"Ce que je veux. C'est que tout redevienne comme avant. C'est peut être impossible, ce sera peut être long mais je veux te retrouver. Je veux qu'on continue notre histoire tous les deux et je te laisserais le temps qu'il te faudra pour me pardonner et m'aimer, comme avant."

Loris : « Ce n'est rien, c'est que je ... euh ... c'est le chat de Chad qui m'a griffé. »

Non, mais dis-le ! KEY MCLOYD JE ME FOUS DE TA GUEULE. Colère. Pourquoi mentait-il ? Elle le connaissait par cœur. Cette façon de baisser les yeux, ces mains moites. TOUT ! Elle le connaissait comme-ci elle l’avait faite. Elle savait très bien que cette phrase était une connerie. Persévérance. Elle allait avoir ce qu’elle voulait. Et elle allait savoir ce qu’elle voulait savoir ! Puis quoi encore, un chat. Qui te fait une griffe de la taille d’un ongle. A qui tu veux Chéri. Mais pas à Key. Sourire, elle éclata de rire et reprit :

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Tu vois Loris, ce que je n’aime pas chez toi. C’est que tu n’assumes pas TES ACTES ! MERDE ! Je sais très bien que tu me mens ! ASSUME TES ACTES BORDEL ! La griffe de quoi ! »

Colère. Inspire, essaye de te calmer. Impossible. Il avait retirer ses mains. A quoi jouait-il. Elle le désirait. Mais ne le montrait pas. Elle n’avait qu’une seule envie. C’était de l’avoir pour elle. Malgré ce qu’il allait lui dire. Sourire, elle se baissa et l’embrassa. Calmement, passant sa main derrière sa nuque, elle l’embrassa langoureusement. Pendant quelques minutes ! Elle recula, et reprit :

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « ABRÈGE ! La vérité, tu vas me l’a sortir ? »

Elle était douce, et à la fois énervée. Ces deux sentiments se mélangeaient en elle. Elle ne savait plus où donner de la tête. Loris percuta. Lentement, mais sûrement. Il reprit :

Loris : « Ce que je veux. C'est que tout redevienne comme avant. C'est peut être impossible, ce sera peut être long mais je veux te retrouver. Je veux qu'on continue notre histoire tous les deux et je te laisserais le temps qu'il te faudra pour me pardonner et m'aimer, comme avant. »

Ce que tu veux mon Chéri. Je m’en balance. C’est que Key veut qui compte. Alors Key à dit. Loris fait ! Compris ? Elle éclata de rire. L’autre Key était morte, six pieds sous terre. Jamais elle ne reviendrai ! Compris ? Sourire. Elle allait jouée. Elle n’allait pas lui faire mal. Elle allait juste jouée avec le feu. Et voir jusqu’ou Loris serait capable de se tenir. Le jeu allait commencer deux minutes. Juste le temps de répondre.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Loris, Loris. Redescends de ton PUTAIN de nuage ! Rien ne sera plus comme avant, rien ! »

Sourire. Elle se plaça devant lui, et retira lentement un à un les boutons de sa chemise noir. La peau chaude de Key frémit. Le vent était frais, peut être trop. Mais où était l’important. Sur sa poitrine des frissons apparaissaient. Le dernier bouton. Son soutien gorge était blanc. Noir & Blanc. On ne peut pas le manquer. Son corps sentait encore l’odeur du parfum de Seth. CHUT. Il n’en saura rien. Sourire. Elle s’approcha de lui. Encore. Presque. Elle passa ses deux mains derrière la tête de Loris et l’empoigna contre sa poitrine. Son cœur battait. Elle le sentait, et lui devait l’entendre.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « Mon Chéri. Toujours rien ? »

Elle espérait que oui !

Trop c'est trop. Elle voulait quoi à la fin. Vraiment elle avait trop changé. Elle n'était plus la même et Loris le regrettait. Il s'en voulait de l'avoir rendu ainsi et lui en voulait de ne pas faire d'efforts pour redevenir la même. Mais merde, elle jouait avec lui avec ses sentiments pourtant elle savait bien que le jeune Gryffondor était quelqu'un de très romantique et qui faisait toujours passer les sentiments avant le reste. Jamais il n'aurait pu coucher avec une fille qu'il n'aimait pas. Yuki ? C'était différent. Ne pas s'étendre sur le sujet. Arrêter de penser à elle. Merde. Pourquoi voulait-elle absolument savoir ? Elle cherchait à mettre Loris en colère. Il avait l'impression qu'elle ne cherchait pas à recoller les morceaux, qu'elle profitait de lui, de sa faiblesse, de ses sentiments. Non. Trop c'est trop. Si l'autre Key était morte alors leur histoire aussi.

Il n'aimait pas celle qu'elle était devenue. Ce rire cynique, ce sourire mauvais, ce visage froid. Non, Loris ne pouvait pas. Il l'aimait pour son caractère, pas simplement pour ce corps splendide. Il avait besoin de plus et si elle ne pouvait pas lui offrir, il irait le chercher ailleurs.

Il ferma les yeux quelques instants. Cette situation lui tapait sur les nerfs. Il sentait la colère monter en lui. Jamais un Serpentard n'avait agit de la sorte avec lui. Elle le prenait pour qui ? Pour un mec qui couche avec n'importe qui, simplement parce que la fille le veut. Non, jamais, même pas avec Key. Et Yuki alors ? Ta gueule toi, laisse moi tranquille. Arrête de penser à elle.

La repousser. Elle le dégoûtait. Elle avait de plus en plus l'impression que Key était désormais comme cela et que son amour pour elle ne pourra pas la faire changer. Il se lève, s'éloigne d'elle. L'oublier, c'est tout ce qui lui reste à faire. Il lui parle en lui tournant le dos.
"Non, Key, cela ne marche pas comme cela avec moi. Je suis pas comme eux [ndlr : Seth, Dakota ..]. Je t’aime mais si tu pense que rien ne sera comme avant et si tu ne veux pas essayer alors, adieu."

Oui, il mettait fin à leur histoire, définitivement ? Lui le romantique, le sensible ne pourrait pas accepter d’être un joujou entre ses mains. Il préférait être seul. La griffure. Merde, elle n’abandonnerait pas ? Lui dire. De toute façon, c’était terminé alors ce qu’elle pourra dire ne le touchera pas. T’en est sur ? Colère. Avant de partir, il se tourna une dernière fois dans sa direction. On pouvait presque voir de la haine dans son regard et un petit sourire malicieux.
« Cette griffure ? Tu demanderas à Yuki. »

Cynique. Je lui rends juste la monnaie de sa pièce. Elle veut me faire souffrir ? Chacun son tour.

Loris : « Non, Key, cela ne marche pas comme cela avec moi. Je suis pas comme eux. Je t’aime mais si tu pense que rien ne sera comme avant et si tu ne veux pas essayer alors, adieu. »

Comme eux. Du n’importe quoi. Eux, au moins avaient des couilles ! Pas comme toi Loris ! Sourire. Il allait partir. Oh … Quel dommage. Adieu. Quel magnifique mot ! Sourire, toujours. Avait-elle réussie ? Est-ce que dans le fond c’était vraiment ce qu’elle voulait ? Elle même n’en savait rien. Repousser. C’était ce qu’il avait fait. La meilleure chose pour lui peut être. Quand on ne c’est pas résisté à la tentation. Le meilleure moyen d’y céder c’est d’y échapper. Key incarnait la tentation. Cette si belle tentation. Celle qu’on voudrait à tout prix avoir. Sourire. Il l’avait repoussé. C’était levé. Il marchait droit devant. En direction de la sortie. Que devait-elle faire. Lui courir après ? Bien sur que non ! Qu’elle idée. N’importe quoi. Vraiment, vraiment ! Sourire, il s’était éloigné. Colère. Rage. Tout les synonymes lui allait à cet instant. Il se retourna et reprit :

Loris - « Cette griffure ? Tu demanderas à Yuki. »

Yuki. Ce prénom. Yuki. Etait-elle en train de rêver. Une griffe. S’était-il battu avec elle ? Non pas possible ! Avait-il couché avec elle ? Mais oui ! C’était ça, il avait couché avec elle. La griffe était du à cela. Sourire. Quel connard fini ce mec ! Non … C’était parfait ! Dakota avait s’était tapé Yuki et Key. Loris s’était tapé Key et Yuki. Magnifique triangle ! A cette instant qu’elle sentiment aurait du t’elle avoir. De la haine ? De la rage ? En temps normal oui. Mais pas ce soir. Ce soir, elle en avait strictement rien à foutre. Debout seule, elle reboutonna son chemisier. Et marcha lentement, très et trop lentement derrière Loris. Sourire. Elle n’avait ni la haine, ni la rage. Elle éprouvait un sentiment de légèreté. Elle chantonnait : « Woah breathe … Juste breathe. » Sourire. Toujours. Loris était à quelques mètres devant-elle. Elle s’arrêta net et cria :

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « QUE JE DEMANDE QUOI Á YUKI ? QUE JE DEMANDE SI TU L’AS FAIT JOUIR ? »

Dans la pénombre, elle éclata de rire. Elle était forte, trop forte. Elle s’aimait cette petite Key.

Loris était déconcerté et la rage ne le quittait plus. Pourquoi l'amour est-ce si compliqué ? Pourquoi est ce qu'il faut toujours souffrir lorsqu'on aime quelqu'un plus que sa vie ? Dejà quelques jours plus tôt, il avait essayé de résoudre ce problème avec Chad mais malheuresement, ils étaient arrivé à la même conclusion : les filles sont trop compliqués et ne savent pas ce qu'elles veulent. Cela se confirmait ce soir encore avec Key. Non mais pour qui elle se prend. Est ce que c'était cela son vrai visage ? Avait-elle jouer un rôle pendant tout le temps où ils étaient ensemble. Il n'en doutait plus à présent. Jamais plus il ne pourrait avoir confiance en elle. S'en était fini, pour toujours. C'est ce qu'elle voulait ? Et ben, voilà, elle avait gagné, elle l'avais rendu malheureux mais peut lui importait. Jamais plus il ne pourrait l'embrasser, la toucher et encore moi lui faire l'amour. Cela le dégoutait, elle le dégoutait. Comment peut-on passer aussi facilement de l'amour, de la passion, du désir à la haïne ?

Non, mais elle se fichait encore de lui. Yuki. Pourquoi encore penser à elle ? Pour lui redonner le sourire. Certes, leur nuit avait été courte mais tellement intense. Elle lui avait donné tellement de bonheur en quelques heures alors qu'il se sentait au fond du trou. Il savait bien qu'il ne s'agissait que d'une nuit mais pour l'instant, c'est tout ce qui l'empêchait de perdre les pédales et de se laisser emporter par la colère.

Il s'arrêta. Elle marchait derrière lui. Que voulait-elle à la fin merde. Le rendre fou? Qu'elle continue c'était bien parti. Elle voulait qu'il tombe dans ses bras. Jamais, plus jamais tu m'entend. Tentation, aucune. En ce moment, il aurait préféré être avec Yuki. Juste un moment de tendresse, de douceur et de sensualité. Oh oui, la Serdaigle avait beau être une garce, elle avait des sentiments, qu'elle avait bien montré à Loris pendant cette nuit. Il se retourna. Dernière phrase ? Promis après je rentre. Marre de la voir, marre de l'entendre, marre de souffrir.

"Tu me dégoute Key. Tu ressemble tellement aux autres. Ca en devient pathétique."
Regard. Fini. Il continua de marcher en direction du château, accélerant le pas. Il ne voulait plus la voir

Loris : « Tu me dégoûtes Key. Tu ressemble tellement aux autres. Ca en devient pathétique. »

Pathétique. Ce mot là, est un vrai mot ! Tu es pathétique Loris ! Toi, n’inverse pas les rôles. Key est la reine, toi Loris tu es juste la merde prête à servir le monde. Sourire. Que lui dire à présent ? Elle pensait à Yuki et à lui. Ensemble. Elle aussi avait mal. Certainement moins mal que lui. Mais là douleur était présente. Yuki et Loris. Loris et Yuki. BORDEL. TA GUEULE ! Espoir. Elle ne savait plus quoi faire. Plus du tout quoi faire. Elle continuai à avancer. A bout de force. Cette boule dans la gorge remontait peut à peut pour se bloquer au niveau de ses cordes vocales. Son cœur se serrait. Ce quelqu’un jouait ave. Key, regarde. Ton cœur. C’est moi qui le serre. MERDE ! Elle marchait, essayait de le rattraper. Pour lui dire n’importe quoi, ne serait-ce qu’un mot. Ne serait-ce qu’une phrase. Elle n’avait pas changée. Elle avait juste créer sa personne à son image. STOP ! A bout de force. A bout de tout. Elle se laissa tomber. Sur les genoux. Vous savez. Imaginez vous une pomme périmée depuis deux ans sur un arbre. Quand la branche casse. La pomme s’écrase sur le sol et explose. Le dessin est magnifique. Imaginez vous Key à la place de la pomme. Des larmes des vraies. Elle pleurait. C’était la première fois. A genoux entre la neige, les branches et la terre, elle pleurait. Articule. Essaie.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « DETESTE MOI LORIS ! HAÏS MOI ! »

Vous avez déjà entendu quelqu’un pleurer au beau milieu d’une forêt ? Cette phrase était inarticulé. Presque incompréhensible. Assez. Il fallait que tout cela cesse. Des genoux, elle passa sur le dos. Ses cheveux bruns frottaient dans la pape de neige et de boue. « Tu es un déchet ! » Oh … Oui ! Pour une fois la petite voix intérieur avait raison. Elle était devenue un déchet. Un déchet pour Loris. Il préférait aller baiser Yuki dans les cachots, que de baiser Key. Compréhensible. Les larmes coulèrent, cette boule devenait insupportable. Son cœur devenait de plus en plus lourd à porter. Lassée, elle tâta sa poche. Sa baguette était présente. Epuisée, elle l’a sorti. Soupir. Il n’avait plus que ça à faire. Elle ferma les yeux, laissa partir sa tête en arrière. Pointa sa baguette sur son cœur. Souffle. Dans sa tête, sa vie défilait. De sa naissance, à son enfance, à l’adolescence. A rien. Espoir. La vie ailleurs et peut être plus belle. Crier, elle allait le faire.

EQUILIBRIUM & PROZIUM : « AVADA KADA … »

"Expelliarmus"
La baguette de Key s'en alla voler loin contre un arbre avant qu'elle n'ait le temps de finir sa phrase. Non mais elle est folle. Loris ne comprenait plus rien. Elle l'avait repoussée, elle se moquait de lui, de ses sentiments et maintenant, elle voulait mourir. Qu'attendait-elle bon sang. Le gryffondor était prêt à faire des efforts mais dans quel sens. Il pensait qu'elle ne voulait plus le voi et alors qu'il partait, elle cherchait à mettre fin à ses jours. C'est quoi ce cirque bordel. Quoi faire ? Loris était tétanisé. Voilà en quelques heures, elle avait réussi à lui faire perdre confiance en lui et il ne saait pas quoi faire pour qu'enfin elle l'écoute, le comprenne et qu'elle arrête ses conneries. Mais merde à la fin, tu cherches quoi ? Mon amour, tu l'a, mes explications et mes excuses, tu les as. Alors, j'attend ?

Debout, il venait de se retourner mais il hésitait. Son coeur lui disait de la rejoindre et de la prendre dans ses bras. Et si elle le repoussait ? Si elle l'envoyait promener, comme les autres fois ? Il n'aurait pas les épaules pour subir un dernier affront. Partir ? Hors de question. Il l'a haïssait autant qu'il l'aimait et il ne pouvait pas la regarder mourir.

Mais merde, pourquoi t'es comme cela ? Il s'approcha. Lentement. Toujours sa baguette à la main, il était prêt à parer si elle cherchait à récupérer sa baguette et il n'hésiterait pas. Silence. Rien. Que dire ? Que faire ? Putain, ta vu dans quel état on s'est mis ? Tout cela pour quoi ? Rien en fin de compte.

Lentement, il s'abaissa à sa hauteur. Sourire tendre. Ceux qui savent faire craquer Key, ceux qu'elle adorait quelques années avant. Une main douce, protectrice s'approcha de sa joue pour chasser les quelques larmes. Pas plus. Il ne voulait pas si elle ne voulait pas. Question.
"Tu veux quoi Key ? J'ai fait tout ce que je pouvais pour toi mais sa ne suffit pas, sa ne suffira jamais. Tu veux quoi ?"
Elle devait s'exprimer clairement si elle ne voulait pas le perdre encore. Il voulait connaître ses véritables sentiments, ses intentions vis à vis de lui et pas de mensonges, on est entre nous.

Attendri. Il ne savait toujours pas quoi penser mais apparemment Key non plus. Elle semblait partagé entre la haïne et l'amour. Deux sentiments opposés mais tellement proches. Il est très facile de passer de l'un à l'autre plus facile qu'il n'y parait. Une fois gêné, en colère, amoureux, prêt à tout, haïneux et finalement tendre, ce sont tous les états par lesquels il était passé en quelques heures. En ce moment, il se contentait de regarder la Serpentarde, un sourire tendre sur les lèvres. Elle était folle, complètement folle, mais c'est pour cela qu'il l'aimait. Certes, la vie n'est pas toujours très rose avec elle mais il ne changerait pour rien au monde. Il était bien avec elle. Lorsqu'elle posa la tête sur son épaule, lui passa son bras autour de sa taille et la prit dans ses bras pour la rassurer, pour l'assurer qu'il serait toujours là pour elle. Son coeur ne battait que pour elle mais pourquoi ne le comprenait-elle pas ? Yuki ? Loris se contentait de penser à elle lorsque Key le rejetait mais il ne ressentait rien pour elle, rien d'aussi fort que pour Key.

Elle était épuisée, et lui aussi d'ailleurs. La nuit était maintenant noire et Loris pensa que le temps de rentrer était arrivée. Key semblait incapable de bouger. Pas de problème. Il la prit dans ses bras à la façon des jeunes mariés et déposa un baiser sur son front. Si tu pouvais savoir comme je t'aime. Incapable de lui dire et pourtant, il en mourrait d'envie.

Avec sa bien aimée, dans les bras, il remonta en direction du château. Mais pour aller où ? Chez les Gryffondors, inconcevable. Chez les Serpentards, chemin inconnu. Finalement, il opta pour une salle de classe vide. Faisant bien attention de ne pas croiser de préfet, il arriva dans une salle. Il déposa Key par terre avant de faire apparaitre un matelas et des couvertures. Il posa la jeune fille dessus et la regarda un moment.

RP terminée - Sujet à déplacé. MERCI!