Le cercle vicieux des habitudes... [PV Riku Harada]

Invité

Vrombissement assourdissant. Cris de victoire mêlés de haine. Cheveux ébouriffés, souffle coupé. Le quotidien d’un arbitre de quidditch, en somme. Comment peuvent ils aimer cet enchaînements de points, d’insultes, et d’aléas météorologiques ?
Question au combien philosophique, qui entre dans les fondements de l’esprit humain. Trop peu pour nous…
Un stade de quidditch, comme il y en a des centaines dans le monde des sorciers. Des gradins remplis de fanatiques inconditionnels, comme de nouveaux adeptes de ce sport national. Au centre de l’attention, de petite formes colorées. La moitié en vert, l’autre en bleu. Les irlandais rencontrent les français, on dirait. Parmi cette foule de points, une autre forme se démarque, jaune, et sans cesse en mouvement. Un arbitre, sans aucuns doutes.

Passant entre les joueurs, avec toute l’agilité qu’il lui incombe d’avoir, il évite quelques cognards, hurle des avertissements à tout va, et soupire de la stupidité de certains spécimens en particulier. L’espèce humaine est réellement composée de tous les types d’originalités. De l’intellectuel névrosé au bouffon analphabète, tout y passe. Et parfois, quelques uns réussissent à se démarquer, par leur sociabilité, leur joie de vivre, leur ouverture d’esprit… ou par leur esprit de manipulation, leur cynisme et leur agressivité. La société idéale n’existe pas, n’est-ce pas ? Certains déterminent les règles du jeu, d’autres obtempèrent…
Le stade de quidditch était un terrain de jeu. Et Floyd se l’était approprié, cette journée également. Six heures… Six heures d’un match aussi serré que faire se put. Des gouttes de sueur perlant du front, de chaque joueur, de l’arbitre, ainsi que des spectateurs assidus. Des chutes, des blessés… Merveilleuse perspective. Et enfin, la victoire des irlandais, le remballage des balles, et l’évacuation du stade.

L’entrée de Floyd dans les vestiaires. La douche méritée, qui apporte son lot de sang coagulé, mêlée à une odeur de fauve équatorial. La sortie protocolaire, où chaque joueur fait son show… Pathétique. Et pourtant, Floyd ne peut pas déroger à la règle, s’il tient à sa réputation de battant, de terreur du stade. Quel grade prestigieux !… La loi de la jungle, une fois de plus…
Puis le calme. La libération attendue…

En cette journée, Floyd avait décidé de ne pas rentrer chez lui. Les visites allaient s’enchaîner, le priant d’arbitrer tel match, de s’entraîner tel jour dans tel stade. Assez…
Aussi, une fois le stade redevenu désert, il y était entré, encapuchonné dans sa tunique d’arbitre. Oui, il serait reconnu à coup sûr, de cette manière. Mais qui aurait l’idée de se pointer à cette heure ci, dans la moiteur succédant au match ?
Une cigarette moldue sortit subitement de sa boîte, et fut allumée en quelques secondes seulement. Un substitut comme un autre… un moyen de déstresser… Le calme avant la tempête. La tempête société, paraître et rang social. Un engrenage vicieux, qui empêchait quiconque y était entré d’en sortir.
Mais force était d’avouer que nul n’y entrait sans l’avoir ardemment désiré. Relativité des passions…
L’âme des philosophes… Elle s’éveille inopinément, au moment où on l’attend le moins.
Un bref regard vers le soleil déclinant… 19h… Il était l’heure… L’heure du substitut principal, de la poudre blanche. Une main dans la poche… Rien ! Rien, Floyd l’avait oubliée chez lui… Un sentiment de frustration évident… L’animal sans sa nourriture…

Un rire strident retentit dans le stade. La situation possédait une bonne partie d’ironie, il est vrai… La cigarette fut jetée sur le sol, et écrasée sans pitié…
Floyd ne bougea plus. Une plaie formée dans la journée venait de se rouvrir sur sa main droite, laissant goutter un sang rougeâtre, illuminé par les rayons du soleil. L’astre rougeoyant possède certains charmes, n’est-ce pas ?

{ Désolé pour mon grand retard >.< }

Oh douce Mélancolie. Quand tu nous tiens, tu nous lâches jamais, c’est ça ? Chaque jour tu hantes Riku. Chaque jour, tu augmentes son envie d’avantage. Tu lui fais repenser à sa jeunesse. A toute ses années paisible à Poudlard. A ses années qu’elle passait sur son balai après le Départ d’Amy. Oh ces jours heureux. Cette Gardienne légendaire qui avait fait gagné mainte fois la coupe à son équipe, tu la fais languir maintenant. Oh comme elle voudrait remonter sur un balais. Sur CE balais. Mais jamais elle n’y trouvera la force et le courage. Premièrement car c’est cet homme qui le lui avait offert. Ce professeur et directeur de maison en qui elle avait tant confiance. Celui qui l’avait lâchement trahis. Elle seule savait oh combien il était haïssable. Si seulement elle savait qui il était vraiment ... Et surtout, pourquoi, pourquoi il l’avait traîné dans un tel combat. Nathan Shakespeare. Soupirs. Et deuxièmement car elle avait peur. Cela faisait depuis sa septième année qu’elle n’était pas montée sur un balai. Depuis qu’elle était partie de chez Amy, lors de son septième été chez elle. L’été qui fut le dernier. Oh si seulement elle n’était pas partis ce jour là. Si seulement … Oh et puis à quoi bon songer sur le passé ? Come on Riku ! Come on ! On le sait que tu es comme cet ange qui refuse de prendre son envol, qui a l’impression d’avoir perdus ses ailes. Mais pourtant, tu les as toujours en toi, tu as juste oublié la façon de les faire battre. Come on ! Et voilà qu’elle fonce. Elle en avait marre d’attendre, toujours et encore. Riku fonça dans ce placard qu’elle avait fermé. Un petit « Alohomora » et c’était réglé. Dedans se trouvait tout son nécessaire à Balais, ainsi que LE balais par excellence. Celui avec qui elle avait gagnée tant de matchs. L’ancienne gardienne l’empoigna, avec un sourire indécis, et le sortit de sa niche. Oh comme il était plein de poussière. Mais un sortilège, et tout étaient réglés. Silence. Songes. Elle hésita à ressortir son ancien uniforme, puis après plusieurs minutes, elle ne put y résister. Comme par enchantement, celui-ci lui allait à ravir. Sourire. Elle ouvrit la fenêtre, et monta sur son balai. Oh. Sourire. Bonheur. Elle le sentait. Ce vent frais. Sur sa peau pale. Oh come on Baby ! Elle était heureuse, tellement que ça lui mettais les larmes aux yeux { Mais j’pense que c’était surtout du au froid x] , mais laissons la se faire des films =P }. Chut. Ecoutes. Elle chante, elle hurle, elle est heureuse. Du haut de ses 21 ans, on retrouvait la jeune adolescente d’avant. Puis elle eut une pensée soudaine … Oh, elle qui avait tant rêvée de s’y rendre auparavant .. Si seulement …

Hana-Bi – « J’y vais ! » Déclara-t-elle.

Point barre. Elle l’avait décidé, c’était ainsi. Donc, direction le Stade de Quidditch International. Sourire. Elle qui avait pour rêve de faire partis de l’équipe d’Angleterre, la voilà Directrice des Serdaigles. Rires. C’était l’opposé de la carrière qu’elle s’était fixée étant jeune. Plusieurs minutes s’étaient écoulées. Et là voilà qui entre dans le Stade de Quidditch. Elle pensait qu’à cette heure ci celui-ci serait vide, mais il y avait une personne qui volait dans les airs. Il volait avec grâce. Sourire. Cela lui donner envie de faire des figures, comme avant.

Espérance.

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