Dans les formes

[PNJ] Garland

C’est aux premières lueurs de l’aube que le faune poussa la porte de l’école. Il s’engagea dans le hall en même temps qu’un grand souffle glacé, intrigué de se retrouver là après toutes ces années. Il tenait autant que faire se peut, à passer inaperçu.

Ganté, emmitouflé dans une lourde cape noire que le fourreau de sa rapière soulevait par l'arrière, l’intrus était coiffé d’un chapeau sans panache dont le large bord était redressé à droite par une broche d’argent. De la neige couvrait ses épaules et son chapeau. D’une démarche souple mais assurée, il grimpa les escaliers, ses sabots claquant à peine sous son pas. Il se rendit au bureau du directeur, ignorant de l’identité de celui-ci, et cogna.

Trois coups résonnèrent dans le silence comme des coups de bélier "Toc...Toc...Toc..."

Tandis que la directrice travaillait installée à son bureau, quelqu'un frappa à la porte. Elle leva les yeux. Qui ça pouvait bien être à cette heure ? Elle s'était levée tôt pour travailler et ne s'attendait pas à recevoir de visite. Elle somma la personne d'entrer.

Quand l'homme se présenta, Miki haussa les sourcils, puis les fronça immédiatement après. Ce visiteur avait une allure pour le moins étrange, voire louche, et surtout, elle ne l'avait jamais vu. Comment avait-il eu le mot de passe de son bureau ? Elle l'ignorait. Elle avait pourtant fait maintes recommandations à ce sujet à tous ceux qui possédaient ce mot de passe. Il était hors de question de la donner à qui que ce fût d'autre, même si c'était quelqu'un qu'elle connaissait. Alors un inconnu...

Miki - Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ? Et surtout, comment avez-vous eu le mot de passe de mon bureau ?

Son regard était mêlé de curiosité et de reproche.

[PNJ] Garland

Le Faune se décoiffa, révélant sa nature par les deux petites cornes qui ornaient son front. Il grimaça de l’air de celui qui est embarrassé et sait à qui en faire le reproche : Samuelle.

- Madame, je suis Garland de la forêt interdite, on m’a convié sous ce toit et quant à connaître le mot de passe, je dirais qu’une personne s’est vraisemblablement montrée… indiscrète… fit-il avec beaucoup de tac.

Une directrice? À la bonne heure!

- Pardonnez l’heure à laquelle je fais irruption… Je désirais éviter un trop grand nombre de curieux… Je suis venu vous voir pour me présenter et vous aviser de ma présence… Il y a une petite décennie que j’ai interrompu mes relations avec le voisinage, aussi pourrait-on s’étonner de me voir ici.

Le faune souriait avec une franche séduction...

L'inconnu enleva son chapeau, ce qui permit à Mikomi d'apercevoir deux cornes sur sa tête. Un satyre ? Elle en était stupéfaite. Il ne lui semblait pas en avoir rencontré auparavant, et elle ne savait pas à quoi s'attendre de la part de ces gens-là. Ami ? Ennemi ? Elle n'en savait rien.

Le satyre - Madame, je suis Garland de la forêt interdite, on m’a convié sous ce toit et quant à connaître le mot de passe, je dirais qu’une personne s’est vraisemblablement montrée… indiscrète…

Elle fronça les sourcils, cherchant qui pouvait bien être à l'origine de cette indiscrétion. Bah, peut-être finirait-elle par trouver. Pour l'instant, l'important était de savoir ce que cet homme lui voulait. Apparemment, il venait de la forêt interdite. Vivait-il en communauté, comme les centaures ? La directrice n'en avait pas la moindre idée. Le dénommé Garland poursuivit alors.

Garland - Pardonnez l’heure à laquelle je fais irruption… Je désirais éviter un trop grand nombre de curieux… Je suis venu vous voir pour me présenter et vous aviser de ma présence… Il y a une petite décennie que j’ai interrompu mes relations avec le voisinage, aussi pourrait-on s’étonner de me voir ici.

Il ponctua ses dires d'un sourire ravageur. Miki le regardait comme s'il venait de lui annoncer que des extra-terrestres s'étaient posés près de Poudlard. Elle lui adressa un sourire à la fois amusé et étonné.

Miki - Et bien, je vous remercie d'être venu vous présenter... Mais il doit bien y avoir une raison particulière pour laquelle Vous revenez après des lustres de silence... Mais je vous en prie, asseyez-vous, j'en oubliais la politesse, tant votre venue me stupéfiait.

Il y avait forcément un but précis à cette visite, il ne pouvait en être autrement.

[PNJ] Garland

Une directrice qui savait vivre!! AH! Comme il l’aimait déjà!

Le faune se débarrassa de sa cape qu’il replia sur le dossier de sa chaise avant d’y prendre place. Son manteau noir enlevé, la directrice pu détailler le faune : outre une curieuse jupette imprimée bleu, il portait une sorte de justaucorps fait de plusieurs pièces disparates reliées entre elles. Le personnage féerique transpirait littéralement de savoir-vivre et ce, malgré son air éclectique.

« Pas si longtemps quand même… un peu plus d’une petite décénie… Par où pourrais-je commencer mon histoire afin que vous n’en perdiez pas le fil… » Fit-il pensivement tout en prenant ses aises. « Ah! » Fit-il fin conteur, « j’ai trouvé! Je reviens pour l’exacte raison que je suis parti! » Déclara-t-il énigmatiquement.

Le faune sourit encore…

« J’ai été une lame, j’ai été une étoile filante dans la nuit, j’ai été dans un autre univers où les heures étaient différentes, pas pareilles, sans résultats. Je sais, » poursuivit-il d’un ton solennel, « où s’en sont allées les années, qui, du diable, a fendu le pied, je peux vous montrer, des sirènes, à ouïr le murmure ou comment, de l’envie, ignorer la morsure, car j’ai trouvé quel vent pousse un cœur honnête en avant… Je connais le savoir du ciel appris par les centaure, j’ai vu la lune dans les profondeurs de la mer et j’ai entendu hurler les loups garou la nuit dernière. Je connais la réponse à toutes les énigmes, sauf une, et dans votre monde, c’est un homme mort qui garde le passage en posant des questions… » déclara Garland avec un sublime manque d’à propos.

« Je suis parti parce qu’une élève a rusé avec moi et gagné. Et je reviens parce que la femme qu’elle est devenue est revenue me tenter… Connaissez-vous votre désir le plus cher, connaissez-vous Samuelle Daee, Ma dame, Ma dame qui? »

Elle l'observa tandis qu'il enlevait sa cape et s'installait sur le siège qu'elle lui avait désigné. Il était habillée de façon excentrique mais son attitude et ses gestes étaient élégants. La directrice trouvait amusant d'être confrontée à ce genre de personne. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle pensait qu'il avait des choses à lui apprendre.

Garland - Pas si longtemps quand même… un peu plus d’une petite décénie… Par où pourrais-je commencer mon histoire afin que vous n’en perdiez pas le fil… Ah! J’ai trouvé! Je reviens pour l’exacte raison que je suis parti!

Elle haussa à nouveau les sourcils, toute ouïe. Il avait une très étrange conduite mais elle avait hâte de savoir ce qu'il avait à lui dire.

Garland - J’ai été une lame, j’ai été une étoile filante dans la nuit, j’ai été dans un autre univers où les heures étaient différentes, pas pareilles, sans résultats. Je sais où s’en sont allées les années, qui, du diable, a fendu le pied, je peux vous montrer, des sirènes, à ouïr le murmure ou comment, de l’envie, ignorer la morsure, car j’ai trouvé quel vent pousse un cœur honnête en avant… Je connais le savoir du ciel appris par les centaure, j’ai vu la lune dans les profondeurs de la mer et j’ai entendu hurler les loups garou la nuit dernière. Je connais la réponse à toutes les énigmes, sauf une, et dans votre monde, c’est un homme mort qui garde le passage en posant des questions…

Au fur et à mesure des phrases, Mikomi ecarquillait de plus en plus les yeux, abasourdie. Ces palabres étaient incompréhensible en apparence, mais pour la jeune femme chacune d'elle avait un sens qu'elle s'efforçait de percevoir. Mais dut admettre qu'elle n'était pas très perspicace pour le coup. Tout ce qu'elle put en tirer c'est qu'il avait quasiment tout vécu. Mais elle fut très intéressée par la dernière phrase. Un homme mort qui garde le passage en posant des questions ? Un fantôme ? Elle était curieuse de savoir quelle était cette énigme dont il ignorait la réponse.

Garland - Je suis parti parce qu’une élève a rusé avec moi et gagné. Et je reviens parce que la femme qu’elle est devenue est revenue me tenter… Connaissez-vous votre désir le plus cher, connaissez-vous Samuelle Daee, Ma dame, Ma dame qui?

Elle fronça les sourcils en entendant le nom de Samuelle Daee. Cette saleté de fantôme ! Que venait-elle faire là-dedans celle-là ? Apparemment, c'était l'élève et la femme dont il parlait, à moins qu'elle ne se fourvoyât complètement. En tout cas, c'était sans doute elle qui avait donné le mot de passe au satyre. Quelle plaie cet ectoplasme... Enfin, elle avait au moins des amis qui étaient bien mieux éduqués qu'elle. Puis elle sourit à la dernière question.

Miki - Madame Tenshi. Mikomi Tenshi. Oui, je connais Samuelle. C'est le fantôme de Poufsouffle. Quant à mon désir le plus cher, et bien...

Elle n'y avait jamais songé. Que les Maraudeuses soient à nouveau au complet ? Epouser Kaley et avoir d'autres enfants ? Eradiquer cette saleté d'Ordre du Phénix ? Elle n'en savait rien.

Miki - Non, j'avoue ne pas le connaître. Je dois dire que vous m'interloquez, j'aimerais que vous soyez plus explicite concernant vos intentions, mais j'en demande peut-être trop.

Etrange personnage, vraiment.

[PNJ] Garland

« Mes intentions… » répéta pensivement le faune… « Madame Tenshi, je vous avoue qu’elles ne sont pas encore arrêtées. Car si les souvenirs deviennent peu à peu moins douloureux, je suis toujours habité par un grand ressentiment. Je n’aime pas perdre, voyez-vous… »

Le faune souriait toujours, charmeur, mais il y avait effectivement lueur maligne qui animait maintenant sa physionomie fabuleuse.

« Votre fantôme de poufsouffle… » commença-t-il avant de s’interrompre et de reprendre en aparté : « C’est quand même étrange que vous l’ayez attitré à cette maison, je l’aurais plus volontiers associé à la maison de serpentard… Enfin soit, votre fantôme est un être d’exception, quelqu’un qui sait des choses qui sont généralement oubliées… C’est ce qui m’intéresse. Elle désire certaines choses de ma part, j’ignore encore lesquelles, la première étant ma présence ici. En échange de quoi elle me devra quelques faveurs… »

« Soyez toutefois rassurée, je n’ai pas l’intention de vous nuire ou de vous… agacer… » spécifia-t-il avec un à propos particulièrement bienvenu. Observateur ou Légilimens? Le faune se leva, s’emparant de son manteau et de son chapeau. « Je connais certains endroits dans ce château qui sont propres à m’accueillir, ne vous déranger pas, je vous en prie! J’ai beaucoup apprécié de converser avec une personne d’une aussi évidente qualité. » la flatta-t-il sincèrement tout en s’emparant de sa main délicate. Permettez-moi de vous inviter à prendre le thé, un de ces jours… Il faudra vraiment approfondir cette question de votre désir le plus cher… » acheva-t-il avec un rapide baise-main.

Garland - Mes intentions… Madame Tenshi, je vous avoue qu’elles ne sont pas encore arrêtées. Car si les souvenirs deviennent peu à peu moins douloureux, je suis toujours habité par un grand ressentiment. Je n’aime pas perdre, voyez-vous…

Bon, visiblement, il avait fait une sorte de pari avec Samuelle de son vivant, qu'il avait perdu... Elle ne savait pas ce que c'était et elle ne comprenait pas ce qu'elle-même venait faire là-dedans, si ce n'était qu'il venait se présenter par courtoisie. Admettons.

Garland - Votre fantôme de poufsouffle… C’est quand même étrange que vous l’ayez attitré à cette maison, je l’aurais plus volontiers associé à la maison de serpentard…

Serpentard, elle ? Il était vrai qu'elle avait parfois des attitudes serpentardesques, mais tout de même... Elle était loin d'avoir la classe d'un Serpentard...

Garland - Enfin soit, votre fantôme est un être d’exception, quelqu’un qui sait des choses qui sont généralement oubliées… C’est ce qui m’intéresse. Elle désire certaines choses de ma part, j’ignore encore lesquelles, la première étant ma présence ici. En échange de quoi elle me devra quelques faveurs…

Miki essaya d'imaginer quelle genre de faveurs pouvaient s'échanger un fantôme et un satyre, et eut un rictus de dégoût. Enfin, elle se fourvoyait sans doute, et puis c'étaient leurs affaires après tout. En revanche ce qui l'interpellait était de savoir quel genre de choses Samuelle attendait de la part de Garland. Elle espérait que ça n'ait pas de rapport avec les Maraudeuses ou avec la magie noire à Poudlard... Cet ectoplasme agaçant était capable de tout.

Garland - Soyez toutefois rassurée, je n’ai pas l’intention de vous nuire ou de vous… agacer…

Il était legilimens ou quoi ? Enfin, s'il le disait, elle espérait pouvoir le croire. Il se leva alors, récupérant ses effets.

Garland - Je connais certains endroits dans ce château qui sont propres à m’accueillir, ne vous déranger pas, je vous en prie! J’ai beaucoup apprécié de converser avec une personne d’une aussi évidente qualité.

Il lui fit le baise-main et elle répondit par un sourire.

Miki - Mais je vous en prie, ce fut également un plaisir.

Garland - Permettez-moi de vous inviter à prendre le thé, un de ces jours… Il faudra vraiment approfondir cette question de votre désir le plus cher…

Miki - J'en serai enchantée, cher monsieur. Samuelle a des amis tout à fait charmants.

Elle ne posa pas de questions. Mais une chose était certaine, elle allait avoir deux mots à dire à ce cher fantôme de Poufsouffle.

» Dans un cachot quelconque
» dans ses penser
» Dans le jardins des tuileries [A]