Escapade nocturne qui risque de mal finir... [Libre]

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[Il me faut quelqu'un d'assez arrogant parce que si c'est un élève craintif et peureux, c'est pas intéressant hehe

]

Cachots de Poudlard, 3.00 AM.

Ce qu'elle faisait là à cette heure ? Cela ne regardait qu'elle... Pourquoi elle marchait d'un pas rapide en serrant son sac contre elle ? Cela ne regardait qu'elle... Personne ne lui poserait de questions et si le cas contraire se présentait, elle trouverait toujours un prétexte idiot. Une petite faim qui l'avait obligée à faire un détour par les cuisines, Carthage qui avait décidé de faire des siennes : les excuses ne manquaient pas. Vêtue comme à l'accoutumée d'une longue robe recouverte d'une cape de velours noire et chaussée de ses bottes de cuir souple, ses talons claquaient sur les pierres polies des cachots. Elle grogna de façon maussade en sentant qu'elle venait de marcher dans une flaque d'eau glacée et elle repoussa nonchalemment une mèche de cheveux sombres en arrière. Elle passa devant le tableau qui dissimulait la salle commune des Poufsouffle et ne lui accorda qu'un regard rapide, ses occupants s'étant endormis.

Contre sa cuisse, son sac en bandoulière frappait lentement tandis qu'elle repensait avec un sourire satisfait à la peau de Serpent du Cap qu'elle avait fourré à l'intérieur. Simple emprunt dans la réserve personnelle du professeur de potions. Elle aurait tout aussi bien pu lui demander de lui en donner mais elle ne voulait pas avoir à subir un interrogatoire et de plus, Kélas Avelitchev ne lui avait jamais paru très conciliant. Et puis, après tout, c'était tellement plus simple de se servir... Elle arriva à un croisement et elle prit à droite sans la moindre hésitation : elle n'avait pas de lumière, ni baguette magique allumé ni torche, mais elle connaissait cet endroit comme sa poche pour l'avoir suffisamment arpenté lorsqu'elle était élève ici. A l'époque les choses étaient bien différentes mais elle devait avouer que cette nouvelle ère de Poudlard lui convenait cent fois mieux. Elle s'arrêta juste devant le tableau de Salazar Serpentard, absent visiblement, pour reprendre son souffle et elle s'appuya contre le mur glacé.

C'est alors qu'elle entendit un bruit qu'elle n'avait pas remarqué jusque là : des bruits de pas, très proches de l'endroit où elle se trouvait. Réflechissant, elle s'aperçut que ce bruit ne l'avait pas quittée depuis qu'elle était sortie de la réserve où le professeur de potions rangeait ses ingrédients. En fronçant les sourcils, elle se demanda s'il était possible que quelqu'un l'ait vue et suivi... Les pas se rapprochaient. Elle aurait pu s'enfuir mais il fallait qu'elle en ait le coeur net : si on l'avait vue, elle devait neutraliser le témoin au plus vite. Se cachant dans un renfoncement de la paroi, elle posa son sac à terre ainsi que sa baguette pour être plus libre de ses mouvements. Les pas se rapprochaient de plus en plus et bientôt, Khal' vit passer devant elle une mince silhouette, emmitouflée dans une cape noire. Sans prévenir, elle récupéra rapidement sa baguette, ayant soudainement changé d'avis vu que ça ne pouvait pas être un professeur, attrappa la personne en question par le col et la plaqua contre le mur. L'intrus lui tournait maintenant le dos, coincé entre le mur et elle. Elle prononça un Lumos et approcha la baguette du visage de l'élève...

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Reil se promenait une fois de plus dans les cachots humides de Poudlard, à la recherche de rats à torturer. Il n'avait trouvé aucune autre activité qui lui permettait d'exterioriser ses pulsions de manière aussi jouissive. La nuit lui permettait de s'adonner à sa passion dans une relative tranquilité. Cela faisait presque une bonne dizaine de minutes qu'il tournait en rond. Ces bestioles avaient donc appris à le fuir, et cela le mettait en rage.

Il se figea soudain en entendant des bruits de pas. Il se plaqua contre le mur, et tourna la tête en direction du bruit. Il se trouvait juste à côté de la réserve de Kélas Avelitchev, et entendait clairement quelqu'un fouiller à l'interieur. Il réflechit, et se dit que ce n'était pas dans les habitudes du professeur de sortir en pleine nuit pour venir chercher quelque chose ici. Un voleur ? Reil sourit, soudainement animé par le désir de connaitre l'identité de ce cambrioleur nocturne. Il attendit patiemment que l'intru fasse ses courses diverses dans la reserve, et le vit finallement ressortir de la petite pièce en fermant précautionneusement la porte. Ce dernier tourna la tête, et se retrouva un instant avec le visage éclairé par une torche. Reil ecarquilla les yeux.

Il avait clairement distingué un visage familier, mais ne voulait pas croire à ce qu'il avait vu. Pourtant, quand le voleur se retourna pleinement pour s'enfuir, le doute fut levé dans l'esprit de Reil. Le voleur, ou plutôt la voleuse, n'était autre que Khalina Liimatainen, le professeur de botanique.

Le jeune homme sourit perfidement, songeant aux conséquences et aux bénéfices qu'il pourrait retirer en possession de cette information. Cependant, s'il voulait faire chanter la jeune femme, il devait s'assurer qu'elle sache qu'il était présent lors de son larcin. Ainsi, lorsque le professeur s'éloigna dans les sombres couloirs, il la suivit avec précaution. Au bout de quelques dizaines de mètres, elle sembla le remarquer. Il sourit, en la voyant se déporter sur un côté pour se cacher. Faisant mine de n'avoir rien remarqué, et continua tout droit pour laisser à la jeune femme l'opportunité de le bloquer. Il se sentit aggripé et projeté contre le mur avec une assez grande force. Lorsque la baguette se leva pour laisser à la jeune femme la possibilité se voir le visage de Reil, celui-ci se fendit d'un sourire vicieux et il porta un regard calculateur sur le visage de Khalina, également éclairé par la baguette.

Tiens, tiens, mademoiselle Liimatainen... On fait ses courses à ce que je vois... Le professeur de potions ne serait pas ravi d'apprendre que vous videz son stock...

HRP: assez prétentieux pour toi, ma Khalinette ? rolleyes

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La lumière produite par sa baguette lui dévoila le visage de son mystérieux espion. Un jeune homme, origine asiatique selon toute vraisemblance, teint pâle, cheveux noirs et longs : bref un physique typiquement nippon mais sans vraies particularités. Le maintenant toujours contre le mur, elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il faisait là et à l'effrayer par une phrase bien sentie et la promesse d'une sanction mais il la devança. Elle ne put que ravaler sa langue devant la phrase qu'il lui sortit : ainsi il l'avait surprise, comme elle le craignait. Cela risquait de compliquer légèrement les choses... Elle eut une moue dubitative qui aurait pu passer pour une grimace de dépit mais elle tenta de garder son calme : avant tout, il fallait procéder de manière rationnelle.

Si le jeune homme reconnaissait de lui-même l'avoir surprise, rien de ce qu'elle pourrait faire pour l'intimider et le faire taire ne fonctionnerait. Il devait avoir une idée bien précise derrière la tête pour prendre un tel risque et Khal' commençait à en avoir assez des élèves trop intelligents. Elle baissa légèrement sa baguette pour pouvoir le détailler sans être éblouie par la lueur vive de celle-ci et elle fixa le jeune homme dans les yeux. Il ne lui fallut pas longtemps pour y déceler quelque chose qui ne lui plut guère : ce gamin allait lui poser des problèmes, elle le sentait déjà. Sans détourner les yeux, elle siffla entre ses dents :

"Serpentard, je suppose..."

Il lui suffit de se remémorer le ton qu'il avait employé pour lui parler pour savoir qu'elle avait vu juste. Maintenant, restait à faire taire le jeune homme. Un sort était trop risqué, même un simple sort d'oubliettes : si quelqu'un d'autre jouait les insomniaques cette nuit, elle s'attirerait encore plus d'ennuis. D'un geste brusque, elle le relâcha et recula d'un pas. Sans cesser de le fixer dans les yeux pour lui faire comprendre qu'il n'aurait pas le dessus, elle marmonna :

"Insolent..."

Le plus embêtant était qu'elle ne connaissait pas ce jeune homme, ne l'ayant jamais vu dans ses cours. En ce point là il possédait un avantage sur elle, mais elle ne le lui laisserait pas paraître. Essayant de détourner le sujet sur un autre sujet, elle répliqua avec froideur :

"Il serait plus prudent pour toi de t'occuper de tes affaires, tu risquerais de le regretter... plus tard..."

D'un coup de baguette magique, elle fit bruler une torche proche accrochée au mur et elle éteignit sa baguette : cela lui permettrait de l'utiliser à autre chose... éventuellement... Se doutant que l'intimidation ne fonctionnerait pas, elle proposa brutalement :

"Il faut quoi pour acheter ton silence, morveux ?"

[Parfait... Vais m'amuser... hehe

]

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Reil avait compris que ça ne serait pas si facile qu'il l'eut cru... Il sentait d'instinct que cette jeune femme était coriace et tenterait au maximum de renverser la situation de force qui venait de s'établir entre eux. Lorsqu'il l'entendit poser la question de l'achat de son silence, il se mit immédiatement sur la défensive. Il savait que cette demande n'était pas réelle, et qu'en vérité, celà cachait un stratagème visant à le neutraliser. Il fit mine de réflechir, et eut la confirmation de ses pensées en voyant la jeun professeur esquisser un infime sourire. Il se fit la réflexion qu'elle avait surement du faire sa scolarité en tant que Serpentard, si tant est qu'elle l'ait fait à poudlard.

Mmmmh Voyons... Que pourrait valoir une information comme celle-ci ?

Tout en faisant mine de réflechir à voix haute, il s'écarta du mur, et recula de quelques pas. Il souhaitait avant tout mettre un minimum de distance entre elle et lui, pour prévenir toute attaque surprise de la part de la jeune femme.

Finallement, je crois que je ne vais rien demander pour l'instant. A vous de vous montrer convaincante. Je promets pour l'instant de ne rien dire. Sachez cependant que l'information resterait disponible, si vous deveniez soudainement de mauvaise disposition envers moi...

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Elle remarqua d'un sourire sardonique qu'il mettait de la distance entre eux deux, comme s'il avait peur d'elle ou qu'il craignait qu'elle ne l'attaque. Il ne croyait pas si bien faire : Khal' était totalement imprévisible et martyriser des élèves ne l'effrayait pas. Pour peu que ses victimes soient à sa hauteur, ce qui ne semblait pas être le cas du jeune garçon : dommage que tous les Serpentards ne soient pas taillés sur le modèle de Noah, de loin son joujou préféré. Sa pseudo réflexion commençait d'ailleurs à lui mettre les nerfs en pelote, mais elle attendit patiemment qu'il formule ce qu'il voulait en échange de son silence. Quand elle entendit sa réponse, elle ne put s'empêcher d'éclater d'un rire froid et malsain : non mais la prenait-il pour une idiote ? S'imaginait-il qu'elle allait le laisser partir comme ça avec pour seule promesse sa parole de Serpentard ? Croyait-il qu'elle ne connaissait pas assez ceux de sa maison pour savoir qu'ils n'avaient aucune parole ? Le rire se transforma bientôt en un silence impassible qu'elle finit par briser.

"Je crois qu'on s'est mal compris... Je ne suis pas l'une de tes petites copines de jeu et encore moins quelqu'un que l'on peut manipuler à sa guise..."

Imperceptiblement, elle s'était rapprochée de lui, toujours un peu plus, détournant son avancée par ses paroles. En quelques secondes, elle fut sur lui, tel un oiseau sur sa proie, et elle l'attrappa par le col de sa main libre, achevant par la-même de le rapprocher d'elle. Elle le regarda droit dans les yeux, sans ciller, et ajouta :

"J'espère que tu m'as bien comprise, morveux..."

La dernière phrase avait été dite sur un ton plus que méprisant, pour les simples besoins d'un test : savoir jusqu'où allait sa fierté et si elle pouvait le faire sortir de ses gonds. Khal' n'aimait pas les élèves arrogants mais calmes, ça la mettait hors d'elle. En y repensant, elle se demandait comment elle avait fait pour ne pas tuer Noah : son calme et sa soumission face aux sévices qu'elle lui avait infligée avaient bien failli la rendre folle de rage. Heureusement qu'il avait entrepris de se défendre après qu'elle lui eut lancé un Endoloris parce que sinon... Elle préférait ne pas y penser : elle aurait bien pu le tuer et alors, elle se serait privée du plaisir de le torturer à nouveau mais plus tard... Dans un certain sens, on aurait presque pu dire qu'elle l'aimait... Elle s'extirpa de ses pensées, se souvenant qu'elle tenait toujours le garçon par le col, la baguette solidement vissée dans sa main droite. Elle ressera davantage son étreinte, de manière à ce que le jeune homme ressente une gêne pour respirer et elle lui murmura calmement à l'oreille :

"Je te propose un marché très simple : si tu parles, je te fais mourir dans d'atroces souffrances, si tu te tais j'épargnerais peut-etre ta misérable vie... On est d'accord ?"

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Il vit la jeune femme fondre sur lui et l'aggripper par le col. Il écouta son sermont, et s'empêcha de ricaner lorsqu'elle lui proposa stupidement l'assurance de vivre en échange de son silence. Il analysa rapidement la situation. Elle ne lui avait bloqué qu'une seule main, ce qui était à son avantage. Il remarqua que les doigts de Khalina blanchissait tant elle serrait sa baguette. Lorsqu'elle eut fini de parler, sa réponse fut fulgurante. De sa main libre, il attrappa le poignet de la jeune femme, et compressa l'interieur de celui-çi en y enfonçant les doigts. Les muscles etant contractés au maximum, la douleur engendrée par l'hypertension des tendons fit lacher sa baguette à la sorcière. Celle ci fut rattrappée immédiatement par le jeune homme, toujours avec la même main. Profitant de l'effet de suprise et de la douleur, il se dégaga souplement de la poigne du professeur, et passa derrière elle pour reculer de quelques pas. Tout ceci n'avait duré qu'une fraction de seconde, durant laquelle Reil était resté stoïque, d'un calme et d'une précision chirurgicale.

Vous devriez être plus prudente, la colère n'engendre que des faiblesses.

Il leva la main pour montrer la baguette à Khalina.

Je suis parfaitement conscient qu'il vous serait facile de me tuer, vous êtes professeur, et je ne suis qu'élève. Cependant, à l'avenir, soyez plus prudente.

Il lança la baguette à la jeune femme, et dans le même mouvement tendit sa baguette pour éteindre la seule torche qui les éclairait. Le court temps d'obscurité offert par Khalina le temps qu'elle allume sa baguette profita à Reil pour courir se cacher quelques cachots plus loin. Quand la lumière se ralluma, Khalina était seule...

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Aënahel n'arrivait pas à dormir ce soir, la plaine lune y était peut-être pour quelque chose, l'éclairage qu'elle donnait étant donné l'absence de nuages empêcher le jeune professeur de rejoindre ses sombres rêves. Il se leva d'un bond fit els cent pas dans sa chambre et se recoucha laissant aller ses pensées, le sommeil ne voulait pas venir apparemment. Il opta donc pour une petite promenade, et descendit vers les cachots plus farsi que ses appartements, la chaleur l'indisposait beaucoup à vrai dire.

Il se trouva un cachot sombre où il put se reposer un moment ses jambes fatiguées par la longue descente d'escaliers. Il sortit une cigarette et fuma tranquillement. Alors que la dernière bouffée était consumé le bruit d'une conversation se fit entendre non loin. Aënahel ne chercha pas à écouter mais plus tard un bruit de lutte, et de cavalcade attira son attention.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir du cachot il se trouva nez à nez avec un élève qui y entrait. Il le regarda un moment, puis son bras se déplia comme un serpent et saisit le jeune homme au collet. Aënahel le fixa dans les yeux un moment et parla d'une voix sifflante et froide.

" Puis-je savoir ce qu'un élève fait ici à une heure pareille?"

La poigne du mangemort était assez ferme pour l'empêcher de s'enfuir mais le laissait tout de même respirer à peu près commodément, Aënahel plongea son regard noir dans celui du jeune homme attendant sa réponse par un regard froid et scrutateur.

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[Bande de salauds ! mdr

]

En se retrouvant nez à nez avec Aënahel Dil'Hanran, Reil pesta interieurement contre sa malchance. Il allait avoir fort à faire avec ce professeur. Ce dernier avait toujours été d'un antipathisme exacerbé, surtout envers les élèves. Reil resta malgré tout calme et très froid, et planta un regard de glace dans le regard non moins glacial du professeur. Il décida de jouer cartes sur table lorsque celui-çi l'interrogea sur les raisons de sa présence ici.

Je viens juste d'être confronté à une de vos collègues. Celle-ci ne semble pas dotée d'un esprit d'une extrème déontologie, elle semble s'amuser tant de la violence envers les élèves, que du vol envers d'autres professeurs...

Reil laissa sa phrase en suspens, sans rien expliciter de clair à l'homme qui le tenait toujours aussi fermement. Reil reflechit à toute allure. Il ne pouvait tenter d'echapper à cet homme comme il avait echappé à Khalina. Il ne s'attirerait que des ennuis. Il décida de laisser les choses se faire dans l'attente de trouver une solution acceptable pour se sortir de ce petrin. Il craignait malgré tout que les deux professeurs soient de connivence, car dans ce cas, il allait passer un mauvais moment. Lutter contre deux professeurs s'averait presque impossible. Il resta donc stoïque, ne baissant pas le regard, attendant un imprévu lui permettant de s'en tirer à bon compte.

Harkaitz Rocstone avait toujours détesté les couloirs du sous-sols ainsi que les cachots. Bien que la Salle commune des Poufsouffle fut à ce niveau, c'était le seul endroit sous-terre ou il s'était trouvé à son aise. Cependant, la Salle Commune de Poufsouffle ne lui était plus aussi ouverte qu'avant.

C'est donc avec un dégoût naturel que le professeur de DCFM parcours les couloirs du sous-sol. Des élèves, Poufsouffle en particulier, l'avaient aiguillé sur un trouble fête quelques part dans les couloirs du sous-sol. Baguette allumée à la main, il fait le moins de bruit possible, question de ne pas faire fuir sa proie du moment. Et non, mesdames, sa proie est beaucoup moins attirante que vous. *clin d'oeil charmeur vers les femmes présentes*

C'est donc la robe de sorcier noire largement ouverte sur un t-shirt orange Halloween, look désinvolte qu,il affectionne lorsqu'au contraire il ne met pas l'accent sur un chic distingué, qu'il tombe sur un élève et un professeur. Kaitz sourit. Et pas n'importe quel professeur. Son meilleur ennemi en personne !

- Oh, professeur Dilly ! Vous n'auriez pas vu passer un Épouvantard ? J'en ai besoin d'un pour le cours de 4e année et j'ai cru savoir qu'il y en avait un qui faisait peur aux élèves dans ce coin-ci. Vous ne l'auriez pas vu ? Dites donc, il est bien tard pour se balader dans les couloirs.

Kaitz roule des yeux. Il sait pertinemment que ce surnom a toujours fait horreur à Nahel et qu'il n'y a rien de mieux pour provoquer une saine confrontation pré-matinale. Cependant, il poursuit sa quête d'épouvantard en entrant dans le cachot tout près, assez près pour entendre la conversation.

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Aënahel scrutait les yeux du jeune élève tandis que ce dernier lui répondait qu'il avait causer du tort à une professeur imprudente. Avec un rictus ironique Aënahel desserra doucement sa poigne et laissa les pieds de Reil toucher le sol.

" Et bien monsieur Euqidas j'espère que ce professeur n'est pas une de mes amies, ma matière d'enseignement possède certaines techniques qui pourraient vous faire regretter d'avoir porté préjudice à une de mes amies... "

Alors qu'il observait le jeune homme attendant une réponse qui ne venait depuis le couloir une voix que Nahel ne connaissait que trop bien retentit... Harkaitz pourquoi cette nuit qui commençait si bien devait voir l'apparition de son vieil ennemi. Lorsque ce dernier l'appela Dilly, Aënahel leva les yeux au ciel mais ne se laissa pas emporter par la fureur. Dieu qu'il détestait ce surnom. Rien que pour avoir été appelé ainsi le professeur de magie noire avait récolté bon nombre de cicatrices. Aënahel tourna lentement la tête vers Kaitz et le regarda un moment. Puis prenant une voix moqueuse et ironique lui répondit.

" Tiens tiens cher collègue... Il m'avait bien semblait avoir senti un parfum fort se rapprocher... Pour répondre à votre question peut-être qu'en allant voir dans la tour d'astronomie vous trouviez votre bonheur... J'espère juste que mademoiselle Arès n'est pas une ex-conquête à vous, vous reviendriez couverts de bleu... Votre fan club pré pubère n'apprécierai sûrement pas..."

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En entendant les menaces d'Aënahel, Reil commença à se préparer mentalement à subir des douleurs violentes. Il avait subi des tortures. Une fois. Il avait découvert à cette occasion qu'avec une volonté assez forte, on pouvait supprimer toute douleur. Il ne craignait donc pas les sévices éventuels pour la douleur, mais surtout pour les dommages physiques posterieurs. Il allait répliquer du même ton froid que peu importait que ce soit ou non une de ses amies, et qu'il s'estimait totalement en droit d'avoir fait ce qu'il avait fait, lorsqu'il vit quelqu'un arriver dans le dos de son opposant, un grand sourire plaqué sur le visage. Reil reconnut le professeur de défense contre les forces du mal, et vit en son arrivée une échappatoire à sa situation. Il était de notorieté publique que ces deux professeurs se haïssaient. Ainsi, lorsque Harkaitz affligea son ennemi d'un sobriquet des plus ridicules, Reil sut que la situation allait peut-être tourner à son avantage...

Il resta muet, et observa le court dialogue entre les deux hommes. Voyant Harkaitz repartir, il pesta contre cette malchance qui le suivait de près ce soir. Mais il vit le professeur s'engouffrer dans un cachot peu éloigné, à portée d'écoute. Il sourit interieurement. Tournant de nouveau la tête vers Aënahel, il parla d'une voix juste assez forte pour que Harkaitz l'entende.

Je n'ai fait que me trouver au mauvais endroit au mauvais moment. J'ai aperçu mademoiselle Liimatainen dévaliser la réserve du professeur de potions. Elle m'a vu, et m'a menacé de me tuer, je m'estime totalement en droit de m'être défendu. Auriez vous quelque chose à me reprocher vis à vis de ça ?

Entendant le commentaire de son meilleur ennemi et collègue, il tourne la tête et se renifle subtilement. Nan, ça va, tout est sous contrôle. Il farfouille dans le cachot, tout en répondant à Nahel d'une voix plus forte.

- Oh, Dilly, vous ne devriez pas raconter de telles choses devant les élèves, ça leur donne une emprise dévastatrice. Surtout que c'est faux. Miss Arès est une charmante personne lorsqu'on la connaît bien. Un clin d'oeil provocateur à Nahel. Évidemment quand on est aussi peu délicat que vous, il est possible de recevoir des coups. Il émet un bref rire moqueur. Ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir la chance d'être assez intéressant pour pouvoir captiver ses élèves. Il ajoute un peu plus fort. Vous y arriverez un jour, Dilly, ne vous découragez pas.

Il entend alors la remarque du jeune Serpentard qui réplique à son tour qu'il a surpris le professeur de botanique à subtiliser dans la réserve du professeur de potion. Kaitz resort du cachot et prend un air pensif.

- Le professeur Liimatainen vous a menacé de mort dites-vous ? Oh, quel manque de professionnalisme pour un professeur. C'est décevant de la part d'une personne de qualité comme elle... ça ne peut rester ainsi. N'est-ce pas Dilly ?

Visiblement, il se moquait bien qu'elle ait piqué quelques trucs dans la réserve, mais la menace de mort était pour le moins intolérable.

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Aënahel avait garder le regard fixé sur Kaitz alors que ce dernier fouillait le cachot. En son for intérieur Aënahel était heureux il y avait longtemps qu'il n'avait jouter verbalement avec Rockstone cela lui avait manquer.

" Ce jeune homme me semble tout a fait apte, à entendre quoi que ce soit... N'est ce pas monsieur Euqidas? Je ne doute pas que Psyché puisse être charmante maintenant tout dépend du niveau d'affinité qu'on a avec elle... Oui bien entendu qui oserait vous touchez mon cher Kaitz, vous êtes si... charmant..." Aënahel eut une sorte de mimique de dégoût. " Moi au moins je ne suis pas obliger de nettoyer la bave sur les tables de ma salle de cours... Vous devriez peut-être faire commerce la bave de pure jeune fille doit bien avoir quelque propriété magiques... Cela ajouterait quelque chose a votre im-pre-ssio-nant palmarès de découverte..."

Aënahel tourna la tête vers Reil, il l'avait presque oublié. Ainsi Khalina avait volé la réserve de Kélas, bah Aënahel ne l’avait il pas fait lui aussi quelques mois auparavant. Le professeur décida de se ranger au coté de Khalina malgré son absence.

" Oh tu sais Kaitz, mademoiselle Liimatainen a sûrement ses raisons... Mais c'est vrai que cela manque de comment dis tu? Ah oui délicatesse..."

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Reil n'en revenait pas. L'arrivée de Harkaitz avait preque complêtement fait oublier sa présence à Aënahel. Il assistait à présent à une joute verbale aux enjeux inconnus, et surement futiles. La poigne du professeur se relachait au fur et à mesure de son attention pour lui. Ce dernier finit même par ne plus du tout serrer le col, laissant simplement sa main y pendre molement, toujours aggripée. Complêtement retourné, le professeur de magie noire guerroyait contre Harkaitz, son bras toujours en arrière, pendu à Reil, dans une position assez ridicule.

Quand Reil fut certain que l'attention d'Aënahel était complêtement focalisée, il enleva sa cape, prit la main du professeur, l'y accrocha pendant qu'il bavardait, et pendit la cape au mur, en l'accrochant à une asperité rocheuse. Sideré, il observa le professeur continuer à parler sans s'être rendu compte de rien. Seul Harkaitz avait observé toute la scène et se retenait pour ne pas rire. Reil estima prudent de ne pas partir. S'il se faisait attrapper, il risquait gros cette fois. Ainsi, il recula, et se planta bien en évidence devant les deux hommes. Aënahel fronca les sourcils, tourna la tête pour voir sa main pendue à la cape, et reposa des yeux de braise sur Reil.

Puisque visiblement vous êtes passé à autre chose, je peux me permettre de prendre congé.

La voix du jeune homme avait été glaciale, mais non dénuée d'ironie. Stupéfait, le professeur de magie noire resta quelques secondes sans parler. Reil n'en attendit pas plus, et tourna les talons.

Depuis leur première altercation, Kaitz avait toujours éprouvé un plaisir presque malsain à tourner Nahel en bourrique. Nahel avait eu beau l'envoyer des tas de fois à l'infirmerie pour des blessures en tout genres, Kaitz avait toujours eu la chance d'en sortir haut la main côté crédibilité et honneur. Nahel était beaucoup trop impulsif pour le côté dérisoire de Kaitz. Et le jeune Serpentard venait de prouver au professeur de DCFM que son vieil ennemi n'avait pas vraiment changé. Kaitz émet un petit rire moqueur, sans excès, juste assez agaçant pour énerver Nahel.

- Visiblement, Dilly, vous n'êtes pas trop différent des mes élèves prépubères. Je captive toujours autant votre attention. Si vous saviez à quel point c'est flatteur pour moi de voir à quel point vous m'accordez de l'importance.

Kaitz aurait bien félicité ouvertement le jeune Serpentard, mais comme il essayait de se pousser, le professeur de DCFM ne voulait pas attirer l'attention sur le jeune homme. Continuer d'agacer Nahel risquait de le lui faire oublier complétement. Mon dieu, ce qu'il aurait aimé raconter ça à Silence... comme avant...

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Aënahel se rendit compte trop tard de ce qui c'était passer au bout de sa main droite. La fureur le prit mais il la contint, il faillit à nouveau exploser lorsque Kaitz rit puis le tourna en dérision par la parole. Non cela n'allait pas recommencer comme au collège, Aënahel n'était plus le même il savait mieux se contrôler maintenant, il prit trois grandes inspirations puis lança un regard noir au jeune élève avant de reporter son attention sur Kaitz, après avoir lâcher la cape sur le sol.

" Moui disons simplement que je réfléchissais à celle que vous n'avez pu avoir Kaitz, penser à elle m'a fait perdre quelque unes de mes facultés de concentration et notre jeune ami en a apparemment profité... Je le félicite peut-être finira il mieux que vous... Franchement en être réduit à tenter séduire la directrice pour obtenir un poste dans notre belle école... Mais apparemment votre don de séduction n'a pas eu d'effet sur elle, sûrement une intervention de ses collègues féminines..."

Aënahel ne fit pas un mouvement quand le jeune élève tourna les talons, Khalina ne pouvait pas être loin elle le rattraperait facilement et réglerait ses comptes, tandis que Nahel et môsieur le bellâtre réglaient els leurs.

Kaitz a un léger froncement de sourcils lorsque Nahel évoque Mikomi. Une pointe de jalousie perce dans son regard, son visage se durcit, mais Kaitz n'est pas du genre à perdre patience, surtout pas devant Nahel. Sa voix a cependant changé de ton. Du ton joyeusement moqueur qu'il a adopté jusqu'à maintenant, il passe à un ton beaucoup plus dur et un rien de plus perfide.

- Vous êtes mal renseigné, c'est Mademoiselle Tenshi qui m'a recruté. Vous savez, Nahel, vous ne trouverez aucune femme qui puisse médire sur mon compte. Peut-être reportez-vous vos propres expériences à mon compte, mais sachez que je ne suis pas un goujat.

Il se rapproche sensiblement de Nahel. Il ne sourit plus, il est parfaitement sérieux. Le ton de sa voix est très bas, seul Nahel peut l'entendre.

- Nahel, savez-vous quelle épaule elle vient mouiller lorsque vous la chagrinez ? Savez-vous dans quels bras elle vient se blottir lorsqu'elle a besoin de réconfort ? Savez-vous à qui elle vient confier ses peurs et ses joies ? Vous avez peut-être son amour, mais la passion est un feu de paille, Nahel.

Il n'en dit pas plus. Il n'y a rien d'autre à dire. Harkaitz Rocstone dégageait une confiance en lui plutôt rare. Il ne désespérait pas qu'un jour Mikomi puisse lui donner ce que lui offrait à la directrice depuis leur scolarité. Le temps faisait bien les chose et Harkaitz avait confiance en lui.

- Bonne journée, Nahel. Et évitez de la harceler de questions, ça ne ferait que l'agacer.

Et voilà, le doute venait d'être semé. Faudrait suivre l'évolution et il ne doutait pas qu'il le saurait bien assez vite. Il n'avait pas trouvé l'épouvantard, mais peut-être que dans la tour d'astronomie... pourquoi pas demander à la charmante Psyché Arès ?

[Edit Khal' : Eh on se calme là... Vous auriez pu me laisser répondre >.<]

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Khal' pesta lorsqu'elle se fit avoir par le jeune homme : décidément, les petits Serpy étaient plus rusés qu'elle ne le pensait mais qu'à cela ne tienne, elle aurait sa revanche. Une fois le jeune homme parti, elle put relacher les muscles de son visage : s'amuser à jouer le rôle d'un professeur sévère et cruel n'était pas de tout repos, surtout quand ces sentiments ne vous venaient pas naturellement. Elle était parfois épuisée de porter le masque de la méchanceté et de la vicissitude, elle qui ne ressemblait pas tant que ça à ce qu'elle voulait faire paraitre d'elle. Cependant, dans ce monde, il était plus prudent de faire ce que les autres attendaient de vous : on s'attendait à ce qu'elle soit odieuse et bien soit. Mais si quelqu'un lui montrait qu'il était assez futé pour attendre de sa part un peu de gentillesse, elle pouvait se montrer toute disposée à enlever son masque. Ruse, ruse et ruse encore : digne Serpentard...

Elle voulut le suivre, pensant qu'elle le rattrapperait peut-etre mais qu'elle ne fut pas sa surprise en voyant le professeur de magie noire se saisir de sa proie et sermonner le jeune homme. Bien entendu, pour sauver sa peau, celui-ci n'hésita pas à la dénoncer sans autre forme de procès et elle se promit intérieurement de lui faire avaler sa langue : méchante ou pas, elle pensait sérieusement que les Serpentards devraient apprendre à respecter leur parole, aussi fourbes soient-ils. Elle soupira et se recomposa un visage dur tandis qu'elle s'apprêtait à sortir du coin d'ombre où elle était tapie mais elle regagna sa cachette de justesse en voyant arriver Harkaitz Rocstone, le professeur de DFCM. Elle ne lui avait jamais parlé mais son physique d'acteur de cinéma ne l'engageait pas vraiment à le faire : c'était le genre de personne qui ne lui inspirait pas confiance, persuadée qu'un physique trop parfait était la cachette de nombreux vices. Elle écouta la conversation enflammée entre les deux professeurs, qui apparemment tournait autour d'une histoire de filles. Pas étonnant, les hommes avaient un potentiel suffisamment limité pour s'imaginer qu'une femme ne choisissait pas seule celui à qui elle voulait donner son coeur. Déplorables et pathétiques...

Elle vit le jeune Serpentard s'en aller mais elle ne put pas lui courir après car cela l'aurait obligée à passer devant ses deux collègues qui se tançaient toujours vertement comme deux coqs en chaleur. Elle attendit patiemment que leur conversation prenne fin et que l'un des deux s'éloigne pour sortir de l'ombre qui lui avait servi de manteau providentiel. S'approchant à pas discrets (ce qui n'était pas facile vu les chaussures qu'elle portait), elle regarda Aënahel d'un air de reproche et accusa :

"Vos querelles de clocher avec Monsieur Rocstone ne m'intéressent pas mais vous auriez au moins pu faire l'effort de retenir l'élève qui m'avait échappé. Une occasion de le faire taire comme celle-ci ne se représentera sans doute jamais..."

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