...des paroles pour convaincre... [ - PV - ]

Invité

Un soir comme les autres…De la neige couleur blanc pâle tombait sans arrêt sur ce petit village qu’est Pré-au-lard. Quelle rude cette saison qu’est l’hiver ! Le froid vient se répandre sur toute la surface pour ensuite apporter des vents glacials qui viennent se pénétrer dans chaque recoin de notre corps et l’engloutir de ce froid hivernal…D’ailleurs, c’était pour cela que personne n’était là dans le village. Les rues se faisaient désertes, et chacune des boutiques étaient soit fermées, soit entièrement vides. Cependant, une boutique faisait exception…Cela était normal, c’était le bar « Aux trois balais ». Un endroit connu et apprécié de tout le monde. Il était toujours bondé ! Toutes les tables étaient toujours réservées et prises. Rares se faisaient les fois où il était désert…A bien y réfléchir, cela n’arrivait pratiquement jamais. Et si ce bar marchait si bien, c’était sûrement grâce à Mme Rosmerta ! Une femme gentille et patiente qui aimait aussi bien tous ses clients que son propre bar. Toujours très accueillante, elle discutait souvent avec toutes les personnes possibles, tout en travaillant avec acharnement et plaisir. D’ailleurs, en ce moment même elle parlait avec des personnes qui devaient être des membres du personnel de Poudlard, en tout cas, à priori. Mais quelque chose était différent ce soir-là…Mme Rosmerta regardait sans arrêt la porte d’entrée, comme si elle attendait quelqu’un de précis. Mais les clients ne remarquaient rien, bien trop occupés à boire tranquillement entre eux et à se divertir quelque peu. Mais qui pouvait-elle attendre ?

Soudain, la porte s’ouvrit. Pendant le peu de temps où elle fût entrouverte, un courant d’air froid vint envahir momentanément la salle. Quelques clients regardaient le nouveau venu avec, soit de la colère, soit de l’étonnement, soit les deux…Pourquoi de l’étonnement ? Imaginez que vous êtes en train de boire une Biéraubeurre bien chaude pour vous réchauffer, et que d’un coup, un homme d’un mystérieux incroyable fasse irruption dans la pièce. Cet homme est plutôt grand, et muni d’un nombre incalculable de cheveux et de barbes, et il est habillé de façon nordique, avec un énorme manteau. Soit, vous voyez arriver l’homme le plus étrange de votre vie…Comment réagiriez vous ? Et bien vous serez étonné je suppose…Voilà la raison de cet étonnement.
Donc, un homme de grande carrure venait de rentrer dans le bar « Au trois balais ». A ce moment là, Mme Rosmerta instanément chacune de ses activités. Elle quitta directement son comptoir pour aller à sa rencontre. Avec discrétion, elle échangea quelque paroles, pour ensuite l’accompagner à l’autre bout du bar, en direction d’une autre porte. Celle-ci menait aux conversations privées…Puis ils entrèrent à l’intérieur, pour que très peu de temps après, la gérante des Trois balais ressortit de la pièce seule. Elle retourna s’excuser auprès de ses clients avec qui elle parlait et recommença sa tache.

En attendant, l’homme resta tranquillement à l’intérieur de la salle aux discussions privées. Il était assis, sans bouger. Ses mains joignées l’une dans l’autre, les coudes posés sur la table, sa main se reposait dessus. Il regardait en face de lui, l’air patient. Il semblait lui aussi attendre quelqu’un…Puis il mit sa main dans son grand manteau pour en ressortir une petite fiole, qu’il ouvrit et but rapidement une partie de son contenu. Une seconde après, il avait repris exactement la même position que précédemment…Son regard se perdant au loin…on ne pouvait aucun sentiment à l’intérieur, comme s’il empêchait lui-même qu’on puisse déchiffrer quoi que ce soit…Et son visage se faisait vieux et ridé. Mais on pouvait lire un semblant de sagesse sur ce personnage mystérieux. Sa baguette était soigneusement rangée dans une des nombreuses poches, comme s'il voulait la cacher...
Mais qui était-il ? Que faisait-il là ? Et pourquoi Mme Rosmerta avait agis ainsi avec lui ? Qu’avait-il de si spécial pour qu’elle arrête toutes actions ? Bonne question…En tout cas, il restait que cet homme attendait quelqu'un de précis, et qu'une discussion plus qu'importante allait se passer...

La nuit était tombé depuis presque deux heures maintenant, quand Iranoe apparu à Pré Au Lard. La jeune femme venait de transplaner sur la place principale du seul village sorcier de l'Angleterre. Contrairement à certains élèves qui avaient été à Poudlard, Iranoe ne possèdait aucun souvenir lié à cet endroit. En effet, la jeune femme, lors de son arrivée, avait été privée de ce plaisir par son père. Néanmoins, elle avait suffisamment enfreint de règlement de l'Ecole pour être parvenue à sortir et de ce fait, connaissait tout de même le village sans en connaître les lieux principaux ou du moins leurs gestionnaires.

Iranoe attendit patiemment quelques instants que la fumée blanche et légère disparraisse autour d'elle, ne laissant place qu'aux flocons de neige qui s'accrochaient à sa cape noire, faisant apparaître des tâches blanches de ci de là. Quand enfin, la fumée eut disparu, la jeune femme commença enfin à bouger telle une tache noire se déplaçant sur la neige immaculée et à peine foulée des rues. Dans les pensées de la jeune femme se répercutaient les mots qu'elle avait reçu dans l'après midi, chez elle. L'hiboux avait dû attendre son retour chez elle avant de lui délivrer son message qui avait plongé la jeune femme dans une attitude dubitative.

Pourtant, elle avait prit sa décision rapidement, comme toujours. Néanmoins, rapidité ne voulait pas dire totalement imprudence. La jeune femme avait prit soin de recopier deux fois le message sur deux parchemins distincts avant d'y écrire un mot et d'envoyer le tout aux personnes que la jeune femme jugeait important d'avertir. Dans l'un d'eux, elle demandait à ce qu'il soit dit à son petit ami de ne pas broncher... Et demandait même à ce que cet ordre lui soit appliqué, quelque soit le moyen tant qu'il n'était pas mortel. Cette chose faite, la jeune femme s'était tranquillement avancé jusqu'à sa chambre pour se changer et récupérer deux trois choses qu'elle ne portait normalement pas pour aller au ministère.

Quelques minutes plus tard, lavée et changée, la jeune femme avait prit le message qu'elle avait reçu et avait disparu en direction de son rendez vous. Maintenant, elle faisait face à l'entrée des Trois Balais. Toujours aussi silencieuse, Iranoe scruta l'entrée ainsi que la fenêtre qui donnait sur la rue. La jeune femme, le visage caché par sa capuche, plissa le nez avant de se décider à pousser la porte.
Aussitôt, une bouffée d'air chaud l'entoura comme un cocon. La jeune femme ne s'attarda pas sur cette sensation. Elle se dirigea de son pas tranquille, consciente des regards qui pesaient sur elle, vers le comptoire où une femme d'un certain âge discutait joyeusement avec des clients. Arrivée à destination, Iranoe abaissa sa capuche, révélant son visage et libérant ses cheveux qui cascadèrent allègrement le long de son dos. Le visage neutre, à la limite de l'indifférence glacée, la jeune femme salua le groupe avec le même ton indifférent puis demanda à la femme.

-C'est vous, Mme Rosmerta?

La dite Rosmerta regarda l'inconnue, vaguement choquée par son ton. En effet, la tenancière était habituée à ce qu'on lui parle avec chaleur... Mais visiblement la jeune femme qui venait de lui parler et qui avait l'air suffisamment jeune pour être sa fille, n'était pas accoutumée à parler avec chaleur... Néanmoins, elle lui répondit.

-Oui, que puis je pour vous?

Un léger sourire indéchiffrable se dessina sur les lèvres d'Iranoe alors qu'elle demandait.

-Je voudrais voir "Le Sage", de la part d'Iranoe Sayuri, s'il vous plaît.

Rosmerta la regarda un instant avant de s'excuser et de faire signe à la jeune femme de la suivre...ce que fit Iranoe sans un mot. Quelques instant plus tard, Rosmerta frappait à la porte avant de l'ouvrir pour y laisser entrer Iranoe. Celle ci pénétra dans la pièce sans un mot. Elle s'immobilisa quelques pas plus loin et se tourna vers la personne présente avant de poser son regard vers celui qui l'avait donné ce rendez vous.

Invité

Le regard dénué d’expressions et indéchiffrable de l’homme se perdait dans le mur qui se trouvait en face de lui. Pas un bruit ne se faisait entendre malgré le nombre de personnes élevés juste à côté…Cela devait être du grâce à quelques simples Sorts d’Impassibilités et autres. Le temps passait, et le vieil homme ne bougeait pas. Seuls ses yeux battaient des paupières de temps en temps, pour les ré humidifier. Et lui, il restait assis, laissant passer les heures patiemment…Mais qui attendait-il ?
Quelque peu avant d’entrer dans le bar, il avait envoyé un hibou à l’adresse d’Iranoe Sayuri. L’homme ne savait pas où elle habitait, mais le hibou qu’il avait emprunté connaissait de nombreuses adresses, notamment celle de la personne qui l’intéressait. Il n’avait pas attendu son retour, sachant parfaitement qu’il trouverait sans problèmes majeurs la demeure de Mlle Sayuri. La seul chose qu’il craignait, c’était que le hibou se fasse intercepter par un quelconque Mangemort…Un mangemort ? Cela voudrait donc dire qu’il croyait à ces histoires de Mages Noirs publiées par la revue « Le Chicaneur », considérée aux yeux de nombreuses personnes comme un tissu poubelle ? Mais alors, serait-il membre de cette organisation secrète dont parle les rumeurs ? L’Ordre de je ne sais plus quoi ? Possible…En tout cas, si cela était bel et bien le cas, il était dangereux pour lui de s’exposer comme ça…Mais était-ce vraiment lui ? Enfin, je veux dire, est-il réellement le vieil homme ? Ou est-il un sorcier ayant utilisé une quelconque manière pour se métamorphoser et prendre l’apparence de quelqu’un d’autre ?…De nombreuses questions dont on a pas les réponses…Ou en tout cas, pas pour le moment…

Les heures passèrent…Puis soudain, la porte s’ouvrit. L’homme ne bougea pas, et laissa entrer la nouvelle personne sans rien dire. Il remarqua qu’elle n’avait pas refermé la porte…Sans un mot, il se leva doucement, et alla en direction de la porte. Une fois près d’elle, il la ferma avec délicatesse, pour ensuite se retourner vers la jeune femme. Il la regarda dans les yeux…Puis, petit à petit, un sourire bienveillant se dessina sur le vieil homme. Gentiment, il tendit sa main en direction de la chaise, et la tira sans un bruit. Une fois cela fait, il lui proposa d’un signe de tête bref de s’asseoir. Pour sa part, il retourna à sa place, celle qui faisait maintenant face à celle d’Iranoe. Il se rassit de la même manière que précédemment…Il ressortit sa petite fiole et en but une autre petite gorgée. Il la rangea de nouveau juste après.
Ensuite, il s’éclaircit doucement la gorge. On remarquait un ton grave et plutôt rauque. Et lorsqu’il prit enfin la parole, une voix profondément sage et calme vint prononcer ces paroles.

- Mademoiselle, veuillez m’excuser de la façon dont je vous ai prévenu. Mais malheureusement, je ne connais pas l’endroit de votre demeure, et alors, j’ai préféré vous envoyer ce hibou…A priori, vous l’avez bien reçu, dit-il avec un sourire.
- Vous voulez peut-être boire quelque chose ?, lui demanda t-il gentiment.

Il ne rajouta rien pour le moment. Il savait très bien qu’il allait être difficile d’accomplir ce qu’il devait faire…Mais il aimait prendre des risques.
Sachant qu’elle était en totale ignorance, il décida qu’il devait lui préciser deux trois petites choses avant d’entamer cette conversation. Elle, elle ne le connaissait pas du tout, et il était donc normal pour elle qu’elle soit méfiante envers lui, cet inconnu qui lui, la connaissait quelque peu. Bien sûr, il ne voulait en aucun cas lui faire du mal ou la blesser d’une quelconque façon, d’ailleurs, pourquoi le ferait-il.
Il posa ses deux mains sur la table, et fit apparaître plusieurs boissons différentes de quelques gestes de sa main droite. Le vieil homme prit le verre au contenu orangé, avec une tendance rougeâtre : c’était du whisky pur feu. Mais il ne but pas par respect, car elle, elle n’avait aucune boisson en face d’elle. Et c’est pour cela qu’il les avança en sa direction.

- Je vous laisse vous servir. Je vous rassure, aucune de ces boissons ne contient un quelconque poison. J’en profite pour dire que si je vous ai fait déplacer, ce n’est en aucun cas pour livrer un duel ou pour vous blesser. Je suis juste là pour avoir une discussion privée avec vous…rien d’autre.

Sur ce, il défit son grand manteau et le posa sur le dossier de la chaise. On pouvait maintenant voir qu’il portait un large pantalon moldu aux imprimés militaires, et un T-shirt blanc. Une tenue quelque peu bizarre pour ce genre d’homme, mais cette tenue allait bien avec ses longs cheveux, même si c’était un vieil homme d’apparence…
Avec un sourire, il lui dit :

- Je suis aussi désolé pour cet accoutrement moldu, mais je préfère cette manière de s’habiller. Par contre, si ça va ensemble, je ne sais pas, et je vous laisse juger par vous-même !

Sans un mot, la jeune femme regarda le vieil homme se lever et fermer la porte. Effectivement, elle ne l'avait pas fait. Pas qu'elle ne voulait pas mais qu'elle pensait que Rosmerta le ferait après l'avoir laissé passer. Qu'importe, c'était chose faite maintenant. Quand il la regarda dans les yeux, elle soutint son regard sans broncher tout comme elle ne lui rendit pas son sourire. Elle se contentait de garder son expression neutre mais néanmoins emprunte d'une certaine politesse. Quand il tendit la main, elle suivit son geste. Toujours sans un mot, elle se dirigea vers le porte manteau, détacha sa cape avant de la pendre. Aucun flocon de neige n'y tomba, cela faisait déjà longtemps qu'ils avaient fondu avec la chaleur...

La jeune femme était vêtue simplement d'une robe de sorcier d'un rouge plus foncé que celui de ses cheveux. Cintrée à la taille, la robe soulignait sa silhouette fine sans la mouler plus que nécessaire. Silencieuse, la jeune femme alla s'asseoir dans le siège qui lui était destiné sans pour autant oublier de remarquer que l'homme buvait quelque chose dans une fiole. La jeune femme ne fit aucun commentaire, se contentant d'attendre tout simplement que l'inconnu lui parle... ce qu'il fit quelques instants plus tard. Elle l'écouta attentivement. Quand il eut terminé, son expression changea légèrement: en effet, un sourire mi amusé mi froid se dessina sur ses lèvres alors qu'elle répondait.

-En effet, je l'ai bien reçu... Mais vous auriez voulu être sûr que je le reçois, vous l'auriez envoyé au Ministère... Puisque je présume que vous savez pertinemment que j'y travaille... Alors pourquoi vouloir l'envoyer chez moi?

Elle ne répondit pas à sa question. Elle le regarda faire apparaître quelques boissons face à lui, le laissa choisir la sienne tout en l'observant. Elle ne fut pas surprise quand il fit avancer les autres boissons vers elle. La jeune femme les regarda attentivement avant qu'il ne lui dise qu'il n'y avait pas de poison. La jeune femme plissa le nez, se retenant de lui faire remarquer que de toute manière, ce n'était pas dans son intérêt. Au bout de quelques secondes, son choix se fit sur une boisson transparente que la jeune femme fit légèrement chauffer sans prendre la peine d'expliquer à son interlocuteur qu'au Japon, le saké se buvait de préférence tiède... Elle finit par lui répondre, toujours aussi neutre.

-Vous voudriez une discution privée, vous commenceriez par me dire votre nom... Quand à votre volonté de rien ne me faire, laissez moi en douter jusqu'à ce que vous m'ayez prouvé le contraire...

Elle le regarda se défaire de son manteau avant d'hausser un sourcil.

-Ca peut aller ensemble, mais cela ne vous va pas...

Elle laissa un blanc avant d'ajouter.

-Mais je ne pense pas que vous m'ayez invitée ici pour parler de votre tenue... Que voulez vous?

Invité

[désolé du retard]

D’un regard perçant, il acquiesça légèrement de la tête en signe d’affirmation. Non, il n’était pas là pour parler d’un accoutrement moldu, loin de là. Il se fichait bien de savoir s’il était bien habillé ou non. Il était comme il était, et ce que pensent les autres est le dernier de ses soucis.
Il la laissa parler, sans l’interrompre ne serait ce qu’une fois. Elle avait eu l’amabilité de le laisser parler, alors c’était à son tour. Cependant, elle aussi lui posa elle des questions…Et surtout, il perçut des phrases qu’il attendait de sa part…Il savait qu’elle était intelligente et maligne, mais ce n’était pas des qualités suffisantes pour être capable de savoir qui était réellement ce vieil homme. Ce dernier était lui aussi doté de ces mêmes qualités…Mais, il restait quelqu’un comme tout le monde, et donc il restait possible qu’il se fasse découvrir. Cependant, il lui fallait bien plus pour que cela n’arrive…
Quelques cheveux tombaient devant ses yeux. D’un geste de sa main droite, il les remit en place, tout en regardant Iranoe. Celle ci parlait d’un ton neutre et froid. Le portrait qu’on lui avait fait d’elle était bien le sien. Bien sûr, il l’avait croisé plusieurs fois…mais il n’avait jamais eu le temps ou même la curiosité de vraiment regarder son corps et son visage. Le vieil homme trouva qu’elle était fort jolie, et que cette nature froide lui plaisait…

Puis elle finit. Il ne l’avait pas interrompu une seule fois pour que lui-même lui donne d’un coup les réponses aux questions auxquelles il devait répondre. Mais il attendit…un petit blanc s’installa dans ce début de conversation. Il prit son verre et s’amusa, si l’on peut dire ça, à le faire tourner sur lui-même…Il le porta à ses lèvres, but une légère et le reposa avec délicatesse. Il leva alors les yeux vers Iranoe. D’ailleurs, même son regard et ses yeux laissaient paraître son indifférence…Cependant, sa manière directive ne lui plut pas. Mais rien ne laissa paraître ce sentiment bien vrai soit-il…

- Pourquoi ne pas l’avoir envoyé au Ministère…pour éviter que la Censure soit appliquée, et que cette lettre soit lue. Je me voyais mal devoir affronter plusieurs personnes pour éviter d’être arrêté. Il souria légèrement à cette idée…Puis il redevint sérieux.
- Oh ! Je comprends très bien votre reaction. Moi-même je serai sur la défensive si quelqu’un qui m’est totalement inconnu m’invitait quelque part, pour discuter tranquillement. Mais je peux vous assurer qu’aucun mal ne vous sera fait. Ce n’est nullement mon but…alors le but de cette conversation ? Je pense qu’il faut l’aborder avec douceur…Mais vous voudriez savoir qui je suis ? Ne vous inquiétez pas, vous le saurez d’ici peu.

Il ne rajouta rien de plus. Rapidement, il réfléchit à la manière avec laquelle il pourrait aborder ce sujet délicat qu’il aimerait entamer. Il ne fallait pas qu’il se fasse découvrir pour le moment, et s’il se loupait et qu’elle se mettait contre lui, alors les choses se compliqueraient. Mais il avait déjà prévu des solutions au cas où ceci se passerait. Enfin, pour le moment, il fallait commencer doucement…
Il regarda sa tenue vestimentaire et souria avec sagesse et gentillesse à Mlle Sayuri.

- Pourtant j’aime bien ce style là ! Enfin bref, reste que non, je ne suis pas là pour parler « mode ».
Bon. Tout d’abord, je tiens à préciser que cette conversation restera confidentielle, et que personne ne sera au courant de ce qui sera dit. Même mon supérieur ne saura rien.

Il posa ses deux coudes sur la table, joignit ses mains et posa sa tête dessus. Un regard pénétrant faisait son apparition. Enfin il devenait vraiment sérieux…
Lorsqu’il prit la parole, celle-ci était devenue ferme, tout ne gardant cette sagesse.

- Comme vous le savez sûrement, des histoires d’un Ministère corrompu et d’un Poudlard se font entendre. Cependant, étant publiées par le Chicaneur, beaucoup de personnes n’y croient pas du tout, et les rejettent. Mais vous, que pensez-vous de tout cela ? Vous y croyez vous, à ces histoires de Mangemorts ?

Et c’est ainsi qu’il entama les choses…
Un long travail, délicat à souhait, débutait…

-La censure ne s'applique pas aux membres du Magenmagot...

*Enfin, en théorie...*

La jeune femme savait là où le vieil homme voulait en venir. Elle était au courant depuis son entrée dans le Magenmagot que la Censure y était aussi appliquée. Ainsi, elle avait dû batailler les trois quarts du temps afin de pouvoir avoir les véritables informations pour comprendre les affaires. Bien qu'elle n'appréçiait pas qu'on la censure, la jeune femme la comprennait. En effet, quoi de mieux que la censure pour bloquer la fuite des infos? Il fallait être haut placé pour avoir des informations complètes. Ainsi, la liste des suspects qui vendaient des infos étaient plus... courte.

Iranoe eut un léger sourire qui réchauffa un instant son expression neutre. Elle attrapa délicatement son verre, fit jouer un instant le liquide à l'intérieur avant d'en boire une gorgée. Elle ajouta d'une voix douce.

-Je ne suis pas sur la défenssive. Je me méfie de vous. A mon sens vous n'avez aucune raison de m'avoir invité ici avec autant de mystère. J'apprécie la manière dont laquelle vous m'avez acceuillit. Mais je n'apprécie pas votre manière de cacher votre nom, le mystère dont vous avez prit soin de vous evelopper et que vous tentez de me faire oublier sous votre gentillesse. Il en est de même pour le fait que vous semblez tout connaître autant de choses sur moi...

Elle reposa doucement son verre avant de s'enfoncer dans son fauteuil tout en restant parfaitement neutre. Elle décala quelques mèches derrière ses oreilles avant d'ajouter.

-Quant à votre identité... Je suis capable d'attendre. Mais comprennez le fait que vous connaissez pas mal de choses sur moi m'agace particulièrement et ne m'incline pas à être particulièrement...diplomate.

Elle ne sourit pas. Elle n'en avait pas envie. Elle avait été franche de lui dire qu'elle n'appréçiait pas le fait qu'il sache autant de choses sur elle sans qu'il veuille lui dire quelque chose sur lui. Rien que pour cela, elle avait envie de se lever et de partir sans le moindre mot. Un instant, une lueur indéfinissable éclaira ses yeux gris. Elle l'écouta attentivement et retint un sourire quand il lui fit part, bien involontairement, qu'il avait un... supérieur. Elle ne dit rien tout en le regardant lui parler. Quand il lui posa la question, un sourire indéchiffrable passa sur ses lèvres. Elle tapota doucement sur l'un des accoudoir de son fauteuil.

-A quoi pensez vous que je crois? Que devrais je, selon vous, pensez de tout cela?

Invité

[désolé de ce RP minable...je manque d'idées.]

Elle parla, de nouveau sans interruption. Mais une fois qu’elle eut fini, un silence s’installa. Le vieil homme ne faisait que regarder Iranoe. Il avait bu chacune de ses paroles pour bien les assimiler et trouver leur faille. Celle qui pourrait lui permettre de réussir sa mission. Mais il ne la trouvait pas. Finalement, elle était beaucoup plus maligne et intelligente qu’il ne pensait…Il ne lui restait donc plus qu’à répondre pour le moment, attendant de trouver ce qu’il fallait vraiment dire.
Il retira ses coudes de la table tout en continuant de la regarder. Il joignit ses mains et prit la parole.

- Je comprends parfaitement chacune de vos réactions Mlle Sayuri. A votre place, je serai sûrement parti depuis longtemps déjà. D’ailleurs, à moins que je me trompe, vous avez déjà pensé à cette option-là. Mais vous êtes toujours ici, en ma compagnie. Et cela me flatte.

Sur cette dernière phrase, il souleva son verre en la saluant légèrement. Et cela, accompagné d’un sourire. Cependant, elle aussi souriait…Mais il était tout autre, et il ne pouvait le déchiffrer. Il ne préféra pas le pénétrer pour ainsi resté concentré dans la conversation. Et surtout, pour ne pas la brusquer davantage.

- Ce que je pense de vos pensées ? Bonne question…Je ne vous connais pas assez pour savoir ce qui se passe dans votre esprit. Cependant, j’ai ma petite idée…

En réalité, il n’en avait pas vraiment. Mais il avait fait exprès de laisser cette phrase avec une pointe de mystère et de sûreté pour lui faire croire à une quelconque idée. Il savait qu’il allait en trouver une…Enfin, surtout, il devait en trouver une. Il n’avait pas le choix. Il analysa rapidement ce qu’il savait d’elle, réfléchissant à ses comportements connus. Il ne pouvait que se baser sur les informations qu’on lui avait donné étant donné qu’il ne l’avait jamais rencontré personnellement. Mais heureusement pour lui, les informations s’étaient révélées exactes jusqu’à maintenant.
Puis soudain, quelque chose lui vint à l’esprit. Ne préférant pas prolonger ce silence déjà bien présent, il réengagea rapidement.

- …Donc. Je pense que vous devez sûrement vous douter que quelque chose ne va pas, que quelque chose cloche. Je sais que vous êtes intelligente…Et donc, je crois que vous ne vous laissez pas berner pas les histoires publiées par La Gazette, mais que cependant, vous n’êtes pas vraiment sûre de croire les articles du Chicaneur.

Il s’arrête quelques secondes avant de dire :

- Et c’est pour cela que je suis là. Pour vous convaincre que la réalité est bien celle du Chicaneur. Malheureusement…

C’était la réponse qu’il avait trouvé pour lancer les choses. En tout cas, il pensait et espérait que c’était une bonne solution. Il n’avait pas besoin de rester plus longtemps sans lui préciser la raison de sa venue. Pour ce qui est de lui révéler sa réelle personne, il verrait ça plus tard.
Soudain, le vieillard trembla, mais juste très peu. Cette réaction plutôt bizarre avait, sans trop comprendre pourquoi, éteint la lampe à huile. D’un geste de la main, il la ralluma. Il s’excusa brièvement de cette légère interruption.
Lui savait pourquoi il avait eu cette petite convulsion…d’ailleurs, Iranoe aussi n’allait pas tarder à savoir toute la vérité…

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