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 Epouvantard

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Calliope
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MessageSujet: Epouvantard   Epouvantard EmptyDim 14 Mai 2006 - 19:26

Samedi. Le temps ne valait rien pour profiter du parc. Et puis la jeune Calliope n'en avait pas particulièrement envie. En fait, elle s'était réveillée ce matin avec la vague idée d'aller se promener dans les couloirs. Les années suivantes, occupées par son travail, puis en troisième année, par la mort de sa mère, elle n'avait pas le goût de se promener.

Cette année, c'était différent. Elle était différente. Entre vie et mort, le choix l'importait peu. Si un tueur fou se ramenait et la plantait, ça l'indifférait. Mais elle n'était pas au point de se tuer, elle n'en avait pas la force. Elle était dans son mauvais jour, un de ces jours où elle se disait que de toute façon ça ne valait pas la peine de continuer. Morte dans sa tête, traînant un corps qui était un poids. Qui l'empêchait de rejoindre sa chère mère. Elle vivait en aveugle, parce que c'était le lot des êtres vivants de vivre...

*Je suis Jane Eyre. Trahie, je m'enfuis dans la lande, et je veux y mourir. Trouverais-je Moor House, ou alors, est-ce que je chuterais dans les falaises?*

Elle errait dans les couloirs humides du château, couloirs déserts. Les autres avaient trouvés leur Moor House. Calliope avait perdu le sien l'année dernière, en novembre. C'était une journée pluvieuse et ennuyeuse, elle s'en souvenait très bien. Elle n'avait rien avalé de la journée lorsqu'un hibou était arrivé pour lui annoncer la nouvelle. Pire que si on lui avait administré le baiser du Détraqueur. Et après ça, on voulait qu'elle continue à vivre.

*Edward, si tu m'aimes, tue-moi, tu feras plaisir à ta petite fée.*

Mais il ne viendrait pas. Elle tomba sur une salle de classe vide, avec une armoire dedans. Elle entra, rien ne bougeait, comme si elle se trouvait dans un tableau déserté de ses habitants. Elle secoua la tête. Ni refuge, ni Edward à l'horizon. Elle s'apprêta à repartir, quand elle entendit du bruit dans la pièce.

Elle se retourna. L'armoire, fermée, remuait sur ses pieds. Quelqu'un était à l'intérieur, peut-être quelque chose de particulièrement dangereux, mais Calliope se sentait trop hébétée pour y prendre garde. Elle espérait même que ce soit dangereux et que ça la tue. Comme ça, elle ne souffrirait plus. Aussi, elle sortit la baguette de sa poche, et la pointa vers la serrure:

"Alohomora!"

L'armoire s'ouvrit en grand, et dans un fracas de livres tombé à terre et d'objets brisés, une chose en sortit. Une chose qui terrifia instantanément sur place la Serdaigle. Tétanisé, sa seule action était un hurlament strident et ininterrompu. Un cri à vous glacer le sang. Un cri de pure peur.

La chose était en réalité sa mère. Ou plutôt son cadavre. Enfermé dans un gros bloc de gelée fraîche. Et de voir sa mère chérie, sa mère qui avait toujours été son refuge, séparée à jamais d'elle par cette chose horrible, visqueuse, gluante, cela faisait hurler tout son être d'effroi.

Comme une enfant, elle se sauva soudainement, tremblante, jusqu'à un coin de la salle de classe vide, et elle se cala la tête entre les bras, assie, les jambes ressérées autour de son corps mince, tremblante, et secouée de sanglots nerveux qui faisaient couler des flots de larmes sur ses joues. Elle était terrifiée par la masse qui se tenait dans la classe, qu'elle ne pouvait plus bouger.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyDim 14 Mai 2006 - 19:40

Samedi. Le temps ne valait rien pour profiter du parc. Valenna jeta tout de même un regard au-dehors, mais, du haut de la Volière, elle vit bien que les Nuages s'amoncelaient par dizaines dans le Ciel, appelant l'Orage au-dessus des rares élèves qui se promenaient. La Serdaigle haussa les épaules, et cessa de caresser Malinia, sa belle chouette, blanche et noire, puis l'embrassa sur le haut de la tête, avant de lui faire un clin d'oeil, que la chouette lui rendit. Habituée aux exentricités de son animal, elle lui fit un signe de la main, puis, d'un pas lent, quitta la pièce, emplie de plumes qui voletaient en tout sens, en un désordre pourtant monotone et habituel. Elle parcourut les couloirs avec un regard las, et l'expression de son visage avait pris un profond ennui, bien que les tableaux autour d'elle developassent les grands fous rires, qui l'amusaient, du temps de son arrivée au chateau. Poudlard était un univers bien connu, et elle était fatiguée de chercher toujours de nouveaux lieux ; en tout cas, ce jour-là, elle voulait trouver quelque chose d'intéressant à faire, peut-être une rencontre.

C'est sur ces pensées qu'elle entendit un cri, qui lui glaça le sang, et qui dura longtemps, bien trop longtemps ; elle ferma les yeux, calmement, après avoir légèrement sursauté, et trouva aussitôt l'endroit d'où venait le hurlement. Sûrement de la Salle de Cours en haut, où il y avait... l'Epouvantard ! Elle prit une expression pressée, qui fit déguerpir les quelques élèves autour d'elle, et gravit les escaliers, avant d'arriver devant la Porte Vernie de la Salle, qu'elle poussa en un coup de pied.

Elle vit alors le corps d'une femme dans un morceau de glace, puis ses yeux passèrent sur l'armoire ouverte, et, enfin, sur une fille, qui pleurait, dans un coin de la Salle. Elle sursauta, et pensa à aller la consoler, mais d'abord, dit d'un ton ferme :


"Ridiculus !"

La glace devint une espèce de flaque d'eau, sur laquelle le corps glissa quelques mètres. Exaspérée, Valenna fit semblant de rire, mais ça ne marchait pas. C'est alors que la dernière personne à qui elle s'attendait lui vint à l'idée : Peeves ! Elle cria son nom, et il vint, car ils étaient amis, depuis une histoire survenue deux ans auparavant. Il éclata de rire en voyant la scène et l'Epouvantard fila se réfugier dans l'Armoire, au grand soulagement de Valenna. La jolie brune remercia le fantôme étonné puis s'agenouilla auprès de la Quatrième Année.

"Ca va aller? Ce n'était qu'un Epouvantard... Ca provoque des émotions brutales quand on ne sait pas comment les combattre... C'est "fait exprès". En principe, personne n'est sensé ouvrir l'armoire, mais Peeves a du enlever le papier qui expliquait cela..."
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyDim 14 Mai 2006 - 19:59

Quelqu'un était rentré dans la pièce où se trouvait Callipope et l'Epouvantard. Celle-ci osa lever légèrement la tête mais elle croisa ausitôt le regard de sa mère, la bouche béante, enfermée dans le bloc de gelée, et elle eut un nouveau frisson. La personne qui étair rentrée semblait être de sexe féminin, peut-être un professeur, car elle n'était nullement effrayée par le cadavre devant la gelée. Elle tenta un Ridikkulus, puis à la surprise de Calliope, elle appela l'esprit frappeur de Poudlard, Peeves en personne.

Un rire se fit entendre, puis un claquement. L'amoire s'était refermée sur l'Epouvantard. Alors Calliope osa de nouveau ouvrir ses yeux noirs, et elle tomba sur le visage de la jeune femme de Septième Année. Elle la connaissait de vue, seulement. Elle s'était agenouillée devant elle. Un peu honteuse, Calliope baissa les yeux comme une petite fille qui se fait gronder par sa mère.

Elle ne sut que répondre après son discours sur l'Epouvantard. Elle s'était comportée comme une fillette : on ne se laisse pas effrayer par un Epouvantard, on apprenait le remède en première année, au pire en deuxième! et les familles de sang purs devaient sûrement le connaîre avant les autres. Et voilà que Calliope était incapable de s'en débarasser. Elle avait honte, honte de sa conduite.

Mais elle essaya tout de même de garder son calme, ce que sa mère lui avait appris. Etait-elle du genre à hurler sa peur sur tous les toits? A laisser éclater ses sentiments? C'aurait voulu dire qu'elle était mal élevée. Et elle n'était pas mal élevée, elle se devait de bien montrer qu'elle avait été bien éduquée. C'est ce sa mère aurait voulu.

Alors, elle se redressa lentement tremblant encore suite à la vision de sa mère emprisonnée dans de la gelée, et elle s'appuya contre le mur. Sa respiration, tout comme son rythme cardiaque, était encore irrégulier, mais elle réussit à dire, presque dans un souffle:

"Merci. Excusez-moi de vous avoir dérangé pour si peu."

Oh, elle avait honte, tellement honte. Honte de n'avoir pas été irréprochable, honte d'avoir dérangé cete personne, et peut-être que d'autres encore allaient accourir voir, et ils comprendrait qu'elle était faible, qu'elle n'était pas infaillible. Et l'on saurait que la fille de Lin McPherson, brillante employée du Ministère, ne savait pas réaliser ce qu'un première année faisait en un tour de main.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyDim 14 Mai 2006 - 21:34

Valenna scrutait avec appréhension le visage de la Quatrième Année, ne sachant pas si elle allait être gênée, ou énervée, par l'aide qu'avait essayé de lui fournir la Serdaigle. Elle eut un très léger frisson, quand un souvenir lui revint en mémoire, puis elle se tourna de nouveau vers la jolie inconnue, qui, enfin, la remercia, avant de s'excuser. Valenna secoua alors doucement la tête, très légèrement, et esquissa un beau sourire, amical, doux, sur ses lèvres d'un rouge sang. Son visage, qui était devenu blême en voyant la scène, s'était quelque peu éclairé face aux paroles de la jeune fille, et, quelques secondes après, elle répondit :

"Tu n'as pas à t'excuser ; un Epouvantard peut montrer des horreurs, et faire naître des souffrances chez tout être qui sait ressentir quelque chose. Je me rappelle, la première fois que j'en ai vue un, j'étais aussi en quatrième année, mais je venais d'arriver au chateau..."

Valenna, sans réfléchir, avait décidé de se confier à la jeune Quatrième Année, soit pour que les souvenirs les rapprochent, soit pour lui changer les idées. En tous les cas, sa voix suave était partie pour conter le récit de sa toute première rencontre avec un Epouvantard...

"... Je ne connaissais personne, et j'étais distante avec tout le monde ! J'étais une vraie sauvage solitaire, ce qui ne facilitait pas la communication avec d'autres. Abandonner mes grands-parents, qui sont comme mes parents adoptifs, avaient été d'un difficile !"

Elle eut un bref frisson, qui disparut, lorsqu'un petit souvenir nostalgique naquit sur son visage, à la pensée de ce souvenir, qui, maintenant, lui paraissait nouveau, lointain.

"... J'étais venue dans cette Salle, aussi, car cela fait de longues années que l'Epouvantard est dans cette armoire. Et quand il était sorti, j'étais seule, pleurant mon départ du manoir : pourquoi devais-je rester au chateau, sans personne? L'Epouvantard prit la silhouette du cadavre de ma grand-mère. Mes sanglots ont redoublé, et je ne savais pas comment le faire disparaître. Ce jour-là, une inconnue est rentrée dans la Salle, un Ange, qui est devenue ma meilleure amie, et la seconde partie de mon âme."

Pendant qu'elle contait cela, ses mains s'agitaient en tous sens, son visage s'éclairait au fur et à mesure des mots, ses lèvres remuaient lentement, mais avec sûreté, et le ton de sa voix augmentait et diminuait. Elle était touchée par ses propres souvenirs, qui la ramenaient dans ses tout débuts au collège. Elle leva les yeux vers l'inconnue, et, avec un mince sourire, un brin cynique, sur ses lèvres, déclara :

"Au fait, je m'appelle Valenna !"
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyDim 14 Mai 2006 - 22:30

Calliope se mordit nerveusement la lèvre. Sa sauveuse commençait à raconter ses souvenirs. Pourquoi donc? Elle manifesta cependant un intérêt poli piur ce que lui disait la jeune femme devant elle. Ces choses lui tenaient peut-être à coeur peut-être faisait-elle partie de ces personnes qui n'arrivent pas à garder en eux les moments heureux ou malheureux de leur vie, ils ont besoin de faire partager leurs émotions. Dotée d'une grande discrétion, Calliope comprznait assez mal cette attitude, mais elle l'écouta tout de même.

Apparament, cette histoire tenait énormément à coeur à la jeune femme qui l'avait sauvé de son cauchemar. Son histoire était plutôt intriguante: elle ne connaissait pas de personnes qui avaient passé plusieurs années avant d'aller dans une école de sorcellerie. Elle s'imaginait qu'on les emmenait de gré ou de force.

Puis la jeune femme avait continué, jusqu'à devenir extatique en racontant qu'elle avait rencontré "la seconde partie de son âme". Qui était-ce donc? Calliope se gifla mentalement: la curiosité était un vilain défaut, et "l'Ange" était peut-être morte, aujourd'hui. Inutile de ressasser de vieux souvenirs. Calliope avait déjà eu son lot de tristesse.

Puis la jeune femme avait quitté son espèce de transe, pour reprendre un air plus ou moins normal, avec une légère pointe de cynisme. La ,eune Calliope ne put s'empêcher de sourire en coin, et elle lui tendit sa main frêle:

"Je m'appelle Calliope..."

Un peu intimidée devant l'aisance de la jeune femme, elle leva les yeux au plafond, et répondit d'un ton léger:

"Je cherchais Monsieur Rochester. Mais finalement, c'est Hélène Burns qui a sauvé Jane Eyre...

Elle s'étonna alors de la ressemblance entre la scène qu'elle venait de vivre et la roman. Elle se promit de faire des recherches sur les soeurs Brontë. Elle avait appris que les Shakespeare étaient en réalité membres d'une vieille famille de sorciers, alors pourquoi pas Charlotte en Sybille...
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 15 Mai 2006 - 20:19

Valenna vit que la Jeune Inconnue avait pris un air amusé mais poli au fil de ses souvenirs, et se sentit, l'espace de quelques secondes, mal à l'aise, comme si elle s'était trop découvert, et surtout à quelqu'un qui n'en avait pas grand chose à faire. Elle hésita à sourire et partir, mais, quelques instants plus tard, la Jeune Fille lui tendait une main frêle, tout en se présentant, et Valenna se dit qu'il valait mieux donner une deuxième chance à cette amitié. Quand Calliope lui indiqua son prénom, Valenna ne fit qu'hocher une fois de la tête, avec sincérité, et ne murmura pas cet instatiable "Enchantée", qu'elle n'avait que trop de fois dit sans véritable plaisir. Ce jour-là, elle était réellement contente de rencontrer Calliope, et elle ne voulait pas dire quelque chose d'aussi banal, alors, elle se tut. En effet, son grand-père lui disait souvent : "La Parole est d'Argent, le Silence est d'Or".

Alors qu'elle était plongée dans le souvenir de la première fois où son grand-père lui avait cité ce proverbe - avant qu'il l'emmène au Tribunal où il travaillait dans le Magenmagot -, Calliope avait continué à parler, avec une phrase très singulière. Valenna eut un très bref sursaut, avant de dévisager en silence la Jeune Fille devant elle ; elle ne sut que dire, troublée par ses mots, perturbée par cette intelligence qui se lisait dans ces beaux yeux. Elle était plongée dans le regard de Calliope et ne réussissait à cerner son caractère, malgré tout ce qui se lisait dans ses yeux, et détourna enfin le regard, laissant les émotions de la fille tranquilles. Elle releva enfin la tête, et répondit tout simplement :


"Heureuse d'avoir pu aider quelqu'un d'aussi admirable que Jane Eyre..."

Un très léger sourire, mi-amusé, mi-ironique, se lut sur ses lèvres, et, en une émotion d'auto-dérision, elle eut envie de continuer sur sa lancée, mais se rappela le proverbe de son grand-père, et se tut, le visage toujours pétillant d'intelligence. Elle tenait toujours sa baguette à la main droite, et ses genoux, repliés - puisqu'elle était agenouillée devant Calliope - crièrent le besoin de se relâcher. Valenna se leva alors, doucement, pour ne pas brusquer ses muscles, et s'étira, avant de baisser le regard et de demander d'une voix douce :

"Tu veux de l'aide? Pour te lever, j'entends..."

Elle lui tendit sa main, au cas-où, et lui lança un sourire amical.
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 15 Mai 2006 - 22:25

Callioope eut un léger sourire triste. Jane Eyre, à la base, n'était pas particulièrement admirable. On pouvait même la considérer, d'un certain point de vue, comme une gamine sauvage. C'était un peu ce qu'elle était. Comme la jeune fille du roman, elle s'était enfermée dans sa solitude. Mais cette année, Poudlard deviendrait-il Lowood? La vie y serait certainement plus dure qu'autrefois, avec la mystérieuse fuite du directeur et des professeurs.

Mais même si Lowwod avait été une institution très dure, même si à sa tête il y avait un homme prétentieux, orgueilleux et méprisable, y aurait-il quelque part une Hélène Burns? Ou une Mademoiselle Temple? La romantique histoire de son enfance pourrait-elle se réaliser, un jour? Elle baissa les yeux, et se rappela une des phrases de sa mère. C'était un jour qu'elle s'était plainte que tout avait été découvert et que le monde n'était pas intéressant. Que lui avait-elle dit, à ce moment là?

°Les seules limites à l'aventure sont celles de l'imagination, à toi d'en avoir.°

Calliope, se rendant soudainement compte que la jeune femme devant elle lui tendait sa main fine pour l'aider à relever, posa son regard sombre sur celle de la jeune femme. Si elle y croyait fort, si elle s'en donnait les moyens, peut-être trouverait-elle son Hélène Burns de toute façon. Qu'avait-elle à y perdre? Qui pourrait la blâmer de ne serait-ce qu'essayer de retrouver le goût des contacts humains? Tout en gardant une certaine distance. Pour ne pas trop souffrir si elle tomberait.

Elle attrapa la main de Valenna, et s'appuyant là-dessus, elle souleva son long corps des pierres froides du sol de la salle de classe, jusqu'à retrouver son équilibre. De là, elle fourra ses mains dans ses poches, à ce moment un peu intimidée par la septième année, aussi, elle baissa les yeux. Mais elle allait paraître impolie ainsi. Malgré tout, l'aura de sagesse qui semblait émaner de la Serdaigle l'intimidait. Le refus d'affronter son regard n'était pas de l'impolitesse, mais de la gêne et de l'intimidation. Malgré tout, elle s'efforça de garder sion calme et releva la tête, planta son regard dans le sien.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 15 Mai 2006 - 22:54

Valenna sentit que son interlocutrice s'enfonçait dans certains souvenirs, mais elle laissa sa main tendue, sans se poser plus de questions, la regardant avec un sourire aimable, jusqu'à ce que Calliope s'aperçoive de son geste. La Jeune Fille prit alors sa main, et se releva du sol glacial, pour se poser en face d'elle, et planter son regard dans le sien ; Valenna resta en silence et soutint ce regard. Les yeux pétillant d'intelligence de Calliope la déstabilisèrent d'abord, puis elle s'y habitua, mais, enfin, elle détourna le regard et parut réfléchir lentement, et en silence, à ce qu'elle allait alors dire. Certes, la parole était d'argent, et le silence d'or, mais cela n'empêchait qu'un long silence aurait peut-être instauré de la gêne dans leur rencontre toute jeune. Elle tourna de nouveau les yeux vers Calliope, et, en conséquence, déclara d'une voix douce :

"Je suis contente si j'ai pu t'aider à quoi que ce soit, et j'espère que ma compagnie ne t'a pas été trop pesante, car cela m'attristerait..."

Elle hocha simplement de la tête, comme si ses gestes confirmaient inconsciemment ses paroles ; et ses yeux exprimaient une certaine tristesse, car elle ne savait pas comment agir, et se perdait dans certaines pensées. Par exemple, à la mention de Jane Eyre, sa grand-mère lui était revenue à l'esprit, et elle dut violemment se secouer - à l'intérieur - pour chasser la morosité qui risquait de gagner du terrain. Elle gardait ce même sourire sur ses lèvres, mais, comme il perdait en sincérité, elle reprit un visage honnête : impassible et en même temps si empli de sentiments.

Sa cicatrice sur l'épaule droite lui brûla, et elle frissonna alors, mettant sa main sur son épaule. Elle ne sut ce qui lui arrivait, mais c'était douloureux et cela risquait d'éveiller plus de tristesse encore. Elle se força à penser à autre chose, mais conserva sa main sur son épaule ; et, enfin, regarda Calliope, se demandant si elle allait répondre à ses paroles précédentes.


*C'est une Fille unique, sauvage, solitaire, mais si intelligente, et je suis sûre que son caractère et son expérience sont si riches à découvrir... J'aimerais qu'un jour nous devenions amies mais je doute qu'il suffise de le vouloir pour que cela s'accomplisse...*

Elle ne dit rien de tout cela, évidemment, et continua simplement de scruter le visager de Calliope.
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 15 Mai 2006 - 23:24

Sous le poids de cette phrase, la jeune sorcière se sentit alors un peu gpenée. Cette jeune femme était étrange, très étrange, différente de celles qu'elle avait croisé pendant toutes ses années. Les années précédentes, elle croyait avoir parlé à bon nombre de personnes, mais peut-être était-elle tellement discrète qu'elle ne l'avait pas remarqué, et aujourd'hui voilà que le destin réunissait ces deux filles. C'était étrange, embrassant, en même temps grisant. Peut-être qu'avec elle, enfin, peut-être qu'l y avait l'infime espoir qu'elle puisse comprendre ce qu'elle ressentait. La tristesse énorme qu'elle avait au fond de son coeur, et qu'elle cachait à tout le monde par pudeur et par fierté, et son inquiétude profonde en ce qui concernait son avenir.

Si Calliope avait éé particulièrement émotive, elle se serait jetée dans ses bras, aurait pleuré tout son soûl, aurait hurlé sa peine à la jeune femme devant elle. Mais à sa question, Calliope répondit juste:

"Non, je te remercie au contraire pour m'avoir aidé à neurtraliser l'Epouvantard."

Mais la question n'était pas là. La situation était plus tendue, d'un coup, elle sentait quil se passait quelque chose, quelque chose qui serait bonne ou mauvaise, mais quelque chose en elle lui hurlait de s'enfuir en courant. Une partie de son esprit disait qu'il fallait attendre, une autre non. Elle allait esquisser un pas vers la porte, lorsque Valenna poussa un léger cri de douleur.

Alors la fuite dans les couloirs pour éviter une voie du destin s'effaça alors au profit du sentiment d'urgence, d'une dette qu'elle devait payer, d'une reconnaissance qu'elle devait montrer envers sa sauveuse. Elle la regarda d'un air inquiet, et se mordit la lèvre en la voyant poser une main sur l'épaule, la jeune femme avait perdu son sourire, et même si elle s'efforçait de rester calme, son cri de douleur n'était pas joué.

"Valenna, ça ne va pas? Tu as été blessée quelque part?

Elle se mordit un peu plus fort la lèvre, regrettant ses paroles, après tout, ça ne la regardait pas. Elle avait ses secrets, pourquoi boliger Valenna à révéler les siens?
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyMar 16 Mai 2006 - 22:52

Valenna leva les yeux avec gratitude vers Calliope, car sa remarque avait été des plus généreuses - amicalement parlant - et la Serdaigle s'en sentait grandement rassurée ; elle avait craint une réponse cynique et glaciale. Elle lui fit un sourire des plus amical, puis poussa un très léger soupir, de soulagement, ou bien de contentement, comme si un poids s'était enlevé de sa poitrine, et qu'elle se remplissait à la place d'une joie grisante : les rencontres la ravissaient toujours ! Son visage s'éclaira légèrement, et elle sentit un beau sourire s'étirer sur ses lèvres, mais ce fut avant de voir que Calliope avait comme l'intention de partir ; quelques secondes après, la douleur la reprenait. La main qu'elle mit sur son épaule la calma doucement, mais sûrement, mais l'air inquiet de Calliope fit renaître un mince sourire qui éclaira son visage. Elle répondit alors :

"Ne t'inquiète pas, c'est une vieille blessure, et, en principe, ça devrait passer, mais on ne peut l'arrêter, ni avec un sort, ni avec un médicament moldu, ni avec un séjour chez l'infirmière. Rien n'y fera, je crois..."

Elle eut une très légère grimace, puis ferma les yeux : la douleur, c'était réservé aux gens vulnérables. Ce mot résonna durement dans sa tête, comme le coup d'un marteau sur son coeur affaibli, et elle rouvrit d'un coup les paupières. Redressant la tête, elle retira la main de son épaule, agissant comme si elle n'avait plus mal, alors que la cicatrice lui brûlait le membre. Elle se mordit la lèvre inférieure, et une goutte de sang perla, puis commença à couler sur son menton ; elle la balaya, puis baissa les yeux. Enfin, elle dit :

"Je suis désolée... Ca m'arrive peu souvent mais il faut croire que mon père sait toujours comment gacher mes bons instants..."
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyMar 16 Mai 2006 - 23:17

Calliope se sentit de nouveau très partagée: Valenna souffrait. Et en même temps, elle le cachait, pour garder son honneur. Sa personnalité marquée par la culture chinoise de sa mère lui disait qu'elle devait faire comme si de rien n'était, et respecter le silence de la jeune femme sur ce sujet. Et en même temps, son père si avenant envers elle semblait lui hurler dans sa tête de l'aider, qu'elle lui devait bien ça.

Finalement, ce fut l'honneur qui prit le dessus sur l'esprit de Calliope, alors que ses lèvres roses esquissaient une nouvelle question sur ce qui arrivait; De nouveau un mouvement non achevé. Une voie de son destin qui s'effaçait, au profit d'une autre. Ce genre de renoncement était pratiqué par la plupart des humains dans l'indifférence générale, mais depuis la mort de sa mère, la Serdaigle avait appris que chaque refus ou acceptation d'une chose était la mort et la naissance d'une nouvelle voie vers le destin.

Calliope hocha doucement la tête à sa réponse, sans plus rien dire. Elle ne trouvait pas de mots pour expliquer une notion aussi profonde et puissante que l'honneur. On le vivait, simplement, c'était comme le temps ou l'amour : c'était trop abstrait pour qu'on puisse le dépeindre. Aussi elle n'insista pas, ce n'était pas un refus de l'aider, elle ne voulait pas la faire souffrir : s'acharner pour lui demander ce qui n'allait vraiment pas la ferait souffrir plus violemment encore que cette blessure.

Elle conserva son visage impassible tout du long, attendant patiemment que la blessure se calme. Valenna avait sans doute sa fierté, et ce n'est pas en essayant de détourner la conversation mine de rien que cela la soulagerait vraiment. Enfin, c'était le point de vue de Calliope. Après tout, Jane Eyre s'était bien contentée de ce qu'elle voyait lorsqu'Hélène avait été punie.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 14:59

**Vraiment désolée pour le retard et un grand merci pour ta patience !**

Valenna, tandis qu'elle laissait sa main posée sur son épaule droite, qui brûlait toujours, la blessure s'éveillant, puis s'endormant, de plus en plus vivement, regardait Calliope, qui semblait réfléchir à ce qu'elle devait faire, et la Serdaigle crut deviner quelques-unes de ses pensées, mais n'osa pas aller au-devant : c'était le choix de Calliope qui lui montrerait qui elle était. Voyant que la Jeune Fille s'était posée, et la regardait en silence, comme si de rien était, Valenna ne put s'empêcher de ressentir une nouvelle vague de gratitude : tenter de la soutenir pendant sa douleur n'aurait fait qu'accentuer celle-ci, au lieu de l'apaiser. Elle poussa un infime soupir, tout en serrant fortement les deux, les paupières entrouvertes ; puis, soudain, après une explosion lancinante de douleur, qui la fit brièvement gémir, tout s'arrêta. Elle eut très légèrement le vertige, bascula sur la droite, se rattrapant à l'aide du mur, puis prit une grande bouffée d'air, se calmant peu à peu, alors que les battements de son coeur, encore précipités, tentaient de s'apaiser. Enfin, elle releva les yeux vers Calliope, et esquissa un infime sourire, montrant que la douleur était passée, et qu'il ne restait qu'une sensation nauséeuse de vertige qui la poursuivait légèrement. Cependant, elle allait mieux, et c'était le principal.

"Merci, dit-elle simplement, car il n'y avait pas besoin de plus de mots pour exprimer la gratitude qu'elle ressentait : elle était sûr que Calliope comprendrait d'elle-même."

Elle s'en voulut un instant de s'être laissée aller mais se douta que Calliope comprendrait sûrement, sans dire un mot ni poser une question, que cette douleur était ancienne, et lui rappelait d'affreux souvenirs. Mais Valenna ne se laissa pas emporter par la Vague du Passé ; elle rouvrit des yeux déterminés, et un visage grave, puis observa un peu autour d'elle.

"Tu ne voudrais pas que l'on sorte un peu? demanda-t-elle d'une voix légère. Se promener, dans le chateau, ou à l'extérieur, parce qu'ici il y a comme un air de..."

Un frisson lui parcourut l'échine, brièvement, mais avec précision, netteté, et, une nouvelle fois, le vertige la prit. Elle s'appuya contre le mur avec un air nonchalant, et tenta de faire renaître un sourire sur son visage pâle.

"... souffrance, acheva-t-elle en déglutissant silencieusement."
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 15:28

[HJ: ce n'est pas grave!]

Ce fut tout de même difficile pour la jeune Serdaigle de regarder Valenna souffrir ainsi, mais elle sentait intimement qu'elle ne devait rien dire, rien faire. Mais elle ne ferma pas les yeux. Pas même lorsque Valenna poussa son petit cri de douleur. Les expressions n'étaient, pour les personnes fières, que la partie émergée de l'iceberg: Valenna était de cette espèce, et si sa douleur secrète était capable de lui faire arracher un cri, elle devait la faire souffrir terriblement.

Puis, la douleur qui étreignait la Serdaigle sembla disparaître, la laissant dans un état peu envieux: Valenna semblait avoir perdu ses repères, et Calliope crut qu'elle allait tomber d'un moment à l'autre sur le sol froid: quel contraste alors avec la sauveuse des minutes précédentes, sûre d'elle! Les destins et les situations se renversaient à la vitesse de l'éclair. La vie était donc bien imprévisible: peut-être que dans les prochains jours, ce serait à Calliope de jouer la sauveuse; pourtant elle n'avait pas vraiment une âme de Gryffondor!

L'hésitation de Calliope se soulagea quelque peu, lorsque Valenna la remercia pour son silence, pour son inaction, qui, pour elle, avait eu plus d'effet qu'une action. Briser sa fierté l'aurait sans doute fait souffrir: les gens fiers n'apprécient pas qu'on les blesse en éprouvant de la pitié pour eux. Calliope, à sa place, aurait sans doute fait de même : sa mère était de la même espèce que Valenna, et son souhait aurait été que Calliope marche sur ses pas: la Serdaigle se promit qu'elle essaierait de changer, après cette scène entre les deux filles, où elles avaient échangés les rôles.

"C'est plutôt toi que je devrais remercier. Tu m'as rappelé une chose que ma peine avait failli me faire oublier."

Un mince sourire se dessina sur son visage blanc, éclairant comme une lampe ses yeux d'onyx qui se teintèrent de reflets clairs. Elle regarda fixement la jeune femme qui avait souffert, et qui dans sa douleur lui avait réappris quelque chose. De ce côté-là, Valenna ressemblait étrangement à sa mère perdue, par le calme et le sang-froid extraordinaire dont elle avait fait preuve pendant cette crise...

"Oui, nous devrions partir d'ici. Notre temps ici est terminé : j'ai l'intime sentiment que nous devons faire... quelque chose... Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais cet endroit nous bloquera plus qu'autre chose.

Son regard balaya la pièce : l'atmosphère était lourde, chargée de choses douloureuses, qui appuyaient irréversiblement sur les épaules des jeunes Serdaigle: la même atmosphère que l'on peut retrouver dans une pièce où quelqu'un est mort.

"Allons-nous en..."

Elle serra les poings, et d'un pas déterminé, elle se dirigea vers la porte de sortie de la salle de l'Epouvantard.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 15:40

Valenna sentit en silence que ce n'avait pas été facile pour Calliope de la laisser souffrir, ainsi, sans l'aider, venir à son secours, comme la Serdaigle-même était venue au sien ; mais la Jolie Brune ne fit qu'un signe de tête pour lui prouver qu'elle avait bien fait, vraiment. La remarque de Calliope la surprit, et elle ouvrit très légèrement la bouche, prise de stupeur, avant de la refermer : pas de questions, ni de commentaires, il fallait laisser ce doux mystère plein de respect s'instaurer entre elles. Etre capable d'accepter que l'autre a des secrets, c'est déjà faire un grand pas en avant, Valenna le savait mieux que beaucoup d'autres, mais encore moins que certains - car on n'est jamais au-dessus de tout. Elle voulut répondre tout de même, n'importe quoi, un mot, un signe, mais rien ne sortit, car rien n'aurait été assez beau pour pouvoir être dit, murmuré, ou crié. Rien.

Valenna écouta pourtant la réponse de Calliope, par rapport à la Salle elle-même, avec un soulagement profond, et elle lui lança un sourire empli de reconnaissance. S'appuyant, sans aide, contre les murs froids, elle jeta un dernier regard à l'endroit où elle avait trouvé Calliope, puis vers l'Armoire, qui s'était immobilisée pendant la Crise, et enfin vers la Porte, où Calliope l'attendait. Valenna avança au départ difficilement, mais retrouva rapidement ses mouvements habiles, et, bientôt, marcha sans s'appuyer. Elle fut soulagée de voir que sa Crise était bel et bien partie, et enleva sa main de son épaule avec un léger soupir : tout rentrait finalement dans l'ordre.

"Que veux-tu faire, maintenant, Calliope? demanda-t-elle d'une voix douce. Le Destin de ces quelques instants que nous pouvons encore passer ensemble est entre tes mains, car de la réflexion me couterait trop d'énergie pour le moment. Je place un choix judicieux en toi."

Sa voix était claire, et son ton posé, bien que son esprit brulât d'enthousiasme à l'idée de rester avec la Sauvée Sauveuse. Ses yeux scintillaient d'amitié, de gratitude, mais aussi de fierté. Au loin, tout de même, dans ce bleu azur, on discernait un fond de tristesse.

*Car la Vie n'est pas toujours Evidente, et que la Tristesse existe dans chacun des Parcours. Pas seulement dans le Mien, pensa-t-elle.*

Rassénérée, elle se sentit prête à vaincre l'impossible, à toucher les étoiles, et les Astres dans les Cieux, à chanter, crier. Tout sauf revoir son père.
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 16:09

Calliope ressentit de la joie, non pas une joie soudaine, sauvage presque, une joie que l'on exprime à grands cris, mais une joie profonde, une joie mêlée à de la satisfaction, qui prenait source dans sa poitrine, et telle une rivière, glissait dans tout son corps et finalement caressait sa gorge, ses lèvres, et les forçaient presque à s'étirer en un sourire, un sourire vrai, pas un sourire gêné ou un rictus, un vrai sourire, comme il en existe peu dans la vie de certaines personnes. Elle se sentait légère, légère... si cela n'était pas un moment de bonheur véritable, un moment où l'on ne pouvait être mieux, une véritable extase de l'esprit, alors ça y ressemblait drôlement. Elle était heureuse, tout bêtement, et cette émotion ne semblait pouvoir être communiquée que par le sourire qui glissait sur les lèvres de l'adolescente. Le silence est d'or.

Mais comme le bonheur est bref, la rivière repartit d'où elle était venue, dans un endroit secret, caché, où même les personnes qui savaient que la cachette était en eux ne pouvaient le trouver. Elle ne se libérait qu'à de rares moments, dans la solitude, dans le contact humain, dans le travail, dans la contemplation d'un paysage magnifique. Il n'y avait pas de recette miracle: elle changeait tout le temps, et c'est sa rareté qui faisait sa beauté. Il laissait pourtant un sourire sur les lèvres de Calliope, et il semblait avoir un peu lavé l'atmosphère, mais pas pour longtemps, sans doute la lourdeur des lieux aurait raison des restes fragiles du bien-être. Puis Valenna parla, exprima ses désirs de fuite, et sa volonté de laisser Calliope faire un choix. Celle-ci répondit d'une voix assurée, une voix devenue rare:

"Sortons dehors, prendre l'air et chasser nos idées noires... Dame Nature est la plus apte à nous aider... Qu'en penses-tu?"

Heureuse de la conclusion de cette aventure, l'idée d'aller voir le lac l'avait effleurée...
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 18:51

Valenna attendait une quelconque réaction chez Calliope, une réponse, un mot, mais elle ne se serait jamais attendue à ce sourire, et à cette aura de bonheur qui se libéra de l'adolescente ; et la Serdaigle s'en sentit enveloppée, comme si la joie était soudain contagieuse, et qu'elle contaminait ses pores d'une douce torpeur si légère à recevoir. Elle la scrutait, mais plus de la même manière, car maintenant, les battements de son coeur chantaient chacun une mélodie d'Espérance, et de Joie, et son sourire le montrait, s'étirant légèrement à chaque seconde qui passait ; cependant, il ne devint pas ces sourires que l'on fait parfois, en riant. Il resta ainsi, imperceptible, beau, et mystérieux, comme tout l'être de Valenna, qui était cette atmopshère mystérieuse, ce silence qui voulait tout dire, ces mots qui étaient bien choisis avant d'être prononcés. Elle releva les yeux vers Calliope et écouta sa phrase avec contentement, et sa joie redoubla car elle comprit que l'adolescente souhaitait aussi rester avec elle.

"Ainsi soit-il, dit-elle alors avec clarté. Allons voir Dame Nature, la belle, car à son écoute, on apprend la Joie Pure."

Elle hocha de la tête, et entraîna Calliope à ses côtés, alors qu'elle entamait la marche pour sortir de l'immense Chateau. Elles étaient dans les Etages, et prirent un certain temps pour descendre les escaliers nombreux, qui viraient toujours, sans laisser le choix d'une destination précise. Enfin, elles parvinrent dans le Hall, où s'échappait un rai de lumière, qui venait de l'Extérieur, comme la Promesse du Beau Temps, et d'un Instant Inoubliable. Valenna regarda alors Calliope en silence, avec ce même sourire, et plongea à l'Extérieur.

**HJ : Autant continuer dans ce Topic, même si on sort du Chateau, c'est plus pratique.**
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyJeu 25 Mai 2006 - 19:36

Peut-être que finalement, Valenna était la personne tant recherchée par Calliope. Aurait-elle trouvée "son" Hélène Burns? Une amie avec qui elle partagerait sa vie ici? Peut-être. Mais malgré ce doux moment de bonheur qu'elle avait écu en sa présence, communiqué simplement par de vrais sourires, Calliope avait appris à garder la tête froide. Elle ne refusait pas le bonheur, non, c'est juste qu'elle savait qu'il était rare, et qu'on ne tombait pas dessus par hasard. Elle voulait juste être sûre, sentir que c'était bien la personne. Si Valenna n'était peut-être pas Hélène, elle aura au moins le mérite d'y ressembler.

Mais l'instant n'était pas à savoir si elle était tombée sur la bonne personne pour une fois, mais d'aller à la rencontre de la Déesse Nature, plus grande sorcière de tous les temps, magnifique enfant de Gaia, belle mais secrète, car si peu de gens savent l'honorer à sa juste valeur.

Les deux jeunes disciples de Rowena se dirgeaient au hasard dans le Parc du château, entourées par une espèce de perfection végétale, où le calme régnait. Pendant leur rencontre, les nuages aux nuances grises s'étaient éclipsés et avaient laissé une place à l'astre roi, véritable père de la planète bleue. Calliope inspira à fond, les yeux fermés. Elle se sentait revivre, entourée de la Déesse et d'une fille qu'elle appréciait pourtant, mais dont son incroyable solitude la rendait encore séparée d'elle.

"Le temps nous est clément..."

Ses yeux noirs se perdirent dans la contemplation de chaque détail de l'élégant parc plusieurs fois séculaires du château. Elle se tourna vers sa Sauveuse, et resta songeuse. Elle hésitait encore à se défaire de sa carapace solide.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyVen 26 Mai 2006 - 22:06

Valenna sentait la douceur du temps, la très légère brise qui flottait autour de ses cheveux, les agitant, et pénétrant dans ses vêtements, en la faisant parfois doucement frissonner, et, silencieusement, la Serdaigle remerciait les dieux de lui accorder une si belle promenade avec Calliope. C'était beau. Souvent, ainsi, elle était ravie, satisfaite, et elle sentait que dans son coeur était né un espoir différent, nouveau, et cette fois-ci ne différait pas ; elle jeta un léger regard vers Calliope, comme si elle sentait soudainement qu'elle ressentait la même chose, puis, voyant qu'elle la regardait aussi, tourna les yeux autre part. Cependant, son coeur battait plus fort, et elle se demandait si un quelque lien allait la rattacher plus à Calliope qu'à n'importe qui ; elle se demanda soudain si cette Jeune Fille était la perle rare en amitié. En tout cas, Valenna aurait tout donné pour rester avec elle encore suffisamment, pour apprendre à la connaître, ou au moins, pour sentir l'espoir dans son coeur grandir suffisament pour croire en une amitié. Car tel était l'enjeu.

Elle se tourna vers les arbres, des deux côtés du Chemin Pierreux, qui formaient des haies désordonnées, et vit quelques écureuils, ainsi que des pies, et autres insectes, qui vivaient paisiblement autour des chênes, des hêtres, des bouleaux... Son sourire s'étira encore un peu, et ses yeux se mirent à briller, en pensant à toute cette vie innocente, aux problèmes si légers par rapport à ceux des humains, mais qui étaient pourtant conscients de ce qui les environnait. Elle pensa aux personnes qui croyaient en la réincarnation, et se sentit quelques instants perdue au milieu de ces milliers de philosophies et d'êtres, qui formaient le monde, l'univers dans lequel Calliope et elle vivaient.

Enfin, elle tourna le regard vers son amie, presque distraitement et la détailla sans un mot, avec seulement un sourire empli de mystère et de joie sur ses lèvres rouges. Elle passa sa langue au-dessus des quelques craquelures qui s'y étaient formées, puis poussa un soupir - d'aise sûrement.

"Oui, répondit-elle en entendant la seule phrase, qui était venue troubler le silence, dans une voix douce, presque murmurée. C'est une Chance de pouvoir se promener librement dans des lieux si beaux..."

Elle hocha de la tête, plus pour elle-même, sentant le bien-être l'envahir ; et à ce moment-là Calliope se tourna de nouveau vers elle, et elle sentit une vague d'empathie pour la Jeune Fille. Elle hésita cependant un instant, car elle ne voulait pas brusquer ni briser cette paix qui régnait dans son coeur, mais elle préféra y aller maintenant qu'elle sentait l'espoir vivre dans son être.

"Calliope, dit-elle en réfléchissant, et en détachant soigneusement ses mots, je me dis que peut-être on pourrait devenir..."

Un doute la prit : et si Calliope refusait? Cet univers de douceur et de beauté se briserait, et peut-être même tout s'écroulerait devant tant de froideur. Mais Valenna se nia à renoncer maintenant qu'elle avait commencé : elle irait jusqu'au bout. Alors, tentant de reprendre contenance, elle acheva.

"... amies."
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyVen 26 Mai 2006 - 22:47

Les yeux noirs, éclairés d'un rayon de lumière, glissaient sur tout le paysage, puis, de temps à autre, elle fermait les yeux, comme si elel essayait d'imprimer cette vision enchanteresse. Les traces de Joie qui se diffusaient par petites touches, encore, dans l'âme de l'adolescente solitaire donnaient à ce lieu qu'était le parc une autre vision. Il y a peu, elle y avait vu un doux Eden pour les coeurs qui souffraient, un endroit pour s'y étendre, pour fermer les yeux, et ne plus les rouvrir. Dame Nature avait pris l'apparence de la belle et triste mort: quel cercueil plus doux et compréhensif aurait pû accueillir son âme blessée?

Mais maintenant, ici, avec Valenna, cette Déesse avait emprunté les attraits de la Joie: tout regorgeait de vie, tout poussait à l'activité, au sourire, au rire même, tel ces deux oiseaux se poursuivant dans un ballet aérien non dépourvu de charme et de grâce, et Calliope les suivait, elle voulait s'envoler avec eux, participer à leur divine danse amoureuse, elle voulait qu'un peu de son âme glisse dans le feuillage, le plumage et le pelage des gens qui s'y trouvaient ici, et qui participaient à la perfection de ce lieu en cet instant.

Ces sens étaient aiguisés,son âme rêveuse n'avait qu'un désir maintenant: s'unir à toute cette étendue naturelle, pour pouvoir, ensuite, avec toute la science et l'art qu'elle pouvait lui apporter, lui rendre hommage, devenir quelque part l'ambassadrice de cette Dame si belle, qui ne se voyait pas qu'avec les yeux, mais avec le coeur. Son coeur était généreux, elle accueillait sans remords la haine et l'amour la joie et la peine, la colère et le calme... La nature était neutre, parfois cruelle, mais toujours belle.

Elle resta un long moment dans cet état, presque dans une transe, et lorsque Valenna posa cette question, cette question, qui, dans d'autres circonstances, et si la scène n'avait pas eu lieu, aurait renforcé de plus la carapace solide de la peine forgée par Calliope, cette question parut très naturelle, comme si Valenna lui avait simplement demandé le repas de midi ou si elle allait bien. Elle se retourna vers elle et posa ses yeux noirs dans les siens.

"Souhaites-tu ainsi entrer dans mon jardin? L'entrée est bien gardée, et si tu t'en fais chasser, les chérubins ne te laisseront jamais revenir... Mes amitiés sont comme mes racunes, tenances..."

C'était extrêmement rare que Calliope puisse parler ainsi de son univers, même si elle s'exprimait en métaphores, son père n'aurait pû tirer pareil résultat.
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 29 Mai 2006 - 22:59

Valenna avait longtemps hésité avant de poser sa questions en entier, car elle entraînerait une réponse - très probablement - qui pouvait être aussi bien positive que négative, et donc porteuse d'espoir, ou briseuse de bonheur, et après avoir achevé chaque syllabe de cette question, elle sentit son coeur se serrer douloureusement et ses battements s'accélrer étrangement ; elle s'arrêta et tourna le regard vers le visage troublé de Calliope, en silence. A chaque inspiration, chaque expiration, chaque souffle, elle avait l'impression qu'un nouveau frisson lui parcourait l'échine, et toute la silhouette, la vidant de toute énergie, mais l'emplissait d'un espoir qui éclatait dans son esprit comme une explosion de lumière dans l'obscurité. Enfin, Calliope parla, et Valenna écouta avec toute l'attention qu'elle put, enregistrant chaque mot, et se doutant que dix ans plus tard, elle serait encore capable de répéter ces métaphores, cette phrase toute entière, mot pour mot, car alors elle vit toute cette lumière l'inonder de bonheur et elle manqua de prendre son interlocutrice dans ses bras.

"Oui, répondit-elle enfin, comme l'aurait fait la mariée pendant des noces particulièrement joyeuses, je le souhaite, et je ferais attention à ne rien faire qui pourrait troubler les chérubins, et plutôt gagner leur amitié à eux aussi."

Elle baissa la tête comme en signe d'honneur, comme une promesse, ou un jurement, et un immense sourire se posa sur ses lèvres, qui s'étirèrent de chaque côté de son visage, traversant ainsi sa silhouette d'une joie non contenue, qui ne lui était pas venue dans l'âme depuis un certain temps maintenant. Elle poussa un long soupir de soulagement, et sentit un poids s'enlever dans son coeur, et s'envoler, voletant dans l'air comme avec les ailes d'un papillon multicolore ; et elle sut alors ce que voulait dire le bonheur, bien que dans son esprit, le bonheur s'écrivât alors le Bonheur. Elle baissa quelques instants la tête vers les herbes nombreuses, fleurs, et les abeilles qui butinaient sagement et en silence, puis la releva vers le Ciel, où les Nuages Blancs étaient si peu nombreux, et si Paisibles. Elle sentit alors un bien-être impressionnant l'envahir.

"Je me rends compte, reprit-elle enfin, que les Clés de ce Jardin sont précieuses, à tel point que je me sens honorée de me les voir acceptées... Merci."
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 29 Mai 2006 - 23:24

Un sourire énigmatique se dessina sur le visage d'ivoire de la jeune femme, serti d'onyx qui brillaient comme deux scarabées éclairés par le soleil, prêts à prendre leur envol vers d'autres horizons. Elle se tut, son corps était calme, détendu, presque immobile... Une vraie statue, si ses yeux ne la trahissaient pas. Mais au fond du coeur de l'adolescente, quelque chose se passait, ne fleur, oui, une délicate et précieuse fleur était logée quelque part en elle, et très doucement, elle s'ouvrit, sentant sur ses pétales délicats un rayon de soleil glisser dessus, un rayon rare ces derniers temps, et qui avaient complètement refermé la petite fleur par leur absence marquante.

Calliope ne savait que faire, troublée par ce drame intérieur, par cette petite fleur qui grandissait, grandissait à lui en faire mal. Son coeur battait plus fort, était-ce l'exitation, de savoir qu'elle approchait à un tournant de son existence? Valenna parlait, et chacune de ses paroles, de ses promesses, chargées de moments futurs, d'évènements qui se dérouleraient, si elle l'acceptait dans son coeur, dans son jardin, pour admirer sa fleur qui à chaque seconde devenait de plus en plus belle, de plus en plus forte... Et brusquement, elle sentit que cette fleur, on ne pouvait l'entretenir, qu'à deux... C'était ce qu'elle avait fait, avec sa mère... La fleur était très jolie, petite encore, mais elle était différente de celle qui prenait ses racines dans son coeur... Elle avait grandi, elle avait mûri.

'Bienvenue dans mon Eden...

La statue se réanima, et très doucement, Calliope attrapa la main de son amie, pour y puiser un certain réconfort, une certaine force dans l'esprit de la jeune femme... Elle murmura, et sa voix n'était plus qu'un souffle:

"Pourrais-je visiter le tien?"
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Gregory
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyLun 29 Mai 2006 - 23:33

Valenna vit à quel point Calliope était troublée, presque anxieuse, et à quel point les expressions de son visage changeaient, comme des ombres et des lumières se faisaient parmi les feuillages, et comme les mouvements parmi les Cieux étaient toujours indéchiffrables, ainsi allaient les agitations continues chez Calliope, et Valenna la regardait, simplement, souriante. Lorsque son interlocutrice, qui comptait maintenant tellement pour elle, l'invita enfin dans son Jardin d'Amitié, dans son Eden, dans son Paradis, la lumière qui pénétra son iris éclata, enfin, comme son coeur, et une simple larme coula le long de sa joue, hésita sur le bord de son menton, et enfin tomba. L'amitié était presque scellée, et Valenna le comprit lorsque Calliope retourna la question, comme si la réponse achèverait le Pacte d'Amitié, cette amitié unique qui bouleverserait tout, dès qu'elle serait promise.

"Tu peux, dit-elle alors Valenna en un murmure, pénétrer dans mon Jardin Défendu à moi, mais fais très attention, car si les douceurs sont nombreuses, mon monde a aussi son nombre de douleur. Prends avec délicatesse les fruits sucrés pour ne pas tomber sur l'amèreté et ne t'avise jamais de toucher pour saccager, piller, ou bien de trahir en t'enfuyant sans prévenir. Car ce ne sont pas des chérubins qui gardent mon Eden, mais des Etres si pleins de lumière que le terme chérubin ne suffirait pas : Ange conviendrait plus."

Après tous ces mots, elle sentit qu'il manquait alors quelques chose, et alors que son souffle était court, et que tous ses sens étaient plus que jamais en éveil, elle comprit alors, et tendit lentement une main - qui cessa de trembler en s'avançant - vers Calliope.

"En serrant cette main, expliqua-t-elle, tu gagnes les Clés de mon Jardin, et tu me laisses emprunter celles du Tien. C'est donc un engagement à double sens plein de responsabilités mais aussi de bonheur. Acceptes-tu?"

Son regard profond, qui brillait maintenant plus que jamais, et dont la couleur azur de l'iris étincelait encore, dévisageait Calliope, et Valenna ne respirait quasiment plus.
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Calliope
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MessageSujet: Re: Epouvantard   Epouvantard EmptyMar 30 Mai 2006 - 19:42

Calliope ressentit un mélange de frayeur et d'exitation: si elle acceptait, elle ouvrirait son coeur à la jeune femme, et si jamais elle se découvrait trahie, abandonnée, son coeur, démuni de toutes ses armures, se gèlerait complètement, et si Calliope ne mourrait pas, sa vie serait celle d'une Errante, incapable de vivre, parce que la vie, c'était les autres... C'était la dernière étape, cette étape où elle pouvait encore tout arrêter. Valenna, à son tour, lui proposait d'entrer dans son âme, de la regarder, de la contempler, de la nourrir par la force d'échanges communs de la longue vie riche qu'elles pouvaient voir toutes les deux.

Un choix se présentait à elle. Malgré le danger, ouvrir définitivement son coeur, au risque de le perdre. Au risque de perdre le reste de sa personne. Au risque de voir la fleur piétinée, arrachée, détruite, anéantie.

Lentement, Calliope prit la main que lui tendait Valenna, cette clé bien plus puissante que n'importe quelle magie. Ses longs doigts l'entourèrent avec délicatesse, come s'il s'agissait d'un précieux trésor. Puis elle tint sa prise, comme un aigle serre sa proie dans ses pattes puissantes. Calliope dévisagea la jeune femme, voulant savoir si toujours, elle voulait faire ce qu'elle souhaitait, si elle se rendait compte des risques que cela pourrait entraîner, des conséquences qui en découleraient, mais surtout, ce que leur nouveau statut pourrait clairement leur apporter. Sa réponse restait dans un thème sybillique, mais avaient-elles encore besoin du langage commun des hommes pour communiquer leurs désirs, leurs pensées?

"Merveilleux Jardin qu'est l'âme humaine..."

Et enfin, un sourire vint animer le visage de marbre de Calliope. Elle glissa ses yeux dans les siens, comme une lame venant transpercer l'eau claire d'un lac profond, insodable et encore pleins de mystères.

Edit Khal' : Calliope a quitté le forum. Il n'y aura plus de réponse à ce RP. Je déplace
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