Cours n°1 [3e année]

Uriana, préférant éviter la cohue des élèves qui arrivent, avait quitté le dortoir de longues minutes avant ce qui aurait normalement été un délias raisonnable pour se rendre en classe. Après avoir monté le long et très haut escalier, elle pousse la porte de la classe de divination qui grince avec un bruit sinistre.

Laissant la porte s'ouvrir toute seule par le léger élan imposé, elle jette un regard dans la classe. Un léger sourire nait sur ses lèvres. C'était aussi étrange et aérien que sa mère le lui avait dit. Elle sut qu'elle aimerait cette ambiance aussitôt vue.

Un pas en avant, puis un autre, elle tient, comme toujours, ses livres bien serrés contre sa poitrine. Son regard trop vert cherche une place idéale. elle finit par choisir celui le plus en retrait, presque adossée au mur. Évidemment, il y avait une seconde chaise, ce qui pourrait s'avérer agaçant, mais peut-être que si le nombre d'élèves est impair, elle aura la chance de se retrouver seule... ce qui lui plairait asez, disons.

[HRP]
Tu es normalement la seule inscrite au cours de divination de 3éme année.
Donc je vais attaquer mais on fera comme s'il y en a d'autres pour permettre à d'éventuels retardataires d'arriver.
Je te laisse aussi libre de choisir si tu es seule à ta table.
[/HRP]


Les éléves commencérent à rentrer cherchant le professeur en vain. Ils s'installérent avec chahut quand soudain un crisement se fit entendre ... le bruit d'une craie sur le tableau.

Des lettres étaient en train de se tracer ... M ...r....D...e...v...i...s...h

Une haute silhouette se redressa alors du fauteuil faisant sursauter une partie des éléves, elle se dirigea vers le centre de la piéce.
William regarda les éléves un long moment en silence, son regard passa lentement de l'un à l'autre. Enfin il rompit le silence d'un voix profonde.

- Je suis Mr Devish, le nouveau professeur de Divination.
La divination est au titre de nombreux aptitudes magiques un don, on ne s'improvise pas devin. Cependant, jeunes cerveaux incultes, vous êtes là, alors il va bien falloir vous occuper.
Avant de rentrer dans la pratique et d'écouter vos élucubrations de néophites croyant encore qu'ils ont de grandes destinées, je vais vous expliquer l'histoire de la divination.

Il s'arrêta, observant les éléves.

- Des questions ?

Sans même laisser le temps à l'un d'ouvrir la bouche, il reprit.

- Non, bien sur que non.

Alors commençons par le début. La divination autrefois un art que l'on désignait sous le nom de mantique est l'art des devins d'appréhender ce qui est caché, et en particulier de prévoir l'avenir. Sa pratique remonte au moins à la Mésopotamie à l'Égypte antique, puis elle s'est transmise aux religions gréco-romaines, à l'Islam médiéval, pour émerger en Occident au XIIe siècle et connaître, malgré la répression de l'Église, un réel développement.
C'est la seule discipline magique qui a été abordé autant par des moldus que par nous autres, biens des devins, voyants n'ont été que de tristes charlatans tandis que d'autres récelaient de véritables pouvoirs.

A travers les ages, de nombreuses méthologies ont vu le jour, certaines totalement fantaisites, d'autres reposant sur des bases réelles.
Si on s'intéresse à la divination jusqu'à l'époque gréco-romaine, on distinguera essentiellement deux types de divination : d'une part, la divination inspirée dont l'exemple le plus connu est certainement celui de la Pythie de Delphes dont le corps était soit disant possédé par un dieu, en fait, la premiére d'entre elles était une véritable sorciére un peu folle qui avait fait le choix de vivre parmi les moldus.

Et, d'autre part, la divination par signes, basée sur l'observation de signes fortuits ou provoqués. Dans ce second type, on observe de nombreuses techniques. Les plus connues était l'ornithomancie et l'hiéroscopie.

William se saisit de sa baguette et prononca un mot "Avis". De petits oiseaux s'envolérent du bout de sa baguette.

- L'ornithomancie est une technique divinatoire basée sur l'observation des oiseaux. Cette technique était très pratiquée en Grèce ancienne ainsi qu'à Rome. En Grèce, il s'agissait essentiellement de l'observation de l'apparition fortuite d'oiseaux, à un moment-clé tandis qu'à Rome, on pratiquait dans des zones bien définies et limitées. Tous les grands devins de la mythologie, comme Tirésias ou Calchas, pratiquaient l'ornithomancie.

William claqua des doigts et les oiseaux disparurent. Il tendit ensuite le doigt vers Uriana.

- Vous, votre nom ? Pensez vous que l'on puisse lire quelque chose dans les oiseaux ?

[Yééé, j'ai un cours de divination pour moi toute seule.
Pauvre professeur ! ]


À son grand regert, un élève vint s'assoir à sa table. Mais, malheureusement pour le garçon, il fut le dernier arrivé, donc il n'eut pas le choix. Elle lui adresse un rapide sourire et se détourne aussitôt. Pas envie de lier des amitiés.

D'un froncement de sourcil, elle remarque la craie qui flotte et qui se met à écrire toute seule au tableau. Elle était pourtant habituée aux manière des sorciers mais, au premier abord, ça l'étonnait toujours. Puis soudainement, une forme se lève d'un fauteuil. Elle a un léger sursaut, elle ne l'avait pas vu. Était-il de ces hommes qui, en restant immobile pouvaient se soustraire aux regards ou avaient-ils tous été trop distraits pour le voir ? C'était une question dont elle n'aurait sans doute jamais la réponse... à moins de demander au professeur, mais ça, ça impliquerait qu'elle aille de son propre chef lui parler, et ça c'était hors de question. De un parce que ce n'était pas convenable de poser une telle question, et en plus, ça risquait d'attirer une attention sur sa personne qu'elle ne désirait aucunement.

Comme la plupart des autres élèves, elle regarde le professeur d'un oeil distrait, même si ses oreilles ne perdent pas une miette de ce qu,il raconte. Le cours commence rapidement, ça lui plaît, pas de bavardage inutile, pas de cacophonie des élèves, c'était parfait.

Sur son parchemin, elle note quelques mots, question de ne pas perdre le fil conducteur de l'enseignement, jusqu'à ce que le professeur la pointe de son doigt, tout en lui demandant son nom et si elle conçoit l'ornithomancie. Son regard s'agrandit quelque peu, ses lèvres s'entrouvrent et un malaise s'installe dans tout son corps. Elle détestait être interrogée... surtout lorsqu'elle ne savait pas la réponse... mais au moins, elle connaissait la première réponse à la première question.

- Euh... Sitachenko, Uriana Xanthe Sitachenko, monsieur...

Bon, la question suivante maintenant... croyait-elle que l'on pouvait lire l'avenir en regardant le vol des oiseaux... euh... elle n'avait jamais tenté l'expérience par elle-même, elle ne pouvait donc l'affirmer, mais on disait que c'était possible... mais la question était si ELLE, elle pensait que c'était possible... ne voulant pas dire ni oui, ni non, elle se contente d'une courte réponse, qui, était tout à fait vrai, reste pourtant nébuleuse...

- Je... lorsque les oiseaux volent bas, on peut lire dans leur vol qu'il risque d'y avoir de la pluie...

Elle hoche la tête, puis baisse les yeux sur son parchemin. Sous la table, elle se tord les mains... le professeur peut passer au prochain élève.