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 La mort de Bambi [libre]

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Allan Blackhorn

Allan Blackhorn


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MessageSujet: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyJeu 21 Fév 2008 - 21:55

Allan craignait l’orage mais pas la nuit. Un de ses passe-temps favoris consistait en se perdre dans les rues les plus éloignées de sa maisonnette calée entre deux immeubles. Se promener au gré de ses caprices, prendre des chemins inconnus, flâner sur une place dont il ignorait jusqu’à l’existence et tenter de rentrer chez lui avant la nuit noire. Au pire il transplanait. Cette fois-ci pourtant, il continua bien que l’heure soit largement avancée et l’atmosphère glaciale.

Les températures en dessous de zéro plaisaient au sorcier, le froid mordant lui rougissait les joues et lui dévorait les mains. Il plongea celles-ci dans les poches de son long manteau et tourna au coin de la longue et sinueuse rue qu’il suivait jusqu’à lors. La lune au trois quart pleine éclairait suavement la nouvelle avenue qui se déroulait sous ses pas lents mais décidés, il aurait presque semblé qu’Allan avait un but car sa démarche ne semblait être en rien celle d’un tranquille flâneur. Il s’arrêta pour contempler le lieu où l’avenue conduisait en cul-de-sac. Il sourit avec ironie. Cette avenue était la vie, et sa fin était un cimetière.

Son rictus disparut et il avança encore pour en contempler les grilles de fer forgé rongées par le temps et l’humidité ambiante. Un bois entourait le dortoir de morts y apportant une humidité et un froid encore plus intense que dans la rue, c’est ce qui poussa Allan à y entrer.

Il n’était pas de nature lugubre. Du moins pas au point d’apprécier les balades dans un cimetière. Pourtant, le silence presque palpable et le froid lui réussissaient. Il passait devant les pierres tombales, la plupart à moitié avachies dans la terre boueuse recouverte par endroit d’une herbe foncée et grasse, bien nourrit par les cadavres en décomposition depuis si longtemps. Alors qu’il découvrait avec étonnement toute l’envergure du cimetière, d’une taille impressionnante, son attention fut attirée par un bruit, venant des bois avoisinants.

Il sortit sa baguette par pur reflex mais la tint le long de son corps, pour la dissimuler plus aisément s’il ne s’agissait que d’un passant moldu… ou même sorcier. Il est toujours utile de s’habiller comme un moldu, en effet, habillé d’un costume trois pièces entièrement noir, Allan semait le doute… il était toutefois étrange de se balader dans un cimetière la nuit tombée, mais les gens bizarres existaient chez les moldus comme chez les sorciers.

Un jeune daim sortit des bois, tout tremblotant sur ses sabots si fins. Abasourdit Allan le contempla un instant puis reprit son habituel masque de neutralité. Qu’est-ce qu’un animal pareil faisait dans un bois au milieu d’une ville ? Etrangement merveilleux. Mais Allan ne voyait pas les choses de cette façon, pour lui il ne s’agissait que d’une banalité de plus. Il remarqua cependant que l’animal semblait mal au point. Il pouvait concevoir que celui-ci tremblait de peur mais quelque chose dans son regard le fascinait. Il s’approcha avec lenteur, toujours dévisagé par ces immenses yeux noirs fixes. Le daim n’esquissa pas un pas pour s’enfuir, il se contenta de regarder le sorcier venir vers lui, tout en soufflant bruyamment par ses naseaux, créant ainsi de jolies petites volutes de buées. Allan aurait pu le toucher s’il avait tendu la main, il aurait pu caresser ce mignon petit pelage mordoré tacheté de blanc, poser un doigt sur ce mufle frémissant et doux. Il n’en fit rien. L’animal ploya sous son propre poids et s’affaissa lourdement sur le sol malgré l’élégance de sa stature. Il tourna sa belle tête douce vers le sorcier, désormais accroupi à ses côtés, la tête penchée sur le côté comme un jeune chiot étonné, Allan regardait la bête mourir.

Elle prit son temps, ses yeux brillant et immenses plongés dans ceux totalement indifférent quoique un peu interrogateur du jeune homme. Très lentement le vent dégageait le ciel des agaçants nuages qui faisaient de l’ombre à son aimée, la lune. Tout aussi lentement, la vie quittait le jeune animal qui aurait comme dernière vision les yeux noirs d’un homme curieux, avec la même lenteur quelqu’un approchait de la scène étrange se déroulant au milieu d’un cimetière. En effet, s’étant enfoncé au travers des allées, Allan était arrivé dans la moitié nord du cimetière, entouré de hautes pierres tombales, commémorant sûrement des personnalités ou des nobles. Ces pierres étaient mieux entretenues que la moyenne, peut-être étaient-elles neuves ou peut-être que le chagrin qu’elles avaient engendré faisait venir les éplorés les entretenir assez souvent pour qu’elles en aient l’air.

Allan sentit que des pas s’arrêtaient derrière lui. N’ayant toujours pas rempoché sa baguette, il la serra plus fermement tout en la dissimulant. Il demeura accroupi même quand le nouveau venu stoppa à quelques mètre… c’était assez idiot mais peu lui importait, il tenait absolument à le voir, à pouvoir apercevoir ce moment où s’éteint dans le regard tout ce qui fait la différence. Il vint. Le petit daim posa sa tête sur le genou d’Allan avec, ce qui lui sembla être, un soupir de soulagement. Il ferma les yeux.


– Il est mort. Constata laconiquement le jeune homme sans même se retourner.
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Aubree S. Archibald

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyJeu 21 Fév 2008 - 23:25

    Aubree bien que femme au caractère sombre et orageux n'était pas du genre à trainer dans les cimetières sans raisons. Non, la jeune femme n'appréciaient pas ce genre d'endroits, d'autant plus qu'elle en avait rempli pas mal à cause de ses sombres activités. Pourtant ce soir là elle se trouvait bel et bien dans le domaine des mort sans aucune raison valable. Pas même la nostalgie d'un cadavre quelconque. C'était l'air du temps qui l'avait conduite par ici. A moins qu'une soudaine envie de solitude soit le réel motif de sa venue? Mais Aubree savait bien que l'on était jamais seule entourée de cadavres et squelettes à la pelle. Il y avait toujours des sentimentaux pour aller pleurer des défunts. Fils, maris, fille, mère, soeur ou frère. Il y avait toujours un prétendu lien qui justifiait leur tristesse et leur nostalgie. Elle jeta un coup d'oeil aux tombes, certaines belles et fleuries, bien souvent en marbre, d'autres crasseuses, sans fleurs ni décorations. Des oubliés. L'oubli était un sentiment humain quoi qu'on en dise, il ne fallait pas juger l'oubli. Du moins d'après Aubree, car l'oubli était bien souvent bénéfique, et permettait d'être plus léger... et sans attache.

    Vêtue de manière plutôt dénudée pour l'époque, la jeune femme à la peau blanche et aux cheveux aussi blonds que les blés traversait les allées qui composaient le cimetière. Elle portait un mini short noir, ainsi que de grandes cuissardes assorties, et pour finir un bustier carmin. Cigarette à la main, faisant voler ses cendres au grè de l'air, son corps long et mince semblait presque irréel dans ce décor. Sa chevelure longue et lisse tombait sur ses épaules nues, malgrè l'hivers toujours présent elle n'avait pas froid. Soudain elle aperçut un homme... Nouvelle proie? Elle ne le distinguait pas bien avec la pénombre, mais pour sur il serait simple à assassiner. Aubree était de nature sanguinaire, d'autant plus depuis qu'elle travaillait pour le Maître. Mais son sport préféré était de tuer sans magie, un amusement qui se faisait de plus en plus rare, vu les pointures auquelles elle devait faire face. Pourtant, elle portait toujours une dague dans l'une de ses bottes, et la sortit un air neutre sur le visage. Ses grands yeux verts se mirent à briller de milles feux, un brin hypnotiseurs.

    Mais une autre silhouette apparue. Animale cette fois-ci. Un animagus? L'homme s'en approcha... Un rendez-vous nocturne dans le cimetière Monsieur l'Inconnu?, pensa Aubree. De toute évidence non, l'animal ne changea pas de forme suite à sa rencontre avec l'humain qui se tenait face à lui. Derrière une pierre tombale, la jolie Langue de Plomb se delectait du spectacle que lui accordait le jeune homme. Sa pureté était un spectacle des plus charmants. Une âme à pervertir. C'était succulant pour Aubree. Non pas qu'elle ait été depuis toujours mauvaise, mais le poids des années et du chagrin l'avait faite devenir aussi cruelle. Mais pas que cruelle, quand on prend l'habitude de tuer, de chagriner, de torturer on devient plus dure, plus forte. Mais sa force, Aubree la tenait aussi de toute sa souffrance. La marque des Ténèbres s'agita sur son bras, alors que le jeune faon s'approchait de l'inconnu. Il vint poser sa tête sur le genou du jeune homme. La scène était belle à voir, digne d'un roman. Pour sur, ceux qui croient aux contes de fées auraient été comblés. Mais Aubree n'en faisait pas parti, du moins pas tant que les méchants perdraient dans les contes de fées. Mais, alors que l'animal eût posé sa tête sur le genou de l'homme, ce dernier lança:

    Allan- Il est mort.

    Pas la moindre trace de compassion ou de tristesse dans sa voix. Aucune trace de joie non plus. Rien, une neutralité pure et simple. Aubree se redressa, et rangea sa dague dans sa botte droite. Puis grimpant sur la pierre tombale, et sautant de son perchoir dans un bruit de gravier conséquent, elle attérit sur ses deux jambes, devant le jeune homme.

    Aubree- Alors, on traîne dans les cimetières? Ce n'est pas bien prudent... vous ne lisez jamais les journaux?

    La voix était pour le moment charmante, car Aubree ne savait pas ce qu'elle ferait du jeune homme. Si pour une fois elle ferait preuve de civilité, à moins qu'elle effectue comme à son habitude une véritable boucherie.
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Allan Blackhorn

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyVen 22 Fév 2008 - 1:23

Un ange passa. Allan se releva avec nonchalance, la tête du daim glissa de son pantalon et tomba grossièrement sur le sol avec un léger bruit mat. La bouche de l’animal crevé s’ouvrit, laissant apparaître une langue rosâtre et tombante. Le jeune homme fit volte-face, essuya tranquillement sa jambe, puis leva lentement ses yeux noirs. Il enveloppa la nouvelle venue de son regard froid et indifférent, sa baguette ayant été discrètement glissée dans sa manche. Une curieuse impression se dégageait de la blonde qui se tenait, provocante devant lui ? C’était épidermique, Allan ressentait une étrange impression semblable à celle qu’un oiseau éprouve lorsqu’il réalise être enfermé.

Il leva sa tête de lycéen mal grandi vers le ciel dégagé et soupira, ses multiples piercing étincelant dans la lumière blafarde dispensait par l’astre lunaire.


Aubree – Alors, on traîne dans les cimetières? Ce n'est pas bien prudent... vous ne lisez jamais les journaux ?

Il reporta son attention volatile vers elle, un profond ennui contaminant jusqu’à son expression, puis désigna son interlocutrice d’un bref signe de son menton pointu :

– Je peux vous retourner la question, mademoiselle. A la façon que vous avez de m’aborder, on aurait l’impression que vous avez toutes les intentions du monde de m’agresser. Aucun signe de compassion envers une pauvre et douce créature qui vient de rendre l’âme… Vous me semblez bien cruelle pour une femme.

Il se tut, s’avança dans l’allée, le gravier crissant sous chacun de ses pas, puis se retourna à nouveau pour la dévisager. Jolie et dangereuse, il le percevait. Il avait horreur de ça. Il sentait le contact rassurant et chaud de sa baguette de bois de hêtre sur la peau de son poignet, il aurait le temps de dégainer peu importe la situation. Moldue ou sorcière ? Pourquoi est-ce que l’auror en doutait-il désormais ? Peut-être étais-ce dû à sa tenue plus que légère pour une telle époque. Mais comme dit précédemment, les gens bizarres peuvent être sorciers ou moldus. Un stupide instinct lui soufflait que la mort du daim ne serait pas le seul évènement de la soirée, mais en temps qu’auror confirmé, que devait-il craindre ? S’il s’agissait d’une moldue violente, il ne lui suffirait que de la maîtriser puis de… nettoyer derrière lui. Et si c’était une sorcière ?
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Joe Makepeace

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyJeu 28 Fév 2008 - 20:25

Quelle soirée magnifique pour un retour chez soit ! Assis sur un banc, regardant les dernières traces du soleil disparaître dans le ciel, la brise légère fouettait avec grâce le visage du jeune homme, revenu de ses voyages aux péripéties incroyables. Enfin de retour à la maison, dans cette vile dangereuse et mystérieuse de Londres, où il avait eu peur tant de fois, où ses pas le menaient souvent dans des ruelles dangereuses, le petit adolescent qu'il était tremblant de tous ses membres. Son regard tentant de transpercer la couche nuageuse flottant sur la cité, le jeune homme se leva avec un léger soupir de satisfaction, commençant une promenade nocturne. Il était arrivé à Londres à midi, et depuis il ne faisait que marcher, s'arrêter, observer puis repartir, errant dans cette ville qui était sienne et qui lui avait tant manqué. Il n'était pas encore passé chez lui, et il se demandait quand l'envie d'y aller le prendrait. Rentrant les mais dans ses poches, il sentit le bois de sa baguette contre le bout de ses doigts, une baguette qu'il avait toujours trouvé étrange mais qu'il appréciait comme une amie de toujours qui avait vécut tant de choses avec lui, les coups de son père, les pleurs de sa mère, ses frayeurs lorsqu'il était devenu adulte et qu'il n'était pas très bon en duel de sorcier. Mais ce temps était révolu, il avait appris à maitriser son corps et sa technique, son voyage en Australie avait porté ses fruits. Songeant à tout ceci, le jeune homme s'engagea alors dans une ruelle, se trouvant devant le cimetière, vaste étendue sombre.

C'était la première fois qu'il se trouvait devant cet endroit sans trembler. Un an plus tôt, à peine auror, on l'envoyait ici assez souvent et rien que l'idée d'y passer la nuit lui donnait des frissons. Mais plus jamais des choses aussi insignifiantes ne lui procureraient de tels sentiments, sa peur ayant disparut, n'ayant peur même pas de la mort. Chacun avait sa technique, son secret, et on le lui avait enseigné. Son maître lui avait tout enseigné, tout son savoir, lui avait transmis sa force, sa connaissance du combat et sa sagesse, bien que cette dernière ne soit pas entièrement entrée dans le cerveau du jeune Makepeace. Continuant à avancer, Joe passa les portes du cimetières sans laisser échapper un son, le déplacement furtif étant une chose qu'il connait, il n'eut aucun problème. Un chemin partant devant lui, il le suivit sans faire attention aux autres chemins qui partaient en s'enfonçant dans le cimetière, préférant suivre la route principale. Marchant sans arrêt pendant quelques minutes, il aperçut alors la lune, fière et toujours aussi magnifique au milieu de tous ces nuages. Une telle lune ne se voyait qu'à Londres, que dans le cimetière de Londres, au dessus de ce paysage effrayant mais fascinant, ressemblant à un décor de film. Sentant une envie animale monter en lui, le jeune homme respira un bon coup, un sourire s'élargissant sur son visage. Il retrouvait ses bonnes habitudes de prédateur, l'animal en lui voulant sortir de toutes ses forces.

Sortant les mains de ses poches, il se craqua les doigts avec rapidité et laissa retomber ses bras le long de son corps. fermant ses yeux et se concentrant avec attention, il laissa tout ce flux animal le traverser, l'envahir, se représentant en lui même cet animal qu'il connaissait si bien maintenant pour l'avoir utilisé bien des fois en animagus, ce Husky noir au pelage blanc juste sur le ventre. Se concentrant avec force, le jeune homme commença à rétrécir, ses bras se raccourcissant et devenant poilus. En une poignée de secondes, se trouvait à la place du jeune homme aux longues mèches noires un husky magnifique, ses yeux bleus translucide traversant le paysage avec une furie animale, avec une rage impossible à avoir chez un humain. Prenant du plaisir à être dans ce corps qu'il connaissait aussi bien que le sien,Joe s'élança alors au dessus des tombes, courant à une vitesse ahurissante sans faire le moindre bruit, ses coussinets lui permettant de ne laisser s'échapper aucun son. Après seulement une minute de course folle, son ouïe extra fine lui fit percevoir des paroles, prononcées par un homme. Son poil se hérissa alors, et il se dirigea vers l'endroit dans un silence total, personne ne pouvant se douter de sa présence. Tout proche, le jeune loup passa la tête de derrière une tombe et aperçut la scène. Un jeune homme du même âge que lui se trouvait face à une jeune femme d'une grande beauté, et ceux ci semblaient assez tendus. Malgré leurs visages décontractés, ses capacités d'animal à ressentir la vérité lui prouvaient qu'ils n'étaient pas en train de discuter cuisine. Ne bougeant pas, le loup regarda avec attention son regard perçant passant inaperçu dans l'ombre de la nuit.

Se lassant de cette scène sans piment, et de regarder cette jeune femme aux intentions brumeuses mais peut être pas très amicales, l'animal marcha avec lenteur vers les deux personnes, son corps fin et puissant totalement détendu, sa fierté et son sang noble de loup lui donnant l'ordre de montrer qu'il n'était pas qu'un chien. Un husky à une fierté autre que celle des chiens, et celle là proportionnelle à sa lignée. Lui avait tout du loup, sauf les yeux et un peu la tête du husky si caractéristique. S'arrêtant près du jeune homme, le chien loup fit à peine attention à la bête morte près de celui ci, ne l'intéressant guère à cause de son état. Son regard d'un bleu presque fluo traversa celui ci, puis l'animagus se dirigea vers la femme. Il s'assit auprès d'elle comme s'assoient les chiens, son museau pointé vers le visage de la jeune dame, son regard de chien loup traversant celle ci, la scrutant avec une sauvagerie modérée, le regard flamboyant mais se déplaçant avec douceur, sans rien laisser échapper de son contrôle. Toujours regardant la femme avec ses yeux puissants, le loup monta le museau encore plus vers le haut, ferma à demi ses paupières et poussa un hurlement, une complainte douce et triste, à donner des frissons. Un hurlement unique, qui sembla durer des heures, un chant empreint de tristesse et de douleur, de sentiments compréhensibles uniquement par les animaus, par la nature...
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Aubree S. Archibald

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyVen 29 Fév 2008 - 23:06

    Allan - Je peux vous retourner la question, mademoiselle. A la façon que vous avez de m’aborder, on aurait l’impression que vous avez toutes les intentions du monde de m’agresser. Aucun signe de compassion envers une pauvre et douce créature qui vient de rendre l’âme… Vous me semblez bien cruelle pour une femme.

    Aubree- Les femmes sont les créatures les plus cruelles en ce monde, les poètes l'ont chanté avant moi.

    Aubree sourit à son interlocuteur, avant même de la connaitre il la trouvait déjà cruelle. C'était regrettable, elle n'avait rien fait qui puisse être qualifié de cruel. Pas encore du moins.

    Dans le cimetière l'air était froid, tout comme l'ambiance, et dans ce décor digne des meilleurs films d'horreur moldus, un animal surgit. Presque irréel tant le décor contrastait avec la pureté et la beauté de l'aniimal. Un pelage blanc parsemé de noir et de gris, de grands yeux bleus pâle. L'attention de la jeune femme se porta alors à lui. C'était un chien des neiges, qui avait toute la noblesse du loup.
    Louve... Aubree l'était parfois, c'était peut-être la partie animale qui dominait en elle, et qui la rendait si cruelle pour l'homme, et qui lui donnait son pouvoir carnacier et destructeur. Ce pouvoir, le Maître l'avait tout de suite vu, et bien qu'à l'époque il n'était pas Chef des Mangemorts, il la conseilla à Heinrish Mustang. Aubree dont la part d'ombre avait accrue en quelques mois, ne mit pas du temps à rejoindre de son pleins gré la cause des mangemorts. Non pas que la purification l'importe beaucoup, c'est plus ce désir de détruire, comme elle même avait détruit toute trace de bonté en elle. Ou plutôt c'était "les aléas de la vie" qui avaient détruit toute part de bonté, n'importe quelle forme de conscience ou de compassion dans la jeune femme. Tout celà c'était éteint, quand sa soeur s'était éteinte.
    L'animal n'était pas craintif, non, il s'approcha avec une certaine aisance, doublé d'une grande souplesse. Gravissant les pierres tombales. Puis il vint se poster devant elle, la fixant de manière intense. Aubree ne souriait pas, elle se contentait de fixer l'animal, sans rien dire de plus. Il s'assit tout près d'elle, puis son hurlement, tel un cri de desespoir ou de ralliement, à moins que ce ne soit simplement sa façon de dire "j'existe", déchira le silence pesant du cimetière. Aubree n'étant pas sous forme animal, ne comprenait pas le sens de ce cri, de cet appel. Elle s'accroupit près de l'animal, puis le saisit avec douceur par le museau, alors elle posa un doigt sévère sur ses lèvres peintes en rouge. Chut... Puis elle se leva, en attribuant une caresse appaisante sur le crane de la bête. Puis elle s'adressa alors à l'homme qui n'avait pas bougé face à la scène.

    Aubree- Vous voyez... Vous me prétendez cruelle, mais dans le fond le suis-je plus que vous ?

    Aubree était cruelle, mais l'avouer directement à un inconnu était une rude affaire, d'autant plus qu'elle ne savait même pas ce qu'elle avait envie de faire ce soir là. Tuer, pervertir, torturer, corrompre... Des termes barbares, et bien sombres. Mais tout comme le demi loup présent, Aubree était un animal, soumise à son Maître, et à son côté obscur. Certains choisissent leur part de bien, d'autre ne choisissent pas, et luttent perpétuellement. Aubree avait choisi la solution de facilité, sous le poids de la peine choisir une vision des choses sans morale ni limites...
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Allan Blackhorn

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyDim 2 Mar 2008 - 15:49

N’ayant pas de grandes connaissances animalières, Allan crut d’abord qu’un loup s’approcha d’eux. Mais à en juger son calme et son manque de méfiance, il changea d’avis. La bête hurla à la mort puis fut appelé au calme par l’inconnue, toute aussi animale que l’était le chien. Allan demeura immobile, à contempler cette scène d’une complicité dont il était étranger. Cela ne le dérangeait en rien, d’abord parce qu’Aubree n’était qu’une inconnue et ensuite parce que cela était dans ses habitudes asociales.

La jeune femme se releva, la main sur le crâne du chien-loup. Il affichait désormais un air très légèrement maussade, à peine perceptible dans la pénombre éclaircie par une lune évanescente. Il n’aimait pas être ici. L’humidité devenait de plus en plus forte, il soupçonnait qu’une bonne grosse pluie veuille bénir les morts et chasser les vivants du cimetière.


Aubree – Vous voyez... Vous me prétendez cruelle, mais dans le fond le suis-je plus que vous ?

Il cilla, un peu étonné tout de même, sans que son expression ne changeât et fixa ses yeux noirs dans ceux de l’étrangère. Usant à l’accoutumée d’un langage relativement châtié, cela changeait lorsqu’un certain malaise le prenait à la gorge sans qu’il puisse en nommer l’origine.

– Dans le fond ? Moi cruel ? Je ne pense pas, en réalité je n’en ai rien à foutre.

Peu lui importait. En réalité rien ne lui importait vraiment. Passer pour un fou, un crétin fini, un salopard en puissance ou un tendre cœur ne lui faisait ni chaud ni froid. Allan s’était forgé un caractère et une personnalité qui existait indépendamment du regard des autres. C’était du moins ce qu’il croyait, mais personne n’est immunisé contre ces regards. L’indifférence et la neutralité sont les meilleures protections qui soient, il est ainsi impossible d’être déçu ou perçu comme faible, impossible de se lier aux autres. Cette situation convenait parfaitement à l’auror qui n’avait toujours pas quitté les yeux d’Aubree, l’extrémité de sa baguette avait lentement glissée entre ses doigts fins, toujours invisible.

Le ciel se couvrait pour de bon, ce ne serait pas de la neige qui tomberait des cieux. Le regard d’Allan convergea vers le chien-loup puis de nouveau vers le daim crevé. De quoi la bestiole était-elle morte ? Son père aurait sûrement fait un éloge à la nature, aux douces créatures de la forêt avant de l’enterrer la larme à l’œil, mais le jeune homme avait toutes les intentions de monde de laisser la carcasse là où elle était et de repartir tranquillement chez lui.

L’atmosphère était lourde et orageuse, pourtant la météo n’en était pas seule responsable. Il fallait avouer que la jeune femme dégageait un charisme écrasant et que l’indifférence d’Allan semblait l’accentuer par effet de contraste. Qui plus est, être entouré d’un cadavre d’animal et d’un husky plus proche du loup que du chien ne rendait pas spécialement enclin à une agréable petite conversation, et tout cela dans un cimetière, en pleine nuit.

La seule chose amusante était d'imaginer la réaction de son patron s'il avait été dans sa situation... il avait les chiens en horreur et des habitudes lubriques.
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Joe Makepeace

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MessageSujet: Re: La mort de Bambi [libre]   La mort de Bambi [libre] EmptyDim 2 Mar 2008 - 17:57

Assis près de la jeune femme, son air innocent sur le visage, personne n'aurait pu se douter qu'il ne s'agissait pas vraiment d'un chien loup. Les personnes avec qui il se trouvait n'avaient pas l'air très commodes, et semblaient pratiquer la magie noire, bien que l'homme lui rappela quelque chose, vaguement. Ecoutant ce qui se disait, il comprit que le jeune homme avait déjà une opinion de la jeune femme, et fondée d'ailleurs. Elle respirait le mensonge, le secret, et ne semblait pas s'en cacher. oe n'avait pas envie de combattre ce soir, venant d'arriver à Londres, il souhaitait connaître ces deux personnes, et se rappeler l'identité du jeune homme qu'il avait déjà vu.

Les caresses que la femme lui avait fait semblait prouver qu'elle était bien moins cruelle que lui, mais au contact de la douce main, le chien avait sentit qu'elle cachait beaucoup plus de choses qu'elle ne le laissait paraître. C'était ça, les avantages d'être un animal : sentir des choses que personnes d'autres ne peut savoir. Se léchant les babines avec dédain, le chien ancra son regard dans celui de l'homme, ses yeux d'un bleu étincelant enflammés de vivacité, durs comme le fer, prouvant sa force de caractère. S'asseyant très confortablement près de la jeune fille, le chien eu alors un éclair de souvenir, son visage de loup devenant d'un coup moins normal, dans ses yeux brillant des éclairs de malice que seul l'homme en face de lui pouvait voir, lui transmettant un message que lui seul comprendrait. Il se souvenait qui il était.

Il s'agissait là d'un de ses collègues, Allan Blackhorn, auror lui aussi. En passant au quartier juste 5 minutes, à une heure où il savait que personne ne s'y trouverait, il avait vu les membres du département, et parmi eux, la photo de cet homme, avec son nom, en tant qu'assistant du chef. Soudain, un avantage se plaçait en faveur de Joe : lui connaissait son identité, alors que Allan l'ignorait totalement, sauf dans le cas où Joe reprenait sa forme normale, et encore, ils ne s'étaient jamais vraiment rencontrés, sauf si l'assistant du boss avait regardé les fiches des recrues Un léger sourire s'étirant sur le visage du fils des loups, celui ci attendit la suite pour juger son collègue, car les membres du département semblaient étrangement tournés vers le coté obscur, semblaient être dans un complot.

Entendant la réponse d'Allan, ce fut une deuxième surprise pour lui. Alors comme ça il cachait bien son jeu. il n'avait pas l'air d'être auror pour défendre les gens, pour la bonne cause. Quelque chose se tramait au sein du ministère, et cet homme était suspect. Répondre d'une telle manière à une jeune femme, et avec des mots aussi peu appropriés intriguait assez Joe. Ne laissant rien paraître, son sourire de chien restait le même, toujours fixant Mr Blackhorm. Il allait jouer le jeu, et il se montrerait pus tard, sous sa véritable forme, ce qui lui permettrait d'être dans une position favorable.

Soudain, son regard se posa sur les mains du jeune homme en face de lui. il tenait quelque chose dans la main, et il se doutait qu'il s'agissait d'une baguette magique. Restant sur ses gardes, prêt à bondir en cas d'attaque, le chien loup se méfia encore plus de cet homme sombre et mystérieux qui semblait n'avoir aucun problème à attaquer des inconnus. En plus de cela, la jeune femme avait cette aura autour d'elle, malfaisante, qui ne s'arrangeait pas avec le temps orageux. Il était dans une situation très spéciale en ce moment, et doutait que cette histoire se finisse avec des bises et de chaleureuses paroles. Décidant de jouer la provocation, le jeune Makepeace montra du bout du museau à la jeune femme la main d'Allan, ou se trouvait la baguette. Retroussant ses babines, ses crocs en avant, il fixa avec attention son collègue, et une fois qu'il fut sûr que celui ci le regardait, et que la femme ne le voyait pas, il glissa un clin d'oeil discret que son confrère interprèterait sûrement comme un signe.
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