Volez c'est mal ... [PV]

Flash Back …

« Retrouve le moi, tu sais comment faire ? Tu as les moyens ? »
« Calme toi voyons ! Biensur que je vais le retrouver ne t’inquiètes pas »

Live …

Roman, jeune professeur était dans le noir depuis déjà quelques minutes, caché entre deux colonnes, il observait attentivement les élèves qui passaient certaines filles courraient pour ne pas être en retard sans remarquer qu’elles faisaient tomber des feuilles et d’autres riaient sans se presser. Roman avait l’air calme, il frappait le sol avec son pied, tout en jouant avec sa baguette, il faisait des figures acrobatiques assez fantaisistes sans que personne ne le voie. Il fixait à chaque fois qu’un élève passait : sa tête, ses habits, sa démarche et il passait tous ces éléments au peigne fin. Il avait l’air de chercher quelqu’un … . Dehors la journée allait bientôt se terminer, c’était les dernières heures de cours. Soudain une ombre assez vague passa et Roman stoppa net ses tics et leva rapidement les yeux vers le couloir animé et il vit le garçon. Il s’appuya contre le mur pour se redresser et commença à sortir de son trou et ne manqua pas d’effrayer une fille qui passait au bord des murs, elle cria légèrement et Roman ne prit pas la peine de s’arrêter il se faufila entre les élèves, grimpa quelques marches pour se trouver derrière celui qu’il suivait afin de l’interpeller. Il posa amicalement sa main sur les épaules du jeune homme surpris et le retourna en souriant. Il se déplacèrent sur le coté pour ne pas gêner la foule …

~~Flashback~~

Il était de notoriété publique que Snow aimait se jouer des gens et des règlements. C'est pourquoi, en cette sympatique matinée, il avait décidé de jouer un petit tour de sa créationqui avait germé dans son esprit pendant la nuit. L'air de rien, accoudé à la rampe du grand escalier, il donna un petit coup de baguette en direction du plafond. Des trombes de neige tombèrent sur la tête des infortunés élèves qui papottaient dans le hall. Le tout déclancha bien sur l'hystérie de dizaines d'élèves mouillées et frigorifiés jusqu'aux os. Snow se mit à rire sous cape... manque de bol, ce cher Eogan Fowl l'avait attrapé et rammené d'une main de fer àson bureau comme on emmene un chaton polisson, comprenez par la peau du cou.... Là, le traditionel savon en bon et du form... "...pas honte non ?" "...un hiboux à votre père..." Snow écoutait le sermon d'un air d'indifférence polie comme quelqu'unqui s'ennuie et qui le montre ironiquement. Il profita d'un regard désespéré de Fowl vers la fenêtre pour chipper un petit objet sur son bureau, une sorte de balle à rebonds violet fluo qu'il devait avoir confisqué à un malheureux première année.

~~Then~~

En sortant du bureau du concierge, Snow décida d'aller faire un tour dans le parc envahit de neige douce et fondante. Il s'assit sous un arbre, au sec, et contempla l'étendue blanche de son regard brun comme du chocolat liquide. Ses yeux bridés ne quittaient pas la pureté hivernale et son long manteau d'hermine. Il se sentait rasséréné et son visage se détendit. Sa chevelure épaisse et raide, d'une intense couleur blanche pour s'accorder avec la nature environnente ainsi que sa propre nature interieure bougeait au rythme de la brise légère. Il était habillé de noir avec une simple chemise noire. Il ne semblait pas sentir la fraicheur ambiante. Des bracelets noirs etargentés pendaient à ses poignets en cliquetant, seul bruit dans le silence. Il resta là quelques temps, il ne saurait dire combien.

~~Over~~

Il rentra dans le chateau. Le hall avait été remis en état et aucun flocon ne subsistait de la mauvaise blague du metis. Il eut un petit sourire d'ironie et sortit la petite balle de sa poche, la faisant rebondir un peu autour de lui au rythme de ses pas. Il sifflotta, ignorant la foule autour de lui. Il ne s'arreta qu'en sentant une main se poser sur son épaule soudainement. Suspectant son frère de l'attrapper ainsi, il se retourna, une impression froide et méprisante sur son visage, pret à labncer une pique incendiaire. mais en voyant un adulte en face de lui, il changeat de tactique et redevint neutre. Interressant... il ne connaissait pas ce professeur. Il l'avait juste vu mangé à la table des profs dans la grande salle. Que pouvait il bien lui vouloir celui là ?

__Oui monsieur ?

Roman fixait attentivement le jeune garçon, il ne le connaissait pas personnellement puisqu’il n’assistait pas à ses cours. Il était assez serein, Roman le dévisagea, il avait les habits scolaires de Poudlard avec un sac qu’il tenait sur son épaule. Le garçon dit alors à ce moment précis
« Oui monsieur ? »
Roman avait l’habitude de savoir si un sorcier était plutôt anxieux, calme ou énervé juste à l’entendre parler mais la il ne savait pas trop, le son était sortit très rapidement et assez calmement avec peut-être une légère pointe d’affront mais Roman l’invita à continuer à marcher, ils avaient alors quitter l’allée principale du Hall et ils se trouvaient dans un couloir qui menait au premier étage. Les élèves avaient disparus dans les salles, les cours avaient commencés. Roman ne perdit pas de temps et dit d’une voix sèche, brutale et directe :
« Ce matin … tu étais bien dans le bureau du concierge ? »
Roman ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaîna :
« Il a perdu un objet important, quelle coïncidence ? »
Roman sourit et marqua un léger temps d’arrêt, l’élève ne bronchait pas et ne disait rien, Roman termina en disant :
« Je ne crois pas aux coïncidences »
L’élève et le professeur continuèrent de marcher sans dire mot. Ils arrivèrent ainsi près d’une rampe d’escalier et Roman s’appuya dessus comme pour marquer le fait qu’il attendait des réponses. Et il lui dit alors :
« Il va falloir que le voleur rende cet objet non ? »

Snow, suivant l'indication du professeur, continua à marcher dans le couloir. Les cours avaient commencés et lui même avait un cour de potion. Mais il ne dit rien, laissant son interlocuteur parler. Direct et sec. Snow rit intereurement de cet air coincé et du ton brutal. Ca ne lui faisait absolument ni chaud ni froid. Un objet important ? Ah la petite balle violette. Le gryffondor avait les mains dans les poches et sentait la balle à rebond dans l'une de celle ci. Il se demandait comment un si petit jouet pouvait être important. Bah les profs exagèrent toujours. En tout cas Snow n'allait pas s'excuser comme un petit garçon poli. Il était pas son frangain non mais oh ! Il était du genre à ne pas avouer, même pris la main dans le peau à cookies. Il s'arreta en plein milieu du couloir et se tourna vers le professeur. Il mit les mains sur ses hanches et répondit d'un air craneur, son immense sourire narquois aux lèvres.

__Oh on ne part pas sur de bonnes bases là ! Permettez moi de me présenter...... Konichi wa professeur... ! Mon nom est Snow Sauventreen et je suis en 6° année à Gryffondor ! Nice to meet you !

Son sourire se fit plus fin, plus malsain. Il fixa le professeur avec son air insolent. Les sanctions ne lui avaient jamais fait peur et s'était au contraire ce qu'il cherchait. Imaginer la honte de son père en recevant un nouvel hiboux d'un professeur exédé le mettait en joie. Il n'allait pas faire le plaisir aux adultes de leur rendre la vie facile en faisant l'élève faussement repentant non ? Manquerait plus que ça ! Il préfèrait un peu s'amuser à leurs dépends et faire le plus de dégats possible. C'était son seul moyen de se venger autant en profiter ! Il tripotta du bout des doigts une de ses mêches blanches comme neige et plissa les yeux. Sa chevelure devint brune décolorée en blond et se dresserent en crète sur sa tête. Il adorait ce petit jeu là. Il n'ajouta rien, regardant le professeur en face de lui d'un air faussement innocent. Sa culpabilité se voyait comme ses yeux bridés au milieu de sa figure. Généralement, c'était lui qui dictait les règles !

Roman était certes un jeune professeur peu qualifié mais il savait comment s’y prendre avec les élèves, il avait ses propres méthodes. Roman n’aimait pas l’air ironique que reflétait le visage du jeune élève. Il ne pouvait pas supporter non plus les jeunes qui se croient tout permis et qui défient les adultes en essayant de les prendre de haut et quand le jeune élève voulut se présenter, Roman le laissa poliment parler mais s’empressa de lui dire fermement une fois qu’il eut terminé :

« Ecoutez, je me fiche complètement de qui vous êtes et ce n’est pas pour me déplaire donc écoutez ce que j’ai à vous dire, ici ce n’est pas vous qui contrôlez la situation, je n’aime pas les voleurs et encore moins les frimeurs, peut-être que vous êtes plébiscité par vos amis mais moi je ne suis pas un de vos amis donc abstenez vous de me narguer »

Il le fixa droit dans les yeux, ils ne bougeaient plus, les couloirs étaient silencieux, on entendait juste quelques voix lointaines qui disparaissaient aussitôt. Roman dit alors :

« J’ai préalablement prévenu votre professeur de potion, nous avons donc toute la fin de journée devant nous ! »

Roman lui laissa entrevoir un petit sourire sur son visage. Il vit alors que le jeune homme avait une très légère bosse sur son pantalon au niveau des poches et Roman ne s’en rendit pas compte mais il eut beaucoup de chance d’apercevoir ce détail car la cape de l’élève couvrait la plus part du temps ses poches et le fait d’avoir fait un mouvement vers ses cheveux a permit à Roman de comprendre qu’il avait « l’objet » dans sa poche, c’était enfaîte une petite balle violette et bleue que le concierge avait confisqué à un 6e année il y’a déjà plusieurs mois et elle rebondissait et de plus en plus vite jusqu'à n’en plus finir, elle pouvait faire des blessés et ce que ce garçon ne savait pas c’est que cette balle fonction au touché : elle est excité alors elle rebondit et de plus en plus et dès qu’elle touche quelque chose elle rebondit encore plus vite, mais pour cela il faut l’avoir déjà lancé une fois ce que ce jeune homme n’avait heureusement pour lui et pour les autres pas encore essayé. Roman lui dit toujours calmement, toujours fermement :

« Je suppose que si je fouille vos poches, je n’y trouverait aucun objet ? »

Roman lui sourit à nouveau et fit mine de s’avancer vers lui …

__ Je ne suis pas un vulgaire voleur monsieur. Je ne vole pas pour voler, juste pour voir ce qui résultera. J'avoue aimer tester les limites. De plus je n'ai pas d'amis et les gens ne m'aiment pas. peut être que je le cherche... Je serais vous je n'essayerais pas de me toucher. Certes je ne pense pas pouvoir vous faire grand mal mais ce n'est pas non plus une bonne idée.

Les yeux de Snow avaient perdu leur éclat brun et avaient prit une couleur limpide, bleu comme du cristal, leur couleur naturelle. Il fixait le professeur et bien que ses traits n'exprimaient aucune émotion, son regard était douloureux et blessé comme ceux d'un petit animal acculé qui se sait perdu. Il détourna les yeux, conscient de ce qu'ils exprimaient. Il prit la balle dans sa poche et la rendit au professeur d'un air méprisant.

__ Si c'est ça que vous cherchiez autant le dire tout de suite. Je sais pas c'est quoi ce truc mais la politesse a jamais tué personne. Vous auriez dit "pouvez vous me rendre la balle s'il vous plait" ça vous aurait pas fait craché du sang et j'vous l'aurait rendu ! j'suis p'tet un p'tit con mais j'sais reconnaitre une demande gentille.

Snow remit les mains dans ses poches et fixa le plafond d'un air royal comme quelqu'un qui ne se soucie de rien. Il avait pas envie de se fatiguer à s'opposer à lui, d'autant que les paroles de l'homme l'avaient blessés plus qu'il ne voulait bien le montrer. Un frimeur ? Un petit voleur à la noix ? Quand on ne sait pas on se tait ! Est ce que ce type avait un père qui faisait semblant qu'il n'était pas son fils, ou un frère si parfait, si bien élevé qu'il a envie de le frapper ? Est ce qu'il se sent coupable parce qu'il a un don et qu'on l'abandonne pour cela ? Snow n'avait pas jugé le professeur... qu'estce qui lui donnait le droit de le juger lui ? Il ne se gêna pas pour le faire savoir.

__ Vous croyez pouvoir juger les gens et ce qu'ils sont sans les connaitre ? Je ne vous juge pas moi pourquoi le faites vous ? Aprennez que les gens les plus autains sont souvent ceux qui se méprisent eux même.

Il tourna les talons et commenca à marcher dans la direction opposée, ses yeux redevenus bleus fixant le sol sous ses pas. ses mains étaient toujours dans ses poches d'un air faussement cool et relaxé. Il espérait presque que le professeur le rattrape et lui mette une giffle. Il ne savait pas trop pourquoi mais il était conscient qu'il en méritait bien une.

Roman écouta attentivement ce que le jeune garçon avait à lui dire et il trouva très prétentieux que l’élève se déclare un voleur alors qu’il n’avait que 16 ans tout au plus et qu’il n’étais qu’un gamin pour beaucoup de monde, Roman ne put s’empêcher de dire avec un large sourire qui trahissait quelques joies :

« Voleur ? C’est cela … oui … »

Le jeune homme le fixait attentivement, il était très sérieux alors que Roman lui était plutôt décontracté, il trouvait ce garçon assez ambitieux et Roman ne doutait pas qu’il arriverait à ses fins dans sa future vie d’adulte qu’il croit malheureusement avoir déjà commencé. Les cours avaient commencés maintenant depuis un bon quart de temps et ils se trouvaient toujours dans le couloir qui au fil du temps se déshéritait de la lumière du soleil. Le garçon recommença à parler et Roman silencieux l’écouta …

« Si c'est ça que vous cherchiez autant le dire tout de suite. Je sais pas c'est quoi ce truc mais la politesse a jamais tué personne. Vous auriez dit "pouvez vous me rendre la balle s'il vous plait" ça vous aurait pas fait craché du sang et j'vous l'aurait rendu ! J’suis p'tet un p'tit con mais j'sais reconnaître une demande gentille »

Roman vit la petite balle sortir de la poche, il trouva étrange que le jeune garçon la lui rende comme cela mais l’accepta volontiers, il pourrait ainsi la rendre plus vite au concierge. Il la prit et la rangea dans une des poches de sa cape noire. Il vit sur le visage du jeune garçon un certain mépris et Roman dit alors calmement :

« Je ne vois pas en quoi un voleur peut me donner des leçons d’éducation et encore moins qu’en c’est un élève »

Le garçon ne perdit pas de temps pour reparler et Roman eut l’impression que ses propos commençaient à monter d’un ton et il le stoppa d’un geste net au moment ou il termina son monologue et Roman allait répliquer mais il vit le garçon se détourner et commencer à marcher en direction des escaliers. Roman furieux par cette attitude irrespectueuse vis-à-vis d’un professeur sortit sa baguette et prononça :

« Locomotor Mortis »

Les pieds du jeune garçon se bloquèrent et il tomba surpris sur le sol en lâchant un petit cri aigu, bien sur il n’avait pas intérêt à utiliser sa baguette magique. Le professeur retourna le garçon face à lui et le vit furieux, il dit alors en voulant le calmer un peu :

« Il faudrait apprendre à être un peu moins vexé, vous en rencontrerez dans votre vie des gens qui n’hésiterons pas à vous marcher dessus »

Et Roman en le positionnant de façon à ce qu’il soit mieux installé poursuivit :

« Si je ne connais rien de vous monsieur Sauventreen ? vous vous tromper lourdement … »

Snow n'était pas furieux. Il n'était que rarement en colère. Il aimait juste voir jusqu'où il pouvait aller. D'habitude il en déconcertait plus d'un mais apparement là ce n'était pas le cas. Le jeune gryffonfor se composait un masque de mépris pour cacher son manque de confiance en lui. C'était en cela qu'il avait réussit face au professeur. Celui ci avait l'air furibon. Il avait même été jusqu'à l'empecher de bouger avec un sortilège. Snow savourait cette petite victoire. Bien sur d'un point de vue naturel et logique c'était le professeur qui avait gagné là mais Snow était victorieux quand on le battait. Il savourait sa facilité à mettre les gens en colère. Il ne le montra pas et regarda le professeur d'un air surpris. Certes se retrouver face à terre l'avait étonné, il l'avouait volontier. Mais il jubilait iterieurement de la situation. Ca n'allait cependant pas durer. La prochaine réplique le crucifia. "Si je ne connais rien de vous monsieur Sauventreen ? vous vous trompez lourdement". Snow sentait la rage couler dans ses veines comme un poison. La rage sourde grondait dans sa tête comme une tempete sur un lac. Le connaitre ? Ce type pensait vraiment le connaitre ? Il se foutait de sa gueule là ? Personne ne savait ! Absolument personne d'autre que lui ne se doutait de ce qu'il avait dans le coeur. Il n'avait jamais rien confié à personne. Et l'autre arrivait la bouche en coeur en disant le connaitre ? Il en aurait donné des giffles. Qu'est ce qui donnait le droit à ce gus de dire qu'il le connaissait, de le juger ? Rien ne le permettait ! C'était qu'un petit prof de rien du tout. Jamais il ne saurait ce qu'il avait dut enduré. Le gamin calma sa colère, il se forca à se retenir. Mais la rage faisait couler des larmes sur ses joues. La rage ou la tristesse ? Il répondit d'une voix calme bien que tremblotante. Il faisait presque pitié...

__Personne peut savoir ce que je resent, qui je suis. Ca fait 11 ans que je cache ce que je resent à tout le monde. 11 ans que mon père me met à l'écart et ne me parle que pour me faire remarquer combien je ne suis pas à la hauteur... vous croyez savoir ça de moi hein ? Vous vous prenez pour qui là ? Vous arriver, vous me demandez des comptes et vous pensez savoir qui je suis ? Moi au moins je ne me pique pas de savoir qui sont les gens et de les juger ! J'adore votre regard fier de prof autoritaire. Faites ce que vous voulez mais votre autorité à la noix et n'importe quelle violence physique ne rivalisera jamais avec l'abandon psycologique ! Et pensez aussi ce que vous voulez de moi.... j'en ai rien à foutre !

Il déglutit difficilement. Il détestait les gens qui croyaient le connaitre, dire ce qu'il pensait, comment il était. Ils étaient tous là à dire comment il était. A croire qu'il appartenait plus aux autres qu'à lui meme. C'était si stupide. Ils étaient pas dans sa tête alors rien ne leur donnait le droit de dire ce qu'il pensait, comment il allait réagir ! Pourquoi ils faisaient ça ? Snow voulait qu'on le laisse en paix. Il voulait juste qu'on arrete de lui faire des reproches. Et rester seul, dans une immensité blanche et neigeuse, glacée comme l'était son coeur à force de solitude. Pourquoi voulaient ils lui dicter sa façon d'être comme une partition de musique ? Il serait leur fausse note puisqu'il ne pouvait être leur arpège. Il murmura avec rage.

__Allez laissez moi ! Je suis un mauvais client vous pourrez pas me changer avec vos sentences genre "il faut être moins vexé". Si vous aviez un père qui saisissait la moindre occasion pour vous dire combien il aimerait que vous n'existiez pas vous seriez aussi du genre vexé

La colère dut au manque de discipline de l’élève s’atténuait petit à petit et Roman écoutait tranquillement ce que ce gryffondor avait à lui dire, il avait remarqué l’enseigne sur sa cape il y’a tout juste quelques secondes. Le discours tenu par l’élève était assez dramatique, Roman trouvait bizarre qu’il se mette à nu aujourd’hui alors qu’il disait avoir tout caché depuis onze longues années. Roman haussa les sourcils avant de relever le pauvre élève, il annula le sort d’un coup de baguette et dit plus calmement :

« Je connais de vous la forme et la forme fait le fond, ce que je connais de vous est assez juste, peut-être que je devrais vous laissez, peut-être que vous n’apprendrez rien de moi et que je ne suis qu’un imbécile qui veut vous faire des leçons »

Roman attendit, il fit une légère pose et vit sur le visage de l’élève une certaine incompréhension, il devait sûrement se poser des questions du genre ; pourquoi s’obstine-t-il à dire qu’il me connaît ? Ainsi vont les choses et Roman enchaîna :

« Mais je sais que vous êtes un garçon assez fort mentalement du moins c’est ce que vous laissez entrevoir à vos amis. Vous êtes fragile, j’en ai eu la preuve il y’a quelques instants. Mais surtout je pense que vous avez de grandes ambitions ! »

Roman sortit à nouveau la balle de sa poche et la fixa en la faisait tourner dans ses mains. Il lui dit alors sans le regarder :

« Par contre, vous êtes peu raisonné, vous volez des choses mais vous ne mesurez pas l’impact de vos erreurs, cet objet même s’il a été trouvé dans un vieux placard poussiéreux d’une petite pièce d’un simple concierge peut être dangereux »

Roman leva ses yeux et un lien se créa instantanément entre les quatre pupilles des deux visages. Il lui sourit cordialement et lui posa une question quelque peu rhétorique, il n’attendait pas vraiment de réponse concrète de la part de Sauventreen :

« Savez vous quel est cet objet ? »