Le tribunal des fantômes...

--> suite aux évènements du ministère...

Une crypte en ruine portant les zébrures calcinées d’un ancien incendie… Pourquoi incendier une crypte? Les tombes et monuments funéraire s’alignaient tout autour dans la nuit. Un calme morbide règne, les ténèbres semblent ici plus profondes. Par instant le sifflement d’un vent glacial déchire le silence.

Une étincelle naît, une lueur se précise, quelques silhouette apparaisse, sortant de l’ombre. Ils sont là pour la juger, leur ectoplasme brûlant d’une haine furieuse et d’un désir de vengeance redoublé. Strictement escortée, Samuelle ressentait cette colère, la chérissant parce qu’elle pouvait servir ses desseins. Elle avait cherché 4ans un moyen de vivre. Elle avait commit le crime le plus sacré qu’il soit. Are you aching for the grave, are you aching for the blame?

[PNJ GARLAND]

Le faune tournait en rond au seuil du cimetière… Elle l’avait fait. Elle ne pouvait quand même pas avoir fait ça! Elle était retorse, elle était malhonnête, elle était cruelle et malveillante, mais elle n’était pas ça… Less s’était elle-même insurgée contre le prix de cette sorte de magie, elle avait décliné l’offre, un prix trop cher à payer, elle l’avait fait de vive et franche voix, clairement… Seulement voilà, Samuelle était accusée d’avoir usée de cette magie, sur un vivant, sur Lareless Mainella. Elle avait fait payer le prix le plus cher qui soit à sa meilleure ennemie… L’aurait-elle fait? Comment aurait-elle pu faire ça, elle n’était pas ainsi, elle n’était pas honnête, elle n’était pas digne de confiance, mais elle n’était pas ça…

Le faune empoigna ses cheveux à pleine main. Que faisait-il là? Témoigner, établir devant le tribunal que Samuelle Daee avait effectivement fait ces recherches, qu’elle avait échafaudé sa magie, qu’elle savait ce qu’elle faisait, qu’elle savait que c’était mal, qu’elle avait affirmé s’en moquer. Préméditation. Si quelqu’un pouvait être coupable, c’était elle. Il le savait. Elle lui avait posé la question sur l’homme qui garde le passage en posant les questions. Elle l’avait fait devant lui, lui avait soigneusement expliqué ses intentions. Lareless se trouvait-elle là par hasard ou la fantôme s’était elle tout simplement débrouillée pour lui désigner sa victime? Elle savait qu’il témoignerait. Souhaitait-elle le voir mentir, souhaitait-elle le voir l’incriminer? Pourquoi?? Elle savait qu’il ne serait pas son complice. Elle savait qu’il témoignerait. Elle voulait qu’il témoigne? Pourquoi, pourquoi? Elle l’avait fait, même si elle n’était pas comme ça. Il y avait une raison. Samuelle était retorse, plus tortueuse qu’un faune… Il y avait une raison qu’il ne voyait pas…

Ele ne se sent pas bien... Se sent comme si elle porterait un scaphandre. A l'étroit et limitée dans son propre corp. Kaitz est aux petits oignons, entretenant son étincelle de vie. Walter recquiert son attention constante, elle s'est remise plus vite de corp que d'esprit.

Physiquement, rien n'y parait. Elle n'y pense même pas elle-même quand il y a des gens autour d'elle. Le domaine Rocstone entretient cette énergie, quand il n'y a personne.

Mais quand elle se retrouve seule, ca se gâte. Elle se sent soudainement léthargique, mal dans sa peau. Décentrée en elle même. Pour une femme indépendante comme elle, c'est un choc, une épreuve. Sa fragilité exacerbée... Ca fait mal. Elle en pleurerait toute les larmes de son corp.

Le pire c'est la nuit, quand tout le monde dort. Les yeux ouverts sur le vide, elle est comme une coquille aussi vide. Le prix en était effectivement trop cher payé.

Donc aller au cimetière est une épreuve pour elle. Mais elle y va. Dans son uniforme d'auror, elle semble pâle, les yeux émeraudes trops grands. Elle va donc rejoindre Garland. Un vivant! Elle semble soudainement s'animer, reprendre des couleurs et de la vie.

Garland, il vous ont convoqués aussi?

[PNJ GARLAND]


Garland fit volte-face, surprit par la voix humaine. Lareless était là. Une vague de culpabilité le submergea. Il la rejoignit d’un mouvement vif et lui prit affectueusement les mains. « Lareless… » Il voulait lui présenter ses excuses les plus sincères mais ne trouva pas les mots pour le faire. « Je savais… » chuchota-t-il dans la nuit, « Je savais et je n’ai rien fait pour l’en empêché, pour vous protéger. J’avais confiance en elle, je ne croyais pas qu’elle était capable d’une telle infamie… Je voulais croire en elle. » poursuivit-il d’une voix grave et désespérée. « Je suis là pour témoigner de ce qu'elle vous a infligé… »

Lareless…

Elle pose un regard neutre sur le faune. Il a l'air tellement repentant que ca lui arrache un mince sourire.

Je savais… Je savais et je n’ai rien fait pour l’en empêché, pour vous protéger. J’avais confiance en elle, je ne croyais pas qu’elle était capable d’une telle infamie… Je voulais croire en elle.

poursuivit-il d’une voix grave et désespérée. « Je suis là pour témoigner de ce qu'elle vous a infligé… »

Elle ne m'a rien infligée... Par ma mort j'ai sauvé Kaitz de la sienne... Mais en me ramenant, elle lui a sauvé la vie. Il a assez de vie pour deux... Je vais m'en remettre Garland. Il suffit juste de me recentrer... Je crois...

Elle lui donne un léger baiser sur la joue. A un doux sourire.

Merci de t'inquiéter tant pour moi. Parfois, il faut faire le mal pour un bien. Garde ca en tête.

Manifestement, elle ne sait pas la motivation de Muelle... Elle le sait en fait, mais fait comme si. Elle a sauvé deux vies ce jour là.

« Non Lareless, vous ne vous en remettrez pas… Une partie de votre âme est bien morte… Et Samuelle savait quel tors elle vous faisait. »

***

Un tribunal fantôme n’est pas un tribunal de vivant. Les fantômes commercent aussi peu que possible avec ceux-ci : cela fait parti de leur code. Samuelle était livide, les traits tirés. Le remords noyait ses yeux d’or, elle pouvait avoir pleuré. 3 Juges se tenaient devant elle.


- Samuelle Daee, le conseil de discipline ici réuni vous accuse d’avoir enfreint et bafoué la plupart des lois de notre code. Au-delà de toutes ces avanies, vous avez commis un crime terrible : Vous avez interféré dans la mort d’un vivant, rompu l’équilibre entre la vie et la mort.

- Qu’importe une vie de plus ou de moins dans ce monde! Fit elle, avec une insolence qui tranchait avec sa mine de papier mâché. Il y en a tant… Et des plus vives!

- Mais quel monstre êtes vous! Vous avez ramenez un mort parmi les vivants! Celui qui est mort une fois restera hanté par ce souvenir toute son existence. L’homme mort reste mort, il ne s’en sort pas indemne, une partie de son âme est endommagée, il ne peut pas oublier sa mort, chaque fibre de son être se souviens et le hurle à son âme.

- Oh, je crois qu’elle saura s’y faire malgré tout… ricana Samuelle sans avoir l’air le moindrement contrite.



C’est peut-être son attitude nonchalante qui acheva de convaincre le faune, mais celui-ci fit un rapport complet de ce qu’il savait : Comment Samuelle avait prémédité et accompli son crime. La fantôme à l’ectoplasme doré conserva tout du long son attitude bravache.

HJ: yen a juste une pour me faire faire ca grmblblblblbl....

Une fois terminé avec le faune, c'est au tour de l'Italienne. Elle arrive tranquillement.

En présence des fantômes, elle semble presque irréelle... Sanglée dans son uniforme, elle fait sèche et austère. Comme une automate, elle s'assied. un des trois fantômes décide alors de lui poser des questions, devant sa reluctance marquée à parler d'elle même.

Veuillez décliner votre identité complète pour que votre identité soit confirmée.

Lareless Seluj, auror de profession et professeur à Poudlard, veuve de Lucius Seluj, domiciliée à Pré au Lard.

Ou étiez vous la nuit de la prise du ministère?

Dans le bâtiment du ministère..

Qu'y faisiez vous?

Mon boulot

Qui étaient avec vous?

Heu j'invoque le droit au silence pour cette question.

Samuelle Daee était elle avec vous?

... Oui.

Que c'est il passé?

Je ne m'en souvien pas

Etes vous tombée?

Je ne m'en souvient pas.

Avez vous recu un maléfice?

Je ne m'en souviens pas...

Répond elle avec un calme désarmant et un détachement étrange

Samuelle ouvrit de grands yeux ronds, adressant un regard équivoque à l’Italienne. Elle formula silencieusement, d’un air surpris, les mots : « Tu mens? ». Lareless, la vertueuse Lareless de Gryffondor!

Ouvertement malicieuse, discréditant parfaitement son témoignage, la fantôme lui coupa la parole… « Elle ne se souvient pas de grand chose… Faut lui pardonner… Less a toujours été un peu… faible de ce côté. Je vais vous dire ce qui est arrivé… » introduit-elle avant de formuler des aveux en règles.

Elle confirma tout ce que le faune avait dit.
Elle ajouta tous les détails nécessaires au récit et décrivit les gestes portés pendant l’attaque du ministère.
Elle s’incrimina dans tous les sens du terme.

***

- Pour son comportement litigieux et son crime odieux, je réclame le bannissement de son âme de l’entre-monde. Fit l’un de ses juges, prenant les 2 autres à témoins. Quel sera votre défense? Avez-vous qqn pour vous représenter? Ironisa le juge.

- Pour quoi faire?

- Je songeais à qqn qui veuille parler en votre faveur, priez qqn qui puisse vous sauver… Je songeais à votre âme…

- Elle ne vaut guère mieux que la votre… Non, je plaide coupable… fit joyeusement la fantôme. J’aimerais cependant souligner un détail à mon aimable jury. Le code fantômatique considère comme sont premier acte, le plus important de tous, que les ectoplasme sont protégés de la mort. C’est un état de dernier recours qui ne peut être retiré à une âme, une empreinte. Un droit de refuge.

- C’est inacceptable!

- Il existe un précédent…

Samuelle était une Daee. Elle savait des choses qui aurait du être oubliées, qui étaient oubliées. « L’homme qui garde le passage en posant l’ultime question… Il est mort. »

On les épiaient, même s’ils parlaient tout bas, car les faunes savent cueillir une pensée au bord même de la pensée encore informulée. Un message urgent se propagea dans le bruissement des feuilles dehors, dans les vibrations du sol, aussi rapide qu’un battement de cœur.

- Nous n’oublions rien. Rien fit-elle glaciale.
Rien vibrèrent les pierres autour d’elle, érodées par une longue haine… Elle est morte. Elle n’aurait pas du mourir.

Samuelle resta là longtemps sous l’emprise de chagrin trop nombreux pour se différencier les uns des autres ou pour trouver un apaisement. Un silence atterré succéda à ses paroles. Revirement. L’assemblée des fantômes eut conscience d’avoir bêtement perdu l’initiative. Garland, dans son coin, fixait Samuelle. Sa figure exprimait l’horreur. Lui, il venait de comprendre…

- Un jour je te maudirai… murmura-t-il.

- Et je l’aurai mérité…