Skin* - PV

Invité

Une heure de l’après-midi. Le soleil brille, les gens s’activent dehors, mais à l’intérieur il fait toujours aussi sombre, plongeant cette silhouette dans une solitude atroce. Cette silhouette, c’est celle de Seiko. Retirant les draps étalés sur son corps inerte, elle se lève d’un pas léger, traînant ses pieds sur le parquet qui ne cessait de grincer. Le bruit de l’horloge qui produisait des tic-tacs incessants se mêlait aux bruits de la foule en bas. Londres. Un paysage brumeux, même avec ce soleil qui transperce les nuages de ses rayons éblouissants. Une ville que tout le monde connaît, qu’on admire, qu’on adore, mais Seiko regrettait réellement d’y avoir mit les pieds. Son père n’étant pas là pour le moment, elle avait reçu l’immense « privilège » de s’occuper de cet appartement lugubre en plein milieu de cette satané ville. Elle était très loin du Campus et du train-train des sorciers. La vérité ? Elle méprisait sa vie, ce qu’elle était devenue, et à quoi elle était destinée. Mais passons, la jeune demoiselle traîna son petit gabarit vert la salle de bain aussi sombre que le reste de l’appartement. Tic-tac. Même de là bas les bruits étaient toujours présent, comme s’ils étaient dans l’imagination de la jeune Appleby. Mais non, ils étaient bien réels. Tout était bien réel ; même ce visage qu’elle voyait dans le miroir. Du noir plein les joues, c’est tout ce qu’elle voyait. Elle se mit sur la pointe des pieds pour mieux se voir, contemplant le maquillage qui s’était éparpillé aussi bien que l’aurait fait quelques larmes. Tic-tac. La pendule affichait déjà une heure et quart, mais même le temps ne la motivait pas. Seiko ouvrit donc machinalement le robinet, prenant dans ses mains un peu d’eau qu’elle se balança en pleine figure.

Bam. Les minutes étaient passées sans même qu’elle s’en rende compte. A cet instant, l’étudiante n’osait même plus poser le regard sur la pendule. Et d’un coup, le silence. Plus un mot, même les passants ne parlaient pas. C’était le vide complet, comme ci l’Apocalypse venait de se produire, sous ses yeux, sans qu’elle s’en rende compte. Instinctivement, elle s’approcha de la fenêtre située près de son lit, puis jeta un coup d’œil en poussant légèrement le rideau bleu pâle. Mais ils étaient tous là, des mallettes en main, comme s’ils n’avaient jamais bouger. Le soleil aussi était toujours présent, et cette épaisse brume aussi, celle qui enveloppait les moindres personnes. Et le bruit refit surface, leurs voix revenaient peu à peu dans un sursaut, puis la pendule s’était remise en marche comme ci rien ne s’était passé. La jeune femme se mise assise sur son lit quelques secondes. Une heure quarante cinq, et elle était toujours là, à rêvasser. Fallait-il qu’elle reste comme ça pendant des heures ? Non, elle n’était pas désespérée à ce point. Londres. Ville maudite, mais quoi de mieux pour faire les boutiques ou encore boire un coup ? C’est vrai, en fait. Elle n’avait que ça à faire ; se saouler. Elle deviendrait ainsi comme tous ces gens renfermés sur eux-mêmes, incapable de penser autrement que par leurs bouteilles. C’était un cercle vicieux, mais grâce à Dieu elle n’y était encore jamais tomber. Tic-tac. Seiko se leva très rapidement, emportant la pendule au passage. Elle se retint de la balancer à l’autre bout de la pièce, et se contenta juste de la jeter par la fenêtre. Peu importe ce qu’ils diront, elle sera bien mieux en bas. La pendule n’étant plus là, la jeune Appleby n’avait plus qu’une chose à faire : sortir.

…Les rues de Londres, un vrai casse-tête chinois. Des gens partout, des impasses tout les un mètre et des conducteurs qui, à en croire leur conduite, n’ont jamais eut leurs permis. Seiko se dandinait presque en passant à côté d’un bar où il passait un tube des Beatles. Sérieusement, les moldus avaient de bons goûts concernant la musique. C’est vrai, personne ne fait ce genre de musique dans le monde des sorciers – d’ailleurs, elle s’est toujours demander s’ils s’avaient chanter. Mais trêve de plaisanterie, la jeune blonde continuait sa route vers l’inconnu, ne savant même pas où elle allait. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle bousculait énormément de gens sur son passage, mais même si elle s’en rendait compte, au fond, ils n’avaient que ce qu’ils méritaient. Ses iris bleus s’attardèrent très vite sur un des pubs qui ornait la rue. Assez chaleureux, à en croire les gosses qui jouaient avec ce qu’elle pensait être leurs pères. Ce qu’elle savait, au fond ? C’est qu’elle avait toujours voulut venir dans ce pub. A partir du moment où ses yeux s’étaient ouverts jusqu’au moment où ses pieds frôlèrent de sol glissant du bar. Elle le connaissait par cœur. Ses moindres défauts, et les discussions de chacun de ses clients. C’était toujours les mêmes, toujours autant saoulent et toujours aussi idiots. Seiko se mise sur un des grands tabourets, entourée de près par un homme plutôt gros et avec ce teint virant au rouge cerise. L’odeur du tabac qui régnait dans cet endroit en dégoûtait presque la jeune Appleby, mais elle n’eut pas le temps d’y penser.

« Comme d’habitude ? »

« Perspicace, mais aujourd’hui ça sera un chocolat chaud avec de la cannelle. Faut bien bousculer les habitudes, surtout quand elles sont aussi mauvaises… »

« Waw, je suis impressionné. Tu m’épates, Amber. »

Amber haussa les épaules, ne sachant quoi répondre d’autre. Ici, il y avait plus de Seiko, juste Amber et ce masque qu’elle avait l’habitude de porter. Quelques minutes après, une tasse apparut juste en dessous de son nez. Faisant un sourire à peine voyant, elle souffla sur son chocolat, attendant que le destin frappe à sa porte. Oh, he’s under my skin. Just give me something to get rid of him…

Sujet: Re: Skin* - PV Dim 25 Nov 2007 - 10:43

La plupart du temps, il passait la majeure partie de son temps en Irlande. Les pubs du nord de l'Angleterre étaient des plus acceuillants, moins mouvementés, toujours chaleureux avec leur barman ou barmaid souriant, la bière à flots, les chansons joyeuses qui y résonnaient, la teinte orangée des flammes dans l'âtre...Mais cette fois, il avait du se défaire du " Wooden Cauldron ", ce petit bar au coin de la rue...évidement mené par des sorciers cachés mais fréquenté par les deux types de gens existants...Les moldus et les magiciens, pour se retrouver dans ce bar sombre de Londres...Mais avant de se retrouver là...Il avait subit les tristes inventions d'un vieil homme un peu fou...même plus que lui, ce n'est pas peu dire, qui croyait bien avoir affaire avec un espion du FBI...

César avait passé la matinée à écouter un vieillard à l'esprit tordu raconter ses frasques de la seconde guerre mondiale...Certes le journaliste connaissait cette guerre comme le fond de sa poche, son intérêt pour les moldus l'y ayant plus ou moins forcé, il n'avait pas eu à lire dans ses pensées pour se rendre compte qu'il avait complètement perdu la boule. Après tout, l'irlandais était raide dingue, tout le monde le savait, mais il connaissait son histoire...Et certes les Juifs n'étaient pas des espions américains cherchant une raison réelle de dominer le monde avant les Européens...

Bref, il n'était pas vraiment digne d'écoute...Mais César était resté jusqu'à la fin seulement par amusement...Et peut-être par pitié...Mais c'était moins probable. Il lui avait fallu près de deux heures...Deux interminables heures pour finalement se débarasser du vieillard...qui d'ailleurs croyait avoir fait la révélation du millénaire et qui croyait avoir sauvé l'Europe entière...Il était parti en clopinant sur sa canne tandis que le journaliste regardait avec un air perplexe des plus perplexes qui peuvent exister le serveur du petit restaurant où il s'était arrêté pour échanger ces quelques...éternités avec un débris schizophrène...

Bon...Il ne devait pas le juger trop sévèrement non plus mais les pilules des moldus, ça a du bon, faut pas croire qu'elles ne valent rien et croyez en l'expérience d'un malade, il le savait très bien. Assis à une table, seul, il venait tout juste de terminer un petit repas court composé d'un sandwich smoked meat accompagné d'une bière d'importation Irlandaise devant lui à peine entâmée alors que ses yeux étaient fixés sur un livret aux pages vides, un stylo aux lèvres...Il n'avait rien de réellement sorcier en fait...

...Mais les yeux de Amber...si elle était assez perspicace pouvaient lire sur son sac de cuir usé, écrasé sous son propre poids à ses pieds, les lettres fines et bouclées inscrivant Le Chicaneur sur un coin, à quelques centimètres de la fermeture en vieil aluminium noirci. Les jambes croisées sous la table, le vert mousse terne de son regard plutôt absent et sa coiffure assez ...différente...Le faisaient un peu sortir du lot...Si elle cherchait une personne digne d'intérêt...En voilà peut-être une...Même si ses lèvres s'agitaient silencieusement alors qu'il n'y avait personne autour de lui....Plus attrayant si on veux...Mais en réalité...

* Allons mon vieux...Réfléchis, tu es brillant de chez brillant, cet article rêvé, tu le remplaceras, boit encore un peu, les idées viendront bien assez vite. Il sufit que tu ai bu quelques verres pour que normalement je sois un peu plus inspiré pour te rendre service...allez...C'est la deuxième seulement. *

" ...Je sais...Mais on est en plein milieu de l'après-midi...J'ai pas envie de rentrer saoul mort et de me désartibuler encore une fois...Ça fait trop mal. "

* Et alors...? Tu es très bien arrivé à t'en sortir par toi-même la dernière fois que c'est arrivé. Tu es tellement intelligent. *

" Oh arrête tu veux. C'est pas grace à toi que je m'en suis sorti en tout cas. "

* Ah c'est comme ça que tu le prends?! Alors je ne te parles plus. *

" Tant mieux. Ça fait toujours ça de moins pour m'inciter à boire. "

* Mais si tu y tiens... *

Des sons...Des résonnances...De désagréables, d'horribles même...cris terrifiants, images défilant devant ses yeux...De son banc, Amber peux voir le même homme au regard perdu maintenant affolé, les poings fermés tirant les cheveux déjà en désordre, il attrape le verre et le vide d'un coup...à ce moment, il à un petit sourire serein qui s'étend lentement sur ses lèvres....un visible soulagement...Il à parlé tout seul à voix basse un moment puis s'est mis à paniquer...puis s'est calmé en vidant son verre...Ira t-elle vraiment lui adresser la parole...?

Invité

« J’épates tout le monde, en ce moment. »

Elle en avait mit du temps pour le dire. Pourtant, c’était une phrase sans importance. A vrai dire, elle n’avait juste pas envie de faire l’effort ; mais tant qu’à faire, si c’était avec le barman qu’elle devait entamer une discussion, elle le ferait. Habituellement, c’était avec sa bouteille de tequila qu’elle parlait – mais aujourd’hui, c’était une exception, comme tous les jours. Elle serait ressortit de ce pub complètement à l’ouest, saoul comme pas deux et serait rentrer chez elle en taxi. Mais stop, elle en avait marre de ces fins incessantes, de ces jours qui se ressemblaient tant. Elle en avait assez d’être Amber, et voulait simplement redevenir Seiko. Ses iris bleus se dirigèrent peu à peu vers un homme situé près d’elle. A première vue, il parlait tout seul, mais Amber n’accorda pas d’importance à ce détail. Affichant un léger sourire, elle aperçut un tas de papiers dans son sac en cuir… « Le Chicaneur ». Amber n’en croyait pas ses yeux. Elle savait qu’il était différent des autres, de part son apparence et cette façon de se parler à lui-même, mais elle ne se doutait pas une seconde qu’il faisait partis de « son espèce ». Ah, elle détestait ce mot. Comme ci les sorciers étaient vraiment différents, elle ne voulait pas croire à ces foutaises. Il n’y avait pas tant de différences que ça, à part une baguette magique, c’est tout ce qui différenciait un sorcier d’un moldu. Amber toussota, stoppant ainsi ses rêveries pendant quelques secondes… Elle plongea ses yeux dans ceux de cet homme, s’empêchant de compter les verres qu’il buvait. La jeune étudiante approcha sa tasse de chocolat vers ses lèvres, en buvant une seule et unique gorgée. Silence.

Est-ce qu’Amber devait lui parler ? Sûrement, c’était peut être la seule chose à faire. Mais elle hésita longuement, se retenant entre-temps d’insulter le vieillard qui la reluquait. Ses mains enfouis dans son pull, elle regardait les clients passés. Ils étaient des dizaines à rentrer, et autant à ressortir. Amber souffla sur une de ses mèches, les yeux fixant le vide. Un brouhaha infernal venait de s’imposer : un groupe d’hommes venait d’entrer, hurlant des noms d’équipes de football. Les batailles entre supporters, même dans le monde des sorciers ça existait ; la preuve qu’ils n’étaient pas aussi différents. Mais la jeune blonde avait finit par craquer, peut être par ennui, ou par envie. En fait, elle ne savait pas trop ce qui l’avait poussé à dire quelque chose à l’homme. Cet homme. C’était peut être le seul, ici, qui avait l’air d’être comme elle… Mais passons, Amber n’accordait plus d’importance aux apparences. Elles ne font que nous tromper, encore et encore, jusqu’à ce qu’on retienne la leçon ; celle de ne jamais leur faire confiance. Reprenant une gorgée de son chocolat chaud, elle se brûla machinalement, poussant un soupir qui étonna le barman. Il était là, à parler aux habitués, et ne cessait de la regarder sans dire un mot. Au fond, elle savait qu’il allait engager la conversation d'une minute à l'autre, mais là, elle ne lui laisserait pas le temps. Non, car même si ça arrivait souvent, aujourd’hui était une exception. Elle le savait, tout serait différent.

« Vous ne devriez pas boire autant… »

Sa voix s’effaça d’une seule traite, sa tête se baissant peu à peu. Ses iris bleus contemplaient à présent la couleur marron du chocolat chaud, n’osant s’aventurer sur cet homme. Le tempérament d’Amber revenait, effaçant peu à peu celui de Seiko. Car celle-ci n’aurait pas attendu pour s’installer près de lui, elle n’aurait pas attendu si longtemps pour lui dire ne serait-ce qu’un mot. Et le fait d’attendre, d’espérer quelque chose, c’était tout à fait dans la logique d’Amber, éternelle mélancolique. Car oui, elle était mélancolique. Tout l’était en elle, même sa façon de touillait son chocolat chaud, même sa façon de regarder cet homme et d’imaginer ne serait-ce qu’une seule seconde qu’il pouvait être comme elle. Différent. Mais plus les secondes passaient, plus l’envie de le regarder dans les yeux venait. Et Amber ne tarda pas à nichait ses deux iris dans les siens, affichant un sourire à peine visible. Elle se retint de dire quelque chose d’autre, préférant le regarder en silence.

Sujet: Re: Skin* - PV Dim 25 Nov 2007 - 23:59

« Vous ne devriez pas boire autant… »

Ces mots résonnèrent à ses oreilles comme une clochette qui l'appellait. Il leva les yeux, espérant que cette fois, ce n'était pas dans sa tête, sinon il devrait rentrer au plus vite avant de piquer une crise...Mais heureusement...ou malheureusement...? C'était bel et bien une personne. Une jeune femme, blonde comme les blés, les yeux bleus éclatant, c'était loin de l'habituel de ses fréquentations brunes ou noires. Il lui offre un sourire nerveux, ce n'est pas lui ça le stress. Elle ne croise pas immédiatement son regard tandis qu'elle s'assoit à sa table. Puis délaissant sa tasse elle le regarde enfin avec un sourire a peine perceptible...Les voix dans la tête du journaliste se calment, les sons se taisent...C'est injuste qu'il agisse comme ça dans son dos, c'est déloyal...Quand personne n'est là, il se met à lui crier dessus c'est horrible...

« Oh ce n'est pas vraiment par volonté que je le fais... »

Répond t-il tandis qu'un sillement aigu lui plombe la tempe...Il ne peux qu'attendre que ça passe, elle peut par contre voir qu'il plisse les yeux, un nerf tressautant sous l'oeil gauche et il serre les dents. Il ne sait même pas en fait comment, avec ce qui venait de se passer elle avait pu songer à venir lui adresser la parole...

« C'est étrange d'ailleurs...qu'avec mes agissements vous veniez quand même me parler. Ça ne vous fait pas peur? »

Demande t-il tandis que le sifflement qui lui drille le crâne s'emplifie encore le forçant à secouer violament la tête. À l'intérieur tout se bouscule et elle peut remarquer que ses pupilles sont largement dilatées...l'excitation qui court en lui, il frissone légèrement avant de finalement pousser un profond soupir.

« Excusez moi. »

Dit-il en passant une main dans ses cheveux passablement tremblante.

Invité

« Oh ce n'est pas vraiment par volonté que je le fais... »

Amber comprenait exactement ce qu’il voulait dire par là, elle ne fit qu’esquisser un sourire. Pas un mot, elle resta silencieuse, jouant avec la tasse de chocolat. Ses doigts finirent par se poser sur le rebord du comptoir, comme ci elle attendait quelque chose ou quelqu’un. Au fond c’était vrai, elle attendait que tout change, que sa vie soit différente de ce qu’elle était aujourd’hui. Mais il ne fallait pas s’attarder sur des détails. Elle se perdit dans ses pensées, fixant à présent le vide total en direction du barman. Sa tasse était vide, complètement vide, il fallait que ça change. Mais le chocolat lui avait tellement brûlé la gorge qu’elle ne pouvait en reboire, ou du moins, pas maintenant. La voix de l’homme qui lui faisait face ne cessait de se répéter dans sa tête, lui rappelant tous les mauvais souvenirs. Elle était comme projetée quelques années en arrière, voyant son propre malheur sans pouvoir faire quelque chose, même pas revenir dans le présent. Mais lui, cet homme, son interlocuteur. Il avait suffit qu’il parle pour qu’elle revienne en plein réalité, ouvrant et fermant les yeux plusieurs fois pour se prouver qu’elle était bel et bien dans ce pub. Amber était terrorisée, à tel point qu’elle se sentait tremblante, les mains dérapant du comptoir sous leur propre poids. La remarque que venait de faire son interlocuteur la laissa sans voix.

« C'est étrange d'ailleurs...qu'avec mes agissements vous veniez quand même me parler. Ça ne vous fait pas peur? »

Elle resta silencieuse, ne faisant aucun geste. Ses iris évitaient tout contact avec les siens, elle était déstabilisée. Faut dire qu’elle n’avait plus eut l’habitude, et ça faisait quelque chose. Certes, cet homme avait un comportement des plus étrange, mais devrait-elle en avoir peur ? Non, bien sûr que non. Elle ne pu s’empêcher de rire doucement, sans qu’on puisse l’entendre. En fait, c’était à la fois un rire et un sourire, histoire qu’il comprenne qu’elle n’avait pas de quoi avoir peur. Le silence s’imposa quelques secondes, jusqu’à ce qu’elle interpelle le barman, son sourire toujours suspendu à ses lèvres.

« Un verre de Tequila me ferait pas de mal, John… »

« Tu disais qu… »

« S’il te plait. »

Les habitudes, mêmes mauvaises, ne se perdent pas. Ou en tout cas, Amber n’était pas prête pour ça. Seiko l’était certainement, mais pas Amber. Elle jeta un regard vers l’homme, elle ne savait pas son nom, encore moins son âge et ne savait même pas pourquoi il était là, mais elle ne voulait en aucun cas lui demander. Au fond, ça ne changerait rien. Une fois que John, le barman, lui ait apporté son verre, la jeune femme en prit une gorgée, puis deux, jusqu’à ce que la douleur ce calme. Autant celle physique que moral. Ses paupières se fermaient peu à peu quand l’homme reprit la parole. « Excusez moi » ? Amber lui fit un sourire des plus chaleureux, jusqu’à rouvrir les yeux. Toujours en tremblant elle approcha sa main du verre. Il fallait qu’elle s’empêche de reboire, mais l’envie était permanente et tellement forte u’elle ne pu s’en empêcher. Et dire qu’à part au barman, elle n’avait plus rien dit depuis une bonne dizaine de minutes ! Il était sûrement temps qu’elle dise quelque chose, ne serait-ce qu’un mot pour lui prouver qu’elle apportait de l’importance à ce qu’il disait. Chut. Il fallait absolument qu’elle se contrôle, qu’elle contrôle ses nerfs et cette envie…Et elle était sûre qu’il était la solution, que si elle entamait une conversation avec lui, elle s’empêcherait de replonger.

« On a toujours le choix… »

Elle fit un geste machinal et porta son verre à sa bouche, buvant encore une gorgée. Elle n’osait plus croiser son regard, et quoi qu’elle dise, elle savait qu’elle ne ferait qu’empirer les choses.

« ...Enfin, je suis vraiment très mal placée pour dire ça. A votre avis, pourquoi je devrais avoir peur de vous parler ? Honnêtement…Vous savez, ce qui fait le plus peur ici, c’est cet homme là bas qui parle avec une chaise. »

Elle fit un geste de la tête en direction d’un homme assez gros et barbu qui était à l’autre bout du bar. Smile.