Manoir Taylor -

UC.

Tout à coups, dans le silence du salon dans lequel les attendait Maëlys, une grande flambée de couleur verte apparut en plein milieu de l’antre de la cheminée. La petite femme d’une cinquantaine d’année sursauta du canapé où elle s’était assise entrain de coudre. Elle se rentra une aiguille dans l’index gauche, et elle eut un petit grincement tandis qu’elle levait le visage vers la cheminée qui recracha trois personnes alors que les flammes disparaissaient à nouveau. Maëlys poussa un crie de joie lorsqu’elle les reconnut, et plus particulièrement l’un d’entre eux. Néanmoins, elle se retint de lui sauter au coup, car d’une part, ce dernier était soutenu par les deux autres, et d’une autre part, parce qu’il était réellement dans un sale état. Maëlys, les mains à la hauteur de sa bouche, elle s’écria :

- JAVIS ! ! ! !
- Maman… Répondit il d’une voix faible, la tête ballottant sur son torse.

Maëlys s’était mise à pleurer silencieusement. Puis tandis qu’ils sortaient doucement de la cheminée tout en faisant attention à ne pas lâcher Javis qui ne tenait pas en place tout seul, Ava et Lucean regardèrent Maëlys, un air grave. Ava ne tint pas longtemps le regard de sa mère, car elle le tourna vers son frère qu’elle installa doucement sur le canapé. Elle s’asseya à côté de lui, lui enlevant ses cheveux trempés par la sueur que lui procurait la température. Ava posa délicatement sa paume de main sur le front de son frère, et cela confirma ses soupçons, tandis que sa mère disait :

- Qu’est ce qu’il s’est passé ? J’ai entendu sur Radio Sorcier qu’il y avait du grabuge au Ministère. Ils ont dépêché un journaliste mais ça fait plus de une heure et il ne répond toujours pas.
- Maman, il faut s’occuper de Javis.
- Comment ça se…
- Je t’expliquerais, coupa Lucean, qui se trouvait légèrement en retrait dans l’ombre. Seule Ava pouvait le voir. Cette dernière vit l’expression de son père sur son visage qui lui disait clairement de ne pas lui en dire un mot.

Maëlys s’agenouilla près de son fils, ses joues ruisselantes de larmes, elle lui prit sa main gauche, tout en dégageant les cheveux noirs de son fils qui étaient retombés sur son visage. Elle sentit aussitôt la chaleur du front de Javis. Sans attendre une seconde de plus, elle se releva rapidement, puis, elle regarda Lucean et Ava et d’un geste, ils comprirent où elle venait en venir. Ils le prirent du mieux qu’ils peuvent pour le hisser sur leurs épaules.

- Menez le dans sa chambre, je vous y rejoins.

Ava et Lucean traversèrent la maison du mieux qu’ils purent et ce fut sans compter l’aide incontesté du petit elfe de maison qui se prénommer Shaw, qui leur écartait les encadrements de porte pour qu’ils puissent passer sans aucun problème majeur. En quelques minutes, ils arrivèrent à la chambre que Javis avait quitté, il y a de cela presque 10 ans. D’un claquement de doigt, l’elfe ouvrit la porte, puis, il écarta l’encadrement de la porte, qui une fois qu’ils furent tous passés, reprit sa taille initiale. Ava et Javis le menèrent près de son grand lit aux couleurs blanches et rouges sangs, puis, ils l’allongèrent doucement. A ce moment là, Maëlys entra dans la pièce, lançant un sortilège dans la petite cheminée qui s’alluma aussitôt en un grand feu ronflant comme le cerbère des enfers. Elle fit apparaître un saut d’eau, puis, avec les plantes médicinales qu’elle tenait dans son autre main, elle les jeta dans le petit saut d’eau qu’elle fit rapidement chauffé en tournant sa baguette au dessus de l’eau, lui indiquant un sens et l’eau se mit à tourner rapidement tandis qu’elle s’asseya au coin du lit, au niveau du torse de son fils. Elle y plongea les serviettes blanches et une petite vapeur se fit apparaître, tandis que l’eau à l’intérieur s’arrêtait à présent de tourner. Le seau resta en lévitation auprès d’elle tandis qu’elle disait à Ava et Lucean.

- Retirer lui les chau… Mon dieu, il est marié !
- Je sais… S’écrièrent en cœur et d’une voix faible les deux autres.
- Com… Mais elle se stoppa, les fusillant du regard. Ava et Lucean enlevèrent doucement les chaussures de cuirs de Javis pour les poser sur le côté.
- Ava, attrape moi des coussins, je vais aider ta mère à lui retirer les vêtements qui lui recouvrent le torse.
- Oui.

Tandis qu’Ava allait chercher des coussins dans une pièce à côté, Lucean, à l’aide de sa baguette et tandis que Maëlys appliquait doucement le chiffon blanc qu’elle venait de faire tremper dans le seau, enlevait doucement le pull et le tee shirt de son fils tout en faisant attention à ne pas lui arracher de la peau qui s’était accrochée à son tee shirt suite à la morsure du loup. Lorsque Maëlys vit cela, elle poussa tout d’abord un cri strident. Javis, qui s’était endormi, leva ses yeux à mi-fermé.

- Mais c’est…
- Oui. Pose pas de questions maintenant. Je t’expliquerais.
- Maman… Je suis désolé.
- Ah tais toi ! J’m’en tape de tes excuses, tu vas te reposer et commencer par fermer ta bouche.
- Merci…

Lucean eut un sourire, puis, il se pencha et embrassa le visage de son fils. Il se releva, puis, doucement, il passa sur le corps de son fils un léger souffle que produisait sa baguette magique comme pour le nettoyer. En réalité, il lui engourdissait le corps, le fatiguant doucement pour qu’il sombre dans le sommeil. Javis referma ses yeux, et Maëlys sentit à nouveau ses larmes coulaient le long de son visage. Lucean fit le tour du lit, puis, tandis qu’il la levait du lit, cette dernière se jeta dans ses bras. Ava revint sur ses entre faits, le visage changé par le chagrin et en même temps, la joie que lui procurait le fait que son frère soit à la maison, malgré son état. Qu’est ce qu’elle aurait donné pour que Lys ne soit pas à Poudlard… Au moins, là bas, elle était en sécurité. Ava regarda quelques instants ses parents, puis, elle prit à son tour une autre serviette du seau, puis, tout en faisant attention à ce qu’elle ne touche pas ses parents et n’en foutent pas de partout, elle commença à nettoyer la blessure de son frère qui lui prenait une bonne partie du cou allant jusqu’au début de son épaule, redescendant jusqu’à sa clavicule. Elle soupira. Ses larmes ne sortant plus, elle préférait conserver en elle tout ce chagrin, et aider son frère à se rétablir bien que chacun d’entre eux, savait très bien qu’il n’y avait aucun remède pour soigner Javis, qui était désormais maudit.



Quelques heures s’écoulèrent. Javis réouvrit les yeux doucement, tandis qu’il apercevait le visage de sa sœur qui s’était endormi sur son torse. Il eut un sourire. Difficilement, il leva son bras droit puis, il se mit à lui caresser doucement les cheveux, remettant une de ses mèches derrière son oreille droite. Au contact, cette dernière sursauta, puis, clignant des yeux à plusieurs reprises, Javis et elle eurent un sourire, leur joie se lisait dans leur yeux et ce qui semblait s’être passé, il y a quelques heures ne semblaient plus les atteindre, du moins, sur le moment. Un soupir, Ava se releva doucement, puis, elle passa son index le long de la blessure de son frère, avant de lui dire.

- J’ai envoyé Papa et Maman dormir. Il ne tenait pas en place. Tu aurais du voir comment il se morfondait de s’être comporté comme cela avec toi… Et Maman qui ne cessait de lui répéter qu’il avait bien raison de s’en vouloir, histoire d’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie… C’était marrant…
- Ava…
- Oui ?
- Je t’aime.
- Moi aussi, Javis.

Elle lui passa une main sur la joue, puis, elle se releva pour s’approcher de la fenêtre, et elle tira d’un coup les grands rideaux rouges, laissant envahir le pâle soleil du matin entrait dans la pièce. Les deux se mirent à cligner des yeux, et Ava se retournant, ne put s’empêcher de sourire.

- Désolé….
- Toujours aussi tête en l’air…
- Je sais… Je ne change pas.
- Moi, non plus.
- SI énormément.
- C’est un reproche ou une constatation ?
- Les deux… Bon, tu dois avoir faim, nan ?
- Pas tant que ça… J’peux te demander un service ?
- Oui ?
- J’aimerais que ma femme et mon meilleur ami puissent venir, tu crois que ça pourrait être possible ?
- Euh…

Ava réfléchit quelques secondes. Son ami… Son meilleur ami, c’était Vitaly, le padre allait s’arracher les cheveux et sa femme, c’était cette chercheuse de sort… Leana. Ava eut un sourire.

- Shaw !

L’elfe apparut, s’inclinant devant Ava.

- Oui, maîtresse ?
- Tu pourrais me trouver deux personnes ?
- Oui, bien sûr.
- Tu pourrais trouver Vitaly Orlov et Leana Taylor ?
- Je m’y attèle. Il transplana à la suite d’une nouvelle inclinaison de la tête.
- J’vais oublié qu’il était toujours aussi serviable…
- Tu peux pas savoir comment tu lui as manqué… Comment tu nous as manqué…
- Ava…
- Oui ?
- Rends pas les choses plus difficiles et tais toi.

HJ : Leana, Vitaly, faites comme si vous arrivez en même temps, avec l’elfe, il vous mènera directement en haut dans la chambre de Javis. Merci… Je vous aime ! :wub : :wub :

hj: je pars du principe que Vitaly est allé chez Javis après l'attaque ( désolée). Je signe mon premier rp avec Lea... J'espère que ça t'ira Ben

Elle tournait et virait depuis des heures désormais. A vrai dire, depuis qu'elle était rentrée chez eux après avoir passé une semaine dans un autre pays pour une conférence sur les sortilèges expérimentaux. Sa surprise avait été immense en apprenant que le Ministère était attaqué par les Mangemorts. A la colère de ne pas avoir été prévenue s'était succédé l'inquiétude en voyant que Javis n'était pas chez eux quand elle arriva. Où pouvait il bien être?

Elle n'en savait rien et l'inquiétude la rongeait. Quelque chose lui disait que ça s'était mal passé. Elle faisait les cent pas dans le salon, se préparant déjà à lui passer un savon pour l'avoir inquiété avant de se soucier de ses éventuelles blessures... Non, Leana.. De ses blessures. Parce qu'il était blessé, elle le sentait. Et la culpabilité avait déjà commencé son travail de sape. Elle n'avait pas été là pour lui, comme elle le lui avait toujours promis.

Avec colère, elle reposa son verre sur la table basse dont la fine vitre se fissura. Elle plissa le nez avant de reprendre sa marche... La bouteille à la main. Si elle continuait, elle allait finir saoûle. Certes, elle aurait pu se jeter dans la bataille mais... Elle avait sentit que Javis n'y était plus. En désespoir de cause, elle l'attendait chez eux, inquiète comme jamais elle ne l'avait été. Un regard à l'horloge l'informa de l'heure. 3 heures du matin. Mais où pouvait il bien être? Elle eut un cri rageur et balança sa bouteille au travers de la pièce.

Dans le silence, la bouteille se fracassa. Elle se détourna, n'accordant même pas un regard pour le cadavre de la bouteille. Néanmoins, ce petit acte de violence eut pour effet de l'apaiser... légèrement.


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Quelques heures plus tard, elle tournait encore en rond mais devant le regard de Vitaly. Le soleil se levait peut à peu et Javis n'était toujours pas présent. 8 heures finirent par sonner. Au même moment, elle éclata.

Leana -Mais il est où? Ca fait des heures que tu es là et je ne l'ai pas trouvé au ministère! Et pourquoi ne m'a t'il pas prévenue?! Il savait que je serais venue!

A nouveau, elle brisa quelque chose. Simple échappatoire à son inquiétude pour son mari. Elle ne réalisait pas que c'était probablement parce qu'elle aurait été à ses côtés que Javis ne l'avait pas prévenue. Elle lança un regard noir à Vitaly. Elle ne parvenait pas à lui en vouloir d'avoir entraîné Javis au Ministère mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être rentré seul. Elle serra les poings, se forçant à ne pas craquer. Elle finit par se retourner et va pour dire quelque chose quand un elfe de maison apparaît au beau milieu de la pièce.

Aussitôt, elle a dégainé sa baguette mais la bestiole lève les mains et dit d'une voix tremblante.

Shaw -Ne me faites pas de mal. Je suis Shaw attaché à la famille Taylor.

Leana plissa le nez et rangea sa baguette lentement. L'Elfe parru soulagé et continua.

Shaw -Vous êtes bien Leana Taylor et Vitaly Orlov?

Elle jeta un rapide regard à Vitaly puis murmura.

Leana -Continue.

Shaw -Je viens vous chercher. Maître Javis a demandé à vous voir...

Les prunelles noires de Leana s'illuminèrent. Javis... Il était vivant... Mais dans quel état...? Elle s'approcha de l'Elfe, prête à le suivre.

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Quelques minutes plus tard, elle était chez sa belle famille. Elle ne les connaissait que très peu et pour l'instant, elle s'en fichait. Seul Javis lui importait. Sans un mot et silencieuse, elle suivit l'elfe à travers le dédale de couloir. Elle finit par être introduite dans une chambre et aussitôt, son coeur rata un battement. Javis était ici. Sans même faire attention à sa soeur mais sans la bousculer, elle se précipita vers Javis et s'agenouilla pour être à la hauteur de son visage.

Elle fit glisser une main glacée sur son visage et murmura.

Leana -Javis... Javis... tu es vivant...

Elle lui sourit malgré son regard remplit de larmes. Elle venait de relâcher la pression qui l'avait tenue debout durant de longues heures.

- J'ai pas l'impression d'avoir grandement changé, Ava.
- Non, je n'en ai pas l'impression, non plus. C'est bizarre... Mais j'ai l'impression que tes yeux sont plus... Qu'ils sont changés... Ils ont pas le même air félin que d'habitude... C'est plus... Barbare.

Javis soupira. Il se passa une main sur le pansement, et il ne put retenir un grognement. Bon dieu que cela faisait mal ! Javis ressentait toujours cette douleur, et cette dernière lui avait pris carréement le bras gauche, et ses jambes. Cette dernière commençait néanmoins, à disparaître tout doucement. Mais la diminution de la douleur était minim. Trop minim.

- En tout cas, ne te fais pas de soucis, Jav'... Elle t'aime, je pense. Elle comprendra.
- Chui tellement blasé... Je... J'ai... Ils m'on trahi.
- Tu t'attendais à qu...

La porte s'ouvrit. Ava sortit sa baguette magique de sa poche de pantalon par habitude. Faisant face à la porte qui s'ouvrait de manière rapide, elle vit une jolie jeune femme entrait dans la pièce pour se jeter presque aussitôt sur son frère. Elle l'a suivit du regard et elle vit cette lueur attendrissante dans le regard de son frère. Javis l'aimait par dessus tout. Il se faisait suffisament tourné en bourrique par Leana, pour l'avoir suffisamment prouvé. Il était patient, et amoureux, leur mariage n'avait fait que renforcer les liens entre eux, déjà si fort...

- Javis... Javis... tu es vivant...

Le contact de sa main lui arracha un frisson, et un sourire apparut sur son visage.

- Oui, je le suis. Tant que j'arrive à te désirer, je ne peux qu'être en vie...

Il fit glisser sa main brûlante le long du lit pour ensuite caresser doucement le visage de Leana, avec un petit sourire pâle. Son teint était pâle, sa voix faible, et son front recommençait à suer. La fièvre semblait le reprendre doucement à mesure que la douleur émanant de sa blessure s'en allait. Ava regardait Vitaly. Une petite joie dans le regard. Javis avait toujours parlé qu'en bien de cet homme, elle était même au courant que ce soit un loup garou, car Javis lui avait toujours tout dit, et même Leana ne connaissait pas aussi bien Javis qu'Ava, elle même. Plus bas, on entendit comme un transplanage, puis quelques bruits de couverts.

- Javis... Javis... Tu es vivant...

Ava répondit à une impulsion soudaine, elle s'approcha de ce dernier pour le prendre dans ses bras. Doucement, sans aucune arrière pensée derrière la tête, elle lui plaça sa main sur l'arrière du crâne de Vitaly, une douceur émanant de son geste. Elle rapprocha son visage de l'oreille de Vitaly, et elle lui murmura tout bas.

- Il est maudit... Sa blessure... Il l'a mordu.

Elle se recula, puis, lui prenant la main, elle l'approcha de Javis qui caressait toujours Leana tandis qu'il disait.

- J'pouvais pas mourir... J'ai agi en héro ! Dieu me veut pas en héro, tu le sais, voyons... J'ai tellement péché... La barbe... Ajouta t'il avec ironie, un sourire sur le visage.
- Il voulait vous voir... J'vous laisse. Javis, si t'as besoin...

Elle s'inclina doucement, tandis que Javis passait une main dans le dos de sa soeur, pour la serrait contre lui, avant qu'elle ne l'embrasse sur le front. Ava sentit la chaleur de son visage. Elle eut un pâle sourire, et elle sortit de la chambre. Quelques larmes coulèrent sur son visage... Elle referma doucement la porte derrière elle, puis, elle dévala quelques marches avant de se joindre à sa mère pour lui expliquer l'arriver des nouveaux venus.

- Je... Merci d'être venu... Désolé de vous avoir réveillé...

Il eut un sourire, puis, d'un coup, il se mit à pleurer. Il n'en pouvait plus. La douleur était trop forte, et le faite de se savoir loup garou l'attristait énormément. Il ne savait quoi pensé, ni quoi faire... Il pleurait... Javis ne tentait même pas de les retenir. C'était la première fois que quelqu'un le voyait pleurer depuis près de 8, 9ans. Depuis qu'il avait rendu visite à Vitaly lorsqu'ils venaient de terminé leur étude à Poudlard, et qu'il s'était disputé méchant avec son père.

- Ils m'ont mordu... Il m'a mordu... Je suis un... Maudit.

Il s'essuya les yeux, mais les larmes ne cessèrent pas de couler. Il regardait Vitaly et dans ses yeux, on y lisait de la souffrance, mais aussi une demande d'aide... Il était loup garou, Vitaly. Il pourrait l'aider, hein ? C'était ce qu'on pouvait y lire. Il tenait dans sa main, la douce main de Leana, qu'il ne cessait de caresser tout en érafflant du bout de son pouce l'anneau qu'il lui avait offert lors de ce fameux jour qui semblait si loin, mais non dépourvu de magie.

HJ: J'aime vos RPs !

- Alors reste en vie, Javis... Que tu puisses encore me le démontrer ...
- Pas de soucis, ma belle. J'essaye juste deux ou trois petits tours de magie, pour faire payer à toutes cette organisation de Mangemoilebout.

Son sourire était là, mais sa détermination y était. Comme ça, l'idée lui était venu. Il s'était fait mordre, alors qu'il travaillait pour eux, et par un d'eux, en plus. Le loup était mort, certes, mais jamais, ils n'auraient été présent si Heinrish ne les y avait pas envoyé. Javis nourrissait une rancoeur énorme à son égard. A l'égard de son chef. Il se sentait dans l'obligation de lui faire payer ce qu'il lui retirait. Il lui retirait la liberté, il lui retirait la possibilité de faire un enfant normal, du moins, une chance sur deux, ce qui n'était pas à exclure. Il lui avait tout pris. Sa crédité au niveau de la population magique, puis, de toute façon, il perdrait énormément en estime en restant chez les mangemorts puisqu'il serait considéré comme de la chair à canon. Javis n'était rien de tout cela. Il voulait un enfant, maintenant, il en aurait peur. Ca ferait beaucoup de danger pour Leana. Mais il ne pouvait se résoudre à l'aimer. Son coeur battait avec plus d'intensité lorsqu'il posait son regard sur elle. Non, elle ne devait pas payer toute seule, ce lourd tribu. Heinrish en prendrait dans sa gueule. Maintenant, il fallait qu'il trouve un moyen de rejoindre l'ordre du phénix.

- Tu as intérêt, Javis Taylor... Et je me fous que Dieu ne t'accepte pas en héro... C'est pas ce genre de bêtises qui vont m'empêcher de...
- J'espère bien, ma douce. J'ai jamais eu la fibre héroïque... Ou quand je l'ai, voilà c'qui se passe.

Il montra son pansement, qu'il trafiquait comme pour le retirer. Il n'était pas quelqu'un qui appréciait grandement les pansements. Au contraire, pour lui, valer mieux laisser à l'air libre, histoire que ça cicatrise plus rapidement.

- Raconte pas de conneries, Javis. Tu penses réellement que j'ai dormit en voyant la maison vide et en te trouvant pas au ministère?

Javis ne trouva rien à répondre. En effet, sa réaction était normal, et il aurait mal pris, si elle aurait réagi autrement. Javis se mit à pleurer. Pourquoi lui ? Hein ? Il n'avait rien demandé ! Sinon, suivre son meilleur ami par loyauté, et par amour ! Non, non. Il ne lui en voulait pas, et pour rien au monde, il lui remettrait la faute dessus. Javis savait qu'il avait eut le choix. On a toujours le choix. Il avait fait le mauvais. Oui, le mauvais. Celui de répondre à l'appel de la marque. Celui de se l'être appliquer, il y a presque 6 ans, environ. Il stopa ses pleures incôntrolaient jusqu'à maintenant pour regarder Vitaly comme si c'était la première qui le voyait.

- Jav'... Dit il, d'une voix plaintive, dans un feulement. Je... Je suis tellement désolé... Si tu savais ! J'aurais aimé.. Enfin... Je veux dire... Pourquoi ne m'as tu pas appelé... Je te serais venu en aide ! Je... Désolé ! Vraiment !
- Je ne suis pas un égoïste. J'préfère que tu fasses attention à ta vie, qu'à la mienne. Tu le sais... Il renifla comme pour clore ses larmes. Vitaly... Arrêtes, tu n'y es pour rien.

Vitaly s'effondra à son côté. Javis n'aimait pas du tout cette vision. Non, pas parce que Vitaly montrait de l'humanité, mais surtout parce qu'il ne supportait pas cette façon de voir ce faire du mal, pour rien. Javis eut un léger sourire lorsque Vitaly releva la tête pour lui dire ceci :

- J'irais voir Malhorn. Je te le jure, Javis, qu'il va payer chèrement ta morsure. Je jure sur mon propre fils que tu seras vengé, que le fils de putain qui t'a mordé va crever la gueule ouverte, qu'il sera torturé, qu'il sera tellement défiguré que même sa propre mère pourrait pas le reconnaître. Je... Je... Je vais lui faire manger toutes ces dents et... Et... Je vais le crever !
- Oh, non, tu n'iras pas, Vitaly. Non, non. Sinon, tu devrais passer six pieds sous terre, pour cela, et ça, je ne veux pas.

Puis, apposant sa main libre sur l'une des épaules de Vitaly, il reprit.

- Mon père l'a abbatut d'une main de maître.

De la fierté et de la grattitude se faisaient entendre dans ses propos. C'était la première fois qu'il en avait pour son père depuis près de 10 ans. C'était assez choquant de l'entendre dire cela, mais il voulait changé. Tirer un trait sur certains pans de sa vie, et n'en gardez que le meilleur : Leana, Vitaly, Ava, Lys, Lucean (son père), et Maëlys (sa mère). Le reste, ils allaient gouter à ce que c'était qu'un Taylor lorsqu'il avait la haine. O saint origine hispanique ! Je sens cette colère et cette arrogance coulaient dans mes veines depuis les fondements de mon existence ! Libere toi qu'on baise ce putain de monde !

- Ne t'inquiètes pas... Je... Je serais là. Ca n'est pas une malédiction, non, tu verras.. C'est douloureux les premières fois, mais après, ça... Comment dire... Tu vas voir, ça... Ca sera bien, oui, c'est ça... Tout ira bien.
- J'verrais bien Après tout, j'ai toute mon existence pour m'y habitué... Mais elle ne se poursuivra pas comme elle a commencé.

Javis se leva du lit, la main gauche tenant fermement le pansement qu'il arracha d'un coup. Bon, il eut un petit gemissement de douleur, mais ce ne fut rien comparé à la douleur qu'il ressentit face à cela. Une larme de douleur coulait le long de sa joue, puis, il brûla le pansement avec sa baguette qui était posé sur la table des cheveux. Il ouvrit la fenêtre en grand, puis, il se retourna, s'appuyant sur cette dernière.

- J'vais lui faire payer... Mais je veux que ça change rien entre nous trois. J'vous aime énormément, voir à donner ma vie pour vous, donc, je ne vous veux aucun mal... Mais c'est fini pour moi de jouer les Méchants. J'pensais pas que c'était comme ça... Du moins, si... Déguelasse...

Javis s'approcha d'eux puis, il leur prit à chacun une main. Un sourire sur son visage fievreux, une goutte de sang coulant le long de sa blessure, Javis ajouta.

- Puis, je veux toujours vous faire chié avec mes problèmes, donc... J'ai besoin de vous !

Sourire. Il les aimait.

HJ: Et moi, je vous aime !