Campement de la Eménida [PV]

Sujet: Campement de la Eménida [PV] Lun 22 Oct 2007 - 23:07

L'Espagne, l'Andalousie plus précisemment. La chaleur, le soleil, le semi-désert. Les chevaux, les caravanes, les gitans. Ca c'est le terre natale de Luo. Plein moi d'août, les températures explosaient littéralement les baromètres, jamais on avait connu un été si chaud. L'Espagne était ravagée par les incendies, le seul endroit sûr était les plaines arides d'Andalousie, pourquoi ? Parce qu'il n'y a rien à brûler. L'Andalousie avait cette particularité de passer de paysage quasi désertique à des paturages, tout ça été le fait du Guadalquivir. La tribu des gitans-sorciers andalous sous l'égide de la famille Vicente, avait élu domicille pour quelque temps à la source du Guadajoz, un affluent du Guadalquivir. Ils étaient situés sur des reliefs rocheux légèrement recouverts d'herbes et dominaient ainsi les plaines désertiques à l'horizon.La caravane formait un grand cercle, au centre de celui-ci un feu. C'était inéluctable, le feu devait toujours brûlé, de jour comme de nuit. S'il s'étaignait le mauvais oeil s'abattrait sur la tribu. Les enfants devaient l'entretrenir, c'était leur rôle au sein de la tribu. En effet au sein de cette tribu chacun avait un rôle précis à jouer et les sentences étaient teribles pour ceux qui n'effectuaient pas leur job. Cependant cela arrivait très peu, les gitans avait un sens de la famille hyper-développé et le rôle qu'il tenait au sein de cette grande famille leur tenait à coeur.

La tribu andalouse des gitans-sorciers fonctionnait ainsi. Elle était d'abord patriarcale même si le rôle des femmes étaient très important surtout lorsqu'elles vieillissaient. C'était donc un homme qui était à la tête de la tribu et qui officiait à la fois en tant que chef mais aussi en tant que guide. Souvent on le comparait à un berger guidant son troupeau. Il a néanmoins toute puissance en ce qui concerne les règles de la tribu. C'est lui qui accepte les nouveaux venus dans la tribu, fait très rare, mais c'est aussi lui qui en contraint à l'exil. Le chef de tribu surnommé 'El Padre' est choisit parmi une famille de la tribu et l'hérédité est de vigueur. On est donc chef de père en fils, si un problème se pose en cas de non descendance, la responsabilité passe à une autre famille. La tribu porte le nom d'Eménida, les hommes sont des Eménidos et les femmes des Eménidas. Ils vouent un culte gitan à trois entités qu'ils invoquent constamment. Leur langue est bien sûr l'espagnol et la plupart ne parle que cette langue. Ils vivent en véritables autarcies et en total harmonie avec leur magie. Ainsi leur campement est protéger des moldus par des rituels anciens. Parmi ceux-ci se trouvent le rituel du cercle, dès que les caravanes ont former le cercle et que le feu a été allumé au centre, rien qui n'a une volonté négative peut y entrer.

Il était minuit ce soir là et le cercle était formé. La nuit était tombée et avait laissé place à une voûte céleste sans nuage et parsemée d'étoiles. La cinquantaine de personne qui formait la tribu se trouvait dans le grand cercle. C'était l'heure du repas et a fortiori de la fête. L'animation batait son plein, des femmes dansaient le flamenco, d'autres servaient les plats aux milles couleurs et en abondances. Les hommes jouaient d'un instrument et chantaient. les enfants couraient un peu partout et s'amusaient, parfois rappelés à l'ordre car il sont trop agités. Les vielles femmes sont assises sur un banc enmitouflées dans des peaux de bêtes, elle regarde l'animation avec des étoiles dans les yeux. Maria Vicente, la mère de Luo le chef de la tribu, est en train de danser le flamenco. Elle le danse à merveille ses longs cheveux d'ébène s'enroulent autour d'elle, ses mains et ses bras ondulent, son regard de braise semblait en transe. Elle était d'une beauté radieuse et constante, il semblait que l'âge n'avait pas d'emprise sur elle. Depuis la mort de son mari elle était très courtisé mais Luo veillait. Où était-il d'ailleurs Luo ? Tout le monde était censé assister au repas du soir, même le chef n'avait pas le droit de déroger à cette ancienne règle...

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mar 23 Oct 2007 - 6:21

Elle a mit des jours et des nuits à le retrouver. Ils se déplacent sans arrêt, l'endroit exacte était nébuleux. Les dés, les visions provoquées, le pendule, les cartes, le thé, le cristal, elle a usé de tout. Et elle y est arrivée à travers les yeux de son fidèle Hiep. Mais elle a refusé qu'il l'accompagne.

Elle attend.

Elle le surveille depuis le matin en fait. Elle a espionné ses moindres déplacement durant la journée. Mais elle a finit par le perdre de vue dans l'agitation de son groupe. Maintenant, ils soupent ( What a Face

) et il n'est pas visible. Mais c'est pas grave, elle peut attendre. Un peu plus, un peu moins, le temps n'est pas ce qui lui manque pour le moment.

Si elle s'est cachée durant le jour, là, elle est à découvert. Mais ils sont tous au centre. Elle, elle est seule à l'extérieur du cercle. Elle n'a pas bougé d'un centimètre depuis au moins une heure, emmitouflée dans un épais châle noir qui recouvre sa tête, à fixer une digne célébration de la nuit entre deux roulottes.

Elle connaît le principe du cercle, mais elle n'ose pas s'y aventurer par peur de n'avoir par le préjoratives requises pour y être acceptée. Elle n'était pas des leurs, du moins pas au sens propre et on ne s'invitait pas à l'intérieur d'un cercle. On pouvait s'inviter durant un déplacement, en accostant une caravane, mais une fois le cercle fermé, il fallait avoir une sacrée bonne raison pour s'incruster. Et ça, elle ne l'avait pas. Du moins pas chimérien parlant. C'était plutôt une visite de courtoisie, question de tâter le terrain avant de tourner la chose autrement. Mais c'était pas facile quand on ne savait pas exactement de quoi il en retournait.

Elle s'était fait nombre de scénarios durant la journée, mais aucun n'avait été jugé apte à être réalisé. Immobile devant le cercle, entre deux roulotte, elle attend, laissant les coincidences jouer en sa faveur... ou sa défaveur, l'avenir le dira.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mer 24 Oct 2007 - 1:39

La fiesta se poursuivait dans la nuit andalousienne. Les plats passaient de mains en mains, la musique et la danse ne cessaient jamais. L'animation ne régnait pas que dans le cercle, dans la roulotte du jeune chef aussi. Si Luo était en train de rater le début du repas c'est qu'il était bien plus occupé. En effet, dans la roulotte du chef, les rideaux étaient tirés mais personne n'y dormait loin de là. L'étalon espagnol était en charmante compagnie avec une Eménida. Leur corps s'entrelaçaient sous les draps du lit de Luo, heureusement les bruits de l'extérieur couvraient ceux de l'intérieur. Il semblait même que la chaleur à l'intérieur de la roulotte était de deux fois supérieure à celle de l'extérieur.

A l'extérieur tout le monde se doutait de ce qui se passait dans la roulotte du chef mais personne n'en parlait car c'était justement la roulotte du chef. Depuis que Luo avait pris la place de son père défunt, il y avait une forme de... laxisme dans l'exercice du pouvoir mais il n'en était pas moins respecté. La fête continuait donc, les enfants ne tenaient pas une minute en place. Les garçons courraient partout, les filles dansaient lorsque soudain.

-¡INTRUSOOOOOOOOOOOO!

Une voix de fillette donne l'alerte, un individu non identifié rode. La fillette cour dans les jupons de sa mère et tout s'agitent subitement, on arrête de danser, on arrête de chanter, on arrête de manger. Il y a des protestations, les enfants courent partout à la recherche de leurs parents. Mais l'attitude la plus étrange fut celles des vieilles femmes de la tribu qui étaient toujorus assises sur un banc légèrement à l'écart et qui se levèrent d'un bond. Elles pointèrent leur indexe en direction du feu central et crièrent à l'unisson.

-¡ALECTO!

Aussitôt du feu central sortit une sorte de fouet enflammé qui claquait dans l'air et fusa en une direction précise. Il alla saisir l'intrus par la cheville et le traîna dans le cercle. Ceci fait il lâcha sa prise et se dressa tel un serpent prêt à frapper. Au sol se trouvait l'individu qui venait d'être capturé, à un bout du cercle les Eménidos étaient regroupés, les hommes devant leur baguette tendue. A l'autre bout une porte de roulotte s'ouvrit en éclat, celle du Chef. Luo sortit de celle-ci alors qu'il n'avait eut le temps d'enfiler qu'un pantalon suivit de près par l'Eménida qui partageait son lit et qui elle n'avait qu'un drap autour d'elle.

-¿QUE PASSA?

Luo, le torse nu et saillant s'époumona dans sa langue maternelle. Les membres de la tribu émirent un 'HOOO" hypocrite lorsqu'ils virent la Eménida sortirent à moitié nu, comme s'ils découvraient quelque chose qu'ils ignoraient.

-Vas vertirte.

L'Eménida retourna dans la roulotte pour se rhabiller. L'intrus s'était déjà relevé et Luo s'en approcha. Le fouet enflammé était toujours dressé et le feu central dont il émanait dansait. Le torse saillant de Luo reflétait les flammes dansantes.

-¿Quién eres? ... ¿QUIEN ERES?

Il répéta plusieurs fois la question de manière violente. L'intrus se trouvait près du feu et du fouet enflammé, de l'autre côté se trouvait le reste de la tribu, ne bougeant pas attendait les indications tout comme le feu ensorcelé.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mer 24 Oct 2007 - 3:00

Elle devait se décider, sinon ils seraient tous rentré et elle serait encore là à attendre le bon moment. De toute façon, qu'est-ce que c'était un bon moment ? Le moment le plus profitable pour elle ou pour les autres ? Partout où y'avait un profit, y'avait une perte ailleurs. C'était indéniable. D'ailleurs, c'était toujours comme ça chez les chimériens. Un gros profit coûtait toujours quelque chose, parfois des vies. Mais bon, certaines vies valaient la peine d'être sacrifiée pour certains profits... ou quelque chose du genre...

- ¡INTRUSOOOOOOOOOOOO!

Ah oui ? Sans blagues ! Est-ce qu'elle pouvait être considérée comme une intruse si elle n'avait pas franchi le cercle ? Elle ne bouge pas. C'était peut-être pas elle l'intruse.

Mauvaise réponse. C'est elle. La langue de feu vient s'enrouler autour de sa cheville et elle tirée vers l'intérieur du cercle. Par la surprise et par la vitesse à laquelle elle franchit la distance, elle n'a pas le temps de faire quoique ce soit pour se sortir de là, à peine se couvrir la tête des mains pour éviter un choc malencontreux avec une objet quelconque.

Quelle arrivée tout de même ! Si elle voulait faire un effet, c'est plutôt elle qui a l'effet.

Et ça s'arrête, mais ce n'est rien pour la rassurer. Ils pointent tous sur elle leur baguette. Et ils sont nombreux. Trop nombreux pour tenter quoique ce soit. Mieux valait faire profil bas.

Et la porte d'une roulotte s'ouvre. Ah, enfin.

- ¿QUE PASSA?

Elle se relève, sous l'oeil attentif des Eménidos... attention qui se détourne soudainement vers la jolie créature en draps qui trotte dans les traces du guérisseur. L'exclamation faussement outrée la fait sourire. Elle profite de l'inattention de la foule pour épousseter la poussière de ses jupes sombres et de replacer convenablement le châle sur ses cheveux. Fierté gitane oblige. Mais elle ne les quitte pas des yeux, surtout pas le chef et la jolie créature derrière lui. Le regard graphite de la gitane dévisage le femme comme telle. Une jolie créature. Point.

- Vas vertirte.

La jolie créature obéit promptement. Et s'éloigne. Xoramen la suit du regard le temps de la perdre de vue, puis pose le regard sur le chef. Il n'a pas changé. Enfin si, un peu. C'est peut-être pas un changement, mais il a à ce moment l'air beaucoup imposant que dans son souvenir. Peut-être est-ce le fait d'être le chef qui lui donne cette aura de prestige et de puissance. Ça, où le fait qu'il est furieux d'avoir été coupé en pleine exploration tactile. Dans les deux cas, ça fait sourire Xoramen.

- ¿Quién eres? ... ¿QUIEN ERES?

Il est probablement furieux. Elle met un temps avant de répondre. Pas assez longtemps pour lui permettre de reposer la question, mais juste assez pour voir danser l'impatience dnas ses yeux et le reflets des flammes sur les gouttes de sueur qui s'assèchent lentement.

- Xoramen Sorrenze.

Sorrenze n'est pas un nom inconnu chez les gitans, surtout pas chez les femmes. Parfois approuvées, souvent désapprouvés, l'unique tribu totalement matriarcale était la plus puissante de toutes. Son histoire remontait à l'aube des temps et les méchantes sorcières des légendes pour terrifier les enfants avaient toujours un nom qui rappelait le nom que l'intruse venait de prononcer.

Se désignant elle-même comme étant une Sorrenze, elle affirme devant tous qu'elle n'est pas n'importe quelle femme. Elle est un tête dirigeante, l'égal de celui qui se tient devant elle, du moins de tribu à tribu. Théoriquement, on lui doit le plus grand des respects jusqu'à ce qu'il soit prouvé qu'elle eut une quelconque intention malveillante. Mais on ne pouvait pas faire abstraction que les Sorrenze étaient réputée pour avoir le record de lancé du mauvais oeil. On raconte même, pour terrifier d'avantage les enfants, que le mauvais oeil lui-même habite dans leur roulotte. Mais bon, c'était que pour effrayer les enfants... ouais. Bref.

Donc, Xoramen Sorrenze se tient devant Luo, le menton haut, le regard fier. Elle retire le châle de sur sa tête, exposant à tous son regard graphite et son sourire provocateur. Elle jette un regard autour d'elle, puis revient sur Luo.

- Je te dérange, visiblement ? interroge-t-elle en penchant la tête pour avoir une autre perspective du physique avantageux du chef.

Le haussement de sourcil appréciateur de la chimérienne ne peut que titiller un brin d'orgueil chez la cible.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Jeu 25 Oct 2007 - 0:28

Luo fixe l'intrus de son regard d'ébène aussi pénétrant que la foudre. Quelques gouttes de sueurs continuaient de s'écouler le long du torse aux formes musclés de Luo. Le Chef andalous patientait, sa respiration était haletante. L'intrus se présenta comme étant Xoramen Sorrenze. Les membres de la tribu émirent des bruits divers, les vieilles femmes restèrent sans voix, les enfants crièrent de peur et les hommes rugirent et avancèrent d'un pas. Le fouet de feu quant à lui se tortilla de plus en plus vite et tenta de plonger sur Xoramen.

-¡Basta!

Le fouet enflammé s'évanouit dans un volute de fumée. Les Eménidos se turent, la voix de Luo avait couvert les exclamations. Maintenant seul le feu central craquait par moment et venait perturber le silence que le chef venait d'installer. Luo fixait Xoramen de son regard si envoûtant. La jeune femme regardait autour d'elle puis croisa le regard de Luo. Durant une fraction de seconde les deux regards s'entrechoquèrent.

-Je te dérange, visiblement ?

Il remarque qu'elle le reluque. Il fronce les sourcils et croise les bras pour camoufler légèrement son buste avantageux. L'Emenida ressort de la roulotte de Luo, cette fois vêtue. Elle va rejoindre la masse de la tribu. Luo n'avait rien répondit à la question de Xoramen, elle lui avait parlé en anglais, bien sûr il avait compris. Le regard d'ébène du jeune chef s'était éclairé pendant un très court instant avant de redevenir sévère et sauvage. Le regard de Luo ressemblait à s'y méprendre à ceux d'un loup près à tout pour défendre sa meute. Une femme s'éloigna du reste de la tribu et vint rejoindre Luo. C'était Maria, sa mère. Elle fixait Xoramen intensément, son fils tenait ses yeux sauvages et insondables d'elle. Elle se mit à côté de Luo, lui n'avait toujours pas cessé de fixer Xoramen, et posa une de ses mains sur le pectoraux gauche du jeune homme.

-On m'a pris mon mari, on ne me prendra pas mon fils !

Elle parlait un anglais impeccable. Elle venait de perdre son mari, tué par une tribu rival du centre de L'Espagne, enfin c'est ce qu'ils croyaient tous.

-Vas t'occuper d'eux, ils sont prêt à tout pour le moment. Que le repas reprenne.

Maria lance un regard aiguisé à son fils mais celui-ci ne la regarde pas. Elle rejoint les Emenidos à l'autre bout du cercle et leur dit de reprendre le dîner. La musique revient peu à peu, les plats repassent de mains en mains mais tout le monde jette de temps à autre des coups d'oeil furtif vers Luo et l'intrus. Luo n'avait toujours pas bougé lui, le regard inébranlable la fixait. Il décroisa les bras au bout d'un moment et tourna les talons et partit en direction de sa roulotte. Inutile de préciser que Xoramen devait le suivre. Il était pied nu et releva légèrement son jean qu'il avait enfilé en vitesse sans rien en dessous.

Une fois Xoramen rentrée, il referma la porte. Maintenant la musique avait repris un peu plus fort à l'extérieur et l'animation semblait revenir. La roulotte de Luo semblait trois fois plus grande vu de l'intérieur que de l'extérieur, de la magie à ne point douter. Elle était simplement aménagé. Une porte faite avec un rideau menait à sa chambre, une autre à une salle de bain. La deuxième était fermée mais la première encore ouverte. Luo invita Xoramen à s'asseoir dans un des canapés qui se trouvait près de l'âtre. Luo, lui s'assit sur l'accoudoir du canapé en face. Il n'avait pas bronché un mot depuis plusieurs minutes. Son regard était neutre et totalement impénétrable.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

Rien de plus. Un vouvoiement distinct. Une voix rauque et expéditive. Le regard sombre, son coeur battait fort sous ses pectoraux saillants.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Jeu 25 Oct 2007 - 2:20

Sous le regard insistant et très peu convenant de la gitane intruse, le chef de la tribu a un geste de pudeur. Réaction tout à fait banal chez n,importe qui, mais qui, chez un chef, dénotait un certain malaise un peu troublant. Xoramen le prit comme un compliment. Elle était une séductrice née et de telles réactions venant d'un chef ne pouvaient que lui apporter une crédibilité accrue. Son regard devient accessible un moment, mais un trop bref moment. Il se referme. Erf, raté...

Un mouvement dans la foule tandis que la jeune femme si peu vêtu quelques minutes auparavant s'y fond, puis l'approche d'une autre femme, plus âgée. Les deux femmes se toisent du regard, de femme à femme, donc de rivale à rivale, ce qui prenait tout son sens quand une Sorrenze était présente.

- On m'a pris mon mari, on ne me prendra pas mon fils !
- Je vous le prendrai s'il me contraint à le faire.

C'est pas vraiment une menace. Ça peut en avoir l'air, mais c'est pas exactement ça. Xoramen affirme surtout qu'elle n'a pas d'intention mauvaise à l'égard de son fils, mais elle prévient que s'il joue au con avec elle, qu'elle ne se gênera pas. Mais bon, c'est relativement faux. elle ne lui fera aucun mal, même s'il fait le con, mais c'était toujorus plus prudent de dire qu'on était amplement capable de se défendre. Suttout pour une tête dirigeante.

Luo donne congé à sa mère qui retourne vers les siens. Ils reprennent là où ils étaient rendus, mais de manière moins attentionnée, beaucoup plus occupés à faire semblant de regarder ailleurs que Xoramen et Luo.

Ces deux-là se toisent, de chef à chef semble-t-il. Xoramen doit se concentrer pour ne pas être troubler par la profondeur du regard de Luo. C'est le genre de regard qui l'a toujours troublé. Et celui de Luo d'avantage que les autres.

Il a la bonne idée de flancher avant elle (du moins c'est ce qu'elle croit, prétention chimérienne oblige) et tourne les alons pour s'éloigner rapidement. Elle lui emboîte le pas sans tarder, non sans jeter un regard luisant de provocation à quiconque la suivre du regard pendant son avancée. Chimérienne jusqu'au bout des doigts.

Elle ne peut s'empêcher de sourire en observant sa démarche. À gager qu'il sent le graphite lui vriller le dos... les reins plutôt. Elle en profite amplement le temps qu'il grimpe les 2-3 petites marches pour atteindre la roulotte.

Tandis qu'il referme la porte, Xoramen retire le châle de sur ses cheveux et observe les lieux d'un oeil critique et curieux. C'était bien plus spacieux que sa propre roulotte. Et ça semblait moins vieux. C'était moins gris que chez elle. Elle pousse même l'audace à glisser un doigt sur la table. Elle a cette habitude chez elle et elle le fait machinalement. Pour conclure l'inspection, ça sent le s... enfin, vous voyez c'que j'veux dire. Un endroit charmant quoi.

Il l'invite à s'assoir, ce qu'elle fait, sur le bout du canapé, comme si elle était prêt à se lever au moindre bruit suspect.

- Qu'est-ce que vous voulez ?

La question a la qualité d'être claire et précise. Mais la réponse risque de l'être beaucoup moins. D'ailleurs, ça paraît dans l'expression de Xoramen, elle se trouble un peu. Le graphite perd un peu de son éclat acéré et cherche dans la pièce quelque chose à s'accorcher.

- C'est là que les choses se compliquent... disons que si la première fois j'en avais aucune idée, j'en sais un peu plus aujourd'hui, mais c'est pas encore très clair.

Elle hoche la tête et cherche ses mots. Elle réfléchit un moment, puis secoue la tête.

- Je peux avoir une tasse de thé ? Vert, au jasmin si possible. Un sourire franc, le regard brillant, elle le détaille encore un peu sous un éclairage différent. Ça fait plaisir de te revoir, Luo. Tu vas bien, visiblement.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Sam 27 Oct 2007 - 3:45

Xoramen s'assoit sur le bout du canapé que lui a présenté Luo. Il ressent une forme de méfiance de la part de la jeune femme, au moins toute aussi grande que la sienne à son égard. Le jeune Chef de tribu s'assoit également sur un accoudoir d'un fauteuil. Il la fixe et après avoir posé sa question, fronce les sourcils. Il n'aime ni le fond, ni la forme du discours de Xoramen.

-C'est là que les choses se compliquent... disons que si la première fois j'en avais aucune idée, j'en sais un peu plus aujourd'hui, mais c'est pas encore très clair.

Luo lui aurait bien demandé de répéter mais cela n'aurait avancé à rien. Il ne comprenait strictement rien de ce qu'elle racontait. Il était même à deux doigts de se demander si elle délirait. De fait Luo, de cette entrée en matière pas terrible du tout, la véracité des propos de la jeune gitane sera toujours remis en cause dans l'esprit du jeune homme. Bien qu'elle soit troublées et en difficultés, Luo ne lui accorde aucune excuse. Si elle est là c'est qu'elle doit avoir une raison fondée et si elle n'en a pas qu'elle parte et revienne quand elle en aura une.

-Je peux avoir une tasse de thé ? Vert, au jasmin si possible.
-On est en Espagne Senorita.

Il sort sa baguette de la poche arrière de son jean et pointe une armoire dont un verre sort de lui-même. Il l'amène près de lui et le remplit d'eau d'un revers de main. Enfin il dirige le verre vers Xoramen, tout ça c'était fait en une fraction de seconde. Un verre d'eau, c'est tout ce qu'elle aura.

-Ça fait plaisir de te revoir, Luo. Tu vas bien, visiblement.

Luo semble agacé par la situation. il se rapproche de Xoramen, toujours assise et, lui débout, la regarde de haut de son regard d'une intensité noire.

-Vous allez commencer par arrêter de vous foutre de ma gueule. Vous êtes peut être doués pour balancer le Mauvais Oeil, vous les Sorrenze, mais un nous les Emenidos, on ne vous en laisse pas le temps. Répondez clairement et pour la dernière fois, qu'est-ce que vous foutez ici ?

Un blanc, le silence. Luo défend ses intérêts et ceux de sa tribu avec ardeur. Il a du caractère le jeune andalous, c'est ce qui fait son charme. Il ne bouge pas, ne cligne pas des yeux, il attend une réponse claire et distincte. Sinon... Il n'hésitera pas.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Sam 27 Oct 2007 - 7:00

Pas de thé... dommage... un verre d'eau, c'était... comment dire, moins goûteux... mais bon, elle s'en contente. Visiblement, il n'aime pas trop son arrivée, ni sa tentative de détendre l'atmosphère... ou du moins se détendre elle. Et elle n'a pas de thé...

Il vient se braquer devant elle, la dominant de toute sa hauteur accrue parce qu'elle est assise, mais elle ne bronche pas. Elle lève vers lui son graphite, mais ne le tient pas longtemps. C'était quoi cette impression de glisser sans fin dans le regard noir de Luo ? Une impression de vertige qu'elle devait éviter pour ne pas se perdre.

- Vous allez commencer par arrêter de vous foutre de ma gueule. Vous êtes peut être doués pour balancer le Mauvais Oeil, vous les Sorrenze, mais un nous les Emenidos, on ne vous en laisse pas le temps. Répondez clairement et pour la dernière fois, qu'est-ce que vous foutez ici ?

Elle hoche la tête, docile, ce qui est relativement rare pour une chimérienne, Sorrenze d'autant plus. Même que c'est presque une folie d'agir de la sorte. Si ça se savait, ça pourrait être fatal pour la crédibilité des Sorrenze. Xoramen semble hésiter encore un moment, ou plutôt elle cherche ses mots.

- Alors c'est vrai que tu as oublié... je croyais que je déchiffrais mal les dés, mais non... je t'ai cherché longtemps tu sais... plusieurs mois. Morayeel aura bientôt un an et tu lui es lié. Ma fille se porte bien aussi. Tu nous as sauvé toute les deux, moi deux fois. Je te suis redevable trois fois.

Ouais, dit comme ça, c'est louche et s'il a effectivement tout oublié, comme le lui ont révélé les dés, ça doit être totalement vague. Elle lève les yeux à nouveau vers ceux de Luo et essaie de soutenir son regard. Elle y arrive uniquement parce qu'elle se concentre d'avantage sur ses ongles qui s'enfoncent dans sa propre paume. Elle se lève et même encore, il est beaucoup plus grand qu'elle. Ou alors c'est elle qui est beaucoup plus petite que lui. Un peu des deux peut-être. Ou pas. Peu importe.

Bref, elle remarque aussitôt la clé qui pend au cou de Luo. Elle a beau être suspendue avec des tas d'autres chaînes et breloques, la clé, toute petite soit elle, elle la reconnaît aussitôt. Elle esquisse un fin sourire, le regard redevenu brillant, provocateur. Elle effleure du bout de l'ongle le torse de Luo et vient saisir la clé entre ses doigts.

- Tu as la clé pour entrer chez-moi... entre autre, murmure-t-elle, comme un secret.

Elle n'est pas obligée de parler plus fort pour qu'il l'entende. Ils sont si près.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Sam 27 Oct 2007 - 18:17

Xoramen est perdue, elle ne trouve pas ses mots, ne sait pas quoi dire. C'était compréhensif, mais Luo ne comprenait pas. Comment pouvait-il ? Il ne savait rien, tout une partie de sa vie avait été complètement éradiqué de son tête. Enfin pas tout à fait éradiquée, on ne peut rien enlever de manière définitif dans l'esprit de quelqu'un. Les souvenirs de Luo au sujet de Xo était enfouit dans un recoin de son esprit et scellé par une puissante magique qu'à priori rien ne pourrait rouvrir.

-Alors c'est vrai que tu as oublié... je croyais que je déchiffrais mal les dés, mais non... je t'ai cherché longtemps tu sais... plusieurs mois. Morayeel aura bientôt un an et tu lui es lié. Ma fille se porte bien aussi. Tu nous as sauvé toute les deux, moi deux fois. Je te suis redevable trois fois.

Oublié... Oublié quoi ? Luo ne comprenait strictement rien. Était-ce lui ou elle qui délirait, pendant un moment il eut un doute. Nan c'était évidemment elle. Xo ne tarde pas à se lever, elle le regarde puis regarde son torse nu. Luo ne bouge pas, son regard est méfiant mais il ne bronche pas. Que veut-elle ? Impossible de le dire. En réalité il ne fait même pas attention à ses propos, ils sont sans queue ni tête. Le regard de la gitane se pose sur un des colliers que Luo porte autour du coup, un des innombrables. Luo se rend compte que c'est la chaîne qui possède une clef qui l'intéresse. Luo ne se rappel plus la signification qu'elle a, il sait juste que c'est important pour lui de la garder toujours sur lui.

-Tu as la clé pour entrer chez-moi... entre autre.

Elle lui murmure, ils sont tout proche. Elle pose ses mains sur la clef, il ne bouge pas mais soudain... Au contact de la main de Xo, la clef se met à vibrer. Luo fait un pas en arrière et baisse la tête pour la regarder, elle ne cesser de vibrer. Il regarde Xo puis de nouveau la clef. Elle vibre de plus en plus violemment. On peut voir des petits arcs électriques se forment autour d'elle. Luo fait encore un pas en arrière, sa respiration est haletante, il jette un regard à Xoramen. La clef produit réellement de l'électricité maintenant. Puis plus rien pendant une fraction de seconde avant un grand BAAAAANNNNNG !!!!!!

La clef s'en enrobée d'une immense boule d'énergie rouge et à exploser. Les fauteuils volent en éclat, les meubles aussi, les fenêtres explosent, les tissus sont en feux. Luo est projeté à l'autre bout de la pièce contre une paroi de la roulotte, Xo à l'opposé mais de manière moins brutale. L'andalous retombe dos au sol, il ne semble pas brûlé. Il est plaqué au sol et soudain la clef qui était autour de son coup se met à fondre sur son buste. Luo se tord de douleur, il hurle. La clef est en train de le brûler, petit à petit les brûlures forment quelque chose sur ses pectoraux, un grand scorpion.

-ARRRRRRRRRRRRRRRGHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!

Luo hurle, il ne peut quasiment pas bouger. La douleur le tiraille et il est toujours allongé au milieu du carnage qu'a fait l'explosion. La clef a disparu, le buste de Luo est brûlé selon la forme animale du scorpion. Il semble inerte, les yeux fermés. Au dessus de lui des inscriptions de feu apparaissent et lévitent dans les airs. 'Es justo el comienzo de la maldición. El escorpión nació, ruega Serket."

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Dim 28 Oct 2007 - 0:25

Si elle avait su qu'une clé offerte par Zorehira à Luo pouvait avoir cet effet, elle ne lui aurait pas touché. La clé se met à vibrer et dégage une énergie étrange. Elle fronce les sourcils et hoche la tête, ne comprenant pas vraiment ce qui se déroule. Un instant, un regard de total incompréhension est partagé entre elle et lui. Xoramen recule doucement. Luo fait de même, mais lui, il porte la clé autour du cou. l'électricité dans l'air s'intensifie de plus en plus, jusqu'à être presque palpable. Ça monte en intensité, jusqu'à ce que tout retombe d'un coup. Mais ça ne rassure pas Xoramen.

- Enlève-la ! crie-t-elle en faisant un pas pour l'arracher, mais pas assez rapidement.

La clé tourne au rouge et gonfle comme une bulle, puis l'explosion souffle tout, plus ou moins puissamment. Xoramen est projeté plus loin dnas la roulotte et se protège en voyant les flammes, mais se rend compte que c'est bref et sans brûlure. L'air est lourd, très lourd, étouffant. La poussière et les cendres flottent dans les airs et il n'y a plus audcune lumière.

- ARRRRRRRRRRRRRRRGHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!

Elle se relève au moment où elle l'entend crier, puis des flammes se mettent à danser au-dessus de lui. Elle s'approche prudemment et constate que les flammes forment une phrase.

- Es justo el comienzo de la maldición. El escorpión nació, ruega Serket, murmure-t-elle.

Ah non, qu'est-ce que c'est encore ? Une Malédiction ? Laquelle ? Elle ne savait pas que Luo était rattaché à une malédiction. Elle approche la main des flammes, elle ne sont pas brulante. Même pas chaude. Elle les balaie pour les faire disparaître et s'agenouille près de Luo. Il est vivant, mais il est inconscient.

- Luo ?

Elle lui tapote la joue, assez séchement, puis voyant que ça ne marche pas, elle change de tactique. Elle lui applique soigneusemet une gifle des plus brutale.

- LUO !

Elle jette un coup d'oeil autour d'elle. Avec le bruit que ça fait à l'intérieur, ça dû être àè peine moins fort dehors. Bravo, c'est du joli, question de faire rappliquer toute le tribu. Et sur le dos de qui ça ira ? Narf !

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Dim 28 Oct 2007 - 21:23

Luo est allongé sur le sol, inconscient. Xoramen accourt à ses côtés, le frappe en criant son nom pour le réveiller. Auparavant elle a agité sa main dans les flammes qui venait de naître au dessus de Luo. Celles-ci s'étaient évanouies, enfin pas totalement. Maintenant elles étaient sous la forme d'une fumée noire qui tournoyait en cercle au-dessus des deux gitans. Soudain, elle plonge littéralement sur le buste de Luo, à l'endroit où les brûlures avaient formé un scorpion vue de dos. La fumée pénètre la peau et vient remplir le scorpion de noir. Elle s'étend comme un venin sous la peau, maintenant Luo a un tatouage noir et cicatrisé sur tout le buste.

Après un moment, Luo se réveille en sursaut, l'air semble rentrer dans ses poumons. Il halète, les yeux à moitié ouverts encore. Ses lèvres s'agitent difficilement et murmurent.

-Xo...

La vision de Luo s'éclaircit progressivement, petit à petit il sent ses membres lui répondent. Ils ouvrent grands les yeux, ils sont entièrement noirs et progressivement redeviennent normaux. Ses pectoraux battent la chamade tout autant que son coeur, il tourne la tête et voit Xoramen. il lève sa main et lui caresse fébrilement la joue. Luo était là maintenant, en pleine possession de sa mémoire. Il jette un oeil à son buste recouvert de scorpion dessiné par le feu et d'une noirceur étrange et profonde.

Le jeune gitan, ne parle toujours pas. Il se relève péniblement et reste assit sur le sol pendant un moment. Il secoue la tête comme pour se remettre les idées en place. Il passe une main sur sa nuque, il se redresse définitivement et se met debout. Ses jambes tremblent pendant un court instant. Il ne parle toujours pas à Xoramen et ne lui adresse pas de regard. Il semble perdu mais à la fois en pleine conscience des choses, une attitude étrange. Il regard l'état de la roulotte puis par une fenêtre. La fête continue à l'extérieur comme si rien ne s'était passé, le résultat du sort de mutisme que Luo avait placé sur sa roulotte. Il releva son pantalon qui était descendu au dessous de ses fesses, nues d'ailleurs car il ne portait pas de sous-vêtement.

Il regarde son buste et les colliers qu'il a autour du coup, ils n'ont pas brûlés. La chaîne à laquelle était accrochée la clef est toujours là, sans la clef bien sûr. Il l'arrache d'un coup sec et la balance sur le sol. Il se retourne enfin vers Xoramen. le visage de Luo est inexpressif, fermé, flegmatique. Ses yeux retrouvent leur noirceur habituelle et pas celle effrayante qu'ils avaient tout à l'heure. Il se rapproche d'elle, très prêt. Il soupire et colle son front au sien. Une de ses mains vient caresser la joue de la gitane.

-Merci d'être revenue.

Il dépose un léger baiser sur ses lèvres. Son visage est toujours autant insondable et inexpressif.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Dim 28 Oct 2007 - 22:55

C'était un étrange phénomène, ou du moins qui n'était pas vraiment habituel. En fait, ce qui l'agaçait, c'est qu'elle ne le comprenait pas. Ça c'était contrariant. Si au moins elle avait eu une toute petite idée de ce qui s'était passé, elle y pourrait peut-être quelque chose. Mais là, c'était le noir total. Et elle n'aimait pas le noir... la pénombre certes, puisque c'était toujours la pénombre avec les visions, mais le noir total était angoissant.

- Xo...

Il reprend conscience, à la bonne heure. Et il vient de l'appeler Xo... il se souvient d'elle maintenant ? Mais qu'est-ce qui s'est passé au juste ?

- Je suis là.

Il a perdu conscience quelques instants, c'est normal qu'il prenne son temps pour se replacer les idées. La réaction physique est intéressante, il semble avoir eu très mal, il respire encore rapidement. Il lui carese la joue, d'une main tremblante puis louche vers son torse. Elle suit son regard et grimace. Oui, ça dû faire mal... mais la cicatrice est bien nette... et noire... un tatouage, ou plutôt une scarification artistique. Pourquoi un scorpion ?

Il se redresse et elle l'aide, mais il y arrive presque seul. Il semble encore un peu confus... enfin, un peu beaucoup. Elle reste tout près, au cas où il reperdrait connaissance. Ça ne serait pas étonnant, puisqu'il tremble et ne semble pas très solide sur ses jambes. S'il ne perd pas connaissance, ce sont peut-être ses genoux qui vont lâcher.

Il regarde dehors et elle se rend compte que personne n'observe. Ils n'ont donc rien entendu ? Tant mieux, parce qu'elle aurait pu passer un sale quart d'heure.

Il s'examine encore. C'est étonnant de voir que tout ça n'a ciblé que quelques trucs particuliers à détruire mais pas le reste. Elle essaie tant bien que mal de comprendre ce qui s'est passé, retournant la phrase dans tous les sens dans sa tête, ça ne lui dit rien. Enfin si, elle en sait un peu, mais elle ne connaît aucune malédiction s'y rattachant. Et puis, elle a mal à la tête, une saleté de migraine lancinante qui la poursuit depuis des jours et des jours. Elle est fatiguée. Le graphite prend une légère nuance vague, éteinte. Elle essaie de réfléchir.

Il s'approche brusquement, du moins c'est l'impression qu'elle là. Au moment où il lui touche la joue, le graphite prend un air de panique et elle se crispe une fraction de seconde avant de saisir. Elle ferme les yeux et soupire, tout va bien. Elle se rend compte qu'elle est un peu essouflée, probableent dû à l'instant de panique.

- Merci d'être revenue.

Elle ouvre les yeux et reçoit un léger baiser, presque fraternel. Étrangement, ça la remue plus qu'elle l'aurait cru. Elle ne sait même pas pourquoi ça lui fait cet effet. Le graphite et le jais se fixent, mais pas longtemps. Elle n'y arrive pas, toujours cette crainte de sombrer et de se noyer, d'étouffer. elle inspire profondémment, puis squisse un faible sourire.

- Je suis venue parce que je croyais que c'était moi qui avais besoin de toi. Maintenant, je ne sais plus... c'était quoi ça ? Quelle malédiction du Scorpion ?

C'est juste un bref échantillon des questions qui lui viennent en tête. Une nouvelle malédiction dans ce monde ? Elle devrait chercher pour comprendre, mais elle en a plus ou moins envie... pourquoi ? Elle est lasse... elle voudrait bien dormir des jours et des jours... mais depuis un moment, il fait si noir dans sa tête. Et le noir la terrifie.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Lun 29 Oct 2007 - 22:08

Luo reste collé à Xoramen, plus grand il la regarde de haut. Ses yeux restent plongés dans ceux de Xoramen jusqu'à que celle-ci détourne son regard. Luo ferme les yeux, son coeur bat toujours très vite et Xoramen peut le sentir, sa respiration est néanmoins redevenue normale ce qui est assez étrange. Luo tente de reprendre son calme, en apparence il est calme mais il se passe quelque chose à l'intérieur, il le sait. Les yeux toujours fermé, le Guérisseur expérimenté se pose des questions. Une voix résonne dans sa tête mais il n'entend pas bien ce qu'elle dit. Il distingue juste que c'est une voix rauque et caverneuse.

-Je suis venue parce que je croyais que c'était moi qui avais besoin de toi. Maintenant, je ne sais plus... c'était quoi ça ? Quelle malédiction du Scorpion ?
-Je... Je n'en sais rien... Je

La voix se fait de plus en plus oppressante dans son esprit. Luo ferme les yeux et son visage se crispe légèrement. 'Es justo el comienzo de la maldición. El escorpión nació, ruega Serket!' Voilà ce que ne cesse de répéter la voix d'un vieil homme dans sa tête, l'accent espagnol est parfait, Luo connaît cette voix. La voix continue de transpercer son esprit en formant à chaque fois un écho assourdissant. Puis plus rien, le vide, la vois s'est tu. Luo rouvre les yeux, ce silence dans sa tête lui donne la chaire de poule. Il regarde Xoramen une nouvelle fois et la serre dans ses bras. C'était bien Luo qui était là en face d'elle... mais il n'était pas seul. Pour le moment ils ne s'en doutaient pas mais bientôt ils allaient s'en rendent compte.

-J'ai l'impression d'avoir passé un long moment de ma vie dans le coma. Lorsque je t'ai rencontré, ce n'était pas moi. Je devais te rencontrer, je savais que je devais mais je ne savais pas pourquoi. Je savais que je devais te faire accoucher mais je ne savais pas pourquoi. Par moment j'avais l'impression de faire ce que je voulais, à d'autres moments ce n'était pas moi qui agissait. Puis avec le temps j'ai eu l'impression d'être de plus en plus autonome et j'ai commencé à me poser des questions. Je me suis demandé ce que je faisais parmi vous, j'étais perdu mais je ne pouvais pas en parler. Puis il est venu, il m'a enlevé et m'a ramené ici. Il m'a fait tout oublié, il a fait tout oublié à mon peuple. Il a tué mon père. Il m'a mis à la tête de Chef.

Discours étonnant. Parfois Luo parlait et on savait que c'était lui qui parlait mais par moment on avait l'impression que les mots ne venait pas de lui. Son regard d'habitude neutre exprimait maintenant l'incompréhension. Il venait de dire des choses qu'il ne savait pas, sa mémoire revenait et ramenait avec elle des éléments qu'il n'était pas censé savoir. Ses yeux d'ébène manifestèrent l'horreur lorsqu'il parla de son père. La version officielle était qu'il avait été tué par un chef de clan adverse... tout cela était faux. Luo était en colère mais en même temps, il comprenait. Une sensation horrible qui lui donnait des vertiges. Il s'éloigna de Xoramen portant une main à son front. Il murmurait avec une voix étrange.

-Es justo el comienzo de la maldición. El escorpión nació, ruega Serket.

Il releva la tête, des sueurs coulaient le long de son visage. Il regarda la scarification noire symbolisant le scorpion.

-Serket... Dans les anciennes civilisations magiques égyptiennes... La divinité présidant à la respiration... veillant sur la renaissance... le nouveau souffle de vie des défunts... Elle avait de grands pouvoirs... guérisseurs.

Il relève la tête vers Xoramen, la peur se lisait sur le visage du jeune espagnol. Un sentiment qui ne s'y lisait jamais d'habitude, Xoramen n'avait même jamais vu ce sentiment s'exprimer sur le visage de Luo. Son regard affolé ne voulait dire qu'une chose, ce qu'il venait de dire il ne le savait pas. Il venait de le dire mais il y a quelque minutes il ne savait pas qui était Serket. Il murmura à Xoramen, un murmure d'effroi.

-Ce n'est pas moi...

Sa respiration recommence à être saccadée. Il reprend la parole, ses sourcils se froncent, il regarde dans le vide comme s'il réfléchissait.

-Il m'a laissé la clef de chez toi Xoramen. Il l'a fait délibérément. Il ne pensait pas que tu viendrais me chercher, mais au cas où il a ensorcelé la clef. Si tu la touchais, signe que tu es revennue,... Serket se manifesterait.... sous sa forme... du Scorpion.

Le regard de Luo s'abaisse une nouvelle fois vers son buste. Il se relève de toute sa taille et respire profondément. Il parvient à se calmer. Sans aucun motif il change de sujet, ça par contre c'était bien un caractère du Luo que l'on connaissait.

-Morayeel va bien ?

Son regard est redevenu inexpressif et neutre comme d'habitude. Ses yeux d'ébène sont de nouveau insondables.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mar 30 Oct 2007 - 4:43

Il lui dit des tas de trucs dont elle n'est pas en mesure de répondre immédiatement. En tant que Tête de la Chimère, elle a reçun une solide formation en mythologie diverses et elle sait qui est Serket. Elle sait aussi ce qu'elle incarne et le pourquoi de son origine. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est le départ de la malédiction. Et pour la contourner ou l'inhiber, elle devait en connaître la source.

Elle le laisse parler, constatant les différentes attitudes qu'il affiche. Il n'est pas seul et ça ressemble drôlement à un don de lucution. Reste à savoir si c'est de naissance ou si c'est pour la cause.

Elle l'écoute, un graphite luisant d'attention posé sur lui. Elle garde son air fermé et attentif, ne démontrant aucun signe de compassion, l'expression totalement dénué de sympathie. Depuis qu'il a parlé de son accouchement, elle se méfie. Faudra fouiller dans ce sens. Les paroles de Luo à ce sujet étaient louche... il allait s'en mordre les doigts si tout ça avait été une machination. Elle allait remonter à la source et faire très mal au passage.

- Morayeel va bien ?

Les mains sur les hanches, le regard plissé, on pourrait presque l'entendre tapper du pied.

- Oui, Morayeel va bien, et Elthiriel aussi. Ils vont tous les deux très bien.

Elle détaille Luo de la tête aux pieds et s'attarde en remontant sur le scorpion. Elle esquisse une moue de contrariété.

- Je ne suis pas certaine que j'ai envie de me coltiner une malédiction. Je ne sais pas si je suis revenue te chercher trop tôt ou trop tard. J'espère que c'est trop tôt, au moins on aura le temps de trouver comment la contrer. Mais comme je ne sais pas ce que c'est, je vois pas du tout comment j'y arriverai à te sortir de là. C'est jamais de bonne augure pour le porteur de la malédiction, termine-t-elle en glissant ses doigts sur la cicatrice noire.

Elle était injuste. Elle le savait très bien. Mais les malédictions étaient souvent injuste. Elle en avait lancé ou vu lancé assez pour le savoir.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mer 31 Oct 2007 - 3:12

Xoramen regarde Luo visiblement agacée. Elle lui répond brièvement que Morayeel et Elthiriel vont bien. Elle regarde la scarification puis Luo. Luo arque un sourcil, son regard est interrogateur. La gitane ne tarde pas à reprendre la parole tout en caressant la scarification du buste de Luo.

-Je ne suis pas certaine que j'ai envie de me coltiner une malédiction. Je ne sais pas si je suis revenue te chercher trop tôt ou trop tard. J'espère que c'est trop tôt, au moins on aura le temps de trouver comment la contrer. Mais comme je ne sais pas ce que c'est, je vois pas du tout comment j'y arriverai à te sortir de là. C'est jamais de bonne augure pour le porteur de la malédiction.

Deux choses dans son discours mettent en alerte l'esprit de Luo. Tout d'abord c'est la volonté qu'a Xo de vouloir débarrasser Luo de cette malédiction, à ce propos ce n'est pas Luo qui a réagit mais une pulsion émanant d'il ne savait trop où. La deuxième chose avait pour sujet le fait que Xo était revenue pour 'le chercher'. Cela n'avait pas effleurer l'esprit de Luo jusque là, il écarquilla légèrement les yeux et semblait réfléchir. pendant ce temps Xoramen effleurait du doigt les contours du Scorpion noir.

-Je...

Il commence mais ne termine pas. Il soupire et réfléchit de nouveau.

-J'ai de nouvelles responsabilités maintenant...

Il se rapproche un peu plus de Xoramen et passe ses bras musclés autour de sa taille. Il plonge son regard d'ébène dans celui de Xoramen. Il réfléchissait, cela se voyait dans ses yeux.

-Je ne peux pas les abandonner. On les a trompé, on leur a fait oublié, il n'ont plus de chef sans moi. Je...

Luo savait qu'il devait retourner en Angleterre. Encore une fois il avait cette impression de ne pas contrôler ses pesées ou tout du moins que son esprit était divisé et que chacune des parties se livraient un combat sans merci. Après quelques secondes de silence il reprit la parole. A présent il passait une de ses mains dans les cheveux d'ébène de Xoramen, de manière absente et presque machinale. Son ton fut tranchant et décisif.

-Laisse moi quelques jours. Retourne en Angleterre, je t'y rejoindrais.

Sortant de son état de pseudo absence ou d'intense réflexion, il regarda de nouveau Xoramen. Il posa son front contre celui de la gitane. Il était perdu mais avait l'impression qu'une force à l'intérieur de lui lui maintenait la tête hors de l'eau.

Sujet: Re: Campement de la Eménida [PV] Mer 31 Oct 2007 - 4:19

- Je... Il semble réfléchir assez intensément et hésiter. J'ai de nouvelles responsabilités maintenant...

Oui, et alors ? Ils avaient vécu des années sans lui, ils allaient bien se débrouiller sans lui encore. Il n'était pas indispensable, ils le croyaient, simplement. Le regard acéré de Xoramen s'émousse un peu lorsqu'il l'enlace délicatement. Elle ne résiste pas à son regard et encore cette impression de sombrer et ne pouvoir s'accrocher à un autre qu'à lui opur ne pas être engloutie.

- Je ne peux pas les abandonner. On les a trompé, on leur a fait oublié, il n'ont plus de chef sans moi. Je...

Si, il le pouvait. Il le devait même. C'était déjà prévu de toute façon et depuis longtemps. Le graphite fixe l'ébène et plus rien d'autre n'existe, c'est ce qui arrive quand on a l'impression de sombrer . Il n'y a que le noir et une prise à laquelle on se retient. C'est aux bras de Luo qu'elle se retient, c'est lui, en ce moment, qui l'empêche de sombrer.

Elle a conscience de ce qui se passe, des gestes de Luo qu'elle trouve trop désinteressés. Il n'apprécie pas ce qu'il a sous les doigts, de ce qu'il a la chance d'avoir sous les doigts. Il est si près, mais il ne profite pas du pouvoir qu'il peut avoir sur Xoramen pour en tirer le meilleur. Idiot. Il ne connaît pas sa chance.

- Laisse moi quelques jours. Retourne en Angleterre, je t'y rejoindrais.

Le graphite reprend de son éclat, il vient de la ramener à la réalité asez brusquement. Elle le dévisage, un peu confuse, puis elle plisse les yeux. Elle se dégage brusquement et recule de quelques pas. Elle qui quelques secondes avant constatait avec un étonnant détachement était soudainement frappé par une violente pointe de contrariété. Il aurait pu tout aussi bien lui dire "t'es jolie, mais c'est tout" qu'elle n'aurait pas été moins vexée.

Elle lève le menton et le pointe d'un doigt autoritaire. Elle lui jetterait une malédiction, elle aurait probablemnt le même air.

- T'as une semaine, jour pour jour, à minuit, dans mon appartement de Londres. Hiep viendra te chercher. Ne sois pas en retard.

Elle tourne brusquement les talons et se dirige vers la sortie. C'était très mal poli de transplanner pour partir à l'intérieur d'une roulotte où on était invité.