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| Attente pour Moskau | |
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Invité Invité
| Sujet: Attente pour Moskau Dim 14 Oct 2007 - 4:44 | |
| Topic ouvert.
Ihr Mund fällt mir zu Tale, Wenn ich sie dafür bezahle Sie zieht sich aus doch nur für Geld Die Stadt die mich in Atem hält... Même avec l'accent russe, on comprenait facilement les paroles allemandes qui sortaient des lèvres pâles de la Ruskov. Sur le quai, une grande valise posée à côté d'elle, et de l'autre côté une cage contenant son grand duc, Idoth. Tranquille, son Archos sur les oreilles, elle regarde dans le vide. Aujourd'hui, c'est bel et bien sa dernière journée à Poudlard, et en Angleterre, jusqu'à l'année scolaire prochaine. Elle rejette calmement sa tête en arrière, son train ne risque pas d'arriver avant une bonne heure, mais elle n'aime pas flâner sur les bancs à côté de vieu moldu entretenant leurs mémoires avec des journaux flétris par les mensonges. Non, ça ne l'intéresse pas. Elle regarde sa montre...
Encore une heure. Elle rallume son archos, bientôt en manque de batterie, et remet la musique des allemands, dits nazis. La russene dit rien et reste calme. En temps normal, son frère serait venu, mais pour une fois, il ne viendra pas, car il est " occupé ". Qu'est ce qui peut être plus important qu'elle ? Elle se le demande, mimant sur sa bouille froide et sobre une moue enfantine, mi espiègle, mi boudeuse. Dans le fond, elle est heureuse de prendre le train, ça lui permettrait de dormir un peu plus... La dernière de ces nuits à été mouvementé." Le train pour Moscou, le Train n°9 pour Moscou aura du retard... Il est prévu pour 21 heure "Horreur. Elle grince des dents... Voilà que son train s'annonce cinq heure après l'heure prévu ! Mais... Mais ? Que va t-elle faire ? Elle referme le poing sur son billet, l'air devenu agacé. Elle ne s'imaginait pas ici... Et n'a pas envie de plâner jusqu'à Moscou, c'est bien trop loin. Distraite, elle fait tomber la cage d'Idoth. Elle se met à genoux, s'excuse lamentablement auprès de l'animal et le relève. Le grand duc semble fâché, et tourne le dos à sa maîtresse, elle même vexée de l'attitude ingrate de son hibou. Elle le boude, se tournant de dos à l'animal blanc aux contours des yeux grisâtres.
Quelques minutes se passent, une dizaine, et Misha essaye un rapide coup d'oeil au dessus de son épaule. Idoth fait de même juste un peu avant, et leurs regards se croisent. C'est assez comique, car même s'ils savent tous deux qu'ils ont tords, ou du moins qu'il n'y a pas de raison de bouder, il leur faut cette dominance... Idoth s'excuse enfin, piallant un peu, la peur considérable d'un trou mal famé dans les portes bagages l'ayant rappelé à la raison." Le train pour Moscou, le Train n°9... "Et le message se répète. Elle râle... Il est à peine 15 heure, et Nouchka qui n'est ni à la maison, ni à l'institut Oxwarts... Lasse et déçue, elle prend la poignée de sa valise et de celle de la cage de son hibou avant de se rendre sur un banc. Il faudra aujourd'hui ravalée sa fierté et attendre auprès des autres moldus, regardant d'un oeil critique et sévère la chouette dans la cage d'argent... Drôlerie ? Misha trouvait ça tellement naturelle, qu'elle se persuadait que c'était eux les bizzareries. Quelques personnes passèrent, deux pas deux, trois par trois... Seul parfois. Misha s'ennuyait fermement, fermer les yeux, les rouvraient, une dose d'excitation, puis d'ennuie, parfois de crainte... Elle regarda la gare centrale, et personne ne semblait tellement affolée. Un incident avait causé le retard de plusieurs trains, beaucoup avait du en profiter pour aller aux magasins d'à côté.
Misha n'en n'avat pas envie, elle avait tout ce qu'il fallait, et la mode Russe est tellement plus belle que celle de ces européens ! Bientôt, elle retrouverait la beauté et la fraîcheur de la Russie, et de sa vie palpitante ! Elle pourrait courir les rues de Moscou à la recherche des modes les pls étranges, des couleurs les plus sombres et de la dentelle la plus belle, car Misha avait toujours eu un goût prononcé pour la dentelle.
Que ce soit pour les sous vêtements comme pour les habits, elle aimait cette mode aux fins tissus, parfois transparents, légers mais nobles. Souvent de couleur noir, la dentelle que portait Misha lui donnait un air mystérieux, presque divin... Qu'importe, tant que ça aller avec son nom et son prénom, qu'importe les idées des autres, elle se trouvait bien dans son jeans de velours noir et dans son haut, un Tee-shirt trop simple, noir, sans dessin, sans rien. Juste un tee-shirt. Même si elel avait de l'argent, elle n'en voyait pas la convenance de le dépenser comme l'aurait fait Megan...
Megan et ses habits, tout une histoire. Mieux que sa soeur, Lucie. Une peste en matière de vêtement, une chipie, une dépensière ! La brune se râcla la gorge, décidément rienne bougeait ici, et sonbanc était toujours vide. Elle sortit de son sac un livre. Spleen. Beaucoup de personne aurait pensé de Misha, qu'avec ces mèches noirs corbeaux et ces yeux translucides, qu'elle n'était encore qu'une de ces gothiques suicidaires ne rêvant qu'à rencontrer le feu Kurt... Non, Misha était une personne simple, criant sur le Sex Pistol, des paroles provocantes, allant aux concerts des Scorpions ou encore d'Europe... C'était ça, Misha." Le train pour Moscou, le Train n°9 pour Moscou aura du re... "Elle n'écoutait plus rien. Les paroles avaient disparus dans le silence, un silence lointain et cherché. L'archos n'avait plus de batterie, l'horloge avait fini de sonner les seize heures, et sembla à Misha que plus personne n'était dans la gare, si ce n'est elle et cette femme aux traits tirées et stricte qui tenait un guichet. Elle soupira... A ce moment là, elle aurait aimé qu'Idoth parle... Enfin... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Ven 19 Oct 2007 - 18:06 | |
| De la même manière que le soleil se lève chaque matin, les habitants de Londres s’éveillent et se mettent en branle pour toute la journée. Parfois secrets, parfois excentrés, ils trouvent un point de départ en leur petit déjeuner, en une caresse passée sous les draps, ou encore en le bruit mat fait par le réveil stoppé. Ce qui peuple leur existence par la suite, n’a que peu d’importance dans le cas présent. Car Verdandi Völuspà, aujourd’hui, a trouvé son motif d’inspiration, cette motivation capable de l’éveiller du plus profond des sommeils. Comme une naissance au monde de la lumière, elle pénètre dans la gare Kingscross, s’émerveille de l’architecture, et observe avec intérêt les guichetières affairées. Le bâtiment en lui même lui inspire tant de choses ! L’arrivée en Angleterre, terre d’accueil, la mise à zéro de toutes les pendules qui soient, et la découverte d’une population d’être humains toujours plus intrigante, passionnante, effrayante. Le cœur en émoi, elle se laisse pénétrer par le son des annonces générales, portées au sein même de la gare, elle se laisse sublimer sans ciller par les diverses expressions qu’elle lit sur les visages des passants, et leur adresse à son tour un regard emplit d’intérêt et de joie. Le terrain est propice aux rencontres fortuites et déterminantes, elle le sait. A chaque recoin de couloir peut se cacher une âme dans le besoin, attirante et attirée par celle de la prophétesse. Jaugeant celles dont elle croise les enveloppes charnelles, Verdandi sait reconnaître aléatoirement la joie du retour chez soi, la peur du départ vers l’inconnu, la simple paresse de l’habitué, entre autres. Tous ces gens, aussi divers soient ils, semblent avoir un but profond et immuable. Mais la prophétesse, elle, n’est là qu’en observatrice magnanime et à l’écoute. Moldus et sorciers possèdent la même essence, la même substance, dont elle se délecte avec foi.
Toute entière à sa tache, Verdandi progresse au sein de la gare. Les heures passent, les unes différentes des autres, rythmées par la linéarité des annonces vocales. Ce lieu public est unique, source d’alimentation première de notre intéressée. 15 heures sonnent tout juste lorsqu’elle parvient au quartier Russe, comme elle le nomme elle même. A sonorité moldue, à tête blonde et à langue hachée. Elle est déjà passée par les quartiers hispanique, méridional, et australien. Celui ci lui est inconnu. Et, alors que son regard scrute l’horizon, et l’absence manifeste de tout train, son attention s’arrête sur une tête, sortant du lot. Brune et ennuyée, affalée aux côtés d’une cage à oiseau. L’intérêt de la prophétesse aurait pu être détourné à cette simple vision, si seulement elle n’avait pas vu la nature du volatile gisant à l’intérieur de ladite cage. Un hibou grand duc, de belle prestance. Ce qui siet totalement à un sorcier, quel que soit son âge ! Souriante et avenante, la prophétesse trépigne de joie et s’approche nonchalamment de cette fille aux cheveux noirs, et de son compagnon à plumes. Un flot de questions lui illumine l’esprit, l’incite à s‘attarder sur les circonstances pouvant mener une jeune fille au département Russe de la gare, en cette saison. N’y tenant plus, elle s’affale à son tour, d’apparence calme, posée, inoffensive, ainsi qu’à son habitude. Le jeu peut débuter !
« C’est un bel hibou que tu as là. Ne crains tu pas qu’il ne supporte pas le climat caucasien ? »
La multitude de colifichets, bibelots de tous poils, pendent du cou et des cheveux de Verdandi. Attifée d’une manière vaguement celte, prodigieusement inusuelle, elle sourit de toutes ses dents, et manipule entre ses doigts une mèche de cheveux à dominante rose. Le temps n’est pas ce qui manque, au contraire du train. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Sam 20 Oct 2007 - 14:45 | |
| L'ambiance se plombe... Les gens passent mais ne s'arrêtent jamais... Elle soupire, son sourire s'élargit pourtant. Elle pense à des gens, différents, des bruns, des blonds, des roux, aux yeux en amance ou rond, aux pupilles saphirs, grises, noirs, olives, noisettes ou de ces couleurs vairons, elle les imagine tous ensemble, comme une grande famille, ils rient, ils dansent... Image fracassée. Elle a un petit rire nerveux, tellement bête. Elle pose son visage sur ses bras, ceux-ci plantée sur ses genoux ramenaient contre sa poitrine. Tellement facile, tellement amadouable... Non, une image. - Citation :
- - Lorsque je t'ai dis que tu étais trop gentille, Misha, je ne parlais pas de celle qui vit en toi quand tu es à Poudlard... Je parle de celle qui régit réellement sur toi. Dis moi, Misha, as tu pleuré ? As tu versé une larme quand Père et Mère sont morts ? En verseras-tu quand moi, à mon tour, je serais arracher à cette vie lassante et risible ? En verseras-tu quelques unes quand ton futur époux te sera arracher, et quand tes enfants périront un à un, devant tes propres yeux... ? Dis moi, Misha, as-tu seulement aimé quelqu'un ? Une seule fois ?
- Nouchka... Pour qui veux tu que je pleure à part moi même... ? - Pleure moi, Misha... Pleure moi quand je serais pas là, pleure le quand il sera partit, pleure les aussi. - J'ai plus envie de pleurer.. Père disait que seuls les faib.. - Oublie Père, pense à toi, Misha. C'est ton choix, ta vie, pas la sienne, et il n'est plus. Rappelle toi... Petite, as-tu pleuré quand ton chat est mort ? - O... Oui, mais j'étais pet... - Tu étais Misha, et pas Misha Vanna Syl. Elle ferme les yeux, ravale ces sentiments et déplie ses jambes, mettent sur ses genoux ces deux petites mains fines et blanches. Elles tremblent légèrement, ces mains, de fureur ou de peine. Il veut qu'elle pleure, mais elle ne sait pas c'est quoi pleurer... Elle s'en rappelle bien du petit chat blanc qu'elle avait, qui est mort, bouffé par les chiens de chasse de Gregoriska... Elle a pleuré, il l'a prise, l'a soulevé, et lui a hurlé " Arrête de pleurer ! Sinon, je vais m'en charger, et tu vas pleuré pour quelque chose ! Faible ! " ... Faible. Deuxième rire amusé. Triste vie, triste personne : morte. C'est effroyable, son père n'avait jamais pleuré, et pourtant, quand elle l'avait vu dans le cercueil, un passage humide s'était fait sur sa joue... On lui avait dit que c'était la froideur de la chambre et le choc thermique, mais Misha l'avait dit : Gregoriska avait pleuré, c'était tout.
Choc premier.« C’est un bel hibou que tu as là. Ne crains tu pas qu’il ne supporte pas le climat caucasien ? »Misha remonte une mèche brune tombée devant ces yeux, et fixe la femme... Plutôt jolie, plutôt en déshordre, incongrue ici. Que fait elle ici, d'ailleurs ? Pourquoi lui parler, à la Vanna Syl ? Tant de questions stupides qui viennent à l'idée de la russe, sur le moment, surprise par la présence de la jeune femme.
Deuxième choc.
Elle se tourne et regarde l'oiseau. Idoth est là, de son plumage parsemé de tâche, de ses yeux ronds et globuleux, fixant d'un regard perçant sa maîtresse, sûrement se demandant qui est la nouvelle venue. Idoth est un animal intélligent après tout. Elle ramène son regard vers l'arrivante, sûrement pas russe en vue de son cos... De ses habits. Misha déglutit. Elle demandait de la compagnie, et en voici.« C'est un hibou d'Ukraine qui a longtemps voyagé, et a connu plusieurs climats plus terrible que celui-ci... Il ne craint rien. Idoth est très résistant pour un Grand Duc de l'Est. »L'animal glapit de joie, battant des ailes, comme heureux d'un tel compliment. Un sourire fend le visage de la Serpentarde. Son caractère est sensiblement, voir extremement, différent de celui qu'elle adopte à Poudlard et dans son enceinte. Pas très loin, pas comme Claire, mais déjà un peu plusjoyeuse, quoi que la pointe mélancolique dans ses prunelles grisement bleutés lui donne un air touchant, rendue plus brillant avec les lumières de la Gare Centrale. Réflexe, elle lève sa main, diaphane pour respecter le teint de la Russie, et la rend vers la celte. Celle-ci n'est pas moldue, non... Ou alors, c'est une cracmol. Mais sûrement pas une moldue... Pourquoi ? Misha ne sait pas, présentiment ? Misha connaissait les humains, méfiants et distraits, toujours pestants contre son prochain. Elle haïssait ces attitudes, bien qu'elle le fasse dans son école... D'ailleurs, c'était bientôt sa prochaine année... Qu'importe, elle y serait encore un an, et préparerait alors une entrée à Oxwarts, ou si possible chez le Ministère, pour en soutirer de bonnes informations... Que voulez vous, famille de Mangemort, ça se tient au corps. Elle tend donc la main, un fin sourire sur ses lèvres pâles.« Misha Vanna Syl, et vous... ? »« Le train pour Moscou, le Train n°9 pour Moscou aura du re... »... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Mar 23 Oct 2007 - 22:01 | |
| L’œil volage et l’esprit préoccupé par on ne sait quelles questions existentielles, l’adolescente en oublie de fermer ses portes intérieures. La prophétesse n’est certes pas légilimens, quoiqu’elle soit fortement intéressée par cet art méconnu et redouté, mais le flot de sentiments à fleur de peau qui se dégagent de sa jeune interlocutrice la fouettent de plein fouet. Ainsi, c’est pour cela quelle a été amenée sur ce quai infréquenté, sur le même banc rongé par les mythes que la jeune fille. Pour découvrir une âme troublée par les non dits et des espérances qu’elle n’arrive pas à faire surgir au sein de son enveloppe charnelle. Le phénomène est unique, nouveau, pour une Verdandi qui n’a jamais été éduquée à se poser des questions, à se remettre soi même en cause, ou même à se préoccuper du ressenti d’autrui. Le visage tordu par le choc provoqué par l’inconnu, elle fixe le fameux hiboux grand duc, et dans son esprit se matérialisent de multiples scènes de vie, pouvant avoir été le lot de Vanna Syl. Vanna Syl… tant de V, pour deux destins qui n’ont jamais été destinés à s’entremêler, et qui ont bien l’intention de ne pas déroger aux ordonnances mystiques. Si jeune, et pourtant déjà si imprégnée et rongée par l’idéologie. Verdandi plaindrait presque ce sang russe, tout proche d’elle. Réminiscence de son propre embrigadement ? Perversion on ne peut plus basique de l’esprit et des sens ? Difficile à dire. Accrochée à ce perpétuel rictus qui lui tient lieu de sourire, la prophétesse détourne enfin le regard du compagnon de route idéal de tout sorcier, et fixe ses yeux verdâtres sur ceux, couleur d’orage, de la jeune fille. Elle ne doute pas une seule seconde que ses découvertes intérieures soient réellement fondées, et ne pense pas même à mâcher ses mots lorsque sa bouche s’entrouvre enfin. Nul souvenir ne perdure de la réponse usuelle qui lui a été donnée, et cette main qui lui est tendue ne symbolise à ses yeux qu’appel à l’aide, besoin de réponses qu’elle ne daignera jamais donner, quoi qu’il arrive. Elle est de sève et de givre, observatrice mélancolique et patiente de ce siècle.
« Ce n’est pas en Russie que tu trouveras réponse à tes questionnements, Misha Vanna Syl. C’est au cœur même de la discorde et de la haine qu’hibernent la solution, et peut être la rédemption, que tu recherches si fort. »
Les bibelots s’entrechoquent et se mouvent au grès des pas de Verdandi, désormais levée et plantée vers l’horizon. Elle semble si décalée, d’un autre monde et d’une autre croyance, que n’importe quel esprit bien formé se détacherait de son emprise s’il le pouvait. Mais qu’en est il d’un esprit renfermé dans un cul de sac, n’attendant que le don de la carte messianique ? Elle le sait, elle, que Vanna Syl ne s’enfuira pas d’un premier abord. Initiée à la magie noire, au monde des ténèbres, l’adolescente cherchera à s’enrichir, avant de prendre son train, ou de le décommander. Ainsi est fait le monde des hommes. Trop terre à terre, ils passent à côté des solutions de leur existence. Trop fanatiques, ils oublient l’essentiel, le but suprême de toute vie sur Terre. Le juste milieu, vers lequel tous tendent, n’est atteint que par une minorité.
*Suivras tu le chemin terre à terre, le chemin des augures, comme moi, ou celui de la justesse, Misha ?*
Se retournant tout à coup, Verdandi tend sa main vers la jeune fille. Une main blanchâtre, mais bien portante, renfermant en son sein de multiples anneaux à la signification méconnue. Son regard semble n’être qu’illumination soudaine, amenée par un trop plein de fanatisme. Mais tout œil exercé peut être capable de décerner un esprit acteur, mi conscient de ce qu’il fait, mi drogué par les visions qui l’assaillent sans cesse.
« Je n’ai pas la prétention de tout savoir à ton sujet. Je n’entrevois que certaines vérités générales, qui te concernent toi, et des centaines d’autres gens. Appelle moi Verdandi. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Jeu 25 Oct 2007 - 19:49 | |
| J'espère que ça t'ira, je suis désolée, j'ai écrit n'importe comment >.< !
C'est un drôle de mélange, une pointe de peine à la rigidité de la gamine. Elle déjà tant l'air adulte... Ces yeux sont d'un gris qui a vu d'autres cieux, mais sa peau est aussi diaphane qu'au niveau de ses poignées, on ne tarderait par à voir son sang circulait. Elle était de ces créatures nocturnes les moins terribles, un de ces chiens qui aboient sans jamais mordre, mais quand un de ces chiens morts, c'est souvent la rage qui infecte la plaie. Misha. Misha. Qui est comme dieu. Bien avant sa naissance, elle était prédestinée, un doux projet, voilà ce qu'elle était. Tant de questions auxquels Gregoriska ne répondait jamais, tant de questions auxquels elle ajoutait ses propres doutes. Une famille tellement compliquée, tellement étrange et encré dans ses traditions. Misha, la folle, l'écervelée, Misha. Et elle, qui était elle ? Une sorcière ? Assurément. Une folle ? Qui aurait pu le dire ?« Ce n’est pas en Russie que tu trouveras réponse à tes questionnements, Misha Vanna Syl. C’est au cœur même de la discorde et de la haine qu’hibernent la solution, et peut être la rédemption, que tu recherches si fort. »Misha détourne le regard et laisse ses yeux divaguaient le long du quai. Là bas, un enfant, pas plus grand que Jake, cinq ans tout au plus, avec sa mère et son père. Des parents aimants. Mais ils ne sont pas vrais, elle les imagine, comme ça, juste comme ça. Ses mains se serrent, comme son petit coeur, et ses doigts craquent. Rage. Furie. Angoisse. Peine.« Il n'y a jamais rien en Russie que le froid et la peine... C'est un pays glaciale, qui sous ses airs de dominatrice laisse apparaître une sauvage, petit et brune, aux yeux de saphirs et aux sourires fugages, sans saveurs, sans sentiments. Mais c'est car elle a été élevé ainsi que la Russie est ainsi... Mais elle ne cherche pas la rédomption, la Russie, non, elle s'enfonce toujours plus. Personne ne vient la chercher dans son trou, non, on prefère la laisser couler plus profond encore... Ca les amuse de la voir ainsi, sans habits, sans sourires. C'est tellement plus amusant de la voir ainsi. »Misha regardait dans le vague. Parlait elle de la Russie ou d'elle même ? Misha ne pouvait pas totalement le savoir, les mots étaient sortis tout seul, un flot qu'elle avait longtemps retenue. Elle absorbe, et comme un vase, à la fin, se case. Doucement, sa comérie se fisure. Déjà dix sept années qu'elle jouait une fine comédie, depuis ses onzes ans elle avait revêtit la cape de sorcière et le doux masque de la méchanceté. L'était elle vraiment ? Assurément, mais juste sur les bords. Autoconservation. Trop peur d'avoir mal, la Russe ? Oui, oui, trop. Elle avait trop souffert en voyant les autres pleurer alors que ces larmes à elle n'avait coulé qu'une seule fois. Trop de fois elle s'était retrouvée dans un lit seul, ayant pourtant passer une nuit accompagnée. Elle en avait sûrement marre, marre de la motonité, de cette satané habitude qui se prend et qui rôde les esprits trop faibles. C'était ça, la vie de la russe ? Une satané comédie, une mascarade ? Ah ! Le beau jeux de mot !
Misha tourna la tête, les yeux brillants, mais pas de larme. Elle ne pleurait jamais. Brillant d'une lueur mélancolique, exsaspérées. La beauté de la brune était rendue plus touchante par son regard de chaton, presque affriolant, dernier refuge de l'héritage de sa mère, cette Vélane au sang pure. Une main fine se dévoile, alors que la Ruskov a ramené la sienne sur son genoux. Main frêle, fine, blanche. Misha regarde la femme, elle ne tremble pas, mais son estomac lui fait mal. La présence de cette femme la met mal à l'aise, et son esprit ressasse les mauvais souvenirs, enfouis loins dans un passé qu'elle ne prefererait pas se rappeler.« Je n’ai pas la prétention de tout savoir à ton sujet. Je n’entrevois que certaines vérités générales, qui te concernent toi, et des centaines d’autres gens. Appelle moi Verdandi. »Verdandi. Celte. Présent. Misha prit cette main offert dans la sienne, froide, longue, tout aussi blanche. Elle déglutit péniblement, ramenant cette main près d'elle, comme un fardeau, presque déroutée de l'avoir au bout du bras. Un autre sujet, autre part, ailleurs. La russe reprend, sans même attacher une seule valeur à ce que la celte vient de dire, comme si tout avait été effacer, d'un seule geste, d'un seule battement de cil. Etrange sensation. Mais elle s'en rappelle, elle ne peut pas oublier.« Verdandi. Yggdrasil. Ce qui se passe, maintenant... Vous voyez le présent... ? Voyante ? Ca m'intéresse pas... J'aime pas qu'on trifouille dans mes souvenirs... Et je veux pas qu'on sache ce qui me concerne. Mais... »Elle passe le regard sur ses chaussures, fines chaussures imitation de cuir. Ne la voyez pas porter de la vache morte sur ses chaussures, ça n'est pas chic. Des chaussures. Simples. Pas plus de trente gaillons. Qu'importe. Elle s'adosse sur le banc, et parle, comme s'il n'y avait personne, parle, mais elle sait que Verdandi est là, alors elle parle encore.« Je ne me suis jamais sentie chez moi nulle part. Russie, Ukraine, Angleterre, Amérique ou même l'Italie. Tous ces pays, tous ces endroits, toute cette foule et ce monde que j'ai, jamais personne ne m'a simplemen adresser la parole, ne s'est intéresser à moi... Et jamais, moi, je ne me suis intéressée à eux, et... Je me suis toujours sentie mal à l'aise là où j'étais. Là, ici, tout de suite... Je... »Elle soupira, détournant son regard pour le reporter sur Verdandi. Misha ignorait pourquoi sa raison s'échappait pour la laisser parler, aussi librement, à quelqu'un d'inconnu. Mais elle n'était pas de Poudlard, encore moins Russe, et peut être même moldue... Ca n'était pas important, après tout.« Vous le savez, n'est ce pas ? »Sous entendu. Misha regardait fixement la celte de ces yeux ronds comme des lunes, fendus comme ceux d'un chat, la lumière obligeant la pupille à se rétracter, et cette même lumière cachant la moitié du rond noir à l'inconnu aux cheveux clairs. Misha savait que Verdandi la sentait mal à l'aise, et pourtant, ce n'était pas chose facile en vue de l'expression figée de la russe... Elle soupira une deuxième fois...« Vous voulez bien me tenir compagnie, m'entendre geindre... ? Quelques minutes, au moins... »
... |
| | | Le Carca Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Ven 16 Nov 2007 - 16:25 | |
| Est-ce que le topic est toujours d'actualité? Si oui je supprimerai mon message. Dans le cas contraire, je déplace à la corbeille |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Attente pour Moskau Ven 16 Nov 2007 - 21:33 | |
| Aucune idée. En attendre de Verdandi. Mais elle m'a MP il n'y a pas longtemps, elle est très occupée par son travail. |
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| | | | Attente pour Moskau | |
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