Je me réveille. 7h12. Londres. Ça fait du bien d’avoir son lit à soi pour toute une nuit une fois de temps en temps. J’étire mon bras vers la table de nuit. Merde, je viens à peine de me lever ! Remarque il y avait un moment qu’on ne m’avait plus appelé.. Un petit coup d’œil à la fenêtre. La pluie. Toujours. L’été à Londres quoi. Baguette. Avec ces conneries je vais être en retard au boulot. Les impératifs toujours. Et puis ça me changera de voir toujours les mêmes têtes.
2 heures plus tard. A peine un coup d’œil au portier. Un cracmol. Mielleux faible, le dos plié par des siècles de docilité. Regardez comme ses joues flasques et jaunâtres s’étirent pour essayer de me sourire. Il n’y a rien que je méprise plus que cet espèce de homoncule même pas humain ! Enfin si…Même l’uniforme ne lui donne pas de relief.
Et celle-là ! Un de ces quatre il faudra que je lui apprenne deux trois trucs. Ce serait bête de la laisser si ignorante des choses de la vie.
Il n’y a pas grand monde ce matin à la Gazette. Merde, mon retard ne sera pas passé inaperçu. Je pousse la chaise. Mon bureau m’attend. Mes cinq minutes de détente quotidienne. Je me boirai bien un thé avant d’attaquer…C’est quoi ce truc ?
*Non mais pour qui elle se prend celle-là *
Regard torve à Ava Taylor. Elle mordille le bout de son crayon. Elle a rien de mieux à faire que de me laisser des notes de service sur mon bureau ?! Poubelle. Pas la mienne bien sûr, la sienne. J’ai toujours était bon tireur. Rictus. Interprétez ça comme vous voudrez.
9h30. La Gazette du Sorcier. Et dire qu’à l’étage en dessous ils planchent déjà sur la une de demain. Moi c’est pas ce qui m’intéresse, les nouvelles du jour. A moins d’un incident diplomatique. Être reporter a du bon. Sujets intéressants. Emplois du temps flexible. Enfin pas trop quand même. 9h45. Le temps de prendre des notes. D’inventer un truc crédible. Le rédac’ en chef est dans son bureau. Grande baie vitrée. Observatoire idéal.
C’est pas le moment de se la couler douce. J’ai un projet à soumettre et je ne peux pas me permettre qu’il le refuse.