Révélations [Pv]

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[Pv Ora]

L’Angleterre. Cet ilot si médiocre aux côtés des autres pays qui l’entourent. Qui l’encerclent. Qui l’écrasent. Néanmoins, c’est parfois des plus petits ennemis médiocres dont il faut se méfier. Si petit. Les petits ne sont-ils pas les plus vicieux ? Les plus fourbes ? De toute façon, la race humaine ne change pas. Tous les êtres se ressemblent. Ce qui fait qu’ils sont si prévisibles. Néanmoins, ceux qui s’en rendent compte sont alors les plus puissants. Il s’agit d’ailleurs des plus cupides et non les arrogants. Les arrogants se retranchent derrière cette facette en espérant que leur brutalité fera fuir leurs assaillants. Les cupides tentent d’acheter les plus faibles pour s’en sortir. Malheureusement, l’Angleterre n’est pas la seule à y renforcer cette panoplie. Malheureusement. Sinon, cela serait si facile. Mais la vie n’est pas simple. Après tout, elle n’est qu’un combat de plus. L’herbe jaunie par les rayons du soleil craquait sous les pas d’une personne. A part ses légers crépitements, on ne pouvait rien entendre d’autres. Les oiseaux semblaient avoir quitté leurs nids et les spectres ne sortaient pas en plein jour. Enfin, il était dix-huit heures passés mais en cette période de l’année, le soleil réchauffait encore la terre de ses halos de lumière bien qu’affaiblis.

Etait-ce une bonne idée que d’être ici ? Plus elle avançait et plus Rozalia hésitait. Ne devrait-elle donc pas rentrer à Varsovie ? Là-bas, sa vie était toute calculée par avance. Aucune surprise ne pouvait venir y interférer. Vraiment ? Dans ses conditions, pourquoi était-elle là ? Parce que sa vie n’était pas aussi toute tracée qu’elle ne le pensait. L’inattendu arrive toujours, c’est pour cela qu’il porte ce nom. Or, l’inattendu fait peur. C’était peut-être pour cela que l’orgueil avait augmenté d’importance. Afin de faire blocus. Dans tous les cas, c’était trop tard. Sinon, elle ne serait pas en train de marcher entre plusieurs pierres tombales à détailler chaque nom inscrit à la recherche DU nom et du prénom. Car, après tout, ce dont elle était certaine, c’était qu’il s’agissait d’une Khâlina mais son nom de famille. Etait-ce toujours Liimatainen ? Surtout que Rozalia avait eu des soucis afin de retrouver son identité et quelques informations sur cette personne. Apparemment, elle avait été professeur de botanique dans l’école magique d’Angleterre. Peut-être qu’elle devrait écrire à la directrice afin d’avoir un peu plus d’informations. Mais dans quel but ? Etait-elle seulement certaine qu’elle voulait la connaître malgré sa mort. Désormais, aucune vengeance ne pouvait être envisagée. Mise à part envers le mensonge de son oncle et son père – vu qu’il ne semblait pas surpris- mais pour Pawel ? Son cousin se trouvait derrière les barreaux pour meurtre. A Azkhaban. Pourquoi ? Avait-il perdu ses moyens ou alors n’avait-il seulement cherché qu’à se défendre. Et puis, c’était qui cette femme ? Tant de questions de réponses. Cela la tuait d’attendre autant pour combler ses espaces vides.

Finalement, ses pieds s’arrêtèrent. Derrière cette pierre tombale, une autre avait attiré son attention. Une tombe fleurie, ce qui montrait qu’elle était assez fraiche. Il y en avait peu des comme celles-ci. A moins qu’une personne bienveillante de la famille ne tente de rechercher un peu de réconfort. Un pas puis un autre. Elle y était. Une partie de la vérité se trouvait devant elle. L’afflux de son sang dans ses veines commença alors à s’accélérer et son cœur manqua un rebond. Liimatainen. Ainsi, une branche de la famille se trouvait sur cet ilot de misère. Un autre pas en avant. Khâlina. C’était la bonne pierre tombale. Elle y était. « Khâlina Liimatainen ». Ainsi, tout ceci était donc véridique. Les mains s’enfonçant encore plus dans les poches de son veston, Rozalia aurait pu vous dire que la température s’abaissait. Cependant, il ne s’agissait que d’une lame glacée qui passait sur sa colonne vertébrale afin de mieux y ancrer la vérité. Cette vérité qu’on a trop longtemps enfoui au fond de soi afin de l’oublier. De s’oublier. Mais voilà, la vérité venait d’exploser au visage de la jeune femme d’à peine vingt ans. L’eau semblait ne vouloir se concentrer qu’au bord de ses yeux sans jamais déborder. Alors que l’atmosphère de l’été était étouffante Rozalia, elle, était gelée par la moelle. Fixant cette pierre tombale des yeux, elle se rémora cette fameuse soirée qui changea le cours de sa vie de façon inattendu. Elle qui aimait tout prévoir. Elle venait d’être servie.

Sujet: Re: Révélations [Pv] Dim 23 Sep 2007 - 17:44

21 Juin 1983.

Journée très belle, et très simple. Les jours passent et se ressemble mais chacun d'eux est différent, un jour vous êtes heureuse et le soir vous êtes au bord des larmes, ou un autre vous vous levez le matin avec l'envie de tout péter et à peine avoir mit le pieds dehors vous souriez. Nous ne sommes pas maître de notre destin, sinon nous n'en serrions pas là, nous serrions tous heureux et jamais personne de notre entourage de serrait partit, jamais nos parents serraient morts, jamais notre partit ami ne serrait partit.
Bref. La vie est une pute, une pute qui nous baise et qui prend plaisir à le faire sans quand nous, nous ne pouvions prendre notre pieds. Elle prend uns par uns les personnes que l'on aime le plus et prends plaisir à nous voir souffrir, elle prends plaisir à penser que l'on pourrait bientôt rejoindre la personne tant aimer.
Amis, ne vous laissez pas baisez, baisez cette putain de vie avant qu'elle ne puisse le faire.

Ora était assisse chez elle, tranquillement. Elle retrouvait peu à peu un sourire qui avait si vite disparu de son visage pour le laisser terne et sans vie, tel qu'était celui de sa soeur sous la terre. Ses derniers mois elle avait rencontrer pas mal de personnes, des personnes qui lui avaient fait plus ou moins mal moralement, mais bref, elle se sentait guerrier et ça commencer à aller mieux. Aujourd'hui elle devait aller encore une fois au cimetière, pour arriver enfin à dire adieux à sa soeur, pas un adieu à tout jamais, non, elles allaient se revoir, mais moins souvent, beaucoup moins. Pour le moment elle assisse à pensé que peut être un jour elle pourrait récupérait l'homme de sa vie et alors ils allaient pouvoir vivres heureux avec leur fils, dans une grande maison en pleine campagne Londonienne. Le rêve. Ora avait rêver de cela des millions de fois, mais ça ne c'était jamais réalisé, elle avait perdu l'homme de sa vie, le père de son bébé, et ça aller être dur de le récupérer.

Son rêve enfin fini, l'après-midi commencent sérieusement à passer, la jeune femme blonde se leva, prit son manteau, les clefs de la maison puis prit le chemin du cimetière, n'aillant pas besoin d'emmener Dasha vu que celle ci avait était confiée quelques jours à Mikomi pour que la petite puise voir un peu frère à Poudlard, de toute façon la petite l'ignorait peut être, mais bientôt elle vivrait comme avant à Poudlard, Ora aillant eut la brillante idée de se proposer au poste de Divination.
Bref. Bref. Bref.
Ora se trouvait maintenant dans le cimetière où elle était venu presque tous les jours ses derniers mois. Sa tête n'était plus baissée vers le sol, non elle était droite, prête à faire ses adieux à sa raison de vivre. Soupire, elle était presque arrivée et son coeur commencer à se brisé, mais elle devait le faire, pour son enfant, qu'elle avait déjà failli perdre il y a quelques temps, à la mort de sa soeur à cause de ne pas faire attention à elle et de pleurer tout le temps, maintenant elle devait être forte, elle le serrait. Mais... Qui était cette personne devant la tombe de sa soeur ? Ora ne la connaissait absolument pas, elle n'était pas à l'enterrement de sa grande soeur.

Les yeux d'Ora commencèrent à foncer, étant en colère qu'une inconnue fixe comme cela la tombe de son aîné. Ora s'approcha, ne regardant même pas qui c'était, elle se mit à côté, d'une vois froide elle parla.

" Qui êtes vous et que faites vous sûr la tombe de ma soeur ? "

Sadisme quand tu nous tiens.

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" Qui êtes vous et que faites vous sûr la tombe de ma soeur ? "

Hum, elle sentait qu’elle était déjà chez elle. Quel accueil en ce pays si humide. Un accueil qui y ressemble bien que plus froid. Quel accueil, mais quel accueil. On l’aimait déjà, assurément. Cependant, ce ne fut pas le sadisme et l’arrogance de cette réplique qui refroidit Rozalia. Non, il s’agissait de deux autres petits points. Tout d’abord, le manque de politesse. Elle avait beau être loin de chez elle, dans un pays étranger - cela ne se voyait guère sur son visage d’ailleurs- et la politesse était sans nul doute la caractéristique mondiale la plus partagée. Enfin… jusqu’à cette rencontre apparemment. La personne n’avait aucunement cherché à rester poli dans ses propos ou alors courtoise. Non, la demande était poignante tel un coup de poing qu’on aurait administré à son adversaire pour un beau et royal « K.O ». Mais voilà, il est rare qu’un Liimatainen ne se laisse rendre « K.O. » sans tenter de combattre à son tour. Surement de l’orgueil caché.

« Et bien, Moi qui pensait que les Anglais étaient distingués et courtois. » Petite pause. « Me voilà déçue. » Petit jeu de sadisme contre celui de l’ironie. Un seul gagnant ?

Néanmoins, le deuxième point semblait plus important. Ne venait-elle donc pas de dire qu’il s’agissait de la tombe de sa sœur ? La sœur de Khâlina Liimatainen ? Etait-ce possible ? Non, elle devait sans doute lui mentir. Rozalia se refusait à y croire. Et encore… Elle venait de faire la découverte de l’existence – bien que plus restreinte maintenant- de Khâlina, alors pourquoi pas d’une autre. Y en avait-il donc d’autres qui voulaient se rajouter à la liste ? Et pourquoi pas tout le voisinage. L’afflux de sang se fit alors plus important dans les veines de la polonaise qui ressera ses poings dans ses poches, comme si elle cherchait à y concentrer la vague de colère qui commençait à monter en elle sans qu’elle ne sache correctement contre qui elle s’en retournait. Cette femme qui débarquait de nulle part et l’agressait comme un chien errant ? Non… elle ne s’énervait pas pour un manquement de politesse. Mise à part si cela ne fait qu’accroitre. Son oncle pour ternir la réputation des Liimatainen en laissant des rumeurs comme quoi il serait le père de bâtards dans les quatre coins du monde ? Allez savoir. Or, quand on ne sait pas, on s’abstient. Cependant, il allait falloir faire face à cette personne à la voix féminine mais lacérée comme une lame de rasoir qui devait se trouver à ses côtés.

Un coup d’œil à sa droite et elle remarque la blondeur de ses cheveux. Une blondeur lui rappelant ses propres cheveux. Une pâleur de visage qu’elle n’avait vu que maintes fois dans une glace ou alors en discourant avec son cousin. Mais il ne serait que trop restreint que de s’arrêter à ses caractéristiques afin de porter un jugement. En effet, vu le nombre de jours sous la pluie il n’était pas rare de voir des personnes blanches et pâles de peau dans ce recoin du monde. Agacement néanmoins face à cette perspective.

« Je suis une vague connaissance… inconnue au bataillon par la présence d’esprit étroite ou bienvaillante de certains. » Après tout, n’était-ce pas véridique ?! « Miss Rozalia. »

La jeune femme l’ayant passablement énervée et surtout dû fait qu’elle ne comprenait guère son empressement et sa farouche réplique, Rozalia ne semblait faire aucun effort pour se montrer bienveillante. L’orgueil venait d’être touché mais le sera-t-il profondément touché ou alors seulement taquiné ? Dans tous les cas, ses manières et son châtié restèrent polis comme devait l’être la fille d’Adalbert Liimatainen en voyage à l’étranger. En voyage ? Hum, non. Pas tout à fait non plus. Surtout qu’elle venait de cacher délibérément son nom de famille à son interlocutrice. Pourquoi ? Surement de la méfiance. Se présenter, certes. Mais lorsque l’on a en face de vous quelqu’un qui se prétend sans le savoir être de votre famille… l’embranchement passe mal.

« Cependant, je vous retourne votre question, Madame: Qui êtes-vous ? » Silence. Reprise de souffle. Rozalia en avait besoin pour la suite. « Vous dites qu’il s’agit de votre sœur ? » lui demanda-t-elle avec un peu moins d’ironie perlant sur ses lèvres. « Il s’agirait donc là de vos liens avec cette défunte personne ? » La sœur de Khâlina Liimatainen?? N'avait-elle pas qu'un seul frère, Pawel?!

Après tout, cela faisait parti intégrante de la politesse que de savoir à qui nous avions affaire. Généralement, Rozalia ne se présentait jamais en première. Non, elle aimait plutôt s’en amuser. Mais vu les tensions qui semblaient régner sur le coup dans ce cimetière, il fallait mieux jouer la carte de la prudence plutôt que celle du jeu… du moins pour l’instant. Surtout que malgré les traits dénués de sens de la jeune femme, Rozalia ne pouvait empêcher son cœur de battre de façon incertaine. Avait-elle réellement bien fait de venir en Angleterre ? Voulait-elle réellement savoir cette vérité ? Tout ce qu’elle attendait en cet instant était que cette personne ne démente ses premiers propos. Qu’elle lui affirme qu’elle n’était pas une Liimatainen de près ou de loin. Pas que Rozalia réfutait sa famille. Non, bien loin de là. Mais seulement pour ne pas avoir à faire face à ses sentiments contradictoires qui s’entremêlaient dans son estomac dans l’attente du dénouement. Elle haïssait ses sentiments.

Sujet: Re: Révélations [Pv] Mar 25 Sep 2007 - 23:07

« Et bien, Moi qui pensait que les Anglais étaient distingués et courtois… Me voilà déçue. »

Elle se croyais drôle celle là ? Ora n’avait jamais était une vrai Anglaise, oh bien sûr elle avait des papiers anglais vu que à tous les souvenirs qu’elle avait elle avait toujours vécue dans ce pays froid et pluvieux.
Ora ne faisait pas attention à la jeune personne devant elle, à vu de nez plus jeune qu’elle d’ailleurs. La jeune blonde avait un regard froid, encore plus froid que la personne inconnue devant elle, la jeune fille lui lancer un regard froid et méchant, Ora lui en relancer un froid, méchant sadique et meurtrier en même temps, s’il y avait bien une personne à ne pas chercher ses derniers mois c’était bien Ora, avec soit ses sauts d’humeurs habituelles, ou la mort de sa sœur qui avait directement touché son cœur et le rendait plus froid. L’autre blonde la regarder sous toutes les formes se qui donner à Ora une colère inexpliquée, mais elle n’aimer pas être regarder comme ça sous tous les angles, déjà quand elle devait aller s’acheter des robes de sorcière elle avait hâte que sa s’arrête, mais alors là une inconnue, c’était quelque chose de terrible.
Après quelques courts instants elle reprit ses paroles.

« Je suis une vague connaissance… inconnue au bataillon par la présence d’esprit étroite ou bienvaillante de certains. Miss Rozalia. »

Bla,bla,bla,bla. Elle en savait pas si la personne devant elle le savait, mais Ora en avait rien à battre de tout se qu’elle disait, son nom et son prénom, c’était tout se qu’elle voulait, c’était pourtant pas dur à dire non ? Et pour le moment, elle ne lui avait donné que son prénom.
Ora bailla, elle en avait mare de parler à cette fille, bien qu’elle le soit là que depuis très peu de temps. Bien sûr, elle ne savait aucunement qu’elle était face à sa cousine, de toute façon ça lui était impossible vu que son bâtard de père l’avait abandonnée comme une merde quand elle était très jeune, mais elle savait qu’il était en vie et si elle le retrouvait, elle le tuerait à tous les coups, pour avoir engendré un salopar qui a tué sa raison de vivre.

« Cependant, je vous retourne votre question, Madame: Qui êtes-vous ? Vous dites qu’il s’agit de votre sœur ? Il s’agirait donc là de vos liens avec cette défunte personne ? »

" Premièrement tu me traite d’Anglaise, deuxièmement, tu me fais des truc pas possible, mais tu sais j’ai mieux à faire que de m’occuper de toi gamine, j’ai une vie moi aussi, tous ce que je veux savoir c’est ton prénom, ton nom, et se que tu vient faire sur la tombe de ma sœur, c’est tout. Mais si ça peut t’aider à retrouver ta t’chote mémoire, moi c’est Ora Liimatainen, petite sœur de Khâlina ici présente. Geste vers la tombe de aînée. Tuée par mon bâtard de demi frère Pawel, c’est bon tu en sais assez sur ma vite, tu sais enfin qui tu es ? "

Sourire angélique et à al fois sadique et enfantin. Evidemment qu’elle se foutait de la gueule de la personne en face, mais fallais dire qu’elle avait commencer la première.

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Question demande réponse. Or, une réponse parvient aux oreilles de la jeune polonaise. Une réponse que tant redoutée.

|O| « Premièrement tu me traite d’Anglaise, deuxièmement, tu me fais des trucs pas possible, mais tu sais j’ai mieux à faire que de m’occuper de toi gamine, j’ai une vie moi aussi, tous ce que je veux savoir c’est ton prénom, ton nom, et se que tu viens faire sur la tombe de ma sœur, c’est tout »
|R| « Je ne suis pas une gamine. » Répondit-elle offusquée durant qu’elle reprenait son souffle dans sa tirade. (Faut bien qu’elle respire xD) « Des choses pas possibles, hein ? Une tombe est un lieu de prière, point.»
Etc…
|O| « Tuée par mon bâtard de demi frère Pawel, c’est bon tu en sais assez sur ma vite, tu sais enfin qui tu es ? " »
|R| « Ne l’appelez pas bâtard ! » Silence « Défunt serait plutôt mieux approprié vu où il se trouve actuellement. »

Des mots qui sortirent difficilement. Un goût salé de larmes amères dans la bouche sans pour autant que celles-ci ne s’écoulent sur des joues que trop blanches. Normal, Rozalia avait pâli à vue d’œil lorsque le récit avait commencé.
Autant la température de cette fin de journée semblait assez chaude pour la polonaise, autant l’atmosphère qui se dégageait de ce cimetière aurait pu refroidir plusieurs salles. Etonnant tout de même comme certaines personnes peuvent vous accueillir et certaines mœurs se différenciaient. Autant, lors de son arrivée en Angleterre tout s’était approximativement bien passé, autant son arrivé au cimetière devant cette tombe-ci ne semblait pas poursuivre ce chemin. Dans le corps de la jeune étrangère s’était bien le contraire. Un froid polaire s’était emprise d’elle comme si elle se trouvait à l’instant même dans un recoin reculé de l’Arctique Polaire. Cette lame sinueuse ne faisait que glisser le long de sa colonne vertébrale en y déposant de légers cristaux de glace afin de bien ressentir cette sensation de froid et surtout de certitude troublante. La vérité était toujours dérangeante. C’est pourquoi on préfère s’orner d’œillères tels des bêtes de fermes, tels ses chevaux de traie. Mais l’homme n’est-il qu’il vulgaire bête sauvage ? Image dérisoire. Non, tout dérangé dans la vérité, c’est pourquoi la mauvaise foi existait. On se retranche derrière celle-ci comme si notre vie en dépendait. C’est pourquoi en résistance contre cette lame froide mais tranchante, Rozalia se retranchait sur elle-même en resserrant ses poings et ses bras près de son corps. Sur le coup, elle ne répondit rien envers la tirade de son aînée. Tout ceci demandait réflexion. Mais ce fût comme si elle redevenait petite fille en quelques secondes. Perdue. Désappointée. Mais elle ne pouvait compter sur personne ici bas. Pas sur cet ilot. Pas ici. Ni en cet instant.

Et maintenant, que devait-elle dire ? Ou tout simplement faire ? Elle n’en avait strictement aucune idée. Non, elle restait plutôt là à fixer la tombe d’une défunte qui l’amena ici. Elle ne pensait rien y trouver. Peut-être des réponses bien qu’elle savait que les morts ne parlaient pas. Mais en aucun cas elle ne pensait trouver… de la famille. Bouleversement. Changement de situation. Changement de plan. Mais pour l’instant, seule Rozalia semblait le savoir. Normal, pour l’instant c’était la seule à savoir l’exacte vérité. Enfin. Disons seulement sur les identités. Le reste de l’histoire est bien plus complexe que cela. Des souvenirs fugaces lui vinrent en tête. Des souvenirs d’enfance. Etait-il au courant ? Le savait-il ? Pawel savait-il qu’il avait de la famille ici en venant étudier en Angleterre ? Rozalia s’était toujours demandée pourquoi il était parti si loin alors qu’il n’avait que onze ans. Etait-il venu… pour elle ? Enfin, plutôt pour elles maintenant. Pourquoi ? Un jour, il faudrait penser à compter le nombre de fois que ce mot revient dans la tête de la jeune femme. Souvent, c’était certain. C’est ainsi l’incompréhension.

La voix légère cassée et lasse par des émotions nouvelles et inattendue qui étrillait ses cordes vocales, Rozalia finit alors par montrer totalement son visage à… à quoi ? A sa c… cousine.

|R| « Non !... Je ne sais rien de ta vie. Je ne sais rien… savais rien de ton existence. »

Ne lui avait-on menti que sur cela ? Y avait-il autre chose ? Une réalité percuta alors l’esprit et le cœur de Rozzie. On lui avait menti toute sa vie. Par ses plus proches. Pourquoi ? Comment ? Franz’ était-il au courant lui ? Bah, pourquoi le serait-il ? Si la fierté n’avait pas été l’un des points récurrent de la personnalité de la petite, elle se serait surement laissée tomber à genoux par terre afin de sentir le contact rassurent de la terre contre sa chair. Mais elle ne fit rien. Elle tenta de résister et de se contrôler sur ses membres internes afin de garder une certaine contenance. Difficilement. Contre le sadisme et les moqueries de son interlocutrice, Rozalia n’avait répondu que par la vérité. Surement parce qu’elle était trop perturbée par les évènements présents.

|R| « Je ne connais pas votre… ta sœur. Pas comme je l’aurai voulu. Je…Je m’appelle Rozalia. Rozalia Elena Liimatainen. » Silence de plomb même les corbeaux et les grillons semblaient s’être arrêtés. A moins que cela ne soit son imagination. « Apparemment, nous avons un lien de parenté, chère… cousine. » Tentant de se reconnecter sur ses paroles et ses propres mots qui sortaient de sa bouche, Rozalia reprit petit à petit pied. Le vertige semblait s’espacer et les couleurs revenir petit à petit. Pour combien de temps ? Ses prunelles bleues s’ouvraient alors en direction de cette femme inconnue d’une minute et familiale d’une seconde. Après tout, Pawel était son cousin. Son seul cousin paternel et donc cousin chéri. Enfin chéri, on s’entend sur la signification. Alors si cette Ora était sa demi-sœur… le lien ne pouvait qu’être évident. Cependant, il fallait garder en mémoire que la jeune femme en face d’elle ne pouvait être aussi qu’une simple menteuse en quête de son heure de gloire ou alors par jeu. On trouvait tellement de malades mentales sur cette planète de nos jours.

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