Bonheur Absolu [ PV - Key ]

Bon pas besoin de le préciser à nouveau non ? C’est la période de merde. Eh ouais. Les examens. Ce qui met à vachement rude épreuve tout l’monde. Bizarrement, la plupart des étudiants sont complètement stressés et anxieux à l’idée de passer ces devoirs. Tssst. N’importe nawak. Ya vraiment pas de raison d’être comme ça. Et ben si. Chez certains c’est comme maladif. Ils deviennent soit tout pâle en passant par une palette originale de couleurs, soit ils gerbent leurs tripes. Dans tout les cas ce n’est vraiment pas agréable pour ceux qui ne sont pas touchés par ce syndrome. Est-il nécessaire de dire qu’Atreus ne ressent pas ça ? Boaf. J’vois pas ce qu’il y a d’intéressant. ‘Fin je vous l’dis quand même.

Bref. Le Serdy était justement en train de potasser son Histoire de la Magie. Matière intéressante mais un véritable fardeau lorsqu’il fallait relire ces notes de début d’année. Mouais. Soulant. Affalé comme à son habitude sur un des canapés de la Salle Commune, l’Irlandais fronçait les sourcils devant sa paperasses. Derrières lui, d’autres Serdaigle révisaient. Mais leurs sortes de gloussement d’excitation et d’appréhension mettait les nerfs du Serdy à rude épreuve.

« Aah ! J’ai mon examen de Sortilèges demain Nina ! Mais j’sais toujours pas lancer le sortilège de répulsion. J’vais pas m’en sortir ! »
« Quoi ? Le sortilège de répulsion ? Fallait le revoir celui-là ? »
« Mais oui ! Le prof’ à dit qu’on l’aurait forcément pour l’examen ! Oh j’ai peur ! »

Mais tu peux pas fermer ta putain d’gueule connasse ? Atreus se rendit compte que ces doigts avaient crispé le parchemin qu’il avait en main. Ce dernier était à présent réduit à un état froissé assez élevé. Le blabla hystérique des deux meufs continuait à lui percer le crâne. Bon. J’en est marre. Le jeune homme rangea vivement sa pile de feuilles dans sa pochette qu’il fourra dans son sac. Il remonta dans son dortoir. Il balança négligemment le sac sur son lit. Il fouilla alors quelques instants dans sa table de chevet. Il y ressortit un vieux paquet de cigarette usé. A l’intérieur, il n’y avait pas de clopes. Seulement quatre joints préparés par ces soins. Il en prit hein qu’il fourra dans sa poche. Hésitation. Allez hop. On en prend un deuxième. Au cas où. On sait jamais hein ? Sourire. Allez on s’arrache. Il sortit précipitamment de la Salle Commune, sous les cris de plus en plus hystérique des deux jeunes filles anxieuses.

Putain. Le lac. Vous ai-je déjà dit que cet endroit était trop trippant ? Non j’crois pas. L’endroit parfais pour se fumer un p’tit joint. Ah. Un joint. Pour se détendre. Rien de mieux. Bien plus efficace que la clope. Ca, c’était net. L’Irlandais l’alluma et inspira une longue bouffée. Oh putain. Que c’était bon. Tssst. T’as pas honte ? Au début de l’année tu fumé très peu. Et maintenant regardes-toi. Un sale fumeur de clopes et de joint. Ta gueule. Me fait pas la morale. Si car… Tais-toi j’tai dit.

Silence. Bruissement du vent sur les feuilles. Clapotis de l’eau. Et un joint. Que du bonheur…

Allongée sur le sol de la salle commune des Serpentard, Key observait le mouvement neutre que faisait le feu. Des millions de couleur : De l’orange, du rouge, du noir et du brun. Tout ce petit spectacle brûlait sous ses yeux bruns. De battre son cœur c’était arrêté. Depuis quelques temps, Jill n’avait qu’une envie. Tout foutre en l’air. Parce que tout lâchait, son plan partait en couille et ses envies de défoncer quelqu’un étaient plus présentes qu’autre chose. Respirant l’air maussade de la pièce, Jill fit basculer sur corps sur le dos. Le plafond de la salle commune était vert et argent et au dessus de celui-ci se trouvait un énorme drapeau de Salazar Serpentard. Inspirant une dernière fois l’air, elle se mit alors à penser à Sally. Parce qu’en ce moment, elle voulait la plaquer contre un mur. Son envie incessante de commettre des meurtres étaient plus présentes qu’avant. Elle n’arrivait plus à se contrôler.



Se redressant avec rapidité, elle lança un regard neutre à la jeune fille. Bordel de merde, le s’il te plait où est-il rester ? Les gens faisaient-ils exprès de la pousser à bout comme cela ? Faisaient-ils exprès de lui parler comme un chien ? Affichant un sourire sympathique sur ses lèvres et malgré elle, elle quitta sa place et s’avança vers Emma. Une des ses mains vint alors se poser sur le dos de la jeune fille. Avec une rage ambiguë, Key regardait la feuille. Elle n’arrivait pas à cerner ce qu’elle était censée trouvée. Tellement en rage contre tout ces gens.



D’un geste amicale, elle frappa l’épaule d’Emma et prit congé. D’un pas rapide, elle passa devant le cadre, annonça le mot de passe et s’éclipsa dans le couloir. Laissant apparaître toujours ce bête sourire de gentille sur son visage. Il le fallait bien. Soit on fait quelques à fond, soit on le fait mal. Chacun sa merde. Tournant les talons vers le hall d’entrée. Key sortit son paquet de cigarette. Les nerfs à vif, même cette merde ne lui faisait plus effet. Il fallait quelque chose de mieux, de plus dur. Quelque chose qu’il la laisserait sans voix. Marchant comme-ci sa vie en dépendait Jill voulait s’abriter loin de tout pour pouvoir péter son câble en paix. Tirant comme une toxicomane sur sa cigarette, elle tourna à l’angle du parc pour se rendre au lac. – « Je tiendrais jusqu’au bout. Parce que ma vie dépend de ce plan. » - Les alentours du parc étaient vides, personne n’était là. Ce qui rendait la jeune Serpentard plus heureuse. S’avançant près d’un arbre, elle se laissa tomber aux pieds de celui-ci. Sa cigarette collée au bec, Key enfonça ses ongles dans la chair de sa cuisse. Parce qu’elle voulait remplacer toute cette envie de frapper sur quelqu’un sur elle. Appelez cela comme vous voulez ; Mais ne dites jamais le mot : Automutilation. McLoyd n’a pas de lame. Une odeur d’herbe. Une odeur qui vous bousille les narines. Une odeur de … Beuh ? Remontant aussi vite son pantalon, elle tourna la tête. BANG. BANG. Atreus Calgar fumait donc des substances illicites ? Equarquillant les yeux, elle resta bouche bée. Atreus fumait… Elle n’en revenait pas. Se traînant vers lui, elle se posa juste à coter de lui.



Des excuses a lui aussi. Soit tu joues le jeu à fond, soit tu ne le joues pas. Entres les mains de Serdaigle, se trouvait quelque chose qui intéressait Jill. Esquissant un sourire, elle déposa une tape amicale sur l’épaule d’Atreus. L’odeur lui donnait une seule envie. Tester cette chose. Pourquoi voulait-elle jouer avec l’interdit ? Pulsion nerveuse. Tic numéro un. Sa jambe se mit à bouger toute seule. Lentement, puis rapidement. Tic tac. Tic tac. Compte à rebours, Jill voulait exploser son poing dans quoi que ce soit. S’enfoncer les ongles dans sa cuisse, se frapper la tête contre l’arbre. Pour … Tout arrêter.

A seize ans, l’ancienne Key Jill McLoyd est morte. Méfiez vous. Tout le monde revient un jour.

Inspire. Oui… Une bouffée signifie encore plus de bonheur. Encore. Re-bouffée. Re-bonheur. Plénitude. Un sourire béat apparu sur le visage du jeune homme. Il se sentait bien. Sérieux. Dans un autre monde ? Pas encore. Il avait encore ses facultés. Mais sa colère avait disparu. Sa nervosité. Sa fatigue. Idem. Il ne réagirait même si on l’insultait. Que rêver de mieux ? Il était même possible qu’un Gryffondor lui adresse la parole sans subir de coups. C’est pour dire.

C’est bien-sûr à ce moment de plénitude parfait que Key débarqua. La jeune femme aurait-elle une chance de parler tranquillement avec le Serdy d’habitude si impulsif ? Possible. Mais pas certain. En tout cas, il ne trahit aucune surprise en la voyant se poser à ses côtés. Calme feint ? Non. J’vous l’ai déjà dit. Atreus est zen avec lui même là. Écoutez-moi quand j’cause. Bref. La jolie Key tourna son visage vers le jeune homme affalait sur l’herbe.

B R E A T H E – « Atreus … Je te dérange pas ? Je sais ce que tu vas me dire. Oui. Mais je voudrais juste te dire une seule chose avant que tu m’éjectes. Excuse moi pour l’autre ce soir. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit. »

L’Atreus normal aurait été complètement ébahi par ce que venait de lui dire Key. On va dire que l’Atreus du moment ressentit pareil. Eh quoi ? Vous vous attendiez à quoi hein ? Il est un peu shouté mais pas complètement. Seulement ses facultés marchaient au ralenti. C’est pourquoi il ne réagit pas de suite. Tout à coup il haussa les sourcils et lança un regard surpris sur la Serpy. Attends peu… C’est bizarre ça. McLoyd ne s’excuse jamais d’habitude. Arf. Loupé kek’chose là !

Putain. A ce moment-là il devait avoir une de ces gueules. A moitié abruti, à moitié surpris. Eh ben. Devait bien se marrer la Key. Atreus resta donc comme ça un instant avant de déclarer d’un ton neutre :

Atreus : « Euh… Non. Tu m’déranges pas.

C’est tout. Point barre. Une envie soudaine le saisit et il tira une taffe de malade du bout de papier fumant qu’il tenait entre ses doigts. Un frisson d’aise lui parcourut le dos. Recrachant la fumée, il tourna à nouveau son visage vers celui de la Serpy. Bon. Dans son état normal, Atreus n’aurait pas hésité à balancer une pique chargée de sombre joie à la jeune femme. Key et Atreus. Atreus et Key. Leur relation avait toujours été houleuse. Il n’avaient jamais réussis à s’apprécier mutuellement. Depuis le temps qu’ils se fréquentaient pourtant. Mais… Nan. Ca marchait pas. Ben dès fois c’est comme ça. Bref.

Atreus : « Mouais…»

Il voulait dire quelque chose. Un truc bien con. Un truc bien cassant. La prendre et lui apprendre le respect. Oui. Il voulut esquisser un geste. Oh non. On était bien comme ça. Allongé sur l’herbe. Un autre frisson de bien-aise l’agita un court instant. Une profonde fatigue. Bon. On va pas bouger. J’sens que ça va pas l’faire de toute façon. L’Irlandais enfonça son regard dans les yeux de la jeune femme. Une profonde envie de lui pardonner l’envahit. Les effets de la drogue. Pas seulement. Key lui adressait un sourire timide très différent de d’habitude. En son état, cela lui suffit.

Le jeune homme soupira doucement et laissa sa tête se poser à nouveau sur l’herbe. Il contempla les nuages. Le ciel était d’un bleu limpide. Magnifique. Il inspira ses poumons de la légère brise qui agitaient les arbres. Le Serdy ferma les yeux. Putain. On était bien. Je l’ai déjà dit ? Tant pis… Il rouvrit tranquillement ses paupières.

Atreus : « C’est rien. T’inquiètes. »

Il avait dit ça. Machinalement. Puisque qu’il était calme. Puisque que la drogue avait son chemin. Il était tout de même conscient d’avoir dit ça. Mais bizarrement ça lui faisait rien. C’est tout.

C’est à ce moment qu’il remarqua la nervosité de la jeune femme. Sa jambe droite décrivait une sorte de métronome pour le moins énervant. Qu’avait-t-elle ? J’sais qu’elle est pas comme d’hab’ mais là j’comprend pas. L’Irlandais abandonna ses vaines tentatives de recherches. De plus, il était pas au top pour former des hypothèses et des déductions. Bref. Il arracha son regard du tic de la Serpy. Merde. Il discernait du coin de l’œil le mouvement toujours plus rapide de la jambe. Bon. T’arrêtes ça oui ? Quelques minutes passèrent. Atreus n’y tint plus et se posa sur un coude pour se relever. Ah ! La tête lui tournait. Un truc de ouf ! Raah ! Bordel ! Il ferma les yeux instantanément et se reposa sur le dos. Il inspira sur son joint machinalement pour se calmer. Ca allait pas arranger. On s’en tape. Tiens. Idée. Atreus présenta le pétard à Key.

Atreus : « Si ça t’dit… »

Moyen de régresser la nervosité de la jeune femme ? Bien possible. Le jeune homme ne se doutait pas que c’est ce qu’elle attendait depuis quelques minutes. Faire plaisir sans savoir. Mouais. C’est bien Atreus ça…

Ferme ta petite gueule espèce de bâtard. Remballe ton joint, fais tourner la lame. Lâchant un sourire, Jill se laissa tomber dans l’herbe. Sa tête se tenait contre l’arbre et le reste de son corps vaguait sur l’herbe humide. Désolée robe blanche. Ce sera pour une autre fois. La machine magique existe. Inspirant l’odeur de la cigarette aux substances illicites, Key regardait Atreus dans les yeux.



Parce que c’était donc ça les phrases si spéciales d’Atreus ? Non, en vérité. Ce con était en train de planer. Ses muscles devaient tourner aux ralentis. Tout ses sens devaient être en éveil. L’enviant totalement, Jill se mordilla la lèvre. Accélérant son battement de jambe. Tic. On y peut rien, on vit avec. Quand on ne frappe plus pendant des mois voilà ce qui arrive !



Allait-il le faire ? Une vraie Salope. Pour lui, il ne valait mieux qu’il ne le fasse pas. Les conséquences en serait grave : Voir toute la terre tourner autour de lui. Affichant un sourire, Jill respirait l’odeur. Avec une certaine envie, elle se pressait de faire avancer les choses pour recevoir ce qu’elle voulait.



Parce qu’il était lent, parce que tout était lent avec lui. Il tournait au ralenti. Son putain de cerveau ne le suivait plus. Même Key avait du mal à comprendre ce qu’il disait. Tic numéro deux. La bouche qui claque. CLANG. CLANG. Ne pensez pas que Jill a pris des amphétamines. Elle commence juste à rentrer dans son délire de : « Je veux frapper, je veux me calmer. » Fermant les yeux, elle s’imaginait Atreus en train de tirer comme un porc sur son joint. Lentement, il tourna la tête et présenta l’objet à Jill. Effaçant son sourire. McLoyd regarda la chose.



Non, merci. Affichant un sourire. Tout allait s’enchaîner très vite. En prenant appuie sur ses bras, Jill souleva son bassin et retira son pantalon. Non pas de sexe. Lisez la suite. Atreus la regardait d’un œil bizarre. Affichant un sourire, Key se laissa retomber et laissa son pantalon on niveau des genoux.

La jeune femme refusa net ce que lui proposait Atreus. Ah ben merde. Moi qui croyait que… ‘Fin tant pis. Y’en aura plus pour lui. Rictus. Tssss. Voilà à quoi était réduit le jeune homme en ce moment. Une épave. Un vrai guignol qui s’amusait avec son pétard. Et une jeune femme qui tirait son pantalon. Ce geste, pourtant vachement incongru en c’moment et de la part de Key ne suffit pas à tirer l’Irlandais de sa sorte de torpeur léthargique. Mais il tira une de ses gueules qui remplaçait toute surprise ou toute exclamation idiote. C’était presque mieux. Au pire il aurait sortit un « Mais kes’ tu fous ? ». Vachement original. Non ? Bref.

Atreus observa Key tirait de plus en plus son pantalon jusqu’aux genoux. Tiens. Pas plus loin ? Arf. Quoi arf ? Non rien. Tu planes vieux. Ouais. Sourire de Key. Encore ? Mais qu’est-ce qu’elle avait cette garce à sourire bêtement ? Vu que c’est pas dans ses habitudes…

B R E A T H E – « Range ça. Je veux juste, qu’avec ta lame, tu me fasses une entaille énorme. S’il te plait. »

Entaille. Énorme. S’il te plaît. Attends. Faut que ça arrive. Quelques instants passèrent. Le Serdy observait distraitement son joint qui finissait de se consumer. Instant d’hésitation. Mouais. C’est plus raisonnable peut-être. Il prit une dernière taffe et envoya valser le reste dans l’herbe. Un nuage de fumée dense flotta entre les deux jeunes gens. Pas longtemps. Une brise le dispersa. Atreus tourna son regard vers Key. Il venait de comprendre. Mais… Merde quoi. Elle était pas normal la McLoyd. Ben dans le sens bizarre quoi. Vu qu’elle était « naturellement » pas normal. Bref. Une entaille. Mouais. C’est dans mes cordes ça. Le « pourquoi » se posait mais il décida de l’ignorer. Pour le moment. Il se redressa sur le bras et la tête lui tourna une nouvelle fois. Cette fois-ci il lutta et réussit à s’asseoir. Le jeune homme lança un regard étrange sur Key.

Atreus : « Une entaille ? J’veux bien. Tu dois aller mal pour me d’mander ça. ‘Fin bon. Bon attends… »

Avant toute chose, essayer de rendre ses idées claire. La vue de la surface brillante de l’eau à quelques mètres le fit envie et il se leva doucement. Putain. Atroce. Le sol oscillait devant ses yeux. Raaah. Il ferma les yeux un instant. Allez merde on y va.

Atreus : « Deux s’condes Key. »

Titubant comme un connard, Atreus parvint tant bien que mal sans se rétamer au bord de l’eau. Par des gestes puissants, il s’aspergea le visage d’eau fraîche. Ca faisait du bien ? Ouais. Ca calmait pas le mal de tête. Ni la vision troublé. Mais ça lui mettait un peu de « boost » dans sa tête. Ouais. Voilà. Il secoua le visage et se redressa.

Quelques instants plus tard, il était de nouveau aux côté de la Serpentard. Regard vers elle. Même regard décidé mais bienveillant. Pantalon aux genoux. Qu’avait-elle ? Bon. J’avais dit que je lui demanderais plus tard. Il mit la main à son côté où sa lame était normalement là. Silence. Merde. Il l’avait oublié. Quel con. Il leva les yeux au ciel avant de jurer à voix basse. Fallait qu’il l’oublie le jour où il aurait eu du plaisir à l’utiliser contre quelqu’un d’autre que lui. Hey mais… Sourire. Il fouilla dans la poche de son jean. Bingo. Son couteau à cran d’arrêt. Modèle réduit de sa lame. Plus petit. Plus pratique. Moins impressionnant. Mais même résultat. Un déclic et la lame sortit. Hé hé. Toujours partante ? Apparemment oui.

Atreus : « Bon. J’ai qu’ça. Ca revient au même. Bien. T’veux que j’te tranche à quel endroit ? »

Il s’en douter. Elle ne l’aurait pas laisser voir ses belles jambes pour son bon plaisir. Fallait pas déconner non plus. Atreus regarda bien en face la jeune femme assit à ses côtés. Machinalement, il fouilla son regard en quête de réponse. Il y lut une profonde souffrance. Mélancolie. Tristesse. Rage. Merde. Qu’avait-elle ? Cette question ne cessait de revenir à son esprit…

Par cette chaude soirée. Deux étudiants. Un gars. Une fille. Un shouté. Une dépressive. Une lame. Étrange tableau ? Non. C’est Atreus et Key…

B R E A T H E – « Trois secondes. Pourrais-tu ne serais-ce qu’une seconde arrêter de bouger et me faire cette PUTAIN D’ENTAILLE DE MERDE ! »

Tssss. On se calme ma jolie. Si t’es pas capable de te contrôler t’iras pas loin. On parle bien de Key ? Ouais. Biza… Ta gueule. On est pas là pour raisonner. Mais… Chut.

Atreus commençait à émerger légèrement. Assez pour réfléchir un peu quoi. Bref. D’un rictus de fausse joie, il sortit la lame. Le déclic qu’il produisit dans le silence relatif de l’endroit eut vachement d’effet sur la jeune femme. Comme une sorte d’addict, elle prit avec ferveur la main de l’Irlandais, celle qui tenait la lame, et la colla sur sa cuisse nue. Hum… Elle voulait vraiment se faire trancher ? Putain oui. Même lui ne ressentait pas une si grande excitation lorsqu’il se scarifier. Bref. Le jeune homme, abruti comme il était en c’moment, ne put s’empêcher de faire une moue sceptique assez grotesque. Complètement ridicule oui. ‘Fin bon.

Atreus : « Bon. J’ai qu’ça. Ca revient au même. Bien. T’veux que j’te tranche à quel endroit ? »

Bon. Clair. C’était con comme question. La main sur la cuisse et tout, ça laisse deviner la réponse. Mais bon, que voulez-vous… C’est Atreus quoi. Ce dernier observait la Serpy assit à ses côtés. Elle tremblait. Excitation ? Spasme ? Silence. Les deux jeunes gens s’observaient. Elle continuait à trembler. Il ne bougeait pas. Elle claquait des dents. Il fouillait son regard. Instant de complicité ? Possible. En tout cas, une première pour eux-deux.

B R E A T H E – « Ici. Maintenant. »

Mouais. C’était bien ça. La cuisse. La lame. Elles ne feront qu’une bientôt. Regard vers Key. Elle avait fermé les yeux. Bon. C’est partit alors. Sourire. Sa langue passa un bref instant sur ses lèvres. Le goût du sang était souvent le plus fort. Essayant de dissiper la brume bien ancrée dans son esprit, il resserra sa prise sur le manche de bois sombre du couteau.

Pression. Bruit doux de la lame entaillant la chair. Un très léger bruissement. Déplacement de l’arme. Filet de sang et coupure nette. Il crut entendre un soupir venant de la jeune femme. La voyant toujours les yeux clos, l’Irlandais prit le partie de recommencer. Hop. Autre coupure. Autre bruissement. Autre filet de sang. Deux entailles parallèles. Le liquide écarlate coulait paresseusement sur la cuisse de Key. Tantôt les gouttes roulaient sur la chair blanche, tantôt elles se laissaient tomber dans l’herbe verte et verdoyante. Atreus eut un sourire. C’était toujours un plaisir. Le sang. Cela répugnait beaucoup. Pourquoi ? Tssss. Allez savoir. Moi j’dit, y’a rien de plus beau que la couleur chatoyante ou sombre de l’hémoglobine. Prenez moi pour un fou, un dingue, un psychopathe ou tout ce que vous voulez. J’men tape.

Le jeune homme laissa tomber sa lame dans l’herbe, entre Key et lui. D’un geste qui se voulait plutôt bienveillant et non pas sensuel ou même érotique, il essuya doucement les plaies qu’ils venait d’infliger à la Serpy. Il lécha ses doigts avant de recommencer.

Le sang. Atreus. Key. Il semble qu’aucun ne peut se passer des deux autres. Est-ce normal que leur rencontre se termine toujours par le sang ?

Une question intéressante.

Le RP est il touours d'actualité. Si oui je supprimerais mon post. Sans réponse sous une semaine je déplace.