L A S T _R E S O R T {HEATH}

Heath – « Et toi t'est toujours aussi agressive ? »

Key esquissa un sourire. Elle aussi avait envie d’une clope. De sa poche, elle sorti son paquet de Marlboro. Bâton de nicotine, nique moi encore la vie plus que tu le fais. Fixant la fille qui partait du parc, Jill ne pu s’empêcher de lâcher un petit rire nerveux. Complètement folle, cette Key. Rien de grave. Tout ce soigne. Sauf … McLoyd.

Observant les alentours, Jill fixait l’arbre et la propreté du sol. McLoyd ne s’assoit pas si c’est sale. A savoir. Lentement, elle se laissa tomber contre l’arbre. Heath. Qui est-il ? Un fouteur de merde. Un fou. Un malade. Tous ces petits échos formaient ce mec. Pourtant, il était à Gryffondor. Disons qu’il était tombait au mauvais endroit. Sourire. Serpentard, il aurait du être.

Marlboro, première inspiration. Recrache la fumée et observe le lac pauvre conne. Un sourire. Jill tourna la tête et jeta son regard su la pochette qu’Heath tenait près du cœur. Des petites questions résonnaient dans sa tête de gamine. « C’est quoi ? » - « Des dessins ? » - « De la peinture ? » - Silence. Pathétique McLoyd.

Parce qu’on aurait pu dire qu’Heath est Key au féminin. Et que Key est Heath au masculin. Un mec et une meuf. Ils n’agissent certainement pas pareil, mais au final … Ils sont presque pareil. L’un va avec l’autre. Inspirant encore une fois, Key se décida d’ouvrit sa grand gueule. Pour dire quoi encore une fois ? Une connerie ? Peut être.

B R E A T H E – « Ta pochette, c’est quoi ? »

Délicatesse et douceur. Absent de son vocabulaire. McLoyd c’est : Du sec, du net et du bref. Des paroles qui arrivent à du cinq cent à l’heure dans la gueule sans freinage à la fin. La fin de sa clope allait bientôt arriver. Encore une dernière taffe. D’un geste lent, elle la lança dans l’eau et reporta son attention sur Heath.

B R E A T H E – « Je reformule. Qu’est-ce que c’est ta pochette ? »

Des belles petites phrases. Quand on veut. On peut. Aussi simple qu’un petit bonjour. Key laissa vaciller sa tête sur le coté et discrètement attrapa la pochette d’Heath pour la déposer entre eux deux.

Elle n'avait pas répondu à sa question. Tout comme il n'avait pas répondu à la sienne. Car à l'évidence, les deux réponses étaient affirmatives. Il egarda la jeune femme fixer l'autre, avant de lacher un petit rire qui avait tout de sadique. Heath fit demi-tour et continua son chemin vers l'arbre. Il s'y assit, appuyant son dos contre le tronc et observant la surfaçe du lac une seconde. Moment de solitude. Moment très court, car McLoyd l'avait suivit. Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Il n'en savait rien. Il leva donc les yeux vers elle tandis qu'elle vérifiait la propreté du sol avant de s'asseoir. Elle avait une nouvelle clope dans la bouche. Elle se laissa tomber à côté de lui, tandis qu'Heath reportait son regard sur le lac. Alors quoi ? Que voulait-elle ? Heath attendait qu'elle ne parle. Pas bavard de nature, les silences ne gênaient absolument pas le jeune Pravda. Il pourrait attendre ainsi jusqu'à ce qu'elle ne parte si il le fallait. Il n'avait pas forcement envie qu'elle parte, ni grande envie qu'elle reste. Il voulait simplement savoir ce qu'elle voulait. Le narguer ? Se moquer de lui ? Que de mauvaises intentions à son avis. Et pourtant, lorsque la jeune femme ouvrit la bouche, se fut pour lui demander sur un ton sec ce qu'il avait dans sa pochette. Mais étrangement, avant qu'il ne l'envoie promener en lui disant que c'était personnel, elle se corrigea, parlant plus aimablement.

B R E A T H E – « Je reformule. Qu’est-ce que c’est ta pochette ? »


Heath, on peut le dire, fut étonné. Pourquoi est-ce qu'elle se forçait à être aimable alors qu'elle passait son temps à pourrir la vie des autres ? bonne question. Il hésita. Peut-être qu'elle voulait simplement -et sincerement- apprendre à mieux le connaître, en commençant par s'interesser à ses activités. Bien sûr, ce genre de pochettes contenaient des dessins, et elle le savait très bien. Peut-être voulait-elle les voir pour en savoir plus sur lui. Elle serait servie. Les dessins du fils Pravda, ainsi que les quelques mots griffonées à la hâte à côté étaient son univers. Peu de gens pouvaient comprendre ce qui se trouvait dans cette pochette. D'ailleurs, personne n'avait jamais vu l'interieur. Heath était le seul et unique à pouvoir voir ses dessins, pourtant bourrés de talent. Non, personne ne les verrait jamais. C'était SON univers.

La jeune fille lui prit la pochette et la posa entre eux deux, calée sur son genoux et celui du garçon. Il la regarda.

...

Comment lui dire non ? etrangement, il ne trouvait pas les mots pour. Il n'avait pas envie de l'envoyer bouler. Pourquoi ? Bonne question. Arf... après tout, elle pouvait les regarder... il n'y avait que trois feuilles, les dernières choses qu'il avait faite et non pas tos ses dessins... Mais c'était tout de même très personnel... Heath hésitait. Bon allez, qu'elle regarde, qu'elle se moque, qu'elle parte répandre des rumeurs sur son dos et au moins, il aurait la paix.

Heath: Quelques trucs... c'est pas top...


Ces "trucs", il avait effectivement passé la nuit à les faire. Lorsqu'il était inspiré, peu importe l'heure, il FALLAIT qu'il dessinne où qu'il écrive ses pensées. En l'entendant, on aurait pu penser qu'il ne s'agissait que de simples gribouillages... mais ses dessins étaient pour lui quelque chose de vraiment important. Ils étaient toutes ses pensées, son état d'esprit actuel, c'était... lui. Et les montrer à Key était gênant. C'était un peu comme si il se mettait à nu... [Lexy arretes de baver sur ton clavier.]

Il déroula lentement la ficelle qui servait à garder la pochette fermée et l'ouvrit. Dedans, trois feuilles. Il n'y toucha pas, laissant Key regarder. Bon sang, pourquoi faisait-il ça ? Ses yeux se posèrent sur le premier dessin. Sa mère et lui. C'était un dessin qu'il avait fait à partir d'une photo qu'il avait gardé d'elle et lui étant bébé. La seule et unique photo qu'il avait... Heath posa la pochette sur les genoux de la jeune femme et se leva, avançant vers le lac sans un mot. Il était gêné. C'était son monde. Il venait de le montrer à une inconnue. Elle avait accès à toutes ses pensées, en quelques coups de crayons. Bien sûr, elle ne le connaissait pas. Elle ne pouvait donc pas tout comprendre. Notamment les paroles écrites sur la feuille derrière dessin de sa mère.

Heath, au bord de lac, soupira, croisant ses mains surle dessus de sa tête. Il ne voulait pas qu'elle le voit. Il avait honte. D'autant plus qu'elle se moquerait sûrement des dessins qu'il avait fait. Elle ne comprendrait pas... elle ne comprendrait pas la douleur qu'il avait eu en dessinant, en écrivant ses mots... Elle ne comprendrait pas ses pensées au moment ou il avait dessiné... elle ne comprendrait rien. Personne ne pouvait le comprendre.

La troisième et dernière feuille representait un homme de profil qui fumait une cigarette. Heath avait écrit "I love destruction". Il n'était pas difficile de comprendre le sens de ce dessin. L'homme dessus fumait, et se détruisait donc. On pouvait donc aisement deviner qu'Heath n'avait pas peur de la mort, et qu'il serait certainement capable de se la donner lui-même. Peut-être même qu'il fumait dans le but de mourir plus vite, et non pas par simple plaisir. Ce dessin était à la fois évident et énigmatique. Mais Heath, lui, savait.

Il avait fait beaucoup d'autres dessins. Des élèves du chateau, des élèves qui l'inspirait, et qu'il dessinait sans modèle, ou bien avec mais discretement, dans son coin. Heath était celui qui se fondait dans le décor, il était... l'observateur. Il passait son temps à observer les autres et ainsi, il pouvait savoir des tas de choses sur eux, même des secrets que les gens eux-même ne disaient à personne. Il apprenait à les connaître rien voyaiqu'en les observant, alors qu'eux ne lent même pas.
Il avait abandonné ses dessins, ses pensées, son univers aux yeux de Key. Enfin, là, elle était loin de tout savoir de lui... car ses dessins les plus personnels restaient au fond de sa valise, à l'abris de touts regards. Des dessins vraiment durs, forts, chargés d'émotion. Ceux là n'étaient rien à côté. Toujours devant le lac, Heath regardait au loin, attendant. ses yeux étaient humides. Il repensait à la nuit qu'il avait passé, à dessiner le visage de sa mère. Fragile. Tout ce qui lui restait d'elle, c'était ce talent pour le dessin. Il en avait hérité, et s'exprimait donc avec. Pour lui, rien que pour lui...

Heath – « Quelques trucs... c'est pas top... »

B R E A T H E – « Je suis certaine que si. Tu me laisses voir ? »

La réponse ? Oui. Heath déroula la ficelle qui tenait la pochette fermée et la déposa sur les genoux de Jill. Chose faite, il se leva et se plaça devant le lac. Il déposa passa ses bras derrière sa nuque et se mit à observer le paysage.

Gênée, Key ouvrit précieusement la pochette. Un premier dessin apparu. Celui d’un bébé et d’une mère. Une larme coula le long du visage de McLoyd. Peut être froide, mais très sensible. Ce dessin ressemblait tellement à une photo, les traits y étaient parfait. La couleur, l’estompage. TOUT. Vraiment tout était magnifique. Elle le tourna et vis qu’il y avait inscrit au dos quelques petites choses.

Jill inspira profondément. Elle se sentait coupable de regarder les morceaux de sa vie. Elle ne voulait pas qu’il se sente mal ou alors qu’il se sente triste à son tour. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ni ce qu’elle aurait voulu qu’il se passe. La curiosité est un vilain défaut. Sachez-le.

Encore une page. Bizarrement, la Serpentard se mit à trembler. Pourquoi ? Parce qu’elle pénétrait dans le monde de quelqu’un. Qu’elle foutait ses pieds dans la vie d’un garçon qui n’en avait peut être pas envie. Ses yeux défilaient sur la page, ils remontaient. Elle lisait et appréciait chaque note, chaque phrase et chaque coup de crayon. Heath possédait un magnifique talent. Le dessin. Key, elle, c’est l’écriture. Mais passons. Elle secoua la tête et leva les yeux vers le Gryffondor.

Heath ne bougeait pas. Il restait là. Inerte devant le lac. A cet instant, des millions de questions passa dans l’esprit de la petite peste. A quoi devait-il penser ? Inspire. Calme. Jill baissa les yeux et dévora l’ultime et dernier croquis. Un homme fumait. Il était de profil. Ce dessin était vraiment parfait. Vraiment … Aucun mot ne pouvait le définir. Cette annotation qu’Heath avait faite était à son tour parfaite. Son monde, ses dessins, ses écrits étaient parfait. Il incarnait la perfection.

B R E A T H E – « Ils sont magnifiques. »

Prenant avec soin les dessins, Jill les reposa dans la pochette qu’elle referma soigneusement. A son tour, Key se leva calmement et se dirigea en hâte près d’Heath. Depuis dix minutes, il était dans la même position. Pour une fois dans sa vie, Key ne savait pas comment prendre cette situation en main. Elle fit confiance à son instinct. Inspirant elle déposa ses mains sur les épaules d’Heath.

B R E A T H E – « Tu devrais pas être gêné. C’est comment dire. Gentil ? Non. Je ne trouve pas les mots, merde. Je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir foutu les pieds dans ta vie. Je ne voulais pas. Je pensais que c’était des simples dessins qui n’avaient aucun sens pour toi. Mais au fur et a mesure des pages, je me suis rendue compte. Que … J’empiétais sur ta vie. »

Une fois dans sa vie, elle était sincère. Une fois dans sa vie, elle se sentait coupable d’avoir commis l’irréparable. Probablement, qu’elle avait salie les dessins d’Heath. Jour et nuit, il avait du les faire. Inerte à son tour, Key fit descendre ses mains et les plaça sur la taille d’Heath. Rien de sexuel, rien pour jouer. Car le sexe et le jeu pour McLoyd. C’est terminé.

B R E A T H E – « Heath, dis moi. Pourquoi tu es si … Insolent ? »

Insolent, n’était pas le mot juste. Aucun mot ne définissait réellement Heath. Pour Key, son mot ou ses mots plutôt n’était autre que : Morose, cynique, lunatique, arrogante et nous en passons. La vie ne vaut pas la peine d’être vécue si c’est pour qu’elle soit triste. J’incarne la tristesse, alors je ne dois pas vivre.

Le lac. Noir. Froid. Les tenebres... si proches...


Le regard d'Heath vacillait dans les profondeurs du lac, comme si lui-même y sombrait. C'était si tentant... Heath repensait à sa vie. Valait-elle vraiment le coup qu'il se batte tout les jours ? Qu'il s'épuise à faire des recherches sur son père ? il n'avait pas d'ami. Il n'avait plus de famille. Il n'avait plus rien. A quoi bon vivre lorsque l'on était seul ?

" Pour elle "

Oui, pour sa mère. Pour elle, il se devait de vivre encore un peu. Au moins le temps de retrouver ce salopard. Le tuer... Le regarder crever... d'une mort lente et douloureuse... Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres du jeune homme, tandis que son regard se faisait plus noir que jamais. Le crever...
Il ne rêvait que de ça. Il n'avait plus que ça en tête. il paraît qu'il fallait avoir un but dans la vie ? Le sien était là. Tuer son père. Comme à chaque fois qu'il pensait à Andreas Pravda, Heath commença à s'énerver. Tout seul. Sans raison valable. Il n'aurait pas du montrer à Key ses dessins. C'était sa vie. Son monde à lui. Elle n'avait pas le droit de s'en mêler. Cette...

B R E A T H E – « Ils sont magnifiques. »


Heath fut étonné d'entendre autant de sincérité dans sa voix. Pour la première fois, elle ne parlait pas avec méchanceté, avec ce cynisme qu'il lui connaissait... non, pour la première fois il la trouvait... sinçère. Illusion ?

La gorge toujours nouée par la tristesse et la rage, il préféra ne pas répondre. Sa voix tremblante n'aurait fait que montrer ses faiblesses. Et ça, c'était hors de question. Heath Brant n'était pas faible. Il laissait cela aux Pravda... ce nom l'écoeurait. Il ferma les yeux un instant, sentant sa colère monter encore. Il inspira doucement. Calme. Ce n'était pas le moment de s'énerver. Il gardait sa colère pour le jour ou il le retrouverait... enfin. Il ne répondit donc pas à Key. Heath était quelqu'un qui parlait peu. Il préférait observer, agir, que de parler pour rien.
Heath sentit les mains de la jeune fille se poser sur ses épaules. Il ouvrit douçement les yeux, toujours immobile.

B R E A T H E – « Tu devrais pas être gêné. C’est comment dire. Gentil ? Non. Je ne trouve pas les mots, merde. Je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir foutu les pieds dans ta vie. Je ne voulais pas. Je pensais que c’était des simples dessins qui n’avaient aucun sens pour toi. Mais au fur et a mesure des pages, je me suis rendue compte. Que … J’empiétais sur ta vie. »

...

Heath ne dit toujours rien. Son regard fixé sur le lac, il était de marbre. Enfin, en apparence. Car à l'interieur, il réflechissait, intrigué par la sinçérité de Key. Sa voix était douce. Apaisante. Et non pas tranchante et sûre comme d'habitude. Oui, sûre... elle ne l'était plus du tout. La grande McLoyd semblait perdre ses moyens. Heath ne voulait pas croiser son regard. Il ne voulait pas la voir. Pourquoi ? Bonne question. Lui-même ne le savait pas. Peut-être ne voulait-il pas voir le regard de pitié qu'elle devait avoir... la pitié... il n'en voulait pas de sa pitié. Eternel solitaire, il se forçait à rester de marbre, à garder ses sentiments pour lui. Comme toujours. Lui. Tout garder pour soi. Toujours.

La jeune fille fit glisser ses mains le long de son dos jusqu'à sa taille. Heath frissonna. C'était, pour ainsi dire, la première fois qu'une fille le touchait ainsi. Grand solitaire depuis ses 10 ans, Heath n'avait jamais eut l'occasion de connaître l'amour, de fréquenter et découvrir les filles... Il ne pensait pas à ça, aveuglé par la vengeance.

B R E A T H E – « Heath, dis moi. Pourquoi tu es si … Insolent ? »


Pourquoi ? Parce-que mon père à passé son temps à battre ma mère devant moi. Après quoi il l'a tué quand j'avais dix ans. Il s'est enfuit. Depuis, je rêve de ça toutes les nuits. La vision du cadavre de ma mère me hante même quand je suis éveillé. Depuis six ans, je recherche mon père, pour le tuer. Je veux le tuer, après quoi je mettrais fin à ma vie pourrie.

Voila ce qu'il pourrait répondre, si Heath se confiait un minimum à quelqu'un. Mais non.

Heath: Je suis comme ça. C'est tout.


Il aurait aimé avoir un ton un peu moins agressif. Mais il sa voix avait été dure d'elle même, car le jeune homme avait peur que l'on penetre dans son intimité. Son jardin secret. Un jardin de fleurs fanées et de plantes toxiques, carnivores. Heath était une fleure fanée. Carnivore. Cette comparaison était assez réaliste. Key en savait trop. Elle en savait beaucoup plus que quiconque ici. Et elle posait de nouveau une question. Non. Il n'en dirait pas plus. Il en avait déja trop dit. Il ne voulait pas se confier. En fait... il ne voulait pas s'attacher. Il ne voulais pas perdre de nouveau un être qu'il aimait. Alors il n'aimait personne, se contentant de rester seul, mysterieux... l'observateur. Celui qui se contentait de regarder les autres. De regarder le monde, comme si il n'en faisait pas parti. Comme si il faisait parti d'autre chose. Mais de quoi... ?

Heath – « Je suis comme ça. C’est tout. »

Pourquoi les phrases d’Heath étaient aussi courtes ? Pourquoi étaient-elles aussi sèches ? Pour quoi tant de choses sans réponse. Les mains de Jill étaient toujours posées sur le bassin de jeune Gryffondor. Elle posa sa tête contre son dos. Elle voulait elle aussi à son tour réfléchir avec ses actes.

Heath trembla. A cet sensation, un frisson parcouru le corps de McLoyd. La tête appui sur son dos, elle ferma les yeux. Dans sa tête, elle se repassait les dessins qu’elle avait. Tous magnifique les uns que les autres. Key Jill McLoyd. La froide, la cynique, la morose. Devait s’améliorer. S’améliorer, oui. Parce qu’on ne change pas les gens. On les améliore juste.

B R E A T H E – « C’est tout ? C’est pas une réponse ça Heath. Franchement, dis moi ce que tu as. Je veux être là pour t’aider. J’ai besoin de savoir ce qui ne va pas. Toi et moi. On est presque pareils c’est pas vrai ? »

Si. Vrai de vrai, ils sont pareils. Laissant tomber ses mains. Elle retira sa tête de dos du corps d’Heath et recula. De dos, elle l’observa. Sa carrure, ses cheveux tout. Inspirant, lentement. Key avança et se plaça devant Heath. Ses yeux étaient à lui, étaient remplis de larmes. A cause d’elle ? Cette raison était forte plausible. Des petits gestes de tous les jours. Elle reposa ses mains sur les hanches d’Heath mais cette fois-ci elle laissa vaguer son regard dans celui d’Heath. Il ne la regardait pas. Peut être qu’elle n’était pas à son goût.

Peut être. Si. Avec tout ces petits mots. Nous pouvons construire un monde d’incertitude. Pourquoi il ne parlait pas ? Pourquoi il ne l’a regardait pas ? Heath représentait la solitude. Key représentait la compagnie. Elle n’était pas seule au monde. Probablement qu’elle connaissait tout Poudlard. Heath, lui connaissait qui ? Atreus et elle ? Seulement eux deux ? Peut être. Elle n’en savait rien.

B R E A T H E – « Je parle beaucoup. Mais toi tu ne me dis rien. Ma présence ici te dérange ? Si oui. Fait le moi savoir. Je partirai. »

Loris déambula dans le parc. En sa compagnie, se trouvait Sally. De loin Key l’avait remarqué de suite. En hâte elle s’approcha d’Heath et s’empara de sa bouche. Ses lèvres étaient collées à celle d’Heath. Ses yeux suivaient le parcours de Sally et Loris.

Sa main passa de son torse à sa nuque. Elle l’embrassa doucement, puis avec fougue. Inerte. Voilà ce qu’Heath était. Inerte à cette situation. Une fois que le couple de l’année eut quitté le parc. Jill recula. Honteuse. Elle baissa la tête. Sa main était restée sur la nuque de Gryffondor.

B R E A T H E – « Excuse moi. Sincèrement. Il y avait Loris. Je ne me sentais pas prête à lui montrer que je n’arrivais pas à me remettre de ma rupture avec lui. Ce connard, ne perd pas de temps. Il est déjà avec cette pute. »

Parce qu’en plus, elle se mettait à déballer sa vie. McLoyd planait dans son monde. Encore confuse de ce qu’elle venait de faire, à son tour, elle se retourna et contempla le lac. Elle ferma les yeux.

TOUT CE QUE JE VEUX. C’EST ARRIVER A DEVENIR LA MEILLEURE.

Humeur de merde. Caractère de merde. Heath de merde. Ce dernier n'avait pas bougé. De marbre. Ou comme un légume, tout dépendait du point de vue. Quoi qu'il en soit, quelque chose l'avait mis de mauvaise humeur, sans qu'il n'arrive à mettre le doigt dessus. Etait-ce l'intrusion de Key dans sa "vie" ? Ou le fait qu'elle se montre gentille, proche, à l'écoute ? C'est clair qu'il y avait de quoi se méfier. Heath restait sur ses gardes. Key McLoyd était capable de tout, il l'avait comprit.

la jeune femme posa sa tête entre ses homoplates. Pas de réaction. Pourquoi ce contact ? Pourquoi le calînait-elle ainsi, soudainement ? Une option vint à l'esprit du Gryffondor: Elle avait jeté son dévolu sur lui. Tentative de séduction ou simple envie d'être plus proche de lui pour apprivoiser cet "animal" sauvage ? Impossible de le savoir. Si lui était mysterieux, Key l'était tout autant, mais differement.

B R E A T H E – « C’est tout ? C’est pas une réponse ça Heath. Franchement, dis moi ce que tu as. Je veux être là pour t’aider. J’ai besoin de savoir ce qui ne va pas. Toi et moi. On est presque pareils c’est pas vrai ? »


Pas faux. Mais pas totalement vrai non plus. C'est vrai qu'ils se reeemblaient sur certains traits de caractères... Qui se ressemble s'assemble...? Mais ils étaient differents sur leurs actes. Elle était agressive, elle abordait pour ridiculiser... elle attaquait. Lui, discret, se contentait de frapper pour se défendre. L'attaque, la défense. Les opposés s'attirent... ?

Pas de réponse. Il se remémorait les paroles qu'elle venait d'avoir. Elle voulait être là pour l'aider ? Mais... pourquoi ? Pourquoi lui ? Ils ne se connaissaient même pas ! Et le comportement d'Heath n'avait absolument rien d'amical...

B R E A T H E – « Je parle beaucoup. Mais toi tu ne me dis rien. Ma présence ici te dérange ? Si oui. Fait le moi savoir. Je partirai. »

HEATH: Non.


C'avait été cash. Il n'avait pas réfléchit. Pourquoi avait-il dit ça ? Parce-qu'il le pensait au fond. la présence de la jeune fille, et ce qu'elle disait... cela avait quelque chose de rassurant. Un soutien. Ce qu'il avait attendu de son père, sans jamais l'avoir. Ce qu'il avait éspéré toutes ses années, en secret, et sans même s'en rendre compte... Quelqu'un s'interessait à lui. Mais... dans quel but ? Key avait une sacré réputation... était-il simplement sa nouvelle cible ?

Tandis que le jeune Pravda réflechissait, un "évenement" se produisit. D'abord, elle l'avait laché. Il cru pendant une seconde qu'elle était partie. Faux. Elle était revenue, façe à lui, plongeant son regard dans le sien. Fuyant son regard, Heath fixait toujours le lac, restant de marbre malgré la gêne qu'il épprouvait à ce moment la, ou elle avait posé ses mains sur sa taille, de nouveau. Puis, il avait finit par bouger. Enfin. Enlevant ses mains de sa tête, il avait regardé la jeune femme à son tour, plongeant son regard dans le sien, essayant d'y lire ses intentions. Mais une seconde plus tard, elle l'embrassait. C'était allé si vite... Heath n'avait pas vu le "coup" venir.

Son coeur se mit à battre plus vite, plus fort. Grand solitaire, contrairement à beaucoup de garçons de son âge, Heath n'avait eu que très peu de rapport avec les filles. A vrai dire, il n'avait eu qu'une petite amie. Claire Storm. Mais cela n'avait pas duré. Heath était solitaire. C'était dans ses gênes. C'était donc la seconde fille qui le touchait ainsi, et l'embrassait. Il n'y comprenait rien. Ca aurait été une autre fille, il se serait simplement dit qu'il lui plaisait. Mais Key ?! Key Jill McLoyd ?!

Elle finit par se retirer, gardant sa main qu'elle avait glissé dans la nuque du jeune homme. Celui-çi, perdu, ne su quoi dire, se contentant de la regarder sans comprendre. Elle s'expliqua. Elle lui parla de Loris, de leur rupture... qu'elle ne voulait pas montrer qu'elle avait du mal à retrouver quelqu'un... en gros... elle venait de se servir de lui. Aaaaah.. bah voila. Tout s'expliquait. La, il reconnaissait Key Jill McLoyd. Dans toute sa splendeur.

HEATH: Tu me dégoutes.


Ecoeuré par son comportement, lui qui avait fait la betise d'y croire lors d'une seconde, il dégagea sa main de sa nuque. Elle se retourna, dos à lui, visiblement gênée. Chacun son tour...
Heath hocha la tête en la regardant, puis fit également demi tour, commençeant à partir vers le chateau. Mais à peine deux pas de faits, il se retourna. Il posa les yeux sur la jeune femme. Il ne pu s'empecher d'observer sa silhouette parfaite, repensant au goût de ses lèvres. Cela faisait si longtemps... Mais c'était faux. Ce baiser, sa "compassion" pour lui... tout n'était que mensonge. Il avança. Il ne réflechissait plus. Guidé par son instinct, il écoutait son coeur, et non sa tête. Pour une fois. Les paroles de la jeune femme lui revinrent en tête. Loris. Sa nouvelle copine. Key qui ne trouvait personne, et se sentait mal en le croisant...
Il arriva à côté d'elle. Heath, lui, était loin de toutes ces petites histoires futiles. Loin des souçis de tout adolescent normal. Il était au dela. Il ne pensait pas comme eux. Aveuglé par sa vengeance et son passé, il ne comprenait pas que l'on puisse se faire tant de souçis pour cela. Soupirant au bout d'une minute, il lacha, s'asseyant:

HEATH: Tu vis dans un monde de guimauve.

Heath – « Non. »

Sec, net, et bref. Heath B. Pravda. A son tour, c’était à elle d’être gênée. Tournée. Les yeux perdus dans le bleu du lac. L’esprit ailleurs. Déçue d’elle. De son comportement. Pourquoi était-elle comme ça ? Aussi froide ? Aussi calculatrice ? Simplement parce qu’elle avait honte de ce qu’elle était. Elle se cachait des autres, du regard des autres.

Heath – « Tu me dégoûtes. »

Une claque qui arrivait à quatre cent cinquante à l’heure dans son visage pâle. Parce que lui aussi trouvait qu’elle dégoûtait ? Jill inspira. Derrière elle, la présence d’Heath ne se sentait plus. Il devait se sentir déçu. Utilisé, blessé. Tant de chose. Le corps complet de McLoyd explosa. Son cœur se contracta et ses poumons explosaient. Elle parait en totale décomposition. Elle ne valait rien cette pauvre petite gamine. Avec difficulté, la boule à la gorge, les larmes qui montaient au yeux. Elle essaya d’articuler quelques mots.

B R E A T H E – « Je me dégoûte. »

Vrai de vrai. Elle se dégoûtait. Key aurait voulu mourir sur place. Faire du mal à ce mec qui n’avait rien demandé. Il ne demandait rien. Juste une chose de la paix. Quelques minutes auparavant, elle avait pénétré dans sa vie. Et voilà que maintenant elle foutait tout en l’air. Pour quoi ? Parce que malgré cette grande gueule, Jill n’est qu’une petite femme triste. Heath tourna les talons et se mit en route vers le château. McLoyd ferma les poings, ses ongles rentraient dans sa chair. Elle voulait se faire mal. Pour avoir fait mal. Un long silence se posa. Elle respira. Respire grande gueule. Heath s’arrêta. Ses pas ne se faisaient plus entendre.

La Serpentard ferma les yeux. Allait-il revenir ? Elle devait s’excuser. Et même si ses excuses seraient plates et sans vie, elle se le devait. Pour lui et pour elle. Dans sa tête. Des millions de choses volaient. Son enfance, sa vie à Poudlard. Sa réputation. Dans la vie, ne cherchez pas à vous faire une réputation. Les autres là font pour vous. Sachez-le. Sur son ventre, elle croisa ses bras. La froideur de ce corps ne demandait qu’une chose. De l’amour. Un seul petit sentiment qui dans votre vie fait toute la différence. Vous savez, quand vous êtes amoureux. Vous passez au moins quinze fois devant le miroir pour regarder si votre tête est passable. Vous vous changez trois fois pour être certaine que la personne de votre vie vous regardera. Vous essayez de rester vous-même en sa présence. Mais malgré tout, c’est sur votre nuage que vous planez.

Heath revint sur ses pas. Il se plaça à ses cotés. Pendant deux minutes, deux longues minutes un silence de mort se posa entre les deux jeunes. Key ne savait que dire et Heath n’avait certainement pas envie de parler à une traînée. On dit souvent que le plus intelligent cède d’abord. Heath est le plus intelligent.

Heath – « Tu vis dans un monde de guimauve. »

A la fin de cette phrase, la Gryffondor se laissa tomber sur l’herbe. Un monde guimauve ? Un monde fade ? Il avait à cent pour cent raisons. McLoyd vivait dans un monde fade, sans sel et sans sucre. Sans assaisonnement. Pour en finir, elle cessa d’enfoncer ses ongles dans sa peau et lentement, vers Heath elle se retourna. Lui était assis. Elle débout, la tête pâle. Les yeux rouges de larmes. De honte. Cette fois-ci plus en hâte, mais paisiblement elle s’approcha d’Heath. Sur les genoux, elle se laissa tomber. Attrapant la main d’Heath, elle la pausa sur son cœur.

B R E A T H E – « Tu vois. Moi aussi j’ai un cœur. Mais c’est un cœur fait de pierre. Comme le tiens, je me trompe ? Ecoute Heath, j’essaie de m’améliorer. J’essaie de devenir meilleure, mais des fois j’oublie que je suis en train de m’améliorer. Quand, je l’oublie. Tu vois toi-même ce que je redeviens. Il ne faut pas m’en vouloir. Derrière ma grande gueule, mes gestes, mes actes. TOUT. Je ne suis rien. »

C’était du fond du cœur, que cette phrase venait de sortir. Jill savait très bien qu’elle dévoilait en grande partie sa personnalité. Mais après tout ? Heath lui, lui avait montré sa vie en dessin. Elle l’exprimait plus au moins en parole.

Une douce mélodie. Une mélodie d’amour résonnait dans la tête de Jill. Quand Heath serra sa main contre la sienne, une chaleur se fit ressentir. Pour la première fois, elle avait l’impression qu’elle était acceptée pour ce qu’elle était. Pour ses faiblesses et non pas pour sa grande gueule et son cul. Le lac, le parc. Tout semblait effacé. Le vent soufflait si fort que ses cheveux noirs volaient sur son visage. A présent, sa face était cachée. Ses larmes tombaient de plus belle. – « On ne vit pas la vie. On la subit. » - Certaine personnes la vivent. McLoyd, elle, les envie.

Heath – « Tu es Key Jill McLoyd. Il est grand temps que tu sois toi-même. »

Elle-même ? Jamais de la vie. Key se cachera toujours derrière cette grande gueule pour détourner la petite femme sensible qu’elle est. Le fruit d’une blessure. Regardez Key, rien ne se voit. Une vraie face cachée d’elle ; Si jamais, elle s’en sort ce sera sans bleue au corps. Effacé quelques lignes de sa vie. Et si jamais elle s’en sort, elle voudra encore sentir la chaleur d’un corps. La voix d’Heath était douce. Toujours aussi forte. Rassurante. Comme celle de son père. Un sourire apparu sur son visage. Heath posa sa main sur sa joue et chasser ses larmes et retiré ses cheveux.

B R E A T H E – « Je veux être normale. Pour être bien. »

Personne ne lui a appris à aimer. Tout ce qu’elle est, elle à du l’inventer. Tout ce qu’elle vit, la fait vaciller. On l’a juste laissé le cœur mort à tout oubliée. Elle regarde Loris parler avec les gens. Elle se sent blessée. Oublier de lui. Pour elle, Loris était son grand amour. Pour lui. Key n’était qu’une simple petite amie. Avec lui, Key pensait déjà à de grandes choses. Mais c’est seulement à elle qu’elle doit s’en prendre. Car McLoyd a ruinée cette relation. Mais … Il y a trop de gens qui l’aime.

Être acceptée comme elle. Avec force et le poing levée. Ca ne lui fait pas peur. Des sacrifices si il le faut, elle en fera. Elle en a déjà fait. Mais cette fois-ci, elle ne veut plus être seule. Avec Heath, oui. – « Je n’attends pas de toi que tu me comprennes. Mais seulement que tu m’aimes. » - Seulement qu’il l’aime. Possible ou impossible ? Impossible n’est rien. Tout est possible, il suffit d’y croire. Aujourd’hui, en ce jour maussade. Elle y croit. Pour eux.

B R E A T H E – « Aide moi Heath, je t’aiderai. »

Fini la reine, fini la pute. Tant de chose vont se finir aujourd’hui. McLoyd se fera un nouveau nom. Une nouvelle réputation, une nouvelle lui. Avec lui. De l’aide. Tout le monde coule un jour. Mais coulera t’il avec elle ? C’est hypothèse reste à voir. Key avait envie d’une cigarette. Pour l’instant, elle chassa sa main de sa poche et laissa tomber sa tête sur le torse d’Heath.

« Nous ressemblons à deux fous. Mais sachez. Que les fous se font soigner à nous deux. Nous allons reconstruire un monde. Nous serons les meilleures. Nous serons les plus beau. Les plus envier. Nous serons seulement Heath et Key. »

JE SUIS CE QUE TU ATTENDS DE MOI.

RP Terminé. Sujet à déplacer. =)