Endormie près du feu {Libre}

Nathalie était couchée dans son lit, le dortoir était calme. Il faisait nuit et tout le monde dormait, y compris elle. Mais elle était agitée. Personne ne bougeait, tout le monde dormait sans faire de bruit sauf elle. Pourquoi ? Car la jeune Gryffondor faisait un cauchemar. Ca faisait des mois qu’elle n’en avait plus fait. Elle en faisait un de temps en temps mais quand elle en faisait, c’était horrible. De plus, elle pensait que c’était vrai tellement ses cauchemars avaient l’air réels et tellement elle avait l’habitude de ne pas avoir de chance. Au début de l’année, on lui avait proposé de dormir dans un dortoir à part, comme tous les Préfets mais elle avait refusé, ici, elle aurait peut-être mieux fait de dormir toute seule. Son cauchemar ne prenait pas fin. Il avait l’air interminable.

Son cauchemar :

Nathalie courait dans les couloirs, il faisait noir et elle avait son cours d’Astronomie qui allait bientôt commencer. Matthew lui avait dit d’avancer, qu’il allait la rejoindre devant la Tour, il avait une chose à faire avant d’y aller. Nathalie avait donc continué son chemin et, au bout d’un moment, ce fut le silence complet dans le couloir, plus aucun élève ne passait. Ce qui n’était pas normal puisqu’elle empruntait le chemin normal, celui que tous les élèves devaient emprunter pour aller à la Tour d’Astronomie. Oh, peut-être qu’ils y étaient déjà ou alors qu’ils allaient arriver en retard. Ou le cours était annulé ? Non. Elle continua le chemin toute seule avec, pour seul éclairage, les torches accrochées dans le château. Après quelques minutes de marche, Nathalie se retrouva dans un couloir plus sombre qu’elle n’avait jamais vu avant, ou du moins, jamais remarqué. S’était-elle trompée de chemin ? Avait-elle loupé un croisement ? Non, impossible. Elle continua et tomba, au milieu d’un couloir, sur une barre de fer accrochée au mur horizontalement, comme si on allait faire un salto dessus. Nathalie n’avait jamais remarqué cette barre. Elle entendit soudain le sol commencer à craquer. Mais c’est quoi ce truc ? ! Le sol se désintégrait sous ses pieds et elle n’avait plus le temps pour atteindre l’autre bord, tout le couloir allait se désintégrer, c’était sûr. Elle sauta alors vers la barre et s’y accrocha à l’aide de ses deux mains. Impossible de bouger, si elle lâchait d’une main pour faire apparaître quelque chose sous ses pieds, elle allait tomber. Une solution ? Crier.

« A l’aide ! Au secours ! Je suis coincée ! »

Mais sa voix sortait de ses lèvres comme si elle murmurait. Elle était coincée. Ses pieds pendaient dans le vide tout comme elle. Elle était suspendue au-dessus du vide alors qu’elle avait peur du vide. Elle resterait donc ici tant qu’elle ne lâcherait pas ou tant que la barre tiendrait. Ce ne devait pas être un problème vu qu’elle était légère. Mais elle n’allait pas tenir éternellement, elle finirait par lâcher. Elle devait donc rejoindre l’autre bord du couloir, il devait y avoir un moyen de sortir d’ici. Elle commença à se balancer et, à mesure qu’elle prenait de l’élan, elle pensait réussir à s’en sortir. Seulement, au bout d’un moment, la barre commença à craquer. Nathalie n’eut pas le choix et elle sauta mais rata le sol d’un millimètre…

Fin du cauchemar

Réveil en sursaut. Nathalie tremblait et elle transpirait un peu, avec une respiration saccadée en prime. Elle était assise sur son lit mais les autres dormaient, ils ne l’avaient pas entendu gémir ou parler durant son sommeil, et bouger ? Apparemment non. En tout cas, Nathalie n’arriverait pas à dormir si vite. Elle se leva de son lit et enfila un pull car il faisait froid dans la Salle Commune à cette heure-ci, c’était sûr. Elle fouilla dans sa valise et trouva un livre moldu qu’elle aimait beaucoup. « Sept jours pour une Eternité. » Elle l’avait lu au moins cinq fois et ne s’en était jamais lassée. Ce livre la faisait rêver. Elle descendit en silence les marches de du dortoir des filles et arriva dans la Salle Commune. Le feu brûlait toujours – comme par magie – et Nathalie s’installa dans un des fauteuils les plus près du feu. Elle était en pyjama et commença à lire les premières pages du livre. Après quelques minutes, elle réussit à s’endormir, le livre ouvert là où elle s’était arrêtée, la tête posée contre le dossier du fauteuil et retenue par le prolongement du bras du fauteuil.

Invité

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Timbaland // One And Only.

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Putain. Qu'est ce qu'ils pouvaient être con... Oh, attention! Moi, j'ai du sang pur! Je peux me permettre de te traiter de sang de bourbe. Pas toi... Toi, tu nous ais inférieur... Ruivivar, viens me nettoyer la chaussure gauche... Encore un coups de poing partit dans la gueule de Westerly. Quel trou du cul ce blondinet au look pseudo surfeur... Il n'avait jamais vu une vague de sa vie et il se la pétait. Fallait bien que quelqu'un le remette à sa place et bien entendu, c'était Lukas qui s'était proposé. Qui d'autres? En faites, il y en aurait beaucoup. Faut dire que Westerly ne brille pas de popularité. Résultat des courses, après avoir éclater l'arcade du serpentard, Lukas s'était pris une retenue par le professeur Fowl qui passait par là, malencontreusement... Il pouvait être sympa, mais c'était toujours le genre de personne qui pointait le bout de son nez au mauvais moment. Encore 5 minutes, et Westerly était inconscient... Qu'on lui donne les pleins pouvoirs et il va la nettoyer cette école de merde...

Ecole de merde. Oui, il n'y a pas d'autres justificatifs. Où croyez vous que l'on puisse apprendre de la magie noire? Poudlard, c'était bien le dernière endroit où la plupart des vieux sorciers auraient pu pensé que cela se passe dans cette école si profondément ancrée dans la magie blanche. Sinon, pourquoi enseigner les défenses contre les forces du mal? Tenshi faisait une grosse connerie parce qu'elle leur laissait la matière capable de combattre la matière, si l'on puit l'appeler ainsi, qu'elle a imposé. Pff... Oué, comme vous l'avez remarqué, Lukas était un partisan de la magie blanche, d'ailleurs, il ne s'en cachait pas. Il se fichait de ce qu'il pouvait bien lui arriver, car il voulait se battre pour ses idées. Un peu comme l'avait fait Malcom X aux Etats Unis. La force par la force.

Sortit de l'infirmerie les coudes en feu, Lukas venait de récurer tous les sièges de W.C sans utilisation de magie pour les besoins de Mme Sanchez. Fowl faisait toujours dans l'utile, mais alors, qu'est ce que cela pouvait être usant... En plus, il fallait qu'il voye Nathalie pour l'AMB. Il ne savait pas quand est ce qu'était la prochaine réunion de cette puissante association qui mettait du baume au coeur de Lukas à chaque fois qu'il y pensait. Oué, savoir qu'il y avait d'autres gens qui pensaient comme lui... Ca avait quelque chose d'excitant. Un petit comité contre le corps enseignant et les trou du cul de serpentard sans compter les lèches culs qu'il y avait dans les autres maisons... Ca, c'était utile, et il ne remerçierait jamais assez Matthew Moonlight pour avoir fait cela.

- Fortuna Major.

Le portrait de la grosse dame s'ouvrit devant le gamin des îles du Pacifique. Avec cette prestance qu'ont les hommes des îles, Lukas pénétra dans la salle commune de la maison qu'il vénérait énormément. Limite un culte... A oué, c'était à deux doigts de poser un cierge à chaque fois qu'il entrait à l'église pour la mémoire de Godric Gryffondor... Si il savait ce qui se tramait dans cette école... Lui, et Helga, comme Rowena auraient tout fait pété. Les pauvres... Ils doivent se retourner dans leur tombe si ils ont la possibilité de voir l'oeuvre des Maraudeuses. Une personne attira son attention après le craquement qu'avait produit le feu sur le bois. Nathalie était affalée sur le bras du fauteuil. Elle devait être dans une position affreuse. Et si elle restait la nuit ainsi, le lendemain, elle aurait un mal fou à la nuque. Lukas s'approcha de cette dernière, et posant sa main sur l'épaule de la jeune fille, il secoua tout en disant:

- Hé! Nath'? Réveille toi! Tu vas te faire mal au cou comme ça.

Il s'agenouilla de façon à croiser le regard de Nathalie lorsqu'elle léverait son visage. Un sourire bienveillant, Lukas la regardait reprendre conscience et, lui permettre ainsi, un réveil tranquille, si l'on puit dire ainsi.

Nathalie était retombée dans un autre rêve. Oui, rêve cette fois. Ce n’était plus du tout le même genre de rêve qui l’avait réveillée en sursaut et en sueur, poursuit par des tremblements. Mais c’était plutôt un souvenir. Un souvenir mêlé au présent. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette nuit, elle était nostalgique. Nostalgique, et elle avait peur. Ayant réussi à retrouver un semblant de vie plus ou moins stable, ou un début du moins, elle ne voulait pas de nouveau retomber. Matthew était bizarre et elle avait des tas de questions à poser. Non pas à Matthew mais à un professeur. Seulement, à qui poser une question comme ça ? A qui demander pourquoi elle faisait apparaître un tel Patronus ? Si jamais un Professeur découvrait qu’elle savait faire ça, elle était grillée. Enfin, pas si elle en parlait à quelqu’un de confiance. Seulement, les personnes de confiance, dans cette école, n’existaient plus. A part le Professeur Fowl, il n’y avait personne d’autre. Personne d’autre en qui Nathalie avait confiance. Pour l’instant, elle pensait à tellement de choses. C’était peut-être pour ça qu’elle dormait si mal. Avec ce rôle de Préfète et de Présidente Adjointe de l’AMB, elle ne savait plus où donner de la tête. Enfin, il fallait qu’elle l’avoue, tout ça la stressait. L’idée que l’AMB soit découverte, que tous les élèves qui en font partis soient sanctionnés. Et tout ça juste par la faute de Matthew et d’elle-même. Stop.

Assise dans son fauteuil, Nathalie s’était endormie et le feu diminuait d’intensité. Elle avait beau être en pyjama, en mois de Mars, il ne fait jamais très chaud. Bougeant alors, se mettant en boule et se tournant plusieurs fois. Nathalie cherche désespérément un moyen pour avoir moins froid mais rien n’y fait. Elle continue de bouger, se retrouvant en boule à présent, comme un petit chat en train de dormir. Passant du côté droit au côté gauche, elle reste tout de même très silencieuse même si elle bouge inconsciemment. Normalement, tout le monde dormait à cette heure-ci. Donc, qu’elle soit en pyjama ? Elle s’en foutait complètement. Elle savait, de toute manière, qu’elle se réveillerait bien assez tôt pour remonter dans son dortoir et se changer. Soit réveillée par Matthew, soit réveillée par la Directrice de Gryffondor, soit par les premiers rayons du Soleil, bref, les moyens de se réveiller ne manquaient pas. Elle s’était encore tournée mais était dans une position très inconfortable, bien qu’elle ne le remarquait pas puisqu’elle dormait. Soudain, elle sent une main se poser sur son épaule et, quelques secondes après, la secouer doucement [J’supposes que tu n’es pas une brute ^^]. Elle entend alors quelqu’un l’appeler et ouvre les yeux en relevant un peu la tête. Une fois l’élève qui l’avait réveillée reconnu, elle dit.

« Hein ? Oh… Salut Lukas. »

Son ton n’était pas du tout déçu. Elle reprenait seulement ses esprits. Lukas était un garçon qu’elle connaissait par l’intermédiaire de l’AMB d’abord puis seulement parce qu’ils étaient dans la même année. Il faut dire qu’elle restait souvent toute seule. Ils étaient dans la même classe depuis pas mal de temps et idem pour l’AMB. Elle le connaissait donc un peu, mais sans plus, c’était un bon ami avec qui elle aimait bien parler. Ce qu’il faisait là ? Elle avait entendu dire, des rumeurs, que Lukas avait été « puni », qu’il avait dû aider Mademoiselle Sanchez dans l’Infirmerie. Certes, ça avait dû être plus qu’emmerdant mais au moins, il avait une excuse de traîner dans les couloirs à une heure tardive. Nathalie se redressa un peu, remarquant que son cou commençait à lui faire un peu mal. Combien de temps elle était restée comme ça ? Elle n’en savait rien. En tout cas, ce n’est que maintenant que la remarque de Lukas atteint son esprit. Elle risquait peut-être de se faire mal au cou, mais souffrir ne lui faisait pas peur, elle avait l’habitude.

« Oh, merci de t’inquiéter pour moi mais ce n’est pas grave… La douleur, je connais. Un petit torticolis ne me fait pas peur. »

Elle n’avait pas dit ça d’une voix cassante, loin de là. Sa voix était un peu encore endormie mais on sentait que ce réveil particulier l’avait réveillée, elle avait repris ses esprits mais sa voix n’avait rien de méchant. Elle avait dit ça d’un ton… Normal. En espérant que Lukas ne pense pas à mal avec ce qu’elle avait dit.

Invité

- Hein ? Oh… Salut Lukas.

Lukas eut un sourire. Elle n'avait, visiblement, pas mal pris, le fait que le jeune Lukas l'est réveillé alors qu'elle semblait bien dormir. Néanmoins, c'était pour elle, car elle allait vraiment se faire mal, et au réveil, cela aurait dur à supporter. Et puis, il fallait qu'il la voye pour lui demander des renseignements sur l'association. Enfin, la nuit, c'était le seul moment, et encore.... Y a toujours des oreilles indiscrètes. A cause de ses putains d'elfes de maison, surtout. Enfin, il n'y avait pas qu'eux. Y a toujours un con ou deux qui à l'oreille tendu pour les connasses de fureteuses. A tous vouloir se faire bien voir pour être tranquille... Quel bande de trou du cul...

- Oh, merci de t’inquiéter pour moi mais ce n’est pas grave… La douleur, je connais. Un petit torticolis ne me fait pas peur.
- T'es folle!?! C'est peut être pas très douloureux, mais qu'est ce que c'est génant. Puis, on est encore jeune, donc, ta colonne vertébrale en prends aussi un coups du fait que tu prennes une mauvaise position pour dormir.

Sûr, elle devait ne pas avoir trop mal, mais comme l'avait dit Lukas, c'était assez dérengeant. Imaginez vous si jamais ils se faisaient prendre avec leur association, elle serait handicapée à cause de ça et elle n'aurait pas tout ses réflexes. Oui, Lukas pensait à tout, mais en même temps, ça l'excitait tellement de taper sur les gens... Surtout lorsqu'ils n'ont pas les mêmes idées que lui... Mais ce n'était pas la seule chose qui plaisait à Lukas, hein? N'allait pas pensé que c'est un faiseur de trouble. Il aime beaucoup le dessin, chose qu'il pratique beaucoup. Lukas se releva puis, il s'asseya sur le fauteuil en face de celui de Nathalie. Un siège rouge tout aussi confortable que celui de la gryffondor en 6ème année.

- Pourquoi tu dors là? Tu trouves pas le sommeil?

Autant discuter un peu avant de poser la question. Lukas ne voulait pas qu'elle pense qu'il agissait par interet car ce n'était pas du tout son genre, même si il ne la fréquentait que très peu. Lukas est trop franc pour cela.

[HJ : Désolée, c’est nul. Je suis crevée et je voulais te répondre aujourd’hui. Je tâcherais de me racheter en faisant un meilleur RP plus tard…]

Nathalie se massait un peu la nuque. Lukas avait raison, elle aurait eut mal si elle avait passé la nuit ici. Dans cette position. Déjà maintenant, c’était limite. Mais Nathalie se foutait pas mal d’avoir mal ou non. Souffrir était une preuve d’existence non ? Pas qu’elle n’était pas heureuse pour l’instant, enfin, il y avait plus heureuse qu’elle, mais elle avait besoin d’extérioriser parfois tout ce qu’elle ressentait. Et, de plus en plus souvent à présent, le dessin ou le chant ne suffisaient plus pour exprimer tout ça. Peut-être que tout ce stress était à l’origine de ces cauchemars qu’elle avait si souvent. Elle devait peut-être essayer d’évacuer tout ça plutôt que d’en perdre de précieuses heures de sommeil. Mais comment ? Elle ne voyait que le dessin, le chant ou encore une chose. Mais non, elle ne pouvait pas. Pas ça. Elle rapprocha ses genoux de son menton en retirant ses pantoufles et en se mettant un peu en boule sur le fauteuil. Là, elle écouta la remarque, la réponse de Lukas. Elle avait l’impression d’entendre un adulte. Parler de colonne vertébrale ? Du fait qu’ils sont jeunes ? Mais, ce garçon était réellement en sixième année ? Elle commençait à en douter vu comment il parlait. Mais, peut-être qu’il agissait seulement avec plus de maturité que d’autres pour des raisons qui l’ont poussé à faire ça. Nathalie ne put, cependant, s’empêcher d’écouter Lukas. Il avait raison et, même si Nathalie était déjà en « mauvais état », elle devait peut-être s’abstenir en compagnie de Lukas. Elle lui répondit de quelques mots.

« Tu as raison… »

Elle s’était remise plus ou moins droite, même si ses genoux étaient ramenés vers son menton et que sa tête était posée dessus. C’était toujours mieux que l’autre position. Elle regardait le feu, ou plutôt ce qu’il en restait. Elle se demandait ce que pouvait bien être la vie d’une flamme. Ou la vie d’un quelconque élément de la nature. Ne jamais savoir où on va. Juste savoir qu’on va de toute façon mourir. En fait, ça ne change pas vraiment de la vie d’un être humain. A part peut-être que tout recommence à vivre au bout d’un moment, avec la nature. Tandis qu’un humain, une fois mort, c’est fini. Savoir que l’on est condamné et pourtant, tout le monde continue de vivre sa petite vie avec les inconvénients. Voilà peut-être la raison du pourquoi nous n’avons sûrement qu’une seule vie. C’est difficile, et parfois, des personnes seraient incapables de recommencer une vie comme ça. Surtout avec les différentes passes. Les problèmes, les fois où on a envie de tout laisser tomber. Pourtant, la vie vaut la peine d’être vécue. Peut-être qu’il y a des mauvais moments, peut-être que ces mauvais moments sont innombrables comparés aux bons moments, mais les bons moments rattrapent toujours le coup. Nathalie devait tenir. Elle sortit alors de ses pensées avec la question de Lukas. Après un court moment de silence, elle lui répondit – en remarquant qu’il avait bougé.

« Je… On peut dire ça comme ça. Disons que j’ai juste beaucoup de préoccupations ces derniers jours, je ne suis jamais avec l’esprit tranquille. Mais, on peut parler, ça ne me dérange pas… Loin de là. »

Elle avait précisé parce qu’il risquait sans doute de vouloir la laisser tranquille. Mais c’était la dernière chose qu’elle voulait, être toute seule au calme. Elle voulait justement essayer de parler un peu, peu importe l’heure. D’ailleurs, en parlant de l’heure, elle ne savait pas quelle heure il était. Comme quoi, un cauchemar peut tout déboussoler. Nathalie resserra un peu plus son étreinte sur ses genoux, essayant de ne pas penser à son cauchemar. C’était trop horrible, elle ne voulait pas le revoir, surtout pas celui-là. Mais elle était presque sûre qu’elle allait encore voir ce rêve. C’est toujours lorsqu’on le souhaite le moins qu’on en a le plus. Attente de la réaction de Lukas. Elle espérait qu’il n’allait pas se faire des idées sur elle, elle ne voulait pas que toute l’école soit au courant de ce qu’il se passe avec Nathalie. Il fallait qu’elle se retienne. Ne pas pleurer, ne pas éclater, rester calme et posée. Ne pas repenser au cauchemar. Surtout pas.