G I R L you've just wait too far [PV Rachel]

Les rayons du soleil entraient doucement dans la pièce, ils atteignaient la Serdaigle. On entendit quelques instants plus tard un « Mmmmm… ». La jeune fille tourna et retourna pendant quelques minutes dans son lit, puis décida de se lever, n’arrivant pas à dormir avec cette lumière. Une fois sortit de son lit, elle s’étira, bailla bruyamment, et partit s’habiller.

Lorsqu’elle fut habillée, elle sortit de sa salle commune, sans un bruit, bien qu’elle aurait aimé réveiller les filles de son dortoir ; celles-ci ronflaient, et la nuit, ce n’était pas simple de dormir. Rachel resta plantée un instant. Que faire ? Puis souvent lui vint une idée ; elle allait aller à la Volière, puis de toutes façons, elle passerait devant quoiqu’elle veuille faire… Peut-être que son père lui avait envoyé une lettre ? Bien qu’il était on-ne-sait-où.

Rachel poussa la lourde porte de la volière, non sans mal, et sursauta lorsqu’elle celle-ci se referma, avec un bouquant énorme. Elle remarqua qu’elle n’était pas la seule à être surprise, il y avait un garçon un peu plus loin, le front appuyé contre le mur. Il se redressa au moment où elle allait passer à côté de lui, et, OH SURPRISE, c’était Pawel. Celui-ci parût plus embarrassé qu’elle de se rencontrer, il n’était pas comme d’habitude, son regard la fuyait. Tandis qu’elle souriait, il décida de rompre le silence, la saluant, d’un ton neutre et en l’appelant par son prénom. La préfète perdit son sourire. Quoi ? L’avait-il bien appeler par son prénom ? Non… Ce n’était pas possible ! En temps normal, jamais au grand JAMAIS il ne l’aurait fait. Là, c’était sûr, Pawel n’allait pas bien ! Comme pour changer de sujet, il continua :

Pawel – T'as une mine affreuse.

Le sourcil gauche de la Serdaigle s’arqua, avant qu’elle ne reprenne avec un nouveau sourire aux lèvres :

Rachel – Peut-être. Mais moi, je n’ai pas la main enflée…

En effet, il avait la main gauche serrée et enflée. Que tenait-il dans sa main ? Le Serpentard se tourna de nouveau en direction de la fenêtre, comme pour éviter à nouveau son regard. La jeune fille s’approcha de son interlocuteur et lui prit la main, demandant :

Rachel – Comment est-ce que tu t’es fait ça ?

Aucun sarcasme pour une fois. C’était une première. La préfète espérait que Pawel ne l’enverrai pas sur les roses… Ce qui n’était pas très sûr, puisque c’était tout à fait le genre du Serpentard.

Pawel resta silencieux jusqu’à ce qu’elle lui prenne la main qui était blessée. Là, comme si elle l’avait brûlé en le touchant, il la retira et partit au fond de la volière. Les yeux de la préfète devinrent ronds comme des billes le temps d’une minute. Mais qu’avait-il ? Elle décida de s’avancer vers lui, doucement. Mais il lui dit :

Pawel – J'ai voulu testé la solidité du mur, ça s'voit pas ? Pis de quoi tu te mêles, Cahill ? T'as rien d'autre à faire ?
Rachel – Ah ah… Et apparemment le mur est plus solide que ton poing. Je te signale que je ne me serai pas mêlé de ce que tu magouilles si tu n’avais pas été sur mon passage, Liimatainen.

Et hop ! La demoiselle venait d’opter pour la même option que son interlocuteur ; l’appeler par son nom de famille. Peut-être que ceci le mettrai dans une colère rouge ? Puisqu’elle se souvenait que Pawel n’entretenait pas de très bons rapports avec sa sœur, Khâlina, professeur de Botanique. Le garçon la regardait avec un regard dur et froid, mais elle soutenait celui-ci. Aujourd’hui, il était vraiment bizarre. C’était sûrement à cause de ce qu’il tenait dans sa main gauche… Mais qu’est-ce que c’était ? Ensuite, Pawel la regarda de nouveau, mais son regard s’était adoucit. Il se laissa aller, et s’assis sur le sol. La Serdaigle décida alors de s’asseoir à côté de lui, ignorant le sol qui n’était pas propre du tout.

Pawel – Excuse-moi, j'sais pas c'qui m'a pris...

Déclara-t-il. Elle ne répondit point avant qu’il ne lui tende sa main blessée en lui demandant si elle pouvait réparer sa blessure avec un sort. Il lui demanda poliment, ce qui l’étonna encore plus.

Rachel – Pas de sort, non.

Et non… La jeune fille fouilla dans la poche droite de son jean. Elle tenait à présent une toute petite boîte ronde. Elle l’ouvrit et plongea son index droit dans celle-ci pour en ressortir avec un peu de crème. Rachel posa et étala délicatement la crème sur la blessure de Pawel. On entendit un « Attention, ça va peut-être te piquer… », puis rien. Lorsqu’elle eut fini d’étaler la crème, elle referma la boîte et la rangea dans la poche où elle était au départ. Très pratique cette boîte ! Lorsqu’il n’y avait plus de crème, on n’avait qu’à refermer la boîte et la rouvrir, il y en avait à nouveau… Magique. La préfète l’avait piqué à l’infirmerie lors de son dernier passage. Maintenant, elle avait toujours cette petite chose dans ses poches, pour les petites égratignures qu’elle se faisait souvent. Tellement pratique, surtout si on oubliait souvent de prendre sa baguette avec soit. Ce qui était tout à fait son cas…

Rachel – Et que ça ne devienne pas une habitude. Je ne vais pas jouer ton infirmière personnelle à chaque fois que tu voudras tester la solidité du mur…

Dit-elle en lui faisant un sourire. La blessure de Pawel disparaissait sous leurs yeux. Bien que Pawel ne voudrait sûrement pas lui parler de pourquoi il s’était fait mal, mais tan pis, elle demanda quand même :

Rachel – Pourquoi est-ce que t’es donné un coup dans le mur, Pawel ?

La préfète avait abandonné l’option de l’appeler par son nom de famille, elle lui parlait doucement, pour qu’il lui réponde. La méthode douce était plus souvent la bonne que la méthode dure.