introspection

Le soleil se couche doucement sur le cimetière, embrasant le ciel nuageux de milles feux et teintant la neige de sang. Les grilles vont bientôt se fermer, l'endroit devenir dangereux selon le gardien. Mais Less n'en a cure. Il faut qu'elle voit, il faut qu'elle sache. Enroulée dans sa cape, glacée, elle erre parmis les tombes... Un père ici, un frère là, une amie... Les dates montrent habituellement des gens morts forts jeunes. Ca la trouble et l'effraie.

Depuis son amnésie, Less est toujours effrayée de tout et rien. Ca l'agace et la ronge de l'intérieur. Elle est déterminée à trouver un caveau en particulier.

Ca l'a débuté voilà une semaine. En faisant du ménage, elle est tombée sur des photos. Elle, et deux inconnus. Ou plutôt celui de la photo sur son foyer et M. Rocstone... Depuis, elle rêve... Hiro ne semble pas s'en être apercu, d'ailleur, il semble perturbé ces temps ci. Elle fait son possible pour alléger son tourment à lui, s'oubliant au passage.

Des flash pour la plupart. Infimes images qui, seules, ne veulent rien dire. Et terriblement floues. Elle espère trouver au moins une réponse.

Elle passe devant le caveau Mustang, s'arrête devant le monument juste à côté. Simple et de bonne facture, élégant et solide.

Elle s'avance, pose la main sur la porte de bronze et entre dans la noirceur tiède. Elle referme la porte derrière elle et prend le temp de goûter le calme des lieux. Une fois calmée, alors seulement invoque t elle de la lumière.

Lumos!

hj: non au contraire! chouette, j'm'attendais pas a aucune réponse.

La porte aux gonds bien huilés ne grince pas lorsqu'elle est poussée. Occupée a essayer de déchiffrer la plaque d'un aieul voila longtemp décédé, elle ne s'apercoit qu'en retard du froid qui s'immisce de nouveau en ces lieux.

Pivotant, elle se retrouve alors devant des crocs impressionnants, un museau noir et deux yeux en boutons de bottines. Premier réflexe, un pas en arrière. Mais elle est déja collée sur la tombe. Elle a l'air d'un fauve acculé, prête a riposter...

L'ours reprend alors forme humaine. Less plisse ses yeux émeraudes, regarde l'homme qui se profile devant elle.

Calmez-vous... Je ne suis qu'un animagus. Pardonnez-moi pour la frayeur que je vous ai faite.

Elle ne dit rien. Bien sûr que ce n'est qu'un animagus. A t on déja vu un ours polaire se balader en plein cimetière? Elle baisse sa capuche, révélant son visage.

Je m'appelle Paul Arbir et je travaille au Wiz'Fun. Et vous ?

Une voix grave et chaude, aux doux accents du sud traverse les lèvres pleines de l'italienne.

Paul Arbir... Charmant jeu de mot. Pardonnez mon effronterie, mais vous venez m'effrayer ici pour ensuite vous présenter?

Non, elle n'a pas dit son nom, mais Less est extrêmement méfiante.

HJ : "Une voix grave et chaude, aux doux accents du sud traverse les lèvres pleines de l'italienne. " Heu... Bel effet de style dans cette phrase mais... Mon personnage est québécois...

Citation :

Paul Arbir... Charmant jeu de mot. Pardonnez mon effronterie, mais vous venez m'effrayer ici pour ensuite vous présenter?

Le ton sec et cassant de la jeune femme refroidit un peu l'enthousiasme de Paul. Mais aurait-il réagi autrement s'il avait été à sa place ? De plus, un cimetière n'était pas le genre d'endroit idéal pour se taper un brin de causette, si ce ne fut avec les morts. Paul déploya alors tous ses efforts de diplomatie pour lever les hostilités. L'humour allait-elle faire effet sur elle ?

Pardonnez-moi mais je croyais qu'il s'agissait d'un pitiponk qui promenait sa lanterne dans le cimetière. Je n'en avais jamais vu auparavant alors j'ai voulu l'observer, par curiosité. Mais bon, de toute évidence, vous avez vos deux jambes, et vous semblez bien faite de chair et d'os. Vous n'êtes donc pas un pitiponk.

Il avait dit tout cela avec un grand sourire, en espérant que cela la dériderait un peu.

hj: ben c'est francais aussi... je viens du quebec ... j'me demande des fois si je suis pas en chine pis j'le sais pas xD

Less ricane légèrement. De côté, elle fait quelque pas pour se tirer de cette mauvaise posture.

Me comparer à un Pitiponk? On ne me l'avait jamais faite celle là. Je me demande si ca doit être un compliment ou non.

Elle avise une lampe, l'allume pour pouvoir avoir sa baguette de libre, au cas ou.

Le regard d'émeraude détaille ouvertement l'homme devant lui tandis qu'un sourire appréciateur effleure les lèvres pleines.

Charmant celui là. Mais sa perésence est elle aussi innocente qu'il veut le laisser croire? Elle se détend infimement, laissant la chance au coureur.

Ecoutez... Si vous cherchez quelque chose... ou quelqu'un... je peux vous aider peut-être. Mais si vous êtes venue ici pour vous recueillir et prier quelqu'un, alors je peux tout à fait m'éclipser et vous laisser tranquille dans votre intimité.

Elle fronce les sourcils. Avant de hausser les épaules... Ca ne lui dérange pas d'avoir de la compagnie, au contraire! Elle ne sais même pas comment elle va réagir en trouvant ce qu'elle cherche­. Elle recommence à regarder els noms sur lesplaques scellant les niches et leur occupant.

Vous savez, je suis le co-gérant de l'Auberge des Chiens Errants au Wiz'Fun. C'est mon métier de rendre service aux gens... Ho je n'ai pas toujours été aubergiste bien sûr. J'ai été professeur, aux Canots-Volants, à Québec... Drôle de reconversion n'est-ce pas ? Mais ce nouveau métier ne me déplait pas non plus.

Elle le laisse parler, ses paroles meublent le silence de facon rassurante.

Je n'aime pas parler aux gens que je ne connais pas. Cela m'aiderait si vous pouviez au moins me dire votre nom. Même un faux me contenterait...

Elle lève la tête soudainement dans sa direction. Sa sombre personne égayée seulement par l'émeraude miroitant de ses yeux. Elle lui répond de sa voix chantante.

Lareless Mainella, auror en maladie et professeur à Poudlard

Si il a lui la gazette, il saura les rumeurs concernant son amnésie. Pour le moment, elle s'approche de lui et lui tend une poignée de main franche et ferme. Elle sent qu'elle n'a rien à craindre de lui. Mais c'est elle qui lui fait un peu plus peur. Elle accepte donc alors son offre de tout à l'heure.

Je cherche la tombe de Lucius Seluj. Vous pourriez m'aider? il y a tant de morts ici que j'en aurais pour la nuit.

Lareless Mainella a écrit:

Lareless Mainella, auror en maladie et professeur à Poudlard

Paul fit une mine respectueuse. Etant donné ses fonctions, il n'avait pas affaire à n'importe qui. Ils avaient, en fin de compte, bien plus de points communs qu'il ne le supposait au premier abord.

Enchanté. Mon père aussi était Auror... Enfin, je dis "était"... Il est toujours vivant, mais son dernier combat a été celui de trop. Il ne peut plus exercer son métier maintenant.

Un voile de tristesse masqua temporairement ses yeux. Il aimait profondément son père et cela le chagrinait de le voir aujourd'hui dans un fauteuil volant, lui qui, jadis, était un puissant Auror d'Amérique. Il se sentait d'autant plus coupable de son état qu'il s'était sacrifié pour protéger la famille de son fils.

Et vous êtes professeur ? Puis-je vous demander quelle matière vous enseignez ? Auparavant, j'étais professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et aussi de Théories et Philosophie de la Magie... C'est une discipline qui n'existe surement pas à Poudlard puisque c'est moi qui l'ai inventée pour les Canots-Volants.

Lareless Mainella a écrit:

Je cherche la tombe de Lucius Seluj. Vous pourriez m'aider? il y a tant de morts ici que j'en aurais pour la nuit.

Lucius Seluj ? Hum...

A dire vrai, Paul n'avait probablement pas plus d'idée qu'elle sur la manière de rechercher cette tombe. Il observa un peu les lieux. Il n'avait décidément pas l'habitude de se repérer dans ce genre d'endroit.

Il est mort depuis longtemps ? Les tombes sont peut-être ordonnées selon un ordre chronologique...

Il commença à regarder les dates de naissance et de décès inscrites sur les plaques pour vérifier son hypothèse.

Enchanté. Mon père aussi était Auror... Enfin, je dis "était"... Il est toujours vivant, mais son dernier combat a été celui de trop. Il ne peut plus exercer son métier maintenant.

Un voile de tristesse masqua temporairement ses yeux. Il ne peut pas se rendre compte que Lareless s'est raidie imperceptiblement en posant la main dans le creux de son dos. Elle dirait bien quelque chose d'autre, mais se contente plutôt d'aller voir la tombe suivante.

Et vous êtes professeur ? Puis-je vous demander quelle matière vous enseignez ? Auparavant, j'étais professeur de Défense Contre les Forces du Mal, et aussi de Théories et Philosophie de la Magie... C'est une discipline qui n'existe surement pas à Poudlard puisque c'est moi qui l'ai inventée pour les Canots-Volants.

Elle lui répond tout en décrottant la plaque insérée sur la niche... Non, ce n'est pas lui.

Défense contre les forces du mal moi aussi. Pour la philosophie de la magie, la mienne est simpliste. Tout est dans l'intention. Il n'y a ni blanc ni noir, juste une multitude de gris.

Avec un soupir de frustration, elle passe à la suivante. Manifestement, l'endroit n'a aps été entretenu depuis un moment(depuis son amnésie en fait)

Il est mort depuis longtemps ? Les tombes sont peut-être ordonnées selon un ordre chronologique...

Il est mort entre 6 mois et 5 ans. J'aimerais être plus précise, mais je ne le puis désolée... Mais c'est vrai, peut-être est-il dans le fond. Vous m'accompagnez?

C'est Paul qui le trouve... Une alcôve scellée comme les autres, dont le mortier et la pierre est moins vieille. Devant, une niche. Il y a une petite panthère sculptée dans de l'Onyx, une photo du défunt recouverte d'une épaisse couche de poussière et de toiles d'araignées. Une lettre scellée... et trois pierres.

C'est ici...

Dit Lareless d'un air absent. Machinalement, elle s'approche et nettoie la plaque de cuivre. Prenant un pan de sa cape, elle époussette soigneusement la niche et tout ce qui s'y trouve. Elle a la mâchoire serrée, mais un infime tremblement laisse voir qu'elle est sur le bord de pleurer.

Elle pose une main sur la pierre scellant l'alcôve ou repose Lucius pour l'éternité désormais.

Une douleur fulgurante, comme un coup de poignard, lui traverse à la fois le coeur et le cerveau. Oubliant Paul, le souffle coupé, elle tombe à genoux, une main sur le coeur et l'autre sur la tempe.

C'est comme revivre le deuil une deuxième fois. Son mari... Lucius...
Elle acceuille avec un mélange de colère et de joie la douleur qui déferle en ramenant une partie de ses souvenirs... Pourquoi?

Gémissant, elle pose son front sur la pierre fraîche du catafalque.

Ca va ?

Lareless reprend son souffle. Elle est confuse, ce n'est pas Paul qu'elle voit, mais Kaitz. En fait, elle revit un souvenir...

Non ca va pas.

Réplique t elle d'un ton étrange tandis que les larmes coulent librement sur ses joues. Les autres gens des funérailles de Lucius sont partis au buffet. Les parents de Lucius aussi. Elle est seule avec son époux. Lucius...

Elle aggrippe fermement la main de Paul, inspire profondément. Aveuglément, elle attire celui qu'elle prend pour Kaitz vers elle, enfouie son visage dans le torse de celui-ci et sanglote à fendre l'âme.

Kaitz.. Lucius...

Réussit elle à dire entre deux sanglots.

HJ : Je prends la pelle et déterre ce vieux RP... Désolé pour le retard

La jeune femme s'agrippa à lui comme si elle venait de retrouver un être cher, la vision troublée par ce tsunami d'émotions.

Citation :

Non ca va pas.

Avant même que Paul pût lui répondre par une parole réconfortante, Lareless plongea sa tête vers son torse, le corps secoué par de violents sanglots. Même si Paul savait qu'elle se trompait sur la personne, il prit soin de ne pas la rembarrer tout de suite. La jeune femme semblait fortement fragilisée par ses émotions et il fallait agir en douceur.

C'est pourquoi tout d'abord il entreprit de lui caresser les cheveux pour la consoler. Elle prononca deux noms. Il ne répondit pas tout de suite, attendant que les spasmes provoqués par le sanglot se calmassent un peu. Ce n'est qu'une fois la jeune femme apaisée que Paul reprit la conversation.

Qui sont Kaitz ? Et Lucius ?