Tsss... || PV Sen'zir ||

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Nathaniel était planté au milieu d'une pièce sombre, simplement éclairée par une bougie sur le point de s'éteindre. Devant lui, à quelques mètres, un homme état dos à lui, perdu dans les ténèbres de la pièce. Etrangement, le bel androgyne se sentait fébrile et une étrange flamme lui brûlait l'estomac. Il était parcorut de sueurs froides et sa gorge était serrées. Enfin, il parvint lancer, d'une voix incertaine :

Cold Blood - « Pourquoi es-tu parti ? »
Mystery - « Tu le sauras un jour. »
Cold Blood - « Qui es-tu exactement ? »
Mystery - « Cherche et tu trouveras. »
Cold Blood - « Pourquoi m'as tu conçu avec Zabina ? »
Mystery - « ... »
Cold Blood - « Pourquoi suis-je comme ça ? Si pâle, si fantômatique ? »
Mystery - « ... »
Cold Blood - « Es-tu humain ? »
Mystery - « ... »
Cold Blood - « POURQUOI TU NE REPONDS PAS ?! »

Le jeune homme vampiresque hurlait à présent. Des larmes de colère coulaient sur ses joues en y laissant les traînées noires de son maquillage qui partait, découvrant ses cernes. Les poings serrés, il se rua sur cet homme qui devait être son père, disparu. Soudain, le sol se déroba et, avec un hoquet de surprise, Nathaniel chuta dans le vide, aspiré par les ténèbres.

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Le jeune homme, haletant, se réveilla en sursaut. Un cauchemare. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait son père en rêve, mais par contre, il n'avait jamais eut l'occasionde lui parler avant, d'être si proche de lui... Etait-ce un signe du destin ? Un simple songe ? Nat espérait que ce fut un signe. Et si cela signifiait qu'il allait le voir ? Le rencontrer ! Lui, son père disparut ! Un sujet tabou... Sa mère, Heinrish... Personne n'en parlait et ne répondait à ses qustions. Alos si ce rêve tait vrai, il allait le rencntrer, et alors... Et alors... Ce serait...

Sen'zir - « Mais ta gueule ! »

Nathaniel sursauta, assit dans son lit, et regarda le lit d'à côté. Sen'zir dormit profondément. Le bel androgyne esquissa une petite moue exédée.

Cold Blood - * J'y crois pas, quel imbécile celui-là ! Il aurait pas put choisir un autre moment pour insuter son coussin, sa peluche ou je ne sais quoi d'autre ?! *

Malgré tout, il esquissa un sourire attendrit. Il appréciait beaucoup Sen'zir, même s'il parlait en dormant. Après tout c'était lui qui l'avait trouvé alors que lui, nouveau, errait comme une âme en peine. Et puis, ce n'était pas vraiment dérangeant s'il parlait. Vu que le Serpentard aux allures de vampire ne dormait presque pas, il écoutait, assit sur son lit, les monologues de son ami. Des fois, il lui arrivaient même de parler de sa vie d'avant, un Egypte... Nat se leva. Il avait dormit deux heures d'après sa montre. Suffisant. Il était 5h17, Samedi. Le jeune homme s'approcha de son ami et remonta la couverture sur ses épaules, doucement, pour ne pas le réveiller. Il le regarda quelques minutes dormir comme un bébé puis s'enferma dans la salle de bain avec ses affaires.
Lorsqu'il ressortit, environ une demi heure plus tard, fin prêt, tout le monde dormait encore. Tout de noir vêtu, de haut en bas, il se glissa jusqu'à sa table de chevet pour y pendre son i-Pod trafiqué, afin de ne pas être détruit par les ondes magiques, accorda un dernier regard à Sen'zir, et s'en fut, silencieux.

Ses pas le menèrent à la volière, sans qu'il y réfléchisse vraiment. Bientôt 6h00. Il ouvrit la porte en bois massif et un courant d'air froid lui ébouriffa les cheveux. Nathaniel la referma doucement derrière lui et s'avança sur le sol de pierre recouvert de paille et de plumes, évitant soigneusement les quelques fientes çà et là. Il leva ses yeux cernés de noir vers le plafond. Les hiboux et autres chouettes rentraient de la chasse, une souris dans le bec. L'avatar de suceur de sang alla s'accouder à la fenêtre sans vitres et mit ses écouteurs dans ses oreilles en contemplant l'horizon d'où pointaient les rayons du soleil. Il fredonna :

Come break me down [Viens me briser]
Bury me, bury me [enterre moi, enterre moi]
I am finished with you [J'ai fini avec toi]
Look in my eyes [Regarde dans mes yeux]
You're killing me, killing me [Tu me tue, tu me tue]
All I wanted was you [Tout ce que je voulais c'était toi]

Bizarrement, cette chanson lui faisait penser à son père... Mystérieuse ombre solitaire. Secret interdit. L'aube ne tarda pas à venir. Le ciel se teinta de rose, de bleu clair, de violet, de jaune et d'orangé. Cette lueur chaude qui se répendait projetait un halo doré sur le visage blanc de Nathaniel, faisait étinceller sa peau. Il resta ainsi un moment totalement immobile, à écouter sa chanson en boucle. Puis, on lui piquetait le coude. Il baissa les yeux. Fate, son hiboux noir aux yeux rouges. Le jeune homme lui caressa les plumes lorsqu'il vit qu'ilavait une lettre. Il la détacha et Fate alla se poser sur un perchoir. Nat éteignit son i-Pod et regarda le nom de l'expéditeur. Sa mère, Zabina. Soupir exaspéré. Il décacheta la lettre et lut.

Mon Ange,
J'espère que ta rentrée s'est bien passée. Est-ce que tu vas bien ? Tu t'es trouvé des petits camarades ? (Nathaniel étouffa un hoquet d'indignation) Promets-moi, surtout, d'être sage ! L'année dernières, tes professeurs ont dit que tu avait tenance à être insolent. Pourtant à la maison, tu es mignon ! (* Ah ? Depuis quand ? J'aimerais bien le savoir. *) Tu viendras à la maison pour le vacances d'automne ? Et à Noël ? Préviens-moi. Essayes de venir, s'il te plaît. Tu as le bonjour d'Heinrish. (* C'est cela oui. Et moi je suis tombé amoureux de la directrice. *) Embrasse bien Russel, Khâl et ton ami Sen'zir pour moi.
Gros Bisous,
Ta Maman qui t'aimes.

Soupir. Elle n'arrêtera donc jamais. Nathaniel redressa la tête et persifla, avec tout de même une note d'amusement dans la voix :

Cold Blood - « Sen'zir... Ce n'est pas poli de lire par dessus l'épaule des gens. Ami ou pas ami. Cela s'appelle le savoir-vivre. Voilà, je t'ai appris quelque chose, tu te coucheras moins bête ce soir. Il est xactement 8h43 du matin... Aurais-tu mangé quelque chose qui passe mal ? Habituellement, tu deignes arrêter de ronfler vers 11h00 le weekend. »

Il se retourna pour faire face à son ami, un sourire moqueur collé aux lèvres.

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Pourquoi il était dans son rêve ce gros con? Il le voyait suffisament en cours pour en plus se le coltiner durant ses rêves?!? Mince quoi... C'est plus un cauchemard, je crois. Oui, c'est ça. Chad Parker était un blaireau. Suffisait de voir comme il était fleur bleu avec sa copine durant les cours. Se mettre à côté, c'était d'une puérilité... Mais là, dans son cauchemard... En plus, ce dernier venait lui parler pour lui précher la bonne parole.

- Sen'zir - Mais ta gueule !

Putain, il le gonflait. Mais qu'il aille manger des pruneaux, ce gryffondor! Au moins, dans ce cas là, Chad serait au W.C et l'empecherait de le faire chier. C'est le cas de le dire, c'est vrai. M'enfin. Sen'zir se réveilla. Du bruit se faisait entendre dans le dortoir. La porte venait de se fermer. Sen'zir regarda les différents lits de ses compères et remarqua qu'il y avait encore Pawel de présent, et qui dormait à point fermé. Le seul lit vide, c'était celui de Nat'. C'était à prévoir. Sen'zir se recoucha. Il était BEAUCOUP trop tôt pour qu'il se lève... Sen'zir était plutôt du genre à se coucher tard, et à se lever tard que de se lever tôt et se coucher tôt. Il n'y avait que les poules pour ça... Mais là, Nat'... M'enfin... Ca faisait déjà un an qui le connaissait, avec Pawel, même si ce dernier était beaucoup plus distant à l'égard de l'androgyne. Sur ces pensées, Sen'zir se rendormit.

[...]

On se fiche de ce qu'il s'est passé durant ce laps de temps. A moins ce que vous souhaitiez une description de sa courte toilette qu'il faisait le matin [vu qu'il se lavait le soir], de la façon dont il se coiffe, qu'il se brosse les dents, sa façon de lacets ses chaussures, ou de faire des doigts aux gryffondors en les traitants de mauviettes et de déchets particulièrement rpoussant? Oui, Sen'zir était assez puéril dans ses façons de faire. Mais, il grandissait peu à peu, prenant en maturité de jour en jour [qui a dit vraiment un petit peu? Toi là, au fond de la salle, DEHORS!!!]... Puis sa récente envie de faire de la musique... C'était assez stmulant et il voyait la vie avec plus de gaité et d'amusement. C'était tellement drôle de se foutre de la gueule de ces BGBG de Gryffondors... Les poufsouffles... Sen'zir s'en foutait. Y en avait qui était intéressant, mais les gryffondors... Pfff...

Sen'zir monta les dernières marches 4 à 4. Celle sui menaient à la volière. Ses vêtements le lui permettaient, donc... L'égyptien était vétu d'une paire de converse noire, avec des têtes de morts blanches, vertes et grises, avec un jean bleu marine légèrement ample. Son tee-shirt était vert bouteille et dessus, au dos, il y avait un smiley jaune qui faisait un fuck totu en tirant la langue avec une esquisse de sourire sadique. Il poussa la porte et après avoir lu rapidement la lettre de Nat', il s'exclama.

- Sen'zir - Qui a dit que je voulais être poli?? Et non, j'ai bien mangé. Le fait que je sois debout à cette heure là, est du à une certaine personne qui s'est levé à 5h 17 en claquant la porte... Tu m'as coupé dans mon sommeil profond, donc, réparateur. Vers 7h, je me faisais chier dans le lit, donc...

Sen'zir alla s'assoier sur le rebord de la fenêtre après avoir envoyé la lettre qu'il était venu transmetter à un hibou. Ce dernier s'éleva avant que Sen'zir ne soit assi. L'égyptien regarda Nat', puis, il lui dit:

- Sen'zir, lui tendant la joue - Tu me tramsmets pas le bisou de ta mère?

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Le jeune Egyptien s'exclama, d'un ton faussement offensé :

Sen'zir - « Qui a dit que je voulais être poli ?? Et non, j'ai bien mangé. Le fait que je sois debout à cette heure là, est du à une certaine personne qui s'est levé à 5h 17 en claquant la porte... Tu m'as coupé dans mon sommeil profond, donc, réparateur. Vers 7h, je me faisais chier dans le lit, donc... »

Nathaniel esquissa un sourire moqueur et croisa les bras, la lettre toujours dans sa main droite.

Cold Blood - « C'est étrange... Je ne me souviens pas avoir fait de bruit. Oh... Je crois savoir ce qu'il s'est passé. Tu sais, je ne me rend pas vraiment compte de ma force surhumaine. Alors j'ai du claquer la porte sans m'en rendre compte. C'est dur la vie d'un Dieu... »

Le bel androgyne prit un air faussement penaud et navré. Sen'zir alla s'assoir sur le rebord de la fenêtre la plus proche après avoir envoyé une lettre. Ou plutôt : après avoir attaché une lettre à la patte d'un infortuné hiboux qui perdit des plumes et l'avoir jeté par la fenêtre comme une balle de base ball. Cette vision fit pouffer le jeune homme vampiresque. Son ami coupa son accès d'hilarité silencieuse avec un insolent :

Sen'zir - « Tu me transmets pas le bisou de ta mère ? »

Il tendit la joue. Nathaniel hésita. Fallait-il lui mettre une petite giffle ou l'embrasser en vrai ? La première option était tentante... Mais la deuxième pouvait être drôle... Hmm... Que faire ? Que choisir ? Nat s'avança vers l'Egyptien, un sourire ironique collé aux lèvres. Il se pencha légèrement et déposa un doux baiser sur la joue de son ami de Serpentard. (En même temps, aucun risque que ce soit un Bouffondor !) Ses lèvres étaient froides comme la mort, froides celles d'un cadavre. Bien conservé le cadavre quand même. Un baiser funeste. Celui que donne la Faucheuse lorsqu'elle vient chercher ses victimes. Quand on sentait à quelle température était le jeune homme, impossible de ne pas douter sur sa nature. Sen'ir tressaillit. Nat fit mine de n'avoir rien remarqué et alla virvolter un peu plus loin pour pouvoir rédiger sa lettre. Il sortit une plume de son sac, de l'encre et écrivit au verso du parchemin, posé sur le rebord d'une fenêtre :

Zabrina,
Ma rentrée se serait passée à merveille si tu ne m'envoyais pas de stupides lettres qui me gâchent le paysage. Quant aux « petits camarades », pas l'ombre d'un. Toujours le même, Sen'zir. Mais il me suffit amplement, on en a déjà parlé. Le sujet est clos. Mes professeurs n'ont absolument rien à dire sur mon comportement, de toute façon, je me fiche de ce qu'ils peuvent bien penser. Pour ta gourverne, je n'ai jamais été mignon. Pour les vacances, je vais y réfléchir mais il y a de grandes chances pour que je reste à Poudlard. Dis ceci à Heinrish de ma part : « Je ne crois pas une seule seconde que tu me passes le bonjour. Souviens-toi de me mettre de la "neige" de côté, ton Nat qui te trouve choupinet <3 ». Transmets fidèlement le message ! J'aime me moquer de lui... Dès que je trouverais Russel et Khâlina, je leur transmettrais. Pour Sen'zir c'est déjà fait. Il est d'ailleurs sous le choc, le pauvre petit.
Nathaniel.

PS : Interdictiction de toucher à ma chambre durant mon absence !

Nat se retourna vers son ami et, avec un geste théatrale, lui brandit la lettre sous le nez en demandant :

Cold Blood - « Te plaît-elle ? »

Il laissa à peine au Serpentard le temps de finir de lire, puis la cacheta et appella son hibou, sans attendre l'avis de l'Egyptien.

Cold Blood - « Parfait. Fate, c'est pour Zabrina. »

Le hibou hulula et sortit par la fenêtre. Nathaniel, radieux, avec un superbe sourire freedent collé aux lèvres, regarda Sen'zir, l'air quand même un peu moqueur.

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- Nat' - C'est étrange... Je ne me souviens pas avoir fait de bruit. Oh... Je crois savoir ce qu'il s'est passé. Tu sais, je ne me rend pas vraiment compte de ma force surhumaine. Alors j'ai du claquer la porte sans m'en rendre compte. C'est dur la vie d'un Dieu...
- Sen'zir - Mort de rire... Un dieu, toi?

Sen'zir ne put s'empecher d'arborer une expression goguenarde. Si Nat' pouvait le dieu dans quelque chose, c'était bien dans la connerie. Néanmoins, il n'était pas lourd lorsqu'il déblaterait ses débilités qui faisaient rire l'égyptien lorsqu'il était de bonne humeur. Ce qui était rare de voir le contraire sauf lorsqu'il avait rencontré Khâlina Liimatainen, un Gryffy, leur directrice ou même le directeur de Serdaigle qui était vraiment con comme un pot. Sen'zir coupa Nat' dans son moment d'hilarité lorsqu'il lui dit:

- Sen'zir - Tu me transmets pas le bisou de ta mère ?

Le prefet de Serpentard tendit la joue. Personnellement, ce dernier ne s'attendait vraiment pas à recevoir un baiser de la part de son ami. Il s'attendait à une claque monumentale, mais non. Bien entendu, Nat' faisait dans l'originalité. Pourquoi était il comme ça? D'un autre côté, heuresement. Sen'zir ne s'entourait que de gens originaux. Sinon, ce serait morne et monotone la vie... Malgré ce qu'il pensait de Nat', il ne put s'empecher de tressaillir au contact des lèvres cadavériques de Nat' de ses joues aussi chaude que le sable en plein jour, sous un soleil de plomb. Ce dernier ne s'essuya pas la joue, comme l'aurait fait n'importe qui. Il savait que cela serait rentré dans le jeu du semi-vampire qui aimait provoqué jusqu'à ce qu'on entre dans le jeu de ce dernier. Qu'il aille se faire foutre... Sen'zir allait se montrer plus provoquant.

- Sen'zir, avec un sourire - J'espère qu'elle ne fait pas de baiser comme cela...

Nat' se mit à écrire une réponse pour sa mère. Il avait beau faire le gars qui s'en battait les noeuds de sa mère, il ne put s'empecher de remarquer à quel vitesse, il rédigeait une réponse pour l'envoyer quasiment desuite après la réponse qu'il venait de lui faire. A nouveau l'égyptien émit un petit ricanement. Le semi vampire lui tendit la lettre, Sen'zir la prit dans ses mains puis il la lut. Puis, il la lui rendit.

- Sen'zir - Je serais toi, j'enleverais l'interdiction. Généralement, ca attise plus la curiosité qu'autre chose... Je parle en connaissance de cause...

L'égyptien se mit à siffloter.

- Sen'zir - T'aurais pas du l'envoyer... Ca fait toutou là... Tu reçois une lettre et tu lui renvoies directement après la réponse... Tu recommences à lui donner de sales habitudes...

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Sen'zir tressaillit lorsqu'il l'embrassa. Sûrement à cause du contraste de températures. Mais il ne s'essuya pas la joue, l'air concentré, pour ne pas rentrer dans son jeu. Nathaniel esquissa un sourire : il était à mourir de rire. C'est ce qu'aurez fait le jeune homme s'il n'était pas si réservé. N'empêche qu'ils faisaient un drôle de couple... Deux amis opposés. Une braise from désert du Sahara et un glaçon made in taïga de Sibérie. Le feu et la glace. Le rouge et le noir. La lumière et les ténèbres. Le premier rayonne dans le soleil, le deuxième se plait dans la pénombre. La ronce et ses épines. L'animal et ses crocs. Le vent et ses morsures. A la fois si différents et si proches. Sen'zir n'était pas pour autant un gentil petit garçon bien mignon, au contraire. Un éléments bien précis de leur histoire les rattachaient cependant l'un à l'autre : leurs pères disparuts. Ils cherchaient tout les deux l'auteur de leurs jours. Sourire de l'Egyptien :

Sen'zir - « J'espère qu'elle ne fait pas de baisers comme cela... »

Nathaniel répondit au tac au tac :

Cold Blood - « Non, c'est pire. Elle bave et elle tire la joue après. »

Il répéta le geste et prennant la joue de son ami et de la tirer, sans toutefois lui faire mal. A part que sa peau était glacée comme ses lèvres. Après qu'il eut rédigé et envoyé sa lettre, l'Egyptien observa :

Sen'zir - « Je serais toi, j'enleverais l'interdiction. Généralement, ca attise plus la curiosité qu'autre chose... Je parle en connaissance de cause... »
Cold Blood - « Tais-toi petit scarabée du désert. Tu n'y connais rien... Retourne dormir, t'es chou quand tu ronfle. D'ailleurs, je suis obligé de te border pendant la nuit parce-que tu te bats contre ta couverure. Vu que c'est le seul adversaire à ta taille, je te comprends... »

Ricannement sarcastique. Voyons un peu sa réaction après ça... Sen'zir sifflota :

Sen'zir - « T'aurais pas du l'envoyer... Ca fait toutou là... Tu reçois une lettre et tu lui renvoies directement après la réponse... Tu recommences à lui donner de sales habitudes... »

Nat se retourna vers Sen'zir, les sourcils froncés :

Cold Blood - « Comment ça ? Je ne suis pas du tout un toutou. C'est toi qui te roule devant ma tante en faisant le beau. Tu lui réclame des biscuits ou quoi ? A moins que tu ne réclame ta caresse quotidienne... Et puis si elle me renvoie une lettre dans la foulée, je resterais ici pendant toutes les vacances de l'année. De toute façon, c'est ce que je ferais même si elle ne répond pas tout de suite. Tiens, voilà ta caresse Pochi. »

Nathaniel caressa la tête de l'Egyptien, d'avant en arrière, comme à un vrai chien. De plus, l'utilisation de « Pochi », équivalent japonnais de « Médor », rendait la situation encore plus réaliste. Pauvre Sen'zir... Supporter un tel fléaut, au tel foutteur de merde, à longueur de journée. Car en plus d'être chiant il était prétencieux, orgueilleux et sardonique. Rahlala... Franchement. Z'ont plus d'respect les djeuns. Le semi vampire joignit les mains en geste de prière, leva les yeux vers le ciel er minauda, comme s'il s'adressait à une puissance supérieure :

Cold Blood - « Ô Hachikô, saint patron des chiens-chiens à sa maman ! Envoyez à Pochi un maître débordant d'amour et de tendresse qui lui donnera des croquettes et des balles qui font « Pouet ! » quand on les mord ! Je vous en supplie ! Waf ! »

Nathaniel éclata de rire, les mains sur les côtes, en regardant Sen'zir, une étincelle de moquerie et d'ironie dans les yeux.

Cold Blood - « Je précise que « Waf ! » est l'équivalent du « Amen » chrétien. God Save Hachikô ! Répète après moi, Pochi ! »

Une chose était sûre : il ne fallait pas lui mettre le mot « toutou » sous le nez.