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 Bees and Butterflies. PV.

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MessageSujet: Bees and Butterflies. PV.   Bees and Butterflies.                    PV. EmptyMar 8 Mai 2007 - 22:38



- - -



Je t'aime.


Je voudrais apprendre à voler. Comme les papillons et les abeilles, pouvoir toucher le ciel du bout des doigts, toi prés de moi.

VV – « Mon cœur s’appelle ADAM. »

Sursaut. June se réveilla la tête par terre et les pieds sur ses coussins. Les rêves la faisaient vraiment danser, valser et voler. Elle avait encore songé à son frère, c’était habituel depuis sa mort. Le dortoir était encore plongé dans le noir complet, seuls les minuscules rayons de la lune faisaient mine d’éclairé le visage des camarades de la belle Serpentarde. La jeune femme se releva, passant une main moite dans ses cheveux bruns. Elle savait que le marchand de sable ne faisait pas de seconde tournée pour elle. Quel dommage. Il fallait tenir compagnie à la nuit ce soir-là, mais qui allait tenir compagnie à June ? Peut-être le mois de « May », ou celui « d’April ». Ah. VV se tapota les lèvres tranquillement, faisant des aller et retour à côté de son lit. Sa baguette. Elle n’allait pas se privée de faire un petit tour, même si elle flippait tout de même pas mal de se balader toute seule dans les couloirs de Poudlard. Et si un préfet la voyait… Un professeur ? Le concierge ? Oh, et puis tant pis. Elle passerait un sale quart d’heure, suivit de quelques heures de retenues et d’une leçon de morale des vieux en dessert mais au moins elle aura fait ce qu’elle voulait au moment où elle le désirait. Han. Mademoiselle Burberry se dirigea à pas de loups vers son placard, saisissant une robe grise « Comptoir des Cotonniers » qu’elle enfila à une rapidité extrême suivit d’une paire de ballerines noires. La Septième année se noua les cheveux avec élégance puis descendit enfin dans sa salle commune qu’elle regarda un instant comme-ci elle la découvrait pour la première fois. June se demandait, enfaîte, comment étaient les salles communes des autres maisons, c’était une question – stupide – qu’elle se posait souvent à la vue de cette pièce. La jeune femme continua cependant son chemin, ses grands yeux verts se perdant dans l’immensité des lieux du château. Il faisait par contre assez sombre, la Serpentarde sortie donc sa baguette et prononça un bref mais efficace : « Lumos. »

Premier Tableau – « Qu’est-ce que vous fichez là vous ? Rooh, c’est déjà le matin ? Ah mais… Mais éteignez-moi cette lumière mon petit ! »
Second Tableau – « C’est trop demandé du calme ? »
Troisième Tableau – « Jeune fille, soyez gentille : ETEIGNEZ MOI CA ! »


June avait à peine mis un pied dehors qu’elle se faisait déjà agresser par une armée de tableau la mitraillant du regard. Ses beaux yeux verts fixèrent pendant un instant sa baguette, qu’elle décida d’éteindre à l’aide d’un « Nox » sagement prononcé.

VV – « Si je me casse la figure dans les couloirs, je porterais plainte contre vous. »

C’était ridicule de dire une chose pareille à des tableaux mais la jeune femme ne voulait tout simplement pas dire « Pardon ». Ce n’était pas dans ses habitudes d’être polie. Doucement, June avança dans un noir complet - qui l’effrayait énormément d’ailleurs – en mettant ses bras devant elle au cas où elle se prendrait un mur en pleine tête. Elle regretta d’ailleurs pendant un instant de ne pas avoir hérité du courage exemplaire des Bouffondors, c’était d’ailleurs l’une des premières fois qu’elle pensait à une chose pareille. Adam, lui, il avait du courage et aurait pu faire n’importe quoi : il n’avait presque jamais peur. VV était tout le contraire, elle flippait pour un rien et son grand frère jouait beaucoup avec cette crainte. Le fait d’y penser plongea miss Burberry dans une mer de bonheur. Un sourire se dessina sur son visage, mais personne ne pouvait le voir, même pas les tableaux. Mon cœur s’appelle ADAM. C’était exactement cela. Je voudrais apprendre à voler. Comme les papillons et les abeilles, pouvoir toucher le ciel du bout des doigts, toi prés de moi. La vie était belle enfaîte, même sans lui, elle était juste différente. Il était l’être le plus important aux yeux de June, mais elle se devait de chérir d’autres personnes et d’utiliser l’amour qu’elle lui avait donné pour une autre personne, pour quelqu’un qu’elle aimerait plus que tout au monde, pour ne pas que ce sentiment se fane à jamais dans l’esprit de la Serpentarde. Sourire. C’était décidé. La prochaine personne que VV rencontrera, elle lui donnera tout et l’aimera à en mourir. Comme Adam. Sourire. Si seulement…

VV – « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! »

Et la gamelle de l’année est attribuée à June Burberry. Celle-ci venait de tomber elle ne sais où, et là, tableaux ou pas tableaux, un « Lumos » était nécessaire. À vrai dire, la Serpentarde ne savait pas tellement où elle venait d’atterrir. C’était peut-être dans les cachots… Alors elle avait fait un détour ? Elle rêvait… C’était fortement possible. En tout cas, la jeune femme espérait ne pas avoir réveillé tout le château avec le cri qu’elle venait de cracher suivit du magnifique bruit de son corps se fracassant sur le sol.

VV – « Ma tête… »

Oui, ça fait plutôt mal. Silence. Une ombre. Et mince. Quelqu’un s’approché d’elle. June était dans de beaux draps. Mais... Non ! Ce n’était pas un professeur, ni même le concierge, ni même un préfet c’était…

VV – « Wakefield ? »

Alors peut-être que ça allait être elle, cette Alice, que VV devait chérir… Aux pays des merveilles. Et 1,2, 3. Alice et June.
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MessageSujet: Re: Bees and Butterflies. PV.   Bees and Butterflies.                    PV. EmptyMer 9 Mai 2007 - 0:30


HRP – Je t'aime (L).




Alice est née au pays des cauchemars, mais qui pourrait la rassurer ? Alice est tombée dans un trou noir, et qui pourrait la sauver ? Mais c'est qu'ici il n'y a plus de place, pour qu'elle puisse grandir d'avantage. Elle n'avait juste qu'un ennui, c'est de comprendre les jours de pluie...


Requiem – Jared ?

Silence. Non, tout cela n'était qu'un doux rêve, un rêve parsemé parmi les cauchemars, son cauchemar. Elle était née là-bas, et personne ne pouvait la rattraper. Où était sa personne à elle, où était-elle ? Et puis, où était Jared ? Alice avait beau citer son nom, elle était seule, joliment enroulée autour de ses couvertures vertes foncées. La jeune Wakefield souria, elle venait de réaliser que tout était éphémère, surtout le pays des rêves. Pourquoi elle s'imaginait toujours la même chose ? Elle et Jared. C'était pourtant qu'un simple ami, un ami dont elle avait fait la connaissance cet été. Sa première rencontre Londonienne. Et la meilleure à ce jour. Elle pourrait passer des heures à songer à son visage, jusqu'à l'énervement, jusqu'à en trembler durant des jours. C'était ça, l'amour ? Elle ne le savait pas. Elle avait passé sa vie à prendre les hommes pour des chaussettes, des bouches trous (à tous les sens du terme), et des connards (moins qu'elle). Elle ne réalisait pas, et surtout, ne le voulait pas. Alice s'affala sur son cousin blanc nacré, et essaya de retourner dans son pays, celui qu'elle aimait le plus, là où il n'y avait pas de préjugés. Car sur Terre, elle se jugeait elle même. Silence. Et puis Rien. Elle n'arrivait plus à s'endormir. Le moindre bruit venait tinter ses oreilles, lui refusant la paix morale. Shit.

Qui pourrait la rassurer ?

Alice se leva, elle ne pouvait pas déjouer la Fatalité. La fatalité d'une rencontre unique, qui ferait d'elle ce qu'elle aura toujours rêver. Elle pourra être comprise, et vraiment aimer. Alice ressortira d'un trou, une sauveuse à la main. Cette dernière fonça dans sa valise, d'où elle sortir un mini short, ainsi qu'un haut noir, les nuits sont chaudes à Poudlard. Elle enfila ses fringues et une paire de converses. Partie ? Go ! Alice dévala les escaliers après avoir tiré son rideau, elle se fichait pas mal d'enfreindre le règlement, elle l'avait tellement fait en Amérique, que cela ne changerait rien. Et puis, contrairement aux States, ici, elle avait des relations lui permettant de faire ce qu'elle voulait. Merci qui ? Yuki ! La Salle Commune était vide, normal à vrai dire, vu que les trois heures du matin étaient dépassées... Genre ! Comme si personne n'avait d'insomnie dans ce monde à par Alice... Silence. Cette dernière sortit, donnant le mot de passe gentiment au tableau qui était déjà réveillé. Hum ? Quelqu'un fraudait-il tout comme Wakefield ?


Tableau – Et de deux ! C'est pas possible ! Sortez-vite ! Et ne revenez pas avant de vous faire prendre par le concierge ! Sacrilèges !

Genre. On lui parlait comme à un moucheron, là, non ? Alice siffla en sortant dans cachots, elle n'allait pas se mettre à rétorquer aux paroles d'un tableau imbécile. Elle aurait bien aimé l'enflammer tout entier, à l'aide d'un « Incendio », ou bien même le déchirer avec ses mains pâle. Un sourire se dessina sur ses lèvres pendant qu'elle marchait fébrilement. Elle ne voyait rien, et c'était mieux ainsi. Elle ne voulait pas que la lumière du jour vienne la prendre, elle voulait une lumière humaine. Un Ange qui pourrait voler, et la sortir de ce trou immensse... Sortir du cauchemar. Mais qui pourrait, qui aurait la force, le besoin, et encore plus l'envie de la prendre, de la sauver. Une Alice tellement modifiée du Pays des Merveilles, une Alice tellement modernisée, tellement... p*te. C'était le mot. Wakefield s'adossa au mur, pour se trouver un point de repaire. Elle ne voulait plus de bruit, juste du silence. Rien que...

VV – AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

... Du silence. Wow. Un cri strident vint troubler son rêve d'une seconde. Et tout près en plus. Ses oreilles se fendirent, cette voix était vraiment aiguë, mais aussi très... attirante. Alice avait envie d'aller voir, alors que d'habitude, elle serait partie sans s'en occuper. Vraiment. Puis là, même si c'était un Professeur, une Préfète, elle en ressentait l'envie, et encore plus le besoin. L'adolescente lâcha le mur, et passa une main dans ses cheveux, avant de reprendre une marche plus rapide. Elle vit une ombre par terre, une ombre qui s'agrandissait, puis elle vit ce visage, presque semblable au sien...

VV – Wakefield ?

Silence. A vrai dire, Alice ne la connaissait pas, ou seulement de vue. Elle n'était à Poudlard que depuis la rentrée, mais... Elle lâcha tout de même un son.


Requiem – Tu comprends... les jours de pluie ?

Silence. Et 1, 2, 3. Alice et June.


Edit Sese : Nyaaaaaaaaaaaa Alice and June wub wub wub wub
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MessageSujet: Re: Bees and Butterflies. PV.   Bees and Butterflies.                    PV. EmptyVen 11 Mai 2007 - 20:24

Je pars. Je ne reviendrais jamais. Bientôt le monde m’auras oublié, tu sais. Il y’eut un long et horrible silence. June ressentit quelque chose la poignardée au plus profond d’elle-même. Ce n’était pas un sentiment d’amour, c’était différent, mais plaisant. Blasphème oh, mon corps. Burberry ne connaissait pas le prénom de cette si belle fille, elle savait juste que son nom était : Wakefield. Effectivement, cette Serpentarde était arrivée en cours d’année. Elle venait d’où déjà ? Oh et merde. June s’en fichait, tout ce qui comptait maintenant c’était que la magie opère. Oui, qu’elle opère sur elles. Sourire. La baguette de la Poursuiveuse éclairée délicatement le visage à la peau laiteuse de la jeune femme en face d’elle. Est-ce que tu connais nos tristes pouvoirs ? Silence. Est-ce que tu connais les portes du soir ? Miss Burberry se releva comme un pantin, avec la grâce naturelle qu’elle possédait depuis toute petite. Même par terre, les cheveux décoiffés et ses habits salis, la Serpentarde avait une certaine classe. Et puis cette voix.

Requiem – « Tu comprends... les jours de pluie ? »

Pour vous, cette phrase ne veut strictement rien dire. Mais pour ELLES c’était évident. La voix de Wakefield était comme une mélodie, une voix de fée. Oh ce soir, dans un pays hanté. June ferma les yeux une seconde… Oui. Oh oui, elle entendait la pluie battre encore contre le sol. Délivrez-moi. Avait-elle enfin trouver la personne qui pourrait s’ancrer dans sa vie à jamais ? L’âme d’enfant de June se mit soudain à s’éveiller, comme le feu d’un volcan qui rejaillit après des années de mort. Sans un mot, miss Burberry agrippa le bras de son interlocutrice, se mordilla la lèvre inférieure et dans un souffle se mit à courir, ne lâchant pas Wakefield. Les tableaux se mirent à gémir quand les deux gamines passèrent dans le hall, elles étaient observées par des tonnes d’oeils, se faisaient insultées par des grands sorciers morts depuis des siècles et des siècles et personnellement, June s’en fichait pas mal.

VV – « Il y’a beaucoup trop de monde autour de toi… Ne te retourne pas. »

Comprendre les jours de pluie ? La Poursuiveuse allait résoudre ce mystère avec cette fille, ce soir. Emmène-moi, emmène-moi dans un manoir. C’était stupide, Wakefield aurait pu gifler June sur place en la traitant de folle mais des moments comme celui-ci, Miss Burberry n’en avait vécu que très rarement, même avec Adam. VV courait à n’en plus finir avec sa camarade qu’elle tenait toujours fermement par le bras. Soudain, June poussa la porte menant aux jardins et elle s’arrêta net. Les gouttes de pluies envahirent son visage, se répartissaient sur son corps, inondaient ses vêtements, noyant son esprit.

VV – « Les jours de pluies. Je crois que je les comprends… Quand tu es là. »

Silence. June jeta ses yeux sur miss Wakefield, elle revint une seconde à la réalité, se demandant ce qu’elle faisait, pourquoi elle agissait ainsi et qu’est-ce qui la poussait à faire une chose pareille. Pas de réponse. De toute façon, elle repartit illico dans ses rêves… Ah June. La jeune fille lâcha le bras de son interlocutrice, elle se mit à marcher doucement vers un arbre, regarda pendant un instant l’aspect de la nature. Elle se mit à rire. Un rire qui sonnait faux et qui cachait une certaine hystérie remplie elle-même d'une certaine dépression. June se retourna, plaqua son dos contre l’arbuste, son visage dégoulinant d'eau, elle regarda la Serpentarde avec un sourire.

VV – « Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixes, choisir son petit pavillon, choisir ses ami(e)s, choisir son survèt et le sac qui va avec, choisir son canapé avec le fauteuil le tout à crédit, avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de mac do, choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants nickés de la tête qu'on a pendu pour qu'ils prennent leur lait, choisir son avenir, choisir la vie... »

Silence.

VV – « Pourquoi ferais-je une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie... J'ai choisi autre chose... mes raisons ? Y a pas d'raisons...quand on a la magie. »
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MessageSujet: Re: Bees and Butterflies. PV.   Bees and Butterflies.                    PV. EmptyLun 18 Juin 2007 - 2:03

Mais qu'est ce qu'on a fait de mal ? Je ne me rappelle de rien. Sauvez-moi. Etait-ce elle ? June. Celle qui pourrait l'aider, la sortir de ce monde. La révélation qui ferait que c'était Alice. Le rebondissement. En ce moment, elle avait oublié Yuki, elle avait oublié Jared : elle pensait qu'à une seule personne : Burberry. Oui, son nom lui était revenue. Elle s'en rappelait comme deux gouttes d'eaux. Mais elle n'avait jamais croisé son regard. Ce regard qui la paralysait mais lui donnait en même temps l'envie de courir, l'envie de la suivre, de ne plus la lâcher, de prendre son bras, de se sentir voler. Quelque chose d'indescriptible. Elle n'avait jamais vécu ça, encore moins en Amérique. Avec Jared, ça avait été quelque chose, mais, et là ? C'était quoi ? Alice était figée. Elle se perdait dans les cachots. Elle ne se sentait plus dans son élément. En même temps : elle l'avait quitté. Elle sentait juste la pluie s'abattre sur elle. Elle entendait des pas. Des bruits de pas strident. Quelque chose de fort qui lui faisait peur. Elle n'était pas rassurée. Que faisait June ? Elle l'attrapait par le bras, en silence, et se mit à courir, à courir à vive allure. Alice suivit la cadence, elle ne cherchait pas à comprendre. Elle ne pouvait tout simplement pas. C'était trop magique, trop fantastique. C'était trop Alice et June. Un pays qui se retirait peu à peu des cauchemar. Un rêve inimaginable qui devenait réel.

VV – Il y’a beaucoup trop de monde autour de toi… Ne te retourne pas.

Et elle courrait. Elle ne s'arrêtait pas. Elle respirait à vive allure. Son coeur battait fort dans sa cage thoracique. Elle suffoquait, mais continuait. Elle ne voulait pas s'arrêter. Elle avait l'impression d'être au bord du gouffre, qu'il fallait attraper cette main qui se tendait vers elle pour la sauver. Elle ressentait exactement ça. Une aide. Alors qu'elles se parlaient que pour la première fois. Les jours de pluies, les comprenait-elle ? Avait-elle en tête toute les images qu'avait la Serpentard ? Savait-elle se qui se passait dans son coeur ? Les mémoires d'un accident qui aurait gâché sa vie. Les merveilles réaparaitraient-elles ? Il le fallait, il le fallait à tout prix. 1, 2, 3 : Alice et June. Ne vous arrêtez pas. Elles courraient encore. Franchissant la porte des cachots puis celle qui menait aux jardins. La pluie s'abattait sur elles. L'eau dégoulinait sur le visage pâle de Wakefield. Elle le savait. Elle les comprenait plus que d'habitude, ces jours de pluies. Parce qu'elle n'était plus seule. Il y avait June. Les jours de pluies étaient quelque chose de concret dans leur relation. Une chose que vous ne pouvez comprendre tellement elle est belle. La perfection ultime : c'est elle.

VV – Les jours de pluies. Je crois que je les comprends… Quand tu es là.

Elle aussi ? Elle aussi elle était comme Alice ? Etait-elle son double ? Un esprit que Wakefield avait imaginé que pour cette nuit ? C'était quoi réellement ? Faisait-elle un doux rêve ? Elle n'y croyait qu'à moitié, ça se passait bien trop vite. La pluie battait la cadence. Alice se retrouvait presque inondée. Ses habits étaient aussi mouillés que si elle avait sauté dans le lac, des gouttes d'eau dégoulinaient encore plus sur ses bras, ses joues. Elle n'avait même pas le temps de scruter ses lèvres avec sa langue pour en retirer le liquide amère. Il réapparaissait illico. Elle comprenait les jours de pluie. C'était juste ça l'important. Alice émit un sourire. Elle stoppa net sa course.

Requiem – Tu es June. Alice et June.

June lui lâcha son bras. Alice resta perplexe. Elle avait presque l'impression que son rêve se brisait dès qu'elle perdit le contact. Elle ne put s'empêcher de la suivre lorsqu'elle prit une autre direction pour se poser contre un arbre. La Serpentard était craintive. Elle n'osait pas s'affichait entièrement. Elle ne savait plus en quoi ça rimait, tout ça. Et si June se moquait tout simplement d'elle ? Si c'était juste la farce du moment pour les nouveaux venus ? Non. Elle arrêta sa paranoïa. C'était sa sauveuse. Celle pour qui elle était là. Ce n'était pas Yuki, ce n'était pas Jared. C'était June en premier. Celle qu'elle allait aimer plus que tout. Celle qui deviendrait sa deuxième ame. Celle pour qui elle serrait prête à mourir. C'était juste June. Mais comment la décrire ? Alice s'approcha, la frôla, et lui attrapa la main pour ne pas perdre ce contact qu'elles avaient eut. Elle voulait la toucher. La sentir vivante. Ne plus ressentir la solitude. Être sure qu'il y avait quelqu'un prêt d'elle. Que cette personne ne soit pas un ange tombé du ciel. Qu'il soit humain. Que ce soit sa June.

VV – Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvre-boîtes électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts à taux fixes, choisir son petit pavillon, choisir ses ami(e)s, choisir son survèt et le sac qui va avec, choisir son canapé avec le fauteuil le tout à crédit, avec un choix de tissu de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé, et se lobotomiser aux jeux télé en se bourrant de mac do, choisir de pourrir à l'hospice et de finir en se pissant dessus dans la misère en réalisant qu'on fait honte aux enfants nickés de la tête qu'on a pendu pour qu'ils prennent leur lait, choisir son avenir, choisir la vie...

Silence.

Requiem – Pourquoi ferais-je une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie... J'ai choisi autre chose... mes raisons ? Y a pas d'raisons... quand on a... LA MAGIE.

Alice et June. Une longue histoire. Leur destin était déjà tout tracé, mais personne ne pouvait le deviner. Personne à part elles. Elles l'avaient compris. Un simple regard, une simple parole. Cette jeune femme magnifique qui se dressait sous ses yeux était quelqu'un. Ce quelqu'un était déjà important à ses yeux. June avait émerveillée sa soirée qu'avec de simple geste. La paume de sa main était chaude. Elle rassurait. On pouvait se sentir vivre. C'était merveilleux. Généralissime. Un conte de fée. Le pays des merveilles. Alice émit un sourire, puis deux, puis trois. Et elle finit par partir en fou rire. Un rire nerveux qui montrait son charisme, qui montrait sa crainte, mais qui montrait encore plus l'importance qu'elle portait à sa nouvelle rencontre. June, June, June. Juste elle.

Requiem – Racontes moi... tes jours de pluies.

C'était sortit tout seul. Les jours de pluies n'étaient pas les plus gaie, et on avait pas forcément envie d'en parler, mais Alice avait comme une motivation indescriptible. L'envie de se lâcher, de tout déballer la parcourrait, lui créant plusieurs frissons. Elle voulait que tout ça ne soit plus un rêve. Alice et June.
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