Le fantôme de Gryffondor

Lareless fait un tour régulier de la salle commune de sa maison. Autant par esprit de groupe, autant pour garder les Griffondors dans un esprit relativement discipliné.

Mais en ce moment, elle joint l'utile à sa visite. Un griff de 7e qui a été en transylvanie pendant ses vacances a pensé lui ramener un bouquin sur les vampires.... Délicate attention s'il ne l'aurait pas laissé en plein milieu de la salle commune. Il ne peut pas y retourner avant le soir et il craint que le livre ne disparaisse.

Lareless l'a donc assuré qu'elle irait le chercher elle-même. En camisole et jeans déchirés, un vieux blouson de cuir sur le dos, elle avise le livre et le prend.

Oh bonjour Drake! Vous avez bien éterné?

Lareless! Comment allez vous! En effet, j'ai très bien dormi. Bien que mon réveil ne fut pas sans agitation...

Comment je vais? Affreux... Se dit Less, mais elle se garde bien de le révéler au fantôme. Elle affiche un mince sourire, attentive malgré tout.

...Il faut trouver qui à fait une chose pareille à Hess et à votre frère...Sinon cette personne peux recommencer quand elle voudras...

J'ai déjà mon idée, mais il manque des preuves... je devrai aller voir la botaniste, elle était là quand Hess a eu ses premiers symptômes.

Elle prend le temp de s'asseoir sur le bout d'un fauteuil.

Je sais que vous le savez déjà. Mais je veux vous assurer que je ferai tout en mon pouvoir pour vous aider... Nous ne pouvons pas laisser quelqu'un comme ça s'en sortir aussi facilement.

Less se frotte la tempe du bout du doigt, sentant une autre migraine venir. Mais elle garde son air résolu.

Il y a quelque chose que vous pourriez faire en effet.... Mais ca impliquerait d'être aussis retors qu'un Serpentard.

Le froid immatériel qu’on ressent toujours en présence des fantôme s’intensifia légèrement… Une présence imperceptible prenait de la consistance sans toutefois se manifester : l’intuition qu’ils n’étaient pas seul… « Je t’avais dit de ne pas laisser cette bête libre dans l’école… » fit une voix acerbe à la limite de l’audible…

Le froid retomba d’un cran…

Je t’avais dit de ne pas laisser cette bête libre dans l’école…

Lareless encaisse le coup. Elle n'avait plus vu Samuelle depuis la rencontre chien fantôme. Elle pensais que celle-ci c'était remise dans de meilleures dispositions depuis, mais manifestement ce n'était pas le cas. Soit qu'elle remâchait encore la rencontre, soit qu'elle avait parlé à Kaitz elle.

Less pencherait sûrement pour la seconde solution.... Elle sent son coeur se serrer douloureusement, même si rien n'en laisse paraitre. Elle est ramenée au présent par Drake.

Je vous aiderai Lareless. Pour savoir qui est le coupable, je suis pret à tout...Personne n'a le droit de faire du mal à mes Gryffondor.

Elle a un sourire malin, mais il manque quelque chose à ce sourire, il ne se reflète aps dans ses yeux.

Ca comporte deux volets... Un espionner les conversations des elfes de maisons affectés aux cuisines... A moins que vous ne soyiez capable d'en faire parler librement un. Ensuite, aller payer une discrète visite à la professeur de botanique voir si quelque chose cloche. Je vous demande de ne pas vous faire voir.

Elle change le bouquin sur les vampires de main.

Ca ne me fais pas plaisir d'agir ainsi, mais avec certaines personnes, nous nous devons à la discrétion. Si vous refusez, je ne vous en voudrai pas.

Après le départ de Drake, Lareless reste longtemp assise dans le fauteuil... Le livre à la main, le regard dans le vague et brumeux. Elle pense .. il y a tellement de chose qui ne vont plus. Elle s'ennuie de son chien, Lareless l'aurait retrouvé elle même depuis longtemp, mais en tant que professeur elle n'a pas le droit de couper les élèves de cette occasion unique.

Après un moment indéfini, elle se secoue. L'auror se relève époussette son blouson tout en regardant les flammes du foyer puis quitte tranquillement la salle commune des Griffondors.

[je reprends le topic, la suite m'inspire ]

Les élèves de Gryffondors étaient deveus studieux et notament les septième année. Peu d'entre eux passaient leur temps libre à trainer dans les couloirs ou dans la salle commune et bien que l'année n'en soit qu'à son commencement, beaucoup avaient le nez plongé dans leurs bouquins. Ils assistaient aux cours dispensés par les professeurs avec assiduité et ne pensaient plus à broncher lorsqu'on leur donnait un surplus de travail à réaliser dès que la cloche sonnait la fin des cours. Les ASPIC étaient, après tout, une chose à ne surtout pas négliger et décideraient de l'avenir de chacun. Gemma Jane Wickam n'échappait pas à cette règle. De nature angoissée, la jeune fille avait pris dès le premier septembre de nouvelles résolutions qu'elle comptait tenir malgré un caractère dissipé.

Ce soir-là, Anne et Cloé, ses deux colocataires de dortoir, étaient penchées avec assiduité sur un devoir de sortilèges lorsque Gemma Jane referma violement un épais volume intitulé "Histoire des Gobelins de la Révolution aux temps modernes". La jeune fille s'étira avec grace et grimça une mimique qui tordit son visage. Son dos et ses membres étaient fourbus et anchylosés. Gemma Jane repoussa sa chaise et se leva. Anne et Cloé relévèrent la tête avec interrogation.

"Je vais faire un tour dans la salle commune," leur indiqua la jeune fille.

Refermant doucement la porte du dortoir derrière elle, la jeune rouge et or s'engagea dans le long corridor faiblement éclairé. A quelques pas du grand escalier qui menait à la salle commune, Gemma Jane perçut des voix.

*Tant mieux, je ne dois pas être la seule à en avoir assez de travailler !* songea-t-elle.

Soudainement Gemma Jane se figea. Elle fronça les sourcils et s'adossa au mur afin de ne pas être aperçut des protagonistes se trouvant dans la salle commune. Gemma avait identifié la voix de sa directrice de maison et celle du fantôme de Gryffondor. Elle ne voulait pas les épier mais sa curiosité naturelle l'empêcha de rebrousser chemin. Aussi surprit-elle les quelques mots suivants :

"Ils ont la grande conversation et je ne vois pas pourquoi ils refuseraient de dévoiler à un simple fantôme ce qui s'est passé...Soumis comme ils sont...Hé bien je vous quitte Lareless...Je réussirai a trouver...ou a prouver...qui est le...ou La coupable."

Aucune réponse ne suivit cette allocution. Doucement, Gemma Jane se décolla du mur auquel elle était adossée et reprit le chemin qui menait à son dortoir. Au détour, une ombre croisa son chemin. La jeune fille sursauta en poussant une exclamation de stupeur.

"Qui est là ??"

Gemma Jane prit sur elle afin de paraitre plus calme. Elle adressa au professeur un sourire parfait et chaleureux et inclina légèrement la tête à droite, un tic qui lui arrivait souvent. Son cerveau marchait déjà. Elle ne pouvait pas avouer au professeur Mainella qu'elle avait surpris une partie de sa conversation. D'un geste de la main, elle balaya une mèche qui lui barrait le front.

"Bonsoir Professeur, comment allez-vous ?"

La jeune fille parlait avec assurance et sans ciller. Elle n'aimait pas mentir car elle n'avait pas la confiance tranquille par la suite mais dans certain cas, cela était nécessaire.

"En fait, j'ai été surprise voyez-vous. J'allais aux toilettes et des bruits de pas m'ont effrayé..."

La jeune fille baissa la tête et rougit légèrement mais faussament. Son mensonge l'avait amené à dire qu'elle était froussarde, effrayé pour un rien, simplement par un léger bruissement alors que ce n'était pas la réalité. Gemma Jane était furieuse contre elle même.

"Si vous le permettez, je vais retourner me coucher. Bonsoir Professeur !"

Bonne nuit Mademoiselle...

Lui répond Less. Elle la laisse aller avant de l'interpeller juste avant que la jeune fille ne disparaisse dans les dortoirs.

Rassurez vous, le jour que j'aurai quelque chose à cacher réellement, je n'irai pas papoter dans les dortoirs.

Sur un dernier geste d'au revoir, Less quitte les lieux.

hj: court et mnable, mais j,avais perdu le fil...

Gemma Jane se figea brusquement. Elle pâlit légèrement et pivota sur elle même tout en se mordant la lèvre infèrieure.

*Aïe*

La jeune fille fit face à sa directrice de maison. Elle sentait que la jeune femme n'avait pas gobé son mensonge, elle ne était certaine. Pourtant la réaction de la jeune directrice la surprit.

Citation :

Rassurez vous, le jour que j'aurai quelque chose à cacher réellement, je n'irai pas papoter dans les dortoirs.

Lareless Mainella disparut sous ses yeux. Gemma Jane poussa un profond soupir et s'adossa au mur. Elle tentait de reprendre une respiration réguliere.
Au bout d'une bonne minute, Gemma Jane se décolla du mur et reprit le chemin qui menait à son dortoir.

"Mieux vaut que j'évite de trainer davantage dans les parages", songea-t-elle.

Pourtant, lorsqu'elle se recoucha, la jeune fille ne parvint pas à fermer l'oeil.