Le trio (RP perpetuel)

[Intermède]

Beaucoup plus tard, Hiep se pose sur son perchoir argent. Il pose l'enveloppe à ses pattes et attend. rien ni personne ne touchera cette enveloppe, sauf son destinataire.

En lettre anguleuse écrite à l'encre noire : Lareless Mainella

Citation :

Lareless,

Le blanc, le noir, comment choisir ? Le gris reste la solution la plus facile. Un peu de noir, beaucoup de blanc, ou vice-versa. L'intuition nous guide entre deux opposés, le choix sera bientôt à prendre. Peu importe le choix, les extrêmes sont dévastateurs, les absolus dangereux. Il faut rester vigilant et choisir son ton de gris. Veille à ce que Matthew reste dans l'argent,il n'est pas fait pour l'acier. Matthew ne sera sur les lieux que très peu de temps encore, c'est son dernier tournant. Mais son dessein doit perdurer à son départ.

Suis ton instinct.

Xoramen

P.S. L'étalon est bien calme depuis l'an dernier. Puisse-t-il poursuivre sur cette route...

[Fin de l'intermède]

Lareless revient, appuyée sur sa canne, songeuse. Voila longtemp que Kaitz et Muelle ne se sont pas pointés. Beaucoup de questions se bousculent dans sa tête. Dans sa main gauche, une pierre étroitement serrée.

Elle avise tout de suite Hiep. Tranquillement, elle va au perroquet et lui caresse la tête.

Merci pour la lettre... Tiens, voilà du rhum frais et de la bouffe. Repose toi.

Elle va à son bureau et ouvre l'enveloppe. Une fois la lettre lue, elle hoche la tête doucement.

Dis lui que c'est d'accord.

D'un geste, elle enflamme le parchemin. Puis reste assise, à contempler la pierre qu'elle a dans la main.

Comment a t il osé!

Samuelle vaquait à ses occupations ultra secrète fantomatique dans le parc lorsque son attention avait été captée par un curieux volatil faisant voile en direction de Poudlard… Tout bariolé de couleur, il n’y avait pas à se tromper, ce n’était pas une chouette… « HIEP! »

Sa curiosité aiguillonnée, la fantôme se carapata vers le château, utilisant plusieurs raccourcis, passant au travers de quelques murs importuns, une fois n’est pas coutume. Samuelle avait un but… Arriver au bureau de Less avant Less et surprendre enfin l’origine du messager et le mystérieux correspondant qui en usait…

Samuelle, hors d’haleine, passa en trombe au travers de la porte du bureau de la professeur d’arithmancie, cherchant l’oiseau des yeux… « ARGL! » fit-elle en apercevant Lareless… « Encore raté! » ajouta-t-elle avec humeur, ses épaules retombant de désespoir.

En effet, Samuelle n’avait jamais caché sa curiosité ni ses intentions… La fantôme avait toujours témoigné de plus grand irrespect pour la vie privée de son amie. « Alors? » fit-elle en s’assoyant sur le bureau… « Quelles sont les nouvelles? » demanda-t-elle ingénument.

C'est alors que Samuelle vit la pierre dans la main de son amie... Les idées s'emboitèrent dans son esprit alors qu'elle devinait l'émotion de la jeune femme. « Oh Less... Les pierres qui roulent n'amasse pas de mousse... Pause-la, laisse la en paix... »

Samuelle, hors d’haleine, passa en trombe au travers de la porte du bureau de la professeur d’arithmancie, cherchant l’oiseau des yeux… « ARGL!… Encore raté! »

Lareless rigole doucement.

En effet, faudra te levet tôt... Et ca m'aurait même étonnée que le messager te laisse poser un regard sur le papier

Alors? Quelles sont les nouvelles? »

Ni bonne ni mauvaises... Juste une multitude de tons de gris... Je déteste le gris Samuelle.

C'est alors que Samuelle vit la pierre dans la main de son amie... Les idées s'emboitèrent dans son esprit alors qu'elle devinait l'émotion de la jeune femme. « Oh Less... Les pierres qui roulent n'amasse pas de mousse... Pause-la, laisse la en paix... »

Lareless contemple la pierre un moment, puis ouvre un tiroir de son bureau et y dépose l'objet.

Le regard d'émeraude croise les pupilles d'ors.

Dis moi Samuelle... Pourquoi Kaitz est il si entiché de Mademoiselle Tenshi? Êst-ce si typiquement masculin de désirer ce qui nous méprise?

Ce n'est pas si masculin que ca, pense t elle.

Parfois je me demande....

Termine t elle, pensive, Samuelle sait certainement de quoi elle veut parler.

Parlant du loup, le voici qui pousse la porte et qui entre, un sourire rayonnant sur les lèvres, le regard pétillant de bonheur. Faisant comme chez lui, très à l'aise et en même temps totalement dans sa bulle, il donne une impression de légèreté aérienne très euphorique. Il se laisse tomber dans l'un des fauteuils face au bureau de Less et pose négligemment ses pieds sur le bureau de Less. C'est pas la première fois que ça arrive, c'est même une habitude fortement ancré lorsqu'il se sent chez lui justement.

- Salut !

Il prend une position des plus lascive et croise ses doigts derrière sa tête. Il affiche un sourire béat, les yeux mi-clos d'une parfaite satisfaction. Une grande inspiration, il expire, puis veut soudainement partager son bonheur avec ses deux acolyte.

- Je viens de passer un moment magique ! Totalement divin ! Naïa est tout à fait merveilleuse ! Elle tient de la mère, c'est évident. Je lui ai raconté une histoire, la même que ma mère m'a raconté des centaines de fois. Je ne l'avais pas entendu la raconter depuis des années, mais je crois que je me suis souvenu de chacun des mots.

Il soupire et enchaîne.

- C'est fou ce qu'un enfant peut faire comme merveilles. Elle a un tel regard. Vif, presque inquisiteur ! Si petite et déjà si charismatique. Je suis totalement subjugué ! Et vous avez vu à quel point Mikomi est belle ? La maternité lui sied à merveille. En fait, toutes les femmes sont sublimes lorsqu'elle sont enceinte. Elle a l'air un peu fatiguée, mais ce n'est qu'un question de temps. J'irai jouer avec Naïa quand elle voudra se reposer, question qu'elle reprenne son éclat.

Il pousse un autre soupir de satisfaction et de parfaite euphorie, l'air absent, des images plein la tête.

Samuelle n’eut pas le temps de répondre qu’un Kaitz euphorique et émerveillé entra… La fantôme l’écouta louer sa filleule en souriant mais s’abstint de le soutenir sur cette voix par égard pour ce quelle avait elle-même surprit en faisant irruption dans le bureau de Less. Harkaitz était innocent… Dans tous les sens du terme : sans malice et tellement con!

C'était cruel.

C’est avec la brutalité qui la caractérisait et un soupçon d’inexplicable colère que Samuelle répéta la question de Lareless. Se retournant sur le bureau pour s’orienter face à lui, le plus sérieusement du monde, elle l’inclut dans la conversation sans préliminaire: « Elle n’a pas tord, tu sais… Dis-nous, Kaitz, est-ce typiquement masculin de désirer ceux qui vous méprisent? »

« Je l’ignore… » fit-elle en parlant à Less par-dessus son épaule. « Je n’aime pas les complications… c'est pour ça que j’ai toujours préféré passer chacune de mes conquêtes par un petit sort d’oubliette… C’est très pratique… » fit-elle en souriant d’un air coquin comme si elle discutait lingerie fine et dentelle…

Revenant à Kaitz, elle le poussa du bout du pied: « Allez mon grand, expliques-nous comment Mikomi t'as si bien subjugué... »

« Allez mon grand, expliques-nous comment Mikomi t'as si bien subjugué... »

Lareless jette un oeil à un Hiep silencieux pour le moment sur son perchoir. L'éclat d'argent de l'oeil du perroquet la conforte dans sa décision. Pour le moment, elle ressent un feu, une déchirure, un vide un manque... Ca lui arrive parfois. Elle a de la difficulté à accepter. Kaitz peut coucher, charmer, marier qui il veut. Mais pourquoi donner à Mikomi, qui n'aime personne d'autre que son reflet dans le miroir, ce qui lui a été refusé à elle?

Elle verrouille la porte d'un geste, pour être sûre qu'ils ne soient pas dérangé. En ce moment, seule la peine guide la jeune femme. La peine et la volonté inconsciente de le blesser autant qu'il vient de la blesser elle.

La voix douce de Lareless s'élève dans la pièce, la remplissant de ses intonations chantantes.

Alors, elle t'a promis quoi Kaitz pour que tu couche avec et que tu lui fasse ce qu'elle a toujours voulu... Elle baise si bien que ca?

Ingénuement, elle repousse la mèche lui barrant le front. Attentive, elle pose les coudes sur la table et regarde son ami avec son sourire de duel.

Mystérieux et féroce.

Allez raconte! On veut tout savoir!

Dans sa bulle euphorique, Kaitz entend les paroles de ses amies, mais leur signification met un moment à percer l'engourdissement dans lequel il est drapé. Il entends les questions, mais n'en saisit pas le sens. Son sourire béat se fige sous le regard des deux femmes. Il passe de l'une à l'autre, cherchant une ce qui cloche. Pourquoi il fait si froid d'un coup ? Ne vient-il pas de raconter quelque chose d'heureux ? Pourquoi Samuelle la dévisage ainsi ? Pourquoi Lareless affiche-t-elle son air agressif ? Elles ont l'air des mauvais jours. Le regard bleu se fait interrogatif, le sourire disparaît totalement, mais il n'a pas encore changé de position. Il se redresse légèrement et baisse les bras. Il inspire, ouvre la bouche, hésite, hoche la tête et ouvre les mains.

- Quoi ?

C'est un piège, il le sent. L'étrange frisson qui lui plaît en temps normal s'insinue dans sa colonne vertébrale et remonte jusqu'au son cou. Danger. Mais pourquoi face à Less et Muelle ? Ses amies... les dernières secondes repassent dans sa tête à une vitesse fulgurante, il cherche à comprendre ce qui se passe. Il ne voit pas du tout. Il fronce les sourcils et dévisage Less, puis Muelle et revient sur Less.

- Qu'est-ce que j'ai fait à Mikomi ?

Il les regarde avec une totale incompréhension.

- Qu'est-ce que j'ai fait à Mikomi ?

La voix douce et calme de Lareless ne laisse présager rien de bon.

-Mmm..

Son sourire s'élargit. Elle se penche par en avant.

Je te donne un indice Kaitz. C'est petit, bouclé. Ca l'a des yeux trops bleus et ca s'appelle Naia. Habituellement, un bébé ca se fait d'une seule facon seulement....

Son sourire s'évanouit. Elle se recule dans sa chaise...

Faut que je te fasse un dessin?

Dans ses yeux verts peut se lire toute la déception du monde.

Merde Kaitz.. tu pourrais te taper n'importe qui, faire une belle vie avec n'importe qui! Tu peux choisir n'importe qui. Pourquoi ELLE?

Elle ouvre les mains. commence a compter sur ses doigts.

Je pourrais compter toute les femmes avec qui tu a ccouché! Et je m'inclue... Tu pourrais trouver tellement mieux!

Le regard passe soudain sur Samuelle... Se fait brumeux...interrogatif. Sans indices aucun, elle passe du coq a l'âne. Mais elle a un but.

Muelle, tu as déjà couché avec Kaitz? Tu sais, c'est pour mes archives... Faut bien que quelqu'un tienne le compte.

La fantôme avait adopté une attitude essentiellement passive dans le conflit. Quelle ait déclenché les hostilités la positionnait en faveur de Less, une situation très inhabituelle… Après près de 10ans de relation amicale assidue, c’était la deuxième fois. La situation était grave.

Lorsque la question de Less fusa, Samuelle lui tournait le dos. Pour les seuls yeux de Kaitz, l’expression de Samuelle changea, la fantôme redevenait pour un instant la Muelle des mauvais jours, une adversaire redoutable. Elle se retourna vers son amie, ses yeux d’or dégoulinant presque de malice, et lui dédia un sourire vulpin, franchement carnassier. « À ton avis? »

Au moment même où les mots franchirent ses lèvres, il devint évident qu’il ne serait maintenant plus jamais possible de faire la lumière sur cette question. C’était là une réponse que Sam refusait de prononcer.

Oh oh... tout allait trop vite pour Kaitz... son cheminement de pensée commençait à saisir ce qui se passait, mais il n'arrivait pas à le croire. Où était le problème ? Pourquoi Mikomi prenait-elle autant d'importance du coup ? Certains détails des paroles de Less lui échappaient encore... où alors, il ne voulait pas les entendre... et surtout pas les comprendre.

Il les observe, incrédule. Elles devaient lui jouer un tour... elles devaient être de mèche... c'était évident, elles voulaient blaguer... il esquisse un sourire pas très convaincant, qui s'efface sitôt que Less pose la question à Muelle. Kaitz hausse un sourcil et regarde Muelle, l'air de lui demander qu'elle mouche a piquer Less. Cependant, le regard que lance Muelle lui fait craindre le pire. Elle provoque, c'est certain !

- À ton avis ?

Un légère panique s'insinue soudainement dans ses veines. Oh oh, il aura droit à une crise, mais il n'en a pas envie, pas maintenant...

- Non, bien sûr que non. Il secoue vivement la tête et jette un regard lourd de reproches à Samuelle. C'est pas le moment de sortir des conneries pareil.

Le bleu se teint d'une pointe de doute. Ne venait-elle pas de dire qu'elle jetait des sorts d'oubliettes à ses conquêtes ? Non... il s'en souviendrait... c'était Muelle quand même... elle avait toujours douloureusement repoussé chacune de ses avances par le passé... parfois très douloureusement... même les plus subtiles propositions s'était terminé par une douleur quelconque, et pas le genre de douleur qui pouvait être appréciable. Dévisageant toujours Muelle, l'air sérieux, il secoue la tête. Il fronce les sourcils, puis il se passe la main dans les cheveux.

- Oh et puis qu'est-ce que ça fait ? Nom, mais, depuis quand tenez-vous un décompte ? Est-ce que je décompte vos aventures, moi ?

Cette blague commence à l'énerver. Qu'a-t-il à se reprocher au juste ? Qu'est-ce qu'il a fait pour que sa relation avec Mikomi soit soudainement mise sur le tapis ? Plus les secondes s'égrainent, plus l'évidence s'impose à lui. C'est pas une blague. Elles sont sérieuse... merde... qu'est-ce qui s'était passé ?

- Less, tu veux bien me dire ce qui se passe ? Qu'est-ce qui te prend d'un coup ?

Dans sa tête, il tente de voir ce qu'il aurait pu faire, ou ce qui aurait pu se passer pour être la cible. Il ne voyait pas du tout. Il était arrivé, tout bonnement, heureux, pourquoi lui faire ça ? Non... ça ne pouvait pas être ça...

- Non... me dites pas que... un sourire éclaire son visage, mais en même temps, il ne semble pas tout à fait vrai. Un sourire ironique qui se veut crédible. Vous êtes jalouses de Mikomi ? Non, mais je rêve !

Il se met à rire. Un rire trop poussé pour qu'il soit sincère. Un rire sarcastique, amer.

Les reproches, même muet, ont toujours laissé la sorcière de glace… Samuelle haussa perfidement les sourcils… « Non? » questionna-t-elle… « Alors je suppose que c’est non… » fit-elle en prenant plaisir à les torturer…

Le comportement de Kaitz était équivoque. Il était un heureux parrain, et seulement un heureux parrain… Cette femme se servirait donc de lui jusqu’au bout… pensa-t-elle. D’un mouvement souple, Samuelle sauta en bas du bureau…

« Je vous laisse… C’est votre histoire… Less, tu devrais lui parler. Kaitz, t’es innocent, tu m’as convaincue… Profitez-en donc pour vous réconcilier à l’Italienne! » insinua-t-elle en passant à travers la porte.

Less, tu veux bien me dire ce qui se passe ? Qu'est-ce qui te prend d'un coup ?

- Non... me dites pas que... un sourire éclaire son visage, mais en même temps, il ne semble pas tout à fait vrai. Un sourire ironique qui se veut crédible. Vous êtes jalouses de Mikomi ? Non, mais je rêve !

Il se met à rire. Un rire trop poussé pour qu'il soit sincère. Un rire sarcastique, amer.

Samuelle sort, Less médite ses paroles. Oui elle devrait... Mais en même temp, elle ne peut pas, ne peut plus, n'a jamais pu... Elle en hurlerait de rage.

Oh pourquoi serais je jalouse d'une femme a qui tu a fait une petite?

Je ferai juste te ramasser une énième fois à la petite cuiller quand elle en aura terminé et t'aura jeté comme une chaussette trouée. Elle ne t'aime même pas!

comme je t'aime, passe t elle proche de répondre. Elle se ressaisit à temp. Elle sera toujours l'amie. L'amante et l'amoureuse ont été, maintenants elles sont mortes.

Elle se lève précautionnieusement, va se planter devant lui.

Hijo de Putana!!!! T'avais pas le droit!... N'importe qui mais pas elle...Pas le droit de me faire ca.

Peut il comrpendre parmis un flot extrêmement rapide et ininterrompu d'italien batardisé d'anglais.Les yeux d'émeraudes se font profonds, reflétant les larmes qui coulent de son coeur, mais non de ses yeux.

Kaitz encaisse le flot de paroles de Less et de Muelle comme une douche froide qui le glace des pieds à la tête. Qu'est-ce qu'elles complotaient toute les deux ? Que devait-il savoir ? Il était innocent ? Oui, évidemment ! Il savait qu'il ne saisissait pas toutes les nuances. Entre Samuelle et Lareless et lui, il y avait du non dit. Elles lui cachaient quelque chose ! Lui, il leur racontait presque tout ! Ce que l'une savait, l'autre le savait aussi ! Elles lui cachaient quelque chose ! À

Et elle ne vient pas d'insulter sa mère, là ? Réagissant spontanément, sans vraiment réfléchir, il l'agrippe fermement parles épaules et à son tour, lui fait face.

- Je t'interdis de parler de ma mère de cette manière, Lareless.

En temps normal, il aurait prit la chose avec délicatesse, en essayant d'être le plus délicat possible, mais Less n'avait jamais été aussi venimeuse et il ne put faire autrement que de répliquer avec autant d'agressivité.

- Non mais pour qui tu te prends Lareless Mainella ?! De quel droit t'oses me parler sur ce ton ! Ce que je fais entre les draps ne te concerne plus, pas plus que Muelle, fait-il en haussant le ton d'un cran.

Il la relâche, un peu plus brusquement qu'il ne l'aurait voulu. Il est visiblement furieux. Il n'a rien à se reprocher, non ! Il ne se défendra pas, il n'a pas à se défendre, il n'a rien à se reprocher. Si elle est incapable de le voir c'est qu'elle... qu'elle...

- J'ai pas à me justifier, ni devant toi, ni devant personne ! Je fais ce que je veux, quand je veux, avec QUI je veux !

Elle ne relève pas, perd soudainement toute combativité. Son teint hâlé prend soudain une teinte de deux tons plus pâle.

Elle le contemple pendant un moment infini, la mâchoire légèrement tremblante révélant une faiblesse qu'elle n'aurait pas avouée a aucun prix. Son chignon s'est dénoué dans le processus, comme si ses cheveux avaient voulus la protéger. Elle n'a jamais vu Harkaitz Rocstone dans cet état, comme fort probablement il ne l'avait jamais vue ainsi. Il y a une seule chose qu'il ne doit jamais savoir... Pour leur bien à tout deux.

Elle ravale sa détresse, fait un effort marqué pour reprendre son contrôle. Elle regrette ce temp béni ou tout était si simple.

C'est d'une voix chargée d'émotions mais cependant calme qu'elle lui demande.

Oui, j'avais oubliée... Je ne comprends pas pourquoi il lui a été donné ce qu'y m'a été refusé Kaitz... Peu importe. Ca n'a plus d'importance...Si ca n'en a déjà eu.

Son regard se noyant dans ce bleu. Elle tend la main, lui effleure la manche.

Désolée... je...

Elle se détourne, regarde par la fenêtre. DIeu qu'elle s'en veut... et le démon seul sait comment en ce moment précis la flamme intérieure qu'elle ressent parfois à ses côtés est forte, rallumée par tout ce qui fut et qui aurait pu être.

Mais que se passait-il ? Si furieuse l'instant d'avant, si anéantie la seconde d'après... quelque chose lui échappait et il n'arrivait pas à comprendre. Pourquoi cette hargne envers Mikomi ? Bon, elle lui faisait de l'oeil puis le repoussais sans arrêt, mais il avait accepté depuis longtemps le fait que ce soit un jeu, même si au fond un petit espoir subsistait. Mais il savait bien, et Less aussi d'ailleurs.

- Jamais Mikomi ne s'encombrerait d'un type comme moi autrement que comme apparences. Less, toi-même tu me le répète sans cesse, depuis des années. Tu crois que je ne le sais pas ? Pourquoi d'un coup c'est si tragique ? Qu'est-ce qu'il y a de changé depuis tout ce temps ?

Un déclic se fait dans sa tête. La seule chose de changé, c'était Naïa. Des paroles, prononcés plus tôt s'imposent à son esprit. « Oh pourquoi serais je jalouse d'une femme a qui tu as fait une petite ? » ET n'avait-elle pas insinué que Naïa avait les yeux trop bleu ? Tiens, c'était vrai, ça... plus tard... ainsi elle croyait que Naïa était de lui ? Mais qu'est-ce qui pouvait lui faire croire ça ? Mikomi le prenait et le jetait depuis des années, sans lui offrir ce qu'il désirait. Kaitz était tenace et patient, Less le savait. Mais elle devait savoir aussi qu'elle l'aurait su si Mikomi avait un jour ou l'autre finit par céder à ses avances.

- Oh... Naia...

Comment Less pouvait-elle croire qu'elle ne lui aurait pas dit ? Il ne lui cachait rien, il pensait bien qu'elle le savait. Non, il ne se défendra pas. Elle se devait de le savoir, sinon... non, il n'allait pas se justifier.

- Je ne vois pas ce que ça change. Mikomi est Mikomi. Tu es Less ! Tu ne peux pas te comparer à quelqu'un de si différent ! Vous êtes différentes, totalement !

Kaitz ne criait pas, il semblait même très calme, beaucoup plus que quelques secondes plus tôt, mais dans ses yeux brillait une colère retenue, mais qui était tout de même à fleur de peau. Un seul faux pas et il pouvait exploser. Less pouvait presque ressentir la tension qui enveloppait Kaitz en entier. Comment pouvait-elle penser ça de lui ?

- Vous n'avez rien en commun, Mikomi et toi ! Tu lui accordes beaucoup trop de pouvoir. Encore une fois, il saisit Less par les épaules, la retourne vers lui et ajoute, à quelques millimètres de son nez, ne la laisse pas te porter ombrage, Less !

Il réalise qu'il serre beaucoup trop fort, il en a presque mal aux jointures. Il est furieux. Il la relâche rapidement, se détourne et s'éloigne de quelques pas. Il se sait tendu, il doit évacuer cette tension, c'est mauvais, très mauvais, si jamais il faisait quelque chose qu'il regrette ? Non, il ne peut pas supporter l'idée de regretter un gestes envers Less. Non !

Le visage fermé, le regard dur, il se choisit une cible solide qui devrait résister. À pas lent, tant la tension est forte, il a l'air de celui qui réfléchit. Mais brusquement, il décoche une solide droite au classeur. La douleur qui irradie brusquement tout son bras accapare totalement son esprit un moment. En même temps que la douleur devient lancinante, la tension se dissipe. Il reprenait son calme lentement, la main douloureuse replié sur sa poitrine, enveloppée par son autre bras. La respiration courte, la mâchoire serrée.

Il se rend rapidement compte qu'il est encore en colère, mais qu'il n'est plus furieux. L'agressivité passé, il n'en ressent plus son influence néfaste. Comment pouvait-elle penser ça de lui ?

Un silence... Quelques bruits de pas. Une odeur de lys d'eau enveloppe Kaitz tandis que deux bras l'enserrent doucement au niveau des épaules. Amenant avec eux quelques mèches de cheveux ailes de corbeaux. Une joue se pose sur l'épaule gauche de l'homme.

Elle a mal là ou Kaitz l'a prise. Elle sait qu'elle aura sûrement des traces de doigts imprimées dans la chair. C'est de sa faute. Comment a t elle pu penser seulement ca. Sa voix du sud souffle parmis les boucles, étrangement hésitante.

Je vais être directe... S'il y a une seule femme sur cette planète capable de briser notre amitié, c'est elle... Tu es tout ce qu'il me reste de vivant. N'est il pas normal que j'ai peur que tu t'éloigne de moi? l'idée qu'elle puisse t'avoir utilisé et manipulé pour que tu lui donne une enfant m'est insupportable. J'ai tellement peur qu'elle ne finisse par te faire du mal pour de bon.

Une inspiration profonde, un moment d'hésitation.

Je ne sais pas ce qui m'a fait croire ca Kaitz... J'aurais dû savoir que tu me l'aurais dit...

Elle lui donne un baiser juste derrière l'oreille, délicatement.

Puis elle reste là, enserrant son ami autant pour le rassurer lui qu'elle.

Et toujours ce feu dévorant qui la consume. Elle se contente d'être cependant ce qu'elle a toujours été et sera toujours. L'amie fidèle sur qui il pourra toujorus compter. Et en ce moment précis, elle ne veut que se faire pardonner.

La brûlante proximité de Less atténue la douleur de sa main. Son contact vital pour lui rend la douleur négligeable. C'était comme ça depuis qu'ils se connaissaient.

- Je vais être directe... S'il y a une seule femme sur cette planète capable de briser notre amitié, c'est elle... Tu es tout ce qu'il me reste de vivant. N'est il pas normal que j'ai peur que tu t'éloigne de moi ? L'idée qu'elle puisse t'avoir utilisé et manipulé pour que tu lui donne une enfant m'est insupportable. J'ai tellement peur qu'elle ne finisse par te faire du mal pour de bon.

S'éloigner d'elle ? Pourquoi croyait-elle qu'il pouvait s'éloigner ? Ils ne s'étaient jamais laissés sans nouvelles plus de deux semaines d'affilées et ces deux semaines étaient le voyage de noce de Less. Less était sa meilleure amie, sa confidente, son âme soeur. Il avait besoin d'aide. Elle lui avait sauvé la vie tant de fois que jamais il ne pourrait lui rendre la pareil. Elle a toujours été là pour lui et il croyait bien qu'il avait été là pour elle... l'avait-il négligé dernièrement pour qu'elle ait si peur qu'il s'éloigne ?

- Je ne sais pas ce qui m'a fait croire ça Kaitz... J'aurais dû savoir que tu me l'aurais dit...
- Tu aurais dû, oui.

Son ton est encore sec, mais il n'est plus en colère. C'est plutôt une sorte de déception additionné d'une pointe de vexation. Il soupire. La tension dans ses épaules se relâche, Less peut le sentir sur sa joue.

- Est-ce que je t'ai déjà caché quelque chose ?

Il se retourne et la dévisage. Il n'a pas besoin de réponses, il la connaît déjà et elle devrait le savoir. Il manque de demander si elle, elle lui cache quelque chose, mais il ne dit rien. Non, elle ne lui cache rien. Ils ce sont toujours tout dit. Il enchaîne donc rapidement.

- Less... Naïa est la fille de Dilly... tu crois que si j'avais eu le moindre doute, je me contenterais d'être le parrain ? Tu crois vraiment que je laisserais cet imbécile avoir cette chance et pas moi ?

Le bleu de ses yeux devient plus clair. Une ébauche de sourire se dessine suite à cette tentative d'humour.

Lareless sourit timidement, il sait très bien ce qu'elle va lui dire. Elle lui sort la routine immuable d'à chaque fois qu'il parle de Nahel. Routine et sécurité, terrain connu et plus rafraîchissant.

Voyons Kaitz... tu sais très bien que tu vaux cent fois mieux que cet imbécile. Peu importe ce qu'il aura de plus que toi. Au moin tu as de l'honneur.

Elle lui prend la main blessée, la regarde d'un oeil critique, fait jouer quelques doigts pour la forme... Elle connait son anatomie mieux que personne et ce n'est pas dû au fait qu'ils ont été ensemble... Elle l'a soigné plus de fois que toute ses maitresses réunies.

Il ne semble n'y avoir rien de cassé. Je me demande comment tu fais pour être si chanceux vieux.

Elle lui jette un oeil sous les mèches noires dansants autour d'elle.

Tu n'es qu'un con Kaitz... Muelle et moi te l'avons toujours dit. Tu n'as même pas remarqué. Je suis décue, moi qui croyais te faire la surprise.

Sur le coin du bureau, le pommeau en forme de dragon d'une canne scintille doucement à la lueur de la lampe.

- Voyons Kaitz... tu sais très bien que tu vaux cent fois mieux que cet imbécile. Peu importe ce qu'il aura de plus que toi. Au moins tu as de l'honneur.

Il s'attendait à cette réponse. C'était la même depuis des années. Chaque fois que Dilly venait sur le sujet, les mêmes mots étaient prononcés. Le sourire de Kaitz se fait plus prononcé.

Less lui prend la main, celle qui a servi de contact entre lui et le classeur, celle qui se colore d'une teinte violacée. Lorsqu'elle lui touche, il grimace de douleur, mais c'est très acceptable. Il a déjà eu beaucoup plus mal.

- Il ne semble n'y avoir rien de cassé. Je me demande comment tu fais pour être si chanceux vieux.
- J'ai Muelle et toi. Arg, ça fait mal ! Fais attention !

Kaitz ne se plaignait ainsi que lorsque la douleur était bénigne. Un petit sourire en coin apparaît, nostalgique. À une époque, le moindre petit bobo était sujet à plaintes, ayant pour unique but de faussement lui reprocher la douleur, puis ils se tiraillaient et...

- Tu n'es qu'un con Kaitz... Muelle et moi te l'avons toujours dit.

Il relève la tête, brusquement sorti de ses pensées passées.

- Tu n'as même pas remarqué. Je suis déçue, moi qui croyais te faire la surprise.
- Quoi ?

Il regarde autour de lui, sans comprendre ce qu'elle veut dire. En fait, il ne sait pas pourquoi il finit par saisir. Il ne saura sans doute jamais ce qui a attirer son attention sur la canne appuyée sur le bureau. Aussitôt qu'il la remarque, il cherche du regard les béquilles... il ne les voit pas. Tout s'éclaire !

- Vraiment ? Mais c'est merveilleux !

Il l'aurait bien soulevé et fait voleter dans la pièce, mais ce n'était pas le moment de la brusquer quand son état s'améliorait. Cependant, il eut une interrogation. L'avait-il vraiment négligé au point de ne pas se rendre compte que son état physique était de mieux en mieux ? Avait-elle feint un état plus grave pour lui faire une surprise ? Ce n'était pas le moment de demander.

- Pour une surprise, c'est une surprise ! Je n'avais pas remarqué... dit-il d'un air penaud.

Elle lui donne une légère tape sur la joue en riant franchement.

J'espère que tu ne t'en est pas apercu... Je voulais que tu sois le premier à le savoir. Je vais bientôt pouvoir recommencer a piéger ton territoire. Fais gaffe !

"Bonne nouvelle ! Je commençais à m'ennuyer, c'est trop facile sans toi dans les parages"

Les deux amis éclatent de rire ensemble. C'est alors que, grâce au charme concocté par Less, la porte s'ouvre, laissant passer un énorme... que dis-je, un immense chien au pelage gris acier. Le regard cuivré, la gueule garnie de crocs impressionnants, il avise Kaitz et va directement sur l'homme, lui fourrant sans délicatesse son museau dans l'entrejambe pour le renifler à la manière des chiens.

Je te présente Hess. Je l'ai acheté cette semaine à l'animalerie, il n,a que six mois. Je crois qu'il t'adore.

Dit elle, avec un sourire franchement amusé tandis que le chien en question pousse ses investigations un peu plus loin.

Kaitz ne pouvait pas être furieux contre Less bien longtemps. Ils étaient trop proche pour se bouder ou rester fâché longtemps. Un petit rien faisait disparaître toute animosité entre eux, un petit rien déclenchait un rire après la colère. Ils ne s'était jamais autant énervé après Less et ça lui faisait étrange... un malaise subsistait malgré l'éclat de rire sincère. Quelque chose restait inexplicable... plus tard il y réfléchirait. Pour l'instant, il était content, Less allait mieux, il était apaisé et la discorde s'éloignait à grands pas. Elle n'avait pas d'emprise sur eux !

Le sourire de Kaitz se fige en voyant le monstre entrer dans le bureau. Il sent une légère panique s'insinuer dans ses veines en le voyant se précipiter directement sur lui... et son entre-jambe. Il en a un hoquet de surprise sous l'impact.

- Arg !
- Je te présente Hess. Je l'ai acheté cette semaine à l'animalerie, il n'a que six mois.

Crispé, Kaitz esquisse un sourire forcé en tentant de repousser le chien...

- Je crois qu'il t'adore.
- J'vois çaAA ! Il, c'est un mâle ? Argl... c'est presque de la vénération à ce compte. Merde. Dis-lui de moins m'aimer !

Ce chien était tenace et beaucoup trop fort au goût de Kaitz pour rester à proximité du but que la bête s'est visiblement fixé.

- Less, fait quelque chose ! Rappelle-le, c'est insupportable... insupportablement gênant... fait-il d'une toute petite voix, visiblement très mal-à-l'aise.

Less éclate de rire, seule cette fois, mais rappelle tout de même son chien qui obéit docilement, gardant tout de même un oeil avide sur Kaitz... ce qui ne le rassure pas vraiment.

- Il ne mord pas, tu sais, à moins que je le lui ordonne.
- Je t'interdis d'évoquer même cette possibilité !

Less pouffe de rire.

- Perspective horrible, hein ?
- Abominable ! Je... j'ai un cours de Magie Noire à préparer...
- Et moi des tas de corrections, avoue-t-elle à contre-coeur.
- On ira fêter cette bonne nouvelle ce soir... sans le chien, hein...

Il s'éloigne trop rapidement pour avoir l'air naturel, même s'il y met de grands efforts. Il quitte la pièce et ferme la porte derrière lui. Il se souvent aussitôt d'un détail qu'il doit absolument dire à Less. La porte s'ouvre à nouveau et Kaitz y passe seulement la tête.

- Y a que toi qui peut me faire mal pour de bon... et peut-être ce monstre là vu son unique intérêt envers ma personne ! Argl !

Il referme vivement la porte en voyant l'énorme chien se diriger joyeusement vers lui. C'était terrifiant.

Hess a un gémissement dépité, son compagnon de jeu parti, il regarde sa maitresse d'un air suppliant. D'un geste, Less remplit ses bols avant de se rasseoir à son bureau. Un éclat attire alors son regard.

Elle ramasse ses cheveux et commence à les renouer sous l'oeil argenté de Hiep.

Pas de commentaire la dessus veux tu? S'il te plait.

Elle termine et se lève, caresse le plumage de l'oiseau d'une main tandis que de l'autre elle caresse la bonne grosse tête de Hess.

Elle travaille rapidement, termine ses corrections et viens pour fermer.

Tu couche ici ce soir Hiep? Si oui, rejoins moi dans ma chambre, tu as un perchoir de prêt. J'ai pensé que la solitude de ce bureau ne te conviendrais pas.

Autre jour, autre lieux, quand... euh... peu importe, ça s'est passé, puisque ça aura un impact plus tard.

C'est la fin de l'année, la dernière journée, quelques heures avant de prendre le train, et il a une question à poser à Lareless Mainella.

Il frappe à la porte.

Il frappe encore à la porte.

Et encore...

Pas très patient celui qui se trouve derrière la porte. La poignée bouge, signe qu'on teste la porte. Elle s'ouvre avec le son habituelle d'une poignée qui se tourne et d'une porte qui s'ouvre. Le regard turquoise de Lucas balaie la pièce à la recherche de la silhouette sublime de sa directrice de Maison.

- Miss Mainella ?

Il ouvre un peu plus grande la porte et entre, sans la refermer. Il a beau être un élève de Gryffondor, il n'a pas si souvent que ça eut la chance, ou la malchance de voir le bureau de Mainella. Les mains dans les poches, le regard intéressé, il explore la pièce des yeux, levant la tête vers le plafond, la baissant vers le tapis.

- Professeur Mainella ? essaie-t-il, ça changera peut-être la réponse qui fut un silence à la première question.

Il va vers la bibliothèque et lit les titres, non pas qu'il aime lire, mais parce que c'est toujours ce qu'on doit faire quand on entre dans une pièce qu'on ne connaît pas beaucoup. Ça parait toujours bien si le maître des lieux, ou la maîtresse dans ce cas-ci, arrive soudainement.

- Directrice Mainella ?

Question posée différemment, mais toujours la même réponse. Un silence... silencieux.

- C'est Lucas Mercado, mademoiselle Mainella.

Toujours que le silence. Il revient vers le bureau, se poste devant, bien décidé à ne rien faire de stupide... comme fouiller sur le bureau de Mainella. Les mains croisées dans son dos, il se torture les doigts pour ne toucher à rien. Il se dandine d'un pied à l'autre, trouvant que ça commence à être long.

- Hess ? qu'il essaie, à tout hasard.

Toujours rien. Il attend, trépigne, regarde tout autour de lui, question de trouver quelque chose pour s'occuper en attendant l'arrivée de Mainella. Son regard turquoise se pose sur un gros bout de verre sombre posé sur une pile de papier. Machinalement, il ramène ses mains vers l'avant et se joue après les doigts. Il penche la tête et découvre que le bloc de verre sombre est en fait rouge très sombre, mais avec la lumière, on voit l'éclat rouge. C'est très joli et plein d'arrêtes.

Il se demande si c'est coupant. Questionnement banal à première vue, mais qui dans l'esprit de Mercado devient d'une importance capitale. Du bout du doigt, il teste l'arrête qui n'est pas vraiment coupante.

C'est lourd ? Une fraction de seconde d'hésitation et il referme sa main sur le cailloux. C'est la grosseur de son poing fermé et c'est effectivement assez lourd. Pas étonnant que ça serve de presse papier.

Il porte la pierre devant son oeil et regarde à travers, ou du moins essaie de voir à travers. Non, c'est pas du verre... enfin, si, mais opaque. C'est beau. C'est rouge. Presque noir... mais rouge...

N'y tenant plus, il se met à marcher de long et en large dans le bureau, jouant avec le presse papier, le lançant et le relançant avec nonchalence, tout en regardant partout, sans toucher à rien bien sûr. Il retourne vers la bibliothèque, puisque ça parait bien, mais il se rend rapidement compte qu'il a déjà lu tous les titres. C'est ennuyant. Il jette un coup d'oeil à sa montre et écarquille les yeux.

- Merde, déjà !

Il va rater le train s'il ne se dépêcher pas... il a pas fait sa malle en plus... bon, tant pis pour la question... c'était quoi déjà... peu importe... trop tard. Il sort du bureau, ferme soigneusement la porte et détale dnas les couloirs.

En chemin, il constate qu,il a quelque chose dnas la main et que ça ll'empêche de faire une très belle pointe de vitesse pour monter les escaliers sans ralentir. Il glisse le truc dans sa poche et file faire sa malle.

La pierre avait pas mal bougé ces derniers temps. Samuelle ne s’était pas alarmée; après-tout, Lareless l’utilisait comme presse-papier… Sa meilleure ennemie ignorait que cette pierre représentait. C’était un souvenir, Lucius l’avait toujours eu en sa possession. Un morceau de verre volcanique gros comme le poing…

La pierre était sortie de Poudlard alors que Less y était encore…

En fouillant le bureau de Less, Sam s’était rendu à l’évidence, la pierre n’y était plus…

Impossible de faire remarquer la disparition de la pierre sans lui faire remarquer que c’était l’une des siennes. Une pierre Daee que Lucius avait toujours eu en sa possession…

« ARGL!! »