Suite 112 (sur réservation)

Samuelle sorti de la chambre en s’étirant comme un chat satisfait de son sommeil… Elle aborda Aphrodite de dos et lui étreignant les épaules d’une façon langoureuse et câline, lui plaqua un baisé sonore sur la joue : « humm » fit-elle avec gourmandise… « Cette nuit était merveilleuse… » commenta-t-elle avec le ton sensuel d’un amant… « On remet ça quand tu veux! » proposa-t-elle encore, un sourire malhonnête illuminant l’ectoplasme de sa figure… « Non? Quel dommage… »

Puis, sur ces bonnes paroles, la fantôme se dirigea vers la porte, passa au travers et disparu, semant le doute dans l'esprit de tous...

Kaitz, je te présente Lihinie. Lihinie je vous présente Kaitz. Il est l'ami commun dont je voius parlais. Vieux, il y a une poubelle a terre à ta droite. Mais tu as mal au coeur parce que tu es à jeûn. Bon, je vais chercher la dernière. Ne nous atttendez pas pour manger...

-Ah? Ehh... bonjours... Dit elle à Kaitz qui venait d’arriver.

Elle ne se souvenait pas du tout de lui, ou peut-être un peu... Le Joker... Enfin, elle avait un vague souvenir du joker quand il avait enlevé son costume... oui, c’était lui. Enfin, elle pensait.

-Était-ce vous qui étiez en joker?? ... je ne me souviens plus très bien de ma soirée d’hier... J’ai du boire beaucoup. Ça ne m’arrive pourtant jamais... hmm...

Lihinie allait pour se servir qu’elle aperçu Less qui revint, traînant Dite par le bras. Elle entendit Dite parler d’avoir prit des hallucinogènes et de ne pas en avoir donné à Kaitz.
Malgré tous les antidotes contres les poisons qu’elle pouvait connaître, elle n’en connaissait malheureusement aucun contre les drogues. Aussi ironique que ça puisse paraître. Mais de toute façon, si elles avaient été prises la nuit dernière, probablement qu’elles avaient cesser de faire effet.

C’est à ce moment que Muelle intervient en faisant un câlin à Dite et en insinuant qu’elles avaient fait quelque chose de plaisant cette nuit. Elle se demande bien ce que c’est, puis se dit que ce n’est pas de ses affaires.
Selpanius revint de la douche, tout beau et tout propre, en pantalon et torse nu.


Au moment où Less cogna à la porte et lui dit que la bouffe allait être froide, la porte s’ouvrit, laissant échapper un épais nuage de vapeur.

-Ça n’a pas été si long quand même.

Elle était déjà partie, traînant Dite. Selpanius prit son pantalon tout propre, grâce à Less, et alla dans la chambre pour le mettre. Il vit Muelle faire son câlin et son commentaire à Dite, puis partir.
Selpanius lança son commentaire chiant à l’intention de Dite. C’était plus fort que lui.

-Je savais que les chattes en chaleur étaient prêtes à se taper d’importe quoi, mais même des fantômes? Je ne cesserais jamais d’apprendre des choses stupéfiantes.

Il se servi dans les plats, comme si de rien n’était, ignorant Dite qui devait probablement lui lancer un regard noir. Ou peut-être pas. Il se foutait complètement de Dite. Comme je l’ai déjà mentionné, Selpanius n’avait que très peu de respect pour les ribaudes en manque.

- Kaitz, je te présente Lihinie. Lihinie je vous présente Kaitz. Il est l'ami commun dont je vous parlais. Vieux, il y a une poubelle a terre à ta droite. Mais tu as mal au coeur parce que tu es à jeun. Bon, je vais chercher la dernière. Ne nous attendez pas pour manger...
- Hum... dit-il avec un léger signe de la main, guère enthousiaste.

Assis dans le fauteuil, il remonte ses pieds sur le coussin et s'y affale. Le regard dans le vague, il est toujours tout aussi vert, mais son air semble plus réveillé. Les sourcils froncés, il fixe le vide devant lui... à moins que ce soit les pattes de la table... ou le tapis sous la table... enfin, peu importe.

L'odeur du déjeuner est appétissante, mais il n'a vraiment pas faim. Le perrier sera suffisant, du moins pour commencer la journée... enfin, l'après-midi.

Less revient, suivie d'Aphrodite, qui n'a pas vraiment le choix de suivre. D'ailleurs, Less escorte Dite jusqu'au divan et, sans dire un mot, lui suggère d'y prendre place. Dite semble pas très fraîche non plus. Il n'est pas le seul à avoir passé une sale nuit, quoi. Ça lui procure un certain plaisir, qu'il refoule aussitôt, un peu troublé d'avoir de telles pensées.

Selpanius sort de la salle de bain, en pantalon, rien d'autre. Kaitz lui jette un oeil distrait, tout en se disant qu'est-ce que Less pouvait bien lui trouver à celui-là. Y'avait pas de quoi se pâmer. Oh, tiens, il sentait poindre un touche de frustration. Oui, Kaitz était frustré. Dite qui l'avait confondu avec un autre, Less qui semblait se plaire avec cet imbécile de Selpanius, sans compter son mal de coeur tenace...

- Je savais que les chattes en chaleur étaient prêtes à se taper n’importe quoi, mais même des fantômes? Je ne cesserais jamais d’apprendre des choses stupéfiantes.

Mais ce n'est pas Dite qui ose une réplique, mais Kaitz.

- Selp, ta gueule, t'as ramené des trucs bien pire que des fantômes... tu te souviens une fois, la Banshee ?

Oh, en fait, c'était bien probable que Selp ne s'en souvienne plus, mais on le lui avait raconté et y'avait des témoins. Un bref sourire complice à Selpanius, il se renfrogne dans son fauteuil. Il n'est pas d'humeur à plaisanter, visiblement.

Less feint ignorer le trouble des autres. Mais Kaitz connaît bien son amie. Elle n'ignore rien, elle ne fait que semblant que ça ne la touche pas.

« Cette nuit était merveilleuse… On remet ça quand tu veux!

Propose Samuelle à Aphrodite. Lareless lève le nez de sur son café, la mine interrogative.

« Non? Quel dommage… »

Elle connait bien trop Muelle pour écarter cette possibilité d'emblée. Et vu l'état qu'ils étaient hier, c'est une possibilité probable. Les yeux écarquillés, elle regarde Muelle partir, puis jette un oeil rapide sur Kaitz, certaine qu'il va parler. Non, c'est Selpanius qui y va de son commentaire enrichissant.

-Je savais que les chattes en chaleur étaient prêtes à se taper d’importe quoi, mais même des fantômes? Je ne cesserais jamais d’apprendre des choses stupéfiantes.

Pour camoufler son petit rire, elle prend une gorgée de son café. Elle pense qu'il est chanceux que la dite fantôme ne soit pas là, sinon elle lui aurait fait ravaler son n'importe quoi d'une phrase qui tue à la Daae. Elle feint d'ignorer que les couteaux volent bas ce matin.

- Selp, ta gueule, t'as ramené des trucs bien pire que des fantômes... tu te souviens une fois, la Banshee ?

-Elle criait fort votre banshee Selpanius?

Lui demande elle moqueusement. Elle se prend une toast. Pose un bref regard de biais à Aphrodite. La jeune femme est silencieuse. Less lui envoie une pique.

-Est ce que vous criez plus fort qu'une banshee Mademoiselle Créon? je devrais rajouter qu'avec la musique d'hier fallait hurler pour se faire comprendre. Qu'en pensez vous Lihinie?

-Selp, ta gueule, t'as ramené des trucs bien pire que des fantômes... tu te souviens une fois, la Banshee ?

Arg, pas elle, pensa Selpanius. Cette « Banshee » était en faite une femme tout à fait humaine, très charmante même et amusante, tant qu’on ne couchait pas avec. Selp et Kaitz avaient encore fait leur petit pari de qui se taperait la plus belle fille cette nuit là. On pourrait dire que Selpanius avait subit une défaite cuisante ce soir là. En dehors de toutes ses jolies qualités, elle avait un défaut majeur qui arrivait à leur faire ombrage : Celui de hurler à l’orgasme. Mais tout un hurlement! On aurait dit qu’elle était en train de se faire assassiner. Tout le voisinage avait du l’entendre, dont Kaitz.
Selpanius grimaça au souvenir de ses cris, puis il souri. Effectivement, c’était quand même drôle de se le rappeler.

-Pire qu’un fantôme? Certainement. Ce n’était pas une banshee, mais une aberration. Oh, je n’ai rien contre les fantômes, c’est simplement que je me demande comment avoir une relation sexuelle avec un être dénué de chair.

-Elle criait fort votre banshee Selpanius?

-Crier? Elle hurlait vous voulez dire... Tout le voisinage était persuadé que je venais de l’assassiner. Un véritable cauchemar. Kaitz a bien rit ce soir là. Vous imaginez?? Des gens du ministère sont arrivés pour m’arrêter! Et je devais leur expliquer la situation. Quel calvaire ce fut. Répondit-il d’un ton amusé par cette vieille histoire.

Selpanius c’était juré d’oublier cette soirée là, et sur le coup, il n’en riait pas du tout. Surtout quand le ministère était déparqué pour l’arrêter. Mais maintenant, il la trouvait bien drôle quand il y repensait. C’était sujet de plaisanteries.

-Est ce que vous criez plus fort qu'une banshee Mademoiselle Créon? je devrais rajouter qu'avec la musique d'hier fallait hurler pour se faire comprendre. Qu'en pensez vous Lihinie?

-Hmmm? Oh, la musique? Effectivement. Elle était très forte. J’en ai encore les oreilles qui cillent. Pourquoi? Mademoiselle... euh.. Créon? C’est bien ça? Elle a réussi à crier par dessus la musique? Wow. Je me demande bien ce qui a pu la motiver à un tel point. Moi je n’aurais jamais réussi, pas même avec quelqu’un tenant un poignard à ma gorge.

La remarque de Lihinie était totalement innocente. Elle n’avait pas comprit l’allusion à l’aventure entre Dite et le loup. Pour elle, il fallait tout simplement être très motivé pour réussir à crier par dessus la musique qui jouait à tue tête. Son commentaire était tout à fait innocent et dénué de méchanceté. En fait, ayant remarqué qu'on s'acharnait sur Dite, elle avait voulu l'aider en changeant le sujet sur la musique qui jouait trop fort. Mais en fait, ça n'avait qu'empirer son cas. Lihinie ne se souvenait pas de cette histoire entre Dite et le Loup.

Aphrodite est assise sur le divan, essayant de faire abstraction de l'atmosphère ambiante. Un frisson glacial la transperce alors tandis qu'elle reçoit un calin ectoplasmique

« Cette nuit était merveilleuse… On remet ça quand tu veux! »

Aphrodite surmonte son frisson pour regarder la fantome d'un air interrogatif... Qu'est-ce qu'elle raconte la fantomette?

« Non? Quel dommage… »

Elle n'a pas le temps de répondre qu'elle est déja partie... Mais quelqu'un d'autre lui assène une réflexion... adorable... Aphrodite reconnut le fou noir et blanc de la fète, celui qui lui avait déja assené quelques douces remarques...

"Je savais que les chattes en chaleur étaient prêtes à se taper d’importe quoi, mais même des fantômes? Je ne cesserais jamais d’apprendre des choses stupéfiantes."

Aphrodite n'a pas le temps de répondre que Kaitz lui avait déja répondu... plutot sèchement...

"Selp, ta gueule, t'as ramené des trucs bien pire que des fantômes... tu te souviens une fois, la Banshee ?"

Elle regarde alors Kaitz... la première fois qu'elle ose le regarder vraiment depuis hier soir... mais elle détourne les yeux rapidement... tandis que Less lui assene encore une joyeuse pique...

"Est ce que vous criez plus fort qu'une banshee Mademoiselle Créon? je devrais rajouter qu'avec la musique d'hier fallait hurler pour se faire comprendre. Qu'en pensez vous Lihinie?"

Aphrodite encaisse encore sans broncher... Apparemment ils trouvent un malin plaisir à démonter les gens à coups de petites piques et de remarques acerbes...

"Pourquoi? Mademoiselle... euh.. Créon? C’est bien ça? Elle a réussi à crier par dessus la musique? Wow. Je me demande bien ce qui a pu la motiver à un tel point. Moi je n’aurais jamais réussi, pas même avec quelqu’un tenant un poignard à ma gorge."

La séance des remarques acerbes continuait... Mais Aphrodite continuait à ne rien dire... La culpabilité et la honte la quittent pour laisser place à la colère et à une légère envie de meurtre (XD)... Pour qui se prennent-t-ils ceux là pour démolir quelqu'un déjà à terre... ? Elle essaye un peu de se calmer... mais non c'était trop....Pi vu ce qu'elle subissait déjà ça ne pouvait pas être pire...

Elle se lève alors brusquement du divan, se tourne vers eux avec un regard noir... Et dit d'une voix plutôt énervée...

"Hé le bouffon photocopié... La chatte en chaleur elle vous emmerde !!! A la place de vos piques et remarques acerbes... Pourquoi vous ne diriez pas diectement ce que vous avez sur le coeur ? Vous me prenez pour une pute, une droguée, une sous-merde...? Bah dites le !!! Ah nan vous prenez un malin plaisir à torturer les gens... Bah trouvez vous une autre victime... C'est bon j'en ai marre... Oui j'ai fais des conneries... Oui je me suis déguisée en Catwoman et j'ai essayé de jouer ce role... Argh quelle horreur... Avant même d'avoir fait quoi que ce soit vous aviez déja votre opinion sur moi si je ne m'abuse cher bouffon... Quelle fille digne de ce nom aurait pu mettre un costume si vulgaire... C'est pas pire que les nymphes qui se balladent à poil..."

Elle s'arréte quelques secondes... le regard encore plus noir, la colère la fait un peu trembler...

"Ca vous arrive jamais de faire des conneries sous l'effet de l'alcool ? De ne pas avoir le bon jugement sur les choses ou les personnes ? Vous racontez vos exploits avec la banshee... et je suis sure qu'un de vos jeux favori est de faire la course pour vous faire la plus jolie nana pendant les soirées... Et c'est moi la pute ??? Vous considérez les filles comme des objets et c'est moi qui doit prendre? Oui j'ai fait des conneries avec le grand méchant loup... Oui j'ai osé le confondre avec Kaitz... Et ça je le paye déja assez sans que vous ayez à en rajouter... Mais dans une soirée déguisée dont le but est justement de ne pas savoir qui est l'autre... et avec l'alcool... le jugement peut facilement être faussé non ?? Ensuite pour m'être fait deux petits cocktails avec une miette d'hallucinogènes dedans... je suis la pire des droguées... Et bien si vous voulez... Mais si je vous dégoute tant que ça pourquoi m'avez vous fait venir ici ???"

Tout ce qui l'avait enfermé sur elle-même depuis que minuit avait sonné était en train de la submerger et de sortir, elle ne pouvait pas le retenir... Les tremblement étaient de plus en plus fort, son regard de plus en plus noirs, son souffle saccadé... Elle se dirige alors vers la porte de la chambre et hurle ...

"Vous vous êtes bien amusés ??? Maintenant oubliez moi et foutez moi la paix !!!!!!!!!"

Elle entre dans la chambre et claque la porte avec une telle rage qu'elle faillit sortir de ses gonds... Enn passant elle prend une lampe de chevet qui se trouvait sur la table de nuit et l'explose contre le mur de l'autre côté de la pièce... Elle cherche ses vêtements pour ne pas avoir à sortir en t-shirt... mais ne les trouve pas... Désabusée, envahie par la rage, elle essaie de se calmer... Elle fait le tour du lit et s'assoit contre le mur derrière, le plus loin de la porte possible... elle tremble, les larmes de rage cette fois-ci embuent ses yeux...

Pendant que Dite explosa, Selpanius resta complètement indifférant aux petites insultes qu’elle pouvait bien lui balancer, buvant son thé, l’air parfaitement calme. Même qu’il eu le culot de bailler pendant qu’elle criait de colère.

-Tient, j’ai cru apercevoir une pointe de dignité en elle, dit il sarcastiquement, toujours impassible et calme, entre deux gorgées de thé.

-J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas?? Demanda Lihinie, une fois Dite sortie de la pièce.

Elle se demandait sincèrement ce qu’elle avait dit pour la fâcher.

-Toi? Oh, tu lui as simplement rappelé une de ses petites erreurs. Sinon ne t’en fais pas, je crois que j’y suis pour plus que toi dans cette crise, lui répondit-il, toujours indifférant à la crise de Dite.

Après quelques secondes de réflexion, Selpanius se tourna vers Kaitz.

-Au fait... ta minette a apporté des vêtements de rechange en dehors de son costume? Ça ne serait pas décent de se promener ainsi dans les rues.

-Oh non... C’est vrai que ça serait indécent... Mais j’y pense, moi j’en ai quelques uns dans un petit sac... je peux peut-être lui en prêter?

Lihinie se leva et fouilla dans un sac minuscule et probablement trop petit pour transporter des vêtements. Pourtant, elle en sorti une petite robe mauve qui normalement arriverait à mis mollet si elle était porté. Lihinie ne comprenait pas trop pourquoi tout le monde s’acharnait sur Dite, même si elle avait apparemment fait quelques conneries. Lihinie était trop gentille pour s’acharner sur les gens, même si c’était les pires salauds du monde. Alors il était certain qu’elle n’allait pas être méchante avec Dite.
Lihinie cogna timidement à la porte de la chambre où était Dite. Elle parla au travers la porte.

-J’ignore si vous avez des vêtements de rechange... mais si ce n’est pas le cas, je peux vous prêter une robe à moi... J’ignore si elle va vous faire, mais c’est mieux que de retourner dehors en costume de chat... non?

Ça voix était gentille et dénuée de moquerie, contrairement à Selpanius.

-Lihinie... tu es trop gentille...

Renfrogné dans le fauteuil, Kaitz réfléchit et en même temps, écoute la discussion. Selp relate avec brio les grandes lignes de l'histoire de la Banshee, sans mentionner, évidemment, qu'elle les avait ensuite suivi durant plusieurs jours et même après quelques mois, il regardait toujours par-dessus son épaule, terrifié à l'idée de la voir apparaître. Mais Selpanius avait la bonne habitude de ne relater que ce qui pouvait lui être avantageux. Et d'ailleurs, Less semble le croire. Il grimace, les yeux rivés sur sa bouteille de perrier qui se vide tranquillement. Chacun y va de son commentaire, jusqu'au moment ou Dite explose. Furieuse, elle leur balance tout ce qu'elle a à dire, s'adressant principalement à ceux autour de la table, mais il s'en approprie une partie. Elle n'a pas tort... pas sur toute la ligne... il avait oublié quelques détails avec toute cette histoire... il la dévisage, une pointe d'admiration dans le regard. Rageuse, Aphrodite va s'enfermer dans la chambre et claque la porte.

Il entend le commentaire de Selp, mais il ne relève pas... il fixe la porte close de la chambre, pensif. Il vient de comprendre pourquoi il a été si malade et pourquoi il est dans un état si lamentable encore. Les hallucinogènes dans l'alcool... son corps ne supportait pas. Less le savait...

- Ça explique pourquoi j'suis dans un tel état... j'lui ai volé son dernier verre... pendant que Lihinie vomissait.

Il a l'air moins malade d'un coup, il se lève et marche vers la table. Il s'empare d'une toast, sans rien dessus et la déchire consciencieusement, éparpillant des miettes partout. Il reste debout et fixe la porte.

- Lihinie... tu es trop gentille...
- Et toi, Selp, t'es trop con. Bravo, t'as gagné le pari d'hier soir, tu as ramené la plus jolie. Tu es le blanc, je suis le noir.

Perrier et toast à la main, il semble hésiter un moment, puis va rejoindre Lihinie près de la porte et la pousse quelque peu pour ouvrir la porte.

Aphrodite n'arrive pas à se calmer... La rage qu'elle ressent ne se calme pas... Il faut qu'elle s'en aille, elle ne peut plus rester dans cette suite... Elle n'aurait jamais dû venir, suivre Kaitz... Rhaaa pourquoi elle était venue... Il faut qu'elle parte d'ici... mais comment ? Elle est en t-shirt... et pour partir elle doit passer devant les autres... et ça c'était hors de question...

Des coups timides sont frappés à la porte, la voix de Lihinie se fait entendre...

"J’ignore si vous avez des vêtements de rechange... mais si ce n’est pas le cas, je peux vous prêter une robe à moi... J’ignore si elle va vous faire, mais c’est mieux que de retourner dehors en costume de chat... non?"

"Foutez moi la paix... Rejoingnez donc votre frère adoré !!!" lui répond-elle avec hargne bien que Lihinie lui avait parlé gentilment... La seule qui ne semblait pas contre elle...

Elle se lève alors et vas vers la fenètre, le seul moyen de sortir d'ici... Elle essaie de l'ouvrir, mais l'état de nerf dans lequel elle est l'empèche de l'ouvrir. Elle s'acharne un peu contre l'ouverture puis abandonne. Elle donne alors un violent coup de poing dans la vitre qui se brise. Le verre lui coupe la main et le poignet, mais elle s'en fout et continue à s'acharner sur la fenètre pour l'ouvrir... Ce qu'elle parvient à faire lorsque la porte s'ouvre...

Enfin une démonstration d'un peu de caractère... Lareless a un petit sourire satisfait. Peut-être Aphrodite est-elle digne de Kaitz en fin de compte.

Et toi, Selp, t'es trop con. Bravo, t'as gagné le pari d'hier soir, tu as ramené la plus jolie. Tu es le blanc, je suis le noir.

Lareless hausse un sourcil, regarde Kaitz et Selpanius d'un air interrogateur, ne sait pas si elle doit le prendre comme un compliment. Elle n'a pas le temp d'approfondir la question qu'un bruit de verre brisé attire l'attention de tout le monde. Ses instincts d'auror refont surface. Baguette à la main, elle se précipite à la porte de la chambre, tasse Kaitz un peu brusquement, oubliant son dos.

Le spectacle qu'elle voit lui fait revoir sa position qui commencait à être favorable envers Dite pour une position plus neutre. Elle entre dans la pièce sans crainte, elle aime mieux que ca soit elle en première ligne que Kaitz.

Ca suffit. Vous allez vous blesser sérieusement!

Elle tente de ramener Aphrodite à la raison, ne voulant pas utiliser de sortilège contre elle, mais la jeune femme ne semble pas l'entendre, ni la voir. Si elle retape dans le trou, elle va s'ouvrir une veine pour sûr.

Lareless ne gifle que rarement. Elle a le choix entre deux maux. Celui d,une blessure sérieuse ou le bleu à l'orgeuil qu'un coup de poing peut causer. Elle choisit le moindre.

La baguette change de main tandis qu'un coup de poing magistral s'abat sur la mâchoire d'Aphrodite.

Lihinie était gentille, trop gentille des fois, c’était vrai. Mais elle avait horreur d’une chose : L’ingratitude. Elle ne demandait rien en retour quand elle aidait, si ce n’était qu’un merci ou simplement un peu de politesse ou de respect. Mais se faire parler ainsi alors qu’elle proposait de l’aide, même si c’était pendant une crise de colère, Lihinie ne le prenait pas. À moins qu’elle ne s’excuse une fois calmée, Lihinie ne comptait plus lui offrir d’aide.

-Très bien. Dans ce cas, débrouillez vous sans moi. Répondit elle, froidement.

Lihinie avait cessé de compatir pour Dite. Alors qu’elle s’en allait pour s’éloigner de la porte, Kaitz la poussa. Pas brusquement, mais ce fut assez pour lui faire comprendre qu’elle était considéré avec autant d’égare que son frère. Lui, il insultait Dite depuis tantôt. Lihinie, elle, avait essayé de l’aider. Oh, elle n’était pas encore fâchée, mais il n’en manquait peu.

-Et toi, Selp, t'es trop con. Bravo, t'as gagné le pari d'hier soir, tu as ramené la plus jolie. Tu es le blanc, je suis le noir.

-Allons. Si j’étais si con, je n’aurais jamais trouvé une femme aussi merveilleuse. Et puis, pourquoi tu...

C’est alors que le bruit de verre briser se fit entendre.

Les choses se déroulèrent très rapidement. Less s’étant précipiter dans la chambre pour arrêter Dite avait du lui assener un coup de poing en pleine gueule. Bien qu’il méprisait cette femme, il n’allait pas pour autant la laisser se blesser. C’était quand même la petite amie de son ami. Même si celui-ci avait été très grossier avec lui.
Selpanius rattrapa Dite qui chancela en recevant le coup et failli tomber. Il la fit s’assoire en douceur sur le lit. Il était toujours très doux avec les femmes. Selpanius se tenait près au cas où Dite tenterait de s’en prendre à lui. Ne serait-ce que pour parer ses coups et s’empêcher lui même de la frapper en retour si elle le faisait.

Quant à Lihinie, elle perdit patience. Elle n’éclata pas de colère comme Dite ou Less la veille. Au contraire, elle était très calme et sans violence. D’un calme placide et glaciale. Malgré s’être dit de ne plus aider Dite, elle allait quand même le faire. Celle ci c’était blessé grièvement et c’était son devoir de guérisseuse de la soigner.
D’un sortilège d’assio, les bandages que contenait la pharmacie de la salle de bain rejoignirent Lihinie.
Elle passa près de Kaitz et Selpanius, les poussant à son tour pour se frayer un chemin jusqu’à Dite.

-Selpanius, ne rajoute plus de commentaire, dit elle froidement à son frère qu'elle aimait pourtant tendrement. Toi aussi tu te tais, lança t-elle à Kaitz avant même que celui ci ait ouvert la bouche pour parler. J’en ai marre de vos petites disputes puériles et de cette situation ridicule.

Elle ne criait pas. Lihinie murmurait presque, assez fort pour être entendue. Pour une raison étrange, c’est bien plus impressionnant quelqu’un qui murmure tant il est en colère et reste calme que quelqu’un qui criait de rage et qui t’engueulait comme du poisson pourri.
Ne perdant pas de temps, elle entoura les mains et poignets ensanglantés de Dite des bandages. Même fâchée, Lihinie restait une guérisseuse et un être fondamentalement gentil. Un petit coup de baguette magique et une lueur rosée entoura les poignets de Dite, désinfectant les plais et les aidant à se refermer rapidement.

-Tu n’es pas la seule qui veut sortir d’ici... Dit elle à Dite.

Puis, Lihinie resta complètement silencieuse le temps de finir de soigner Dite.
Elle examina sa mâchoire. Pas cassée, mais elle était enflée. Less ne l’avait vraiment pas manquée. Avec une pommade, elle la guérirait facilement, mais elle n’en avait pas avec elle en ce moment.
Dire qu’elle avait tellement hâte de revoir son grand frère. Jamais elle n’avait pensé que ça pourrait être dans des circonstances aussi lamentables. C’était de la tristesse et de la déception qu’elle ressentait à présent.
Lihinie senti une main se poser sur son épaule. C’était Selpanius. Il avait un regard d’excuse, comme s’il lisait dans ses pensés. Sa colère était tombée.

-Je... Je crois que je vais y aller...

Puis elle se dirigea vers la salle de bain pour se changer.

Il ouvre la porte et il voit Dite ouvrir la fenêtre. Un carreau était brisé et elle avait la main en sang. Il Entre dans la chambre, perplexe, puis le reste se passe rapidement. Less passe à côté de lui en coup de vent et cogne Dite. La première réaction de Kaitz, ce n'est pas d'aller vers la victime, mais d'enrayer la menace. En deux pas, il est à côté de Less et la saisit par le bras et lui fait face, furieux. Il voit vaguement Selp attraper Dite chancelante, puis la voix de Lihinie. C'est une voix étrange, si impérative, mais si douce en même temps. Comme Lihinie l'a demandé, Kaitz ne dit pas un seul mot. Il relâche Less, sans la regarder et recule. Kaitz ne recule que rarement... tout ça le dépasse un peu. Il en a vécu des trucs, parfois terrible, mais jamais entre des personnes auxquelles il tient.

Sans un mot, il ne bouge pas, laissant Lihinie soigner Dite, mais il fait défiler une à une les clés de son trousseau autour de l'anneau, cherchant la bonne. Il la trouve. Il hésite un moment à s'en servir...

- Je... Je crois que je vais y aller...
- Merci, Lihinie... il lui adresse un regard reconnaissant, mais sans plus. Il se dirige vers le lit et s'y assoit, puis il secoue la tête. Allez, foutez le camp... dit-il en faisant un vague signe de la main. Il n'avait rien d'autre à dire pour l'instant. Il voit Dite bouger, il l'attrape par le poignet. Non, toi tu restes...

Il ne regarde personne d'autre que Dite, le visage fermé, indéchiffrable.

Sans trop savoir pourquoi, Aphrodite voit Less se précipiter sur elle et lui foutre un gros coup de poing dans la machoire. Elle se retrouve déséquilibrée et presque assommée. Elle regarde Less avec une totale incompréhension... Pourquoi l'a-t-elle frappé ainsi ? Elle devait se retenir depuis un bon moment... Ca a eu au moins l'avantage de calmer Aphrodite direct... La violence de Less l'ayant laissée sous le choc. Elle met même un bon moment avant de se rendre compte que Selpanius l'avait retenue dans sa chute et fait assoir sur le lit et que Kaitz avait arrété Less...

La voix glaciale de Lihinie la ramena sur Terre. Elle qui avait été si douce était devenue un vrai glaçon. Aphrodite se rapelle alors de sa réponse quand elle lui a proposé gentillement de l'aide... Elle l'avait envoyée paître.. Et malgré cela elle la soignait tout de même...

"Tu n’es pas la seule qui veut sortir d’ici..."

Aphrodite la regardait, comme si elle voulait lui dire des trucs mais que ça ne sortait pas ou qu'elle réfléchissait à quoi dire...

"Je... Je crois que je vais y aller... "

Aphrodite n'a qu'à ce moment là le réflexe de la retenir un peu par la main... Elle la regarde toujours et lui dit simplement d'un murmure tout juste audible...

"Pardonne moi... Merci..." puis la regarde partir ers la salle de bain...

Aphrodite sent quelqu'un s'assoire sur le lit. Elle tourne la tête et voit Kaitz secouant la tête.

"Allez, foutez le camp..."

Aphrodite va pour se lever mais il la retient par le poignet. Elle se rassoit et le regarde ne comprenant pas trop...

"Non, toi tu restes..."

Elle reste alors docilement assise sur le lit, regardant Kaitz, inquiète de voir son visage si fermé...

"Kaitz...?" souffle-t-elle alors dans un murmure... Puis elle porte la main à sa machoire enflée... Le coup de Less lui fait mal...

Lareless, le menton droit, regarde Kaitz dans les yeux mais lui il ne la regarde pas.

Allez, foutez le camp...

La jeune femme le regarde intensément. Elle voulait seulement l'empêcher de se blesser et il le prend comme ca? Elle en perd son anglais et son italien. PLus que vexée, elle prend son sac à main et se dirige vers la sortie. Si Selpanius et sa soeur veulent la revoir, il savent ou se renseigner pour la trouver. Pour le moment, elle aurait bien envie d'une bonne cuite.

Il ose lui faire un reproche... Elle se demande ce qu'il aurait fait à sa place.

Au moment où Lihinie se levait, on lui adressa la parole pour la remercier. D’abord Kaitz, puis Dite, même qu’elle lui demanda pardon.
Lihinie leur adressa un vague sourire en coin qui voulait tout dire :Elle n’était plus du tout en colère et elle ne leur en voulait plus du tout. Même qu’elle retrouva un peu sa bonne humeur naturelle.
Elle disparue ensuite dans la salle de bain.

Allez, foutez le camp...

Selpanius était un égoïste fini et avait un caractère exécrable, même avec ses amis. La différence de son comportement avec ses amis et ceux dont il se fichait, c’était une limite à ses chienneries. Et oui! Il y avait une limite dans son sale caractère! Étonnant hein?
Même que quand il voulait, il pouvait être très gentil. Quand il voulait.

-Bien bien, je vais vous laissez entre vous. *regarde les mains et poignets de Dite* Elle devrait être guérie très vite. La guérison de Lihinie est très efficace, dit il pour les rassurer.

Selp était conscient que Less et Kaitz devront se parler après. Mais après. Kaitz voulait d’abord être avec Dite. Alors il les laisserait en paix dans leur intimité.
Selp sorti de la chambre, à la suite d’une Less particulièrement vexée.

À ce moment, Lihinie ressortie de la salle de bain, toute habillée et ramena deux objets : Elle rendit la chemise que Kaitz lui avait prêté pour la nuit, toute soigneusement pliée et propre, et donna un sac de glaçons pour la mâchoire de Dite.

-J’ai enchanté la glace pour qu’elle guérisse mieux et qu’elle ne gèle pas trop. Merci pour la chemise, dit elle à Kaitz. Tu devrais bientôt pouvoir enlever les bandages. Ce genre de blessure guéri vite avec un peu de magie, rajouta t-elle pour Dite.

Elle leur souri à tout les deux, puis elle quitta la pièce et ferma doucement la porte derrière elle, les laissant seuls ensembles. Lihinie rejoignit Less et Selp. Elle remarqua que Less était fâchée. Elle se demanda pourquoi pendant une seconde, puis elle se rappela que Less avait frappé Dite pour l’aider et que Kaitz c’était fâchée contre elle.

-Dans l’état où il se trouvait, il n’a pas du remarquer que vous vouliez aider mademoiselle Créon... dit elle timidement à Less, conscience que celle ci était particulièrement pas d’humeur. Peut-être qu’il va s’en rendre compte et s’excuser... ? se risqua t-elle.

Selpanius lui s’étala dans le divan et sortie la bouteille de champagne.

-Prenons donc un verre! En souvenir de cette nuit et cette journée mémorable. Dit-il d’un ton cynique.

Kaitz attent patiemment que tout le monde ait quitté la pièce et il reste même quelques secondes sans rien dire, dévisageant Aphrodite et mettant en mots ses pensées.

- Excuse-moi, j'aurais dû intervenir avant que tout ça dégénère... d'un autre côté, si cette même situation était arrivée à Less... j'aurais démolit le mec... que ce soit Selpanius ou un autre...

L'aveu est assez explicite pour faire comprendre le lien entre Kaitz et Less, mais aussi assez brusque pour marquer la déception de Kaitz à cette situation. D'un autre côté, il l'avait bien chercher. Inventer un truc pareil, Dite n'avait pas tort lorsqu'elle avait parlé du pari entre Selp et lui, et l'idée de tenir un rôle le temps d'une soirée. Il ne savait pas que Dite serait là et il aurait très bien pu en ramener une autre... c'était le jeu, le pari... la frime... les événements s'étaient déroulée différemment... il ne savait même plus trop quoi dire... il ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation... l'inverse peut-être... valait mieux être franc.

- Tu n'avais pas tort... j'avais parié avec Selpanius... et en temps normal, nous avons une féroce rivalité... j'aurais pu tout aussi bien pu gagner le pari...

Peut-être qu’il va s’en rendre compte et s’excuser... ? se risqua t-elle.

Selpanius lui s’étala dans le divan et sortie la bouteille de champagne.

-Prenons donc un verre! En souvenir de cette nuit et cette journée mémorable

Lareless s'arrête, regarde le déjeûner, les plats froids, la bouteille.

N'ouvrez pas ca tout de suite je vous prie.

Elle vide son sac à main, lance un sort d'élargissement, le transformant en sac à pique nique. Elle remballe soigneusement les mets froid, prend la bouteille de champagne et des verres. Elle a faim et n,est pas du genre à laisser gaspiller la nourriture. .

Allons pique-niquer au soleil à l'endroit de votre choix. Je ne reste pas ici une minute de plus et je ne les laisserai pas gâcher la journée.

Elle a un petit sourire, mi-amusé, mi-amer.

Selpanius réfléchi à un endroit où ils pourraient faire leur pique-nique tranquille et où ils seraient bien. Lihinie prit la parole.

-Chez nous, nous avons un grand jardin un peu sauvage... il y a de la place pour prendre un pique-nique tranquille. D’ailleurs je dois rentrer pour m’occuper un peu de Mani qui doit se mourir de faim.

-Effectivement, il y a un jardin... Mani? Arg! Ne me dis pas que tu as ramené cette sale bête??!

-Bien sur, je n’allais pas l’abandonner. Je l’aime moi cette bête.

-Mrrrf... bon bon... j’espère qu’elle n’a pas encore détruit mes meubles...

-Je lui ai promit du lait si elle n’y touchait pas...

-J’espère bien qu’elle n’y a pas touché... bon. Je suis partant pour le pique-nique dans le jardin.

Selpanius, ayant déjà mis ses pantalons, enfila sa chemise et sa redingote rouge et prit ses affaires. Il posa son chapeau haut de forme sur sa tête et en quelques secondes, il était près à partir.

-Mani est mon chat. Elle est adorable, dit elle pour expliquer à Less qui était Mani.

-Bien, allons y! Vous aurez l’occasion de voir notre belle maison. J’en suis ravie, d’autant plus qu’ils n’auront pas réussi à gâcher notre journée.

Aphrodite regarde Less sortir furax... Un immense froid s'était installé entre les deux amis... Elle se sentait responsable de tout ça... Lihinie réapparait de la salle de bain avec un sac de glaçons et le tend à Aphrodite qui les prent et les pose sur sa machoire. Elle réprime une grimace, ça lui fait mal...

"Merci pour tout Lihinie" murmura-t-elle alors...

Tout le monde était sortit, il ne reste maintenant que Kaitz et Aphrodite... Un silence pesant s'installe... Elle n'ose pas le regarder et garde les yeux fixés devant elle, probablement sur le petit point noir sur le mur...

"Excuse-moi, j'aurais dû intervenir avant que tout ça dégénère... d'un autre côté, si cette même situation était arrivée à Less... j'aurais démolit le mec... que ce soit Selpanius ou un autre..."

Avant que tout dégénère... Ca avait dégénéré depuis le début... Le lien qui unit Kaitz et Less est fort... vraiment fort... Aphrodite se sent presque de trop entre eux... Elle continue à fixer le mur sans rien dire... Que répondre ?

"Tu n'avais pas tort... j'avais parié avec Selpanius... et en temps normal, nous avons une féroce rivalité... j'aurais pu tout aussi bien pu gagner le pari..."

Ainsi c'était ça... Ils font tout un plat parce qu'Aphrodite l'a trompé sans le vouloir... Mais si ça avait été lui qui l'avait trompée... Ca aurait été tout à fait normal... Elle ne sait pas trop quoi penser de tout ça... Est-ce que tout était cassé ? Elle espère que non... Elle connait bien Kaitz, elle sait qu'il est attiré et qu'il attire beaucoup les femmes... Elle l'a su dès le premier soir... Elle avait eu le secret espoir de le changer un peu, de ne faire qu'il n'aime plus qu'elle, mais sans doute elle avait échoué... L'aime-t-il autant qu'elle l'aime ?

Elle le regarde, fixe ses yeux... Elle commence déjà à fondre de nouveau... Elle est prète à tout pardonner, à tout accepter de lui ou presque... Mais le faut-il vraiment ? Pour elle la réponse est oui... Mais son jugement est faussé... Elle détourne à nouveau les yeux vers le point noir sur le mur et dit d'une petite voix...

"Que fait-on ?"

Oui, il l'avait dit. En temps normal, Selp et lui auraient eu une féroce rivalité... mais rien la nuit dernière n'avait été normal. Il avait abandonné la compétition bien trop tôt... les verres volés à Samuelle avaient tapé trop fort... d'ailleurs, pourquoi il avait volé les verres de Samuelle ? Pourquoi avait-il préféré lier des ponts entre les gens et aller narguer Selpanius plutôt que de remporter le pari ? Pourquoi Dite s'était-elle retrouvée avec un Loup qui, selon elle, avait les même manières que lui ? D'avoir autant bu et d'avoir prit un verre contenant des hallucinogènes, dans le verre de Dite, l'unique verre de Dite, tandis qu'il avait volé les verres de tout le monde durant toute la soirée. Que tout ça se passe un soir ou Less lui pique les clés de la suite qu'il s'est prise et qu'ils se retrouvent tous au même endroit. D'étranges coïncidences qui, mise bout à bout, faisaient croire que c'était vraiment pas son jour... ou, comme le disait Xoramen : « rien n'est que pure coïncidence, nous faisons tous parti d'un plan déjà établi ». Ou était-ce simplement une de ces fichues malédiction qui s'était mise en action ce soir là ? Ou encore, était-ce aujourd'hui que tout ce qu'il avait pu faire de mal lui revenait en pleine figure ?

- Que fait-on ?

La question était brève et concise... mais elle avait un de ces impacts sur la suite... que devait-il faire ? Que devaient-ils faire ? Une chose était sûre, Aphrodite n'était pas comme les autres... elle avait un petit quelque chose qui lui était unique. Près d'elle, son feu intérieur cessait de brûler et ronronnait paisiblement. Pouvait-on s'enflammer éternellement ? N'importe quelle flamme finissait par s'éteindre lorsqu'elle n'avait plus rien à brûler... il ne voulait pas s'éteindre... des braises pouvaient couver longtemps et ronronner paisiblement... devait-il encore et toujours brûler ou devait-il couver pour durer plus longtemps ? Il avait toujours tout flamber, tout brûler, peut-être était-il temps pour lui se s'apaiser avant que la flamme ne s'éteigne pour de bon... oui, c'était probablement le temps de souffler la flamme mais de conserver le tison... et Dite pouvait souffler la flamme... et conserver le tison... avant qu'il ait tout brûlé...

- Je... je propose d'abord une douche, chaude cette fois, on en a bien besoin... ensuite... et bien j'ai encore la chambre pour quelques heures... faudrait bien en profiter...

Bien, allons y! Vous aurez l’occasion de voir notre belle maison. J’en suis ravie, d’autant plus qu’ils n’auront pas réussi à gâcher notre journée.

Lareless ne peut s'empêcher de penser que pour elle c'est déjà gâché. Elle empoigne cependant son sac à main/pique nique d'un geste ferme, s'oblige à sourire et invite le frère et la soeur à lui faire visiter.

Silencieusement, Lareless quitte la suite, Selpanius et Lihinie sur les talons. Dernière délicatesse pour son ami, elle verrouille la porte en sortant.

Les clefs de son pavillon trainent, oubliés sur la table. Elle a omis de les y remettre après avoir métamorphosé son sac.

"Je... je propose d'abord une douche, chaude cette fois, on en a bien besoin... ensuite... et bien j'ai encore la chambre pour quelques heures... faudrait bien en profiter..."

Aphrodite le regarde pendant un moment. Elle le détaille, ses yeux, ses lèvres, son visage... Quelle est donc cette chose qui le rend si unique? Elle aimerait lui en vouloir pour ce qu'elle a subit toute la nuit, la douche glacée, le mépris de ses amis, le coup de Less... mais elle ne peut pas lui en vouloir... Le voir l'appaise et l'enflamme en même temps. Il appaise son coeur qui crie pour lui et sui saigne en son absence, mais il est le seul qui a été capable de rallumer la petite flamme d'Aphrodite qui s'était éteinte depuis longtemps.

La seule chose qu'elle veut à présent est rester avec lui, contre lui, et tout oublier ce qu'il venait de se passer... Elle se rapproche de lui et se penche un peu. elle passe les bras autours de sa taille et pose la tête doucement sur son épaule... Sa machoire l'élance à nouveau, elle y porte sa main en espérant le calmer et essaie de réprimer un "Aie" en vain... Elle ferme alors les yeux et d'une voix douce dit :

"Désolée de t'avoir fait souffrir... Mon coeur était mort ou vide avant de te rencontrer... Toi seul a réussi à le rallumer et à le réchauffer... Tu es le seul qui compte..."

Elle se tait un moment, profitant de la chaleur de sa peau, de la douce musique des battements de son coeur...

"Tu y vas en premier à la douche ?"

- Désolée de t'avoir fait souffrir... Mon coeur était mort ou vide avant de te rencontrer... Toi seul a réussi à le rallumer et à le réchauffer... Tu es le seul qui compte...

Kaitz hésite un moment, dévisage Dite, puis se lève brusquement, regarde encore Dite et s'enfuie en courant, hurlant à mort et en agitant les bras.

Hum... non. En fait, c'est probablement ce qui se serait produit, moins caricaturé certes, si cette scène avait eu lieu quelques mois auparavant. Mais certaines réactions qu'on aurait prit pour acquise chez Kaitz devenaient sujet à réflexion pour ceux qui le connaissaient bien. Était-ce dû au fait qu'il n'était pas en constant déplacement pour la première fois de sa vie ? Déjà un an que Kaitz n'avait pas vraiment quitté l'Angleterre. Il vivait depuis un an dans une stabilité qui, peu de temps avant, l'aurait rendu fou. Il avait rendu service à Mikomi, se disant que ce serait temporaire et voilà que le rôle lui plaisait. Les ados étaient si plein de surprises qu'il ne s'ennuyait certes pas. Oh, il pensait souvent au prochain voyage qu'il pourrait effectué, mais ça ne se concrétisait que par une punaise jaune sur une mappemonde constellées de punaises rouges dans sa chambre chez ses parents. Sa vie amoureuse devenait-elle aussi stable que sa sédentarité ? Hum...

Aphrodite se blottie contre lui, il l'enlace délicatement. Ils ne bougent pas durant un court temps, tous deux en proie à la réflexion. Il était calme, très calme. Oui, Aphrodite l'apaisait. Devait-il risquer de perdre un havre serein pour un malentendu sous déguisement ? Un frisson au bas des reins répond à son interrogation. Ce frissons avait-il toujours été de bon conseil ? Et s'il agissait contrairement à ce frisson pour une fois ?

- Tu y vas en premier à la douche ?
- Nan, vas-y, j'vais réparer le carreau et, si tu as verrouillé la porte, je vais attendre... sinon...

Il suspend sa phrase dans un sourire en coin. Bon, ok, Harkaitz Rocstone, même en voie de stabilité n'en ratait pas une. C'était probablement la seule et unique chose qui ne changerait jamais chez Kaitz, ceux qui le connaissaient bien ne pourraient pas s'en étonner.

L'étreinte délicate de Kaitz la rassure et la réchauffe... Le son des battements de son coeur l'appaise... Le silence s'est installé entre les deux, mais il faut aller à la douche... Une bonne douche chaude pour se réchauffer et se relaxer... Un bon bain serait encore mieu... un bain à remous... D'après ce qu'Aphrodite avait pu voir du bain glacé qu'elle avait eu, le bain semble bien être pourvu de remous si on le souhaite... Nickel...

"Nan, vas-y, j'vais réparer le carreau et, si tu as verrouillé la porte, je vais attendre... sinon..."

"Je ne vérouille jamais la porte, je déteste ça... Probablement la peur d'être enfermée dedans comme c'est arrivée quand on était petites ma soeur et moi... On s'est retrouvées enfermées... la serrure s'était cassée... Et comme on était chez des moldus ce jour là... on y est resté un bon moment jusqu'à ce qu'ils cassent la porte." raconte-t-elle en rigolant...

A regrets elle se détache de Kaitz et se lève. Elle va dans la salle de bain et pousse simplement la porte sans la fermer totalement... Elle trouve des serviettes qu'elle pose près du bain et fait couler l'eau bien chaude. La vasque se remplit doucement. Pendant ce temps, Aphrodite se regarde dans le miroir... Oh mon dieu la tête qu'elle a... La machoire enflée, des valises sous les yeux, les yeux rouges, les cheveux... Elle ne se rapellle pas avoir été aussi mal coiffée, même au réveil...

Le bain est enfin plein. Des éfluves aguichant les sens se répendent dans la pièce, de fines bulles de mousse s'envollent ça et là... Aphrodite met en marche le mécanisme du jacuzzi, des bouillons apparaissent à la surface. Avec un sourire satisfait, elle s'assoit au bord et plonge la main dans l'eau... La température est idéale... Elle enlève le t-shirt que Kaitz lui a prêté et plonge doucement dans le bain... Un soupire d'aise, elle ferme les yeux et profite...

Il sourit à l'évocation du souvenir d'Aphrodite. Elle disparaît dans la salle de bain et il s'approche de la fenêtre brisée. Il regarde à l'extérieur, il fait encore soleil, mais l'après-midi doit être avancé. Des tas de questions et de constatations effleurent son esprit, mais il les chasse du revers de la main. C'était pas le moment de réfléchir. Il avait déjà prit sa décision, non ? Il entend le moteur du bain se mettre en marche, il sourit. Oui, il l'avait prit. Bon, où avait-il foutu sa baguette... bon, il cherche sa baguette... il avait le don de la foutre n'importe où et de la chercher... avant d'avoir un éclair de génie et de se souvenir où elle était. Il met finalement la main dessus et retourne réparer le carreau. Ça se fait en un éclair... c'est le cas de le dire. Il pose sa baguette juste à côté de son trousseau de clé, sur la table de nuit, puis se dirige lentement vers la salle de bain. Il passe la tête et voit Aphrodite qui semble s'apaiser dans l'eau chaude. Une véritable vision divine. Il s'assoit sur le rebord du bain et l'observe un moment, pensif, mais sans penser à rien d'autre que la regarder. Puis il lance tout bonnement.

- C'est une version moderne de La Naissance de Vénus ? Inspiré de la version de Cabanel. La Vénus reposant sur les remous de l'océan, escorté par des angelots voletant. Mais sa Vénus, elle est blonde. Il fronce les sourcils, l'air songeur. Où j'ai bien pu voir ça...