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| Par une immaculée matinée... | |
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Julia M. Invité
| Sujet: Par une immaculée matinée... Dim 3 Déc 2006 - 16:46 | |
| Il faisait très froid ce samedi là. La neige venait tout juste de s'arrêter de tomber et partout le paysage affichait sa couleur : le blanc sintillant sous les faibles lueurs du jour. Il était environ neuf heure et le parc n'était pas bien remplit, les élèves préférant dormir un peu plus tard ou rester au chaud dans le château. Le lac était partiellement recouvert d'une fine couche de glace, qui immobilisait ses berges, figeant la vase, les galets et les algues. L'eau noire et impénétrable restait impassible face aux assaut du froid, calme, silencieuse, protégeant les poissons par sa couverture liquide et invincible. Le ciel nu et blanc restait passif face au désoeuvrement de la terre, eux qui autrefois, dans la Grèce antique, était alliés, avant la trahison de Gaïa, terre nourricière.
Evoluant entre ces deux éléments ennemis, une jeune fille aux allures de princesse victorienne foulait le sol enneigé avec grâce, la couche sintillante crissant à peine sous ses petits pieds chaussée de souliers blancs et vernis. Elle portait une robe blanche dont les multiple jupons de dentelles lui donnait un volume fantastique, ses jambes sveltes étaient couvertes par de simplke mais jolis bas blancs. Un grand ruban, blanc également, était délicatement nouée dans le bas de son dos, au creux de ses reins. De longs gants de velours blanc protègeaient ses petites mains fuselées. Une petite cape ourlée d'hermine lui couvrait les épaules et la tête. Ses longs cheveux blonds comme les blés encadraient son joli, frais et délicat visage pâle qui sortait du capuchon. Ses grands yeux d'un bleu myosotis scrutaient la blancheur environnante. Cette fillette n'était autre que Lady Julia Maryweather Harrington, jeune comtesse anglaise. Enfin pour faire plus court, appellons la Julia, tout simplement.
La petite lady avait donc quitté le château pour faire une petite promenade matinale, bien au chaud dans sa robe blanche. Elle ramassa un bâton gisant sur le sol enneigéee et traça quelques lettres dans la neige. Les lettres pour former le mot "kokaku", "voyageur solitaire" en japonais. En effet, la petite Julia était toute seule dans cette école du nord. William Heargraves, son demi-frère, et les jumelles Elena et Belinda harrington n'étaient pas là pour l'accompagner dans ce voyage instructif. Elle aurait était ravie de croiser Lucia, la dulcinée de William, et même Holly et Alec, ces espèces de sales serpents venimeux ! Mais non... elle était bel et bien toute seule. Enfin... Comme disait Julia, "faute de grives, on mange des merles". Julia soupira. Mais où était donc passée son habituelle bonne humeur ? Il fallait vite arranger ça ! La petite comtesse redressa la tête et s'adressa un sourire éclatant à elle-même.
C'est avec une nouvelle vague d'énergie que la jeune fille continua son chemin, traçant une petite piste dans la neige fraîche. D'ailleurs, celle-ci se remit à tomber, tourbillonant autour de la jolie lady. Julia leva son visage vers le ciel et esquissa un sourire, appreciant la caresse des flocon sur ses joues froides. Puis elle rebaissa la tête et continuant à silloner le parc, jusqu'au lac noir. Arrivée au bord de l'eau sombre, Julia tendit son long bâton et tapota la glace, qui se brisa au bout de trois petits tatônements. Dommage... Si il y avait eut plus de glace, plus solide, elle aurait bien tentée une petite promenade dessus, mais bon, ce n'était pas le cas. La jeune fille remuait doucement son bâton dans l'eau glaciale, songeant à son arrivée ici, à Poudlard. Elle avait était envoyée à Serdaigle qui était, disait-on, la maison des élèves intelligents, vifs, perspicace et aimant apprendre. Oui... On peut dire que ça lui correspondait mais elle aimait bien de temps en temps installer un début de bazard et se moquer des professeur tout en subtilité, de façon à passer au-delà de la punission. Et puis, sécher une fois ou deux ça ne fait de mal à personne... Julia esquissa un petit sourire moqueur. Soudain, elle entendit un bruit sourds derrière elle. La petite comtesse laissa tomber son bâton et se retourna pour voir qui, ou quoi, était à l'origine de ce bruit, les lèvres à peine entrouverte sous l'effet de sa douce surprise... mais il n'y avait rien derrière elle. Intriguée, la jeune fille fit quelque pas vers là où elle penser que venait le bruit, sous un vieux chêne, mais personne n'était là.Bon... J'ai dû rêver.Julia s'aprêtait à faire demi-tour quand elle entendit quelque chose, ou quelqu'un tomber avec souplesse du chêne. La petite lady se retourna vivement et vit un élève... JUlia ne trouvait pas ça très malin mais demanda avec un joli sourire de façade, dont elle était une experte en la matière :Oui ?* Très intelligent... ça t'amuse de faire des bruits bizarre pour me faire peur ? Et bien si tu crois que ça a marché, tu te fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! *Elle dévisagea l'acrobate en question. |
| | | Anita-Ma Invité
| Sujet: Re: Par une immaculée matinée... Mar 5 Déc 2006 - 22:37 | |
| [Hahaaaa... une fan de Comte Cain Je me permets de m'incruster...] Une main. Une longue main fine, blanche, qui sortit lentement, paresseusement, de sous un amas de couvertures et autres couvres-lits tissés dans une large gamme de bleus. La main aventureuse atteint son but: le réveille-matin simple, blanc et carré, posé soigneusement sur la table de nuit de bois brut, à côté d'une petite lampe à abat-jour lapis-lazuli, assorti aux rideaux du lit à baldaquin. L'interrupteur fut soudain enclenché, et une douce lumière bleutée se répandit autour. La main retourna sous ses couvertures, puis les repoussa toutes d'un seul mouvement, révélant une jeune fille blonde en chemise de nuit de soie blanche. Anita-Mary Daggerson s'assit sur son matelas et s'appuya contre ses oreillers. Il faut dire qu'elle avait l'habitude de dormir couverte et avec au moins deux énormes coussins. Des deux poings, elle se frotta les yeux et bâilla à gorge déployée. Comme un automate, elle attrapa ses vêtements sur la chaise de chêne poli qui se tenait à proximité. Elle les enfila sans même prendre la peine de se lever et il y eut un temps de latence. La jeune fille réfléchit un instant, bâilla une seconde fois. Dans le dortoir, pas un bruit, pas un murmure. Les filles de Serdaigle dormaient toutes à poings fermés en cette aube hivernale. En effet, il ne devait pas être plus de sept heures et demie. Anita-Mary avait pris l'habitude, l'an passé, de sortir durant ces mois de froidure admirer le lever du soleil. Cela dit, elle avait beau y penser, elle n'avait pas toujours le courage de mettre son réveil aux aurores le week-end et de sortir dans le grand parc où la température devait frôler les zéro degrés. Elle poussa sur ses longs bras et sauta à bas de son grand lit. Partout autour d'elle, les murs de pierre de la tour Nord, les grandes tentures aux couleurs de sa Maison, Serdaigle. Les montures en bois des couchages aux rideaux un peu râpés. Anita-Mary se pencha devant son miroir ovale cerclé d'argent, sur la table de nuit. Elle attrapa une brosse et entreprit de discipliner sa longue crinière d'or. Cet aspect de son physique était un réel atout pour elle, et elle ne manquait pas d'en prendre soin. De toute façon, elle ne supportait pas de ne pas être coiffée convenablement. Question de principes. Une fois les cheveux lisses, brillants, époustouflants comme d'habitude, elle revêtit sa grosse cape fourrée, sa cape d'hiver. Ce n'était pas l'uniforme réglementaire, car celle-ci était d'un bleu profond, un peu grisé, assorti à ses yeux. Mais cette couleur la faisait littéralement fondre, et elle ne pouvait d'en passer. Anita-Mary noua donc le lourd vêtement sur son pull-over de laine blanche et enfila ses gants en polaire (elle n'avait jamais pu supporter la peau de dragon). Quand miss Daggerson fut fin prête, elle éteint sa lampe de chevet et sortit sur la pointe des pieds. Des chandelles étaient allumées dans la Salle Commune. La jeune fille aperçut un livre près de la cheminée, celui qu'elle avait oublié la veille. Elle le prit au passage et le glissa sous sa cape.
Waah! Enfin. La jeune Serdaigle se tenait sur le perron du château et voyait à l'horizon les premiers rayons du soleil qui se reflétaient sur la neige immaculée. Magnifique. Celle-ci se teintait légèrement du rose saumon des cieux en plein éveil. Anita-Mary mourait d'envie de se rendre au bord du lac, mais elle se sentait presque coupable à l'idée de souiller de ses pas impurs l'immensité blanche qui s'étendait à perte de vue. Cela dit, elle finit par se dire que mieux valait ne pas rater le spectacle d'un lever du jour sur l'eau et avança à petites enjambées, essayant de s'enfoncer le moins possible dans la neige poudreuse et fraîche. Quand elle parvint sur les berges du Lac Noir, la cinquième année se rendit à l'évidence: pas moyen de s'asseoir où que ce soit, et cette promenade matinale mettait ses jambes encore un peu engourdies à rude épreuve. Elle avisa un vieux chêne à quelque pas sur sa gauche, dont les branches formaient comme une échelle. Un instant plus tard, Anita-Mary était lovée au creux d'une niche à deux mètres du sol. De ce perchoir, la vue était imprenable sur le spectacle qui s'offrait à elle. Elle plia ses jambes et tendit sa cape dessus, puis se concentra sur l'avènement du jour. Le soleil, déjà plus haut, inondait le ciel de mille reflets rosés, dorés, bleutés... et ceux-ci se reflétaient avec légèreté sur le lac gelé. La neige avait recommencé à tomber, fine, cotonneuse, féérique. Comme hypnotisée, la jeune fille ne ressentit soudain plus le froid, ni la faim qui commençait à la tirailler. Elle se laissa pleinement envahir par l'ambiance magique de l'instant.
Un moment plus tard, son attention fut attirée par une jeune fille, certainement plus jeune qu'elle, qui tapotait la surface du lac avec un bâton. Au bout de quelques coups, la glace se fendilla et un bloc se détacha. Visiblement dépitée, la nouvelle venue s'absorba quelques instants dans ses pensées. Sans vraiment y penser, Anita-Mary tendit sa jambe gauche, faisant craquer une branche sèche. D'un mouvement vif, la petite en bas se retourna. Elle plissa les yeux, puis abandonna, pensant certainement qu'elle avait rêvé. Il est vrai que la cinquième année n'avait pas spécialement envie de papoter en ce samedi matin immaculé. Cependant, le livre qu'elle avait emporté tomba soudainement au bas de l'arbre et elle n'eut pas d'autre choix que de sauter à son tour. Son arrivée sur le sol fit soulever un peu de neige. L'autre fille fit volte-face et lui sourit. Anita-Mary sourit à son tour."Salut! Je... j'étais venue admirer le lever du soleil. Et toi?" |
| | | Gregory Invité
| Sujet: Re: Par une immaculée matinée... Sam 3 Fév 2007 - 9:12 | |
| Je déplace et verouille le sujet. Si vous souhaitez le récupérer, envoyez-moi un MP. |
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| Sujet: Re: Par une immaculée matinée... | |
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| | | | Par une immaculée matinée... | |
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