Contemplation Lunaire (PV)

Invité

L’herbe maintenant sèche de tous les mois de chaleur, crispant sous les pieds dans un rythme parfait, toutefois inconnu du producteur, alors qu’un véritable concert pour celui qui sait entendre. Crissement des végétaux par l’humain, qui d’une démarche linéaire, se rend vers là où on l’attend. L’attend-t-on vraiment? Visiblement pas, mais il aime bien croire que si. Les insectes, de leur voluptueuse mais criarde voix, ajoute leur vocalise à la percussion du déplacement humain, alors qu’au loin, les remous de l’eau viennent tomber doucement sur le sable du Lac, en crescendo, tout comme le reste de la musique, sauf les pas, qui vont dans un ordre différent. Alors que les chants de la Nature augmentent, celle de l’Homme stagne dans la stabilité, laissant ainsi le droit à une euphorie de Dame Nature, incomprise par l’homme de base. Mais celui qui ajoute ses pas à la douce musique ne fait plus parti des gens normaux. Pas parce qu’il est sorcier, mais parce qu’il est atteint d’une malédiction vieille comme le monde. Malédiction, qui en plus de peser lourd sur ses épaules, accentue de beaucoup son instinct animal, le faisant ainsi joindre à cette frénésie musicale. La lumière solaire maintenant disparu, entièrement recouverte par le noir des cieux, maintenant éclairé par des milliards de lucioles en fusion dans l’espace infini. Rien de bien important, pas pour lui, en tout cas. Ce qui l’était, c’était bien l’effet qu’ils avaient sur lui, et sur tant d’autre. De voir que tout est infini dans le plus profond des cosmos.

Avançant lentement, les mains dans les poches de son pantalon, sa robe et uniforme abandonnée dans les cachots des Poufsouffle, un t-shirt blanc, tout simplement. Pourquoi essayé de faire plus que ce qu’il n’en fallait? Et puis, les étoiles le guidait et le protégeait, non? Mais, l’astre qui brillait le plus dans le ciel était à la fois son nouveau domaine, sa nouvelle crainte et fascination. En ce moment, il n’avait de yeux que pour elle, il n’avait d’oreille que pour l’entendre souffler ses ténèbres lumineuses. Avant, elle avait toujours été simplement là. Maintenant, elle l’écrasait, le dominait, le rendait sa petite bête personnelle. Alors que les autres l’appelait Lune, Liam, lui, l’appelait Chaos, ce qui était sa vraie Nature. Car elle était ce qui créait l’Ombre dans laquelle se cache maintes néfastes présences dans la noirceur la plus totale de la nuit. Mais, même si horreur et peur en émanait, elle apaisait ses craintes, lui rappelant qu’il n’était pas seul dans ce monde en pleine déchéance. Il avait été depuis longtemps abandonné par ses parents, normal, quand on est le seul garçon d’une interminable lignée d’enfant. Mais même s’il se plaignait, cela n’allait pas le ramener à la normale. Mais maintenant, il était aussi différent, franchement différent. Pas seulement physique. Certes, il sentait tous les aspects du parfum des fleurs qui poussaient ici et là sur le terrain, mais il ne se donnait plus comme but d’aider les autres. Non. Parce que maintenant, c’est lui qui avait besoin d’aide, et sûrement personne ne le verrait. Cacher ses sentiments, chose qu’il avait toujours fait, inconsciemment. Mais cette fois, c’était par choix qu’il le faisait. Il se cachait des autres alors qu’il avait aimé être devant. Passant sa main dans ses cheveux, accrochant son insigne de préfet lors du mouvement pour atteindre sa chevelure, il sursaute, légèrement, de se rendre compte de ce qu’il fait. Il est dehors, sous le vent chaud. S’arrêtant un instant, il se penche, pour cueillir une fleur particulièrement odorante, mais qui diffuse un parfum si alléchant. Arrivé devant le lac, serrant la tige de la plante fortement dans sa main, il s’assoit, dans l’herbe toujours chaude, les mains vers l’arrière, paume face à la verdure. Les jambes pliés, il enlève par la suite ses souliers, ainsi que ses bas, pour se retrouver nu pied. Poursuivant sa détente en roulant son pantalon jusqu’au niveau des genoux, puis se penche entièrement vers l’Arrière, parfaitement détendu. Enfin, il est calme…et enfin…il se sent bien. Et ses yeux se pose sur elle. L’Astre. Il la contemple. Il se sent bien. Il se sent en bonne présence. Il sent une bonne présence. Yeux fixés, en dehors de la réalité…Il ne peut cesser de répéter des mots dans sa têtes….Where is my mind…Where is my mind…WHERE IS MY MIND?

Invité

La salle commune de Gryffondor était déserte en cette heure tardive. Angie reposa son livre, elle n’avait pas vu le temps passer, combien de temps était-elle donc resté assise à lire dans ce fauteuil pourpre particulièrement confortable ? Lorsqu’elle était rentrée de son cours de sortilèges, la jeune fille n’avait même pas pris la peine de faire ses devoirs, tandis que ses amies étaient à la bibliothèque pour réviser, la jeune Jones quant à elle s’était jetée sur son livre espérant le terminer ce soir. Voilà plusieurs jours que le suspense la rongeait, elle avait consacré ses soirées à avancer dans le récit. C’était un livre moldu qu’elle avait acheté un jour où elle se promenait dans Londres, si sa marraine le savait… Angie ne serait pas surprise de se faire tuer, sa tutrice était une femme exceptionnelle, certes, mais dévorer par le mal depuis bien trop longtemps, et elle n’était pas très ouverte, elle méprisait les moldus autant que les elfes de maisons. La jeune fille avait été conquise par ce livre dés qu’elle en avait lu le résumé, meurtre, société secrète, documents interdits et tout ce qui fait un roman à suspense. L’auteur avait réussi à la tenir en haleine jusqu’à la dernière page. Angie se dit que vivre une telle aventure devait être passionnant… Elle se laissa aller à d’innombrables rêveries. La Gryffondor referma son livre en un bruit sourd, elle le fourra dans son sac et abandonna ce dernier pour sortir de sa salle commune. Sur la pointe des pieds, elle franchit le trou dans le mur, faisant le moins de bruit possible, craignant de réveiller la grosse dame qui dormait en émettant de petits ronflements assez particuliers. Lire ce genre de bouquin donnait toujours des ailes à la rêveuse qu’était Angie. Elle déambula un moment dans les couloirs, se demandant où aller, elle pensa tout d’abord à la salle sur demande, mais se ravisa, de l’air, de l’air pur. Elle suivit son instinct qui la guida jusqu’au premier étage, elle s’arrêta devant le bureau de Syliana Tenshi, sa directrice de maison. Qu’est ce que je fais là ? Elle sentit un léger frisson dans le bas de son dos et se retourna. Une fenêtre ouverte ! Elle regarda de part et d’autre du couloir par simple prudence, mais qui pouvait il bien y avoir à cette heure ci ? Elle jeta un œil à l’extérieur. Respire. La jeune courageuse enjamba le rebord de la fenêtre et s’accrocha à une plante grimpante pour descendre sur les dalles de pierres qui constituait le château de Poudlard. Lorsqu’elle fut arriver en bas, elle pu enfin profiter de la fraîcheur de la nuit noire. La lune brillait de tout son éclat, un faible halo de lumière flottant autour d’elle. Elle en devenait presque irréelle. Angie resta un instant immobile face à une telle immensité, le ciel noir. Elle avança lentement entre les herbes sèches qui conduisaient près du lac.

Surprise. Quelqu’un était déjà là. Angie n’avait aucune idée de qui cela pouvait être mais elle savait une chose. Elle le haïssait, lui qui lui avait volé son moments de paix et de rêveries. Elle aurait voulu pester contre le monde entier mais se contrôla. Pourquoi ? Pourquoi est ce qu’on lui prenait son moment de solitude ? Pourquoi … pourquoi … pourquoi … Qu’avait elle fait pour mériter un tel châtiment ? Elle se sentit devenir rouge de colère.

* Apocalypse *~ * Qu’est ce que tu fais là enfoiré ?! * Elle songea un instant qu’elle pourrait peut être l’étrangler … qui sait, peut être que personne ne s’en apercevrait * Vire ! Mais vire ! * Hurlait elle en pensée, espérant que le message lui parviendrait subtilement et que en bon gentleman, il se casserait vite fait …

La jeune fille se ravisa, l’envie de solitude n’était pas un mobile suffisant pour assassiner un inconnu… elle tourna les talons, lorsqu’elle entendit un bruit derrière elle. Elle regarda en arrière, l’inconnu la regardait l’air interrogateur. Quoi ? Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Que tu me bouffe mon oxygène ? La jeune fille n’y prêta même pas attention, elle continua d’avancer jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle. Elle ne savait comment dire poliment qu’il lui avait gâcher sa soirée au clair de lune, c’était un peu délicat à annoncer, surtout à inconnu, elle en avait conscience, elle fit demi tour pour regarder le jeune homme droit dans les yeux, elle n’avait pas la moindre intention de répondre à tout un questionnaire, elle changeait trop souvent d’humeur et elle le savait… L’inconnu la dévisageait, ça en devenait très désagréable, la Gryffondor crut qu’elle allait exploser.

* Apocalypse *~ « Quoi ? » Demanda t-elle sèchement.

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