Ici-bas dans mes tourments... Qui s'en soucis?

Une petite nouvelle... Inspiré de ma propre vie.




Des pas précipités, un visage blême, des pensées noires, ses espoirs perdues. Rien ne va plus, et un seul moyen s'impose… Pourquoi maintenant et pas avant? Avant il y avait de l'espoir… Et maintenant pourquoi ne pas continuer et attendre celui-ci? Parce que s'il n'est jamais venu, pourquoi attendre que rien ne se produise, pourquoi attendre que la vie ne la rende folle encore plus que présentement? Son père le lui a dit "Va te faire enfermer, tu es aussi folle que ta mère" Elle le croit. Elle ne peut pas faire autrement, sinon pourquoi il l'aurait abandonné?

Et maintenant ça ne pouvait pas mieux tomber… Ce que cette jeune personne était sur le point de faire allait la libérer... Mais pas seulement elle, mais les gens autours aussi, les personnes ne la désirant pas, car elle est un déchet, rien de plus, quelqu'un qui marche dans l'ombre des autres…

La froideur du matin se fait poignant, le noir obstrue tellement son cœur et son âme qu'elle ne voit même pas le levé du soleil, aussi beau et vrai, ses couleurs décorant le ciel de milles couleurs diverses, mais la jeune fille passant tout de même sans le voir… Car comment voir quelque chose qui n'est pas aussi beau qu'il veux le faire croire? Comment voir quelque chose qu'elle ne pourrait pas apprécier? Comment continuer… Encore cette question qui s'impose. Les espoirs ne son plus, la vie non plus.

Les larmes affluent, un papier froissé entre ses doigts crispés, le regard perdu, le souffle court. Son cœur bat comme jamais, mais d'un autre côté, il a cessé de battre depuis ce jour où elle a tout abandonné... Comment affronter la vie? Elle l'écrase, l'empêche de respirer, donc pourquoi continuer de lutter? Elle pose un regard sur ce monde que personne ne sait percevoir comme il l'est réellement : Froid, cruel, sans justice et sans beauté. L'enfer est la terre et le paradis simplement inaccessible aux mortels, Et puis… Quel paradis? Pourquoi croire en quelque chose de beau alors que tout est perdu, oublié?

La maladie, la solitude, la souffrance, le divorce, l'abandon, le sang… Rien ne va plus, rien n'a jamais été. Pourquoi ne pas laisser tomber ce masque de joie et de fille heureuse pour laisser passé le visage asséché par la jalousie à l'endroit de sa meilleure amie, de laisser passé sa haine sur sa mère qui ne semble pas la voir, sur son père qui souhaite la faire enfermer, sur son frère qui dit vouloir sa mort, des personnes de son âge lui proliférant des menaces de morts et bien plus encore…

Comment espéré vivre si malheur est ici, et malheur est là-bas…

Un problème avec la société? Peut-être. Un autre dire sur elle. Elle n'est rien, à se demander pourquoi maintenant elle se dresse devant un pont, voyant les roches en dessous, une corde à la main. C'est la deuxième fois qu'elle se dresse là… Pourquoi ne pas l'avoir fait la première fois? Encore des gens pensaient à elle, encore des joies et des espoirs perçaient la noirceur, la nuit n'était pas encore constamment devant ses yeux. Maintenant qui se souviendra d'elle? Qui la verra? Qui pleurera…

Les larmes ne sont plus sur son visage, elle n'en a pas l'envie, ni la force. Elles ont toujours coulées, au grand plaisir des autres, ont coulées jusqu'à ce qu'elle ne s'endorme, seule, de chagrin.

Le froid… Il fait très froid. Elle passe doucement la corde autour de son cou, tout en en accrochant un bout bien solidement à un barreau de fer, la lettre froissée dans sa main étant accroché avec la corde à présent.

Quelques minutes s'écroulèrent, le pont était maintenant désert… Elle ne s'était pas débattue, n'avait pas été effrayé, n'avait rien espéré.

Ce n'est qu'à la fin de la journée, au coucher du soleil teinté de rouge, qu'elle fut retrouvé, ainsi que sa lettre, indiquant un poème déjà écrit depuis un temps, celui-ci n'ayant sans aucun doute jamais été prit en compte…


Plus aucun sentiment, tous envolés,
Ce que je vis maintenant est mille fois pire que dans le passé,
Je suis seule dans mes tourments,
Même si certains me disent que c'en est autrement.

Je ne souhaite plus qu'une chose,
Pouvoir mourir tel que ce fane une rose,
Pour enfin ne plus pouvoir rien ressentir,
Pour ne plus, à ce sujet, devoir mentir.

Je me demande ici,
Si mon égoïsme équivaut ma jalousie,
Et tel que je suis,
La réponse serait sans doute oui.

Pourquoi continuer,
Si à chaque pas avancés,
De trois autre je me vois reculer,
Maintenant à se demander comment faire pour tout arranger.

Mais la réponse m'est depuis fort longtemps dévoilé,
Aussi claire et belle que lorsque la vie me fut donné,
Je la vois qui me désire,
Tout autant que je veux la rejoindre et y réussir.

Mais certaine chose me retiennent encore ici,
Tel que l'élu de mon cœur, ma famille et mes amis,
Même si, aussi jeune que je suis,
Je sais que je n'ai plus ma place sur terre, il en est ainsi…

Et le jour où ces gens m'oublieront,
Vous ne me verrez plus dans les environs,
Puisque je serai enfin libéré,
De cette enveloppe corporelle en route vers la liberté…


Et maintenant, elle était libre…