~Escapade de minuit~ {Libre}

Sujet: ~Escapade de minuit~ {Libre} Mer 27 Sep 2006 - 1:16

[HJ: Si c'était possible d'avoir un bon RP en réponse, bon, pas obligatoirement aussi long que le mien, je ferais des RPs plus court après sûrement.]

Il était minuit et Nathalie était en train de réfléchir à ce qu'elle ferait cette année. Non, elle réfléchissait à tout ce qu'il s'était passé durant sa quatrième année à Poudlard. Elle était encore couchée dans son lit, dans la Tour des Gryffondors. Tour qui était si calme maintenant, les autres élèves étaient encore chez leur parents et ne reviendraient que plus tard. Nathalie, elle, avait décidé de venir un peu plus tôt, pour profiter des derniers instants de silence et de solitude. Elle n'arrivait de nouveau plus à dormir, elle réfléchissait trop et avait besoin d'évacuer toutes ces pensées, toutes ces réflexions. Elle s'habilla alors en passant juste le minimum, un pantalon, un T-shirt et un gilet avec sa cape pour ne pas avoir froid. Elle savait qu'elle allait enfreindre les règles, ce n'était pas parce qu'elle était devenue Préfète que ça allait changer quelque chose. De toute façon, qui était là pour la voir ? Oui, les professeurs, l'infirmier, les Directrices et le Directeurs. Mais si elle se faisait prendre, elle n'allait pas essayer d'esquiver une sanction, elle avait besoin de sortir. Rien d'autre. Elle regarda Hedwige qui était revenue, paisiblement endormie dans sa cage. Elle fit un sourire tendre et décida de descendre de son dortoir pour se diriger doucement et silencieusement vers la sortie de la Salle Commune. Tout était d'un calme extraordinaire et pétrifiant, tout n'avait jamais été aussi calme à Poudlard. C'était vraiment térrifiant mais en même temps, c'était reposant. Le calme avant que les élèves ne reviennent tous de leur vacances. Il restait peut-être trois ou quatres jours maximum avant que cette Salle Commune si calme soit bombée d'élèves discutant et souriant en rigolant ainsi que racontant leur vacances. Elle poussa la porte que formait le portrait de la Grosse Dame, celle-ci poussa un soupir en voyant Nathalie. Elle lui dit sur un ton de reproche.

"Mademoiselle Cerrada, encore en train de faire une escapade. Vous allez vraiment finir par vous faire prendre et vous êtes devenue quelqu'un que tous les élèves vont prendre en exemple."

"Ecoutez, si je me fais prendre, j'assumerais complètement la conséquence de mes actes. Je sais que je ne dois pas sortir mais j'en ai envie, vous pouvez comprendre ça, non ?"

La Grosse Dame ne trouva rien à répondre et acquiessa d'un signe positif de la tête. En même temps, même si elle avait donné une réponse négative, Nathalie n'aurait pas pris la peine de lui expliquer d'avantages, elle allait réveiller le chateau ou le personnel de Poudlard sinon et elle ne le voulait pas. La Directrice de Gryffondor n'était pas loin et le Préfèt en Chef non plus, Préfèt qu'elle n'avait jamais vraiment eut l'occasion de connaître d'ailleurs ou même d'avoir une discution avec lui. Tout était si étrange, elle le côtoyait souvent et jamais elle n'avait eut à faire à lui. D'un côté, ce n'était pas si mal. En réfléchissant à tout ça, elle descendait les escaliers qui menaient au Hall d'Entrée et s'arrêta devant l'infirmerie. Cette infirmerie où elle avait été emmenée en urgence par l'infirmier et Arya. Elle se souvint encore des paroles de l'infirmier, ces paroles qui lui avaient fait si peur mais ces paroles si vraies. "C'est déjà un exploit que vous ayez eu un simple malaise ! C'aurait pu être beaucoup plus grave !". Elles résonnaient encore dans sa tête comme si c'était hier qu'il les avait prononcées. Elle ne savait pas ce qu'il était devenu, si il était toujours à Poudlard même. Elle ? Si il la voyait il serait sûrement déçu et fâché de voir dans quel état elle était. Elle était encore un peu plus mince que la fois où il l'avait vu pour la dernière fois à l'infirmerie. Elle ne fit rien et s'installa quelques minutes devant la porte de l'infirmerie, se disant que si l'infirmier était encore là, il devait sûrement dormir paisiblement lui aussi. Que de souvenirs. Souvenirs pour la plupart tristes et de mauvaises expériences, il faudrait qu'elle aille le voir une fois pour lui demander ce qu'elle pouvait faire, elle ne savait plus quoi faire et était même prête à l'écouter sans ronchonner. Elle savait d'avance qu'il lui dirait de manger ou trouver un moyen pour qu'elle soit nourrie mais comment ? Elle ne voulait pas y réfléchir pour le moment et se contenta donc de se relever. En se levant, elle fit tomber quelque chose qui résonna assez fort. Elle ne vit pas ce que c'était, trop préoccupée à regarder si personne n'était réveillé mais les seules personnes qui pouvaient être réveillée étaient celles qui se trouvaient ici. Elle ne voulait pas se poser la question alors elle dévala à une grande vitesse les escaliers restants, faisant un peu trop de bruit à son goût, et se retrouva enfin en face de la porte qui menait au parc. Elle poussa la lourde porte et se retrouva dehors.

Elle se dirigea vers un arbre. Plutôt, elle marchait à l'aveuglette, elle marchait en se laissant guider par ses jambes sans réfléchir à où elle allait. Elle se foutait même du point qu'elle pouvait se faire prendre, il faudrait trouver de bons mots pour qu'elle rentre et surtout, lui faire changer d'avis mais en devinant quelque peu ses pensées. Elle voulait en finir ce soir, pourquoi ? Elle n'en savait rien mais elle en avait marre que cette situation ne change pas. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait faire, ce qu'elle devait faire, elle se sentait perdue même si elle avait eu deux mois magnifiques avec Yannis. Elle devait réfléchir et, sans regarder où elle était, elle s'assis, là, juste en plein milieu du parc, regardant les étoiles. Ces étoiles qui la fascinait tant, ces étoiles qui menaient peut-être le destin des gens. Comment être sûr de ce qu'on avance alors que les étoiles sont si éloignées ? Comment être même sûr qu'elles existent et que ce ne sont pas des illusions d'optique ? Ces questions dont elle ne connaissait pas les réponses, ces questions qui restaient sans réponses, comme toutes les questions qu'elle se posait. Elle commençait à avoir l'habitude à force. Soudain, elle entendit quelqu'un se rapprocher d'elle. A entendre les pas, c'était une personne plus âgée qu'elle et il n'y avait que des personnes du personnel de Poudlard qui étaient au château maintenant. Les élèves n'étaient pas là. Elle ne bougea pas d'un pouce et continua de regarder les étoiles, elle réagirait si cette personne lui poserait une question ou lui parlerait, pas qu'elle veuille jouer la jeune fille arrogante mais juste qu'elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait répondre.

Invité

*** Déjà la nuit, pensait Kida en lui-même, décidément, ce travail me prend plus de temps que je n’en aurait pensé. Ma foi, peut être est-ce un début de renouveau pour moi…***

Souriant d’une façon un peu forcé, comme pour se donner une apparence, il se leva, referma les vieux livres poussiéreux qu’il avait prit et les rangea un à un dans la grande bibliothèque. Un silence de marbre s’était installé et cela le forçait à rester calme, de peur qu’un simple son face écho dans tous le château. Il quitta la bibliothèque un quart d’heure après sa prise de conscience et regardant une dernière fois ses milliers de livres, il quitta les lieux. Ses pas. Un murmure de formule, un geste des doigts de sa main droite et chacun de ses pas se firent, à l’instar de ceux d’un chat, comme inexistant. Il avançait rapidement dans les dédales des couloirs, sa cape volant presque violemment derrière lui. Dans le hall, quelques elfes s’affairaient ainsi que deux ou trois personnes du personnel de Poudlard qui salue respectueusement Kida qui en fit de même. Il commençait à être familier parmi ceux qui résidaient à Poudlard. Il arpentait ces lieux chaque jour et malgré sa singularité, plus personne n’avait les yeux attirés sur lui tellement sa présence était devenue commune.

La nuit était belle et étoilée, la lune à son firmament et les astres célestes brûlant de milles feux comme si le ciel était embrasé par une symphonie d’êtres ne souhaitant que le rendre plus beau. Il inspira l’air pur de l’obscurité et s’engouffra dans les ténèbres, parfois rompus par un lampadaire ou une torche.

Regardant droit devant lui, il se dit que la fatigue n’était pas vraiment au rendez-vous et qu’une promenade ne lui ferait sans doute pas de mal. Respiré à longueur de journée la poussière que renfermaient tous ses livres n’est sans doute pas la meilleure chose qui soit et évacuer tout cela était une bonne idée.

Pénétrant dans le parc, il fut impressionné par l’ambiance générale que celui-ci dégageait. Il y avait tellement de calme, de sérénité à l’intérieur qu’il en fut lui-même apaisé. Mais malgré cela, il fut pris par un souvenir qu’il avait enfoui en lui depuis des années …

FLASHBACK
Dans la nuit, un parc. A Tokyo, dans une banlieue douteuse… Un groupe de quatre personnes arpentaient le parc, se méfiant de chaque ombre, se méfiant de chaque bruit ; Une personne, au centre, avait le front perlé de gouttes de sueurs car tous savaient, qu’IL était là.

Un bruit de craquement se fit entendre alors qu’une masse lourde venait de tomber derrière eux. Se retournant, ils virent l’un des leurs, à terre, le visage avec une grimace de douleur, le cou brisé. Pas une goutte de sang, pas une feuille qui vole. Un léger ricanement se fit entendre et dans le même instant, un sifflement. Deux autres tombèrent, le cou sectionné, se vidant de leur sang, à genoux, tentant vainement de restreindre l’hémorragie en se tenant le cou. Trente secondes plus tard, ils avaient rejoints leur prédécesseur.
L’homme, seul, pleurait à l’idée de subir le même sort alors qu’il sortait un large poignard de sa veste, frappant à l’aveuglette dans les zones sombres qui l’entourait. Une ombre se détacha du reste, avançant froidement, une cape noire l’entourant. Vêtu d’un demi-masque de mort, l’homme terrorisé ne pouvait discerner l’identité de son agresseur. Ce dernier tenait un katana avec une lame noire, suintante du sang de ses dernières victimes.

Otomo Gaheris, commença-t-il sans une once de sentiment dans sa voix, vous avez été jugé comme inapte à vos fonctions dans la corporation Satsu. Vous êtes donc considéré comme défaillant à votre rôle et vous ne pouvez rester à votre statut actuel. Par la demande de l’ensemble du conseil administratif de la corporation, vous êtes … hors service …

Sur ces deux derniers mots, la lame noire fendit les ténèbres et les apporta dans l’être même de sa victime. Celle-ci, incapable du moindre geste, s’affala à terre, respirant la poussière balayée par le vent qui venait de se lever. Il mourut seul, alors que l’ombre venait de disparaître.

Kida, d’un geste de la main, fit volatiliser le demi-masque et se passant la main dans les cheveux, il se demanda si ce qu’il faisait était juste. Rangeant son katana, il regarda le ciel étoilé du Japon et fut rempli, pour la première fois, d’une amertume hors du commun. Pour la première fois, il avait des doutes sur sa mission et pour la première fois, il douta des enseignements qu’il avait reçu.
FIN DU FLASHBACK

***Toute ces victimes, tout ce sang coulé, était-ce vraiment nécessaire. Faille-t-il que j’expie pour tout cela où est-ce que cette seconde vie est une seconde chance ? Est-ce que j’aurai un jour la possibilité de me racheter ?***

Les pensées du jeune homme était plus que troublées et sur son visage, le doute et la souffrance s’y lisaient sans peine. Secouant sa tête pour tenter d’échapper à cette torture, il remarqua qu’il s’était assis sur un banc, dans le parc, et qu’à vingtaine de mètre de là se tenait une jeune fille, certainement appartenant à Poudlard, qui regardait elle aussi les étoiles du ciel. Mais les élèves ne devaient-ils pas s’astreindre à Poudlard, voire même à leur chambre lorsque la nuit tombait ?

Voulant en avoir le cœur nette, peut être pour effacer le doute d’une hallucination, il se leva doucement du banc pour avancer vers la jeune fille qui se révéla être en effet une élève à n’en point douté. Arrivant de telle manière à ce qu’elle ne soit pas surprise, il se permit de poser une question alors qu’il s’approchait d’elle.

La nuit et le ciel étoilé ont des attraits non négligeable pour la paix de son âme mais je demande ce qu’une jeune fille peut faire dans le parc, seule, alors que ces camarades sont en train de dormir paisiblement. Disons que ta sécurité m’inquiète autant que les raisons qui t’ont poussé à venir ici. Je ne suis pas un membre du personnel et en fin de compte, je ne rapporterais pas tout cela aux oreilles de l’administration mais néanmoins, je me questionne ….

Sujet: Re: ~Escapade de minuit~ {Libre} Sam 30 Sep 2006 - 20:57

Nathalie était toujours là, assise dans l'herbe en plein milieu du parc. Ce qu'elle faisait ? Elle réfléchissait. Elle ne savait plus ce qu'elle devait faire et surtout, si elle devait rester. Ce qui allait lui arriver encore cette année, elle ne se sentait plus aussi bien qu'avant et se sentait plus faible chaque jour. Elle devait remanger normalement, elle n'avait pas le choix. Mais voilà, le courage et l'envie n'y était plus. Elle ne manquerait peut-être pas, oui, c'était tout le temps cette pensée-là mais elle en avait marre d'être présente sans devoir rien faire. Seulement, elle se disait qu'elle ne devrait rien faire, ça ne servirait sans doute à rien et ça ne ferait qu'embêter les autres, les professeurs et la Directrice ou plutôt, les Directrices. Elle trouvait qu'elle prenait trop de place ici, qu'elle n'avait pas sa place ici et que, si elle n'avait pas été là, quelqu'un d'autre aurait pris sa place sans problème. Elle se demandait ce qu'elle faisait ici, essayait de dire qu'elle avait sa place comme tout le monde mais c'était bien difficile de se faire à cette idée. Elle n'avait rien promis à personne, si jamais elle faisait quelque chose, elle ne serait pas regrettée et n'aurait pas trahi de promesse. Elle ne savait vraiment pas quoi faire, perdue, voilà ce qu'elle était. Elle essayait de voir, de retourner la situation pour trouver une bonne solution mais rien. Si, il y avait bien un moyen. Avoir du courage et tenir. Avoir du courage ? Oui elle était à Gryffondor mais peut-être qu'elle n'avait pas assez de courage pour tenir et pour remonter cette pente devenue trop raide. Elle essayait de faire le point des personnes à qui elle manquerait. Yannis, Cloé, elle ne voyait pas trop d'autre personne, si, la Directrice de Gryffondor. Mais, est-ce que ça valait la peine de tenir ? Si jamais elle ne tenait pas et n'y arrivait pas ? Elle préférait ne pas y penser, en attendant, elle était ici, assise dans l'herbe en plein milieu du parc et tout était calme. Pas un bruit. Un silence presque troublant et surtout, elle n'avait rien à faire ici. Tant pis, elle savait qu'elle ne montrait pas l'exemple et que c'était justement ce qu'elle devait faire normalement mais après tout, elle avait le droit de vouloir sortir pour respirer de ce château, ce dortoir qui commencait à l'étouffer.

Elle restait là, pensive ne se préoccupant pas de ce qui l'entourait. Inconsciente ? Peut-être. Quelqu'un aurait pu vouloir la tuer qu'elle ne s'en serait même pas rendu compte. Oui, elle n'était plus là. Son corps était ici mais son esprit... Son esprit était ailleurs. Elle ne savait pas comment qualifier cette absence mais ce qui était sûr, c'est qu'elle était plus vulnérable que jamais à cet instant précis. Déjà qu'elle n'avait plus de force, plus de courage, ordinairement, ici, elle était ailleurs, perdue dans ses pensées et dans le ciel si sombre et contenant de nombreuses étoiles. Etoiles qui existent réellement ? Elle commençait à se le demander. Mais pourquoi étudier quelque chose qui n'existe pas alors ? Où en est l'intérêt ? Elle ne le voyait pas mais préférait ne pas réfléchir à cette réponse. Si ça se trouve, ce qui était tout à fait logique, elle se trompait et les étoiles étaient bel et bien présentent. Pourquoi se posait-elle une telle question ? Elle cherchait quelque chose pour lequel elle pourrait se questionner. Mais elle avait déjà une question qu'elle n'avait pas résoud encore. "Pourquoi ?". Cette question qui la perturbait tant et à laquelle elle n'avait su apporter une réponse qui justifiait toutes ces questions. Car, en fait, elle se posait cette question mais d'autres aussi. Sans cette question, il n'y aurait pas les autres et sans les autres, elle aurait la vie un peu plus tranquille. Que la vie est difficile. C'était ce qu'elle pensait. Pourquoi devait-elle si dure alors qu'il était déjà difficile de se trouver une place au sein de l'humanité ? Pourquoi est-elle si dure alors que déjà venir au monde, entrer dans ce monde si toride, était déjà une grande épreuve que tout le monde doit subir ? Comment se fait-il que des personnes vivent mieux que d'autres alors qu'elles ne font rien pour ? Encore des questions sans réponses et qui n'en auront jamais à part peut-être un "C'est comme ça" mais rien d'autre. La réponse habituelle en somme quand on ne sait pas quelle réponse donner.

Elle entendait les pas de la personne se faire de plus en plus proche, il se rapprochait mais elle ne savait toujours pas à qui elle avait à faire. Etait-ce un membre du personnel de Poudlard ? Un simple adulte ? La Directrice de Gryffondor ? Une autre Directrice ? Pendant qu'elle s'interrogeait sur l'identité de cette personne, cette personne en question se rapprochait de plus en plus. Non. Nathalie n'était pas inquiète mais les questions se multipliaient dans sa tête. Comment se faisait-il qu'il y ait quelqu'un d'autre qu'elle dans le parc à cette heure si avancée de la nuit ? Soit c'était un membre du personnel de Poudlard qu'elle avait réveillé et elle risquait gros, une sanction ou des points en moins pour sa maison même si l'année allait recommencer, soit ce n'était que quelqu'un qui ne faisait pas parti du personnel de Poudlard et qui était ici tout comme elle. Mais pourquoi ? Que faisait-il ici ? Et surtout, qu'allait-il faire ? Elle se posait ces questions, toujours écoutant les pas, camoufflés vu qu'il (ou elle) marchait dans l'herbe, mais Nathalie avait une ouïe assez fine et aussi, cette personne était assez proche d'elle à présent. Soudain, la personne commença à parler. C'était une voix d'homme. Il déclara ne pas faire parti du personnel de Poudlard et, intérieurement, Nathalie poussait un petit "Ouf" de soulagement. Mais... Cette personne pouvait le reporter à quelqu'un du personnel. Oh et puis tant pis, ce n'était pas si grave, elle assumerait la conséquence de ses actes, elle savait qu'elle risquait quelque chose en sortant à cette heure-ci. Il lui dit alors qu'il ne reporterait rien du tout aux membres du personnel de Poudlard ou encore aux Directrices. Nathalie en fut soulagée. Elle écouta ce qu'il finissait de dire et, après quelques secondes de silence, elle lui répondit, toujours en étant assise dans l'herbe et sans avoir encore posé le regard sur lui.

"Cette jeune fille a simplement besoin de respirer un peu... Je sais que je ne dois pas être ici normalement et tu peux le dire aux personnes qui sont responsables, je crois que j'ai réveillé quelqu'un de toute façon. Je suis venue parce que je me pose des questions mais ma sécurité... Je m'en fiche un petit peu pour être honnête. Je suis déjà mal partie pour être "bien" et ne pas riquer d'aller une nouvelle fois à l'infirmerie. Mais puis-je savoir comment se fait-il que tu te trouve ici alors que, justement, tout le monde est supposé dormir ?"

Elle avait dit tout ça d'une voix calme et reposée ainsi que douce comme à son habitude. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait toujours eu une voix douce, si seulement elle se rappelait de la voix de sa mère, était-elle douce ? D'après les bribes de souvenirs qu'il lui restait, il lui semblait que c'était le cas. Elle n'en était pas sure, elle se souvenait surtout de la douceur que sa mère dégageait, tout semblait si simple quand on était à ses côtés. Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi avait-elle abandonnée Nathalie ? Tout lui semblait si dur maintenant, insurmontable. Qu'avait-elle fait pour mériter tout ça ? Oui, elle vivait. Elle avait l'impression que c'était pour cette raison qu'elle avait une vie malheureuse. Elle ne méritait pas cette vie, après tout, ses parents ne devaient pas mourir normalement, ils s'étaient sacrifié pour elle. Mais pourquoi ? Qu'avait-elle de spécial, si spécial, qui vaille la peine de sacrifier sa vie au prix de la sienne ? Extérieurement, elle était là, présente et faisait preuve de tenacité. Mais intérieurement, elle était fragile et ne savait plus où elle en était. Elle était une jeune fille perdue dans l'âme et présente extérieurement. Mais pour combien de temps encore ? Déjà ce soir elle voulait en finir, que pouvait-elle faire ? Pour le moment, ne pas en finir, c'était une chose irréparrable et si ça se trouve, elle allait manquer à plus de personnes que ce qu'elle ne le croyait. Perdue... Voilà ce qui la qualifiait...

Invité

C’est vrai, pourquoi était-il là alors que sa place ne se trouverait même pas à cette école … Sa vie avait été une succession d’accomplissement du devoir hormis le dernier, qui l’amena jusqu’à Poudlard, jusqu’à cette bibliothèque .. jusqu’à ce parc. Lui aussi n’était qu’un simple errant jusqu’à ce qu’il intègre le ministère de la magie. Mais quoiqu’il en soit, ce qu’il était n’était pas important. En ce lieu, cette jeune fille, même s’il n’avait pas croisé son regard, émanait une telle tristesse que Kida ne put contenir sans en avoir un frisson derrière la tête. Ce qu’elle disait … était tellement étrange en provenance de la bouche d’une fille si jeune. Etre si insouciant pour sa vie, à cet âge … il avait déjà rencontré tellement de jeunes sorciers dans un cas similaire qu’il se demandait si la magie, en occident, n’était pas un signe de dépression ou d’instabilité psychique. Mais il se voulait attentionné et sans prêter attention à cette nonchalance vis à vis de lui, il s’assit à un mètre d’elle, regardant les étoiles scintillantes et un croissant de lune ravissant.

Si loin de tous, commença-t-il, je comprends que parfois, il est difficile de supporter les responsabilités et les devoirs que l’on a à accomplir dans une telle école. Mais ce que je me demande, c’est justement ce besoin insatiable qu’on presque tout les élèves de solitude et de calme. Non que cela ne soit pas nécessaire, disons que c’est quelque chose de très récurrent, à croire que cette école destine les gens à la solitude …

Mais je ne suis pas là pour juger les gens. Grand bien te fasse si tu as besoin de te sentir libre de disposer de ta vie ou non…Quant à moi … et bien c’est peut être un peu plus compliqué que cela. J’ai eu un passé plutôt tortueux et il m’est parfois nécessaire d’investir ce genre de lieu pour évacuer ou conjurer certains souvenirs. Parfois, c’est peut être par pénitence de ce que j’ai fait autrefois que je me force à revivre certaines choses. En vérité, je ne sais pas moi-même réellement la signification de ma place ici. L’important est peut être, en fin de compte, le fait que nous nous soyons rencontrés.

Je m’appelle Kida Tsuke, je travaille au Ministère de la Magie, en tant que chercheur de sortilèges, d’où ma présence constante dans la bibliothèque de Poudlard et le fait que je sois ici en ce moment. Le parc est magnifique et j’aime m’y promener lorsque nul ne parle et où chacun des moindres bruits est audible clairement.

Il se tut. A chaque fois qu’il prononçait son nom, la résonance de sa famille surgissait dans son esprit, se rappelant des tourmentes que lui avaient fait subir ses parents et de ce formatage à l’assassinat qu’il avait subi toute sa vie. Il regarda au ciel, se demandant les raisons de tout cela, si en fin de compte tout ceci allait être éclairci dans son destin. Il souffrait de cette inconnue, de ce chemin sombre qu’il gravissait à petit pas, de peur de sombrer dans la folie ou la démence. Il tentait de retrouver le souffle de sa vie mais il s’égarait, seul son métier le captant encore à la réalité. Il cligna des yeux, retrouvant la jeune fille et le parc désert. Elle était songeuse, triste et rempli le cœur de Kida d’une pleine compassion. Il ne savait pas ce qu’elle désirait, ce dont elle se questionnait mais ce qu’il savait c’est qu’ils étaient là ensemble et que leur rencontre ne devait pas être anodine.

Sujet: Re: ~Escapade de minuit~ {Libre} Dim 8 Oct 2006 - 13:04

[HJ: Désolée, c'est très court.]

Tout était calme dans le parc, les seules personnes qui étaient présentes et brisaient un peu le silence de la nuit étaient Nathalie et cet homme qu'elle ne connaissait pas. A première vue, même avant qu'il ne lui ait dit ne pas faire partie du personnel de Poudlard. Elle ne savait dire pourquoi mais elle le savait, elle en eut la confirmation lorsqu'il lui adressa la parole en disant qu'il n'était pas du personnel de Poudlard. Nathalie n'avait toujours pas bougé, elle était silencieuse et pensive, regardant les étoiles et la Lune qui était levée depuis quelques minutes ou même quelques heures, à vrai dire, elle ne le savait même pas, elle ne se posait même pas la question de "Depuis quand la Lune est-elle présente ?". Elle sentait quelques incompréhensions chez l'homme qui se trouvait dans ce parc avec elle. Suite à la réponse qu'elle venait de donner, elle se doutait qu'il allait se poser des questions sur le pourquoi, la raison pour laquelle Nathalie ne se préoccupait qu'un peu de ce qu'elle risquait ici, toute seule. Une telle réponse venant d'une si jeune fille était bien sure étonnante mais elle n'y pouvait rien, elle était désespérée bien que certaines personnes comptaient plus que tout pour elle. Et puis, avec la Directrice de Gryffondor ? Elle l'avait nommée Préfète, il y avait bien une raison à cela. Non. Nathalie devait absolument faire attention à ce qu'elle faisait. Même si elle ne voulait pas vraiment rester, elle savait que sa vie ne faisait que commencer et elle était à Gryffondor après tout, si tous les Gryffondors ou les sorciers faisaient comme elle, ce serait la fin du monde. L'homme vint s'asseoir alors à un mètre d'elle et commença à parler. Répondant à ce qu'elle venait de dire après qu'un court silence se soit installé. Elle appris alors qu'il s'appellait Kida Tsuke et qu'il travaillait au Ministère de la Magie. Elle se demandait ce qu'un membre du Ministère de la Magie faisait ici mais elle reçu vite la réponse, découvrant qu'il était chercheur de sorts. Une fois qu'il eut fini de parler, Nathalie demeura silencieuse quelques secondes. Comme si elle réfléchissait à une réponse qu'elle pourrait donner. Elle ouvrit enfin la bouche et dit de la même manière, sans changer sa façon de parler du début.

"Je pense que ce sont juste les personnes, les élèves ainsi que les professeurs qui ont besoin de respirer. Pendant l'année, il y a tellement de choses à faire qu'on ne peut presque plus réfléchir. Et je me doute bien que tu n'es pas là pour juger quelqu'un, personne ne peut réellement juger les personnes. Je m'appelle Nathalie Cerrada et je suis Préfète de Gryffondor en cinquième année."

Nathalie était toujours le regard tourné vers les étoiles et la Lune et elle venait de terminer ce qu'elle voulait dire. Elle songea soudainement au fait qu'elle n'avait même pas vu la personne à qui elle s'adressait. Il pouvait très bien avoir sorti sa baguette qu'elle n'aurait rien vu bien qu'elle aurait entendu ses mouvements. Elle décida alors de détacher son regard du ciel et se tourner un peu vers Kida. Elle vit alors une jeune homme qui devait avoir vingt-deux ans plus ou moins, dans les environs et il avait les cheveux un peu orange et levé vers le ciel. C'était un peu spécial, Nathalie ne connaissait que quelques personnes et encore, elles n'avaient pas des cheveux comme ça. Ce jeune homme avait quelque chose de mystérieux et elle se demandait un peu pourquoi mais sans essayer de trouver une véritable réponse. Soudain, quelque chose lui revint en mémoire, encore et toujours des souvenirs tristes qu'elle s'efforca de changer, de remplacer par les vacances qu'elle avait passé avec Yannis. Ce n'était pas facile mais elle le devait bien si elle ne voulait pas pleurer. Elle sentit, l'espace d'un court instant, la tristesse s'installer en elle encore un peu plus. Elle détourna le regard quelques secondes puis, quand elle sentit que cet instant était plus ou moins passé, elle reporta de nouveau son regard vers Kida mais ensuite vers l'herbe verte du parc. Elle ramena ses genoux près d'elle et serra ses jambes avec ses bras. Elle joigna ses mains pour les maintenir comme ça et elle posa son menton sur ses genoux. Elle resta comme ça, regardant devant elle tout en étant pensive et silencieuse, attendant une réaction de Kida. Si il allait réagir du moins.

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