Il a beau être prêt de 19h45, bien des fonctionnaires se trouvent encore à leur poste en cette période de crise, où chaos et confusion règnent en maître sur bien des aspects du gouvernement. Chacun emploie son temps comme il peut afin de contribuer à une amélioration de la situation désastreuse que traverse le pays. La plupart des services sont toujours en alerte bien que près d'une semaine ce soit déjà écoulée depuis les attentats. Le suremenage des employés est évident, ces derniers semblent même ne plus compter leurs heures supplémentaires! C'est le cas entre autre de la dénommée Kirsty Faelon. Vieille sorcière réputée particulièrement accariâtre. Ayant servit à merveille tout ses supérieurs au long de sa brillante carrière au département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques, la magicienne prouve une fois de plus ses qualités en se donnant corps et âme pour sa profession. A tel point que lorsqu'elle quitte son bureau, abrutie par sa journée de labeur, elle marche en manifestant des troubles évident de l'équilibre.
La voilà qui atteint l'Atrium, encore occupé par quelques sorciers, discutant en groupe. Les pas rapides de la vieille femme retentissent dans la pièce immense, alors qu'elle se dirige vers les ascenseurs qui lui permettront de rallier la sortie. Un employé du service d'entretien des locaux fait sa tournée, promenant un chariot sur lequel reposent des dizaines de produits de nettoyage... Sa direction et celle de la sorcière convergent vers un même objectif, et Kirsty semble n'avoir pas pris conscience de la présence du bonhomme... Elle lève brusquement la tête au dernier moment, mais trop tard... la voilà qui percute violemment le chariot du concierge, avant de s'effondrer sur le sol, complètement sonnée.
Outrée par ce qui vient de se passer, la dame vocifère aussitôt une série d'insultes à l'attention du concierge, sans même remettre en cause sa propre responsabilité. Kirsty en vient bientôt à jurer, attirant l'attention des groupes de personnes alentours.
- Espèce de malotru, pauvre abruti, par la barbe de Merlin, comment se fait-il qu'un tel empoté travaille ici!!! SCANDALE, je vais vous apprendre... aidez moi à me relever...
La vieille femme gesticule vainement, empêtrée dans les divers emballages de produit qu'elle a jetée à terre en même temps que le chariot mobile du concierge.
- Avortons... a-t-on déjà vu pareille maladresse... vous allez voir... vous allez bientôt comprendre...
Un peu plus loin, absorbé dans une discussion avec son sous-directeur, Istari se doit d'interrompre cet échange lorsque les vocifération de la magicienne parvienenent à ses oreilles. Poliment, il prend congé...
-... C'est avec plaisir que j'aborderai à nouveau le sujet avec vous demain, mais il semble que quelques agités aient besoin qu'on se mêle de leurs affaires. Bonsoir...
Les deux individus se séparent, le sous-directeur lui se dirige vers la sortie des locaux gouvernementaux, accompagné de la totalité des autres occupant de l'Atrium, qui semblent ne pas vouloir assister à ce qui va suivre.
Arrivé à la hauteur du concierge et de Kirsty, Is' s'exprime d'une voix particulièrement froide et autoritaire aux deux individus.
- Qu'est-ce qui vous passe par la tête au juste? Cessez ses cris immédiatement madame... quant à vous, vous devriez aider madame plutôt que de restez pantoi dans une telle situation.
Vos comportement à tout deux laisse clairement à désirer. Je pense qu'un rapport à vos supérieurs s'impose. A la moindre récidive, vous serez renvoyé. Nous sommes dans un Ministère ici, pas dans une cours de récréation. Des Adultes devraient en être davantage conscient.
Conclut Istari, avec froideur.
- Nom et prénom...
Le regard perçant, les yeux fixés sur les prunelles de la vieille femme, le Ministre du DACOM, malgré son jeune âge, avait quelque chose d'inquiétant...
- Faelon Kirsty Monsieur le Ministre... F..Faelon Kirsty...
Le sorcier se déplaça pour lancer ce même regard pénétrant au concierge.
- Nom et prénom je vous prie...
En usant de la légilimancie, Is' s'assurait de dénoncer les bonnes personnes. L'affaire prenait une tournure regrettable, mais un tel comportement de deux employés ministérielle... non, ca n'était décidément pas tolérable.