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| Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] | |
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Eliott F Invité
| Sujet: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Dim 27 Aoû 2006 - 18:01 | |
| Des vacances, c’est ainsi qu’on appelait communément cette période entre juillet et août. Pendant ces deux mois, on était censés se reposer, voir ses amis, s’amuser, faire la fête et pourquoi pas, partir dans un lieu totalement différent. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour tout le monde, notamment pour Eliott. Le jeune homme avait quitté Poudlard à la fin des examens en pensant que l’Homme viendrait le chercher et qu’il l’emmènerait loin mais ce ne fut pas le cas. Sur le quai à Londres, il fit la connaissance d’une autre personne qui ne semblait pas très à l’aise. Il ne lui expliqua rien, ne prenant même pas la peine de répondre aux questions du blondinet. Il l’entraîna hors de la gare et le conduisit à l’orphelinat. Celui où il avait vécu presque toute sa vie. Eliott n’en croyait pas ses yeux et il ne voulait pas rester ici pendant plusieurs mois. Le directeur lui expliqua qu’il n’avait pas le choix, qu’il était en sécurité ici parce son tuteur avait eu des problèmes. Comme quelques heures plus tôt, on refusa de répondre à ses questions. Pendant près de deux mois, il était resté dans sa chambre, ne sortant que très rarement et se posant des tas de questions. Ainsi l’Homme avait des ennuis ? Etait-ce pour cette raison qu’il ne lui avait pas signifié sa présence durant l’année scolaire, qu’il ne l’avait pas félicité pour sa réussite aux examens ? Bien sûr, le garçon n’attendait pas des ovations pour ses notes mais juste un peu de reconnaissance pour ne pas avoir fait trop de bêtises et pour avoir réussi son année.
Au mois de septembre, on vient le chercher. C’était la même personne qu’en juin sur le quai. Il fit cette fois-ci le chemin inverse toujours sans aucune explication. Le jeune Serdaigle avait renoncé de poser des questions. On l’avait juste posé sur le quai avec ses deux valises et ses fournitures scolaires. Il était là, debout au milieu de la foule, seul comme toujours avec la tête remplie de questions. Pourtant, ce lieu ne lui était pas inconnu vu qu’il était venu là, l’année dernière. Les trains, la foule, la voie 9 ¾, le passage, il s’en souvenait comme si c’était hier. Il sortit son billet de train de la poche de son jean et se dirigea avec son chariot vers le passage. Il repensait à l’année écoulée.
Son arrivée dans l’école. Ses quelques rencontres amicales. Il pensait notamment à Calliope qui avait du partir précipitamment de l’établissement et Valenna avec qui il avait eu une punition pour avoir traîner dans les cachots. C’était à peu près les seules personnes qui lui avaient manqué pendant ses vacances mais il devrait se faire une raison, Valenna allait partir de l’établissement et il ne la reverrait plus. Mais s’il pensait que cela ne lui importait peu, il aurait aimé pouvoir compté sur elle. Il pensait à LA découverte. Il était un sorcier. Il avait mis près de 5 mois, la moitié de l’année scolaire avant de comprendre où il était tombé, dans quelle école de fous on l’avait emmené. Il avait eu beaucoup de mal à s’habituer à ses pouvoirs et se rendait souvent ridicule comme pour l’examen de sortilèges. Par contre, en pratique et notamment en Botanique, il n’était pas mauvais mais pouvait encore progresser.
Il continuait de marcher sans regarder où il allait. Son allure était raisonnable. Le jeune homme pouvait passer pour un moldu assez facilement. Il n’avait pas perdu les habitudes de son enfance et portait un jean à la mode avec quelques dessins et un débardeur blanc. Il faisant chaud et il avait ôté sa veste de sport pour la fourrer dans son sac. Ce n’était pas comme cet homme que tout le monde regardait bizarrement. Le pauvre devait venir ici pour la première fois et ne pas être habitué au monde moldu. Il portait un pantalon à pois et un T-shirt bariolé. On aurait dit qu’il était tombé dans plusieurs pots de peinture. Le fait que tout le monde le regardait bizarrement ne semblait pas le gêné. Les quelques secondes pendant lesquelles Eliott avait fixé le sorcier suffire à lui faire faire une catastrophe. Il venait de rouler sur le pied de quelqu’un. Le poids n’était plus en équilibre sur le chariot et celui-ci ne mit que quelques secondes avant de se renverser.
Eliott lança un juron parfaitement audible tandis que ses affaires se répandaient sur le quai. Il se baissa pour les ramasser sans se soucier du regard que la personne à qui appartenait le pied lui lançait. |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Dim 27 Aoû 2006 - 19:01 | |
| La douleur était intense. Brève, mais intense. Le poids du chariot s’appuyant même une seule seconde sur son pied, chaussé d’une ballerine peu apte à étouffer les coups reçus, cela suffisait à être très douloureux pour elle. Surprise par la pression soudaine sur son pied, elle avait trébuché sur le quai. Le choc du ciment contre sa tête avait été évité grâce à la bienveillance de sa mère, qui avait essayé de stopper sa chute. L’Oubliator, ayant passé le cap de la trentaine apparemment, était maintenant accroupie auprès de sa sorcière de fille, et essayait de la relever, tandis qu’elle lançait un regard furieux au jeune homme qui avait renversé son chariot et qui s’était contenté de proférer des jurons. Isabel se contentait juste d’ouvrir des yeux ronds, tout en attrapant instinctivement son pied, n’osant pas le remettre par terre tout de suite.
Elle, elle pouvait facilement, tout comme le jeune homme, passer inaperçue dans la gare bourrée de monde, grâce à ses vêtements, un tee-shirt blanc, une jupe noire, des collants et des chaussures d’écolière, on aurait pu croire qu’elle partait en pension, et on lui attribuait facilement des origines assez aisées. Ce qui pouvait étonner, c’est toujours son regard étonné, curieux, comme si elle n’était jamais sortie de chez elle. Et c’était vrai. Elle n’était jamais sortie de chez elle. La foule, le bruit, les détritus, les trains arrivants et sortants, et surtout l’indifférence des gens. Ils ne la regardaient même pas, ou méchamment. Elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’ils ne s’arrêtaient pas pour lui dire bonjour. Ce n’était pas normal, mais elle sentait qu’elle devait s’y faire. Elle ne voulait plus être enfermée, même si ce qu’elle voyait lui faisait parfois peur.
Son regard bleu intense, témoin d’une curiosité et d’une incompréhension totale, se posa cette fois sur le jeune homme qui lui avait roulé sur le pied. Que devait elle éprouver ? Jamais elle n’avait ressenti douleur pareille. Mais est-ce qu’elle devait être aimable comme toujours ou désagréable comme Meredith ? Ce n’était pas dans sa nature. Tout ce qu’elle éprouvait, c’est l’incompréhension. Il lui avait roulé sur le pied, il lui avait fait mal, et il disait des choses méchantes sans même la regarder. Elle se rappela la foi où elle avait fait tombé un livre d’une étagère, sur la tête de son professeur. Il l’avait giflé, et il lui a dit : excuse-toi. Et elle s’était excusée. Qu’est-ce qu’elle devait faire, le frapper ? Elle se mordit la lèvre. Une espèce d’intuition lui dit que ce n’était pas ce qu’il fallait faire, parce qu’il y avait des gens. On ne se frappe pas en public ? Peut-être. Pourtant les deux personnes devant la gare, elles s’étaient battues. Mais elle sentaient l’alcool, lui dit la petite voix. Et elles étaient sales. Tu es propre, et tu es petite. Les gens ne peuvent frapper que les plus petits en privé quand ils sont propres.
Ce genre de pensées d’une logique absurde se formaient dans sa tête, tandis que l’air bougon, sa mère reprenait le chariot où étaient posées ses propres affaires d’une main ferme, et d’un simple regard lui indiqua qu’elle devait se dépêcher. Non sans jeter de nouveau un regard des plus curieux, la petite fille suivit sa mère, en direction de la barrière entre la voie 9 et la voie 10. Un mur. Pourquoi se diriger vers un mur ? Encore une douloureuse question qui s’ajoutait à celles sur l’étrange comportement du garçon. Meredith l’effaça d’un sourire, et commença à lui expliquer le fonctionnement de ce mur qui était magique. |
| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Mar 29 Aoû 2006 - 12:37 | |
| « Ce n’est pas possible, qui est venu mettre son pied ici, les gens peuvent pas faire attention à ce qu’ils font. En plus, y’en a pas un qui viendrait m’aider. Les gens sont vraiment tous des égoïstes ne pensant qu’à leur propre personne. » Eliott marmonnait dans sa barbe des paroles incompréhensibles. Il semblait un peu énervé de ce petit contre temps et pas disposé à se rendre compte de ce qui se passait autour de lui. Il ne pensait même pas à prendre des nouvelles de la personne sur le pied de qui il avait roulé. Il ne releva même pas la tête pour voir de qui il s’agissait. Il se contentait de remettre le plus vite possible les affaires dans son sac. Il s’appuya avec les deux mains sur sa valise pour qu’elle ferme. Il mit plusieurs secondes avant d’y arriver mais fut frapper par quelque chose. Les gens autour de lui, sont vraiment égoïstes. Pas une seule personne ne s’était accroupie pour lui proposer son aide, comme si voir un garçon de 12 ans seul dans une gare était une chose normale.
Eliott redressa la tête. Il vit alors une jeune femme aider une jeune fille se relever. Elle avait l’air de se tenir le pied et la première pensée qui traversa l’esprit du petit blondinet était que si elle avait mal c’était de sa faute. Sa colère venait de s’évanouir dans l’air pollué de la gare et il ne pouvait détaché son regard d’elle tandis qu’elle s’éloignait. Il se sentait passablement idiot, ses valises par terre, ses livres renversés, son chariot sur le côté. Lorsqu’elle disparu de sa vue, il revint à la réalité. Il se rendit compte, enfin, qu’il ne s’était même pas excusé. Il se tapa le front en se traitant mentalement d’idiot. Son éducation stricte dans l’orphelinat ne lui avait pas appris à agir comme ça et il n’imaginait même pas l’impression qu’il venait de donner à la jeune fille. Tant pis. De toute façon, ce devait être une moldue qu’il ne reverra sûrement jamais. Il haussa les épaules et remit ses affaires sur son chariot. Il se dirigea ensuite vers la voie 9 ¾, en faisant attention où il roulait.
Quelle ne fut pas sa surprise de voir la jeune fille sur qui il avait roulé devant LE mur. Celui qui menait au Poudlard express. Jamais en la regardant, il n’aurait pensé qu’elle se dirigeait dans la même école que lui. Il pensa aussi que ce devait être un signe du destin et même si ce n’était pas dans les habitudes d’aller vers les gens, il se devait de s’excuser, afin qu’elle ne garde pas une image négative de lui. Il laissa son chariot dans un coin, non loin de lui et s’approcha lentement. Il entendit la jeune femme expliquer le pouvoir de ce mur. Il ne pu réprimer un sourire en constatant que ce devait être une première année avec un regard impressionné et curieux. Eliott redoutait ce moment mais il s’approcha d’elle d’un pas rapide. Il posa une main sur l’épaule de la jeune fille sans se soucier de ce que pouvait penser sa mère. Il lui dit d’une voix gênée en regardant plus le sol que le visage doux de son interlocutrice. « Je voulais m’excuser pour tout à l’heure, pour t’avoir roulé sur le pied, je ne regardait pas devant moi. J’espère que je ne t’ai pas fait trop mal »
Il se recula de quelques pas pour ne pas trop s’imposer et pour ne pas l’empêcher de partir si elle en avait envie. Il baissa les yeux en direction du sol attendant une réaction de l’une des deux femmes. |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Mar 29 Aoû 2006 - 20:03 | |
| Ainsi, on pouvait traverser le mur, il était magique. Et derrière, il y avait le train qui conduisait à Poudlard. Pour illustrer cet exemple, une femme d’une quarantaine d’année, blonde, accompagnée d’un garçon et d’une fille du même âge que le garçon blond, vêtue d’un tailleur bleu marine, sans doute acheté dans une boutique de prêt-à-porter, se pressait devant le mur. Nerveuse, elle tourna la tête, pour voir ce que faisait les autres passagers, puis elle traversa le mur aussi simplement que si il s’agissait d’un rideau en eau. Isabel, à son habitude, ne tarda pas à ouvrir des yeux ronds, ébahie devant un tel spectacle magique. Cela l’impressionnait autant que la foule anonyme qui se pressait sur les quais ou dans la gare.
Alors qu’ils allaient traverser, et qu’Isabel avait obtenu de pouvoir prendre le chariot (c’était une expérience tout à fait nouvelle pour elle de tirer quelque chose d’aussi lourd et qui pouvait par accident tomber sur les pieds d’un quelqu’un qui n’avait rien demandé), le garçon qui lui avait roulé sur le pied se pressa devant elle. La sorcière oublia aussitôt le mur magique pour cette nouvelle manifestation d’un rapport social en public d’un garçon de douze ans vers elle. Il faut aussi ajouter qu’avant son arrivée sur le Chemin de Traverse, jamais elle n’avait vu de jeunes gens, sorciers ou moldus comme elle. Mais personne n’avait eu occasion de lui rouler sur le pied, ou de s’excuser pour quoi que ce soit.
Le garçon s’était mis soudainement à regarder le sol. Et d’ailleurs il s’était débarrassé de son chariot. Elle avait étudié les peuples avec son professeur, peut-être était-ce symboliquement une manière de lui expliquer qu’il ne lui roulerai plus sur le pied… Il voulait lui dire quelque chose d’assez gênant. Quoi donc ? Elle sentit Meredith s’agiter, sans doute voulait-elle traverser le mur, parce qu’on avait plus trop le temps, et que le train allait bientôt partir. Isabel lui attrapa le bras, sans quitter du regard le garçon, toujours aussi nerveux.
Elle ne put s’empêcher de soupirer une fois qu’il eut fini sa tirade. Tant de gêne pour une simple excuse ? C’était insensé ! Elle, elle ne faisait pas tant de tracas. Oui, mais elle savait que si elle ne le faisait pas, elle allait avoir une claque. Il avait peut-être pas une claque à chaque fois qu’il oubliait de s’excuser. Isabel remarqua qu’elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Mais c’était déjà si compliqué, si difficile à réaliser, l’immensité du monde qu’elle découvrait à peine, toutes les personnes qui le peuplaient, toute cette société organisée, si complexe, pleine de surprises, avec les lois qui les régissait, et malgré toutes ces complications, elles semblaient fonctionner sans problèmes ! Tout cela finissait par lui donner mal à la tête. Ce fut Meredith qui répondit la première au garçon :
« Je suppose que c’est l’anxiété du départ… C’est gentil de t’être excusé… mais nous avons… heu… Un train à prendre. »
Ses derniers mots n’attendaient pas de réplique, pourtant, Isabel se tourna vers le garçon, fermement, sans plus lâcher le chariot. Apparemment tout ceci faisait partie d’un cérémonial assez complexe, et elle tenait à faire partie de cela. Elle sentait qu’elle devait le faire. C’était bizarre, le train allait bientôt partir, mais elle sentait qu’elle devait le faire comme le garçon, il s’était peut-être senti obligé de l’excuser, elle devait lui pardonner. C’était ce que faisait son professeur, c’était ce que faisait Charles ou Jane. C’étaient ses seuls semblants de société. Alors c’est peut-être ce qui fallait faire. Elle fouilla dans sa mémoire et répété ce qu’ils disaient :
« Je te pardonne. Ce n’est pas si grave. »
Puis voyant la tension qui habitait Meredith, elle se tourna, puis pouf ! La voilà revenue de l’autre côté. Elle avait foncé sans réfléchir. Impulsive, elle avait oublié la réaction de la femme blonde avec les deux enfants. Elle se retourna, ses deux nattes blondes dorées voltigeant autour d’elle, atterrissant sur son petit visage. Meredith s’approchait. Elle se mordit la lèvre. Elle allait peut-être la disputer d’être partie sans avoir fait attention au garçon. |
| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Mer 30 Aoû 2006 - 16:03 | |
| La foule, encore et toujours, les trains qui arrivaient avec de grands bruits, les courses de certains pour ne pas louper leur train animaient le quai de Londres. Eliott le supportait de moins en moins et il était assez pressé de retrouver un compartiment du Poudlard express. En espèrent que les premières années ne soient pas trop nombreuses et pas casse-pieds pour qu’il puisse voyager dans le calme, avant de retrouver la grande salle. Mais quelque chose l’empêchait de partir. Bien sûr, il avait présenté ses excuses, comme tout jeune homme bien élevé, et aurait pu partir sans aucun remords mais ses jambes l’empêchaient de faire un mouvement. Il se contentait de bouger d’un pied sur l’autre montrant son malaise et regardait tout autour de lui. Il attendait une réaction quelconque de la jeune fille mais elle fut devancer par l’autre femme. Elle semblait presser de partir comme si elle regrettait qu’il soit venu s’excuser. Un train à prendre. Normal on est dans une gare, qui viendrait faire autre chose dans une gare que prendre un train. D’ailleurs, lui aussi en avait un à prendre. Ces paroles l’avaient un peu agacé mais le sourire et la gentillesse de la jeune fille lui arracha un timide sourire.
Il fallait qu’il dise quelque chose, avant qu’elle parte mais quoi. Il chercha mais pas assez rapidement et lorsqu’il releva la tête, elles avaient disparu. Il soupira et repensa qu’il aurait pu lui demander son prénom, au moins, il aurait pu la retrouver à Poudlard. A contre cœur et un peu déçu de lui-même, il prit son chariot et fonça dans le mur. Il ne fit même pas attention à la sensation étrange qu’on ressent lorsqu’on passe du monde moldu à celui des sorciers, le visage de la jeune fille le hantait. Il y avait quelque chose de bizarre chez elle et il aurait aimé en savoir plus. C’était une preuve que sa première année à Poudlard avait changée pas mal de trucs dans son caractère. Lui d’habitude si renfermée avait envie de s’ouvrir un peu plus au autres. Il avait espéré la retrouver sur le quai mais c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il y avait encore plus de monde que de l’autre côté et il était très difficile de faire un pas sans tomber.
Le train était déjà arrivé et les élèves montaient lentement à l’intérieur après avoir embrasser parents, frères, sœurs, cousins, oncles et j’en passe. Eliott, qui était seul, tenta de se frayer un passage entre les chariots et les valises qui jonchaient le sol. Il monta dans le dernier wagon et poussa la porte d’un compartiment vide. Il posa ses valises par terre et s’assit, les mains derrière la tête et ferma les yeux pour profiter au maximum du silence.
[Désolé, c’est pas terrible, je me rattraperais après, promis] |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Mer 30 Aoû 2006 - 22:58 | |
| Trop pressée, trop nerveuse, Meredith n’avait pas tenu rigueur de ses écarts de conduite. Passant fréquemment du coq à l’âne, Isabel ne se souciait déjà plus de ce qu’elle aurait pu lui dire. Elle avait l’impression d’avoir des reflets d’elle partout. Plein d’enfants, de son âge, mais aussi certains plus âgés. Mais tous accompagnés d’un chariot avec leurs lourdes valises pleines de robes de sorciers et de grimoires en prévision de l’année à venir. Et ils étaient escortés par leur famille, père, mère, frères, sœurs, oncles, tantes, cousins, grands-parents. Elle déporta son regard sur le spectacle de la locomotive écarlate, fumante. Quelle machinerie complexe ! Isabel ouvrit des yeux ronds et sa mère eût le plus grand mal à la détourner de ce fascinant spectacle pour la faire monter dans le train. Elle semblait complètement indifférence à la foule qui s’agitait autour d’elles, à l’imposante machine posées sur des rails de fer, et cela la choqua, avant qu’elle ne se rappelle qu’elle ne découvrait pas ce monde comme elle. Brièvement, Meredith lui expliqua que le train allait l’emmener à Poudlard. Elle s’accroupit au milieu des quais, pas loin d’une porte du train, et lui fit les dernières recommandations : être polie avec les professeurs et les élèves, bien écouter, bien apprendre, et bien s’appliquer à ses devoirs. Et qu’elle n’oublie pas de lui écrire des lettres, il y avait une volière dans l’école, elle demanderait à quelqu’un de s’y rendre. Isabel hochait la tête, les yeux plein d’étoiles, son esprit partait ailleurs déjà, avide de comprendre et de ressentir tout ce qui animait la foule en ce midi de rentrée.
Meredith jeta un coup d’œil à la grande horloge de la Voie 9 ¾, et coupa court à contrecœur à ses explications. Elle descendit les valises du chariot, et aida la petite à monter dans le train. Elle voulut les porter jusqu’à un compartiment vide, mais Isabel voulait visiter, d’abord. Aussi elle lui assura tranquillement que tout irait pour le mieux, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, et qu’elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas partir avec elle. Meredith déposa un baiser sur le front de sa sorcière de fille et descendit du train. Aussitôt Isabel se colla à la vitre, alors que les portes se refermaient et qu’un vrombissement indiquait que la machine se mettait en marche.
Quel fantastique aventure pour Isabel ! Elle passa cinq bonnes minutes à regarder le paysage défiler, sentant les vibrations du train sous ses pieds. Quel plaisir ! Jamais elle n’avait voyagé en voiture, en avion, ou en train. C’était son premier voyage. Toute prise à ses découvertes, elle ne songeait plus à ce qu’elle avait vu et entendu auparavant. Effacée, la mésaventure avec le chariot ! Rangés dans un coin, les conseils de Meredith. Pourtant, la partie raisonnable de son esprit, sa conscience dirons-nous (celle qui se manifeste sous la forme d’un ange et cite la Sainte Bible à chaque apparition), la poussa à déplacer ses lourds bagages et à choisir un coin afin de poursuivre son voyage tranquillement.
Ce ne fut pas une partie de plaisir : les bagages étaient fort lourds, et elle les traîna plus sur le sol du Poudlard Express en suant à grosses gouttes qu’en les portant véritablement. Ç’aurait été plus agréable toutefois si elle n’avait pas croisé le regard mesquin d’autres élèves, éclatant de rire à chacune de ses apparitions au travers de la vitre de leur compartiment. Elle fut même bousculée par une fille bien plus âgée qu’elle, qui se contenta de sourire méchamment en la voyant tendre la main. Pourquoi cette réaction ? Bien plus que les rouages de la société complexe qu’elle découvrait et dont elle faisait désormais partie de gré ou de force, c’était cette indifférence et parfois cette cruauté mesquine dont on faisait preuve envers elle qu’elle ne comprenait pas, qui lui faisait mal et qui la désorientait.
Elle ne chercha pas à se faire inviter dans les comportements. Trop timide, et les autres élèves des compartiments lui avaient clairement indiqués qu’ils ne voulaient pas d’elle. Même si elle avait passé presque onze années de sa vie enfermée, elle comprenait ça. Elle arriva finalement au dernier wagon. Les compartiments étaient vides, et Isabel les vérifia en collant sa tête contre les vitres. Elle poursuivit sa minutieuse inspection, lorsqu’elle tomba sur celui-ci occupé par Elliot. Elle poussa un petit cri de surprise. Comment pouvait-elle le revoir ? Les gens qu’elle avait croisé, elle ne les avait plus jamais revus. Et lui, le type qui lui avait roulé sur le pied, il était au même endroit qu’elle ! Est-ce que c’était ça, la magie ? Les Sorciers se revoyaient entre eux, s’attirant mutuellement ? Elle s’appuya encore plus près contre la vitre, tel un esprit farceur, cherchant un indice dans la pièce, laissant penser que cette rencontre devait avoir lieu. |
| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Ven 1 Sep 2006 - 22:00 | |
| En voyant, dans le compartiment vide, le jeune garçon installé dans cette position, on pourrait penser qu’il était détendu et même heureux de retourner dans l’école de sorcellerie la plus réputé du monde. Mais les préoccupations du petit blondinet étaient bien loin de celles des autres élèves du train. La répartition, les cours, les amis, la découverte du château étaient autant éloigné de la tête d’Eliott Ferrand que les vacances qu’il venait de terminer à l’orphelinat. Depuis plusieurs minutes, il n’avait pas bougé, pas changer de position. Il avait toujours ses main derrière sa nuque, sa tête appuyée contre le dossier de la banquette, les jambes étendues le plus possible et les yeux fermés derrière de petites lunettes rondes.
Comme souvent, Eliott se posait des questions. Vous me direz, normal, c’est un Serdaigle. Effectivement, sa curiosité naturelle et son envie de toujours tout savoir étaient peut-être à l’origine de la décision du choixpeau mais ses questions allaient bien au-delà de l’école. Lors de sa première année, il avait appris qu’il était un sorcier. Drôle de révélation pour ce jeune homme qui avait vécu onze ans dans un monde on ne peut plus normal et qui fut en quelques heures transporté dans un autre monde, à la fois effrayant, passionnant et intriguant. Effrayant parce qu’il ne connaissait même pas la puissance des sorts que les grands mages pouvaient lancer et de la lutte perpétuel entre Ordre du phénix, mangemorts et ministère. D’ailleurs, il ne connaissait même pas l’existence de ses organisations. Passionnant, parce que jamais il n’aurais imaginé cela dans ses rêves les plus fous et il pouvait partir à la découverte de ce monde, de SON monde. Intriguant, parce que cela remettait en cause tout son passé. Il était un sorcier mais ne savait pas qui lui avait transmit ce don, qui était l’Homme (maintenant, il était sûr que c’était un sorcier), et surtout qu’est ce qui lui voulait ? Pleins de questions auxquelles il pensait répondre en un an mais rien.
Concentré mais non moins attentif au petits bruits extérieurs, il entendit la locomotive du Poudlard express se faire entendre, annonçant un départ proche et pressant les élèves de se dépêcher pour ne pas se retrouver sur le quai sans moyen de locomotion. Le départ, un moyen apprécié et redouté par presque tout les élèves. Eliott ouvrit les yeux et tourna la tête en direction du quai. Il remarqua beaucoup de maman, mouchoir à la main faisant les dernières recommandations de prudence à leurs enfants, les papas souriant de façon attendrissante à leur progéniture et d’autres, qui semblaient impassibles à cette scène. Le jeune garçon se demandait ce que cela faisait de quitter les siens pendant une année entière, mais il n’avait personne à qui il tienne suffisamment dans ce monde pour regretter son départ. Il posa son coude sur le rebord de la fenêtre, posa sa tête dans la paume de sa main et rapprocha son visage de la vitre pour rêver une seconde à avoir une famille. Il aperçut, la jeune femme qui accompagnait sa victime sur le quai et elle semblait faire signe à la jeune fille. Elle était monté dans son wagon. Sans trop savoir la raison, Eliott sourit à la perspective de la voir le rejoindre. Lui qui d’habitude aimait le silence et la solitude avait envie, peut-être besoin de compagnie.
Le train partit en crachant des nuages de fumée et le quai devint de plus en plus petit jusqu’à disparaître totalement. Voilà, ils étaient partis, partis pour une nouvelle aventure, pleine de rebondissements. Eliott tourna la tête en face de lui mais sentit une présence ; on avait pourtant pas ouvert la porte, alors pourquoi cette étrange sensation ? Il tourna la tête vers la porte et failli pousser un cri. Il mit une main sur son cœur comme s’il voulait qu’il ralentisse son battement mais sourit en constatant le visage de la personne. Il avait pensé au départ à une farceur mais comment une première année à l’air si innocent pouvait-elle préparé un mauvais coup pour impressionner ses aînés. Il lui sourit, amicalement et d’un signe de la tête, l’invita à entrer pour s’installer avec lui. |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Ven 1 Sep 2006 - 22:29 | |
| Au cri que poussa Elliot en la voyant, collée contre la vitre du compartiment vide, elle recula instinctivement, aussi effrayée que lui, pour se coller contre la vitre du compartiment d’en face. Elle lui avait manifestement fait peur. Pourquoi donc ? A sa place elle se serait attendue à le voir. Elle secoua la tête, son cerveau se mettant en marche pour expliquer telles ou telles réactions de la part des gens qu’elle croisait. Il ne s’attendait pas à la revoir. Elle, peut-être, parce qu’elle lui avait parlé et toutes les personnes avec qui elle avait longuement parlé, elle les avait revu après, son professeur, sa mère, les domestiques. Sauf les marchands, lui dit une petite voix, elle ne les avait plus revu. Mais Meredith lui avait expliqué qu’elle en avait pour sept ans, alors, après une courte réflexion, elle devrait au moins grandir et donc changer de vêtements. Et elle casserait peut-être sa baguette, ou elle perdrait certaines choses. Donc elle était amenée à le revoir.
Mais lui, non. Peut-être qu’il avait parlé à des gens, mais que même comme ça ils étaient restés anonymes, et il ne l’avait plus revu. De toute façon, elle le reverrait sûrement, puisque si ils étaient dans le même train, ils allaient au même endroit. Il ne serait plus surpris de la revoir. Peut-être même qu’ils deviendraient amis. C’était la deuxième fois qu’ils se rencontraient et les personnes qu’elle avait rencontrés deux fois étaient ses amis, comme Charles et Jane, et sa mère. Et son professeur ? C’était différent. Lorsqu’il lui faisait mal, il ne s’excusait pas. Il lui faisait même mal parce qu’elle ne s’était pas excusée, avec sa canne. Non, pour le garçon, ça allait peut-être devenir son ami. D’ailleurs il lui souriait. Si ce n’était pas un signe encourageant ! Enhardie par son succès, elle ouvrit grand la porte et recommença à pousser les valises sur le sol. Elles s’entassèrent près de la petite fenêtre, par laquelle on voyait un paysage campagnard défiler sous leurs yeux. De toute façon, lui avait fait pareil, et il avait peut-être déjà voyagé en train. Elle s’assit sur la banquette d’en face, et lissa consciencieusement du côté de la main sa jupe tendue sur ses cuisses.
Un silence s’installa. Elle n’avait jamais parlé à quelqu’un qui avait à peu près son âge, et sentait intimement qu’elle ne pouvait pas lui parler comme un adulte. De toute façon, les adultes lui donnaient des ordres, et lui, son sourire n’avait été qu’une invitation. C’était d’ailleurs un drôle de sourire venant de sa part. C’était pas pareil que chez les adultes. Charles souriait tristement, son professeur, ce n’était que des rictus, celui de Jane était rêveur, perdue dans ses pensées, et Meredith, ce n’étaient que des sourires évasifs, rapides, qui lui demandaient « Est-ce que tu as tout bien compris Isabel ? » que vraiment destinés à lui donner de la joie. Non, elle ne se rappelait pas qu’on ait pu lui sourire parce qu’on l’invitait à faire quelque chose. Maintenant qu’elle était là, elle ne savait plus quoi faire, et était complètement désorientée. Son sourire à elle était gêné plus qu’autre chose. Que fallait-il lui dire ? De quoi parler ? Il lui semblait qu’elle était au bord d’un gouffre dont elle mesurait à peine à la profondeur.
Elle décida en premier lieu de le laisser faire, de dire ce qu’il voulait. Il était plus âgé qu’elle. Sept année, l’école comptait des élèves répartis en sept années, voilà ce que Meredith lui avait dit. Et elle lui avait vaguement parlé de quatre maisons, pour quatre valeurs. Son esprit curieux revint soudainement à la charge, essayant de se glisser insidieusement dans les failles de sa prudence excessive envers ce qu’elle ne connaissait. Elle n’avait pas de mal à poser des questions quand il y avait des gens qu’elle connaissait, mais quand elle était seul, c’était la prudence qui gouvernait. Et sa curiosité semblait choisir ce moment pour contester cette dictature de l’esprit. Après avoir pesé le pour et le contre, Isabel laissa la curiosité prendre un tout petit peu de terrain, pour une fois. Elle réfléchit à une question qu’elle pourrait lui poser. C’était une école, Poudlard. Une chose que Meredith ne lui avait pas expliqué… Mais oui ! Elle tenait sa question. Il fallait maintenant mettre ses muscles en mouvement. Ses yeux fixèrent directement ceux d’Elliot. Sa langue, sèche, redevint opérationnelle, tout comme ses cordes vocales. Le tout se combina pour former l’interrogation suivante :
« Qu’est-ce qu’on enseigne comme matières à Poudlard ? »
Au moins, pas d’ambiguïté quand à savoir si elle devait le vouvoyer ou le tutoyer. Sa sorcière, satisfaite, s’autorisa un léger sourire, autant destiner à Elliot qu’à elle-même.
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| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Dim 3 Sep 2006 - 0:06 | |
| Le cri d’Eliott n’avait pas dû alerter beaucoup de passagers. L’excitation générale n’était pas retomber et les élèves semblaient heureux de retrouver leur amis et d’évoquer ensemble leur superbes vacances à la mer, en famille, en camping, entre amis. Et personne n’était attentif à ce qu’il se passait autour d’eux, dans les couloirs ou les autres compartiment. Pourtant, après son cri, Eliott vit la petite tête blonde de la jeune fille disparaître. Il avait dû l’effrayer et s’était sauvé en courant pour lui échapper. Eliott se redressa sur la banquette et tendit la tête pour apercevoir sa chevelure. Sur la porte du compartiment d’en face, la jeune fille était appuyé et son visage montrait non pas la peur, mais plutôt la surprise. Elle ne devait pas s’attendre à une telle réaction de la part du Serdaigle mais c’était de sa faute aussi. Prostrée derrière la vitre à l’espionner, on aurait pu la prendre pour un chenapan voulant faire une blague ou une petite fille trop timide pour oser entrer et s’installer en face du jeune homme.
Eliott se demandait que faire. Il avait très envie qu’elle le rejoigne et ne voulait pas passer le voyage tout seul à se poser nombre de questions auxquelles il ne parviendra jamais à répondre. Il se ré appuya contre son dossier et un sourire vint éclairer timidement son visage lorsque la poignée de la porte s’abaissa, laissant apparaître sa victime du quai. Néanmoins, il ne laissa rien apparaître de sa satisfaction personnelle et fixait le mur d’en face. Il se rendit compte après qu’il aurait pu l’aider à porter ses valises jusqu’au compartiment. Mais pourquoi l’aurait-il fait ? Personne ne l’avait aidé lors de son premier voyage et chacun devait se débrouiller seul. Il l’ignora donc jusqu’à ce qu’elle prenne place en face de lui et sans le vouloir, il était obligé de la regarder.
Eliott enleva ses lunettes pour les nettoyer avec le bas de son T-shirt. Ce n’est pas qu’elles étaient vraiment sales mais plutôt pour trouver une distraction le faisant sortir de ce silence qui venait de s’installer entre les deux jeunes. Du fait de son caractère plutôt associable, il ne voulait pas le rompre, et d’ailleurs, il ne saurait pas comment aborder une jeune fille de son âge. Toutes les personnes qu’il avait rencontrées lors de sa première année étaient plus âgées que lui et ce sont elles qui avaient fait le premier pas. Une fois, ses lunettes sur son nez, le jeune sorcier regardait par la fenêtre le paysage qui défilait à une allure considérable. Impossible de différencier des arbres, des cultures ou des maisons qui bordaient la ligne de chemin de fer.
Eliott tourna la tête en direction de la jeune fille lorsque sa voix douce rompit le silence pesant. Les matières à Poudlard. Il ne savait pas si la jeune fille savait la particularité de l’école ou ignorait tout comme lui, lors de son arrivée. Il préféra se montrer prudent. « Poudlard est une école vraiment différente de ce que tu as pu voir jusqu’à présent et les matières sont autant bizarres qu’intéressante. Pour la théorie, on a des cours d’histoire de la magie, mais on fait beaucoup de pratique avec les sortilèges, la métamorphose, l’astronomie, la botanique, la défense contre les forces du mal » Il compta sur ses doigts pour voir s’il n’en avait pas oublié. Il en manquait et c’était « Et potion aussi qu’on pratique dans les cachots du château. Tu est en première année c’est cela ?»
[Désolé, c’est minable] |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Dim 3 Sep 2006 - 13:07 | |
| [Tout est relatif: il y a une époque où si j'écrivais comme toi, ç'aurait été fantastique]
Elle s’était sentie vraiment mal, lorsqu’il n’avait rien dit, pour rompre le silence. Le silence, c’était parfois gênant, et elle le découvrait ; comme il y avait plusieurs sortes de sourire, il y avait plusieurs sortes de silence. Le silence apaisant, pour réfléchir avec sérénité, propice à l’inspiration, à la réflexion. Le silence complice, où il veut dire beaucoup plus de choses que les mots, parce que dans ces moments-là on comprenait beaucoup plus de choses que lorsqu’on parlait : mais elle expérimentait maintenant le silence gênant. Elle n’osait rien dire, rien fait, de peur de faire quelque chose de mal, mais sa curiosité qui partait à l’assaut de sa prudence, comme du lierre grimpant sur un mur de pierre, la poussait à observer ce qu’il faisait. Il nettoyait ses lunettes. Alors qu’elles étaient propres. Apparemment les gens s’occupaient pour ne pas penser au silence dans lequel ils étaient plongés. Peut-être parce qu’elle n’avait rien à faire, en fait, qu’elle avait troublé ce silence.
Elle opina du chef lorsque Elliot lui dit que Poudlard était une école étrange et passionnante. Elle savait que c’était une école de sorcellerie, mais c’était Meredith qui lui avait acheté ses livres dans l’urgence, et les émotions qu’elle percevait chaque jour la rendait somnolente dès le retour au Chaudron Baveur : elle n’avait même pas eu le temps de les lire. Elle se promit de commencer à les feuilleter dans le train, parce qu’elle avait la bizarre impression qu’elle agaçait Elliot. Elle se rappela qu’il était plus grand qu’elle, qu’il connaissait déjà tout ce qui se passait là-bas. Et qu’il s’attendait certainement à ce qu’elle le sache. C’était vraiment troublant de se mettre à la place de tant de gens qui pensaient différemment d’elle. Elle se sentait perdue et complètement désorientée, mais là, ça allait un petit peu mieux puisque le garçon blond avait accepté de lui adresser la parole. Elle répondit pourtant très simplement à sa question :
« Oui, je rentre à Poudlard pour la première fois. Donc je dois être en première année. »
Elle rangea dans sa tête les différentes matières enseignées à Poudlard. Certaines d’emblée semblaient lui plaire, comme l’Histoire de la Magie. Quand elle était petite, c’était l’histoire qu’elle aimait le plus, qui la distrayait un peu des coups de bâtons que lui mettait son professeur sur les doigts pour qu’elle apprenne convenablement. Heureusement, il n’y aurait pas de français. C’était tellement compliqué le français ! L’anglais était beaucoup plus simple, et Isabel avait souvent l’impression que les français faisaient parfois exprès pour embêter les anglais de mettre des prononciations bizarres dans leur conjugaisons. Et avec ça tout plein d’accents ! On prenait les mots comme il venait, c’était naturel en Angleterre. Mais eux… Tout cela lui donnait la migraine. Sortilèges et Métamorphose, ça devait être sympathique. L’Astronomie ? Elle ne connaissait pas vraiment. Mais ça venait d’astre, et un astre, c’était dans le ciel. Seulement, durant ses premiers jours de liberté, elle n’avait jamais vu le ciel. La botanique, trifouiller dans un pot de terre ne lui avait jamais vraiment plu, même si elle aimait bien les fleurs. Ca lui semblait aussi assez compliqué. Défense contre les Forces du Mal ? Il y avait des Forces du Mal ? Elle ne pût s’empêcher de frissonner. Que ce soit dans le monde moldu ou même dans ces quelques heures chez les Sorciers, elle n’avait jamais été confrontée à quelque chose qui ressemblât au mal. Mais elle n’avait pas été très attentive non plus. Elle se promit de faire plus attention. Les Potions… C’était comme dans les contes ? Elle était tombée un jour sur une légende grecque : une sorcière avait piégé un vieux roi, en poussant ses filles à le découper en morceaux et à les mettre dans un chaudron pour lui rendre la jeunesse. Enfin, dans les quelques légendes grecques qu’elle avait lu, tout le monde finissait par mourir dans un bain de sang.
En gros, elle devrait voir avant de juger. C’était ce que disait souvent Charles, toujours très philosophe. Il disait qu’un jour elle devrait rejoindre le vrai monde et que grâce à sa neutralité elle saurait faire les choix les plus judicieux possibles, sans influence. Elle commençait seulement aujourd’hui à comprendre ce que ça voulait dire. Restait à savoir si c’était bien ou mal pour elle, tellement elle se sentait perdue sans personne pour lui dire où aller. |
| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Ven 8 Sep 2006 - 18:52 | |
| Eliott était prévenant avec les premières années et voulait prendre le temps de leur expliquer ce qui allait se passez dans la nouvelle école. Bien sûr, il se doutait que la plupart connaissaient déjà la magie de part leur parents, ou avait une vague idée de ce qui les attendait la bas, mais il n’avait pas envie que certains se retrouve comme lui, l’année dernière, c’est-à-dire, lâcher dans la nature sans rien savoir de ce qui l’attendait. Pendant 4 mois, il avait erré dans le château, la tête remplit de questions et aujourd’hui, il avait toujours du mal à accepter la vérité. C’était un sorcier. Un sorcier dont le but était de pratiquer la magie dans un but honorable. Pourtant, il se sentait toujours aussi vulnérable et ne pensait pas que son arme, sa baguette puisse l’aider dans la vie. Il n’avait pas encore trouvé une véritable utilité à la magie.
Evoquer toutes ses matières emplissait Eliott de joie. Il se souvenait des cours, notamment ceux de botanique qu’il avait adoré. Il espérait que la prof serait toujours la même. Par contre, il en était d’autre, où il n’était pas très doué. Potion par exemple. Entre renverser son chaudrons, inverser deux ingrédients et en oublier un, il faisait toutes les bêtises les unes derrière les autres. Ainsi, il n’avait réussi à peu près qu’une potion, celle de l’examen. D’ailleurs, il se demandait bien comment il avait fait. Il savait aussi que pour cette année, des professeurs changeraient comme celui de sortilèges, d’astronomie, mais n’avait aucune idée sur l’identité de ceux si. Ce qu’il voulait, c’était réussir encore son année et obtenir les mêmes notes aux examens.
Eliott hocha la tête affirmativement aux paroles de la jeune fille. Il se demandait bien dans quelle maison, elle serait répartie. Il espérait que les nouveaux serdaigles seraient travailleurs, sérieux et studieux. Il avait été déçu de constater l’année dernière que malgré les efforts de nombreux élèves, Serdaigle n’avait pas remporté la coupe. Mais sa ne se passerait pas ainsi cette année. Il participerait encore plus aux cours pour pouvoir rapporter un maximum de points à sa maison. Sans s’en rendre compte, Eliott avait détourné le regard et observait les brides de paysages par la fenêtre. Comme souvent, il se perdait rapidement dans ses pensées, oubliant ce qu’il se passait autour de lui. Il regrettait un truc pourtant. Il n’avait pas dit au revoir à ses amies ou du moins aux filles avec lesquelles il s’était le mieux entendues : Lily et Valenna. Il ne savait même pas si elles avaient réussi leurs examens, ce qu’elle allait faire l’année prochaine. Il savait qu’il y avait une volière dans le château. Peut être qu’il pourrait leur envoyer un message. Cette pensée le soulageait et lorsqu’il entendit un bruit dans le couloir, il se leva sans regarder sa voisine. Il sortit en ferma la porte. Au bout de quelques minutes, il revint avec plusieurs petits paquets. Il avait entendu le chariot à friandise arrivé et il avait un peu d’argent sur lui. Il pensait que ce serait plus agréable pour faire connaissance. Il ouvrit le sac de dragées surprises de Bertie Crochue et le tendit à sa voisine. Il lui demanda alors. « Au fait, tu t’appelle comment ? »
Il est vrai que ce n’était pas une question qu’il posait en premier d’habitude mais il pensait, il sentait qu’ils se reverraient dans le château alors autant connaître son nom. |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Ven 8 Sep 2006 - 22:37 | |
| La conversation s’interrompit un petit peu. De nouveau le silence gênant s’installa entre eux. La jeune lady se décida à regarder ses chaussures cirées presque à la perception, même si sur l’une d’elle, le cuir était un peu enfoncé à l’endroit où la roue du chariot lui était passé dessus. A ceci s’ajoutait quelques poussières attrapées sur les quais. Isabel souleva sa jambe et soigneusement, commença à retirer du doigt toutes les poussières qui s’y étaient accumulées, sans observer Elliot. Lorsqu’elle faisait certaines choses délicates, elle ne pensait pas à autre chose, et toutes ses pensées étaient désormais tournées vers la petite trace qu’elle se décida à gratter avec son ongle. La propreté, c’était quelque chose de vraiment important pour elle. Elle passait beaucoup de temps à se laver, à se brosser les cheveux, et à avoir une tenue impeccable ; même si bien sûr de ce côté-là les domestiques de la maison l’aidaient beaucoup. C’était une de ses choses qui s’étaient profondément inscrites dans son esprit, sans même qu’elle ne se demande pourquoi, ce n’était donc pas une coquetterie excessive qui était la cause de cet était d’esprit.
Son énergie était tellement tournée vers cette chaussure qu’elle n’entendit même pas Elliot sortir du compartiment. Une fois cette tâche accomplie, elle recala sa jambe emprisonnée dans le collant sombre contre le siège, en soupirant. Elle passa sa main dans sa nuque, histoire de détendre un peu ses muscles de ce côté-là. C’est en redescendant la tête qu’elle s’aperçut que le siège devant elle était vide. Elle était seule. Mais vraiment seul. Pas comme au château, où elle était seule le soir mais où elle savait que Charles et Jane seraient là pour l’aider. Non, ici, sauf Elliot, il n’y aurait personne pour l’aider en cas de problème. Cette simple constatation accéléra son rythme cardiaque et respiratoire, ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque ; en un mot, elle était brutalement angoissée. Elle se glissa jusqu’au fond de son siège, ses bras quittant ses cuisses, ses mains s’enfonçant dans le tissu de la banquette, comme si elle cherchait une prise à laquelle s’amarrer. Elle posa sa tête contre le siège, et regarda fixement celui d’en face. Elle se rappela quelque chose que lui avait dit Jane pour se détendre et chasser la peur, elle le tenait elle-même d’une amie qui avait fait ça avant d’aborder le super mignon serveur du café de l’avenue…Compter, tout simplement.
1… Où pouvait-il être ? 2… Et si quelqu’un venait, qu’est-ce qu’elle devait dire ? 3… Et si il l’avait complètement lâchée pour quelqu’un d’autre ? 4… Et si il lui était arrivé malheur ? A 5, alors qu’elle se demandait si il ne s’était pas tué en se jetant du train, le sorcier tout aussi blond qu’elle revint, avec un paquet de friandises dans les bras. Elle expira un grand coup, ses mains se détendirent, ainsi que le reste de son corps, et ses lèvres esquissèrent tout naturellement un sourire, qui, si elle avait été moins pudique, se serait sans doute transformé en grand éclat de rire. Elle murmura un petit merci, tandis qu’il lui tendait le paquet contenant de curieuses dragées. Elle resta la bouche grande ouverte devant elles, se demandant qu’est-ce qu’il voulait qu’elle en fasse. Les manger, peut-être ? Pourtant elle se méfiait, elle n’avait jamais rien mangé qui soit apporté par un domestique ou par Meredith. Elle leva la tête, essayant de chercher la réponse, mais les dragées mystères s’éclipsèrent un instant alors que le garçon lui demandait son nom. Elle eut de nouveau un petit sourire, et rassembla son petit courage, et ses quelques connaissances de rhétorique, sans trop savoir dans quel but, mais on ne déshonorait pas une grande éducation comme ça.
« Je m’appelle Isabel Lynley, et toi ? »
Sa voix était claire, presque chantante, et son sourire ne s’était pas effacée, tandis qu’elle fixait fièrement le garçon dans les yeux, ses mains crispées sur le paquet de dragées, dont elle se moquait un peu maintenant, tant qu’elle n’aurait pas une hypothétique réponse sur l’identité du garçon ou sur ses qualités d’articulation, de formulation et de prononciation. |
| | | Eliott F Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Jeu 14 Sep 2006 - 0:26 | |
| Dans le couloir, les bruits des élèves se faisaient nombreux et assez bruyants. Des éclats de rire, les aventures des vacances re-mimées avec de grands gestes, des embrassades. Que de gestes affectifs dont n’avait pas le droit le jeune garçon. Déjà aucune des personnes présentes dans le train ne pouvait être considérés comme ses amis et agir de la sorte avec un inconnu aurait été totalement déplacé et surtout très idiot. Le jeune serdaigle jetait quelques coups d’œil furtifs à travers les vitres des compartiments mais son visage ne laissait transparaitre aucune émotion, comme s’il se contentait de regarder un film à la télévision moldu. Le jeune garçon remontait l’allée d’un pas rapide en essayant de garder du mieux qu’il pouvait son équilibre. Plusieurs fois, il du poser une main sur le mur pour ne pas s’étaler par terre. Enfin, quelques wagons plus loin, il trouva le chariot de friandises. Il n’avait que très peu mangé ce genre d’aliments. Il se souvint qu’une fois, son compagnon de chambre, Blake, lui en avait fait goûté. C’était des choco-grenouilles mais il n’avait jamais réussi à rattraper la sienne. Malheureusement, il n’en restait plus sur le chariot et il du se contenter de dragées qui avaient une drôle de couleur. Il sortit quelques pièces de sa poche, le peu qu’il avait et les tandis à la vendeuse. Il savait que les bonbons étaient un bon moyen de faire connaissance et il espérait qu’ils plairaient à Isabel. Il retourna vers son wagon, l’air toujours aussi satisfait. Elle sentit l’atmosphère se détendre à son arrivée mais n’y fit pas plus attention. Il se contenta de tendre le paquet.
Il fut surpris de voir que la jeune fille semblait réticente à l’idée de les goûter. Après tout, il la comprenait. Si elle n’avait jamais goûté de bonbons sorciers, elle avait de sérieuses raisons d’hésiter. D’ailleurs le jeune garçon se demandait s’il allait en prendre une. Après un moment de réflexion intense, il ramena le paquet vers lui. C’était aussi parce qu’il commençait à fatiguer à rester en l’air sans raison. Pendant qu’il l’écoutait se présenter, il glissa une dragée de couleur bleue dans sa bouche. Il la mâchait lentement, essayant de déterminer le goût subtil, légèrement amer qui s’en dégageait. Il avala avant de répondre à son tour. « Enchanté, moi je m’appelle Eliott »
Il n’avait pas très bien articulé, des morceaux de bonbons collés à ses dents, mais sa voix était joyeuse, ce qui était assez bizarre pour lui, lorsqu’on le connaissait. Il passait plutôt pour quelqu’un de renfermé et de solitaire mais cette année, il allait peut être changé qui sait. Il continuait de gratouiller dans son sac de bonbons pour en trouver une à l’aspect sympathique. Il releva les yeux quelques instants et demanda à la jeune fille. « C’était ta mère avec toi tout à l’heure ? Tu habites à Londres ou tu viens d’un autre pays ? » |
| | | Isabel L Invité
| Sujet: Re: Depart pour une nouvelle année [Libre~~A] Jeu 14 Sep 2006 - 19:57 | |
| Elle se sentit très gênée lorsque le garçon lui reprit le paquet des mains, devenant brusquement toute rouge sous ses cheveux dorés. D’abord, elle aurait sans doute dû en prendre un, c’était une question de politesse, mais elle l’avait complètement oublié, réfléchissant à ce que dirait le garçon en apprenant son nom. Elle n’était pas habituée à penser ou à faire plusieurs choses en même temps. Elle ne l’avait jamais fait, et on ne lui avait jamais appris. Comment comprendre le sens des mots d’une phrase dans un livre quand on se demande si le rendez-vous de Jane avec le cousin de la femme de chambre de l’ancienne famille qui l’employait s’était bien passé ? De même, comment pouvait-on pincer une dragée et la mettre dans sa bouche lorsqu’on attendait la réponse de quelqu’un ? Les sorciers étaient vraiment bizarres. Peut-être que leurs pouvoirs magiques divisaient leur cerveau et ainsi, ils pouvaient faire plein de trucs en même temps. Il faudrait qu’elle se penche sur la question, à son arrivée de l’école.
Lui, en tout cas, il y arrivait sans aucun problème. Il effectuait pour Isabel un exploit assez impressionnant, c’est à dire lui décliner son identité tout en jouant de ses doigts afin de chercher une dragée précise, en plus de ce qu’il avait mangé juste avant. Ca aussi, ça fascinait et intriguait la petite sorcière, le fait qu’il puisse avaler des choses aussi vite. Isabel mangeait toujours posément, savourant chaque bouchée, la mâchonnant jusqu’à ce qu’elle ne soit plus une bouillie informe dans sa bouche. C’était encore le meilleur moyen de ne pas avoir de poids d’estomac, et surtout, c’était un de ses principes qui avaient obscurément trouvé refuge dans sa cervelle crédule. Elle eut un petit sourire gêné lorsqu’il lui indiqua son prénom. Elle dut faire d’ailleurs un gros effort pour détacher ses yeux bleus du spectacle de ses doigts afin de répondre le plus clairement possible :
« Moi de même. »
En fait, il n’avait pas tout compris, mais il semblait content, ce qui voulait sûrement dire qu’il ne lui en voulait pas forcément de n’avoir pas mangé les bonbons. Ou alors les bonbons rendaient heureux n’importe qui. La curiosité revint alors brusquement sur le devant de la scène, plantant un gros point d’interrogation devant les bonbons. Quels goûts avaient-ils ? Elle était dans le monde des sorciers, les bonbons n’étaient pas forcément les mêmes que ceux qu’elle avait connu là-bas. Peut-être étaient-ils meilleurs… Son esprit de découverte la poussait à ouvrir ses lèvres et à poser la question, même si la prudence retentissait comme une alarme, lui rappelant qu’il lui avait repris le paquet. Elle voulut mettre tout ce petit monde d’accord en ajoutant : tu aurais dû le prendre avant, quand tu étais sûre qu’il voulait bien que tu en prennes un. L’autre partie de son esprit n’était absolument pas d’accord avec cela, et une lutte de pouvoir s’engagea dans son crâne, Isabel voyant le pour et le contre. Finalement, elle allait demander si elle pouvait goûter (Curiosité 1, Prudence 0) lorsqu’il lui posa deux questions. La première portant sur la personne qui l’accompagnait, la deuxième sur son lieu de résidence. L’envie de répondre prédominait, malgré un léger retour de la prudence. Apparemment, la jeune fille n’était plus particulièrement gêné par la présence d‘un garçon de son âge dans le même compartiment de train.
« Oui, c’est ma mère… Et je vis à Londres. »
Et, continuant sur sa lancée, assommant ses restes de prudence (pour l’instant) :
« Toi, tu es tout seul ? Je n’ai pas vu de parents à toi. » |
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