Espérance [PV]

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Au-dehors, le jour se levait à peine ; on pouvait observer le soleil, qui grimpait avec prestance dans le ciel d'été, une forte température était d'ailleurs annoncée pour ce jour-là. Aucun nuage blanc ou gris ne perçait dans ces nuances de bleu et d'orangé, la rosée venait de finir, laissant les perles d'humidité sur le monde. Parmi les Jardins bien entretenus par le garde-chasse, marchait une jeune femme, au teint bronzé, et aux longs cheveux châtains, ou blonds foncés, qui lui tombaient brillamment sur les épaules. Calmement, elle était venue en transplanant depuis son dernier voyage, et elle transportait avec elle sa valise, qui flottait à côté d'elle, la suivant sans précipitation. Le garde-chasse avait aussitôt reconnue l'ancienne élève qui partageait tant de fois ses balades dans les Extérieurs de Poudlard ; ils avaient quelque peu discuté, et elle avait dormi chez lui. En effet, ayant fait des voyages depuis maintenant deux ou trois ans, elle n'avait pas d'appartement, de maison propre, et pour le moment, elle allait vivre à Poudlard, où elle avait été acceptée comme Professeur de Sortilèges. Ses lettres avaient impressionné les Maraudeuses qui s'étaient évidemment rappelé de la jeune fille, qui, malgré sa franchise parfois déroutante, suivait avec brio les pas de ses frères et soeurs. Mikomi Tenshi, étant bien trop occupée en ce moment pour recevoir chacun des nouveaux professeurs, avait laissé Riku Harada répondre à Topaze ; la Directrice des Serdaigles lui avait donc donné rendez-vous ce matin-là, vers dix heures et demi.

Plus beaux que jamais, les alentours du Château étaient en fleurs, et les grands arbres regorgeaient de cerises, de pommes, de prunes... D'un geste insouciant et rêveur, Topaze prit un fruit dans la main, et le croqua paisiblement ; il restait encore une heure et demi avant qu'elle ne puisse aller voir Mme Harada. Aussi, elle entra tout de même dans Poudlard, que le Garde-Chasse ouvrait pour elle, et se mit à arpenter le Hall, d'abord, avec des souvenirs terriblement prenants, puis la Grande Salle ; et bientôt, tout revenait à elle : ses amours, auxquels elle n'avait accordé pas la moindre importance, ses amitiés, qu'elle avait malheureusement délaissé avec le temps, ses études, qu'elle entretenait avec intelligence et spontanéité. Ses années à Poudlard avaient aidé à sa formation, dans le caractère, dans l'esprit.

*Que de bons souvenirs, pensa-t-elle avec un sourire. Je n'aurais pas du attendre au temps pour revenir ; c'est si beau ! Si beau...*

Maintenant, c'étaient les escaliers qu'elle montait distraitement, regardant à droite et à gauche les tableaux qu'elle reconnaissait, et ceux qui avaient été mis récemment ; certains lui faisaient un signe de tête, d'autres l'ignoraient superbement. Un soupir de nostalgie la traversa, car, après tout, le Château avait vraiment fait son bonheur durant sept longues années ; y revenir lui procurait un plaisir qu'elle n'aurait osé imaginer pendant ses voyages. S'arrêtant quelques instants, elle chercha à se souvenir à quel étage était le bureau de Riku Harada, car elle se rappelait que jeune, elle avait toujours voulu y aller, et qu'elle avait appris de mémoire son lieu exact. Aussi, sans même avoir besoin de regarder de nouveau le parchemin où l'élégante écriture de la Maraudeuse lui donnait rendez-vous, elle se dirigea vers le Septième Etage, calmement, l'heure passant avec délectation. Sur sa montre Moldue, elle apercevait les aiguilles tourner ; la première fois qu'elle avait regardé l'engin, elle n'y avait strictement rien compris. D'ailleurs, ç'avait été un cadeau, de Nathan et Amy, avec un mot : "Pour que tu te décides à arriver à l'heure". Pour elle, le retard était une habitude mauvaise mais très ancrée en elle ; pourtant, la satisfaction que lui procurait une rencontre avec Riku, qui devait pourtant avoir le même âge qu'elle maintenant, lui exigeait d'être ponctuelle.

Bureau de RIKU HARADA
Directrice de Serdaigle

Face à l'écriteau, Topaze eut un très léger sourire, qu'elle ne tentait même pas de dissimuler, et elle regarda d'un geste vif sa montre : elle était cinq minutes en avance, ce qui était d'une brutale nouveauté pour elle. Frappant discrètement à la porte, elle s'apprêtait à entrer, tentant de percevoir quelque bruit que ce soit.

« Mme Harada, dit-elle d'une voix claire, vous avez demandé à me voir. »

{ Voila pour ma Réponse. Et puis, est ce que je pourrais avoir ton Msn si tu en as un ? Ce sera beaucoup plus simple que de fonctionner par Mp, bien sur je comprendrais que tu refuses. }

Rayon de soleil. Vif. Il vint se projeter à travers les rideaux de soies noires présents dans la Chambre de la Directrice des Serdaigle. Une éclaircie. Une jeune femme allongée dans un lit sombre. Ses yeux qui étaient fermés s’ouvrirent d’un coup. Sans crier garde. Frappée par le réveil matinal. D’énormes cernes étaient visibles sur le visage féminin. Mais ce n’était pas le plus frappant. On pouvait les apercevoir. Ses yeux. Ils étaient encore comme hier. Non verts comme à leurs habitudes. Mais rouge. Rouge vif. Comme ce soleil. Et son éclaircis l’intensifiait. Sourire. Riku. Elle se redressa. Tirant fébrilement ses rideaux noirs. Bouffée de chaleur. Son visage était si blanc. Comme la neige. Mais oh combien elle pouvait détester cette couleur. Elle recouvrit donc cette fenêtre aussitôt après l’avoir découverte. Sourire. Elle se leva aussitôt. Avançant dans la pièce lugubre. Elle en connaissait chaque recoins, donc impossible de se percuter à un Objet quelconque. Se déshabillant rapidement, elle attrapa les premiers habits qu’elle trouvait. Une robe de sorcière, d’une couleur rouge très foncée. A en croire que c’était du sang desséché. Ce qui était faux bien entendus. Un peigne sur une table. Riku l’empoigna, se donnant un coup rapide sur ses cheveux couleur châtain. Le temps de se retourner et c’était fini. Enfilant des chaussures, elle sortie de la pièce. S’assurant que la porte était bel et bien close. Elle avança vers le Hall d’Entrée. Silence. Calme. On pouvait facilement comprendre que c’était les vacances. Il n’y avait plus d’élèves qui courraient partout, qui hurlaient quand bon leur semblait. C’était agréable ainsi. Mais ceci ne durera que quelques mois. Bien malheureusement. Sourire. Satisfaisant pour autant. Elle avança jusqu’à arriver dans la « Grande Salle ». Aujourd’hui elle avait un entretien avec la jeune Shakespeare. Petite sœur de Amy. Sa meilleure amie depuis sa première année à Poudlard. Elle avait eut dans le passé la chance de voir Topaze, normal, elles avaient toute deux la même année et se retrouvaient dans la même maison. Mais elle n’eut jamais parlé ensemble. Même lorsque Riku passait ses étés dans le Manoir Shakespearien avec Amy. Porte franchit elle se dirigea vers la Table des Professeurs. Où était présente Syliana Tenshi. Sourire. Regards échangés. La jeune Harada prit place sur la chaise qu’elle occupait toujours. Et après avoir pris une très courte inspiration, elle regarda sa jeune amie.

* Hana~Bi * ~ « Bonjour Sylie. Bonne journée n’est ce pas ? »

Dit-elle d’une voix calme et indifférente. Sans même daigner écouter la réponse elle se servit une tasse de café. Malheureusement celui-ci étant froid, donc imbuvable, Riku le regarda d’un regard haineux. Mais elle sortie sa baguette dans l’immédiat. Bien que cela ne la gênait pas particulièrement, elle avait horreur d’utiliser sa magie le matin. Surtout pour une raison aussi inutile. Les Elfes de Maisons n’étaient plus comme autrefois. Où il fallait qu’à chaque fois tout soit nickel. Elle ne se retiendra pas de le faire signaler à Mikomi, ou d’allait directement en cuisine. Si elle y trouve le temps nécessaire. Tenant donc sa baguette droite vers sa tasse, elle jeta un « Incendio » informuler. On put voir se dessiner au bout de sa baguette une légère flamme qui se dirigea vers le café noir. Soudain on put apercevoir de la vapeur. Une douce vapeur. Le café était enfin chaud. Attendant quelques minutes. Riku aperçut Syliana sortir. Elle lui fit un signe de tête n’ayant rien à dire. Après, elle attrapa sa tasse à l’aide de l’anse prévue à cet effet. Buvant longuement, elle finit en donnant un coup violant sur la table. Comme lorsqu’un pirate venait de finir une bière et qu’il en réclamait une autre. Sauf que la Directrice des Serdaigle s’arrêta à cette simple tasse. Sourire. Elle prit la suite de la Directrice des Gryffondors et sortie de la pièce. Ayant six étages à monter, elle fut soudainement parcourue d’une flemme intense. Préférant prendre l’un des nombreux passages secrets de l’école. Possédant la « Carte des Maraudeuses » ceci n’était pas bien compliquer. Elle la connaissait par cœur, donc elle connaissait Poudlard comme sa poche. Enfin, il y a sûrement des choses dont elle ne connaît pas l’existence. Mais elle finira par le savoir. C’est certain. Se glissant derrière un portrait, elle s’assura que personne ne soit là. Un vent frais la parcourra pour l’emmener directement dans son bureau. Sourire. Heureusement que ce passage n’était connu que par de rares personnes. Car les élèves pourraient en profiter. Ce qui serait intolérable pour accéder dans le lieu auquel elle passait ses journées de travail. Sourire. Il était presque l’heure, encore dix minutes. Riku fit un peu de rangement rapide à l’aide d’un sortilège et dès que ce fut fait, elle prit place sur son siège noir. Subitement, elle se rendit compte qu’elle était plongée dans le noir total. La fenêtre, encore une fenêtre. Pour recevoir de la visite il fallait de la lumière. Elle fit donc glisser les rideaux pour laisser entrer la douce lumière du soleil dans la pièce. Qu’elle éclaire ses yeux. Tiens donc. Ils étaient redevenus à leur états normal : Vert. Tant mieux. C’était parti pour la rencontre. Plus que cinq minutes. Riku pris une nouvelle fois place sur son fauteuil, et attendit. Du moins, elle le pensait. Mais avant même qu’elle y eut pensé elle entendit trois coups. Silence. Et bien l’invitée était en avance. Sourire. Elle regarda la porte qui était resté entrouverte et vit entrer dans la pièce une jeune femme d’une beauté étincelante. Elle semblait si jeune, comme Riku. Ecoutant les propos de l’Ancienne Serdaigle, Riku mordilla légèrement sa lèvre avant de prendre la parole pour répondre à Topaze :

* Hana~Bi * ~ « Bonjour Madame Shakespeare. Et bien oui, vous pouvez prendre place sur une de ces chaises. »

Dit-elle d’une voix calme en montrant du regard une des chaises présente devant son Bureau couvert de papier. Tous aussi insignifiant les uns que les autres. Ils exposaient plus sa vie qu’autre chose. Mais elle avait une écriture tellement illisible, que même elle, avait parfois du mal à se relire, et puis, elle écrivait en code, personne ne pouvait déchiffrer la moindre chose. Sourire. Elle les poussa tout de même légèrement, laissant un endroit de son bureau vide, où elle posa ses bras frêles. Prête à commencer la discutions.

Invité

Dix heures vingt six. C'était drôle d'arriver ainsi avec de l'avance, se disait Topaze tout en gardant un oeil sur la porte ; quelques centaines de pensées la traversaient en ce moment comme un incendie parmi une forêt de bois sec. Elle allait rencontrer Riku Harada, ou plutôt lui parler, à cette élève qui, déjà quand elles étaient dans la même maison, lui semblait différente, et la différence était parfois signe de prestige. La meilleure amie de sa soeur. Topaze se rappelait quand, à la maison, Amy et Riku arrivaient en riant, et parlant, et elle se demanda pourquoi elle n'avait jamais eu le courage de faire un premier pas ; lui proposer même une boisson, bref, parler. Maintenant, devant le bureau de la Maraudeuse, elle ne put s'empêcher de comparer les chemins qu'elles avaient respectivement effectuée : l'une était devenue la Directrice de Serdaigle, fière femme gouvernant avec cinq autres Poudlard, et l'autre avait vogué par monts et vallées, écrivant et composant, dans le seul souci d'être libre. Cependant, Topaze s'était rendue compte que ce n'était pas le CV - comme disaient les Moldus - qui rendait quelqu'un heureux ou pas ; il y avait tellement d'autres éléments dans une vie, qui influaient sur...
La voix de Riku Harada retentit à travers la porte, interrompant d'un coup bref les pensées de Topaze ; et celle-ci sentit le regard de la Maraudeuse posé sur elle, à travers l'interstice de la porte. L'invitation à rentrer et s'asseoir était convenable, et polie, on pouvait déjà y déceler certains traits de caractère de Riku, mais il n'y avait plus de temps pour réfléchir, il fallait maintenant "passer à l'action". Calmement, ramenant une mèche de cheveux blonde derrière son épaule, Topaze poussa la porte, puis pénétra dans le bureau, que seule la lumière de l'extérieur éclairait ; ce fut d'ailleurs ce qu'elle remarqua en premier : ce soleil aux mille faisceaux. Puis, très vite, ses yeux se posèrent sur la Maraudeuse, Riku Harada, la meilleure amie de sa soeur, la Directrice de la maison auquelle elles avaient toutes deux appartenu. Avec un respect qui se veut être de l'amitié, elle fit un signe de tête à sa nouvelle interlocutrice, et s'assit, comme convenu, sur une des chaises, de l'autre côté du bureau ; quelques papiers étaient amoncelés sur la table, et dessus étaient griffonées des phrases à la suite. Ce bureau recelait d'un mystère et d'une personnalité profonde, et, sûrement, comme Topaze l'avait déjà décelé dans son adolescence, un caractère unique.

« Merci de me recevoir, déclara-t-elle avec une hésitation momentanée, Mada... Riku. »

Son souffle s'était presque coupé, depuis le temps qu'elle avait désiré regarder cette femme en face, et l'appeler Riku, comme si elles étaient des intimes, comme si elle ne savait qu'une infime partie de sa vie ; mais rien de tout cela n'existait vraiment, et peut-être lui avait-elle manqué de respect. Pour le moment, cela ne l'inquiétait pas particulièrement, car la liberté qui l'habitait était aussi capitale dans les dialogues, elle parlait avec respect, et prestance, mais quand elle souhaitait réellement quelque chose, il lui fallait le réaliser un jour. Car, l'un après l'autre, elle atteindrait ses rêves. Et celui d'un jour connaître Riku, recouvrer l'espoir d'une amitié presque improbable, venait de renaître comme l'aubépine en fleur que l'hiver avait fânée.

« Je souhaitais d'abord m'informer des exigences par rapport à mes cours, dit-elle plus calmement. Et puis... »

Ses grands yeux bleus dévisageaient Riku comme cherchant la moindre émotion sur son visage, la moindre touche de caractère ou d'âme autour de ces yeux émeraude, et de cette couleur pâle qui faisait ressortir la sincérité de cet être. Durant ses voyages, Topaze avait appris à ne pas trop se livrer, car, beaucoup de fois, rêveuse, elle se laissait abuser, et souffrait terriblement de cette confiance qu'elle avait accordé à des personnes qui ne le méritaient pas. Pourtant, Riku semblait si proche de ce qu'elle cherchait ; en effet, la Professeur était particulièrement exigente en amitié, n'ayant jamais connu d'amour véritable. Mais que se passerait-il si, en parlant trop dès la première seconde, elle faisait s'envoler cette colombe de l'espérance qui s'était posée sur son épaule? Si, en brusquant la conversation, elle perdait sa contenance, ainsi qu'un de ses songes? Son regard se posa une nouvelle fois sur les papiers, puis sur les cieux ; elle ne savait les pensées de Riku à ce moment précis, mais ce long silence laissait comprendre beaucoup plus qu'une fin de phrase aurait pu définir. Avec un court soupir, elle décida de jouer le tout pour le tout, et se dit qu'au pire, elle n'aurait pas de remords. Des regrets peut-être ; des remords, jamais.

« Et puis j'espérais que l'on pourrait faire connaissance, acheva-t-elle en relevant dignement la tête, prête à entendre quelque réponse qui lui soit faite. »

Etrangement, elle ne sentit pas son coeur battre la chamade, ni une brusque douleur envahir sa tête, non, elle ne sentait que l'espoir d'un jour qui attendait patiemment de voir si le destin lui rendrait justice, ou la ferait s'envoler au Paradis des Enfers.

{ Désolée pour mon énormeeee retard Anna >.< J’avais fait une ‘tite pause RP et je répondais à ceux-ci que très rarement … Ce Week-end ça m’a reprit, donc je répond. Encore désolée. En plus la qualité et la longueur du RP est pas superbe x_x }

Silence. Riku était posée. Elle ne laissait transparaître aucune émotion anormale. Elle restait sereine et aimable. Et puis, là, elle était elle-même. Donc à quoi bon se forcer à faire les dures quand elle n’était pas sous l’emprise de sa deuxième personnalité ? Elle en avait marre de se changer, de se modifier. Ca ne menait à rien, rien du tout. Soupirs. La cadette des Shakespeare avança, comme prévus, et prit la place en face de celle de la Directrice des Serdaigle. Comme il l’était – bien entendus – convenu. Les cheveux noirs ébène de la jeune Harada ondulaient le long de sa nuque dénudée. Ses yeux couleurs émeraude semblaient pouvoir lire entre les lignes de tous personnage. Bien que ce ne soit pas le cas. { Il manquerait plus que ça et ce serait Superman quoi x] }. Topaze haussa la voix, ce qui rompit le silence, ainsi que la petite tension qui régnait dans la pièce.

Délivrance – « Merci de me recevoir » Déclara-t-elle avec une hésitation momentanée. « Mada... Riku. »
Hana-Bi – « De rien, c’est tout à fait normal. » Répondit-elle avec le sourire.

Silence. La jeune femme qui était présente sous ses yeux, elle l’avait vu tant de fois auparavant. Durant toutes ses vacances d’été elle était à ses cotés. Normal vu que c’est la sœur cadette d’Amy. Mais voilà, en sept ans de scolarité, jamais elle ne lui avait réellement adressée la parole. Sauf pour les quelques formalités habituelles, telle la politesse « Bonjour, Au revoir ». Mais ça s’arrêtait là. Bizarre, non ? Surtout que les deux jeunes femmes se trouvaient dans la même maison, et de plus, elles étaient de la même année. Pourtant, Riku avait hésitait à mainte reprise de lui parler, ne serait ce qu’un début de conversation. Mais elle s’y refusait au dernier moment. Elle ne savait pas spécialement pourquoi. Peut être car elle faisait preuve de présence, qu’elle était d’une beauté affolante pour son age, et qu’elle était digne d’être une Shakespeare. Tout le contraire de Riku qui était une petite fille banale à son époque. Du moins, c’est l’image qu’elle avait d’elle en tant qu’adolescente à ce moment là. Pourtant, elle avait tout pour être unique, mais elle ne s’en rendait pas comptes. Songes. Ce n’était pourtant pas le moment pour. Exactement. Topaze s’en était peut être rendue compte, et c’est peut être pour cela qu’elle prit la parole une nouvelle fois.

Délivrance – « Je souhaitais d'abord m'informer des exigences par rapport à mes cours » Dit-elle plus calmement. « Et puis... » Silence. « Et puis j'espérais que l'on pourrait faire connaissance. » Acheva-t-elle en relevant dignement la tête, prête à entendre quelque réponse qui lui soit faite.

Silence. Oh. Riku ne s’attendait pas à cette deuxième phrase. Alors Topaze pensait-elle à la même chose qu’elle-même durant sept longues années ? Sourire. C’était une scène bien comique qui se produisait devant leurs yeux. Alors qu’elles pensaient la même chose l’une de l’autre, aucune n’avait fait le premier pas. Jusqu’à aujourd’hui. Sans doute que la maturité jouée pour beaucoup. Maintenant qu’elles étaient toute deux plus âgées, elles se comprenaient mieux. Quoi que, avec le recul, Riku était devenues un personnage bien plus difficile à cerner. Parfois, on pourrait se demander comment font Amy et ses sœurs. Sourire. Prenant un souffle d’inspiration, Riku s’apprêta à répondre aux questions du nouveau Professeur de Sortilège.

Hana-Bi – « Et bien, en ce qui concerne vos cours. Normalement, Mikomi a dut vous faire part de ses espérances vis-à-vis de vous. Mais d’après ce que m’a dit Amy, vous êtes tout à fait qualifié pour ce poste. En ce qui concerne le programme, il vous sera transmis à la rentrée » Déclara-t-elle avec un sourire. Puis elle reprit : « En ce qui concerne le fait qu’on soit plus intime, je l’espérais aussi. Bien que cela me fait drôle de le dire après dix ans de connaissance, bien que ce ne soit que de vue. » Ajouta-t-elle avec un sourire en biais.

Silence. La Directrice des Serdaigles ne savait plus quoi ajouter, et puis, cela était rare qu’elle parle autant elle-même. D’habitude, elle était plutôt silencieuse et discrète. Oh grand jamais elle n’avait put prononcer autant de phrases à la suite durant une conversation. C’était une première. Sourire. Cela commencer donc fort bien pour une nouvelle relation.

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Ne t'inquiète pas ! Ton RP est sublime et je suis contente que tu aies finalement pu répondre. Je t'adore, Audrey.

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Chut ! Rester calme. Se taire. Topaze était immobile. Elle dévisageait Riku. Ce beau visage, cet air, cette allure. Inspirant lentement, elle se prit au goût d'observer son interlocutrice, cette femme à la personnalité certainement complexe. Silence. Elles se regardaient toutes deux, pensives. N'était-ce pas amusant comme situation? Toutes deux désirant la même chose, en silence. Deux jeunes femmes, qui se voyaient depuis toujours sans se connaître. Comique? Pas vraiment. Il était de plus en plus difficile, au fil des années, de dire ce que vraiment on pensait. Intelligence. Elle se lisait dans les regards des deux interlocutrices. Lien déjà si présent, lien déjà si puissant. Et ça ne fait que commencer, se dit Topaze en sentant les battements de son coeur s'accélérer légèrement. C'était tout de même idiot qu'elles ne se fussent jamais parler auparavant, qu'elles n'eussent jamais vraiment échangé, conversé. Imbécilité, pensa encore la jeune femme. Rayon de soleil, au-dehors ? Dans le coeur de Topaze, oui. Elle avait enfin dit ce qu'elle avait sur le coeur depuis tellement longtemps. Enfin révélé ce qu'elle voulait. Franchise. Elle avait toujours été directe, après tout. Pourtant, c'était une révélation nouvelle, prête à être renouvelée. Emotions. Rester calme. Chut ! Immobile, encore. Pour toujours, s'il le fallait.

Hana-Bi ~ Et bien, en ce qui concerne vos cours. Normalement, Mikomi a dut vous faire part de ses espérances vis-à-vis de vous. Mais d’après ce que m’a dit Amy, vous êtes tout à fait qualifié pour ce poste. En ce qui concerne le programme, il vous sera transmis à la rentrée.

Topaze hocha très lentement de la tête, comme pour ne pas rompre un charme, un sort qui aurait été jeté sur les deux femmes au regard clair. Tout pour rester dans cette ambiance de magie. Elle sentait que ce n'était pas un moment comme un autre. Unique ! Il fallait profiter. Silence. Topaze priait. Elle espérait de tout son coeur que l'amitié se créât ce jour-là. En cette seconde. Elle craignait que Riku n'esquivât les propos qu'elle avait finalement osé dire. Topaze n'aurait aucun regret. Elle voulait faire connaissance avec Riku ? Alors elle le disait. Hors de question qu'elle garde autant d'émotions pour elle. Bien sûr, ne pas trop se confier. Rester prudente. Mais elle rejetait la méfiance. De plus, Riku n'était pas une inconnue. C'était la meilleure amie de sa grande soeur. Topaze avait entièrement confiance en les exigences d'Amy. Elles étaient grandes, et quasiment pareilles aux siennes en amitié. Parfait.

Hana-Bi ~ En ce qui concerne le fait qu’on soit plus intime, je l’espérais aussi. Bien que cela me fait drôle de le dire après dix ans de connaissance, bien que ce ne soit que de vue.

Sourire. Topaze voulait rire. Elle le fit. Ce fut un son cristallin qui retentit alors dans la pièce. Une belle mélodie. La promesse de jours heureux, n'est-ce pas ? Silence. Elle ne répondait pas. Pas encore. Elle avait peur de s'emmêler les pinceaux, de dire des sottises. Ce n'était pas le moment. Moment, moment. Moment de bonheur, enfin. Ses yeux d'océan brillèrent soudainement, avec une force impressionnante. La joie donne des ailes, parfois. Elle le sentait. Sourire. Encore, encore. Espoir ? Rêve ? Songe ? Une partie de cela allait peut-être être accomplie. Une amitié. Incomparable. Enfin.

Délivrance ~ Amusant. Que nous l'ayons espéré en silence. Toutes deux le même espoir informulable. Il fallait bien que l'une de nous deux le formulât enfin, n'est-ce pas?

Topaze ne faisait pas vraiment attention à ce qu'elle disait à Riku. Elle était contente, satisfaite. Et il restait pourtant tant de chemin à faire pour que leur relation puisse vraiment être appelée une amitié, n'est-ce pas? Oui, oui. Un espoir ravivé. Nom de nom. Que c'était agréable !

Délivrance ~ Aussi étrange que cela puisse paraître, Amy n'a jamais répondu à mes questions à ton propos. Elle restait silencieuse quand je lui en posais, songeuse je suppose. Je ne sais donc de toi que ton âge, ton ancienne maison, ta profession et ton nom, bien sûr. Très peu de choses. Trop peu de choses.

A l'instar de Riku, Topaze parlait parfois. Surtout quand elle était émue, quelqu'en soit la raison. Elle se laissait alors emporter par la vague de sentiments, d'espoirs, ou de désillusions. Il le fallait pour une amitié, surtout. Se confier ? Ce n'était pas tout à fait ça. Pas encore, du moins.

{ Merci beaucoup, moi aussi je t’adore Anna wub

. }

Silence. Cette situation était plutôt comique pour les deux jeunes femmes. Elles qui se connaissaient depuis des lustres. Elles auront mis dix ans pour s’échanger que quelques paroles. Mais à présent, ce n’était que le début. Elles auront tous leur temps pour faire d’avantage connaissance. Sourire. Cette sœur qui était si semblable à Amy, elle était aussi unique. Riku le sentait, elle ne savait pas pourquoi mais elle était comme enivrée par sa présence particulière. Sa tenue, son élégance, tout. Rires. Oh, c’était comme un rêve d’enfant. Elle qui était si timide auparavant, voilà qu’elle se retrouvait devant une personne qu’elle pouvait admirer en secret durant sa scolarité. Sourire. C’était stupide à voir comme ça, mais bel et bien réel. Songes. On si seulement … Si seulement elle lui avait ne serait ce dit qu’un seul mot durant ces longues années à espérer. Stop. Chut. Ce n’était pas le moment de regretter, culpabiliser. A présent, elles étaient l’une en face de l’autre. A quoi bon penser au passé ? Sourire. Topaze rompit un nouvelle fois le silence, répondant aux attentes de la Directrice des Serdaigles.

Délivrance – « Amusant. Que nous l'ayons espéré en silence. Toutes deux le même espoir informulable. Il fallait bien que l'une de nous deux le formule enfin, n'est-ce pas? »
Hana-Bi – Silence. « Oui, tu as raison. » Affirma-t-elle.

Oui. Le formuler un jour. Avec des paroles, de simples mots insignifiants qui pourraient tout changer. Ne serait ce que deux existence. Mais une relation beaucoup plus intime et plus accentuée. Riku fit un sourire, pour acquiescée les paroles de sa nouvelle amie. Il était vrai que ce n’était pas le genre de choses que l’on rencontre tous les jours. Mais cela peut souvent arriver. Surtout avec la jeune Harada, qui se sous estimée énormément étant jeune, et qui n’acceptée que très rarement ses qualités. Soupirs. Qu’ajouter de plus ? Riku était comme rougissante, elle ne savait quel thème aborder, et fut donc soulager de voir que Topaze prit une nouvelle fois la parole. Heureusement qu’elle avait de la discutions, sinon, ça ne suivrait plus.

Délivrance – « Aussi étrange que cela puisse paraître, Amy n'a jamais répondu à mes questions à ton propos. Elle restait silencieuse quand je lui en posais, songeuse je suppose. Je ne sais donc de toi que ton âge, ton ancienne maison, ta profession et ton nom, bien sûr. Très peu de choses. Trop peu de choses. »

Silence. Il est vrais que Riku n’avait pas eu une vie facile, et il est donc normal qu’Amy ne débale pas celle-ci à sa sœur, qui ne connaissait que de vue la jeune Harada. Normal pour une confidente. Mais, même si c’était Topaze, l’Ancienne Serdaigle avait beaucoup de mal à se confier, avec Amy, c’est différent. Car elle ne peut rien lui cacher. Dès qu’elle va mal, dès qu’un souci la ronge, celle-ci le découvrait directement. Songes. Elle était trop éprise de ses sentiments, ses expressions. Silence. Mais à quoi bon se cacher. Il fallait y aller franc jeu. Et ne pas se soucier du lendemain. Voilà ce que lui disait Kaori autrefois … Kaori. Espérance.

Hana-Bi – « Et bien. Il s’avère que j’ai vécu mon enfance au Japon, pour faire mes études scolaires en Angleterre, à Poudlard, à partir de mes onze ans. Pourquoi ? Mon père était Anglais et ma mère Japonaise. » Déclara-t-elle avant de reprendre : « J’ai deux sœurs, Kaori l’aînée, et Yuki la cadette, avec qui j’ai vécue jusqu’à présent. » { A ce moment là, Riku ignorait l’existence de Kae }. « Et toi ? » Ajouta-t-elle.

Point. Silence. Elle ne voulait pas trop s’éternisé, cela pouvait en devenir ennuyant. Et puis, Riku avait horreur de se plaindre, donc elle fut brève sur certaines choses et évita certains sujets. Surtout vis-à-vis de ses parents. Que de rares personnes le savaient, Amy, bien sur, et ses sœurs. Elles seules savaient les réelles causes de leurs décès. Mais passons. A trop y songer on pourrait y perdre le sourire.

Espérance.

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Horloge. Topaze laissa son regard errer sur le cadran jaunâtre. Les aiguilles tournaient, régulièrement. Tic, tac. On aurait dit une danse, du luth, peut-être. L'instrument des anges, pensa la jeune femme. Eh ! Etait-il déjà si tard ? Non. L'horloge avait sûrement de l'avance. L'entretien ne se finirait jamais. Et s'il venait à se clore, le souvenir en resterait à jamais intact. Des images si nettes, si pures d'un moment magique. Topaze sentait une certaine tention, qu'était-ce ? La manière divine de montrer qu'enfin une partie de leur destin s'était réalisée ? Bêtise. La religion, après tout, quoi ? Etait-ce ce qui avait commandité les mots, les révélations des deux jeunes femmes ? Non, non. Elles avaient agi par choix, par envie. Par besoin ? Silence. Qu'allait changer l'apparition de Riku dans son existence ? Certes, elle était là depuis longtemps, mais maintenant que la sienne prenait consistance dans celle de Riku, alors leur présence mutuelle était métamorphosée. Il suffisait que l'une d'elles avoue, pour que l'autre aussi révèle l'envie de lui parler, vraiment. L'esprit humain est un bien drôle de chose. On ne soupçonne pas la timidité qui peut envahir quelqu'un au point de lui faire perdre un temps précieux qui aurait pu être passé en compagnie de personnes chéries. Peut-être Topaze deviendrait-elle importante pour Riku, et réciproquement. Le début d'une amitié. Le printemps, la renaissance de l'espoir.

Hana-Bi ~ Et bien. Il s’avère que j’ai vécu mon enfance au Japon, pour faire mes études scolaires en Angleterre, à Poudlard, à partir de mes onze ans. Pourquoi ? Mon père était Anglais et ma mère Japonaise. deux sœurs, Kaori l’aînée, et Yuki la cadette, avec qui j’ai vécue jusqu’à présent. Et toi ?

Silence. Topaze réfléchissait. Riku avait donc passé son enfance au Japon, jusqu'à ses onze ans. Elle avait là-bas vécu avec sa mère, ou bien son père y était-il aussi et n'avait décidé de revenir dans son pays natal qu'au début des études de Riku? Etait-ce un choix qu'il effectuait pour sa fille ou pour lui-même? Avait-elle ressenti avec douleur ce départ, et le Japon ne lui manquait-il pas? Savait-elle toujours parler cette belle langue, et pensait-elle y vivre un jour? Autant de questions qui se pressaient dans l'esprit de Topaze, troublée. Que répondre à cela ?

Délivrance ~ J'ai passé une enfance plus heureuse que la tienne, malgré les tensions familiales parfois. Tu connais déjà mes frères et soeurs ainsi que mes parents, tu peux donc facilement envisager ce qu'ont été mes premières années. Amy était très présente pour moi, j'imagine qu'elle l'a aussi été pour toi. Nathan, aussi d'ailleurs.

Son regard se voila. Nathan. Nathan, le criminel. Nathan, le recherché. Elle espérait compter sur la discrétion de Riku par rapport à ses relations toujours vives avec son frère. Le Ministère était venue l'interroger et elle avait menti pour le protéger, elle pourrait le faire jusqu'à la fin de ses jours, mais n'aimait pas ce moment, entourée d'agents, le regard dur. Non. Topaze rouvrit les yeux. Désolée. Ah. Mince sourire.

Délivrance ~ Comme le reste de ma famille, j'ai été à Poudlard et ai été prise à Serdaigle. Ce n'est pas un choix qui m'a beaucoup surprise, à vrai dire. Et qu'as-tu fait en sortant de tes études? Tu as directement été voir Mikomi Tenshi pour lui demander ce poste?