Le ciel était d’encre cette nuit là. Outre les nuages, une atmosphère sombre et sinistre régnait sur Londres depuis quelques temps. Les étoiles et la lune parvenaient difficilement à percer les nuages. Ils diffusaient une petite lueur blanche, qui n’éclairait pas beaucoup. On ne voyait pas à plus de deux mètres devant sois. Le vent soufflait, balayant toutes les feuilles qui étaient tombés des arbres d’Hyde Park. Les feuilles s’envolaient sur quelques mètres puis retombaient, inexorablement attirés par la gravité terrestre. Puis une nouvelle bourrasque arrivait, portant de nouveaux les feuilles puis les laissaient tombées. Aucune lumière, aucun lampadaire ne marchait ce soir là. Tout était calme, trop calme. C’était comme sur un champ de bataille, lorsque les deux armées s’apprêtent à entrer en guerre. Peut être que quelque part dans Londres, les aurors allaient entrer en guerre contre des mangemorts… Ca, personne ne le savait vraiment, à part les principaux acteurs. En ce moment, toute la société magique ne s’occupait que de ces combats, bien contre mal, si bien que plus personne ne s’intéressait à autre chose. Darkos pensait que tout ça était fait exprès, que les grands dirigeants du monde magique essayaient de leurs cacher des choses, des choses très graves. En effet, Darkos était assis sur un petit banc de pierre, dans Hyde Park. Il n’entendait rien, à part ses songes et le bruit du vent. Il ne rentrait pas souvent chez lui en ce moment, il préférait rester ici, sur ce petit banc, son petit banc comme il l’appelait, pour réfléchir. Sa vie était très tourmentée en ce moment. Il avait besoin de solitude pour pouvoir recollés tous les morceaux d’une énigme, de son énigme puisque c’était sa prophétie le problème.
Sur un mensonge leur vie est montée
Le jeune, en secret abandonné
Bientôt devra se retourner contre ses parents.
Seulement dans l’ignorance et l’insouciance,
De ses parents retrouvés,
Il ne pourra pas vivre sur ce secret,
Le secret qu’il faut percer, et dévoiler à tout jamais
Pour vivre sans encombres,
Depuis ces longues années troublées.
Darkos n’en comprenait pas vraiment le sens, il avait déjà quelques morceaux de la réponse, mais pas la finition. Depuis des mois, lorsqu’il s’était rendu au département des mystères pour chercher sa prophétie, il n’avait pas cessé de chercher une réponse convaincante. D’après ce qu’il en avait déduis, lui et ses parents ne devait pas partager le même opinion sur le bien et le mal. Ils devaient être des mangemorts mais seulement, Darkos se résignait à le croire. Lui aurait on menti durant tout ce temps, lorsqu’on lui disait que ces parents étaient de grands aurors partis à la recherche de Voldemort, était cela le secret en question ? Il savait depuis tout petit qu’il avait été laissé chez une autre famille. D’ailleurs il les aimait beaucoup. Il avait été laissé chez les parents Eleanor Combs, âgée de quelques années de plus que lui. Au fil du temps, ils avaient appris à se connaître et se considèrent aujourd’hui comme frère et sœur. Tout cela lui donnait un mal de tête affreux. Il essayait toujours de penser à autre chose que ça mais il ne pouvait pas, cela lui revenait toujours. C’est d’ailleurs de là qu’il a compris la phrase « Il ne pourra pas vivre sur ce secret » Cela le hantais déjà, il croyait même parfois être contrôlé.
Darkos se leva du petit banc pour marcher, marcher sans but comme tout les soirs. A chaque pas qu’il faisait, il sentait craquer sous ses pas les feuilles mortes, un petit « crac » puis plus rien. C’était le seul son qui emmenait du parc. Puis lorsqu’il sortit par la haute porte de fer, il remarqua que seulement un seul lampadaire était allumé dans la rue. Il n’y prit pas garde et commença à marcher mais au détour d’une rue, il remarque qu’il n’y avait qu’un seul lampadaire qui était allumé. Ca ne pouvait pas être une coïncidence. Il traversa la route et manqua de se faire écraser par une voiture, d’un moldu qui roulait les phares éteints. Il semblait paniqué. Il ouvrit les vitres de sa voiture et dit :
Je suis désolé… Vous...vous allez bien ? …Darkos le regarda mais ne dit rien…C’est la folie là bas, il y a des hommes qui détruisent tout, ils lancent des éclairs avec quelque chose de bizarre et ils...ils tuent des gens…
Darkos le regarda puis partit en courant, dans la direction que lui avait indiqué le moldu. Il n’avais pas sa baguette sur lui mais au moins, il pourrait voir de lui-même ce qu’il se passe. Lorsqu’il arriva sur une petite place, il vit tout le grabuge qui avait été commis. Des corps jonchaient le sol. Il y avait eu un affrontement ici. Il n’y avait aucun bruit, même le vent avait cessé de souffler. Darkos ramassa une baguette qu’il trouva par terre et envoya en l’air des étincelles rouges. C’était le signe qu’un drame s’était produit. Bientôt, des membres du ministère allaient arrivés en masse. Darkos reposa la baguette sur le sol puis, dès qu’il vit des personnes du ministère arrivés, il partit, continua sa marche sans but. Quelques temps plus tard, le soleil se levait déjà. Tout semblait reprendre à la normal, comme si rien ne s’était passé. Personne ne savait ce qui s’était passé durant la nuit et la place était redevenue comme avant, sans toutes ces cassures et ces trous dans les murs et sur la route. Les corps avaient sûrement du être transféré à Sainte Mangouste. Darkos en avait marre. Il se passait toujours des choses affreuses en ce moment. Dans sa vie privée et même en dehors. Et depuis longtemps, Darkos craqua. Il s’arrêta un moment puis regarda dans le ciel. Une seule étoile demeurait présente, les autres étaient déjà cachés par le soleil. Darkos avait besoin de discuter avec quelqu’un, de se changer les idées. Il reprit sa marche, motivé de nouveau. Il ne ressentait même pas la fatigue de sa longue nuit de marche. Puis au détours d’une rue, il cru reconnaître quelqu’un. Une très vieille amie qu’il aimait beaucoup et qu’il n’avait pas vue depuis très longtemps, depuis Poudlard… Il s’arrêta un moment, comme figé. Elle marchait dans sa direction mais peut être qu’elle ne l’avait pas vu et qu’elle se rendait tout simplement à son travail. Il se fit bousculé au passage par quelques moldus très énervés et stressés dès le matin. Darkos la regarda puis murmura à lui-même :
C’est bien toi, Amy …