Plume fixa du regard le lac. Une éternité. Oui, cela faisait depuis des lustres qu'elle n'avait pas mis les pieds dans ce lieu. Comment avait-elle bien pu s'en passer, elle se le demandait encore. Assise au bord du lac, elle admirait l'étendue d'eau qui s'offrait à ses yeux. Le calme régnait, seuls le bruissement du vent dans les arbres osait briser le silence. Il devait être aux alentours de dix heures et demie du soir, tout les élèves avaient regagnés la salle commune de leur Maison. Tous sauf Plume. Elle aimait jouer avec le feu, efreindre le règlement. Mais cette fois-ci, c'était pour trouver un endroit appaisant ou personne ne pourrait venir lui crier dans les oreilles. Les Serpentard de première année en était le typique exemple.
Plume leva le regard vers le ciel d'un noir si fonçé que les étoiles y resortait très nettement. La journée du lendemain promettait d'être ensoleillée. Mais ce n'était pas ça qui rendrait une Plume heureuse. Le temps n'avait aucun effet sur elle, si ce n'était la pluie qui la rendait étrangement mélancolique. Elle posa sa main sur l'herbe fraîche et en arracha une touffe qu'elle passa sous son nez. Si c'était ça être en contact avec la nature, elle appréciait drôlement. Elle s'allongea dans l'herbe pour humer la fraîcheur du soir.
Quelques minutes après, elle releva son buste pour rester assise. Non, elle ne s'ennuyait pas. Elle avait cru entendre des pas. Si elle se faisait prendre par une personne de la direction de Poudlard, elle pouvait se voir dans une mauvaise posture. Très mauvaise posture. Il ne fallait pas qu'elle se mette dans de sales draps. Elle se leva silencieusement puis alla s'assoir contre un gros saule pleureur. Elle s'adossa à l'arbre en écoutant attentivement. Les pas redoublaient de son, lui apprenant que la personne s'approchait d'elle.
Elle plia ses genoux contre sa poitrine. Vêtue de noir de la tête au pied, elle esperait se fondre tel un caméléon au tronc du vieil arbre. Dans le cas contraire, elle espérait que les feuilles tombantes du saule la couvrerait. Elle n'avait pas peur, elle attendait simplement que la personne soit assez distante pour sortir de sa cachette. Quelques moments plus tard, le calme s'était de nouveau emparé du lieu. Elle se leva en souplesse, tel un félin et passa sa tête entre les feuilles de l'arbre. Personne. Elle s'extirpa des feuilles du saule.