Pardon [PV ma chérie]

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Le soleil, le calme dans les salles de cours, les incessantes allées et venues dans les couloirs, la grande salle toujours occupée par des élèves studieux montraient que le mois de juin était différent du reste de l’année scolaire. Les vacances approchaient et tous les élèves repartiront dans leur famille. L’excitation de revoir des personnes proches était palpable. D’autres, cependant, étaient moins impatients de retourner chez eux pour diverses raisons. Mais avant de pouvoir quitter ce château pour quelques mois, il restait un peu truc à faire et non des moindres. En effet, dans quelques jours, ce sera le début des examens pour tous. Cela déterminerait leur passage en année supérieure ou, pour les moins chanceux, cela constituera les résultats de leurs buses ou leur Aspics.

Pour Mark, le jeune professeur d’arithmancie, ce moment était synonyme de nostalgie. Il se souvenait parfaitement de ses périodes où il était impatient de rentrer chez lui et de partir voyager avec ses parents et ses frères. Il passait pourtant beaucoup de temps dans sa salle commune pour réviser. Comme tout serdaigle, il se devait d’être sérieux et de réussir du mieux qu’il pouvait. Aujourd’hui, c’était différent. Pour lui, les cours étaient finis. Sa première année s’était globalement bien passée et il espérait que ses élèves avaient bien compris ce qu’il avait tentés de faire rentrer dans leur tête. Mark sortait à peine du bureau de la directrice. Il venait de déposé ses sujets d’examens qui étaient plutôt simple. Le moment de faire un point sur l’année écoulé. Professionnellement, il n’y avait pas grand-chose à dire, il pensait être un prof assez correcte et n’avait pas embêter les élèves avec des tonnes de devoirs maison.

Mais côté vie privée, cela avait été la catastrophe. D’ailleurs, il ne savait plus où il en était. Cela ne lui ressemblait vraiment pas d’agir ainsi avec la gente féminine. Tandis que l’ancien serdaigle continuait de descendre les marches en direction de la grande porte, il repensait successivement à Lexy, à Val et à Khal. Autant de filles charmantes avec qui il s’était conduit comme un goujat. Même s’il le savait, il n’arrivait pas à se sentir coupable et essayait encore de se trouver des excuses : la mort de son frère, sa trahison, la dérive de sa mère, son acte meurtrier. Pourtant, il avait changé depuis son entrée ici en tant que professeur et il ne savait pas vraiment ce qu’était la cause.

Mark avait fini de descendre les escaliers et resta quelques minutes à fixer les sabliers. Serdaigle était troisièmes avant la dernière ligne droite. Autant dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir de les voir remporter la coupe cette année. Mark soupira et haussa les épaules. Il s’en fichait après tout. Cela ne représentait plus rien à ses yeux. Il poussa la grande porte et fut ébloui par le soleil. Il dut mettre ses lunettes de soleil sur ses yeux pour pouvoir voir le sentier. Il continua de marcher en entendant les rires des élèves. La bonne humeur était au rendez vous, pas pour tout le monde. Il s’engagea dans le parc. Même si les élèves étaient nombreux, il connaissait un petit endroit un peu plus calme. Il s’installa sous un grand chêne. De sa cachette, il pouvait voir tous les élèves sans être vu. Parfait pour attendre son arrivée.

Avant d’aller remettre les copies à la directrice, il était passé par la volière pour envoyer une lettre. Il avait emprunté un hibou de l’école.

Citation :: Chère Valenna
Je te demande juste de me rejoindre dans le parc, près du grand chène, j’ai besoin de te parler.

Bref, un peu mystérieux, sans signature, c’était tout ce qu’il avait trouvé pour que la jeune femme vienne le rejoindre. Il s’assit dans l’herbe, les yeux et les oreilles aux aguets.

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Quand le hibou aux plumes effarouchées traversa l’étalage de feuilles vertes qui parcouraient l’hêtre dans lequel Valenna était installée, sur une des plus hautes branches, celle-ci sursauta, puis éclata d’un rire franc devant l’étonnement qui l’avait pris, et devant cette stupeur qui l’avait attrapé durant quelques instants. Sa chevelure brune et élégante tombait sur ses épaules avec grâce, elle l’avait lissé le matin même, et toute trace de leur ondulation naturelle avait disparu, les deux coupes lui allant à merveille. Ses grands yeux bleus parcouraient depuis plus d’une heure le ciel, du haut de cette branche où elle se sentait comme dans un cocon de félicité où absolument rien ne pouvait l’atteindre. Ses mains aux longs doigts fins se hâtèrent d’attraper l’oiseau essoufflé, et de le rassurer, par force caresses et murmures, et finalement, il lui tendit une patte agrippée à un parchemin froissé ; elle l’ouvrit en haussant un sourcil et découvrit les quelques phrases anonymes, et pourtant cette écriture lui rappelait quelqu’un, mais elle ne parvint tout de même pas à retrouver le destinataire. Avec un sourire, elle fit signe au hibou de partir, et elle garda le petit parchemin dans sa poche, passant de branche en branche, pour redescendre du hêtre où elle avait grimpé sans difficulté – grâce à l’habitude qu’elle en avait. Quelques feuilles tombèrent à son passage, et elle passa même devant un écureuil étonné par une traversée de l’arbre aussi svelte et rapide de la part d’un être humain, qu’il considérait comme maladroit. Finalement, ses pieds se posèrent au sol, avec douceur, et, de l’autre côté du Lac, elle apercevait l’arbre en question, se disant que celui qui lui avait donné rendez-vous la voyait sûrement, alors qu’elle ne pouvait pas encore l’apercevoir.

Avançant avec une grâce décuplée, elle sentit ses yeux briller devant un mystère doux, car elle connaissait la personne, mais pourquoi celle-ci n’avait donc pas signé ? Peut-être qu’elle avait peur que Valenna ne vienne guère, et donc il avait du se passer quelque chose de dur, ou bien c’était une surprise, elle ne pouvait donc rien deviner, en fin de compte. Les eaux du lac reflétaient l’agréable paysage des élèves heureux autour, et le spectacle était pour le moins réjouissant, surtout en cette belle journée de printemps, qui deviendrait été dans si peu de jours… Valenna gardait cependant le regard fixé sur l’arbre en question mais il était bien choisi pour le fait que celui qui était à l’intérieur de son ombre pouvait voir l’extérieur mais que ceux au-dehors ne devinait aucune forme ; et pourtant, grâce à une bonne vue qui lui avait souvent servie, la Serdaigle remarqua une paire de lunettes de soleil. Et c’était tout. Elle arriva finalement à l’endroit dit, et passa les quelques branches, se retrouvant dans une ombre à laquelle ses yeux n’était pas habituée, clignant donc des yeux maladroitement. Son regard se tourna cependant aussitôt vers le visage de la personne déjà présente, et elle retint difficilement un hoquet de stupeur, mais ses yeux brillèrent intensément pendant une courte seconde.
Mark. En quelque sorte, il avait bien fait de ne pas signer, car elle ne serait pas venue, se demandant pourquoi il jouait ainsi avec les cœurs. Pourtant, la première chose qu’elle eut à l’esprit fut leur premier baiser, et elle tourna le regard aussitôt à l’extérieur, serrant les lèvres pour ne pas lâcher un mot qu’elle regretterait. Partirait-elle ou resterait-elle auprès de cet homme qu’elle aimait et qui l’avait en quelques mots trahi ? Son cœur brûlait maintenant, et enflait, elle l’entendait battre à la chamade, et finalement, elle regarda de nouveau le professeur d’arithmancie ; elle avait bien failli le perdre à tout jamais, puisque sa scolarité était finie. C’était donc la dernière chance de l’homme pour trouver les mots justes, et elle allait lui laisser cette chance. Car elle aimait suivre les instructions de son instinct et de son cœur.

« Mark, dit-elle simplement en scrutant son regard avec émotion. »

Valenna ne voulait rien dire d’autre, il n’y avait aucune raison qu’elle lui rendît la tâche plus facile, lui ne l’avait pas épargné en embrassant Khâlina devant ses yeux, et partant après avec elle, et il ne la contactait que six mois plus tard ! Elle sentait un sourd ressentiment, et une colère qu’elle tentait d’oublier depuis décembre ressurgir en elle ; elle n’avait pas cessé de l’aimer de l’haïr depuis ce jour, et pourtant, elle l’avait abandonné en première, la veille, car il lui avait dit d’une voix posée que leur relation n’était rien de sérieux pour lui… Elle offrait son cœur, pour la première fois depuis longtemps et il lui expliquait, délibérément, que ce n’était pas important à ses yeux. Et pourtant, en plongeant dans ce regard, elle ne parvint plus à s’en détacher, car peut-être, peut-être, il lui dirait enfin ce qu’elle espérait entendre depuis des mois, peut-être que ces semaines de larmes allait s’achever par des réconciliations qu’elle avait tant espéré. Pourtant, elle ne pouvait pas afficher cette espérance, et cet amour, après ce qu’il lui avait fait ; son visage restait donc impassible, terriblement froid, malgré le très faible sourire qui se dessinait sur son visage. Le ton qu’elle avait employé était calme, comme négligent, alors qu’elle tremblait. Que se passerait-il maintenant ?

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Six mois s’étaient écoulés depuis qu’il lui avait parlé pour la dernière fois. Il en gardait un mauvais souvenir. Elle était parti de son appartement en claquant la porte et apparemment très énervé contre le jeune professeur. Il n’avait même pas cherché à la rattraper. Peut être savait-il inconsciemment que son comportement n’était pas digne et qu’il avait agit comme un imbécile. Depuis, il ne cessait de se tourmenter. Plusieurs fois, il avait voulu lui présenter des excuses. C’était d’ailleurs pour cela qu’il l’avait attendu à la sortie de son cours d’histoire de la magie au mois de février dernier. Alors pourquoi s’était-il au dernier moment caché derrière l’étagère, se contentant de la regarder s’éloigner une nouvelle fois de lui. Il n’arrivait pas à se l’expliquer et c’est comme ça que les mois avaient défilé sans qu’il trouve au fond de son corps le courage.

Pourtant, alors que les examens approchaient, il avait pris conscience qu’il n’avait plus beaucoup de temps pour essayer de se faire pardonner. Il ne savait toujours pas ce qu’il ressentait pour elle, ni pour les autres d’ailleurs mais lorsqu’il la croisait dans les couloirs, chaque fois son cœur s’accélérait sans qu’il puisse le contrôler. Il ne savait pas si elle allait reconnaître son écriture ou son style dans la lettre. Tout ce qu’il espérait c’était qu’elle vienne le rejoindre et qu’elle accepte de l’écoute, rien que quelques minutes même si sa rancœur devait lui dicter le contraire.

Il continuait de fixer sans les voir un groupe d’élèves. Les jambes étendues, appuyées sur les coudes, Mark avait plutôt l’allure d’un jeune homme détendu qui profitait du beau temps. Pourtant dans sa tête, il se répétait les phrases qu’il avait préparé pour s’excuser. Soudain, ses yeux verts furent attirés par une forme différente des autres. Valenna. Il pouvait la reconnaître entre mille, même à cette distance. Il se releva comme un automate. Pour une fois, il avait fait un effort au niveau de sa tenue vestimentaire. Il portait une chemise blanche, un pantalon noir assez classe. Il enleva ses lunettes de soleil, un accessoire pas adapté à la situation et les accrocha à sa chemise. Il se frotta le derrière et attendait qu’elle le rejoigne. Les mains dans le dos cachaient mal son stress. Pourtant, il ne pouvait pas reculer, encore moins lorsqu’elle prononça son nom.

Le professeur savait bien qu’elle devait avoir envie de partir. Il ne fallait pas la brusquer et essayer d’être convaincant. Son estomac se contracta et il avait du mal à avaler sa salive. Il oublia ses phrases tout faites, ne sachant pas quoi dire. Il fit quelques pas dans sa direction mais s’arrêta rapidement pour pas paraître malpoli.
« Je suis heureux que tu sois venu. »
Il essaya de lui sourire mais celui-ci était assez contracté. Il se tripotait les mains toujours dans le dos cherchant ses mots.
« Je ne sais pas ce que tu pense de moi, mais si je t’ai demandé de venir me rejoindre ici c’est pour m’excuser de mon comportement inadmissible. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je n’ai aucune excuse et je comprendrais que tu désires plus me voir mais …. »
Ses phrases n’auraient certainement aucun effet sur la jeune femme vu qu’on les entendait souvent dans les films. Il ajouta
« Mais moi j’avais envie de te voir. Tu me manques. »

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Valenna ne savait pas pourquoi tout s'était passé ainsi, pourquoi elle n'avait pas simplement accepté de finir gaiement sa soirée avec Mark ce soir-là, et pourtant, elle ne regrettait nullement son attitude : était-il assez intelligent pour comprendre qu'il lui avait fait du mal? D'après le sourire contracté qui était né sur ses lèvres, oui, et de ses phrases ressortaient une tension palpable, telle qu'on comprenait facilement qu'il voulait vraiment se faire pardonner. La Serdaigle n'était plus une enfant, elle plongeait dans la vie, et regrettait que ce soit Mark qui lui ait fait découvrir les douleurs précoces d'un amour naissant ; mais elle avait oublié les résolutions prises de ne plus jamais lui parler, tout semblait flou à ce moment-là. Sauf une chose : qu'elle l'aimait. Pourquoi la vie devait toujours tout compliquer? Tout pourrait pourtant être si simple, mais même dans les films il fallait beaucoup de rebondissements, de disputes, de claquements de porte, et de mots laissés en arrière. Le moment qu'elle préférait dans ces films ou ces romans, c'était les réconciliations, et ça y est, elle y était, sauf que cette fois c'était elle l'héroïne, qui sentait son ventre se nouer, et des larmes naître dans ses yeux. C'était elle qui souffrait devant le choix qui s'imposait à elle, et pourtant, inconsciemment, elle savait parfaitement la suite ; ses yeux étaient toujours posés dans ceux de Mark qui tentait maladroitement de s'expliquer, et elle savait qu'elle devait lui faire comprendre que pour elle ç'avait été de la douleur et beaucoup de temps, trop peut-être. Mais ces yeux... ce regard... elle devait au moins s'avouer qu'il lui avait manqué... Six mois sans lui, ç'avait été dur.

"Que je n'aimerais plus te voir? répéta-t-elle avec un sourire triste. C'est ce que je pensais au début, après le Bal, et je devrais d'autant plus le penser après ces six mois d'absence entière de ta part."

Son ton était toujours implacable, froid, et cela la blessait elle-même d'être ainsi, elle sentait une douleur encore plus grande s'infiltrer dans son esprit, car c'était si dur de devoir être ainsi avec celui même qu'elle aimait. Elle cessa de le dévisager, et regarda avec cependant un sentiment d'amusement combien il s'était arrangé : ses cheveux, et puis ses vêtements, sa chemise blanche, son pantalon noire... Ses lunettes de soleil posées contre son torse. Elle soupira, s'adossant contre l'arbre, son épaule droite contre l'épaule gauche de Mark. Ce simple contact la fit frémir silencieusement.

"As-tu déjà éprouvé la douleur du désespoir, Mark? ajouta-t-elle avec dureté. Six mois d'attente inutile, sais-tu ce que cela représente pour un coeur?"

Par ces mots, elle lui faisait comprendre sa douleur, son ressentiment, mais surtout l'amour qu'elle avait éprouvé et qu'elle éprouvait toujours pour lui, à cette même heure où elle le réprimandait.

"Oui Mark, pourquoi si longtemps? murmura-t-elle, radoucie."

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Le bal. Mark s’en souvenait parfaitement, comme la soirée qui avait suivi après. Lorsque Khalina, sa cavalière était apparue devant lui, plus belle que jamais, il avait eu envie de profiter de la soirée. Peut être bien pour oublier Valenna et son comportement grotesque. En tout cas, il se trouvait aujourd’hui, le plus idiot des hommes. Embrasser la professeur de botanique devant la foule d’élèves lui était égal mais devant Valenna … Dans son appartement ensuite, tout était allé tellement vite pour lui, trop même. Mais une chose est sûr, rien ne sortirait de la pièce et lui comme son amante d’un soir ne parlerait dans leur intérêt. Pourtant, maintenant, face au regard de la jeune serdaigle, il eut envie de tout lui révéler pour se soulager d’un poids. Sa voix froide et distant, son regard impénétrable l’angoissait de plus en plus. Il savait qu’il devait sortir le grand jeu pour espérer être pardonné. Il sentit les larmes lui monter aux yeux mais il les retint, se contentant de fixer la jeune femme plus belle que jamais.
« Le bal »
Il eut un peu rire, qui n’avait rien de drôle. Il ajouta comme pour expliquer son comportement.
« Je sais pas ce qu’il m’a pris ce soir la mais sache que … »
Il allait lui mentir mais il n’avait pas le choix s’il voulait espérer la reconquérir.
« Il ne s’est rien passé avec Khal, enfin je veux dire la professeur de botanique. On a discuté toute la soirée simplement »
Il essayait de s’en convaincre mais sans succès. L’image de son corps nu envahissait plusieurs fois ses pensées, pourtant, il savait qu’il n’avait aucun sentiment pour elle.

Pourtant, lorsque la jeune femme vient s’appuyer contre lui, il fut parcouru par un frisson de bonheur. Toutes les belles phrases qu’il avait préparées venaient de s’envoler. Il avait décidé d’écouter son cœur. Les mois d’attente, il avait connu, pour être trahi le jour où il retrouvaient la femme qu’il aimait. Il savait pourtant que les deux histoires n’avaient aucun lien. Il se tut et écouta la serdaigle en fermant les yeux. Lorsqu’elle eut fini, il se tourna dans sa direction. Il « tait proche d’elle et pouvait presque entendre sa respiration. Il baissa les yeux comme pris en faute et murmura :
« Pardon »
Il tomba à genoux et continua de répéter ce mot en boucle, de plus en plus doucement. Il releva la tête en direction de Valenna et ajouta
« Inutile ?! Pas totalement. Ces mois d’attente m’ont fait comprendre une chose. Une chose que je ne pensait plus jamais éprouver et peut être à laquelle je ne voulais plus croire. Valenna, je t’aime »
Il était sincère, plus que jamais et le fait qu’il ne l’ai jamais dit à aucune fille, augmentait ce sentiment de détresse chez cet homme d’habitude si sur de lui et virile. Il n’attendait plus qu’une réponse de la part de la jeune femme.

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Le baiser de Khâl et Mark et leur escapade par la suite avait fait naître beaucoup de rumeurs, partout dans le château, et si personne ne savait trop ce qui se passait, Valenna au moins savait maintenant à quoi s'en tenir. En regroupant tous les récits, elle était sure d'une chose, ils avaient passé la nuit ensemble ; et c'était des adultes intelligents et vaccinés : on disait qu'ils avaient profité de leur soirée, avec des rires narquois. La Serdaigle sentait les larmes brûler, et cela depuis qu'elle avait pris la nouvelle : ainsi, non seulement il ne lui accordait aucune importance, mais c'était ça qu'il réservait à la fin de la soirée? Une soirée sans importance mais pendant laquelle...?
Elle ferma les yeux. Ces pensées, c'était du passé. Maintenant, si proche de Mark qui la regardait, à genoux, en demandant pardon, elle ne savait plus ce qu'elle voulait, enfin, ce qu'elle devait faire. Devait-elle tout lui avouer, ou encore résister, ou même ne jamais céder? Et s'il recommençait, et puis il venait de mentir tout de même... Mais c'était la preuve qu'il l'aimait et qu'il voulait la reconquérir pour toujours. Valenna secoua la tête, indécise, puis finalement, elle le regarda droit dans les yeux.

"Lève-toi Mark, et écoute-moi attentivement, lui dit-elle d'une voix tranquille. Toi aussi, tu m'as manqué, et tu me manques, encore en ce moment. Mais..."

Elle baissa la tête, et regarda au loin, à travers la verdure, ce ciel bleu, où elle voulait voir des éclairs, et de la pluie, ce symbole des larmes qui couleraient de ses yeux, mais elle restait forte et impassible, et pourtant, voyant ce visage que portait Mark, et en écoutant la toute dernière phrase "Valenna, je t'aime", elle ferma douloureusement les yeux quelques instants.

"Je... commença-t-elle d'une voix encore hésitante. Je t'aime aussi, Mark."

Ca y est, elle l'avait dit, la vérité était enfin sortie, et alors qu'elle se sentait libérée d'un poids immense, il y avait quand même l'impression que le danger revenait qui s'immisça en elle. Si jamais il changeait d'avis au bout d'une seule soirée, enfin, si ce n'était qu'un subterfuge pour lui faire encore plus mal? Mais elle ne voulait plus être prudente, il lui avait trop manqué, elle avait trop pleuré pour lui, elle ne demandait que les réconciliations depuis six mois, et maintenant, le moins qu'elle puisse faire était lui dire la vérité... Elle le regarda dans les yeux, mais resta en silence, le temps qu'il assimile ce qu'elle lui avait dit. Et, peu à peu, un très doux sourire se dessina sur ses lèvres.

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Mark ne disait rien laissant les mots parvenir aux oreilles de Valenna et pour lui laisser le temps de réagir. Il avait tellement envie de la prendre dans ses bras et de l’embrasser mais il devait se retenir et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui. Six mois qu’il attendait le jour de leurs retrouvailles. Il les avait imaginé de différentes façons mais jamais il n’aurait cru être si heureux de la revoir à ses côtés, de pouvoir sentir son corps proche du sien. Il prit sa main dans la sienne d’un geste lent et précis. Toujours à genoux, il la regardait avec un regard charmeur mais sincère comme pour appuyer ce qu’il disait. Il ne savait pas de quoi l’avenir était fait mais il voulait essayer de donner une chance à cette histoire.

Comme un petit chien obéissant, il s’exécuta. Il se leva et ouvrit grand ses oreilles. Il fixait toujours le visage s délicat de la jeune femme. Il se demandait toujours comment il avait pu la faire souffrir. Un timide sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle parlait. Mais il s’effaça rapidement avec le mais. Il attendait la suite avec son cœur qui battait toujours autant. Lorsqu’elle ferma les yeux, il commença à approcher sa main de sa joue mais s’avisa au dernier moment et la ramena le long de son corps. Il ne voulait pas tout gâcher en allant trop vite ou en faisant un geste déplacé. Il se contenta de se taire et d’attendre la suite de sa phrase. Il ne pouvait dire pourquoi mais à ce moment là, ses pensées dérivèrent vers Khalina. Lors de leur rencontre au bal, cela était devenu un jeu pour eux de laisser leur phrase en suspens comme pour laisser le temps à l’autre de deviner la suite.

Pourtant, les mots de Valenna lui fit totalement oublié la professeur de botanique. Son sourire se fit plus franc et rayonnant. Il cru que son cœur allait exploser de bonheur. Il avait envie de sauter de partout comme un enfant mais il ne fit rien. Il s’approcha doucement de Valenna qui était toujours contre l’arbre. Il posa une main sur sa joue et se mit à lui caresser le visage avec douceur. Toujours aussi délicatement, il approcha son visage du sien. Il faisait durer le plaisir. Depuis le temps qu’il attendait cela, il allait enfin pouvoir reprendre la femme qu’il aimait dans ses bras. Reste à savoir si elle le suivrait ou si elle ne voulait pas vivre un bout de chemin avec lui.

(Désolé, c'est pas très long et pas terrible)

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Valenna ne pensait plus à dire "Mais", tout ce qui l'intéressait c'était de nouveau d'être dans les bras de Mark, de sentir l'étreinte du Professeur, protégée par cette grande stature d'homme mature et intelligent. Ses grands yeux bleus se tournèrent enfin vers ses lèvres, mais elle ne devait pas l'embrasser, pas si vite, et pourtant elle le voulait terriblement, elle releva donc les yeux dans son regard, et y lut un bonheur indicible. Quand il prit sa main, elle dut se retenir de sourire trop fortement, mais son coeur battait maintenant à une vitesse que seul l'amour pouvait faire voler, c'était un sentiment exceptionnel, et elle garda les yeux dans le lointain, avant de soupirer. Mark avait posé la main sur sa joue, et elle tentait de ne rien laisser paraître, de ne rien faire, et pourtant, enfin, son sourire éclata au milieu de son visage impassible, et ses yeux brillèrent, car elle était heureuse, et elle posa une main parmi les cheveux de l'homme qu'elle avait tant attendu, puis elle le prit dans ses bras, enfouissant son visage ému près du visage de Mark. Plus petite que lui, seul son front touchait la joue de Mark et pourtant tout son corps était en symbiose avec celui qu'elle aimait. Depuis le temps qu'elle l'attendait.

"Je t'aime Mark, répéta-t-elle, ne me laisse plus jamais..."

Tout son corps frémit d'émotion ; la cloche sonnait, c'était sûrement la reprise des cours, mais elle-même avait quartier libre, soi-disant pour ses révisions, mais elle ne savait ce qu'il en était de Mark, s'ils avaient un peu de temps ensemble ou pas. Ses grands yeux bleus étaient refermés contre la chemise blanche de Mark ; elle recula quelque peu, et l'embrassa sur le coin de la bouche, avant de sourire largement, pour enfin desserrer son étreinte.

*Enfin...*

(Désolée aussi pour le RP très court, mais disons que ce n'en est que plus intense, non? xD)

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Mark ne se controlait plus. Il était heureux et à présent, seuls les moments en compagnie de Valenna comptait à ses yeux. Leur baiser réchauffa le coeur du jeune professeur. Il eut l'impression d'être un jeune adolescent lors de son premier rendez vous. Il était plutôt maladroit comme s'il avait peur de mal faire. Il prolongea le baiser comme s'il avait peur de sortir d'un rêve et se retrouver seul dans son lit.

Il sentit la main de la jeune femme se promener dans sa chevelure qu'il avait coiffé spécialement pour l'occasion. Il vit sur son visage un sourire qui lui réchauffa le coeur. A présent, il regrettait ses mois à se ronger les sangs dans son appartement. Il l'a prit ensuite dans ses bras, passant ses bras autour de sa taille. Il posa ensuite sa tête sur la sienne l'écoutant dire qu'elle l'aimait. De doux mots qu'il ne croyait plus possible. Il se croit invulnérable mais comme tout le monde, il avait été pris dans le piège de l'amour mais quel doux piège tellement agréable.

Mais comme Valenna, il entendit la cloche sonner au long, il cru à une hallucination mais en regardant l'heure il constata qu'il devait malheuresement rejoindre sa salle de cours. En effet, la semaine précédent les examens, il devait dispensé des heures de soutien aux elèves désireux de réussir et il devait rejoindre le quatrième étage. Il regarda Valenna d'un air désolé.
"Je dois te laisser, j'ai des cours de soutien à donner. J'aurais préféré rester auprès de toi."
Il l'embrassa amoureusement et lui murmura dans l'oreille.
"Rejoint moi dans une heure dans mon bureau, on finir de savourer nos retrouvailles. Je t'aime"

Après l'avoir embrassé une dernière fois, il s'éloigna la coeur plus léger que jamais

[on fera la suite à ton retour]

» C'est un p'tit pardon ...