Attend l'hiver en mois de juin

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C'était un soir de juin. Une jeune fille était assise au bord de la fenêtre, et elle attendait...l'hiver. Petite fille au regard mélancolique, pas de sourire, les cheveux lachés, lui tombant sur les épaules, elle ressemblait à une poupée. Elle regardait, ce paysage, ce soleil couchant...sans dire un mot, sans rien ressentir. Sans rien ressentir? Peut-être que si...mais à la voir immobile ainsi, on avait des doutes. Presque figée...seuls ses yeux montraient qu'elle n'était pas une statue, ses battements de cils. Elle les fermait. Elle les ouvrait. Ses yeux observaient...mais ne voyaient pas ce dont elle avait envie. A la voir ainsi, on avait l'impression qu'elle avait envie de pleurer, qu'il lui manquait quelque chose pour qu'elle soit heureuse. Mais quoi?

Elle attendait...l'hiver. Elle était assise là, pendant que certains lisaient, certains discutaient, et d'autres travaillaient. On était en juin, et c'était le dernier mois de cours de l'année...Il y avait les examens, mais à vrai dire, elle s'en fichait presque. Du moment qu'elle avait la moyenne...Elle était seule dans son coin, ne savait pas si elle avait envie de parler ou pas, si elle avait besoin de compagnie...En fait, ce n'était pas qu'elle savait pas, elle s'en fichait, elle attendait quelque chose, même si elle savait que son souhait était impossible.
Cette jeune fille, c'était Yuki. Yuki, prénom japonais signifiant neige...et c'était sa qu'elle avait envie de voir. De la neige...Des flocons de neige tomber doucement par la fenêtre, s'empiler, lentement...lentement...Elle se souvenait, dans son enfance, lorsqu'elle partait en vacances chez ses grands-parents. Elle se souvenait, de toute cette neige qui recouvrait la maison. Elle souriait, elle jouait toute seule, seule, mais heureuse. Et puis, depuis l'hiver dernier, elle n'avait plus revu cette neige, et sa commencait à lui manquer...Mais elle esperait, oh, de la neige en juin. Impossible ne faisait pas parti de son vocabulaire, elle pensait que si l'on espérait toujours, un jour, on pouvait voir son rêve se réaliser. Ce n'était pas vraiment un rêve qu'elle avait là, elle avait envie de voir de la neige, tout de suite...Mais non, il y avait juste un soleil qui se couchait, c'était beau, mais aux yeux de Yuki sa n'était rien comparé à ce phenomene naturel. La neige.

Yuki soupira. Elle baissa son regard, et observa les flammes qui dansaient non loin d'elle. Tous les jours de l'année, elle voyait ces flammes, à chaque fois qu'elle passait par la salle commune, elle les voyait. Alors que tout le monde aimait bien s'assoir en face de la cheminée, elle, elle préfèrait s'assoir à côté de la fenêtre. Elle n'était pas vraiment differente des autres, c'était juste qu'elle préfèrait le mauvais temps au bon temps. La pluie...la neige...un ciel tout sombre, un vent glacial.. Et forcement, elle detestait l'été.
Voyons que sa ne servait à rien d'attendre, elle souria, continuant de fixer la vitre. Elle souriait, devant cette vitre, et regardait encore...Elle pouvait encore rester des heures assise comme sa...Elle pouvait rester là et s'endormir, sans que personne ne se soucie d'elle. Elle pouvait rester là, toute seule...seule...

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C'était un soir de juin. Dehors, le soleil se couchait lentement, laissant derrière lui mille nuances de rouges et de bleu, comme une traînée d'étincelles dispersées dans les cieux. Quelques nuages blancs, pourtant, contrastaient avec les couleurs qui s'effaçaient lentement, et bientôt, eux aussi disparaissaient, car le crépuscule faisait son oeuvre, éteignant toute chose, pour faire venir la nuit. Valenna ne voyait rien de tout cela ; elle était encore à la Bibliothèque, et ne releva le nez de son livre que lorsque la Bibliothécaire vint se pencher gentiment vers elle, pour lui annoncer qu'elle fermait la grande pièce, mais qu'elle pouvait emporter l'ouvrage, si elle promettait de venir le rendre le lendemain avant les premiers cours. Cela signifiait que Valenna devrait se lever tôt, mais peu lui importait, elle voulait finir sa lecture, et la proposition était avenante ; elle hocha donc de la tête, acquiesçant par ce simple signe, qui remerciait en même temps la vieille dame. Celle-ci, sous ses airs aigris, avait en fait beaucoup d'amour et d'affection à revendre, Valenna l'avait découvert au fil de ses visites nombreuses, parmi les rayons poussiéreux. La belle jeune femme se leva donc de sa chaise réchauffée par son corps las, et elle parcourut d'un pas tranquille la distance qui la séparait de la porte brune, peinte et vernie avec soin, puis protégée par plusieurs sorts, et elle ne se retourna pas vers l'adorable femme qui pourtant l'observait à la dérobée. Ses grands yeux bleus parcourent les couloirs déserts, et elle poussa un soupir, en pensant que tous ses camarades étaient sûrement à l'extérieur, et qu'elle n'avait nulle envie d'aller les rejoindre ; haussant les épaules, elle monta les escaliers, pour arriver au dernier étage, par lequel elle passa à la Tour des Serdaigles. Là, après avoir prononcé le mot de passe, elle pénétra dans la Salle Commune paisible, où un feu de cheminée crépitait, malgré la saison estivale qui commençait. Quelques élèves lisaient, ou jouaient aux échecs version sorciers, d'autres rêvassaient. La plupart avait un visage heureux, sûrement à cause du beau temps, mais certains étaient préoccupés par les examens, et leur sourire était tendu, crispé.

Valenna ne s'en faisait pas trop, car elle savait qu'elle avait bien travaillé, et appris comme il fallait, durant toute l'année, régulièrement ; c'était une femme libre, mais sage, et brillante, elle savait ce qu'elle voulait, et comment l'obtenir. S'installant confortablement dans un fauteuil en velours noir, celui qu'elle préférait, elle rouvrit son livre là où elle avait abandonné sa lecture, et s'apprêtait à la reprendre lorsqu'elle perçut un regard mélancolique, et si triste que son coeur se serra. C'était une Serdaigle, puisqu'elle était là, une élève plus jeune qu'elle, aux yeux empreints d'un chagrin palpable et Valenna se demanda silencieusement ce qui pouvait la troubler ; la jeune fille regardait le crépuscule, et même si c'était un beau spectacle, ce n'était sûrement pas la raison de cette mélancolie soudaine. La Septième Année hésita un instant à l'aborder, car elle paraissait si plongée dans ses rêveries, et puis peut-être s'imaginait-elle des choses, et l'autre ne ressentait rien de triste. Pourtant, lisant sur ce visage la solitude qui la prenait, et la nostalgie d'un temps passé, elle cessa de se poser des questions, et, comme elles n'étaient assises qu'à un peu plus d'un mètre, elle se permet de lui parler de là où elle était.

"Excuse-moi, lui lança-t-elle d'une voix douce, tu vas bien? Tu as l'air... mélancolique."

Ses grands yeux bleus scrutaient la belle jeune fille, qui, pourtant ne lui portait pas encore d'attention, regardant décidément à l'extérieur ; alors Valenna y jeta un coup d'oeil, aux cieux qui paraissaient peints par Michel-Ange ou Raphaël, à qui des chérubins chantaient sûrement l'inspiration. Elle retint son souffle devant cette beauté céleste, puis revint à Yuki en silence.

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[Ooh z'adooreuuh ton rp, ti écris crow bien >< Bon je vais essayer de faire quelque chose ^-^]

Yuki, fixant toujours ce soleil couchant, ces nuages, commencait à se perdre petit à petit dans ses pensées. Mais elle fut troublée par une voix, une voix, si...douce. Cette voix lui rappelait sa mère, et à cette pensée, elle ressentit un petit pincement au coeur. Son regard s'assombrit en l'espace d'un instant, et elle revit cette image...sa mère. Sa mère qui était restée au Japon, et qu'elle n'avait plus revue depuis ses sept ans, elle n'en avait même pas eu des nouvelles. L'espace d'un instant, elle eut envie de pleurer...mais non, les choses étaient passer de toute facon; ce qui était fait est fait, elle ne pouvait rien y changer.
En attendant, elle n'avait toujours pas detourner son regard, elle continuait de fixer vaguement ce paysage, toujours aussi melancolique. Elle repensa une nouvelle fois à la neige...Et puis, elle se tourna vers la nouvelle venue, et lui adressa un faible sourire. Pourquoi est-ce qu'elle était venue? Alors que d'habitude, personne ne faisait attention à elle...elle se fondait dans les couloirs de ce château, et des amies, elle n'en avait presque pas. Et là...ce n'était même pas elle qui était venue vers cette jeune fille, c'était cette jeune fille qui était venue vers elle. Elle lui était presque reconnaissante de l'avoir remarqué, son coeur rayonnait de bonheur, même si elle ne le montrait pas.

- Oui...je vais bien. dit-elle d'une voix douce à son tour, mais presque à voix basse...comme si elle était fatiguée, qu'elle n'avait même plus la force de prononcer quelque chose.

Et puis, elle retourna voir son spectacle. Le soleil s'était couché, et la première étoile se fit voir. Des oiseaux volaient dans le ciel, ils deployaient leurs ailes, et planaient...Son sourire s'était effacé, et elle paraissait encore plus melancolique. Elle ferma les yeux, une dizaine de secondes, sans trop savoir pourquoi. Comme pour essayer d'entendre quelque chose dans ce bruit qui ne cessait pas...mais rien. Elle rouvrit alors les yeux, et porte de nouveau son regard vers ce ciel. Une voile de tristesse couvrait son visage, et ses petits yeux montrait une Yuki qui rêvait.
Elle souria une nouvelle fois. Et puis, du même ton que tout à l'heure, elle reprit la parole, sentant le besoin de lui dire pourquoi.

- Je pensais...à la neige. J'attends l'hiver...

Avait-elle eu tort de faire sa? Elle ne ressentait pas sa...au contraire. Elle se sentait mieux après lui avoir révélé cela, comme libérée d'un poids, de quelque chose qui la hantait. Elle se sentait...tout simplement bien. Elle continua de sourire, presque dans le vide. Et puis ce sourire, elle le rendit à la jeune fille. C'est à ce moment qu'elle l'observa un peu plus. Elle avait l'air plus âgée qu'elle, et son visage lui rappelait quelqu'un...C'était peut-être normal, elles partageaient la même salle commune, elles ont sûrement dû se croiser plusieurs fois déjà.
Sans plus attendre plus longtemps, elle decida de se presenter. De toute facon c'était presque bète de ne pas le faire maintenant qu'elles entamaient une conversation...Enfin, avec Yuki, les conversations se finissaient souvent à la présentation, ensuite c'était "à la prochaine" . Elle espérait que cette fois-ci sa ne terminerait pas comme sa...

- Yuki. Yuki Kazewa.

Dans le silence, elle attendit calmement que cette inconnue se présente. Cette inconnue à la voix crystalline, aux ailes d'ange comme elle dirait...

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Le visage lointain de cette jeune fille au regard empreint de tristesse fit penser Valenna, soudain, à certains romans d'amour qu'elle avait lu durant son adolescence, et, avec un sourire de tendresse, elle regardait cette inconnue qui lui semblait tout à coup être une héroïne d'un temps révolu, sombrant dans le chagrin d'un amour impossible, mariée à un homme qu'elle n'aimerait jamais. Les grands yeux mélancoliques s'ouvraient au monde extérieur avec pourtant une intelligence remarquable, et parfois, disparaissaient, le temps de reprendre leur souffle peut-être, tandis que les paupières les recouvraient, dans un mouvement grâcieux et agréable à observer. Plutôt pâle qu'autre chose, elle avait de longs cheveux noirs, qui lui tombaient sur les épaules, mais ne paraissaient pas particulièrement soignés ; on pouvait déduire de cela qu'elle n'était pas superficielle, malgré les quelques bijoux qui ornaient sa tenue. Pourtant, une beauté mystérieuse émanait comme une aura de cette jeune fille imperturbable, qui, enfin tourna le regard vers Valenna ; le contact fut fort, dès le départ, et ces yeux, d'une couleur indéfinissable, peut-être bleus, peut-être gris, peut-être noirs, percèrent Valenna d'une affection spontanée envers cette jolie inconnue, et la poussèrent à l'observer encore plus attentivement. Son visage de taille ovale était souligné par ses beaux cheveux ; elle était mince, et grande. C'est alors qu'elle parla, et Valenna sentit un beau sourire s'esquisser sur ses lèvres rouges, car la voix était tendre, et belle, prise tout de même d'une innocence sûrement due à la jeunesse fraîche de son interlocutrice.

*Qu'elle est belle, pensa-t-elle, comme une princesse lointaine, au regard mystérieux...*

Elle cessa cependant de l'observer, pendant que son regard se dispersait sur la couverture de son livre ; celui-ci était un vieil ouvrage, datant sûrement du Moyen-Âge français, et il avait été traduit en anglais vers le 16e siècle, dans une version approchée, et améliorée au fil du temps. Maintenant, c'était un beau livre, des histoires d'aventures et d'amour, parlant d'une Table Ronde, et d'autres mythes sur des chevaliers, qui devaient sauver les justes et les innocents. Le tout était bien tourné, non palpitant de suspens ou d'émotions fortes, mais tout de même bien écrit, et portant une morale pleine d'intelligence. Valenna avait lu les cent premières pages du tome avec facilité, et il ne lui en restait plus qu'une vingtaine, qu'elle achèverait le soir-même pour le rendre le lendemain matin, sans faute. Car elle ne voulait pas perdre la confiance, qui paraissait pourtant sans bornes, de la Bibliothécaire, envers qui elle aimait être honnête, et fidèle.

Ses grands yeux bleus, pourtant, se relevèrent lentement, vers la fenêtre, et dehors, la nuit était vite tombée, estompant les dernières couleurs, et les longues nuées d'oiseaux disparaissaient à l'horizon, derrière les bois et les monts, là où la vue ne peut pas atteindre les vallées. Le ciel devint si vite noir que Valenna en eut un frisson, et lorsque la première étoile, surnommée par les moldus l'Etoile du Berger, apparut, elle la regarda avec un sourire renouvelé, car la nuit commençait, maintenant que le Crépuscule avait fait son oeuvre : faire courir le Soleil, et apparaître la Lune. C'est alors que Valenna entendit la voix de Yuki, comme celle d'un ange, et elle n'eut pas besoin de la regarder pour sentir ses émotions, dans ces mots d'une pureté douce.

"L'hiver viendra bientôt, lui dit-elle avec l'assurance d'un chérubin qui cherche à faire le bien, le ciel reprendra sa couleur grisâtre, et les éclairs foudroieront la Terre éblouie. Mais ne t'impatiente pas, car il est bon de voir passer les saisons, cela forme les esprits, et les fait murir..."

Elle avait parlé avec une étrange sagesse, de quelqu'un proche de tous, et pourtant, s'était étonnée elle-même de ses paroles pieuses ; elle ne les regrettait aucunement, mais c'était comme son inconscient qui se révélait, elle ne savait pas pouvoir dire quelque chose de ce genre-là à n'importe qui, ou plutôt à quelqu'un qu'elle venait de rencontrer. Car Yuki n'était pas n'importe qui, cela se sentait. Quand la jeune fille se présenta comme Yuki Kazewa, Valenna hocha lentement de la tête.

"Valenna Pemal, ajouta-t-elle simplement d'une voix paisible."

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Yuki l'observa encore. Un peu rêveuse, elle avait l'impression là de voir un ange, juste devant elle. Cette jeune fille, qu'on appelait Valenna...une grande beauté se degageait d'elle. Elle avait des yeux d'un bleu si pur, elle y voyait presque le bleu des océans. Elle nageait à l'intérieur, jeune fille perdue au milieu d'un rêve éveillé. Elle voyait, de fines lèvres legerement roses, et un visage, ovale, le teint légèrement pâle, semblabla à une princesse. Ah non, ce n'était pas un ange, c'était une princesse...Mais elle voyait aussi, derrière elle, deux grandes ailes. Des ailes qui devaient être d'une douceur...et une espèce de lueur se degageait de cette jeune fille. Ses longs cheveux d'un noir...tellement profond, semblaient virevolter dans l'air, alors qu'aucun courant d'air ne passait. Oh...un ange...
Et puis, Yuki ferma les yeux, revoyant une dernière fois cette image. Rouverts...elle vit de nouveau Valenna, mais Valenna, celle qu'on pouvait croiser tous les jours. Elle était maintenant princesse...et ce bleu si pur...elle continuait de s'y baigner, captivée par ce regard. Et puis, elle avait une voix tellement belle...chaque mot qu'elle disait, qu'elle prononcait, resonnait, elle n'entendait qu'elle. Une voix si crystalline...on pouvait le dire, elle était fascinée par cette nouvelle venue.
C'était une réaction assez courante chez Yuki. Elle était fascinée par ses ainées, avait l'impression qu'ils étaient tous semblables, tous si...Elle ne trouvait même pas de mot assez fort pour sa. Mais sa ne voulait pas dire pour autant qu'elle sous-estimait les personnes plus jeunes qu'elles.

Le regard fixé sur Valenna, on avait l'impression qu'elle était figée là, et qu'elle observait le vide...qu'elle était perdue dans ses pensées. D'ailleurs, elle l'était...Et puis, c'est un peu tard qu'elle remarqua qu'elle ne lui avait pas encore répondu. Elle se ressaisit alors, et parut gênée...il fallait vraiment qu'elle arrête d'être comme sa. Mais de toute facon, son caractère "changeait" souvent, elle pouvait être folle et joyeuse, mais aussi froide et mysterieuse...Là, elle était entre les deux. Et puis, elle se dépêcha de répondre, et s'inclina un peu, prononcait d'une voix claire un mot.

- En...enchantée !

Elle l'avait fait "à la japonaise", ses anciennes habitudes avaient repris le dessus...Heuresement encore qu'elle ne l'avait pas dit en japonais, elle aurait sûrement passé pour une fille assez bizarre...Ses joues étaient légèrement passées au rouge...mais sa se voyait à peine, et heureux pour elle. Et maintenant? Que pouvait-elle dire ou encore faire? Silencieuse, elle fixait le sol, et était presque perdue...Elle observa les quelques élèves qui étaient encore présent dans la salle. Elle espérait au fond que quelqu'un vienne rejoindre la conversation, pour interrompre cette gêne...mais après tout, sa reviendra au même après, elle serait toujours aussi gênée. Elle était comme sa de nature lorsqu'elle parlait avec les autres.
Et puis, c'est à ce moment qu'elle remarqua l'objet que tenait la jeune fille dans sa main. Un livre...elle adorait sa...la lecture était une de ses passions, avec la flûte, c'était l'une des choses qu'elle faisait passer avant tout. Après les amis bien sûr...mais vu le peu d'amis en fait...Les seuls qu'elle a eut serait peut-être les livres, sa flûte, et la solitude. Avoir la solitude comme amie...elle y était habituée, elle avait presque toujours vécu avec. Elle avait tant envie de retourner dans son pays natal...ici, elle ne s'y plaisait pas tant que sa, à part la magie, il n'y avait rien qui la retenait. Elle étudiait juste...
Yuki revint à ce livre qu'elle observait toujours, comme interréssée. Il lui semblait qu'elle l'avait déjà lu, mais sa, elle en était incertaine. Elle remarqua alors qu'elle était sûrement en train de la déranger.

- Oh ! Euh, je vous dérange sûrement? Vous étiez en train de lire? Je, je suis désolée.

Plus que gênée, elle ne savait plus que faire...Elle décida finalement de se retirer, de retourna dans sa chambre. Elle avait l'impression de deranger tout le monde, de ne leur apporter que perte de temps...rester seule était sûrement la meilleure solution.

- Je...eh bien, je vais vous laisser...

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Valenna sentait le regard de Yuki posé sur elle, et elle savait que la jeune fille la dévisageait, avec un sourire, et pourtant elle ne croisa pas ce regard, car cela ne ferait qu'embarrasser son interlocutrice, qui, sûrement, s'était perdue dans ses songes. La Septième Année regardait un couple d'oiseaux, au loin, qui virevoltait, avec une parfaite coordination, chaque mouvement était fait par l'un et par l'autre au même moment, c'était de toute beauté, et quelque peu impressionnant. Elle était fascinée par l'intelligence et la grâce de la nature, et surtout des oiseaux, elle avait toujours voulu faire un parcours pour devenir Animagus, et pouvoir voler librement dans l'air avec seul son coeur en vadrouille. Et ainsi voir, observer, écouter, voyager en profitant de tous et de chacun, c'était une idée qui la faisait jusqu'à frissonner !
Ses cheveux bruns, qu'elle avait lissé durant la matinée, lui tombaient sur les épaules, et lui donnaient quelque peu chaud, alors, d'un geste habile, elle prit un élastique à son poignet, de couleur dorée, et enfila simplement ses cheveux à l'intérieur ; ceux-ci retombèrent, longs, mais lui laissant plus d'espace. Puis, elle regarda le feu de cheminée, contre lequel beaucoup de Serdaigles rouspétaient, car il faisait extrêmement chaud dans la Salle Commune ; elle vérifia que Riku Harada, la Directrice de Maison, n'était pas par-là, et prit sa baguette magique, si rapidement qu'elle était sûre que personne ne l'avait aperçu.

"Finite Incantatem, murmura-t-elle pour que le sort d'éternité sur le feu disparaisse. Aguamenti, ajouta-t-elle dans un souffle et un jet d'eau éteignit le feu de cheminée."

Beaucoup d'élèves cherchèrent vainement autour d'eux qui donc avait bien pu réussir à éteindre le feu, et quelques amis de Valenna lui firent un clin d'oeil, ayant parfaitement compris que c'était elle ; cela la fit sourire plus qu'autre chose, mais elle revint à Yuki, avec un hoquet, en espérant que celle-ci ne s'était pas sentie blessée par son court moment d'absence. Elle ne supportait pas de voir des gens souffrir ou des personnes mécontentes, et ce feu de cheminée l'avait troublé, elle s'était donc sentie presque obligée de l'éteindre, car voir renaître des sourires était une récompense merveilleuse ! Aussi, elle fit un geste reconnaissant à Yuki pour l'avoir attendu, et pour signifier qu'elle aussi était enchantée de l'avoir rencontrée. Yuki regardait son livre en silence, avec cependant un sourire, et Valenna se dit qu'elle devait aimer la lecture, puisqu'à Serdaigle, c'était une passion très commune. Elle lui retourna le livre, pour qu'elle puisse en lire le titre, qui était dans sa version originale en français, puis traduit en-dessous.

Quand Yuki reparla, la première chose que Valenna remarqua était que la jeune fille la vouvoyait, et cela la frappa, comme un éclair aurait pu tomber sur la terre en un fracas assourdissant. Cependant, elle ne laissa rien paraître, car si c'était la volonté de Yuki, elle ne ferait pas de commentaires, elle lui lança juste un sourire d'une amabilité sans limites, puis eut un rire doux vers la jeune fille qui se confondait en excuses. C'était amusant qu'à chaque fois qu'elle abordait quelqu'un, un livre en main, on finissait toujours par s'excuser et partir ; c'en devenait troublant, à la fin...

"Voyons, Yuki, dit-elle avec un sourire, pense-tu que je t'aurais abordé si ma seule volonté était de lire? Tu ne me déranges pas du tout, c'est plutôt moi, qui, en venant te parler, risquait d'interrompre un moment de calme."

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Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Valenna lui répondit. Elle avait l'air troublée, sans que Yuki sache pourquoi...à cause du vouvouyement? Peut-être, mais c'était toujours comme sa qu'elle faisait. Toujours aussi polie, presque timide...maladroite et mysterieuse en même temps. Pendant ce temps, Yuki commencait à sentir son coeur battre fort. C'était une sensation si désagreable, elle detestait sa...Pourquoi son coeur s'était mis à battre si fort? Elle ne savait pas, et ne l'avait jamais su. Elle savait juste qu'elle dérangeait, enfin, elle le pensait. Au fond d'elle, elle préfèrait rester, mais une irresistible envie lui demandait de partir...Non, elle ne voulait pas, et pourquoi partir?
Elle dut presque se retenir elle même pour ne pas que ses pas l'emportent vers son dortoir, et se mordit la lèvre un instant. Finalement, elle offrit un sourire à Valenna, et resta devant elle, mais elle sentait ce petit pincement au coeur, lorsque l'on ne se sentait pas très bien...Comme c'était horrible, Valenna devait lire sur son visage toute la gêne qu'elle sentait...Elle essayait tout pour éviter, détourner son regard, elle paniquait presque, elle qui était d'habitude si calme...elle ne savait que faire. Et puis, elle reprit très vite la parole, respira un grand coup, et expira le plus discrètement possible...Une fois de plus, elle se sentait comme libérée, beaucoup mieux.

- Eum, non..et non non, vous ne me dérangez pas.

Et voilà, tout aussi rapidement, elles furent replongées dans le silence. Comme le silence éternel de l'hiver, lorsqu'on entendait à peine ces flocons de neige qui se déposaient delicatement, et formaient une grande voile blanche couvrant le sol. Comme ce silence éternel de la nuit, lorsque l'on entendait le vent qui venait rendre visite à la nature, ces feuilles, qui se baladaient librement dans l'air...Oh oui, librement...
A cette pensée ce silence, elle fut replongée une nouvelle fois dans ses pensées, pendant une petite minute cette fois-ci. Et puis, elle revint à la réalité, celle qui cassait toujours tout. Elle souhaitait tellement s'endormir dans un rêve pour toujours. Ou même dans un cauchemard...sa ne la dérangeait pas. Elle souhaitait presque quitter cette vie si monotone. Suicide? Oui, elle y avait déjà penser, cette envie de tout quitter. Elle n'avait rien qui la poussait à faire sa, elle souhaitait juste une vie plus animée. Mais n'était-elle pas déjà animée? C'était la magie qui animait sa vie. C'était sûrement sa seule raison de vivre pour l'instant...
Et puis...toujours le même silence. Elle ne savait toujours pas que dire. Elle était plantée là, devant Valenna, et était muette comme une carpe. Que faire maintenant? Elle préféra laisser sa camarade rompre ce silence...

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Valenna fut soulagée par la décision de rester qu'avait finalement prise Yuki, qui lui souriait ouvertement, répondant qu'elle non plus ne la dérangeait pas, ce qui faisait un beau couple d'inconnues qui se regardaient amablement. Pour le moment, elles ne se connaissaient pas, puisqu'elles ne savaient que le prénom de l'autre, ce qui ne servait qu'à communiquer dans le banal, dirons-nous. Il fallait dire que le regard de Yuki était parfois intimidant, et ce vouvoiement aussi, cette sorte de maladresse intentionnelle, qui montrait qu'elle avait trop longtemps été habitué à être seule, Valenna se demandait d'ailleurs pourquoi, car c'était une jeune fille agréable et intelligente. Mais parfois, les réactions de la société sont improbables, et peut-être même était-ce Yuki qui se fermait au monde. La Septième Année la dévisagea un instant, cherchant une faille dans visage de Princesse, mais n'en trouva aucune, simplement ces yeux tristes, ces yeux... Le silence était posé là, installé depuis quelques minutes, et pourtant cela ne gênait pas Valenna, car elle était habituée à la douceur de ce son, mais elle savait pourtant que cela ne convenait pas à la majorité de ses interlocuteurs, alors elle releva la tête, et chassa toutes ses pensées et ses hypothèses sur Yuki. Un sourire avenant s'esquissa sur ses lèvres, tandis qu'elle voyait sur l'horloge de la Salle Commune qu'il était déjà vingt-deux heures trente. Le lendemain, elle se lèverait à six heures du matin, mais elle était habituée à dormir peu, c'était pour Yuki qu'elle s'inquiétait.

"Il se fait tard, dit-elle d'une voix calme, veux-tu me laisser?"

Son regard était doux et protecteur envers cette jeune fille de quatre ans sa cadette, qui semblait avoir besoin de connaissances, et de joies dans sa vie, plutôt que d'attendre vainement l'hiver ; et pourtant, pourquoi n'y aurait-il pas de neige en été? La plupart des élèves était allés dans les dortoirs, et, bientôt, il n'y eut plus que Yuki et Valenna elle-même ; elle hésita un instant, puis sortit de nouveau sa baguette.

"Neguementi, chuchota-t-elle en souriant."

Sur le même modèle que Aguamenti, elle avait créé ce sort, qui avait été activé par un membre du Ministère, et maintenant, il fonctionnait à merveille ; ainsi, dans la Salle Commune il neigeait, doucement, sur le tapis, et pourtant rien n'était mouillé, mais la neige était vraiment là. C'était une sensation très particulière, et elle fit apparaître un pull-over, pour se tenir chaud.

"Ca te plaît? demanda-t-elle alors à Yuki avec les yeux brillant d'espoir."

Elle essayait vraiment de faire naître un sourire chez la jeune fille, qui ne devrait pas être si triste, car elle était si jeune, elle avait tant de choses à découvrir, et elle aurait tant de bonnes raisons pour devenir nostalgique, qu'elle ne devrait pas gâcher des bons moments. Avec un signe de tête, elle lui proposa d'aller se rouler dans la neige, bien que sa robe de sorcière d'été était bien fine et fraîche. Haussant les épaules, elle montra aussi qu'elle n'avait jamais fait quelque chose de ce genre-là, et que cela l'amusait beaucoup.

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Yuki commencait à croire qu'elles resteraient ainsi pendant encore quelques minutes, lorsque Valenna lui posa une réponse. Elle fut presque soulagée, alors que quelqu'un de normal ne le serait sûrement pas. Mais soulagée, d'un côté, car elle fut surprise de l'autre. La laisser? Mais quelle heure était-il? Elle dirigea son regard sur l'horloge par reflexe, et s'apercut qu'il était déjà 10h30...Mais pour elle, il était encore tôt, elle avait l'habitude de dormir assez tard, vers 11h30, voire même minuit...Et si elle pouvait se réveiller très tard, elle pouvait aussi se reveiller très tôt. Une habitude qu'elle avait prit au Japon, elle avait beau habiter en ville, l'école la plus proche de chez elle était à une demi heure de trajet de bus, et 10 minutes de marche...Mais dans son ancienne école, ils commencaient à 8h00, et il lui fallait donc se lever aux alentours de 6h30, ce qui ne lui avait pas toujours plu. S'apercevant cette fois-ci que Valenna attendait toujours une réponse, elle se dépêcha de répondre.

- Non...il n'est pas si tard que sa. Enfin, je trouve..

Yuki lui adressa un sourire. Elle souriait souvent avec ses proches, le peu de proches qu'elle avait, avec les personnes qu'elle trouvait sympathique...Mais, elle pouvait aussi être une vraie poupée de glace, même avec les personnes les plus sympathiques. En fait, elle se cachait derrière ce mur de glace, ce mur de tristesse, que Valenna commencait à faire fondre. Yuki elle, commencait à considerer Valenna comme une grande soeur. Tant pis si ce n'était pas reciproque, elle s'était trouvée une source de chaleur.
Et puis quelques minutes plus tard, il n'y avait plus personne dans la salle. C'est à ce moment que Valenna décida de jeter un sort sur la salle. Et c'est avec surprise qu'elle vit...de la neige. De vrais flocons de neige. Elle fut très surprise, et ne put s'empêcher de pousser un petit cri. Avec hésitation, elle tendit sa main, pour toucher un de ces flocons artificielles. Artificielles? Elle ne savait pas trop, sur sa main, elle le sentait bien ce flocon, mais pourtant, ce même flocon ne fondait pas au contact du tapis. Ses yeux brillaient, et on y voyait de la joie. Beaucoup de joie. Tout doucement, ils étaient passés du gris au bleu...Ses yeux changeaient de couleur selon son humeur, et là, elle était beaucoup plus que joyeuse. Elle ne saurait même pas comment décrire cela, ce sentiment. Elle ne savait même pas que dire...Elle avait presque envie de pleurer tellement elle était contente, mais quelque chose empêchait ses larmes de couler. Elle était tout simplement trop contente pour sa. Un sourire illuminait son visage, elle était emerveillée devant cette scène.

- Oh...je...c'est tellement beau...

Elle ne savait pas vraiment que dire, elle ne pouvait que sourire. Et ce sourire disait tout en même temps, elle n'avait plus besoin de parler. Il fallait seulement que Valenna le voit, mais sa, elle en était sûre qu'elle verrait. Elle pouvait rester toute la nuit ici jusqu'à qu'un préfèt vienne la chasser de la salle, mais savait que ce n'était pas raisonnable. Comment remercier Valenna? Elle ne savait pas du tout. C'était vraiment une grande soeur pour elle maintenant...Elle ne savait rien d'elle, mais pourtant l'appreciait beaucoup. Avec un grand sourire, elle reprit la parole.

- Merci, oh, merci !! dit-elle d'une voix vive, ce n'était plus du tout la même qu'il y avait un instant.

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Quand Valenna vit le sourire de Yuki, cette réponse, cette récompense indescriptible, unique en son genre, elle lui rendit le plus beau des visages, découvrant la joie presque infantile, si belle, de cette jeune fille. Ses yeux avaient viré au bleu, un bleu qui brillait très fortement dans la pièce, attrapant tout regard qui le croisait, et c'est celui de Valenna qui resta pris dans la toile savamment tissé par ces deux saphirs emplis de mystère. Elle ne parvint à dire mot, même pour lui dire qu'elle n'avait pas à la remercier, qu'elle était heureuse de la voir ainsi, mais aucun mot ne semblait vouloir sortir, car elle restait happée par cet océan de lueurs. Les yeux de sa grand-mère... Bleus. Le même bleu, qu'elle avait observé en pleurant pendant de si longues heures, mais ce jour-là, c'était le cadavre, le cadavre... Elle tenta de penser à autre chose, mais bientôt, tous les souvenirs, tous ces moments passés avec sa grand-mère revinrent à la surface : sur la terrasse, se posant des devinettes ponctuées de fous rires interminables ; à la bibliothèque du manoir, où la vieille femme donnait des cours à sa petite-fille qui rêvait d'en savoir autant qu'elle ; dans le jardin, quand elle enseignait à la fillette émerveillée les noms des fleurs, de chaque insecte, et des plantes ; et enfin, le soir, quand elle regardaient les étoiles, et qu'elle lui apprit les constellations, une à une. La nostalgie d'un temps qui ne reviendrait plus jamais envahit Valenna et repartit aussitôt, en un éclair de joie mais aussi de douleur intense, et les larmes montèrent dans ses yeux, car elle avait trouvé quelqu'un qui ressemblait tant à sa grand-mère, qui avait exactement les mêmes yeux qu'elle, et cette sage tristesse, et ce doux émerveillement pour toute chose. La Septième Année ne bougeait pas, dévisageant toujours cette jeune fille qui transformait sa soirée en un conte de fée, elle avait retrouvée celle qui était morte à cause d'elle pour toujours, ou en tout cas, elle avait trouvé quelqu'un qui pourrait peu à peu apaiser le manque, rien que par un regard.

"Merci à toi, Yuki, lui dit-elle avec un sourire d'infinie gratitude, pour tout ce que tu m'offres sans même le savoir, pour être toi, après tout. Pour me faire vivre intensément une soirée qui s'annonçait pourtant banale. Merci."

Elle la prit dans ses bras un long instant, échappant à son regard, se sentant comme en parfaite symbiose avec cette jeune fille qu'elle venait de rencontrer, et déjà elle l'avait consolé, avait fait renaître la joie dans son sourire et ses yeux, et maintenant, elle lui devait tant, sans que Yuki puisse deviner pourquoi. Un jour peut-être elle lui expliquerait. Mais pas pour le moment, rien ne pouvait gâcher ce beau moment de félicité. Il était onze heures, maintenant, mais peu lui importait ; elle souriait, relâcha l'étreinte, et poussa un long soupir de joie, tout en prenant sa baguette ; avec, elle dessina un coeur dans la neige, et l'offrit d'un regard à Yuki.

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Yuki, elle, n'avait pas du tout remarqué Valenna, il fallait l'avouer, elle était tellement captivée par cette neige. De vrais flocons de neige...elle aura passé la plus belle soirée de sa vie, pour ne pas dire journée, parce qu'elle n'avait vraiment rien fait de très spécial toute la journée...Mais si, plus belle journée de sa vie, elle avait revu cette neige qu'elle aimait tant, en plein juin, et elle avait rencontrer celle qu'elle considererait désormais comme sa soeur. Valenna...ce prénom résonnait dans la tête de Yuki, sans arrêt, à la rendre folle. Elle l'adorait déjà, sans rien savoir d'elle...peu importait, elle l'adorait, c'était tout.
Etait-elle en train de rêver? Une si belle rencontre...une si belle soirée. Beaucoup trop belle pour être vrai...non pourtant, elle ne rêvait pas, elle était belle et bien en face de Valenna. Cette dernière finit par la prendre dans ses bras, ce qui la fit ramener à la réalité. Oui...elle la sentait, elle était dans ses bras. Elle ne savait pas quelle était la cause de la réaction de son ainée, mais qu'importait...À son tour, elle la prit, et sans savoir pourquoi un bonheur immense parcourut dans son corps...Elle se sentait si bien en compagnie de Valenna. Et puis, elle lui chuchota encore, une troisième et dernière fois un merci. Elles finirent alors par se lâcher, et le même sourire, le même bleu continuait de briller dans les yeux de la jeune fille, qui était presque au bord des larmes. Et c'est à ce moment, que Valenna dessina un coeur dans cette neige. Yuki ne savait toujours pas que dire...princesse ou ange, c'était la même chose, Valenna était tellement gentille, elle n'avait encore jamais rencontrer de personne comme elle. Elle n'avait pas compris ses paroles, mais ce n'était pas bien grave...Elle se sentait sur un nuage, et n'arrivait plus du tout à prononcer un mot. Elle se contentait simplement de sourire, et avait envie que ce moment dure pour toujours...Elle avait envie de revivre cet instant encore et encore. Elle était heureuse...

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Valenna voyait bien que le bonheur s'infiltrait dans chacun des pores de Yuki, jusqu'à l'envahir complètement, et faire de son sourire un don merveilleux, qui ravirait des nations entières, en voyant simplement cette petite jeune fille avec un visage du plus pur ravissement, et d'une gratitude sans limites envers cette jeune femme qu'elle considérait déjà comme sa grande soeur. Tout s'était passé si vite, et pourtant tout était très réel, tellement fort, un moment intense, d'une heure au plus, qui les avait toutes les deux transformées, et elles s'en souviendraient sûrement très longtemps, de cette intimité d'un soir. Valenna regardait avec un sourire appréciateur les yeux bleus de Yuki, qui brillaient si fort qu'elle craignait que l'autre ne versât une larme, mais seul le sourire perdurait là, sans bouger, comme si la joie s'était accrochée à ses lèvres, et ne voulait plus partir, s'agrippant aux deux coins de la bouche de Yuki. C'était un spectacle si inhabituel, pour ne pas dire unique ; Valenna n'avait jamais entendu parler de deux filles, venant de se rencontrer, qui faisaient tomber de la neige dans la Salle Commune des Serdaigle, réputée pour sa propreté et son calme légendaire. Il était onze heures dix, et la scène était si différente d'il y a une heure ou deux : les meubles étaient couverts de neige, mais en parfait état, si l'on faisait omission de l'eau artificielle qui tombaient du plafond peint de motifs paisibles et de fresques soigneusement tracées. La cheminée était grise, d'habitude, et était devenue blanche, d'un blanc pur, et si beau. Pur comme le sourire de Yuki, vers qui Valenna se tourna de nouveau.

"Il va bientôt être onze heures et quart, lui dit-elle d'une voix douce, et demain je dois me lever très tôt. Il est donc l'heure de partir, j'espère que nous pourrons faire plus ample connaissance la prochaine fois que nous nous verrons."

Elle lui fit un autre sourire empli d'espoir, car elle espérait vraiment qu'elles se reverraient bientôt pour parler de leur pays natal, de la maison où elles avaient grandi, de leur famille respective, et de leur avis sur tout, les Moldus, le chateau, les élèves, bref, elle voulait partager des choses avec cette belle jeune fille. Lorsqu'elle se rendit compte qu'en fait elle n'aurait peut-être jamais l'occasion de le faire : elle avait les examens les prochaines semaines, et après partait définitivement de Poudlard ! Mais elle se réconforta en se disant qu'elle aurait tout le temps de venir rendre visite à Yuki, et peut-être l'inviterait-elle à Londres, ou à Pré-au-Lard, passer un moment agréable entre filles. Elle lui fit un clin d'oeil, puis se leva de son fauteuil, ajoutant une dernière chose au pied de l'escalier.

"Quand tu te lasseras de la neige, dis simplement Finite, lui explica-t-elle, avant de s'engouffrer dans les marches sombres qui menaient au dortoir."

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Cette joie immense ne voulait toujours pas quitter Yuki, et il semblait qu'il resterait en elle encore pour quelques heures, voire même quelques jours. Oui, elle pouvait rester de très, mais vraiment très bonne humeur pendant des jours entière, à croire qu'elle ne savait sur sourire, que c'était la première chose qu'on lui avait apprit. Elle ne s'en lassait pas de ce sentiment, c'est comme une drogue, elle ne pouvait pas s'en passer, et la solitude était un vrai poison pour elle. Et puis, en une heure à peine, elle venait de tisser un lien très fort avec cette Serdaigle, qui était Valenna, des liens si fort...des liens de fraternité. Elle qui rêvait d'avoir une soeur un jour, deux voeux venaient de s'exaucer en une soirée qui s'était annoncée aussi monotone que les autres. Juste un pas qu'elle avait effectué, et voilà, c'était le début d'une grande amitié. Elle s'en voulait presque de ne pas l'avoir connu plus tôt.
Mais...il était tard, et cette heure tardive marquait la fin d'une soirée qui resterait gravée à jamais dans son coeur. Oui, cette rencontre s'était gravée, et Yuki le sentait, elle sentait son coeur qui lui faisait mal tellement elle aimait Valenna...Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, elle le savait. Elle n'avait qu'à attendre la prochaine rencontre, et même s'il fallait attendre des jours et des jours, des semaines et des semaines, voire des mois et de mois, elle attendrait, patiemment, comme une petite fille qui attendrait le Père Noël...Il fallait à présent aller au lit, ces quelques mots, elle detestait les entendre, mais c'était comme sa. Et Valenna devait déjà partir...Yuki eut pendant un instant, l'envie de la retenir, mais ne serait-ce pas égoiste de sa part? Cette envie partit aussi vite qu'elle vint, et elle lui adressa un dernière sourire. Ne sachant toujours pas que dire, elle lui adressa un "bonne nuit" et la regarda partir lentement...
Elle ne tarda pas elle non plus, restée jusqu'à minuit, elle finit par se lasser de cette neige. Jamais elle ne pensait qu'un jour, elle se lassera de ce spectacle, mais apparament si...Dans un souffle, elle prononca ce petit mot, qui mettrai fin à une beauté sublime. " Finite " . Elle comtempla la salle, maintenant redevenue normale, si ce n'était qu'elle était plongée dans le noir puisque le feu ne s'était toujours pas éteint. A peine éclairée par la seule source de lumière qui était la lune, on put apercevoir un dernier soupir, et puis plus rien...Ici débutait une grande histoire entre ces deux jeunes filles, Yuki et Valenna.

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