Pv : NoNo - Valouche xD

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Quinze heures. C'était un premier mars qui sortait un peu de l'hiver, et faisait espérer le retour du printemps, saison si appréciée par les amoureux de la nature. Le soleil était haut dans le soleil, ayant grimpé, depuis huit heures et demi du matin, une ascension longue et belle à observer, sûrement dirigée par un dieu en chariot, Apollon, aussi mythe de grâce, ce qui est particulier pour les hommes. Peint, on lui donnait des cheveux soyeux, souvent blonds, des lèvres charnues, comme celles d'un charubin, et rouges, et des yeux si bleus qu'on s'y accrochait dès qu'on les voyait, comme pour ne plus jamais perdre leur portée bienfaitrice. Mais je m'éloigne du sujet. La journée était donc bien belle à l'extérieur, et de nombreux élèves étaient sortis, aussitôt après le petit-déjeuner se promener dans le Parc merveilleux de Poudlard, grand avantage de l'Académie de Magie si prisée par l'Angleterre toute entière. Autour du lac, des centaines d'élèves grapillaient un peu de place, où ils pourraient profiter du soleil, qui, pour la première fois en trois mois, diffusait des rayons chauds, et non pas lumineux mais glacés. A midi, personne n'était aller déjeuner, car tout le monde se reposait, en silence, avec pourtant cette gaieté dans le coeur qui montre que l'hiver est finie. Ou presque tout le monde. Valenna, elle, se promenait beaucoup dans le Parc en général, mais ce jour-là, elle n'avait aucune envie de suivre le groupe d'élèves qui discutaient en grapillant des potins sur les professeurs. Elle voulait être au calme, car elle s'était couchée bien tard, à cause d'une histoire compliquée, et souhaitait maintenant être plus tranquille, et non pas à l'endroit où s'étaient amassés tous les élèves de Poudalrd réunis. Elle était donc allée déjeuner, normalement, à la Table des Serdaigles anormalement vide, qui était là, avec des plats merveilleux, mais intouchés, et Valenna se servit donc plusieurs fois de ce dont elle aimait, avec satisfaction. La grande salle était très silencieuse, et donnait une impression de tranquilité, qui pourtant, était particulièrement bafouée dès que l'on sortait prendre un peu l'air. Mais Valenna s'était aussitôt dirigée à la Bibliothèque après avoir mangé.

La Bibliothèque. Grande pièce toujours très silencieuse, très calme, qui ressemblait parfois à un sanctuaire religieux, tant par ses règles très strictes, mais justes pour le bien-être des lecteurs, que par la douceur de son élément, et de ce qu'elle contenait. On y entrait toujours doucement, en tenant la porte à celui qui venait derrière, soulevait les chaises si on voulait les faire reculer, allait par les rayons en marchant le plus délicatement possible. Bref, tout un tas d'attentions qui montrait que l'on s'intéressait aux livres, et que l'on considérait bien ce lieu comme celui où la tranquilité ne devait pas être violée. Immense, la pièce était composée de très nombreux rayons, qui s'étendaient sur une longueur à peine raisonnable, chacun regorgeant de livres, plus ou moins lus, la plupart poussiéreux, ce qui donnait un effet encore plus impressionnant à la vue de ces rayons. D'un côté, la Réserve était plus sombre, comme plus mystérieuse, et donnait terriblement envie, comme si tout avait été prévu pour cette circonstance. Au centre de la pièce, des tables rondes, de deux, trois, quatre, ou huit personnes, étaient disposées de manière nonchalante, mais en grand nombre, pour permettre aux très multiples élèves de Poudlard de pouvoir étudier en paix au sein de la bibliothèque.

En ce moment-même, Valenna réfléchissait à peine, tout en parcourant les rayons infinis de la Bibliothèque, sans même se soucier des titres principaux thématiques, qui étaient en principe fait pour aider les élèves. Elle voulait simplement rêver, et toucher chacun des livres qu'elle voyait, laissant sa main s'emplir d'une poussière grisâtre. Elle souffla donc sur ses longs doigts, et secoua gauchement sa main de manière à ce qu'elle redevienne blanche et "pure".
Puis ses yeux vagabondèrent de nouveau sur les titres, tandis qu'elle se rendait compte qu'elle était dans la section voyages. "Egypte pays de sable", "Chine Etat de Mystères", "Japon Nouvelles Technologies". Et bien d'autres titres encore, si multiples, si nombreux, qu'ils passaient devant les yeux de Valenna sans que vraiment elle les assimilât. Elle soupira finalement et changea de rayon, passant maintenant dans la section "Magie Blanche et Magie Noire", puis prit un livre intitulé "Blanc Versus Noir". Elle haussa un sourcil devant la gaminerie du titre, cette manière de montrer une innocence qui ne se prêtait pourtant pas au sujet si prisé en ce moment, et surtout à Poudlard ! Elle prit le livre, le sortant des étagères, et souffla sur sa couverture vieille comme le monde. Se sentant aussitôt bien avec le bouquin en question, elle revint dans le centre de la pièce, et s'installa à une table de deux, près de la fenêtre ; ainsi elle pouvait observer la vue du Parc et du Lac, et en même temps lire.

Table des Matières

I. Prologue sur la Magie
II. La Magie Blanche
III. La Magie Noire
IV. Avantages / Inconvénients
V. Conclusion

Valenna parcourut donc le sommaire, très simple, basique, qui portait cinq numéros. Donc, court, et peut-être bien fait. Voilà deux avantages déjà plaisants, elle ouvrit maintenant le livre, et regarda le Prologue. Elle aimait lire dans le bon ordre. Comme tout, en fait. Confortablement assise dans la Bibliothèque, elle parcourut donc le titre "Prologue sur la Magie" écrit de manière manuscrite, puis passa à la véritable lecture.

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Tous s'accordaient sur une chose : Miatsy Rittyn était une adorable petite fille. Avec ses yeux étranges et rieurs, sa peau de satin et ses cheveux attrayants, avec la joie ambiante qu'elle transportait partout, avec ce sourire ravi dès qu'on lui adressait la parole. Le genre de personne qui vous réchauffe le coeur, qui vous donne envie de faire le bien, de sourire. Les professeurs l'aimaient bien, elle était "mignonne" d'après eux. Ses notes étaient honorables, mais la magie l'éblouissait trop pour qu'elle ose se l'approprier. Elle regardait sa baguette comme une précieuse relique, et elle osait à peine y toucher. La magie c'est trop beau, pensait elle, ça ne peut pas être se laisser à moi aussi façilement. "Se laisser à moi" était une des expressions bizarres de Miatsy. Pas très correct grammaticalement, mais ça passait inaperçu. Il faut bien le dire, Miat n'était pas une pro de la langue : elle se créait alors son propre petit language, constitué de mots semis inventés et d'expressions étranges comme plus haut. Parmis eux : Crassouilli, pour désigner quelque chose de sale, bizougis, pour définir les bisous baveux, et bien d'autres encore. Quand elle utilisait son vocabulaire personnel en classe, on ne la blâmait pas mais les élèves ricanaient. Contre toute attente, ellle gagnait plus l'amitié des adultes que celle des élèves. Miatsy s'en trouvait peinée et neutre toute à la fois: cela l'attrisait un peu de ne pas avoir d'ami enfants mais elle acceptait l'amour sous toutes ces formes, alors pourquoi pas? Ce n'était pas si étonnant en fait, si elle n'attirait pas la sympathie de cette tranche d'âge. Il faut bien l"avouer, Miat était étrange, elle se détachait du lot. Physiquement d'abord : ses cheveux et ses yeux étaient sujets à bien des moqueries, et si elle n'en tirait aucun complexe, les autres, eux y voyait de quoi s'amuser à ses dépends. Il ya quelques jours, un garçon l'avait traité de démon, un autre de carotte génétiquement modofiée. C'eut été marrant si les autres n'en avaient pas rajouté en gardant ces surnoms affecteueux. Miat ne déprimait pas ni ne sombrait dans le côté sombre de la force (pas pu m'empêcher XD) pour autant, mais cela lui faisait mal et elle perdait à chaque fois un peu de son sourire. Mais enfin, ils finiraient bien par l'oublier. Et les professeurs, eux, restaient fidèles à leur amltié.

C'est d'ailleurs pour un devoir de Métamorphose qu'elle se rendait, cet après midi là à la bibliothèque. Vrai, elle eut bien aimé aller s'amuser dehors, dans le parc, profiter du soleil et de la beauté du ciel, mais quand on a un devoir on ne lambine pas. Miat en savait quelque cose. Une fois, elle avait repoussé un exercice de potion au maximum, le laissant à la veille même du jour ou elle devait le rendre. Le résultat : elle avait dû travailler toute la nuit et s'était levée avec de grandes poches sous les yeux et un devoir brouillon qui lui avait valu une mauvaise note. Bref, tout ça pour dire qu'elle devait travailler mainteant pour passer du bon temps après. Le de voir lui même n'était pas particulièrement diffiçile, mais il était indispensable de faire quelques recherches pour le faire correctement, et le meilleur endroit pour les recherches était ; la... laaaa? Je suis sûre que vous avez compris. Bref, elle comptait aller à la bibliothèque aujourd'hui. Elle venait de sortir de table, le ventre plein, un peu étonnée du peu de personnes présentes dans la grande salle pour le déjeuner. Vrai, il faisait beau, mais de là à jeûner... passons aux faits. Elle arriva dans la bibliothèque, que nous appellerons bibli parce que sinon c'est chiant à écrire, et se mit en quête du "bouquin" qui pourrait lui servir. Là aussi, peu de monde : deux garçons qui lisaient en ricanant par moment, bêtes qu'ils sont (ah? C'est pas avec Nono que je joue là? XD), et une jeune fille en train de lire silencieusement, l'air grave. Elle était grande, jolie, au moins en septième année. Miat arrêta son regard sur elle un instant, captivée par ses manières douces et gracieuses. Enfin, elle se dirigea en sautillant vers les rayons gigantesques, s'interrogeant sur la manière de trouver le bon. Est il utile de préciser que la jeune fille n'avait pas l'habitude des biblis? C'était même la première qu'elle cotoiyait, elle avait énormément de mal à s'y habituer. Elle avança prudemment, les yeux rivés sur les titres : compliqués, beaucoup de mots pour ne rien dire selon elle. Pourquoi dire "Etude basique de la magie blanche sous toutes ses formes " quand on pouvait dire "Magie blanche"? Pour se compliquer la vie, évidemment; Miatsy jeta un coup d'oeil vers la bibliothèquaire, ésperant trouver une quelconque aide chez elle: à son regard froid et méprisent, elle détourna vite les yeux pour se concentrer sûr les titres. Métamorpphose : pas si dur à trouver tout de même? Au bout de dix minutes de recherches, elle tomba sur ce qui semblait être le bon rayon. Malheureusment, pas de métamorphose pour les débutants... elle jeta un regard attentif aux alentours : peut être quelqu'un avait prit le livre qui l'interréssait avant elle et était en train de le lire. Vous allez sans doute me dire ben voyons, comme par hasard quelqu'un a prit pile le livre qu'elle voulait! ... et bien oui. Elle le repéra assez vite, sur la table des deux garçons : la métamorphose niveau première année. Avec un soupir soulagé, elle se dirigea vers eux, sûre qu'ils pourraient le lui prêter puisqu'ils n'étaient pas en train de le lire. Accompagnée de son habituel sourire, elle demanda :

-" Bonjour! Excusez moi, vous pourriez me prêter ce livre un instant? J'veux juste regarder un ptit truc, après je vous le rend!"

Les deux garçons la fixèrent un moment puis échangèrent un regard que Miat ne put interprêter. Au bout de quelques secondes, ils hochèrent tout deux négativement la tête. A leurs sourires amusés, Miat comprit qu'il était inutile d'insister : ils s'amusaient de lui refuser ce dont elle avait besoin, et connaissant les garçons, elle savait qu'il ne le lui cèderaient pas. Elle les quitta avec mécontentement, car elle se trouvait forçée de prendre des livres de deuxièmes année. Certes, elle était douée dans cette matière, mais pas au point de dépasser le niveau d'un premier année... elle dut pourtant s'en contenter, et elle s'installa sur une table libre, parchemin et plume prêts, mais avec une source d'information inadaptée. Après avoir répondu aux questions basiques, elle peina longtemps pour décrocher des grappes de réponses dans le livre, mais quasiment aucune ne ll'aidait. Elle commençait à déséspérer...

[rp pas terrible, désolée ^^"]

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Valenna était profondément plongée dans son livre, qui se révélait passionnant, il apprenait beaucoup de choses, rien que dans le Prologue, et elle sentait que malgré ses approches étranges et d'une perception si différente de la sienne, la lecture pourrait se révéler enrichissante. Ainsi, profitant du silence de la Bibliothèque, elle posa la tête contre le mur beige de la pièce, et installa le livre sur la table, de manière à le lire le plus confortablement possible ; pourtant, il se trouva vite manquer quelque chose : de quoi boire. Elle haussa les épaules, soupirant malgré elle ; elle avait oublié que c'était une notion essentielle : pour lire, il fallait être prévoyante, mais finalement, elle se remit à lire, en n'accordant pas plus d'importance à ce problème technique. Les quelques premières lignes n'étaient que la présentation à la première personne de l'auteur lui-même ; c'était un écrivain très peu célèbre, et c'était donc le genre que préférait Valenna, car elle ne cherchait pas les héros de publication, mais ceux qui avaient vraiment réfléchi durant leur vie, de manière à choquer ou désintéresser un grand public. Ainsi, l'homme avait vingt-trois ans seulement, mais avait eu une vie pleine d'aventures, et avait pu recueillir énormément de témoignages, tous aussi enrichissants ; bref, il s'était cultivé autant qu'il l'avait pu, avait voyagé, lu, profité de toutes ses rencontres. Et il racontait donc dans le Prologue qu'il avait pris plusieurs années de recherche personnelle et extérieure pour parvenir à une brève approche de la Magie et de ses différentes voies. La dernière phrase du Prologue était : "A votre tour de voyager dans les méandres obscurs de la Magie". Un sourire satisfait s'esquissa sur les belles lèvres rouges de Valenna, qui hocha de la tête comme pour elle-même, car c'était exactement ce qu'elle désirait ; quelque chose dans lequel on pouvait se plonger sans difficulté aucune. Bref, une bonne lecture.

Alors qu'elle tournait la page pour atteindre le chapitre dédié à la Magie Blanche, un coup de vent entra dans la Bibliothèque en la faisant frémir ; et Valenna détourna un instant les yeux de sa lecture vers la porte, qui venait de s'ouvrir, laissant entrer une Première Année, que la Serdaigle connaissait de vue et de réputation. C'était une Poufsouffle au beau visage, mais à l'apparence et au caractère très marginal, et différent des autres, ce qui lui causait des problèmes à bien se faire accepter ; ses cheveux d'un rouge puissant étaient très beaux, à l'idée de Valenna, qui n'accordait aucune importance à la pseudo-différence qu'elle comportait. Au contraire, elle trouvait que cela ne lui accordait que plus de charme encore, pour dire la vérité ; et c'est ainsi qu'elle se retrouva à l'observer pendant plusieurs minutes, plongée dans ses pensées. La Première Année embrassa du regard la Salle, voyant les deux garçons assis à une table, et Valenna à l'autre, mais leurs regards ne se croisèrent pas, malheureusement, et la Poufsouffle plongea dans les rayons divers, avec parfois un froncement de sourcils devant les titres des livres. Elle revint après demander le livre qu'elle cherchait aux deux garçons, qui refusèrent avec un plaisir évident qui fit bouillonner de mépris Valenna : qui étaient-ils pour se moquer ainsi de cette pré-adolescente, si mignonne, et si paraissait si adorable? N'avaient-ils dont rien de mieux à faire? Elle poussa un soupir de dédain parfaitement audible, tandis que la Poufsouffle revenait avec le livre de Deuxième Année, et Valenna ne cessa de lui jeter des coups d'oeil, se rendant compte sans grande difficulté qu'elle n'arrivait donc pas à faire ses recherches : ce livre n'était pas de son niveau ! Cela compliquait tout... Sans hésiter, Valenna mit le marque page bleu ciel au chapitre un de son livre, puis se leva grâcieusement de sa chaise, et, quand un des garçons l'interpela pour qu'elle vienne à leur table, elle leur lança un regard méprisant, et, tout en les observant délibérément, s'assit aux côtés de Miatsy, pour bien laisser entendre qu'elle n'avait pas la même perception qu'eux de cette Première Année.

Tout s'était donc passé très vite, et, maintenant, Valenna devait trouver une excuse, car elle se voyait mal dire : "Oui, j'ai l'impression que tu ne comprends rien ; tu veux de l'aide?". Car, imaginant que la Poufsouffle réponde "Non", elle se serait retrouvée à rougir, et à retourner à sa place, sans savoir où se mettre. Elle fit semblant de regarder le livre de Miatsy, puis son visage, avec un sourire des plus avenants, avant de finalement prendre la parole :

"J'espère que tu ne fais pas trop attention à eux, dit-elle d'une voix douce, en désignant par ce pronom les deux garçons de l'autre table. Je me demandais si tu avais besoin d'une aide quelconque, car c'est un livre de Deuxième Année..."

Elle lui fit un petit clin d'oeil, tout en laissant bien apercevoir qu'elle ignorait les deux autres garçons avec un dédain parfait. Elle ne pouvait s'empêcher de toujours leur en vouloir ; pourquoi les gens compliquaient tout parfois? Elle leva les yeux au ciel, puis les reposa sur le livre de Miatsy, en attendant la réponse de la Poufsouffle.

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"Si l'on considère", voilà la phrase qui revenait tout le temps! Si l'on considère, cette expression commençait à lui taper sur les nerfs... oui, elle considérait qu'elle en avait marre! Elle jeta un coup d'oeil fatigué à son parchemin. Sur les trentes lignes qui lui étaient demandées, elle n'en avait encore rédigé que onze. Tout dans son attitude signifiait clairement qu'elle était en difficulté. Le doigt suivant les lignes de son livre, sourcils fronçés, plume mordillée, mèche tripotée nerveusement. Au bout d'un long moment qui lui parut ralenti au maximum, elle ferma lentement l'ouvrage, pour le repousser loin d'elle avec un soupir. Puis, la mine pensive, elle se leva rapidement, se dirigea sans hésitation vers un rayon éloigné et s'y arrêta. Ses doigts passèrent sur les reliures cuivrées un court moment avant de s'arrêter et de sortir un livre dans un mouvement sec. Puis, elle retourna à sa place et s'assit avec un nouveau soupir. Elle s'installa confortablement sûr son siège et se pencha sur le parchemin craquelé jusqu'à ce que le bout de son nez touche le papier jaunis. Elle prit sa plume entre ses mains blanches et avec se mit à écrire avec frénésie. La pointe acérée trempée d'encre, elle jetait par moment de rapides coups d'oeils vers les garçons ricanants. Elle fronçait parfois les sourcils, ouvrait rapidement le livre, le feuillettait puis se remettait à écrire. Quelques minutes passèrent ainsi puis elle s'arrêta. L'air satisfait, elle parcouru son écrit du regard, puis elle murmura : " C'est ça... maintenant..."
Et ce fut au moment même ou la jeune fille se levait pour venir vers elle que Miat se tourna sur sa chaise pour pointer sa baguette vers les garçons. Un sourire triomphant sur le visage, elle murmura d'une voix à peine audible :

-" Accio, livre"

Il y eu un léger tremblement dans l'air, puis le livre glissa silencieusement vers elle. Quand il passa la limite de la table, il ne tomba pas mais continua son chemin préçis pour venir s'installer dans les mains de Miat. Elle le considéra un instant, vérifiant que c'était le bon, puis se retourna vers son travail et le posa à ses côtés. Les garçons, captivés par leur bouquin, n'y firent pas attention. La jeune Poufsouffle se retenait de leur crier "hého, j'lai votre livre!" comme elle aurait tant voulu le faire. Le sourire aux lèvres, elle leva les yeux et sursauta. En face d'elle, souriante, le regard doux, se tenait la jeune fille qui lisait tranquillement un instant plutôt. Miat rougit. Cette fille la fascinait. Ses yeux bleu limides la captivaient. Et... elle lui parlait! En l'écoutant, Miatsy regretta soudain son petit vol. Elle aurait volontier accepté l'aide de la jeune fille, si belle et si gentille! Mais mainteant qu'elle avait le bon livre... elle décida de ne rien comprendre à ce livre. Tant pis si elle passait pour une idiote, il fallait qu'elle ne comprenne pas quelque chose pour avoir l'aide de cette jeune fille! C'était une décision un peu stupide et risquée, mais Miat avait soudain la certitude que la jeune fille et elle pourraient devenir amies, si on forçait un peu le destin. Pourquoi? La réponse était évidente : elle ne s'était pas moquée, pas même un regard amusé, juste un sourire doux et de la compassion. Prenant son courage à deux mains, Miat répondu, l'air sûre de ce qu'elle allait dire, le regard rieur :

-" Oh oui... les garçons sont parfois bêtes. C'est vrai quoi, le livre des deuxièmes années et trop complexe pour moi. Mais maintenant, tu vois (elle désigna le livre qu'elle venait de subtiliser), ça va. Mais...

Voilà, elle avait raté son coup. La jeune fille allait partir. Enfin, Miat n'était pas timide! Que lui arrivait il à la fin? Elle n'avait jamais été aussi coincée qu'à Poudlard! S'énervant contre elle même, elle finit par reprendre, enfin naturelle :

-" Mais il n'empêche que j'accepte ton aide! J'ai du mal avec ce devoir... tu es en septième année non? Miatsy Rittyn, enchantée... enfin, si tu veux bien, pour l'aide..."

Elle sourit, de son sourire habituel, celui ou elle laissait apparaître ses petites dans blanches et ou ses yeux brillaient un peu, le sourire qui lui était naturel avant. Tout en attendant la réponse de la jeune fille, elle tripotait sa plume en la faisant tourner entre ses doigts.

[c'est un peu zarb je sais... mais quand on a pas d'inspi, faut bien trouver des trucs à dire XD]

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Valenna scrutait dans sa mémoire, car elle ne retrouvait plus le nom de la jeune fille, à ses côtés, et pourtant elle était certaine de l'avoir déjà vu, quelque part, dans les couloirs, ou peut-être à la bibliothèque même ; mais, après un instant de réflexion, elle se rendit compte qu'elle l'avait vu le midi même dans la Grande Salle. Les coins de ses lèvres s'élevèrent lentement, de manière à esquisser un beau sourire, que certains appelaient un cadeau du ciel, car chaque sourire représentait un peu plus de joie dans le monde, ce qui était, par ailleurs, toujours bon à recueillir. Ses cheveux, qui tombaient toujours sur ses épaules, lui donnaient quelque peu chaud, et elle les remonta, d'un geste toujours plein de grâce, avant de les attacher dans un chignon complexe, mais en un tour de main - elle en avait pris l'habitude - avec les quelques élastiques qu'elle avait au poignet gauche. A l'autre poignet, elle portait des bracelets, de couleurs or et argent, qui cliquetèrent en retombant le long de son bras, jusqu'à proximité de sa main, aux longs doigts de pianiste. Chaque trait de son visage était bien dessiné, avec une élégance innée, qui lui permettait d'aller partout, malgré son jeune âge, et de gagner aussitôt le respect et l'estime des quelques adultes qui toisaient les autres jeunes de haut. D'ailleurs, elle en avait pas mal profité ces dernières années, car c'était lassant parfois de rester avec une mauvaise compagnie de son âge ; elle préférait alors une bonne compagnie plus vieille, mais ne rechignait pas d'une plus jeune - au contraire ! Beaucoup de gens croyaient que les Premières Années n'étaient pas intéressants, alors que la plupart du temps, ils avaient vécu, et avaient des caractères passionnants à déchiffrer, et découvrir ; c'était un vrai plaisir pour Valenna de pouvoir être aussi avec eux.

Valenna passa la main au-dessus de son livre refermé, puis tourna le visage vers la Poufsouffle qui lui répondait maintenant - enfin ! Elle écouta la phrase de Miatsy, sans vraiment en comprendre une partie, celle qui parlait de du livre de Première Année, en fait, car les deux garçons chuchotaient violemment, Valenna ne leur portant aucune attention, d'ailleurs. Donc, elle ne comprit pas que Miatsy n'avait pas besoin de son aide, et resta souriante à cette table, avant de lui répondre :

"Je comprends parfaitement que le livre de deuxième année soit difficile pour toi, affirma-t-elle en hochant de la tête, car il n'a pas été écrit pour ton niveau. C'est pour ça que je te propose mon aide. Et, en effet, ajouta-t-elle, je suis en Septième Année, à Serdaigle. Et je m'appelle Valenna Pemal. Enchantée, Miatsy."

Ses yeux parcoururent un instant le beau visage, si différent - décidément - des autres Premières Années, et des autres enfants et adolescents en général, et ne l'en trouvait que plus agréable, charmant. Le sourire de Miatsy était enchanteur, et Valenna était vraiment sous le sortilège de la jeune Poufsouffle. Cependant, des bruits de pas lui firent tourner le visage de nouveau vers l'autre côté de la pièce.

La bibliothécaire s'approchait d'un pas vieux et agacé de leur table, et Valenna, avec un haussement de sourcil, se demanda ce qu'allait bien pouvoir leur repprocher la vieille pie au regard accusateur ; elle fit semblant de détourner le regard vers un autre côté, comme si elle ne l'avait pas vu, ce qui se révélait une expérience très amusante, car la vieille femme resta pendant quelques secondes à côté de leur table, sans que la Serdaigle lui jetât un regard. Puis, elle se résigna, avec un soupir inaudible, et tourna son visage, en affichant un léger sourire envers la femme à l'air détestable, mais les deux restaient silencieuses ; la bibliothécaire regardait simplement d'un air pincé la Poufsouffle à côté de Valenna. Alors seulement, le regard de la Serdaigle dériva lentement jusqu'au livre de Première Année, que Miatsy avait fait venir de l'autre table ; et un sourire naquit sur son visage, car elle comprenait que... "ça n'allait pas se passer comme ça". La bibliothécaire hochait de la tête, comme si elle était heureuse que ses soupçons soient fondés, pour avoir une nouvelle élève sur qui s'énerver. Aussitôt, Valenna commença à réfléchir sur la manière d'aider Miatsy, car elle connaissait les reproches de la bibliothécaire et se douta que ça pouvait mal tourner.

"Madame ! dit-elle avec une fausse joie. Que nous vaut votre visite? Oh ! Ce livre... Ma voisine l'a subtilisé, dites-vous? Mais ne vous inquiétez pas, voyons, Madame, nous allons leur rendre, bien entendu. Et c'est pour moi qu'elle l'amenait, car je me dirige vers la profession de bibliothécaire aussi, et j'essaie de voir le plus de livres possibles, vous comprenez? Allez, un peu d'indulgence, voulez-vous, et je cours leur rendre cela."

La bibliothécaire avait été réticente pendant la première moitié du discours, puis avait fini par se résigner, et esquisser un sourire en entendant ce que Valenna disait vouloir faire plus tard - ce qui était d'ailleurs un mensonge effronté. La Serdaigle papillonna quelques instants des yeux, avec un sourire érudit, comme pour dire "entre filles du même domaine, on se comprend". Et la vieille femme finit par hocher de la tête, et s'éloigner du même pas, tout en jetant un regard maintenant bienveillant sur Miatsy. Valenna leva les yeux au ciel, et se retourna lançant d'un bon coup le livre, qui retomba silencieusement sur la table des garçons ; ceux-ci lui lancèrent un regard triomphant, et elle passa sa baguette vers eux, mais suffisamment bas pour que la bibliothécaire ne la voie pas.

"Foloreille, dit-elle lentement, en articulant bien."

Les oreilles des deux garçons se mirent à s'échauffer, et rougir, avant de remuer en tout sens, sans s'arrêter, ce qui donnait un spectacle assez comique, à vrai dire, ce qui fit largement sourire Valenna, qui, finalement, arrêta le sort, avant de jeter un regard assassin aux deux idiots, qui n'osèrent plus la regarder. Puis, enfin, elle regarda de nouveau Miatsy.

"Désolée pour toute cette agitation, dit-elle, et pour avoir rendu le livre aux garçons, mais c'était le seul moyen d'éloigner la vieille pie. Maintenant, je crois que je suis bien obligée de t'aider, non? Ah, ajouta-t-elle en voyant le parchemin déjà trop noirci de Miatsy, peut-être que non ! Comme ça, on pourrait faire connaissance, qu'en dis-tu? lui lança-t-elle avec un clin d'oeil."