Guitare - Aquarelle - PV

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Valenna sortit de son dortoir d'un air décidé : la journée était belle, et elle se devait de se promener au-dehors, pour profiter un peu de beau temps, qu'elle avait prié pour obtenir des semaines et des semaines durant, en fait depuis que l'automne s'était mis à refroidir le chateau, et les salles de cours. Les dortoirs, eux, étaient préservés de cette fraîcheur, grâce à la surveillance quotidienne des Elfes de Maisons, qui veillaient à une température chaude et agréable, pour les élèves ; Valenna les remerciait d'ailleurs dès qu'elle pouvait car le chateau serait dur à nettoyer sans eux ! Ils étaient si nombreux ! Elle cessa de penser à cela dès qu'elle passa par la Salle Commune : comme il était deux heures de l'après-midi, beaucoup d'élèves se reposaient, lisaient, et certains même dormaient sur le grand canapé ; un feu de cheminée était allumé, malgré l'heure, et un Elfe de Maison passa furtivement en jetant un regard envieux au Serdaigle endormi. Valenna vit cette expression sur son visage avec son sourire puis sortit de la Tour, avant de dévaler les marches infinies du chateau, pour finalement sortir à l'air libre.

Elle cligna d'abord de nombreuses fois des yeux avant de commencer à y voir plus clair, et à se retrouver, sans que le Soleil ne l'éblouisse trop - un Nuage l'aida d'ailleurs - comme quoi les Coincidences se produisent de temps en temps - en se mettant juste devant le Soleil le temps qu'elle traverse le Jardin pour sortir de l'Enceinte de Poudlard. Elle ferma alors les yeux et un "pop" très léger retentit dans l'air, ainsi que des dizaines d'autres, car elle était loin d'être la seule à transplaner juste une fois en-dehors du chateau. C'était d'ailleurs très pratique cette petite allée qui menait à l'Extérieur et permettait de transplaner plus rapidement. Bref. En un clignement d'yeux, elle se retrouva à Pré-au-Lard.

Pré-au-Lard ! Le seul village seulement occupé par des Sorciers, si plein de fantaisie, et de légendes - la Cabane Hurlante - et de bien d'autres magasins et plaisanteries ! Valenna se plaisait à s'y promener les jours libres - comme cet heureux dimanche après-midi - flânant de vitrine en vitrine, de rencontre en rencontre, de pub en pub. Parfois, elle s'asseyait juste sur un banc, et regardait les passants avec un intérêt tout particulier, en tentant de leur imaginer - à chacun - une vie complète : étude, famille, lieu d'habitat, et cela seulement grâce à leur apparence. Son grand-père lui avait enseigné ce jeu lorsqu'elle était petite et elle le perpétuait avec un réel plaisir - elle était d'ailleurs plutôt douée. Ce jour-là, plutôt que de faire tout cela, elle alla se promener sur la Colline, qui donnait une vue sur des champs et des montagnes infinis.

Elle s'installa là, sortit un parchemin, des palettes d'encre et d'aquarelle, mais, avant de dessiner, prit d'abord sa guitare, et commença par l'accorder. Quelques secondes après, elle jouait lentement un morceau qu'elle travaillait depuis un certain temps. Les pensées concentrées sur sa musique, elle entendit à peine les pas derrière elle.

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Pré-Au-Lard … quelques collègues du ministère lui avait conseillé de visiter ce village à la réputation plus que nationale … même s’il n’en avait jamais entendu parler pour ainsi dire. Mais alors qu’il venait d’arriver, il fut stupéfait du paysage extraordinairement pur de son environnement. Collines, bois, forêts, rivières … tout était présent pour une promenade sereine et reposante, comme il n’en avait pas eu souvent depuis de nombreuses années. Le village n’était pas des plus excitants, avec cependant une quasi-totalité de boutiques vendant des produits magiques, chose éminemment rare dans le monde.

Mais il n’aimait guère la foule et sous un soleil radieux, il s’écarta de la civilisation pour intégrer le monde de la nature, celui qu’il respectait avec tradition. La végétation et les animaux étaient largement différents de ceux que l’on trouvait dans les pays asiatiques mais cela les dépaysait et sa curiosité avait de quoi se régaler. Il observait inlassablement ce qui l’entourait, marchant parfois rapidement, parfois à pas de loup suivant ce qu’il suivait du regard.

C’est dans cet enthousiasme non-dissimulé qu’il gravit une colline pour s’affaler contre un de ses flancs, se reposant tranquillement couché dans l’herbe grasse, observant la structure des quelques nuages qui traversaient le ciel. C’est après une bonne demi-heure qu’il constata une présence, chose inhabituelle chez lui car à l’affût constamment de façon générale. L’engouement et le dépaysement l’avaient totalement laissé sans défense mais compte tenu de la situation, cela n’était guère gênant. Il sourit légèrement à la situation et s’approcha en faisant le plus de bruit possible afin qu’elle ne sursaute pas.

Mais à son grand étonnement, elle ne réagit pas, comme totalement absorbée par ce qu’elle faisait. La douce musique qu’elle orchestrait s’alliait parfaitement avec le contexte et il aurait voulu que cela dure encore longtemps. Elle était magnifique, au soleil, ces cheveux bruns ondulant dans la légère brise qui parcourait le lieu. Ses yeux fermés, il discerna cependant une couleur grisonnante du plus bel effet. Elle possédait un visage angélique, d’une innocence rare.

Il se ressaisit, ne voulant pas qu’elle croit qu’il soit un pervers ou quoique ce soit d’autre de malsain. Lorsqu’elle eut fini de jouer, elle ouvrit les yeux, les dirigeant droit sur Kida, un peu embarrassé par la situation. Elle paraissait calme, sans crainte de ce qu’il aurait pu lui faire. Il parla d’un ton gêné :

Heu … et bien … Je suis désolé de vous avoir observé de cette façon mais vous m’avez comme … hypnotisé et force est de constaté que votre musique à conquis mon cœur … Je ne vous veux aucun mal, et je ne suis ici que par pur hasard en définitif.
Je m’appelle Kida Tsuke, je travaille au Ministère …

Quel raté !!! une présentation aussi nulle n’aurait pu existé mais il l’avait fait et il ne savait comment elle allait réagir…

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Valenna avait les yeux fermés, et les gardait ainsi, pour pouvoir sainement se concentrer sur la musique, et toutes ses sens étaient concentrés sur le toucher de ses doigts et des cordes, le son que faisait la guitare, l'odorat de la nature tout autour d'elle, la vue, ou plutôt la perception, malgré ses yeux clots, de la lumière forte à l'Extérieur. Seul le goût ne faisait pas partie de ce qu'elle ressentait, mais bien d'autres émotions, comme la satisfaction d'enfin savoir jouer ce morceau, le plaisir de l'écouter ainsi, dans un silence apaisant, et la douceur du moment, la parcouraient. Elle respirait paisiblement, et sa poitrine se soulevait en un rythme paisible et monotone, ses gestes s'ensuivant sans brutalité, ni changements qui provoqueraient un sursaut chez quelqu'un, ou quelque réaction de cette espèce là.

Elle réfléchissait en même temps qu'elle jouait. Chaque note lui inspirait une saveur différente, et l'ensemble de ces sons la ravissait à un point qu'elle ne sentit pas tout de suite la présence derrière elle, ou à ses côtés, qui s'était rapprochée, et qui maintenant l'observait. Pourtant, alors qu'elle sentait la fin du morceau s'approcher lentement, mais à son point de vue à une vitesse vertigineuse, c'est seulement à quelques notes de la fin qu'elle ressentit brusquement que quelqu'un était là. Un adulte. Et un homme.

Elle finit paisiblement son morceau, sans laisser percer les émotions qui la parcouraient : la surprise, la prudence, et quelque part inconsciemment le plaisir d'une nouvelle rencontre. Quand elle joua les dernières notes, un sentiment nouveau la parcourut : l'impression qu'aussitôt que quelque chose se finirait, autre chose apparaîtrait. Comme la vie, et puis la mort. D'après certaines croyances, c'était la réincarnation en quelque chose de vivant (nature, animal, ou être humain). Pour d'autres, la mort pure et simple. Mais certains croyaient... au Paradis.

Et quand elle ouvrit les yeux, et que la lumière inonda ses pupilles, elle sentit que c'était le Paradis, univers lumineux, qui s'ouvrait alors à elle. Elle cligna des paupières, puis dirigea aussitôt son regard vers l'Homme qui l'observait, et qui s'était reculé, comme embarrassé, avant de se justifier, puis de se présenter. Valenna sourit : l'Inconnu parlait bien, et était plutôt mignon dans sa manière de discourir. Elle hocha donc de la tête, mais resta assise avec ce même sourire.

"Bien, répondit-elle d'une voix douce, comme le chant d'une sirène au milieu d'un Océan azur. Il n'est point grave pour moi que vous m'ayez observé, si c'est simplement pour d'aussi beaux compliments. Et le hasard fait parfois bien les choses, apparemment... ajouta-t-elle, son sourire s'élargissant en éclairant son visage d'une joie jeune et fraîche."

Elle observa cependant encore quelques instants l'Homme, qui se présenta, ajoutant sa fonction. Ainsi, il travaillait au Ministère? C'était là où travaillait son grand-père, mais maintenant il était bien trop vieux... A l'Epoque, il était Membre du Mangemagot, et Valenna allait souvent au Ministère avec lui, c'était passionnant pour elle comme milieu. Sortant de ses pensées, elle cessa de dévisager son interlocuteur.

"Je me nomme Valenna Pemal, et je suis encore en Dernière Année à Poudlard. Quant à vous, dans quel secteur travaillez-vous au Ministère?"

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Quel secteur ? et bien je travaille en tant que chercheur de Sortilèges … ou quelque chose avec cet ordre d’idée là. A vrai dire, je ne sais vraiment pas pourquoi ils m’ont intégré à cette équipe. A vrai dire, je viens d’Orient, de Corée et il est vrai que je possède des savoirs dont beaucoup ignorent jusqu’à l’existence ici, en Europe. Donc j’aide un peu, en donnant des pistes sur les diverses créations se rapprochant de l’art magique orientale même si j’y suis quelque peu réticent je dois bien l’avouer.

En dernière année ? Ma foi, il semblerait que cette école contient bon nombre de surprises, plutôt agréable il faut bien le dire. Et qu'aimerais-tu faire à la sortie de tes études?

Kida ne sut quoi dire d’autre. Il n’avait pas l’habitude de parler à des étrangers, encore moins à des étrangères. Malgré un certain âge (22 ^^), il n’avait pas de relations sociales très importantes et sa vie avait été réduite à de l’entraînement pur et dur. Il semblait gêné, comme s’il était revenu 5 ans en arrière, comme s’il était redevenu cette machine qui avait été façonné par divers maîtres et enseignements … Mais il tenta d’afficher un visage réjoui, ce qui n’était point caché la vérité puisque ce paysage enchanteur qu’il venait de découvrir lui changeait les idées. Il décida de reprendre le dessus. Il devait se confronter à cela même si pour lui, s’était pire qu’un combat, beaucoup plus simple

Ce lieu est vraiment enchanteur et je me plais de venir ici et ce avec de la bonne compagnie je crois. Etant issu de l’Asie, je ne suis que peux habituer à ce genre d’endroit qui me dépayse totalement. Je suis vraiment … charmé par ce qui peux se trouver tout autour de moi, près de moi…

Il tendit la main alors qu’il avait vu une rivière proche d’eux. De quelques mouvements de doigts, un mince filet d’eau vint parcourir une petite distance pour se retrouver dans la paume de la main du jeune homme. Il modela ce filet pour obtenir une rose qui glaça une fois l’œuvre achevée. Une fois cela accompli, Kida se permit de l’offrir à la jeune fille, gage d’une amitié naissante et d’une rencontre heureuse.

hj : RP pas terrible mais tu dois sans doute me reconnaître à présent ^^ /hj

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Valenna passait une main dans une longue filée de mèches brunes, et les remettait en arrière d'un geste lent, et large, comme une boucle, qui faisait penser à un cycle - cycle de la vie par exemple, pensa-t-elle avec amusement. Ses yeux vagabondaient sur l'étrange personnage avec qui elle discutait : un homme, non pas comme un autre, asiatique, d'après ses dires, et son physiques, étranger, et au langage facile. Elle secoua sa tête avec un plaisir non contenu, et ses longs cheveux volèrent en tout sens, avant de s'arrêter, en place de nouveau, brillant au Soleil.

Les pelouses étaient bien arrosées, belles, et vertes, et s'étendaient sur des lieux et des lieux avec toujours autant de grâce, longue étendue de humidité fraîche. Quelques fois, des fleurs se soulevaient parmi cette masse, petit brin de couleur, à la tige verte, et aux pétales roses, rouges, oranges, bleus, violets ; bref, aux milles nuances. Les arbres s'élevaient autour de tout ça : les Chênes, les plus vieux qui avaient des troncs imposants, et des branches dont l'ombre couvrait de grands espaces ; les Saules-Pleureurs, près du ruisseau, et de la rivière, dont les branches tombaient, superbement, comme les larmes qui coulent.

Valenna était émerveillée par cet ensemble magnifique, et ne pouvait s'empêcher de laisser son regard dériver, et ses pensées partir dans un monde sublime qui lui soufflait que le Paradis était un peu partout sur la Terre. C'est alors que l'Etranger répondit à sa question, et elle tourna aussitôt son visage d'une Jeunesse Fraîche vers lui, ses yeux attentifs.

"Chercheur de sortilèges? répéta-t-elle avec un sourire. C'est un métier bien étrange, dont il faudra m'expliquer le contenu pour qu'un jour je le comprenne vraiment. Par exemple, comment construisez-vous des Sorts? Choisissez-vous un Nom, tout simplement? C'est quelque chose de vraiment particulier... Vous venez de Corée? répéta-t-elle une nouvelle foi. C'est un univers que je ne connais absolument pas... Est-ce vraiment différent d'ici? demanda-t-elle."

Elle semblait réjouie de tant de nouveautés, car dans son discours, on voyait bien le manque crevant d'informations qu'elle subissait encore ; elle était très proche de la nature, et adorait apprendre et lire, mais il lui manquait encore beaucoup de Notions. Elle adorait les voyages et espérait qu'un jour elle irait visiter ces univers si mystérieux comme l'Asie : la Chine, le Japon, l'Inde, la Corée... Tout cela se révélerait sûrement passionnant !

"Oui, Poudlard est une Académie Magique pleine de charme, expliqua-t-elle, et si mystérieuse ! Les Maraudeuses disent le connaître en très grande partie, mais jamais en sa parfaite entité, car il est comme... vivant, voyez-vous? C'est une petite ville à lui tout seul !"

Cette idée la fit rire, et ainsi, un son joyeux, cristallin, s'échappa, tandis qu'elle riait à ses propres propos, joyeuse jeune fille qui aimait la vie.

"A la Sortie de mes Etudes, j'aimerais d'abord voyager, puis m'installer à Londres, ou dans la Campagne Londonienne. J'aimerais écrire, peut-être, et puis, être Enseignante à Poudlard. Ou plutôt travailler au Ministère. Ou encore être Guérisseuse ! Non, vraiment, je ne sais pas encore... Et pourtant, cela est si proche maintenant !"

Elle hocha de la tête, mais ce discours ne parut pas du tout avoir atténué son enthousiasme : certes, elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait faire plus tard, mais ce n'était pas un drame, ni une tare à ses yeux. Profiter de la vie était pour l'instant sa priorité. On verrait pour la suite.

Elle regarda avec étonnement Kida prendre un filet d'eau, par une magie merveilleuse, et voir les gouttes se glacer dans la forme d'une rose la ravit. Quand Kida lui tendit la fleur de glace, elle hésita quelques instants, puis le prit avec un beau sourire.

"Merci, dit-elle, elle est superbe !"

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Chercheur de sortilèges est un métier assez simple en fin de compte. J’ai été embauché car justement, la création de mes propres sorts différents de ceux occidentaux. Chez nous, nous les créons de cette manière : La première composante est l’élément de base qui sert à la structure du sort. Cela peut aussi bien être un élément fondamental comme l’eau qu’un type précis d’énergie telle que l’illusion ou l’invocation. La deuxième composante est la plus importante puisqu’elle conditionne le sort en lui-même, c’est à dire sa teneur physique dans la réalité. Elle demande beaucoup d’énergie et nécessite en général le plus de concentration. La dernière composante, enfin, sert à déterminer le comportement du sort dans le monde réel. Ceci n’est qu’un bref résumé mais relate bien la création basale d’un sort.

En Occident, du fait que vous avez des baguettes comme canalyseur, vous ne fournissez que l’énergie nécessaire à la formation du sort par des paroles ou des volontés et le sort se créera de lui-même au travers de la baguette. Mais si cela paraît plus simple, il n’en est rien. Vous êtes extrêmement dépendant de ces baguettes et de ceux que j’ai pu voir au Ministère ou ailleurs, très peu ont les compétences, à présent, de pouvoir utiliser la Magie en elle-même sans aide. Des générations de sorciers dans votre pays ont perdu l’usage de la Magie pure pour s’orienter vers une magie plus simple, moins malléable et surtout beaucoup moins puissante. Ce n’est qu’une critique objective et absolument pas péjorative. C’est un choix qui s’est décidé bien avant ta naissance et ta génération n’y peut rien.

Il se tut un instant. Ses paroles avaient été un peu dures et il avait considéré l’Occident comme peu avenante pour la magie. Mais tout ceci n’était que vérité objective. Tout s’était passé de cette façon et il n’y pouvait rien, comme elle d’ailleurs. La Magie est une chose qui s’entretient au jour le jour, avec laquelle nous avons une relation étroite si tant est que nous l’entretenions un peu.

L’Orient est un ensemble de pays tout à fait surprenant si l’on a un regard extérieur. Tu as raison de vouloir voyager et traverser d’autres pays, d’autres cultures. C’est ainsi que tu trouveras ta voie. Il ne faut pas forcer ce genre de chose car je crois que tout arrive en son temps. Je suis certain que tu trouveras ta voie à l’heure qu’il faudra. Je suis certain que …

Il ne put terminer sa phrase. Deux présences avaient fait leur apparition derrière eux et semblaient d’une grande agressivité. Deux éclairs rouges fusèrent dans leur direction. Kida n’eut le temps que d’utiliser un Shyunpo (« Pas-Eclair », une sorte de transplanage oriental) pour déposer Valenna dans le creux d’un arbre. Lui souriant et lui demandant de ne pas bouger, il disparut de nouveau, utilisant le même sort. Derrière ses adversaires, il courut en direction de l’un d’eux.

Arrivé au contact, il dégaina avec le tintement cristallin de sa lame qui vint entailler le bras de sa victime jusqu’à le couper et s’enfoncer comme dans de la mie de pain dans le thorax où il atteignit le cœur qui s’arrêta, meurtrie par une blessure béante dont le sang s’échappait inlassablement. Il s’écroula, sans vie et Kida put observer une marque de serpent sur son bras. Dans le même élan, il rangea sa lame, comme si de rien n’était.

Le deuxième ne resta pas en reste et incanta plusieurs sorts dans la direction de son adversaire. Il n’eut le temps de tous les esquiver et deux éclairs s’enfoncèrent dans son bras et son épaule droite, les traversant de part en part pour aller terminer leur course dans un arbre qui se retrouva calciné.

Formant trois signes de sa main gauche, Kida incanta : KAZE Ni Tatsu Dangan !!! (Par l’eau, double projectile du dragon).
La petite rivière bouillonna un instant et deux jets en sortirent, formant en leur extrémité une tête de dragon qui vinrent tous deux se fracasser contre le deuxième qui sentit plusieurs de ses os se briser.

KOORI (Glace)

Les deux projectiles se glacèrent pour former une prison autour de l’adversaire de Kida qui se trouva immobilisé et sans défense. Mais alors qu’il s’approchait pour l’interroger, Kida mit un genou à terre, sentant ses forces le quitter brutalement. Il regarda ses blessures et vit avec stupéfaction que la deuxième, celle de son bras, commençait à répandre une couleur violette au travers de son corps. Atteignant déjà son épaule, il sentit une vive douleur s’emparer de tout son corps. S’écroulant, Il ne put que prononcer une incantation avant de perdre conscience.

NINPOU SOUZOU SAISEI (Régénération)

Le violacé avait cessé de gagné du terrain et ses blessures commençaient à se résorber mais inconscient, le sort qui emprisonnait son adversaire commençait à se désagréger et sans défense, il serait à sa merci d’ici quelques minutes …

Invité

Valenna écouta les mots longs et pleins d'intérêt de Kida, avec un silence respectueux, et surtout une expression presque admirative, sinon impressionnée ; ses yeux brillaient légèrement, car elle était curieuse, et aimait en apprendre plus, surtout sur la Magie, qui était pour elle une merveille de la nature, mais dont personne n'avait pu lui donner la vraie essence. Elle avait remarqué, en effet, que malgré ses questions répétées aux Professeurs de Sortilèges qui s'étaient succédés au chateau, aucun n'avait pu lui expliquer que c'était une Force à part entière, et c'était maintenant Kida qui faisait, entre autres, son enseignement sur la Sorcellerie. Aussi, les yeux étincelants, elle était particulièrement attentive, et tentait d'enregistrer ce que disait Kida ; mais elle préféra avoir une trace écrite ; alors, écoutant en même temps, elle se hâta de reprendre son parchemin, et une plume, et prit des notes alors du long discours de l'Asiatique. Celui-ci lui expliqua donc comment se passait la création d'un sort en Orient, et Valenna fut interloquée, presque ébahie, et elle resta quelques instants immobile avant de penser à prendre des notes ; c'était une découverte passionnante, et elle s'en voulut de ne pas avoir approfondi ses recherches vers l'Orient, qui gagnait de l'intérêt à ses yeux.
Puis, il critiqua le système occidental, ce qui était compréhensible, puisque lui avait le pouvoir d'utiliser la Magie en elle-même, la Force Naturelle, qu'il pouvait puiser en tout lieu, sans avoir besoin d'une Baguette Magique. Alors qu'il commençait à lui parler d'Orient, deux silhouettes au visage concentré et agressif apparurent, et Valenna sentit aussitôt leur présence, ses yeux se tournant vers eux avec un brin d'inquiétude, mais elle sentit aussitôt le monde devenir obscurité, puis, aussi rapidement, redevenir lumière. Elle était maintenant dans le creux de l'arbre, protégée, et elle comprit, quand Kida lui sourit, que c'était lui qui l'avait envoyé là. C'était donc pour qu'il ne lui arrive rien, car elle vit que lui attaquait déjà le premier, puis le tua, devant les yeux de Valenna. Celle-ci serra les dents, et regarda d'un air parfaitement impassible le combat continuer, alors que son coeur battait à la folie. Et elle observa ainsi Kida briser par un sort les os du deuxième, qui fut emprisonné dans un bloc de glace.

Quand l'Asiatique tomba à terre, Valenna comprit qu'il avait utilisé trop d'énergie pour ce combat. La Magie était donc une Force qui demandait beaucoup de physique. Des larmes brillaient dans les yeux de la Serdaigle, qui s'était remémoré son passé devant cet assassinat, qui n'était pas le premier qu'elle voyait, de loin ! Elle déglutit et s'approcha en courant du corps inerte de Kida, dont le bras et l'épaule se soignaient, seuls, lentement. Elle-même lui jeta un dernier regard et n'hésita pas un seul instant : avec un regard vers l'arbre, elle murmura : Shyunpo, sentant pertinemment un peu d'énergie s'échapper d'elle, et se mordant la lèvre, en espérant que ce ne serait pas trop. Puis elle prit la lame orientale de Kida, aussitôt, et reprononça le sort en priant une nouvelle fois, mais l'énergie était suffisante, et elle parvint devant l'homme qui la regardait avec des yeux meurtriers. Bientôt, la glace finit de fondre, et il se dégagea du bloc gelé, avant de s'approcher. Valenna avait dans la main droite la lame, et dans la gauche l'épée.

"Immobulus ! dit-elle rapidement."

Mais l'homme en face d'elle, avec un sourire sarcastique, dégagea d'un geste de main le sort, comme s'il n'était qu'un ballon, et continua à s'approcher.

"Stupefix ! Impedimenta ! Evanesco !"

Chacun de ses sorts, qu'elle disait de plus en plus fort, dans la force du désespoir, étaient repoussés par l'homme impassible, toujours souriant, riant maintenant de plus en plus fort, lui aussi. Alors, tout en sentant une larme couler le long de sa joue, elle cria :

"Endoloris !"

Il tomba à terre, en poussant des légers cris de douleur, puis se taisant, avec une grimace, et la regardant d'un oeil horrifié, ne se doutant pas qu'elle était capable, et avait le sang-froid nécessaire pour prononcer ce sort. Puis elle reprononça Endoloris, incapable de le regarder souffrir plus longtemps. Mais aussitôt il se releva d'un bond, et l'agrippa par la gorge. L'étouffant. Elle enfonça donc profondément la lame de Kida dans le coeur de son adversaire, et celui-ci cracha du sang sur les vêtements de Valenna, avant de la lâcher, et de tomber, mort, à terre.

Elle aussi s'écroula, à genoux, pleurant, pleurant, pleurant sans plus s'arrêter, puis trouva la force nécessaire pour transplaner, tout en emmenant le corps avec elle, auprès de Kida. Elle laissa ses larmes couler sur son visage, et parfois tomber sur celui de l'Asiatique. Elle avait tué.

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