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| L'ankou ne passera plus [PV] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: L'ankou ne passera plus [PV] Ven 26 Mai 2006 - 2:53 | |
| Enfin ils avaient quitté le cimetière, ce lieu où apparemment nulle vie n'était autorisée, puisque Enialis et Satine venaient tout juste d'échapper au sort le plus terrible qui soit... Du moins Satine y avait échappé, grâce aux soins de l'écrivain qui semblait avoir plus de talents qu'il ne semblait vouloir le montrer. La jeune fille était néanmoins quelque peu frustrée qu'on ne vienne la sauver ainsi, certes il lui avait sauvé la vie, mais cela lui rappelait que trop l'époque maudite où on la prenait sans cesse pour une petite fille qu'on avait tendance à surprotéger. Les deux individus arrivèrent en transplanant dans une forêt, lieu pour le moins étrange et pour lequel Satine n'aurait jamais pensé arriver, alors qu'elle souhaitait simplement un abri sûr. Elle contempla les frênes qui semblaient tout de même plus effrayant la nuit alors qu’il s’agissait là de simples arbres, et son regard balaya les environs, tentant déspéremment de connaître l’endroit exact où ils se trouvaient. Un sentier de terre qui ne lui était pas inconnu faisait place au milieu de grandes fougères, bordé par quelques tentacula vénéneuses. Certes les sentiers n’étaient pas rares dans les forêts, néanmoins le lieu semblait lui être familier, bien que la froideur de la nuit commençait à s’installer.
-La forêt interdite? Demanda-t-elle d’une voix incertaine.
Enialis marcha lentement vers le coeur de la forêt, laissant Satine légèrement en retrait, qui semblait avoir entendu un bruit, comme un crauqement derrière eux. Elle se retourna vivement, la vision d'Alarig l'attaquant dans le dos était toujours ancrée dans son esprit, peut être était-elle dans un état d'inquiétude un peu trop poussé, malgré les tentatives pour se calmer. Satine se retourna sans mot dire vers Enialis, le rattrapant en pressant le pas.D'une voix faible, elle lui dit alors, les yeux fixés au sol.
-Encore merci pour tout à l'heure...
Pendant un instant Satine laissa le silence s'installer, car elle mourrait d'envie de rajouetr un" mais j'aurais pu me débrouiller seule", mais sa fierté était à cet instant là mal placé, et elle ne voulait en aucun cas demeurer impolie envers celui qui tout de même lui avait sauver la vie. Néanmoins une question lui brûla les lèvres.
-Pourquoi la forêt interdite? Vous êtes vraiment certain qu'en pleine nuit, cet endroit soit sûr?
Non pas que la jeune femme était peureuse, de ce fait ce n'était pas les quelques hululements des hiboux venant troubler le silence de la nuit qui la mettaient mal à l'aise, seulement elle était loin de s'imaginer la forêt interdite comme un endroit sauf. Satine suivait tranquillement Enialis, tentant de ne pas laisser son esprit vagabonder sur les créatures qui pouvaient rôder dans ces lieux la nuit. Elle remonta le col de sa cape et y enfouit son menton jusqu'aux lèvres, tentant d'y trouver un peu de chaleur. Satine tenta de chercher la silhouette du chateau au loin, parmi les arbres, mais soit ceux-ci étaient trop denses, soit ils étaient véritablement au coeur de la forêt, mais dans les deux cas il était impossible d'apercevoir ne serait-ce qu'une des tours du chateau. La silhouette même d'Enialis était à peine dessinée dans la pénombre, dont les yeux de Satine se faisaient difficilement. Aussi, ayant consience de sa maladresse incurable, Satine avançait pas lents, regardant soigneusement où elle mettait les pieds. |
| | | Nathan S Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Sam 27 Mai 2006 - 9:50 | |
| Suite aux paroles de Satine, Enialis ne pu s’empêcher de sourire extérieurement et Silence intérieurement. Il n’avait pas besoin d’être remercié. Toute personne l’aurait fait, il était normal de le faire, pourquoi laisser un être dépourvu d’honneur tuer une magicienne de qualité alors qu’elle lui tournait dos. Mais il était maintenant hors de question qu’il puisse les retrouvé ici. Et…ils allaient s’enfoncer un peu plus profondément dans cette forêt. Oh que si. Il avait une destination, et il allait l’amener là-bas…Sauf si elle refusait d’y aller, bien sûr. Mais l’endroit qu’il avait choisi avait été le refuge de l’âme-en-peine qu’avait été Silence lors de ces études. Là où il s’était réfugié tant d’heures, là où l’encre avait coulé, que ce soit sur de simples poèmes ou bien sur son cahier, le simple cahier qui contenait toutes ses idées, grandioses comme presque nulles, celle qu’il avait appliquées ou non…Pour le savoir, un téméraire élève n’avait qu’à parcourir la bibliothèque de l’école, dans laquelle plusieurs des livres qu’il avait écrit avait été « accidentellement » glissés. Pourquoi écrire des histoires si celle-ci n’était que pour être lise par lui. Mais cela lui rappelait atrocement les soirées qu’il avait passés, quelques années auparavant, en compagnie de son jeune frère. Félix, à lire multiples histoires invraisemblables, moldus comme sorciers, se mettant en scène, montant imaginairement certaine scène grâce à leurs baguettes magiques. Un truc qui lui manquait atrocement. Certes, sa famille, mais la lecture durant des heures, en compagnie d’une personne que l’on apprécie vraiment, à imaginer chacun à sa façon ce qui est écrit et en parler par la suite durant des heures. Combien de fois avait-il lu Roméo et Juliette, se voyant soit dans la peau de Roméo, par la suite dans celle de Mercucio, en passant par Juliette et la nourrice.
Mais il restait un certain bout de chemin à faire avant d’arriver à la destination que Enialis voulait. Un simple cercle d’arbre, impossible à voir sauf si l’on sait où il se trouve, et seulement lui et Lyxa le savait pour l’instant. Ils l’avaient même surnommé le Coin des Silencieux…Mais il ne fallait pas perdre sa compagne en chemin. Puis, décidant d’oublier l’effet paralysant du baiser, il s’arrêta, laissant le temps au jeune professeur de le rattraper, et, d’un coup de chance, trouva sa main et la pris dans la sienne. Ainsi, ils sauraient où était l’autre, et ils ne se perdraient pas dans la lourde noirceur de la forêt. Le problème résidait dans un seul fait. Enialis savait où il allait, contrairement à Satine, et celui-ci avait tellement fait le chemin du château jusqu’à ce coin paradisiaque qu’il connaissait pas cœur la route, contrairement à celle qui le suivait, qui n’avait sans doute jamais posé les pieds sur les quelques roches qui dépassait du chemin que se frayait Enialis, le sentier depuis longtemps abandonné pour les fougères et autres plantes inconnues qui faisaient partie de la route chaotique qu’ils suivaient.
*-Enialis-* J’espère que ça va. Ne vous inquiétez pas, nous serons bientôt en sécurité…
Puis, il continua son chemin à une allure un peu plus rapide. Il voyait l’endroit… qui semblait être au centre même de la forêt, même si ce n’était pas le cas. Il avait vérifié. Puis, il se rappela de ses dernières visites…Il y avait laissé quelques traces dans l’un des arbres…des livres qui l’avaient marqué lui et la jeunesse de Silence. Des esquisses de poèmes et autres choses du genre. Mais il restait une petite colline à monter. S’arrêtant pour que Satine arrive à sa hauteur, il lui pointa le Coin des Silencieux. Un cercle fermé d’arbres dans laquelle personne ne pouvait pénétrer, exception faite d’une seule entrée, pouvant être facilement refermée. Ce qui avait l’avantage de pouvoir protéger de toute intrusion, cachant aussi la lumière. Le plafond de branches et de vertes feuilles empêchait la pluie de tomber, mais laissait bizarrement la lumière pénétré dans ce sanctuaire d’inspiration. Sous quelques efforts, Silence réussit à atteindre l’entrée, la main de Satine toujours dans la sienne…Puis, il pénétra…suivit de Satine, et automatiquement, les arbres semblèrent le reconnaître…et briller. Assez pour avoir la luminosité requise pour lire ou écrire…et ce, même en pleine nuit. Le seul truc qui semblait normal était les lettres W et S écrite côtes à côtes sur un arbre, et sur celui opposé figurait la lettre N et la lettre S. Sans signification pour peu de personne. Et sans oublier, entre les deux, sur un arbre, les lettres M et L…Intense signification… Puis, de quelques pas, Enialis s’appuya sur un arbre, regardant, le regard brillant, la beauté sublime de ce cercle d’arbres…
*-Enialis-* Et bien Satine….je te présente le Coin des Silencieux…le repère de l’inspiration… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Lun 29 Mai 2006 - 2:47 | |
| Tout lui paressait irréel sur le moment...Alors que la jeune femme se trouvait à Londres, dans un simple cimetière quelques minutes auparavant, voilà qu'en quelques instants elle avait frôlé la mort, et se retrouvait ainsi dans la forêt de Poudlard auprès d'un inconnu qui se prétendait être une lointaine connaissance, et dont Satine n'avait d'autre choix que de lui accorder une confiance aveugle. C'est alors qu'elle sentit la main d'Enialis contre la sienne, et pour la première fois de sa vie, Satine ne broncha pas. Elle qui ne supportait pas qu'on la touche, qui tentait tant bien que mal de se faire aux contacts physiques ne serait-ce qu'amicaux, ne fit aucune réflexion quant à ce geste inopiné. Certes, au moins Satine pouvait ainsi être certaine de savoir où elle mettait les pieds, se rattrapant parfois à la main secourable d'Enialis lorsqu'elle dérapait sur les rochers humides, mais il y avait bien plus. L'écrivain silencieux avait peut-être ce qu'on appelle cet aura particulière, celle qui faisait que les personnes qui l'approchaient se sentaient bien auprès de lui, et pourtant il ne parlait que peu. Cela donnait néanmoins tellement d'impact à ses paroles, que Satine restait à l'affut de chacun de ses mots, qu'il prononça qu'après de longues minutes de marche... "J’espère que ça va. Ne vous inquiétez pas, nous serons bientôt en sécurité…" La jeune femme regarda l'écrivain d'un air intrigué, se laissant guider aveuglément.
-Bientôt en sécurité? Comment ça, on ne l'est pas pour le moment?
Satine regarda intensément Enialis, qui lui semblait savoir où il allait. Beaucoup de sombres pensées traversèrent l'esprit de la jeune femme un peu perdue sur le moment. Est-ce que elle, elle savait où elle allait? Pourquoi ce sentir si bien auprès de cet inconnu, alors que depuis son adolescence elle se pensait abandonée?...Quoique l'écrivain ne semblait pas lui être inconnu, c'était impossible...Légèrement intimidée par son silence parfois pesant, Satine n'osa pas ajouter un mot, ayant la crainte de lui paraître fade, sans intérêt, sans doute lui paraissait-elle stupide, à poser de telles questions. Pourtant la jeune fille ne se voyait pas adopter à son tour un mutisme éphémère, elle qui était d'une nature bavarde et curieuse, Satine ne peut s'empêcher de lâcher sur un ton innocent :
-Mais qui êtes vous en réalité?
Une question qu'elle se serait finalement retenue de poser, il suffisait d'avoir envie de connaître plus amplement la personne, plutôt que de demander une telle chose. Satine, le regard posé au sol, se cachant derrière ses longs cheveux, murmura un bref "désolée", avant de lever de nouveau les yeux devant elle. Mais cette fois-ci, ce n'était pas le chemin terreux et sinueux qui se présentait devant elle, mais une colline dont la présence en un tel lieu lui arracha un hoquet de surprise. Au loin, un cercle fermé d'arbres se révélaient à eux, et ce fut avec un regard interrogatif que Satine se tourna vers l'écrivain, avant de reporter son attention sur cette antre tout à fait particulière.Ce fut avec appréhension que la jeune femme suivit Enialis afin d'y pénétrer, sentiment doublement ressenti lorsque les arbres se mirent à briller, sur lesquels s'inscrivirent quelques lettres, probablement des initiales. Satine resta là à les contempler, ne saisissant pas la signification de tout ceci, légèrement sous le choc qu'un tel lieu puisse exister dans la forêt interdite. Rien de beau ne pouvait s'échapper d'un tel endroit, tout n'était que beauté et perfection, et la jeune fille ne put s'empêcher de poser une de ses mains sur l'un des connifères, contemplant les environs avec admiration. Les paroles d'Enialis résonnèrent faiblement alors jusqu'à Satine, qui se retourna vers son hôte.
-Le coin des Silencieux, murmura-t-elle dans un souffle. Et ces lettres, que signifient-elles?
L'endroit portait véritablement bien son appellation, car à peine les paroles de Satine envolées, le silence reprit le dessus. Pas même un hululement ne veniat troubler le calme des environs, ce qui était quelque peu effrayant, pour une personne peu habituée. |
| | | Nathan S Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Mar 27 Juin 2006 - 8:03 | |
| Qui êtes-vous réellement. La question qui tue un être comme Silence…ou Enialis…ou Amarant…ou Rose…ou Albel…Qui était-il vraiment, plusieurs fois, il se l’était demandé. Qui était-il vraiment devenu, caché sous des milliers des pseudonymes et différents corps. Selon les notions de métamorphose, il restait tout de même Nathan Shakespeare dans l’essence, mais quelques fois, il se demandait si l’un des autres ne prenait pas place dans sa tête, se lovant agréablement, toronnant et commençant à prendre à contrôle de ses actes, changeant sa personnalité initiale. Quelque fois, les pulsions sanglantes d’Albel s’infiltraient dans ses veines, et la tentative d’utiliser le katana réduit dans sa poche devenait très tentante. Mais cela ne lui arrivait que rarement…pour l’instant. Toutefois, dans les multiples personnalité de Silence, une seule d’entre-elle se rapprochait le plus de lui; Enialis Nailo, fier écrivain. D’ailleurs, ce n’étai pas pour rien que son nom était signé dans quelques articles vendus au chicaneur ou à la Gazette, et que chacun d’entre eux avait pour sujet le criminel tant recherché, en cavale depuis trop longtemps, nul autre que le maître de sa propre essence, Nathan Shakespeare. Pourquoi faire circuler de telle rumeur par sa propre plume? Se cacher des regards ennemis. Les Maraudeuses, ainsi que de nombreuses personnes du Ministère qui lui vouait une étrange haine. Phénomène plutôt intéressant car il était lui-même un imminent membre du Ministère, il était détesté sous une autre forme. Mais peu lui importait. Il était le chef de l’Ordre dans lequel servait la jeune dame, et il se devait de la cacher de ceux qui l’attaquaient. Ce vieil homme en faisait parti. D’ailleurs, il avait été chanceux d’être face à Enialis, le plus pacifiste des cinq. Un mort quasi certaine lui aurait été donnée par Albel, tandis qu’Azkaban lui aurait valu un face à face à Amarant…et une cuisante défaite par Silence. Valait donc mieux se retrouver face au jeune écrivain si prestige l’ennemi ne veut perdre.
*-Silence-* Je devrais répondre à votre question. Qui suis-je vraiment…Je pourrais vous dire que je suis Nathan Shakespeare, mais ça serait vous mentir. Je suis simplement moi, Enialis Nailo, jeune écrivain gagnant sa vie par le maigre revenu du journalisme, et aussi membre d’un Ordre que vous-même connaissez. J’en suis conscient, et désolé de cette brusquerie. Ma loyauté va à l’écriture, et par la même occasion au chef de l’Ordre. Qui ne pourrait respecter son ancêtre?
Oui, il venait de s‘avancer dans un terrain miné, mais il le fallait. D’une déconcertante franchise, comme s’il ne pensait pas aux conséquences de ses paroles, les lèvres d’Enialis s’étaient placées pour prononcer ses paroles, donnant l’entière franchise et confiance qu’il avait envers la jeune femme par les mots. Puis, elle lui demanda ce qu’étaient cet endroit, et la signification de symbole. Il aurait tout donné pour lui-même savoir. Ces lettres l’avaient toujours intriguées… Étaient-elles les initiales de formules magiques, des symboles incantatoires qui avaient permis la protection de ce cercle feuillu, ou bien simplement la marque de la magie qui émanait de la place? Comment savoir? Et était-il possible de le savoir? Sûrement, il fallait simplement qu’il s’y concentre un peu plus… Il devait donc revenir ici seul, encore une fois, une millième fois, pour comprendre la signification de tout ceci. Peut-être était-ce même les explications des fondements de la Magie. Comment savoir. Murmurant un « Je ne sais pas… » à la jeune dame, il s’approcha d’elle à courtes enjambées, lentes, si lentes, comme si le temps lui-même le forçait se calmer pour laisser un courant d’air ébouriffé ses cheveux d’un simple déferlage, puis le faire cligner des yeux pour ne pas qu’il se sèche aussi rapidement. Puis, il arriva enfin devant elle, leva sa main, la fixant dans les yeux. Puis, poursuivant son mouvement, ses doigts allèrent passer à travers les doux et fins cheveux de la dame… Signe romantique ou protecteur, peut importait, la phrase qui venait allait tout terminé…
*-Enialis-* Tu es maintenant en sécurité…Mais…une seule question…À qui voues-tu ton amour? Ton Allégeance? À Nathan ou aux Maraudeuses, je dois savoir, et cela ne changera rien dans ma perception…Je suis pour l’écriture avant l’Ordre…et toi? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Mar 27 Juin 2006 - 17:01 | |
| "Qui suis-je vraiment…Je pourrais vous dire que je suis Nathan Shakespeare, mais ça serait vous mentir" Ah que les mots pouvaient être trompeurs, et si dangereux...A cause d'un mot, on pouvait rater sa vie, à cause d'une parole, on pouvait tant perdre...ou gagner, cela dépendait de l'issue. Voilà pourquoi Satine n'avait jamais prêté forte attention aux paroles, préférant se plonger dans l'analyse du regard d'autrui, qui reflétaient l'âme, ou bien les gestes, l'attitude. Tout dans le comportement humain était trompeur : des yeux soumis et baissés, une main sur la nuque, une respiration tremblante...Les paroles d'Enialis l'intriguèrent tant et si bien, que Satine eut une attitude différente de celle qu'engendrait habituellement sa personnalité forte.
Elle aurait aimé lui demander de nouveau qui il était...Un sorcier peu scrupuleux? Un manipulateur? Ou bien disait-il la vérité...? Pourquoi mentionner le nom de Nathan Shakespeare, le sorcier en cavale...Pourquoi lui dire qu'il aurait pu lui dire qu'il était ce célèbre sorcier, pour ensuite le nier...Pourquoi, pourquoi, pourquoi...Tant de questions dans sa tête non résolues, et dont Satine n'osait pas poser. Par peur de la réponse peut être, ou tout simplement parce que le souvenir de Nathan, bien qu'elle ne l'ait seulement croisé dans les couloirs de l'école, ne soit trop présent encore dans son esprit...La jeune femme se contenta de lui jeter une regad méfiant lorsqu'il s'approcha d'elle, avant de sentir ses doigts dans ses longs cheveux, ce qui la fit frisoner légèrement. Etrange tout de même, qu'une personne aux gestes et à l'attitude douce et protectrice puisse se révéler être un manipulateur. De ce fait, en était-il vraiment un?
Il travaillait dans l'Ordre lui aussi, ce qui d'une certaine manière ne l'étonnait pas. Satine avait certes un regard méfiant envers celui qui venait de la sauver, mais il avait l'air de quelqu'un de dévoué. Et paradoxalement il semblait difficile à cerner, un peu comme s'il possédait mille flux d'âmes dans son être. Cependant la question qu'il lui posa déplut fortement à Satine, et sa personnalité forte revint au galop. Elle poussa d'un geste vif la main d'Enialis, le tenant par le poignet, et le dévisagea de ses grands yeux clairs, qui semblaient envoyer des éclairs dans ceux de son interlocuteur.
-Je ne vois pas de quoi vous parlez...Je suis pour mes idéaux avant l'Ordre...
Certes, Satine avait été franche sur ce point, sans pour autant divulguer ce qu'elle était. Une personne un peu perdue, tiraillée intérieurement par un conflit manichéen. L'Ordre, qui valait par la personnalité de Satine, douce et incapable de faire du mal, et les Mangemorts, qui venaient compléter une partie de sa vie, une ambition, celle de se faire accepter par sa famille et prouver ce dont elle était capable. A vrai dire, la jeune femme ne savait pas vraiment, c'était pourquoi cette question lui déplut fortement, s'il y avait une chose que Satine ne supportait pas, c'était encore de ne rien contrôler, et en la déstabilisant ainsi Enialis parvenait facilement à ce but. La jeune femme sentit un peu de panique monter en elle, un léger stress qui lui faisait accélerer sa respiration, son souffle devenant un peu plus saccadé, ses yeux se perdant un peu partout. Elle qui ne montrait jamais ses faiblesses, voilà qu'elle perdait ses moyens...Nathan ou les Maraudeuses...La jeune femme se calma peu à peu, les yeux baissés au sol, et soufflant légèrement comme pour évacuer la panique qui lui avait prit à la gorge d'un coup, prête à l'étouffer.
-Je n'ai pas à répondre à cette question.
Ah finalement, voilà que le comportement gamin de Satine reprenait le dessus, celui qui faisait qu'elle aimait avoir le dernier mot, et était parfois de mauvaise foi. Cette fois, elle leva les yeux vers Enialis, soutenant son regard. Satine se rendait bien compte de son ingratitude, il lui avait sauvé la vie, l'avait amené en sécurité, et en échange, elle ne lui lançait que quelques paroles amères, mais si propre à sa personnalité. Satine avait néanmoins l'envie de s'excuser pour cette attitude sur le moment, mais sa fierté était bien trop grande pour qu'elle ne puisse ajouter un mot. |
| | | Nathan S Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Jeu 6 Juil 2006 - 9:34 | |
| Non, c’est vrai, elle n’avait pas à répondre à cette question, pas plus qu’il n’aurait eu à le faire si les rôles avaient été inversés. Et puis, oui, cette question était partie trop vite de sa bouche. Pourquoi Satine lui aurait tout avouer dès le départ? Elle ne le connaissait à peine…même si d’un autre côté, manquant de profondeur dans la connaissance qu’ils avaient l’un de l’Autre, elle lui avait donné un baiser, chose que peu de femme faisait lors d’une première rencontre, surtout lorsque celle-ci était brisée par l’arrivée incongrue d’un sorcier aux noirs desseins. Était-ce donc une simple confiance qui s’était étalé entre les deux, et ce, malgré leurs différences. Car oui, ils étaient très différents. Oui, il savait ce qu’elle faisait, mais il continuait, à ses propres risques. Pourquoi? Parce qu’il était ainsi. Avant toute chose, Enialis, tout comme Silence, sont des chevaliers servant une noble cause, celle du bien, pour l’instant affiliée au bien. Il était de son devoir de protéger faibles et orphelins, tout comme les forts en quête d’une voie. De les guider à travers la noirceur de la nuit pour que les étoiles ils puissent apercevoir. Parce que, sous la noirceur infâme des cœurs désespérés, l’Espoir, une toute petite lumière, semblable à celle qui résidait aux milieux des malheurs de la boîte de Pandore, se cache, enfoui, au plus profond de chaque cœur. Un être n’Est jamais le mal parfait, car il reste un être humain, et au contraire, aucun homme ne peut être parfaitement blanc, ayant toujours une lourde tache sur les épaules…
D’ailleurs, il en avait une, lui aussi. Larsenn Fisher. Celui qui avait tant convoité cette place. L’ancien bras droit de la faction. Celui qui, tout fier, voulant prouver que la place qu’il avait mérité lui revenait de droit, tout fier, presque certain d’avoir la victoire, débarquant haut et droit dans la Grande Salle, prêt à faire des ravages. Puis, le tout avait commencé. Ignoble bataille, ignoble vision. Voir ses anciens professeurs devenus collègue de travail mourir sous els sorts ennemis. Puis, Silence l’avait repéré. Lui, Fisher, prêt à en découdre avec tous. Il se leva sur une table, affrontant du regards ses ennemis, mais ayant une signification différente. Tout le monde s’arrêta, le regardant, le fixant. Qui, du côté des assiégés, allait prendre le défi au sérieux. Alors qu’il allait s’avancer devant lui, celui-ci lui envoya un éclair de lumière verte, le sortilège de la mort, avant même qu’il ait eu le temps de monter le rejoindre. Hélas pour le mangemort, Silence avait évité le coup. En temps que vengeance, il avait envoyé le couvert d’une table à toute vitesse pour l’ennemi. Trop fier de lui-même et de la crainte qu’il avait suscité envers ses ennemis, il n’eut pas le temps et se pencher assez vite, décapité d’un coup atroce de table. Ainsi avait terminé un vie et commencé de sombres regrets de la part de sorcier déjà assez tourmenté. Mais il avait continué de se battre, pour défendre Poudlard. Voyant que le surnombre de l’ennemi les gagnait, en plus de l’affreuse traîtrise de son compatriote de potions l’avait forcé à fuir…Regret et damnation dans le cœurs…His Deadly Sins…
Oubliant le fait qu’elle tenait son poignet dans sa douce main, seulement pour un temps, il approcha la sienne, lui prenant à son tour le poignet, la forçant à cesser son emprise. Pas que le contact physique le dérangeait, mais dans la tournure que les évènements prenaient…il ne valait mieux pas inséré une ambiance violente. Souriant, il recula, trois pas vers l’Arrière, inclinant légèrement la tête, fixant de son regard brun celui de la femme devant lui. Oui, elle était belle, surtout dans le Coin des Silencieux, lui donnant l’air d’une vélane en plein havre de paix.
*-Silence-* Vous avez raison, Satine, pardonnez-moi. Mais faites attention où vous mettez les pieds. Chaque voie est parcourue de ronces. Vous devez les éviter pour vivre, oublier l’entrave exercée et vivre libre, comme les oiseaux. Je suis là pour aider. Pas un boulet qui s’accroche et veux décider pour vous, Satine, mais bien l’une personne que l’on peut considéré comme un ami. Faites seulement attention…Et il est tard, peut-être qu’un peu de sommeil vous aiderait. Vous pourrez retourner au château par jour, le trajet sera plus facile. Je peux rester comme partir, dépendamment de votre choix.
Puis, il recula encore un peu, se laissant admirer la beauté de la nature magique. Il pourrait rester comme partir, ce qu’il avait prévu venait d’être fait, il fallait désormais attendre. Oui, il serait là pour elle, toujours, et ce, peut importe ses choix. C’est ce qu’est l’amitié…
HRP : Le Coin des Silencieux est sous Fidelitas, seul un vrai Shakespeare (Nathan, Amy et Topaze seulement) peuvent y accéder, et donc y emmener quelqu’un. Y revenir avec un autre n’Apportera que confusion dans vos esprits, car ils sont les Gardiens du Secret...C’est tout…et…euh….je t’aime XD |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Dim 9 Juil 2006 - 20:30 | |
| HJ nyaaaaaaaa Moi aussi je t'aime très très fort La jeune femme se calmait peu à peu, car si elle avait tendance à laisser libre cours à son énervement assez facilement, il ne lui fallait que relativement peu de temps pour se calmer. Sans compter que la beauté des lieux avait quelque chose d’apaisant et de rassurant, plutôt étrange pour une parcelle de la forêt interdite. Durant sa scolarité, elle y avait vécu autant de moments magiques que de moments fort délicats, et sur cette pensée la nostalgie la prit soudain de court. Etait-il possible d’avancer dans la vie sans perdre de ses amis, de ses proches? Pourquoi fallait-il en abandonner certains et continuer le chemin avec d‘autres?
Les paroles d’Enialis la sortirent soudain de ses pensées, comme lorsqu’on se met à rêver et qu’on sent se réveiller peu à peu. En bref, l’atmosphère du lieu faisait planer dans l’air quelque chose d’irréel. Le regard perdu au loin, Satine n’en écoutait pas moins avec attention ce que Enialis lui disait avec bon sens. S’il disait ces paroles, c’est qu’il avait conscience de la situation dans laquelle elle se trouvait, sans quoi tout ce qu’il pouvait lui dire n’avait aucun sens. Et la jeune femme regretta soudain de lui avoir parler froidement, il fallait toujours qu’elle s’emporte ainsi, ne faisant pas l’effort de lire dans l’âme de son interlocuteur si elle révélait des traits de noblesse ou au contraire quelque signe de décadence. Enfin si…Satine s’y employait volontiers, mais son jugement trop hâtif lui obscurcissait l’esprit, que ce soit d’ailleurs pour analyser les personnes que ses propres choix, et en cela elle avait rarement l’esprit bien clair. Avait-elle toujours été ainsi? Dans ses souvenirs d’enfance elle se souvenait rêver des anges, et lorsqu’elle fermait les yeux elle était l’un d’entre eux. Il ne manquait plus que de tendre l’oreille et d’écouter le scintillement des étoiles dans une symphonie cristalline qui la coupait du monde. Satine ferma alors les yeux, mais c’était inutile, elle ne les entendait plus.
Le temps de l’innocence était révolu depuis bien longtemps, cependant la personne en face d’elle semblait ne pas avoir tout perdu de cette époque, celle où l’on se prêtait volontiers à aider les autres, dans une confiance peu singulière. La façon dont il lui avait répondu lui fit prendre conscience de la froideur qu’elle pouvait avoir parfois, mais aussi du changement de caractère dont elle avait fait preuve au fil de ces années, presque…radical. Une main posée sur le ventre, Satine en plaça une autre dans un soupir sur son front, avant de la passer dans ses cheveux d’une manière distraite. S’excuser n’aurait fait qu’insister sur le fait qu’elle s’était montrée désagréable, parfois le silence avait plus de valeur que les mots ou un regard. Après un instant de silence, Satine prit enfin à son tour la parole, sur un ton plus doux qu’elle n’avait fait preuve depuis qu’ils étaient rentrés dans la forêt.-Vous savez quelque chose…C’est inutile de le nier, vous vous êtes trahis vous-même, et je persiste à croire que c’était fort volontaire de votre part.Mais il recula, son regard posé sur les arbres alentour, c’était à elle de décider. Cette fois-ci Satine était déterminée à ne laisser aucun sentiment trouble venir obscurcir sa décision. Laisser sa fierté de côté, quelque part tenter de retrouver celle qu’elle était autrefois. Etrange comme quelques mots pouvaient ainsi nous faire ouvrir les yeux…Un ami…Satine sourit doucement mais retrouva vite une expression sérieuse lorsqu’elle se rendit compte qu’Enialis pouvait très bien prendre son silence comme une invitation à partir et la laisser ici. Par réflexe, elle fit soudain un pas en avant, et lui prit les mains, façon inconsciente de lui demander de rester mais qui fut traduite aussitôt par des mots, tandis qu’elle lâchait doucement son emprise sur l’écrivain.-Non restez. Et puis j’aimerai vous connaître, ce que vous m’avez dit n’avait rien de hasardeux. Ou même…si vous refusez de me dire qui vous êtes, dites moi au moins comment vous connaissez mes doutes. Un craquement se fit entendre au loin, mais Satine ne se retourna pas, plongeant ses yeux suppliant dans le regard de son interlocuteur. Après tout cela pouvait être autant un centaure, qu’une licorne, que le craquement d’un bois mort. Etrange tout de même que de se trouver ainsi dans la forêt interdite sans éprouver une certaine angoisse, pourtant c’était le cas. Même la fatigue malgré l’heure avancée de la nuit ne la trouvait pas, apparemment les bras de Morphée ne voulaient pas d’elle en cette nuit obscure. Mais Satine se demanda alors si sa requête n’était pas absurde, elle-même n’avait pas répondu à la question d’Enialis, et voilà qu’elle lui demandait quelque chose qui en temps normal ne se prêtait pas à une conversation avec un inconnu. Mais pendant un instant, la jeune femme se demanda si elle ne souhaitait pas lui confier tous ses doutes, son tiraillement intérieur. Cependant elle s’en abstint, cela aurait été révéler son appartenance aux mangemorts, et pour le moment elle ne se sentait pas la force de faire un choix dans ce dilemme épineux. -Je ne vous promet pas de me confier à mon tour entièrement, seulement je ne peux pas vous cacher que vous m’intriguez. Il n’y a que les personnes qui me connaissaient telle que j’étais avant qui peuvent ainsi me voir perdue, autrement c’est impossible |
| | | Nathan S Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Mar 11 Juil 2006 - 9:56 | |
| De la fausse subtilité, exact. Un stratagème tout simple mais si compliqué à réussir. Faire croire à l’autre que l’on veut cacher quelque chose, tandis que la vraie intention est que cette personne le sache. Piquer sa curiosité, sans vouloir la tirer par le bout du nez, l’obligée à vous suivre comme bon lui semble. Mais l’apporter à travers l’Esprit tortueux de Silence, ou bien celle de Enialis, était une occasion d’or pour lui montrer une nouvelle voie. Les gens sont simplement aveugles. Ils ne savent pas où et comment le faire. Mais Silence l’avait fait depuis longtemps, même souvent, il avait été le guide d’âme en perdition, lui-même en étant une, il avait accueilli à son bras d’autres personnes qui s’accrochait à lui pour voir d’autres choses, comprendre la philosophie du jeune sorcier. Et pourquoi ne pas l’offrir à elle, alors qu’il savait pertinemment que c’était ce qu’elle avait besoin. Ou il suggérait, car même connaissant la personnalité des gens, étant capable de la cernée facilement, Silence n’était pas la personne, ni ne pouvait savoir ce que l’être humain allait fait, étant très imprévisible de nature. D’ailleurs, cela n’avait-il pas été ce qui avait toujours donné un avantage grandiose face à ses adversaires, certain étant réputé par le même style de combat, alors que l’homme à l’imagination débordante effrayait tous les autres par son incroyable talent à faire grand avec si peu…Mais bon, Enialis, quant à lui n’était pas connu pour son talent magique mais bien pour son habile plume qui avait su percer tant de secrets à jours, créer tant de fabuleuses et nébuleuses histoires…
*-Enialis-* Oh je sais…mais que sais-je, cela reste nébuleux et peu intéressant. Je sais peut-être comment vous aider par contre…
Oui, l’aide, même s’il sentait la jeune femme peu encline à se faire aider, premièrement étant entièrement apte à se défendre seule, mais par une sorte d’orgueil qui l’empêchait. Malgré cela, toujours à l’étroite sorti du bosquet, il senti une douce et froide pression sur ses mains, le retenant de partir, puis que voix lui demandant de ne pas quitter, de ne pas la quitter. Il n’En avait jamais eu l’intention, il serait resté près du Coin végétal en observant au loin pour s’assurer que rien de grave n’allait arriver. Souriant de toutes ses dents, tentant de mettre plus en confiance la jeune McIllian Créon, il la suivit à travers l’herbe, pour l’amener devant elle. Il s’assit donc sur le sol, l’écoutant dire qu’elle n’en lui avouerait pas tout. Normal, personne ne le faisait. Une vie sans secret n’est plus une vie, que l’ombre d’une. Et puis il ne savait que la base…Peut-être apprendrait-il la raison d’être de ses agissements, information clé qui lui manquait. Mais bon, si aussi elle décidait de ne rien lui révéler, c’était aussi son choix. Oui, il sentait qu’un lien s’était formé entre les deux. De la vieille magie. Lorsqu’un sorcier sauve la vie d’un autre, un lien se créer. Il aurait dû y penser avant. Elle lui devait quelque chose, même s’il ne voulait rien en retour, créant ainsi une étange amitié entre deux personnes qui n’étaient pas supposé se connaître ainsi. Quel était le problème? Il n’y en avait aucun, c’était même beaucoup plus heureux ainsi. La jeune Satine avait su conquérir sa voie jusque dans le cœur d’Enialis, devenant ainsi l’une des personnes en qui il avait le plus confiance, même s’il savait qu’il en devrait pas. Mais la rédemption est accessible à tous, elle existe pour tous, même la maîtresse de Satine. La tenant toujours pas les mains, il l’attire à lui, pour la faire asseoir devant lui. L’observant ainsi, lumière blanche dans la sobre lumière apportée par le lieu lui-même, il peut remarqué sa paix intérieur qui tient sur des fils. S’ils lâchaient, elle redeviendrait la fille stressée qu’il avait rencontrée au cimetière. Et ce, il ne pouvait se le permettre, sa douce chevelure blonde, sa peau un peu blanche, un regard aussi pénétrant, hélas ne pouvant pas atteindre ses plus lointaines pensées, Enialis décida qu’il n’y avait aucun risque à mettre tous les cartes sur la tables, la tenant toujours pas les mains…
*-Enialis-* Il est très simple de savoir qui je suis. Je suis moi-même, c’est tout ce qui compte. L’apparence matérielle, la famille, le passé, tout cela ne compte plus. Ce qui compte, c’est le présent et ce que je peux faire. Satine…j’ai l’espoir. J’ai l’ordre, qui est, selon moi, le seul moyen de rédemption de notre monde. Mais peut m’importe de ce que feront mes amis. Je serai toujours là pour eux….Je serai donc toujours là pour toi, tel le Pigeon qui protège sa famille…
HRP : Héhé, moi aussi j’t’aime ma Élo…Difficile d’écrire Satine et non Élo dans l’dernier paragraphe… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Dim 23 Juil 2006 - 0:46 | |
| Elle ne pouvait pas se plaindre, elle n’en n’avait pas le droit et elle le savait. Combien d’enfants se retrouvaient orphelins à cause de sorciers peu scrupuleux, combien de personnes ne pouvaient que survivre dans ce monde, sans attache, ni sans rien? Satine avait une attache, elle avait ses amis, elle avait sa famille, elle avait ses souvenirs….Et ceux qui étaient trop désagréables, honteux, peut être même invivables, elle se contentait de tenter de les oublier, allant même jusqu’à voir se dissiper une partie de son enfance de sa mémoire. Peu importait, c’était mieux ainsi, et pour oublier le tout était de ne pas se poser de questions, se souvenir d’oublier… Mais elle voulait partir parfois : un doute, une illusion, une peur, la conscience du vide et l’impression d’être seule malgré tout. Son regard se posa au loin sur une petite pierre recouverte de mousse, et Satine ferma les yeux pour tenter justement de ne pas raviver ces souvenirs ci. Il suffisait d’une pensée, d’un mot, d’un geste, pour que s’enclenche une série de réflexion amenant toujours, comble de l’ironie, à LA chose que l’on souhaite oublier. Mais elle les rouvrit soudain, comme si elle sortait d’un songe, et fit un sourire à Enialis qui avait un air de dire « De quoi on parlait déjà? » C’était inutile de montrer ses tourments, d’ailleurs elle faisait tout pour les cacher, comme les autres après tout. Ne pas les montrer, ou bien s’éloigner, c’était tellement plus simple. En l’occurrence là, il était inutile de vouloir prendre ses distance avec ce sorcier puisqu’elle ne le connaissait pas. Le fait le plus évident pour qu’ Enialis ne s’intéresse pas à ce qui pouvait la tracasser -ou était-ce tout simplement parce qu’elle ne voulait plus s’attacher aux autres par peur de la perte?- c’était de se montrer froide et peu encline à se sociabiliser avec quiconque, mais avait-elle toujours été ainsi? Non finalement, Satine préféra faire tomber son masque de froideur, celui qui lui collait à la peau lorsqu’elle se trouvait en face d’une personne inconnue. Mais c’était différent, tout était si apaisant,et Enialis la mettait tellement en confiance, que la jeune femme resta, ou plutôt redevint, elle-même. Peut-être que finalement ce n’était pas une bonne chose, car lorsque son sauveur lui dit alors d’un air posé et calme « je sais comment vous aider par contre », Satine fronça les sourcils. A vrai dire elle était loin de ceux qui demandaient explicitement d’être épaulés. Bien sûr qu’elle le souhaitait, comme tout le monde, mais l’idée concrète de se faire aider ne l’enjouait guère. Peut être par orgueil, peut être pour prouver qu’elle pouvait s’en sortir seule, ou peut être pour montrer qu’elle se trouvait forte, alors que Satine savait pertinemment qu’elle ne l’était pas. Finalement son expression se radoucit, bien décidée à ne pas se montrer froide, et au lieu de lancer un habituel « arrêtez de dire n’importe quoi », elle se contenta de dire dans un sourire, de manière la plus convaincante possible :
-Merci mais je n’ai pas besoin d’aide, rassurez-vous. D’ailleurs même si c’était le cas, je ne comprends pas pourquoi vous tenez tellement à en savoir plus.
Satine n’avait pas été froide pour une fois, au contraire c’était là une simple question, sans reproche aucun, par curiosité. Depuis quand quelque un s’intéressait à un inconnu ainsi? D’accord, ce n’était peut être pas une question appropriée, après tout il lui avait sauvé la vie, et en plus de cela elle n’avait pas hésité à l’embrasser en retour. Mais Satine n’était pas de ces personnes moulées dans la norme, prenant compte des règles de bienséance de la société, et d’ailleurs c’était loin d’être le cas pour Enialis également. Un écrivain en soit était déjà différent des autres, lui avait l’inspiration, le don de faire rêver et de se mettre dans la peau d’autres personnes. Mais en dehors de l’écrivain, l’essence même d’Enialis n’avait rien de comparable aux autres sorciers qu’elle avait pu rencontrer jusqu’alors. Satine ne broncha donc pas lorsqu’il lui prit par les mains pour aller s’asseoir, au contraire cela paraissait presque même naturel. Cette sensation de connaître une personne depuis toujours alors que c’était loin d’être le cas peut être. Cependant Enialis ne répondit pas à sa question, visiblement il n’en n’avait pas envie mais après tout la réponse était loin d’être évidente. En effet qu’aurait-elle répondu si on lui avait demandé précisément qui elle pouvait être, en dehors des simples formalités des noms et prénoms civils? Alors la jeune femme n’insista pas, cependant elle remarqua que l’écrivain insistait de nouveau sur l’Ordre étrangement. « Le moyen de rédemption de ce monde »…Satine posa une nouvelle fois son regard au loin, émettant un bref soupir ironique et secouant légèrement la tête avant de murmurer :
-Quelle rédemption…? Il n’y a que les opinions et la vision de ce monde qui priment, le bien et le mal n’existent pas. J’en suis la preuve…Je pense.
Elle plongea alors les yeux dans ceux d’Enialis, quelque peu troublée par ses propres paroles. Satine ne savait plus où elle en était, et en effet la jeune femme se sentait constamment tiraillée entre le bon côté et le mauvais. Mais elle ne voulait pas faire de mal, elle n’était pas chez les mangemorts pour aider à faire régner la souffrance, elle n’était pas membre de l’Ordre pour établir une paix éternelle, ce n’était que le reflet extérieur de ce qui se passait au plus profond de son âme, soit complètement illogique et litigieux. D’ailleurs ce mal être, il était facile de le mettre sur le compte du destin, une sorte de fatalité, le tout était de jouer les indifférentes. Satine n’avait pas eu une enfance particulièrement heureuse, mais pas spécialement invivable non plus.
-Enfin bref, dit-elle dans un sourire. Je vous trouve bien dévoué à l’Ordre, à vrai dire c’est tout à fait normal, mais j’ai l’impression que vous comptez beaucoup sur celui-ci pour vos idéaux…
Satine ne pouvait éviter les propos d’Enialis plus longtemps, et décida donc de changer de sujet. Non pas qu’elle ne voulait pas entendre ces paroles, bien au contraire. Qui donc pouvait se vanter d’avoir une personne pour le protéger? Seulement elle se demandait si elle le méritait, et si entre la jeune professeur et l’écrivain s’était déjà installé une telle relation de confiance, Satine ne s’en sentait pas moins mal à l’aise. Elle retira ses mains de celles du sorcier, comme si elle avait peur de le souiller par son impureté, tandis qu’intérieurement Satine se demandait s’il fallait tout lui avouer. Elle se sentit mal soudain, la gorge nouée elle baissa la tête et passa une main dans ses cheveux ne sachant plus quoi faire. Si vraiment le bien et le mal n’existaient pas, pourquoi se sentait-elle soudain si mal à l’aise? Certes un monde manichéen n’existait pas, mais tout de même….
-Ecoutez…Tout ça, je ne le mérite pas…Je ne mérite même pas d’être encore en vie. Croyez-moi, les mangemorts ne sont pas mes ennemis incontestés. Je ne mérite pas votre protection, je ne mérite pas votre confiance, vraiment.
Si à ce moment là Satine le fixa dans les yeux, c’était parce qu’elle était entièrement sincère et qu’elle tenait à le faire savoir. Et sans mentionner le fait qu’elle faisait partie des mangemorts, elle ne niait pas avoir des relations avec eux. C’était sans doute un pari risqué que de le faire savoir à un inconnu, mais elle avait confiance en cet Enialis. |
| | | Nathan S Invité
| Sujet: Re: L'ankou ne passera plus [PV] Dim 20 Aoû 2006 - 8:34 | |
| Ennemis incontestés? Notions de bien et de mal. Comment savoir, comment simplement comprendre les notions de la vie. Oui, il était resté à méditer sur le sujet durant des heures. Qu’était la vie autre que nourriture, air et eau? Qu’était le mal ou le bien? Tout dépend de la perspective, de qui regarde quoi. Ceux qu’il considère comme méchant le considèrent comme le méchant. Tout est subjectif. Le mal, comme le bien, est subjectif. Seul la vérité de la Connaissance peut donner une certaine base de stabilité. Le reste des éléments de la personnalité humaine ne seront jamais assez stables pour rester sans changements. Mais peu lui importait à présent. Il avait une jeune femme, mature, quoique légèrement naïve, devant lui, déchirée par ses choix. Comment pouvait-elle savoir qui il était vraiment. Silence. Nathan Shakespeare. Le père de sa filleule. Et lui, devant cette femme, restait dans la personnalité d’un autre. Franchement étrange, peut-être même trop. Parce que justement, cette personnalité créée réclamait son indépendance, ou simplement plus d’égard face aux autres. Un grand réseau de contact établit par a majorité des différentes personnalités. Donc, Satine connaissait Silence d’une façon, Enialis d’une autre et ainsi de suite. Mais le secret ne pouvait ni ne devait être dévoilé. Que Antigone pouvait le savoir, les autres devaient resté dans le mystère à tout jamais. Malgré qu’Antigone avait une confiance absolue envers Satine, le même style de relation qu’il avait lui-même avec Harkaitz Rocstone. Pourquoi ne se dévoilerait-il pas à elle? Il avait confiance en elle, oui, mais il restait tout de même dangereux de se dévoiler à une personne que l’on savait traître. Difficile choix, qui peut-être pourrait être résolu plus tard. Quelques mots avaient frappés le tympan d’Enialis, et y étaient resté gravés. Elle. Satine McIllian Créon, jeune femme en difficulté de vision de sa route future, en questionnement sur ses futurs pas, n’avait pas besoin d’aide? Rire intérieur, il plongea son regard dans celui de Satine. Ele devait savoir…
*-Enialis-* Satine. Écoutez-moi. Vous plus que quiconque avez besoin de son aide. J’ai donc rempli ma tâche. Je pars. Ne me suivez pas. Attendez quelques instants…Il viendra…
Sur ses mots, il s’approcha d’elle, lentement, puis la souleva par les épaules. Devant elle, devant lui, les deux, yeux fixés dans la prunelle de l’autre, il étendit ses bras puis l’entoura de ses derniers. Bref accolade, il se recule, incline la tête, puis lui offre un sourire éclatant, le plus chaleureux qu’il puisse faire. D’ailleurs, facilement, étant donnée la sérénité qu’apporte le regroupement d’arbre. Puis léger clignement d’yeux, Enialis se retourne rapidement, et d’un pas d’une vitesse semblable, malgré le stress de a rencontre qui allait suivre, ne montre aucun signe physique de cette pression. Aussitôt à l’extérieur, il se lance un sortilège de désillusion lui permettant de se fondre dans le décor et dans la noirceur. Puis, allant se caché derrière un coin bien feuillu il commence à modifier sa forme physique. Cheveux bruns devinrent noirs, les yeux de Silence reprenant leur allure mystique, alors que le visage au complet se modifie, autant que le mince corps. Mais il a toujours les mêmes habits. Fouillant de sa main dans sa poche, il répète la manœuvre habituelle, revêtant ainsi l’habillement de Silence. Cape rouge, habit de cuir noir. Gants, bandeau et bottes pointues. La complète. Puis il d’adosse à un arbre, elle doit attendre un peu. Pour lui laisser le temps de se préparer à cette future rencontre… S’étirant en envoyant ses bras vers l’Arrière, Silence ne peut s’empêcher de visionner la femme qu’il aime dans sa mémoire. Si seulement elle pouvait être là…Avec lui. Elle était sa force, son inspiration, l’amour de sa vie. Puis, se décollant du végétal, il se dirige vers le cercle d’arbre, ouvert que pour lui, toujours aussi chaleureux dans sa divine lumière. Puis, pénétrant alors que les arbres semblent le reconnaître, lui faisant signe d’une intense lumière, Silence apparaît aux yeux de Satine, dans une forte et blanche luminescence, le regard bleu cherchant celui de la jeune blonde, alors qu’il garde sa main proche de sa baguette en peur d’une réaction dangereuse, les lèvres pincées, puis regarde si quelconque changement il y a eu depuis les dernières trente minutes. N’en voyant aucune, il continue de regarder la jeune femme, puis laisse de sa douce voix quelques lettres rattachées…
*-Silence-* Satine…Trop de temps séparent nos deux dernières rencontres. Merci d’être venue, je t’attendais… |
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